• il y a 7 mois
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Jacques, médecin en Nouvelle-Calédonie, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils font sur le point sur la situation sur place alors qu'Emmanuel Macron est attendu sur l'archipel pour tenter de renouer le dialogue.
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Transcription
00:00 Il est 7h16 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko vous recevez ce matin,
00:03 Jacques qui est médecin en Nouvelle-Calédonie.
00:06 Oui bonjour Jacques.
00:08 Oui bonjour.
00:09 Bienvenue à nouveau sur Europe 1, Jacques vous étiez avec nous la semaine dernière
00:13 pour nous raconter votre quotidien en cette période extrêmement troublée
00:17 sur le caillou en Nouvelle-Calédonie.
00:19 Vous êtes à Nouméa, à l'heure où l'on se parle,
00:22 le président de la République est en vol, direction la Nouvelle-Calédonie.
00:27 Il existe une surprise présidentielle, le président a annoncé hier à son gouvernement et aux Français
00:33 qu'il se rendait en Nouvelle-Calédonie.
00:36 Alors, dites-nous Jacques, racontez-nous un petit peu comment a-t-on appris cette nouvelle,
00:41 la venue du chef de l'Etat, ça n'est quand même pas tous les matins que ça se produit.
00:45 Est-ce que c'est considéré comme une bonne nouvelle ?
00:48 Racontez-nous un peu comment on vit la situation sur place.
00:51 En tout cas c'est considéré effectivement comme une bonne nouvelle
00:55 parce qu'on espère que la situation puisse évoluer vers le rétablissement d'un dialogue
01:03 entre les différentes parties qui actuellement s'opposent.
01:07 C'est l'électrochoc politique qu'il fallait, vous croyez, pour sortir de la crise
01:12 qui s'est nouée de longue date, évidemment, tout n'a pas commencé il y a dix jours.
01:16 En tout cas, c'est certainement inavancé.
01:21 Alors, dire un électrochoc, peut-être que le terme est un peu fort.
01:25 En tout cas, le président qui se déplace en Nouvelle-Calédonie,
01:29 c'est certainement un point extrêmement important, majeur,
01:32 et on espère que cela va nous permettre d'avancer.
01:37 Alors, vous, à hauteur de Nouméen, Jacques, qui depuis une semaine,
01:42 vous nous avez raconté la semaine dernière les barricades qu'on érige à l'entrée de votre quartier,
01:47 des barricades que vous allez vous-même défendre,
01:49 comment vous vous relayez dans cette situation sécuritaire extrêmement dégradée.
01:54 Qu'est-ce que vous attendez, vous, de la venue du chef de l'État ?
01:56 Qu'est-ce qu'il doit faire, selon vous ?
01:58 Il doit, je pense, rétablir, c'est ce que je vous disais,
02:04 il doit rétablir le dialogue, il doit permettre aux deux parties de pouvoir parler,
02:09 et il faut absolument qu'on trouve un compromis.
02:11 On ne peut pas avancer actuellement en opposant systématiquement 49% de la population à 51%.
02:24 Donc, il va bien falloir qu'on trouve un compromis.
02:27 Alors, je ne suis pas dans le petit papier du président,
02:29 ni de nos décideurs politiques,
02:32 mais je pense que s'il arrive, c'est qu'il a une bonne raison de venir.
02:36 Vous dites les deux parties, c'est le camp loyaliste, non-indépendantiste,
02:42 et en face, le camp des indépendantistes.
02:45 On entend beaucoup dans l'hexagone, les loyalistes, assez peu les indépendantistes.
02:50 Qu'en est-il ? Est-ce qu'ils prennent la parole ?
02:53 Est-ce qu'ils s'expriment en Nouvelle-Calédonie, Jacques ?
02:55 Qu'est-ce qu'ils disent ?
02:57 Ils s'expriment énormément.
03:00 Il y a la fraction dure, qui est représentée, je dirais, par essentiellement la CCAT,
03:11 qui s'exprime de manière extrêmement efficace sur les réseaux sociaux.
03:16 Et puis, il y a les indépendantistes,
03:19 mais qui pensent qu'il faut trouver une solution, un accord pour avancer.
03:25 C'est difficile de savoir quelle proportion des uns et des autres est réelle dans ce groupe,
03:32 mais il y a certainement les deux fractions qui sont là, oui.
03:34 Voilà, et la question de la représentativité des uns et des autres qui se pose aussi,
03:38 parce que c'est ce qui rend assez difficilement lisibles les événements en Nouvelle-Calédonie.
03:42 Je voudrais aussi vous poser la question de l'économie calédonienne.
03:46 On a ce chiffre qui vient de tomber.
03:47 Je crois que c'était en fin de semaine.
03:49 On avait déjà une première estimation, on était à 200 millions d'euros de dégâts.
03:53 Nous sommes le mercredi 22 mai, la crise a véritablement démarré il y a huit jours.
03:57 On est à un milliard d'euros de dégâts.
03:59 Alors, juste pour donner une échelle de comparaison,
04:01 un milliard d'euros de dégâts, c'est les dégâts des émeutes l'année dernière
04:06 dans l'ensemble du territoire hexagonal.
04:08 Une semaine d'émeutes, une semaine en Nouvelle-Calédonie,
04:11 un milliard d'euros, c'est stupéfiant.
04:13 Ça se voit dans le paysage ?
04:14 C'est énorme.
04:16 Oui, ça se voit dans le paysage.
04:18 La ville est complètement à l'arrêt.
04:20 Il y a encore des colonnes de fumée un petit peu partout.
04:24 En fonction des quartiers, vous allez avoir des quartiers qui sont complètement dévastés.
04:29 Le poumon industriel de Nouméa, de la Nouvelle-Calédonie, qu'on appelle Ducos,
04:36 ça a été ravagé et continue à être ravagé actuellement.
04:39 Je sais qu'il y a encore eu des incendies cet après-midi.
04:42 Je sais qu'il y a encore des forces de police qui essaient de protéger
04:45 autant que possible les biens et les personnes.
04:49 Donc effectivement, oui, la situation est encore très tendue.
04:52 Elle est, à mon avis, pas encore contrôlée.
04:54 Mais même si elle s'améliore, elle n'est pas encore contrôlée.
04:58 Merci beaucoup, Jacques, de votre témoignage.
05:00 Cet après-midi, vous disiez, parce qu'il est actuellement 16h21 à Nouméa,
05:04 7h21 à Paris.
05:06 Merci encore de votre témoignage, Jacques.
05:09 Donc médecin à Nouméa, on vous souhaite bon courage en ces heures difficiles
05:13 à l'approche d'Emmanuel Macron, qui est en vol pour la Nouvelle-Calédonie.
05:17 Son appareil doit se poser ce soir, heure de Paris,
05:21 et donc demain, heure de Nouméa, 7h21 sur Europe 1.

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