• il y a 7 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 [Générique]
00:00:05 Mardi 21 mai, Morandini Live numéro 1442,
00:00:08 Morandini Live en version Excel, désormais jusqu'à midi 30.
00:00:12 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13 À la une, faut-il interdire ou limiter le droit de grève dans la fonction publique ?
00:00:18 La proposition a été faite ce matin par Marion Maréchal sur CNews.
00:00:22 Elle explique que les syndicats abusent et que les GAG en ont assez.
00:00:26 Exemple d'ailleurs ce matin avec cette journée de galère pour les franciliens
00:00:30 avec une grève dans les transports qui handicapent tous ceux qui veulent travailler.
00:00:34 On parle de plus de 450 km de bouchons.
00:00:37 Les cheminots cherchent à mettre la pression sur la direction à la veille des Jeux Olympiques
00:00:41 et pourtant une prime de 50 euros bruts par jour travaillé pendant la compétition est déjà prévue.
00:00:47 Réaction des usagers ce matin.
00:00:49 C'est une grève qui est très bien organisée pour une fois.
00:00:52 Et oui, là aujourd'hui, aller au bureau, ça va être extrêmement compliqué.
00:00:56 Ils ont réussi à couper leur RRD au milieu de Paris.
00:00:59 Et pour moi, c'est un gré littéralement co-critique.
00:01:02 Et oui, du coup, c'est littéralement multiplié par deux, voire trois montants de trajet pour aujourd'hui.
00:01:07 Je rentre à la maison, je ne peux pas y aller travailler.
00:01:10 Il n'y en a que de ROR jusqu'à la gare de Lyon.
00:01:13 Et après, le soir, pour rentrer à la maison, je vais prendre trois ou quatre heures pour rentrer.
00:01:17 Alors je rentre à la maison, je ne peux pas y aller travailler.
00:01:20 C'est vraiment pénible.
00:01:22 On a du mal à trouver du transport, à aller travailler en temps et en heure.
00:01:27 Et c'est vraiment compliqué pour nous, nous qui travaillons sur Paris.
00:01:31 Alors faut-il limiter ce droit de grève, voire le supprimer ?
00:01:34 Dans certains cas, nous allons en débattre dès le début de mon Dini Live.
00:01:37 La nuit ne semble pas avoir été très calme hier soir en Nouvelle-Calédonie.
00:01:41 Malgré les propos rassurants du gouvernement en France,
00:01:44 quand on interroge nos envoyés spéciaux et les habitants sur place,
00:01:47 on se rend compte que la situation reste toujours très tendue.
00:01:50 Nous irons en direct, bien sûr, en Nouvelle-Calédonie pour faire le point avec nos envoyés spéciaux.
00:01:55 Et rien n'est simple sur place, car désormais,
00:01:57 les pénuries alimentaires se font de plus en plus sentir.
00:02:01 - Allez, plus vite, cinq minutes !
00:02:05 Il y a du moins quatre heures !
00:02:07 Une file d'attente à perte de vue devant ce supermarché de Nouméa.
00:02:10 Ses nombreux clients sont venus se réapprovisionner en denrées alimentaires
00:02:14 dans un des derniers magasins encore ouverts sur l'île.
00:02:18 - Tout ce qui est nécessité, le riz, le sucre, la parine,
00:02:22 ce qui nous permet de faire un peu de pain à la maison.
00:02:26 Parce que voilà, les jours passent et ça devient dur dur.
00:02:31 Certains rayons du magasin se vident.
00:02:33 Le supermarché manque de viande, de fruits et de légumes.
00:02:36 Les ravitaillements sont de moins en moins fréquents
00:02:38 en raison des nombreux barrages qui compliquent les livraisons.
00:02:41 Une situation qui se généralise sur toute l'île.
00:02:44 - Je viens chercher essentiellement des nouilles et du riz
00:02:48 parce que j'ai été à Cap-Fraîcheur avant-hier, on a essayé,
00:02:52 il n'y avait plus rien.
00:02:53 Et là, on arrive à rupture de stock.
00:02:57 - Et justement, Nouvelle-Calédonie, hier soir,
00:02:59 TMC a donné la parole à un jeune calédonien
00:03:01 qui a expliqué comment fonctionnent les barrages montés par les habitants
00:03:05 pour protéger leur maison contre les pillages.
00:03:07 Vous allez voir que ce jeune s'est filmé lui-même,
00:03:09 mais il ne montre pas son visage pour sa propre sécurité.
00:03:14 - Les barrages sont faits avec les moyens du bord.
00:03:16 C'est des palissades, c'est du bois, des chaises.
00:03:19 Puis derrière, on voit une tente.
00:03:21 Donc en gros, tous les habitants se relaient de la rue
00:03:23 pour faire des tours de garde.
00:03:25 C'est des tours de 3-4 heures la plupart du temps
00:03:27 pour que vraiment toute la nuit, de 18h au pauvre feu
00:03:30 jusqu'à 6h du matin, tout soit gardé.
00:03:34 Donc des groupes de vigilance, il y en a dans tous les quartiers.
00:03:37 Clairement, on n'est pas là pour attaquer,
00:03:38 mais on est là pour se défendre au cas où.
00:03:41 C'est pour dissuader également.
00:03:43 C'est pour s'alerter s'il y a des soucis,
00:03:45 s'il y a d'autres barrages qui rencontrent des difficultés.
00:03:48 - À l'approche des Jeux olympiques,
00:03:49 Paris continue à vouloir faire place nette
00:03:51 pour offrir son meilleur visage aux touristes.
00:03:53 Et les opérations de police se multiplient
00:03:55 aux abords des sites olympiques.
00:03:57 Exemple dans le 18e arrondissement de Paris,
00:04:00 une opération suivie par le 20h d'ETF.
00:04:03 - Opération dite place nette dans le 18e arrondissement parisien.
00:04:08 Une cinquantaine de policiers se déploient
00:04:10 pour interpeller les petites mains
00:04:11 d'un vaste réseau de trafiquants de cigarettes.
00:04:15 - Des écouteurs,
00:04:17 puis voilà, de manière assez classique, des cartouches.
00:04:19 On a de la contrefaçon, on a du tabac.
00:04:24 On va vérifier sa situation administrative
00:04:26 et ouais, ça va être un placement en garde à vue.
00:04:28 - Et face à l'immigration illégale,
00:04:29 faut-il construire des murs anti-migrants
00:04:31 aux frontières de l'Europe ?
00:04:32 Des murs qui protégeraient les pays européens
00:04:35 de l'arrivée massive d'étrangers indésirables ?
00:04:37 Car vous ne le savez peut-être pas,
00:04:39 mais l'Union européenne compte déjà plus de 2000 km de clôture
00:04:43 pour lutter contre l'immigration irrégulière.
00:04:45 Bruxelles refuse de financer ses murs,
00:04:48 malgré la pression de certains Etats membres.
00:04:50 La droite en France veut que l'Europe finance ses murs.
00:04:53 La majorité présidentielle refuse.
00:04:54 Et la gauche est vent debout.
00:04:56 France 2, hier soir.
00:04:58 - Des murs entre la Grèce et la Turquie,
00:05:04 ou entre la Pologne et la Biélorussie.
00:05:07 Deux pays parmi d'autres qui ont érigé des barrières
00:05:10 pour tenter de freiner l'arrivée de migrants.
00:05:14 12 pays ont déjà construit des murs.
00:05:17 Plus de 2000 km,
00:05:19 environ 14% des frontières terrestres de l'Union.
00:05:23 - On se demandera tout à l'heure si ces murs,
00:05:25 c'est une solution pour protéger l'Europe de l'immigration illégale.
00:05:29 Et justement, hier soir, Jordan Bardella a été invité sur CNews.
00:05:32 Il a expliqué clairement quel était son plan
00:05:34 pour lutter contre l'insécurité en France.
00:05:36 Des mesures concrètes qu'il a détaillées hier soir
00:05:39 pour tenter de rétablir l'ordre.
00:05:41 - Face à l'insécurité qui se développe partout en France,
00:05:43 une seule attitude, la fermeté, encore la fermeté,
00:05:47 toujours la fermeté.
00:05:48 Il faut mettre fin à l'excuse de minorité.
00:05:51 Il faut abaisser la majorité pénale à 16 ans.
00:05:53 Troisièmement, il faut responsabiliser les parents de mineurs récidivistes
00:05:58 lorsqu'il y a des carences éducatives
00:06:00 par la suspension des allocations familiales
00:06:03 relatives à l'enfant concerné
00:06:05 par la multiplication des crimes et des délits.
00:06:07 Il faut rétablir des peines planchées,
00:06:10 instaurer des peines minimales,
00:06:12 expulser les délinquants et criminels étrangers.
00:06:15 Vous voyez que ce que nous défendons, Madame,
00:06:17 c'est un véritable changement de philosophie.
00:06:20 - Et ces mesures semblent séduire, y compris certaines professions
00:06:23 qui votaient jusque-là historiquement à gauche,
00:06:25 comme les profs, par exemple,
00:06:27 qui, selon un sondage révélé hier,
00:06:28 sont de plus en plus nombreux à voter à droite.
00:06:33 Si les élections européennes avaient lieu la semaine prochaine,
00:06:36 les enseignants en France voteraient à 25% au total à droite.
00:06:40 Selon un sondage OpinionWay, pour CNews, Europe 1 et le JDD,
00:06:44 15% des professeurs ont l'intention de voter pour le Rassemblement national,
00:06:48 5% pour les Républicains et 5% également pour Reconquête.
00:06:53 Des chiffres peu surprenants pour le professeur Kevin Bossuet.
00:06:56 - Les enseignants, c'est une catégorie qui vote traditionnellement à gauche.
00:07:00 Mais c'est vrai qu'au cours de ces dernières années,
00:07:02 on a vu de plus en plus un vote de droite monter.
00:07:05 Tout simplement parce que les enseignants sont victimes de l'insécurité,
00:07:10 sont victimes des incivilités.
00:07:12 Ils ont de plus en plus de difficultés, notamment à tenir leur classe.
00:07:17 - Et puis dans l'actualité également, la mort de Jean-Claude Godin.
00:07:19 Il était Marseille, titre Le Quotidien La Provence ce matin.
00:07:23 On a appris cette disparition hier en direct pendant Morandini Live.
00:07:27 Et pour les Marseillais, cette disparition,
00:07:29 c'est une partie de l'histoire de leur ville qui s'en va.
00:07:33 - Drapeau en berne, les Marseillais rendent hommage à celui
00:07:37 dont le nom ne peut être dissocié de la cité fosséenne.
00:07:40 Jean-Claude Godin a disparu, mais son aura demeure.
00:07:43 - C'est une emblème, l'emblème de Marseille.
00:07:45 Ça a été vraiment quelque chose d'extraordinaire d'avoir un maire
00:07:48 de cette ampleur et de cette amergure.
00:07:50 - Ça m'a fait de la peine.
00:07:51 - C'était un bon maire pour Marseille.
00:07:54 - Je pense que beaucoup de Marseillais le regrettent.
00:07:55 - C'est un homme politique qui mérite le respect.
00:08:01 - Discret, Jean-Claude Godin a continué d'œuvrer dans l'ombre.
00:08:04 - Le sage qu'il était, était consulté en permanence.
00:08:07 Les politiques, même au plus haut niveau de l'État,
00:08:10 l'appelaient pour lui demander ceci ou cela.
00:08:13 Et ça, il en était conscient, il en était très fier.
00:08:16 - La classe politique a tenu à adresser ses pensées,
00:08:19 à commencer par le chef de l'État.
00:08:21 - Jean-Claude Godin n'est plus.
00:08:22 Il était Marseille fait homme.
00:08:24 De sa ville, sa passion, il avait l'accent, la fièvre, la fraternité.
00:08:28 Pour elle, cet enfant de Mazarsk s'était hissé
00:08:31 au plus haut poste de la République qui la servit.
00:08:33 Je pense à ses proches et aux Marseillais.
00:08:35 - Hommage rendu aussi par le président de la région provençale Pocote d'Azur.
00:08:39 - Ensemble, nous avons construit l'unité et le rassemblement
00:08:42 au service de Marseille.
00:08:43 Il a servi cette ville et a su l'incarner avec un talent exceptionnel.
00:08:47 - Il était vraiment Marseille.
00:08:49 Les top et les flottes d'audience d'hier soir,
00:08:51 c'est avec Miss en audience.
00:08:52 - Et là, ce qui vigne ? Va-t'en.
00:08:54 - Hier soir en accès, après quelques semaines très compliquées,
00:08:58 Nagui a enfin retrouvé sa place de leader.
00:09:00 S'il ne repasse toujours pas au-dessus des 3 millions,
00:09:03 le jeu devance d'un peu moins de 300 000 téléspectateurs.
00:09:05 Le feuilleton de TF1, demain, nous appartient et le 19-20 de France 3.
00:09:09 Sur F6, la meilleure boulangerie de France est à 1,4 million devant cet avou sur France 5.
00:09:14 Du côté des talk-show quotidien sur TMC, Tante ATO a 2,2 millions.
00:09:20 - Je ne touche pas mon poste sur C8, arrive 2e en ce début de semaine.
00:09:23 Sur France 3, OJC est en perte de vitesse en repassant sous le million
00:09:27 et se retrouve battu, mais de peu, par cet avou la suite sur France 5
00:09:31 qui reste tout de même faible.
00:09:32 En prime time, TF1 est petit leader avec le final de la série La Recrue qui est à 3,1 millions.
00:09:41 La une est subie de près par la série policière de France 2 Meurtre au Paradis.
00:09:44 Avec Mario au premier regard qui dépasse à peine les 2 millions,
00:09:47 M6 arrive en 3e position.
00:09:49 France 3 est quant à elle à la traîne, la comédie L'origine du monde est faible à seulement 1,3 million.
00:09:54 Mister Audience vous dit, à demain !
00:09:56 - Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi et demi.
00:09:59 Puisque vous le savez, désormais nous allons jusqu'à midi et demi, 2h d'info pour vous.
00:10:03 Donc 30 minutes de plus.
00:10:04 Charles-Henri Gallois, bonjour.
00:10:05 Merci d'être avec nous, essayiste et président du mouvement Reprenons le contrôle.
00:10:09 Vous avez publié un livre qui s'appelle "Nos grands défis du XXIe siècle, l'énergie et l'immigration".
00:10:13 Reprenons le contrôle.
00:10:15 Mohamed Gassama, bonjour.
00:10:16 Merci également d'être là.
00:10:18 Délégué Renaissance dans la XXe circonscription de Paris.
00:10:21 Et puis Philippe Henri Renégard, bonjour.
00:10:23 Avocat pénaliste et puis dans un instant va nous rejoindre Cyril Hermas d'Encarme.
00:10:27 Qui est un ancien policier qui est dans les embouteillages.
00:10:29 Parce que Paris c'est un peu la catastrophe.
00:10:31 L'île de France aujourd'hui, on compte 460 km de bouchons en Île-de-France.
00:10:36 Pourquoi ? Parce qu'il y a une grève.
00:10:38 Une grève du côté des trains, une grève du côté des RER.
00:10:42 Résultat, c'est une pagaille monstre à travers la capitale.
00:10:45 Pourquoi ? Tout simplement pour réclamer des primes avant les Jeux Olympiques.
00:10:49 C'est une fonction de plus, un métier de plus qui réclame des primes avant les Jeux Olympiques.
00:10:55 Alors ce matin, Marion Maréchal était invitée de Laurence Ferrari.
00:10:58 Elle a expliqué que ça suffisait, ces grèves à tout va, en particulier dans la fonction publique.
00:11:03 Et qu'il faudrait peut-être supprimer le droit de grève, voire le réduire.
00:11:08 En particulier les jours fériés ou pendant les vacances scolaires.
00:11:12 Je vous propose d'écouter Marion Maréchal ce matin sur CNews.
00:11:16 Nous devons durcir aujourd'hui les conditions du droit de grève,
00:11:19 qui je le rappelle au départ n'existait pas dans le statut de la fonction publique,
00:11:23 puisque c'était la contrepartie à l'emploi à vie.
00:11:24 Il n'est pas normal qu'il y ait cette prise en otage,
00:11:26 en particulier au moment où il y a les vacances scolaires.
00:11:30 Donc on supprime le droit de grève ?
00:11:31 À minima, il faut interdire le droit de grève au moment des vacances scolaires
00:11:34 et des jours fériés dans la fonction publique.
00:11:37 Ce qui paraît être le minimum en contrepartie, une fois de plus,
00:11:39 de l'emploi à vie et de la sécurité de l'emploi à vie.
00:11:40 Charles-Henri Gallo, est-ce que c'est la solution ?
00:11:42 Est-ce qu'il faut réduire aujourd'hui ?
00:11:43 Parce que c'est vrai que les Français en ont marre.
00:11:45 Ils en ont marre de ces grèves qui arrivent toujours avant les grands week-ends,
00:11:48 qui arrivent toujours quand il y a des jours fériés
00:11:51 pour se prolonger un petit peu les congés.
00:11:54 Voilà, il y en a marre.
00:11:55 Est-ce que la solution, ce serait d'encadrer ?
00:11:57 Voire, elle parle même à un moment donné de supprimer carrément
00:12:01 ces jours de grève pour la fonction publique,
00:12:02 en disant "en fait, c'est un échange, l'emploi à vie,
00:12:06 et en échange, vous ne faites pas grève".
00:12:08 Alors, le supprimer, ça me paraît un petit peu excessif,
00:12:10 parce que le droit de grève fait quand même partie des droits des Français,
00:12:14 et dont ceux qui travaillent dans la fonction publique.
00:12:16 En revanche, on peut comprendre les usagers qui sont excédés.
00:12:19 On l'a vu d'ailleurs dans les reportages avant.
00:12:22 Moi, je pense à tous ces gens qui vont mettre deux, trois heures
00:12:25 pour faire leur transport.
00:12:26 Pour eux, c'est évidemment insupportable.
00:12:28 Et il y a aussi quand même une question d'image de la France
00:12:30 quand on parle des Jeux olympiques.
00:12:32 Donc, à défaut, évidemment, il ne faut pas intérieur le droit de grève,
00:12:35 mais il faudrait certainement augmenter le service minimum
00:12:38 pendant certains moments, notamment, effectivement, les jours fériés
00:12:41 ou les grands événements tels que les Jeux olympiques.
00:12:43 Maintenant, il faut aussi comprendre les revendications,
00:12:47 parce qu'il y a quand même un contexte global
00:12:50 de pouvoir d'achat en France qui est catastrophique.
00:12:52 Si on prend les chiffres de l'inflation par rapport aux hausses de salaire,
00:12:56 on sait très bien que depuis 2021, ça n'a pas compensé.
00:12:59 Il y a tout un tas de fonctionnaires, d'ailleurs, pas forcément ceux de la SNCF,
00:13:02 avec le gel du point d'indice qui est d'ailleurs demandé
00:13:04 par l'Union européenne dans les grandes nations économiques.
00:13:07 On voit qu'il y a une paupérisation massive des Français,
00:13:10 et notamment ceux de la fonction publique.
00:13:12 Donc, on peut comprendre le contexte global,
00:13:14 et ça, ce problème-là, ce n'est pas la faute des usagers,
00:13:17 c'est bien la faute du gouvernement, qui, au niveau du pouvoir d'achat,
00:13:21 c'est une catastrophe.
00:13:22 - Non, mais il y a quand même certains métiers qui sont en grève en permanence.
00:13:24 Enfin, excusez-moi, mais c'est la SNCF, c'est la RATB,
00:13:28 c'est toujours les mêmes, en fait.
00:13:30 - C'est bien le problème. C'est pour ça que moi, je suis favorable.
00:13:32 Il y a déjà un service minimum qui existe, mais on pourrait l'étendre,
00:13:35 notamment pour des périodes très critiques.
00:13:37 - On ne voit pas beaucoup l'effet du service minimum.
00:13:38 Regardez, aujourd'hui, c'est bouché partout, en fait.
00:13:42 - Parce qu'il y a un problème d'application, et surtout,
00:13:44 le service minimum, quand c'est 1 sur 4, ce n'est peut-être pas assez.
00:13:46 On pourrait augmenter le service minimum dans certains cas,
00:13:50 Jeux olympiques, encore une fois, jours fériés,
00:13:51 pour éviter que ce soit les Français qui soient pris en otage,
00:13:54 alors que, fondamentalement, les grévistes devraient s'adresser au gouvernement,
00:13:59 en fait, plutôt que de privés, de droits privés, de mobilité.
00:14:02 - Ils s'adressent au gouvernement, mais comme le gouvernement ne répond pas en général,
00:14:04 ils passent par la grève.
00:14:05 - C'est bien le problème.
00:14:06 Philippe Hornégar, vous pensez qu'il faut passer par une réduction du droit de grève,
00:14:10 en tout cas, si ce n'est pas une abolition totale,
00:14:12 puisque ça, ça sera compliqué, bien évidemment,
00:14:14 mais en tout cas, interdire, dans les transports, par exemple,
00:14:17 de faire grève les jours fériés, les jours de grand départ ?
00:14:20 - Je dois vous avouer que les propos qui sont tenus par cette dame, moi...
00:14:24 - Marion Maréchal ?
00:14:24 - Oui, extrêmement étonnant, voire un peu choquant.
00:14:27 - Pourquoi ?
00:14:27 - C'est-à-dire que venir, en 2024, vous dire qu'on doit revenir sur un droit constitutionnel,
00:14:32 garanti depuis 80 ans ou plus par la Constitution, de manière absolument totale.
00:14:38 Personnellement, ça me choque, parce que c'est une avancée des droits des uns et des autres,
00:14:42 sur lesquels elles semblent revenir de manière tout à fait légère,
00:14:45 et à mon sens, ça présuppose un peu...
00:14:47 - Vous trouvez qu'elle a tort ?
00:14:48 - Je trouve qu'elle a absolument tort, évidemment.
00:14:49 D'abord, la première chose qu'il ne faut pas oublier, c'est que,
00:14:51 quand les gens font grève, ils ne sont pas payés.
00:14:53 Ils ne le font pas pour le plaisir, vous comprenez ?
00:14:55 C'est-à-dire que ce sont des gens qui sont dans des conditions de travail telles,
00:14:58 qu'ils estiment que continuer dans ces conditions-là serait insupportable.
00:15:01 - Mais comment vous expliquez que c'est toujours les mêmes ?
00:15:03 Comment vous expliquez que c'est toujours la SNCF, que c'est toujours la RATP ?
00:15:06 - C'est pas toujours les mêmes.
00:15:06 - C'est toujours les mêmes qui font grève ?
00:15:08 - Non, c'est pas toujours les mêmes.
00:15:08 - Mais oui, mais oui, vous savez bien.
00:15:09 - C'est pas toujours les mêmes, mais effectivement...
00:15:11 - Et c'est toujours au même moment ? C'est toujours avant les grands départs ?
00:15:13 - Alors, un, c'est pas toujours les mêmes,
00:15:14 et deux, effectivement, il y a un certain nombre de fonctions pour lesquelles c'est plus sensible.
00:15:18 Mais c'est le principe du droit de grève.
00:15:19 C'est-à-dire que le droit de grève, c'est le droit d'importuner, c'est le droit de gêner.
00:15:23 Alors, il y a déjà des aménagements qui ont été faits,
00:15:26 notamment dans le cadre des transports, par rapport à la continuité du service public,
00:15:30 mais j'allais dire, d'un côté, le droit des uns de se plaindre des conditions de travail dans lesquelles ils travaillent,
00:15:35 et d'avoir le droit d'une manière ou d'une autre de revendiquer ses droits,
00:15:38 c'est absolument garanti par la Constitution, il n'y a pas le droit de...
00:15:40 - Oui, ce qu'a dit Marion Maréchal, c'est pourquoi est-ce que ça se fait, par exemple, les jours de grands départs ?
00:15:44 On pourrait estimer que les jours de grands départs, on ne fait pas grève,
00:15:47 voilà, simplement parce que vous impactez tellement de gens qu'à un moment donné, ça devient insupportable.
00:15:52 - Alors, il y a deux choses. Un, elle, elle remet en cause l'intégralité du droit de grève.
00:15:56 - Alors, elle dit oui, on pourrait tout interdire, mais elle dit bon, au moins, commencez par limiter.
00:15:59 - Ce propos, il est choquant, il faut quand même le dire, il est choquant.
00:16:00 Et en revenant sur ce droit-là, on revient aussi sur le droit de l'ensemble des autres travailleurs
00:16:05 qui, un jour, pourraient se trouver dans cette situation.
00:16:07 La deuxième chose, c'est que quand on commence à fixer les conditions dans lesquelles on a le droit ou pas de faire la grève,
00:16:12 les jours où on a le droit ou pas, la durée où on a ou pas,
00:16:15 ben, petit à petit, en réalité, ce qu'on fait, c'est qu'on va fixer des limites qui font que le droit de grève,
00:16:20 qui est le droit d'importuner, ne va plus importuner.
00:16:23 Et à ce moment-là, on vide de sa substance le droit de grève.
00:16:26 Le principe, c'est justement de pouvoir gêner.
00:16:28 - Donc, c'est le principe de l'emmerdement maximum.
00:16:29 En fait, vous, vous défendez le principe de l'emmerdement maximum.
00:16:31 - Non, moi, je défends.
00:16:32 - Plus on emmerde les gens, mieux c'est.
00:16:34 - C'est le principe du droit de grève.
00:16:35 - Ah non, c'est pas ça. Le principe du droit de grève, c'est pas le droit d'emmerder.
00:16:38 C'est pas fait pour ça.
00:16:39 - C'est exactement le cœur du principe.
00:16:41 - Non, le principe, c'est faire grève.
00:16:42 Ça veut dire arrêter de travailler.
00:16:43 Ça veut pas dire, forcément, emmerder le plus possible les autres.
00:16:46 - Mais le principe du droit de grève, c'est justement en arrêtant de travailler,
00:16:49 d'emmerder notamment son employeur et les usagers.
00:16:52 - Mais là, c'est tout le monde. C'est tous les Français.
00:16:54 - Et les usagers, de telle manière qu'on met la pression sur l'employeur
00:16:56 pour qu'il accorde les droits auxquels...
00:16:58 - Mohamed Gassama, comment vous réagissez, vous ?
00:17:02 - Non, le droit de grève, effectivement, est constitutionnel.
00:17:04 On va pas revenir là-dessus.
00:17:06 Et on voit bien que l'économie...
00:17:06 - Mais est-ce qu'on peut le limiter ?
00:17:08 - De toute façon, il y a eu le service minimum qui a été mis en place.
00:17:10 - Ça marche pas.
00:17:11 - C'était sous Sarkozy.
00:17:13 Il y a ce service minimum qui est en place.
00:17:15 Mais on sait très bien que l'extrême droite veut revenir sur tous les droits,
00:17:20 notamment celui-là, qui est un droit, effectivement, constitutionnel.
00:17:23 Moi, je suis pas de ceux qui veulent remettre en cause ce droit de grève.
00:17:27 - Mais vous savez, je pense que la majorité des Français sont d'accord
00:17:30 avec l'idée de limiter à certains moments le droit de grève.
00:17:33 Pas le supprimer, bien évidemment, mais limiter,
00:17:36 c'est-à-dire quand c'est le début des grandes vacances,
00:17:40 qu'il y a deux ou trois week-ends,
00:17:41 on pourrait interdire à ce moment-là de faire grève.
00:17:43 - La question, en fait, sous-jacente, c'est pourquoi on arrive à la grève ?
00:17:47 Je pense qu'effectivement, là, il y a peut-être des syndicats
00:17:50 qui jouent un peu de la situation
00:17:52 pour un peu faire monter la pression dans les différentes entreprises.
00:17:56 Et donc, je pense qu'il y a peut-être un manque d'anticipation
00:17:59 de la part des directions et du dialogue social
00:18:02 qui doit avoir lieu dans ces entreprises-là
00:18:06 pour arriver à une situation pour laquelle la grève n'est pas lieu.
00:18:09 C'est les JO qui arrivent.
00:18:11 On voit bien qu'il y a beaucoup de revendications
00:18:13 sur les primes qui arrivent en ce moment.
00:18:16 - Et le gouvernement cède surtout.
00:18:17 Il cède surtout, le gouvernement.
00:18:18 Le gouvernement, il a tellement peur !
00:18:20 Il a tellement peur, le gouvernement !
00:18:21 Il cède surtout !
00:18:23 - Là, vous exagérez.
00:18:24 - C'est un pognon de dingue que ça va nous coûter, cette histoire.
00:18:26 - C'est pas un pognon de dingue que vous exagérez.
00:18:27 - C'est pas la première fois.
00:18:28 - C'est pas la première fois, mais oui.
00:18:29 - Comment dire ?
00:18:31 - Oui, il y aura une utilisation très forte.
00:18:35 Effectivement, les salariés vont être très mobilisés pendant les JO
00:18:38 et je pense qu'effectivement, c'est normal
00:18:40 de pouvoir les rétribuer pour cette utilisation.
00:18:43 Les policiers, par exemple, ne vont pas aller en vacances
00:18:46 pendant tout le mois d'août
00:18:48 parce qu'ils seront mobilisés pour les JO et pour les JO.
00:18:51 - La RATP, les contrôleurs aériens, les éboueurs,
00:18:55 excusez-moi, tous y réclament des primes.
00:18:57 Et comme le gouvernement a peur,
00:18:59 il a peur le gouvernement, il cède surtout.
00:19:02 - C'est pas une question de peur, c'est une question de bon sens.
00:19:05 - On va écouter l'homique Guillaume,
00:19:06 non, c'est pas une question de bon sens,
00:19:07 c'est qu'il y a la trouille,
00:19:08 il y a la trouille que ça se passe mal.
00:19:10 Il faut être au gouvernement.
00:19:11 On va écouter l'homique Guillaume, journaliste économique à CNews,
00:19:14 qui va nous expliquer partout où le gouvernement a cédé.
00:19:16 Regardez.
00:19:17 - La RATP, c'est jusqu'à 2500 euros de primes
00:19:21 pour les conducteurs du métro.
00:19:22 Même le personnel administratif mobilisé aura des primes,
00:19:26 ainsi que les agents en station.
00:19:28 Côté aéroports de Paris, 70 euros,
00:19:30 c'est ce qu'ont obtenus les salariés,
00:19:32 par jour travaillé pendant les JO.
00:19:34 Et puis on en a beaucoup parlé,
00:19:35 1500 euros en moyenne pour les contrôleurs aériens.
00:19:38 Mais là, ce n'est pas une prime, c'est une augmentation
00:19:40 qui sera pérenne, qui durera même après les JO,
00:19:43 ainsi que des jours de congés supplémentaires.
00:19:45 Pour les forces de l'ordre,
00:19:46 extrêmement mobilisés pendant ces Jeux,
00:19:48 les primes iront de 1000 à 1900 euros.
00:19:50 Et puis pour les éboueurs, récemment,
00:19:52 on a parlé d'un mouvement de grève à Paris,
00:19:54 ils ont obtenu de 600 à 1900 euros
00:19:56 en fonction de la surcharge de travail.
00:19:58 Enfin, on peut citer les hôpitaux,
00:20:00 en espérant qu'eux ne soient pas surmobilisés
00:20:04 pendant les JO, ce qui serait mauvais signe.
00:20:05 Ils ont tout de même obtenu des primes
00:20:07 de 800 euros pour les infirmières
00:20:09 et les infirmiers à 2500 euros pour les médecins.
00:20:12 - Charles-Henri Gallois, c'est le quoi qu'il en coûte version JO.
00:20:15 C'est-à-dire, on a tellement peur que ça se passe mal qu'on s'aide.
00:20:18 - Effectivement, ils sont un peu plus à l'écoute
00:20:20 qu'ils ne l'étaient pendant longtemps.
00:20:22 Des retraites, on va dire, effectivement.
00:20:24 Mais il y a un problème global, effectivement,
00:20:26 de dépenses publiques de la part de la Macronie.
00:20:29 Parce que je rappelle quand même qu'Emmanuel Macron,
00:20:31 il a quand même augmenté la dette publique
00:20:33 de près de 1000 milliards d'euros.
00:20:35 C'est complètement délirant.
00:20:36 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron, en 7 ans,
00:20:39 il a fait plus de dettes que ce qui s'était constitué avant, en 50 ans.
00:20:42 C'est-à-dire que même la dette publique en 1998,
00:20:45 c'est l'équivalent de tout ce qu'Emmanuel Macron a créé en 7 ans.
00:20:49 Donc, on l'appelait le Mozart de la finance.
00:20:52 En fait, Emmanuel Macron, c'est le Beethoven de la dette.
00:20:54 Et ça, le problème qu'il va y avoir là-dedans,
00:20:57 c'est qu'on pourrait se dire, voilà, c'est très bien,
00:21:00 il n'y a pas de conséquences.
00:21:01 Mais s'il y a des conséquences,
00:21:03 parce que vous allez avoir la charge de la dette qui va augmenter,
00:21:05 donc ça veut dire quoi ?
00:21:06 Ça veut dire demain, moins de services publics.
00:21:09 Ça veut dire qu'il va falloir réduire drastiquement les dépenses.
00:21:11 Et Emmanuel Macron a l'impression qu'il fait une hypothèque,
00:21:14 en fait, sur les générations futures.
00:21:16 Et ça, c'est absolument pas acceptable.
00:21:18 - Mais il s'en fiche, là, par exemple.
00:21:19 Il cède sur tout.
00:21:20 - Tout ce qu'il veut, c'est pouvoir dire à la fin,
00:21:21 les Jeux olympiques se sont bien passés.
00:21:23 - Il ne vous fout pas de l'image.
00:21:23 - Il n'y a pas eu de grève.
00:21:24 Exactement, c'est tout ce qui l'intéresse aujourd'hui.
00:21:26 C'est la seule chose qui l'intéresse.
00:21:28 - Non, mais on parle de pouvoir d'achat, effectivement.
00:21:32 Si les salariés sont mobilisés pour justement travailler
00:21:35 pendant ces périodes-là,
00:21:37 il me paraît normal qu'on leur donne de l'argent
00:21:38 pour que, justement, ce soit compensé.
00:21:40 Enfin, parfois, c'est très contradictoire, tout ce qu'on entend.
00:21:44 Il ne faut pas augmenter...
00:21:46 - Mais les contrôleurs aériens,
00:21:47 leur augmentation qui va être pérenne, par exemple.
00:21:50 Pourquoi elle est pérenne ?
00:21:51 - Peut-être qu'ils ont bien négocié.
00:21:53 - Voilà, exactement, c'est ça.
00:21:54 - Non, mais négociation, c'est quoi ?
00:21:56 C'est obtenir des résultats pour les différents corps de métier.
00:22:00 - Mais je croyais que le budget de l'État avait des problèmes.
00:22:02 Je croyais qu'on était dans un déficit énorme
00:22:04 et tout à coup, on distribue l'argent.
00:22:05 - Le budget de l'État, il est tenu.
00:22:06 - Il est tenu par qui ?
00:22:07 Il est tenu par qui ?
00:22:08 - Bruno Le Maire.
00:22:09 - Vous trouvez qu'il tient le budget de l'État ?
00:22:11 - Je pense que c'est quelqu'un qui est assez sérieux sur le sujet.
00:22:13 - C'est la meilleure blague du jour.
00:22:15 - Non, mais vous avez vu le déficit ?
00:22:17 Excusez-moi, vous avez vu le déficit ?
00:22:19 Et vous trouvez que c'est tenu, le budget de l'État ?
00:22:21 - Monsieur Morandini...
00:22:22 - Comment vous pouvez dire ça, sérieusement ?
00:22:23 - Pendant la crise Covid.
00:22:24 - Attendez, juste...
00:22:25 - M. Gassama, vous faites de l'humour ou vous êtes sérieux
00:22:28 quand on dit que le budget de l'État est tenu ?
00:22:30 - C'est important ce que je vais dire.
00:22:31 Pendant la crise Covid, personne n'a redit que,
00:22:33 oui, il fallait soutenir les PME,
00:22:34 il fallait soutenir le pouvoir d'achat,
00:22:36 il fallait soutenir les salariés pendant cette crise Covid.
00:22:38 Là, personne ne disait rien.
00:22:39 Maintenant, ça y est, tout le monde revient en disant...
00:22:41 - La crise Covid, c'est 200 milliards,
00:22:43 il y a fait 1 000 milliards de dettes.
00:22:44 - Si ça n'avait pas été fait, qu'est-ce qu'on aurait dit ?
00:22:47 On aurait dit qu'il laisse le crever, les gens ?
00:22:49 - Ça, monsieur, ce n'est pas la question de la crise Covid,
00:22:52 ça a été évalué par la Cour des comptes,
00:22:53 c'est 200 milliards.
00:22:55 Vous avez fait 1 000 milliards de dettes.
00:22:56 Ça veut dire qu'il y a 800 milliards de dettes de mauvaise gestion.
00:22:59 Je rappelle quand même qu'Emmanuel Macron,
00:23:00 c'est celui qui a signé le plan de relance de l'Union européenne
00:23:02 qu'on n'a pas encore payé.
00:23:03 Il va falloir payer 110 milliards d'euros pour en récupérer 37.
00:23:07 Donc, c'est une arnaque.
00:23:09 - Relance pour les territoires, relance pour l'écologie.
00:23:11 - Vous avez fait le bouclier tarifaire sur l'électricité,
00:23:15 50 milliards d'euros.
00:23:16 Ça ne sert absolument à rien
00:23:17 si on avait rétabli un prix national de l'électricité.
00:23:19 Donc, vous dépensez l'argent par les fenêtres.
00:23:21 Après, il ne faut pas s'étonner que la situation financière
00:23:23 soit catastrophique.
00:23:24 - Là, vous faites du populisme, mais ce n'est pas grave.
00:23:25 - Non, monsieur, c'est la réalité des faits.
00:23:26 - Si vous faites du populisme...
00:23:27 - Et moi, ça m'affole quand vous me dites
00:23:29 que les finances publiques ne sont pas tenues.
00:23:30 Honnêtement, j'ai l'impression d'être dans un one-man show.
00:23:32 C'est un stand-up.
00:23:34 Mais la réalité, tous les Français le voient,
00:23:36 tous les économistes sérieux le disent,
00:23:38 la situation budgétaire et financière de la France
00:23:43 est absolument abyssale, elle est catastrophique
00:23:45 et on va le payer demain.
00:23:46 Le problème, c'est que c'est les Français qui vont le payer.
00:23:48 Ce n'est pas Bruno Le Maire, ce n'est pas Emmanuel Macron
00:23:50 qui font erreur sur erreur.
00:23:51 Ce sont les Français qui vont payer cette gestion qui est calamiteuse.
00:23:54 C'est tout.
00:23:55 - On a soutenu les Français pendant les...
00:23:56 - D'accord, mais la question, c'était est-ce que le budget est tenu ?
00:23:58 La réponse est non.
00:23:59 - Le budget.
00:24:00 - Avec ce déficit, c'est tenu.
00:24:01 Et comment vous pouvez dire que c'est tenu avec un déficit pareil ?
00:24:03 Excusez-moi.
00:24:04 - Laissez tomber.
00:24:05 - Oui, je laisse tomber, si vous voulez.
00:24:06 Mais après que les Français voient bien les chiffres.
00:24:08 - On a laissé tomber les Français pendant toutes les crises ?
00:24:10 - Mais quel rapport ?
00:24:11 - C'est le rapport.
00:24:12 - Mais le déficit d'aujourd'hui, la totalité du déficit,
00:24:14 ce n'est pas dû à la crise.
00:24:16 - Si le gouvernement n'avait pas fait ça,
00:24:17 qu'est-ce qu'on aurait dit ?
00:24:18 - Aucun pays n'a créé autant de dettes publiques que la France.
00:24:20 Il faut arrêter de dire...
00:24:21 - Vous entendez ce que vous dit Charles-Henri Gallois ?
00:24:23 - Aucun pays n'a créé autant de dettes que la France.
00:24:25 Pour des résultats, d'ailleurs, de croissance qui sont catastrophiques.
00:24:28 Si vous mettez l'euro de déficit par rapport à la croissance,
00:24:32 en fait, on fait beaucoup plus de dettes publiques qu'on ne fait de croissance.
00:24:35 Donc si vous êtes dans une logique entreprenariale, par exemple, de rentabilité,
00:24:38 ça veut dire que le bilan est catastrophique.
00:24:39 - On est dans une entreprise.
00:24:40 - On est dans une entreprise qui aurait fermé.
00:24:42 Excusez-moi si on était une entreprise...
00:24:44 - Et avec des dirigeants qui auraient été virés.
00:24:45 - Voilà, on aurait viré les dirigeants et on aurait déposé le bilan.
00:24:47 Vous êtes d'accord ?
00:24:49 - On n'est pas dans une entreprise, on est dans un pays.
00:24:51 - Heureusement qu'on a le droit de croire en déficit.
00:24:53 Allez, on va faire le CNews Info avec Somaya Labidi.
00:24:55 Ensuite, on ira en direct en Nouvelle-Calédonie parce que là aussi, la situation est tendue.
00:24:59 Il y a deux discours.
00:25:00 Il y a le discours officiel qui nous dit "c'est en train de s'arranger".
00:25:02 Et puis, il y a les gens sur place, il y a nos envoyeurs spéciaux qui nous disent
00:25:04 "mais non, ça reste très tendu".
00:25:06 On va voir ça dans un instant.
00:25:07 CNews Info, Somaya Labidi.
00:25:09 - Ce sera l'un de vos thèmes de débat, Jean-Marc.
00:25:14 400 entreprises et commerces touchés depuis le début des émeutants en Nouvelle-Calédonie.
00:25:19 La situation est telle que la Chambre de Commerce et d'Industrie de l'Archipel a appelé, je cite,
00:25:24 "à préserver le peu qu'il reste de l'économie",
00:25:26 précisant que plus de 1 000 employés sont désormais sans travail.
00:25:31 Un hommage républicain lui sera rendu à 17h en mairie de Marseille,
00:25:35 la ville qui a fait de lui son maire emblématique.
00:25:38 Puis d'hommage et de réaction après l'annoncière du décès de Jean-Claude Godin
00:25:42 à l'âge de 84 ans dans sa résidence de Saint-Zacharie, dans le Var.
00:25:46 Et puis un petit truc en plus, le film "D'Artus" fait un véritable carton
00:25:51 et passe la barre des 3 millions d'entrées.
00:25:53 Moins de trois semaines après sa sortie,
00:25:55 ce film à petit budget de 6,4 millions d'euros, sans grande star de cinéma,
00:26:00 son affiche a dépassé les blockbusters américains.
00:26:03 - Rosar 4 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:26:08 On va parler de la Nouvelle-Calédonie avec cette question.
00:26:10 Quel est le vrai état des lieux ?
00:26:12 Parce qu'il y a un peu deux discours qui circulent.
00:26:15 Il y a un discours ici à Paris où on nous explique que les choses sont en train de se calmer,
00:26:19 les choses sont en train de s'améliorer.
00:26:20 Puis on a les témoignages des gens qui habitent en Nouvelle-Calédonie
00:26:23 qui nous disent "mais non, ça continue à être tendu".
00:26:26 Et puis il y a nos envoyés spéciaux de CNews,
00:26:28 Régine Delfour et Thibault Marcheteau qui sont en direct.
00:26:30 Bonjour Régine, merci d'être avec nous.
00:26:32 Moi je voulais savoir quelle était la réalité sur le terrain.
00:26:35 Parce que vous vous y êtes, vous voyez ce qui se passe.
00:26:37 Est-ce que, comme on l'entend ici, la situation est en train de se calmer ?
00:26:41 Non absolument pas Jean-Marc, elle n'est pas du tout en train de se calmer la situation.
00:26:48 Cette nuit, enfin la nuit précédente, il y a eu plusieurs incidents sur l'île de la Nouvelle-Calédonie,
00:26:57 notamment au nord de Nouméa où il y a un quartier où les routes sont bloquées,
00:27:02 elles sont inaccessibles, dans un autre quartier au sud de Nouméa, à Touban,
00:27:07 il y a eu vraiment des grosses tensions avec des tirs.
00:27:11 À Magenta, c'est là où il y a l'aérodrome, les forces de l'ordre sont intervenues aussi.
00:27:17 Donc non, la situation n'est pas du tout en train de se calmer Jean-Marc.
00:27:21 Aujourd'hui d'ailleurs, pour preuve, l'Australie et la Nouvelle-Zélande
00:27:25 avaient annoncé qu'ils allaient dépêcher des avions pour venir chercher leurs ressortissants.
00:27:30 Et c'est ce qui s'est passé, là il est 20h en Nouvelle-Calédonie,
00:27:36 enfin 20h en heure française, enfin non excusez-moi,
00:27:40 il est 20h en Nouvelle-Calédonie et 11h heure française,
00:27:44 et en fait à 15h il y a eu le premier avion militaire australien qui est arrivé,
00:27:49 ensuite il y a eu un autre néo-zélandais, un troisième australien,
00:27:53 il y avait en tout à peu près 300 ressortissants de ces deux pays qui sont partis.
00:27:58 On avait vu les cinq bus pour vous dire, pour arriver à l'aérodrome de Magenta,
00:28:02 ces cinq bus étaient escortés quand même par les forces de l'ordre.
00:28:05 Donc c'est pour vous dire à quel point la situation n'est absolument pas calme ici en Nouvelle-Calédonie.
00:28:10 Merci beaucoup d'avoir été avec nous Régine Delfour,
00:28:13 on continue bien évidemment à surveiller la situation sur place,
00:28:15 à essayer d'avoir la véritable situation.
00:28:17 Thibault Marcheteau, Mohamed Gassama, comment vous expliquez ce double discours en fait ?
00:28:21 Ici on nous explique que c'est en train de s'arranger,
00:28:23 et quand on est sur place, on va entendre un témoignage également dans un instant,
00:28:26 on s'aperçoit que ce n'est pas vraiment le cas.
00:28:28 C'est un peu hors de contrôle quand même la situation ?
00:28:30 Hors de contrôle, mais effectivement, quand on veut retablir l'ordre dans un territoire
00:28:34 qui a été aussi, avec tous ces émeutes qui ont eu lieu en Nouvelle-Calédonie,
00:28:40 effectivement pour remettre l'ordre, ça prend du temps.
00:28:42 Donc effectivement, il y aura un temps qui va durer, j'espère le plus court possible,
00:28:47 mais en tout cas le gouvernement avec le ministre de l'Intérieur ont fait le maximum
00:28:51 pour que justement les forces de l'ordre puissent travailler
00:28:53 et remettre justement la connexion par exemple entre l'aéroport et la capitale.
00:28:58 Enfin bon, il y a plein de choses qui sont en train de faire,
00:29:00 mais effectivement il y a une situation de crise et donc il faut la rétablir
00:29:04 et remettre justement le plus d'apaisement possible dans ce territoire français.
00:29:09 On va écouter le témoignage d'une habitante à Nouméa
00:29:12 qui vous raconte comment les choses se passent vraiment. Écoutez.
00:29:15 Bah nous c'est surtout, voilà, les voitures qui explosent à côté,
00:29:19 on est vraiment juste à côté et on est à deux maisons de la rue principale
00:29:25 et ils font exploser des voitures.
00:29:29 Mardi dernier, peut-être au moins toutes les demi-heures,
00:29:33 on entendait des bombes de gaz exploser.
00:29:37 Et puis voilà, les coups de feu aléatoires de temps en temps quoi.
00:29:41 Là par exemple, cette nuit, on a entendu à peu près 60 coups de feu.
00:29:46 À partir de 3h du matin, entre 60 et 80 coups de feu.
00:29:50 Le même mec bourré qui dit des messages racistes.
00:29:55 Enculé de blanc.
00:29:56 Réveillez-vous, on va vous crever.
00:29:59 Elle est où la milice ? Ils essaient de provoquer.
00:30:02 On a peur qu'ils essaient de rentrer dans les maisons quoi.
00:30:07 Pour l'instant, ils n'ont pas cramé énormément de maisons.
00:30:12 On n'a pas l'impression qu'ils aient vraiment envie de s'en prendre au riverain.
00:30:15 Mais on ne sait jamais, ça peut partir à tout moment quoi.
00:30:20 Nous on a les sacs qui sont prêts, on est prêts à abandonner la maison si jamais il y a besoin quoi.
00:30:25 – Charles-Henri Gallois, comment vous expliquez qu'on en est là en Nouvelle-Calédonie ?
00:30:28 Vous entendez ce qui est décrit quand même, c'est terrible.
00:30:30 C'est de la guerre civile, c'est vrai que le mot, beaucoup de gens n'osent pas le prononcer
00:30:33 mais les habitants là-bas le disent régulièrement.
00:30:35 Dès qu'on les a, et on sera dans un instant en direct avec une habitante à Nouméa,
00:30:38 dès qu'on a les gens, ils nous parlent de guerre civile.
00:30:41 Ils parlent de coups de feu, ils parlent de tir, ils parlent de barrage.
00:30:44 C'est ça la vraie situation sur place ?
00:30:46 – La situation est inadmissible et je rappelle quand même,
00:30:48 normalement c'est les fonctions de base de l'État, le pouvoir régalien de rétablir l'ordre.
00:30:52 Et en l'occurrence on a l'impression que Gérard Larmannin,
00:30:54 il est aussi efficace pour rétablir l'ordre en Nouvelle-Calédonie,
00:30:56 on pourrait parler même de Mayotte, qu'il ne l'est pour expulser les OQTF.
00:31:00 C'est-à-dire que ça met un temps fou et ça n'est pas fait.
00:31:03 Et le problème c'est que tout le dossier de toute façon de la Nouvelle-Calédonie a été pris à l'envers.
00:31:07 Je rappelle quand même que dans les accords de Nouméa,
00:31:09 il y avait avant, c'était prévu en cas de rejet du troisième référendum,
00:31:13 qu'il y ait une consultation.
00:31:15 Et on a l'impression qu'Emmanuel Macron survole les dossiers,
00:31:17 veut aller plus vite que la musique, ne consulte personne.
00:31:20 Il agit en fait comme un banquier d'affaires qui aligne les dossiers,
00:31:23 mais il n'est pas allé dans le fond.
00:31:24 Évidemment qu'il faut le dégel du corps électoral,
00:31:27 qui est un scandale démocratique.
00:31:29 Il ne peut pas y avoir de Français de seconde zone
00:31:32 sur quelque territoire de la République que ce soit.
00:31:34 Donc ça, il fallait le faire, mais il fallait aller avant dans le dialogue.
00:31:38 Et on a l'impression qu'Emmanuel Macron a voulu brusquer les choses
00:31:41 pour un calendrier politique.
00:31:43 Il a allumé le feu.
00:31:44 Alors maintenant, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:31:45 Évidemment, il faut rétablir l'ordre.
00:31:47 Il faut renouer un dialogue sérieusement.
00:31:50 Je rappelle en plus que, contrairement à ce qu'on dit,
00:31:52 la situation n'est pas uniforme.
00:31:54 S'il y a eu trois référendums de gagnés,
00:31:56 ce n'est pas les Canacs contre les Blancs européens là-bas.
00:32:00 Ce n'est pas du tout ça.
00:32:01 Il y a tout un tas de Canacs qui sont aussi attachés à la France.
00:32:04 La situation est complexe.
00:32:05 Il faut renouer le dialogue.
00:32:06 Et ensuite, dégeler évidemment le corps électoral
00:32:09 et présenter un avenir, surtout pour ces territoires,
00:32:12 parce qu'il y a aussi des problématiques économiques.
00:32:14 On sait que le cours du nickel n'est pas au plus haut.
00:32:16 Il faut présenter les perspectives d'avenir, en fait.
00:32:19 Ça, normalement, il aurait fallu le faire avant.
00:32:21 Il aurait fallu le faire avant.
00:32:22 Le problème, c'est qu'on fait encore une fois les choses à l'envers.
00:32:23 Maintenant que le feu est là, il n'y a pas d'autre choix
00:32:25 que d'abord rétablir l'ordre et ensuite de revenir au dialogue
00:32:29 et revenir à la table de négociation.
00:32:31 On va aller en direct en Nouvelle-Calédonie.
00:32:33 On va être avec Laurence, qui habite à Nouméa
00:32:35 et qui souhaite rester anonyme, parce qu'on le sait,
00:32:38 souvent les témoins sont pris à partie
00:32:41 une fois qu'ils ont témoigné dans les médias.
00:32:43 Bonjour, Laurence.
00:32:44 Bonjour.
00:32:46 Merci beaucoup d'être en direct avec nous, Laurence.
00:32:48 Je voulais savoir, quelle était la situation pour vous ?
00:32:50 Écoutez, c'est désespérant, c'est l'angoisse, la peur.
00:32:57 On attend et on ne voit rien venir.
00:33:00 De notre côté, on ne voit pas la situation se stabiliser
00:33:05 et on a peur.
00:33:07 La peur, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, par exemple,
00:33:10 vous ne sortez plus de chez vous ?
00:33:12 On ne sort pas.
00:33:14 On essaye de sortir entre voisins.
00:33:16 On a mis en place une vigilance de quartier entre voisins.
00:33:22 Donc on sort à plusieurs.
00:33:24 On essaye de se sécuriser pour faire trois, quatre courses.
00:33:26 On s'occupe un peu des personnes âgées autour de nous
00:33:29 et on rentre vite à la maison
00:33:31 avant d'entendre toutes les détonations,
00:33:34 de voir partir les feux de tous les côtés.
00:33:36 Et on est extrêmement angoissé.
00:33:39 Quand vous entendez que la situation est en train de s'améliorer,
00:33:42 comme c'est dit par certains ici,
00:33:43 comment vous réagissez ?
00:33:44 Ce n'est pas du tout ce que vous ressentez sur place ?
00:33:47 Non, pas du tout.
00:33:50 On est au 9e jour de l'insurrection
00:33:53 et nous, ici, on se sent toujours aussi abandonnés.
00:33:57 Moi, mon sac est prêt.
00:33:59 On attend qu'on nous sécurise.
00:34:06 Les nuits, les soixantaines de voisins
00:34:10 se relaient pour assurer la sécurité des villas,
00:34:13 des biens, des personnes,
00:34:15 des petits commerces qui restent encore debout,
00:34:18 puisque vous savez que 90% des commerces ont brûlé.
00:34:23 Et on attend qu'on vienne nous apporter du secours
00:34:29 et qu'enfin les forces de l'ordre arrivent,
00:34:32 patrouillent et nous rassurent.
00:34:34 Quand vous dites "mon sac est prêt",
00:34:36 ça veut dire que vous êtes prête à partir ?
00:34:38 C'est ça ce que vous voulez dire ?
00:34:40 À partir si jamais...
00:34:42 Vous savez, la nuit, c'est très angoissant.
00:34:44 On entend, je rejoins votre interlocutrice précédente,
00:34:48 on entend des détonations, on entend des cris,
00:34:51 on entend des jeunes qui viennent menacer, qui viennent insulter.
00:34:55 On se dit qu'ils sont capables d'escalader les barrières,
00:35:00 de passer dans les maisons, de foutre le feu,
00:35:02 au point où ils en sont.
00:35:04 Ils sont acharnés, ils peuvent faire n'importe quoi.
00:35:07 Donc on n'est pas sécurisé, si vous voulez.
00:35:12 Donc le sac est prêt dans l'idée que
00:35:14 si jamais on voit un feu qui part,
00:35:17 on essayera de sauver ce que l'on peut,
00:35:20 on se dit "préparons-nous".
00:35:25 Parce qu'on n'a pas la certitude qu'on sera protégé.
00:35:31 Mais Laurence, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:35:33 Vous dites "ces jeunes viennent, ils nous insultent".
00:35:35 Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:35:37 Hier, on était avec un commerçant qui nous disait
00:35:39 "moi je suis traité de sale blanc".
00:35:41 Est-ce que c'est ce type d'insulte que vous avez aussi ?
00:35:44 Je ne dirais pas ça, simplement on ne voit pas leur visage.
00:35:47 Ils sont capuchés, ils ont des masques, etc.
00:35:50 Donc on ne voit pas leur visage.
00:35:52 Ils crient parce qu'ils sont alcoolisés,
00:35:54 parce qu'ils sont totalement...
00:35:58 Je ne sais même pas comment les qualifier.
00:36:02 Les insultes, les cris,
00:36:06 parfois on ne comprend même pas ce qu'ils disent
00:36:08 parce que c'est entrecoupé de tirs.
00:36:12 Donc voilà, on se dit est-ce qu'ils vont passer le cap suivant ?
00:36:18 Et on a peur de ça, parce que pour l'instant
00:36:20 ils s'en sont pris à l'économie de l'île.
00:36:22 Elle est à plat, ça y est, tout est par terre.
00:36:24 Maintenant, ils sont l'air tellement déterminés.
00:36:28 Maintenant, ils s'en prennent aux voitures,
00:36:30 aux ronds-points, à Ikaïa,
00:36:32 s'ils prennent les voitures, ils les brûlent.
00:36:34 Ou alors ils s'amusent à faire des tours
00:36:36 autour des ronds-points avec les voitures volées.
00:36:38 Donc on ne sait pas ce qui peut se passer,
00:36:40 ce qui peut leur passer par la tête.
00:36:42 Dernière question, Laurence, vous êtes en Nouvelle-Calédonie.
00:36:44 Depuis combien de temps ?
00:36:45 Est-ce que vous aviez déjà connu une situation comme celle-là ?
00:36:49 Non, cette situation est inédite.
00:36:51 Rien n'a été préparé en amont.
00:36:53 Si bien que maintenant, nous les habitants,
00:36:57 on est prisonniers en fait.
00:36:59 On se retrouve dans une souricière
00:37:01 et on ne sait pas trop comment sortir.
00:37:03 La situation a explosé d'un coup
00:37:06 par le vote de cette loi
00:37:08 et le fait que de tous les côtés,
00:37:11 tout le monde est très têtu
00:37:13 et personne ne veut s'aider.
00:37:15 Et nous, on est pris entre toutes ces discussions
00:37:22 qui semblent ne pas aboutir en fait.
00:37:24 Vous envisagez de partir ?
00:37:26 Vous envisagez de quitter l'île,
00:37:28 de rentrer sur le continent ?
00:37:30 C'est un petit peu trop tôt pour l'instant
00:37:32 parce que vous savez, c'est une île paradisiaque.
00:37:34 C'est le paradis qui est devenu en quelque temps
00:37:37 un enfer.
00:37:38 C'est un peu trop tôt pour envisager le départ.
00:37:41 On voudrait vraiment rester pour aider à reconstruire
00:37:44 parce que l'île, elle est aussi faite
00:37:46 de gens formidables, extraordinaires.
00:37:48 Et c'est une petite minorité qui a tout fait péter
00:37:51 et on aimerait rester avec tous ces gens.
00:37:54 Vous savez, il y a beaucoup de solidarité ici.
00:37:56 On cède, on s'entraide, on sait,
00:37:58 vraiment, on souhaite rester, vraiment.
00:38:03 Merci beaucoup Laurence,
00:38:05 votre témoignage est très fort.
00:38:07 Merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous.
00:38:09 On vous souhaite bon courage, en particulier pour la nuit qui arrive
00:38:12 parce qu'on sait que la nuit, effectivement,
00:38:14 c'est toujours difficile.
00:38:15 Et merci d'avoir témoigné.
00:38:17 Je rappelle, si vous nous rejoignez,
00:38:18 que Laurence voulait rester anonyme, bien évidemment,
00:38:20 pour éviter d'éventuels représailles.
00:38:22 Maître Philippe Henri-Roland-Degas,
00:38:23 il est terrible ce témoignage, en fait,
00:38:25 parce que c'est des Français qui sont là-bas.
00:38:27 C'est des Français qui vivent une situation
00:38:29 qui serait inadmissible, où que ce soit,
00:38:31 sur le continent.
00:38:32 Mais bon, là, c'est loin.
00:38:34 Forcément, ça fait 9 jours déjà que ça dure.
00:38:36 9 jours qu'ils vivent dans cette situation.
00:38:38 C'est une situation qui est absolument terrible,
00:38:40 qui est très, très inquiétante, évidemment.
00:38:42 Vous parliez tout à l'heure de guerre civile.
00:38:44 Au sens du droit international,
00:38:46 on n'y est pas encore,
00:38:47 mais on est clairement dans une situation insurrectionnelle
00:38:50 qui est majeure.
00:38:51 D'ailleurs, du point de vue du droit,
00:38:53 le fait de commettre ce genre de violence,
00:38:55 de dégradation,
00:38:56 dans le cadre de revendications politiques,
00:38:58 ça pourrait aussi trouver une qualification pénale
00:39:00 sous la forme d'acte terroriste.
00:39:02 Ce n'est pas totalement impossible de considérer ça.
00:39:05 Mais plus généralement, voyez-vous,
00:39:07 il faut quand même bien se dire que
00:39:09 ces revendications nationalistes,
00:39:11 parce que c'est le cas,
00:39:13 cette sorte de crispation extrêmement forte
00:39:15 autour des questions identitaires,
00:39:17 elles ne sont pas propres à la Nouvelle-Calédonie.
00:39:19 Et on peut aussi, vous le disiez tout à l'heure,
00:39:21 les retrouver quelque part, un peu, en France,
00:39:23 sous d'autres formes, c'est-à-dire sur le continent,
00:39:25 et cette sorte d'appel à la violence,
00:39:27 cette sorte de radicalisation des revendications
00:39:29 parfois identitaires et nationalistes,
00:39:31 elles sont extrêmement inquiétantes là-bas,
00:39:33 mais elles sont aussi inquiétantes sur le territoire français,
00:39:35 quand elles s'expriment.
00:39:37 Et ce qu'on doit bien comprendre, c'est qu'effectivement,
00:39:39 on a un état du temps qui est très crispé
00:39:41 autour de ces questions-là,
00:39:43 et que certes, il faut rétablir l'ordre,
00:39:45 et là-bas, il faut rétablir l'ordre, c'est une évidence,
00:39:47 mais aussi respecter la volonté du peuple
00:39:49 et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
00:39:51 Il y a une expression démocratique qui a été exprimée.
00:39:53 - Il y a eu le référendum, il y en a eu trois.
00:39:55 - Il y a une expression démocratique qui a été exprimée
00:39:57 à plusieurs reprises.
00:39:59 - Les femmes ne sont pas contentes,
00:40:01 elles doivent malheureusement se plier à la loi de la majorité.
00:40:03 Mais il ne faut pas, je crois,
00:40:05 oublier que quand on a ce genre de revendications identitaires
00:40:09 extrêmement radicales
00:40:11 qui s'expriment par la violence,
00:40:13 ça doit nous faire comprendre qu'il y a une inquiétude à avoir là-bas,
00:40:15 mais probablement aussi une inquiétude à avoir ici.
00:40:17 - Mohamed Gassama,
00:40:19 le témoignage, il est dur, de Laurence,
00:40:21 qu'on vient d'avoir.
00:40:23 - Il faut l'écouter avec toute la dignité
00:40:25 qu'elle a dit pendant ce témoignage-là.
00:40:27 C'est vrai qu'il faut rappeler une chose,
00:40:29 il y a eu trois référendums
00:40:31 et comme on l'a dit, c'est plus complexe que ça,
00:40:33 c'est pas les uns contre les autres.
00:40:35 Tout le monde a voté pour ce référendum
00:40:37 et il y a eu trois réponses positives
00:40:39 pour rester dans la communauté française.
00:40:43 Donc ça veut bien dire que c'est une minorité agissante
00:40:47 qui trouble le territoire de la Nouvelle-Calédonie
00:40:49 et qu'il faut effectivement mettre,
00:40:51 il faut faire en sorte que ces minorités agissantes
00:40:55 ne puissent pas troubler encore plus
00:40:57 le territoire calédonien.
00:40:59 Songez quand même que dans ce territoire,
00:41:03 il y a une partie de la population,
00:41:05 environ entre 30 000 personnes,
00:41:07 qui ne peuvent pas voter
00:41:09 pour ce qu'on appelle les provinciales
00:41:11 parce qu'en Nouvelle-Calédonie,
00:41:13 il y a une autonomie plus importante
00:41:15 que dans d'autres territoires d'outre-mer.
00:41:19 Et donc les provinces en Nouvelle-Calédonie
00:41:21 ont une prérogative sur l'économie,
00:41:23 sur la fiscalité,
00:41:25 sur les questions sociales, de santé.
00:41:27 Et donc c'est ça qui se joue là.
00:41:29 Et comment vous pouvez exclure
00:41:31 une partie de la population
00:41:33 dans le vote de ces provinciales ?
00:41:35 C'est ça aussi la question.
00:41:37 - Là-dessus c'est clair.
00:41:39 On va écouter une autre réaction là-dessus.
00:41:41 C'était Antoine Cambouaret.
00:41:43 Hier, il a évoqué justement la situation
00:41:45 en Nouvelle-Calédonie.
00:41:47 - Je le vis au plus profond de moi.
00:41:49 Par contre, je peux dire que je suis triste.
00:41:51 Triste de voir ce qui se passe là-bas.
00:41:53 J'ai peur.
00:41:55 Voilà, je...
00:41:57 Et en même temps, je suis en colère.
00:41:59 Je suis là, je suis en colère.
00:42:01 Mais en même temps, voilà,
00:42:03 c'est les sentiments qui m'habitent aujourd'hui.
00:42:05 Ce qu'on voit là aujourd'hui,
00:42:07 c'est pas beau.
00:42:09 Et puis surtout, il y a des gens qui souffrent.
00:42:11 Il y a des morts.
00:42:13 Donc dans ces cas-là,
00:42:15 il vaut mieux pas parler.
00:42:17 Il y a un moment de recueillement.
00:42:19 J'aime pas l'image que je vois aujourd'hui de mon pays, quoi.
00:42:23 J'ai mon père, j'aime toute ma famille,
00:42:25 mon frangin, j'ai toute la famille, moi, là-bas.
00:42:27 Donc voilà.
00:42:29 - Et ça vous rappelle...
00:42:31 - Non, non, non, sérieux, c'est moi.
00:42:33 J'ai parlé. Ça veut dire que j'ai dit ce que j'avais à dire.
00:42:35 - Non, mais par rapport à 88,
00:42:37 parce que vous l'avez connu aussi.
00:42:39 - J'ai dit ce que j'avais à dire.
00:42:41 Je suis aujourd'hui donc très triste.
00:42:43 Malheureux par rapport à tout ce que je vois.
00:42:45 Puis en même temps, je suis très en colère, voilà.
00:42:47 Très en colère parce que...
00:42:49 Voilà.
00:42:51 Dans l'arrivée là, c'est pas normal.
00:42:53 Donc on n'a pas fait ce qu'il fallait pour éviter tout ça.
00:42:55 - Vous n'avez pas prévu d'y retourner, là, dans les prochains mois ?
00:42:57 - Je suis en train de réfléchir, voilà.
00:42:59 - Voilà donc ce qu'on pouvait dire pour l'instant sur la Nouvelle-Calédonie.
00:43:01 On aura l'occasion d'y revenir tout à l'heure après midi.
00:43:03 On va parler maintenant de Jordan Bardella,
00:43:05 qui était hier soir invité sur CNews.
00:43:07 Jordan Bardella, qui veut plus de fermeté
00:43:09 pour combattre l'insécurité.
00:43:11 Il a fait tout un tas de propositions.
00:43:13 Il a dit qu'il voulait faire un programme
00:43:15 pour combattre l'insécurité.
00:43:17 Il a fait tout un tas de propositions,
00:43:19 puisqu'il veut mettre fin à l'excuse de minorité,
00:43:21 il veut abaisser la majorité pénale,
00:43:23 il veut responsabiliser les parents,
00:43:25 il veut rétablir des peines planchées,
00:43:27 il veut instaurer des peines minivales,
00:43:29 il veut expulser les délinquants et criminels étrangers.
00:43:31 Bref, des propositions précises, concrètes.
00:43:33 Écoutez.
00:43:35 - Face à l'insécurité qui se développe partout en France,
00:43:37 une seule attitude, la fermeté, encore la fermeté,
00:43:39 toujours la fermeté.
00:43:41 Il faut mettre fin à l'excuse de minorité.
00:43:43 Il faut abaisser la majorité pénale à 16 ans.
00:43:45 Troisièmement, il faut responsabiliser
00:43:47 les parents de mineurs récidivistes
00:43:49 lorsqu'il y a des carences éducatives
00:43:51 par la suspension des allocations
00:43:53 familiales relatives à l'enfant
00:43:55 concerné par la multiplication
00:43:57 des crimes et des délits.
00:43:59 Il faut rétablir des peines planchées,
00:44:01 instaurer des peines minimales,
00:44:03 expulser les délinquants
00:44:05 et criminels étrangers.
00:44:07 Vous voyez que ce que nous défendons, madame,
00:44:09 c'est un véritable changement de philosophie.
00:44:11 - Cyril Hermadinkar, on a un plan précis
00:44:13 de ce que veut faire
00:44:15 le Rassemblement national s'il arrive au pouvoir
00:44:17 avec des mesures très fermes
00:44:19 contre l'insécurité. Vous qui êtes ancien policier.
00:44:21 - Oui, effectivement, et Jordan Bardella
00:44:23 énumère, je crois, toutes les solutions
00:44:25 qu'il faudrait mettre en oeuvre pour arriver
00:44:27 à apporter en France un petit peu plus
00:44:29 de stabilité. Juste un léger bémol
00:44:31 sur le sens que
00:44:33 on a des problématiques législatives
00:44:35 qui étaient évoquées par le ministre de l'Intérieur,
00:44:37 monsieur Darmanin, notamment
00:44:39 avec la CEDH pour procéder
00:44:41 aux expulsions. Le Rassemblement national, aujourd'hui,
00:44:43 ne veut plus sortir de la CEDH.
00:44:45 Donc, je ne sais pas par quel biais
00:44:47 il pourrait mettre fin
00:44:49 à ces problèmes. On a
00:44:51 une délinquance juvénile
00:44:53 d'origine immigrée qui est
00:44:55 très importante avec les mineurs non accompagnés
00:44:57 qui sont un vrai souci pour la tranquillité
00:44:59 publique. Cela, je ne sais pas
00:45:01 via quelles dispositions législatives
00:45:03 Jordan Bardella entend pouvoir rendre...
00:45:05 - En tout cas,
00:45:07 ce qu'il propose, être fin à l'excuse de minorité,
00:45:09 abaisser la majorité pénale à 16 ans, tout ça,
00:45:11 vous pensez que ça, c'est des bonnes pistes ? - Ce sont des bonnes pistes.
00:45:13 Le seul problème, c'est qu'au niveau des
00:45:15 établissements carcéraux, nous n'avons pas de place. Donc, il faut
00:45:17 en construire énormément. Parce que
00:45:19 dire qu'on veut mettre en place des peines planchers si on n'a pas
00:45:21 les places dans les établissements pénitentiaires pour pouvoir
00:45:23 les accueillir, c'est un non-sens, en fait.
00:45:25 - Maître Philippe Baronegar, quand je vous entends
00:45:27 et quand je vous vois écouter
00:45:29 Cyril Armadin-Cartes, je vous vois lever les yeux au ciel en disant...
00:45:31 - Il est à côté de la plaque. - C'est absolument
00:45:33 désespérant parce que, si vous voulez, c'est l'étalage
00:45:35 d'un ensemble de fausses solutions
00:45:37 qui, déjà, ont été tentées
00:45:39 dans le passé et dont chacune, individuellement,
00:45:41 ont prouvé être des erreurs.
00:45:43 C'est-à-dire que les peines planchers,
00:45:45 on les a essayées au début des années 2010,
00:45:47 il se trouve que ça a été un fiasco
00:45:49 parce que ça ne fonctionne pas.
00:45:51 C'est-à-dire que ça ne fonctionne pas en termes de prévenir
00:45:53 la commission des infractions, mais ça ne fonctionne
00:45:55 pas non plus dans le fait d'empêcher les gens
00:45:57 de réitérer les infractions parce qu'en fait,
00:45:59 on les met plus longtemps en prison dans des conditions
00:46:01 désespérantes qui font que ça augmente
00:46:03 la récidive. C'est pour ça que ça avait été instauré,
00:46:05 c'est pour ça que ça a été supprimé.
00:46:07 Et puis, c'est les propos de quelqu'un qui ne connaît
00:46:09 rien à la pratique du droit pénal.
00:46:11 C'est-à-dire que l'excuse de minorité,
00:46:13 un, elle existe déjà,
00:46:15 deux, à partir de 16 ans...
00:46:17 - Elle n'est pas systématique. - Deux, à partir de 16 ans,
00:46:19 elle peut être enlevée au cas par cas.
00:46:21 - Mais ce n'est pas systématique, vu que ce soit systématique.
00:46:23 - Mais en fait, ça peut être systématique
00:46:25 si on estime que, dans chaque cas, c'est nécessaire.
00:46:27 - Oui, donc ce n'est pas systématique.
00:46:29 - Mais la liberté, elle est donnée systématiquement
00:46:31 au juge de l'écarter.
00:46:33 - D'accord. Mais ce n'est pas systématique.
00:46:35 - Mais donc ça veut dire que le juge...
00:46:37 - Vous me dites que c'est la liberté de décider que les juges...
00:46:39 - Si vous voulez, c'est imposer à des gens
00:46:41 dont c'est le métier d'évaluer au cas par cas
00:46:43 des situations, leur imposer
00:46:45 des dispositions
00:46:47 qui les empêchent d'avoir la liberté
00:46:49 de faire correctement leur travail.
00:46:51 - C'est un ancien policier.
00:46:53 - J'en finis juste sur une chose qui m'a particulièrement choqué.
00:46:55 - Monsieur, revenir sur la CEDH,
00:46:57 comme si c'était
00:46:59 une sorte d'organisation qui était extérieure
00:47:01 à nous et qui nous contraignait
00:47:03 en dehors de notre liberté, de nos droits.
00:47:05 Excusez-moi, c'est absolument scandaleux.
00:47:07 Il faut le dire aux personnes qui nous regardent.
00:47:09 La Convention européenne des droits de l'homme,
00:47:11 c'est un texte qui permet à chacun d'entre nous
00:47:13 tous les jours d'être protégé
00:47:15 contre les abus de l'État
00:47:17 et de permettre à ce que chacun puisse
00:47:19 vivre librement dans ses droits.
00:47:21 Si demain, cette convention,
00:47:23 elle venait d'être dénoncée par la France,
00:47:25 si on venait à sortir de ce pacte-là,
00:47:27 ça serait la promesse d'une dérive
00:47:29 autoritaire majeure
00:47:31 dont effectivement certains représentants
00:47:33 des groupes politiques dont vous semblez être
00:47:35 les porte-parole, semblent
00:47:37 effectivement être tout à fait dénoncés.
00:47:39 - Alors, à qui on tire un bon aucun, c'est pas parole de personne.
00:47:41 - C'est très important de donner des gens de porte-parole
00:47:43 qu'un groupe politique, déjà, une première chose.
00:47:45 Deuxième chose, je vais revenir sur deux, trois éléments
00:47:47 que vous avez donnés. Le problème,
00:47:49 il vient des magistrats qui n'appliquent pas
00:47:51 les possibilités qui leur sont données, il vient des magistrats
00:47:53 qui ont un formatage intellectuel,
00:47:55 une culture de l'excuse, qui font que
00:47:57 effectivement, on a beau leur mettre des petits tribunaux
00:47:59 à disposition... - Vous connaissez rien à ce dont vous parlez.
00:48:01 - Écoutez, je connais très bien ça, je connais très bien
00:48:03 la délinquance, j'ai passé deux ans sur une pénitentiaire, j'étais en maison
00:48:05 d'arrêt, j'ai été policier pendant des mois.
00:48:07 Pourquoi ? Parce qu'en fait,
00:48:09 les personnes étaient mises à l'intérieur pour
00:48:11 des peines planchers, pour des ceci. J'ai interagi
00:48:13 avec ces personnes, je les ai écoutées, je les ai entendues.
00:48:15 Et effectivement, le problème des peines planchers, elles étaient où ?
00:48:17 C'est qu'en fait, il n'y avait pas d'individualisation de la peine
00:48:19 et qu'on ne regardait pas quand ça valait le coup
00:48:21 ou pas de l'appliquer, c'est appliqué systématiquement.
00:48:23 Ce qu'il faut, c'est le nuancer, vous n'allez pas me donner
00:48:25 par là dessus. - C'est exactement l'inverse de ce que vous dites. - Non, pas du tout.
00:48:27 - Ça veut dire qu'on individuelle pas la peine.
00:48:29 - Il faut des peines planchers minimales, c'est-à-dire
00:48:31 quand vous commettez un délit, que vous ayez la certitude
00:48:33 d'aller en prison, d'être sanctionné, avec des mandats
00:48:35 de dépôt. Mais ça, il faut que ça soit appliqué.
00:48:37 Par contre, autant il y aurait un intérêt
00:48:39 à prouver que ça ne fonctionnait pas. - Un an, un mois, un an, ferme,
00:48:41 ça n'a jamais été mis en place, monsieur.
00:48:43 Gardez cette honnêteté intellectuelle, s'il vous plaît. - Mais la peine planchée,
00:48:45 ça n'a jamais été... - Non, non, arrêtez de mentir aux Français.
00:48:47 - La peine planchée, ça n'a jamais été mis en place. - Là, la peine planchonne,
00:48:49 c'est faux, pas de la façon dont je vous le donne. C'est-à-dire
00:48:51 de l'individualiser, de la raccourcir,
00:48:53 et c'est d'ailleurs des pistes qui sont évoquées, d'ailleurs,
00:48:55 y compris par le Rassemblement national. - Le principe de la peine planchée,
00:48:57 c'est qu'on ne peut pas la raccourcir. - Non, c'est d'avoir une peine
00:48:59 qui, pour un fait donné,
00:49:01 sera incompressible. C'est-à-dire,
00:49:03 vous savez, c'est quelqu'un qui va dans la rue,
00:49:05 vous allez faire six mois ferme, quoi qu'il arrive.
00:49:07 - Donc c'est le contraire de l'individualisation de la peine.
00:49:09 - Non, parce que c'est peine planchée. Il faut qu'elle soit individualisée
00:49:11 dans le sens où la durée minimale
00:49:13 corresponde
00:49:15 au profil de l'individu et au fait qui va être fait.
00:49:17 - Donc, à ce moment-là, ça s'appelle l'individualisation
00:49:19 de la peine, donc ça veut dire qu'on ne met pas des peines planchées.
00:49:21 - Il faut un emploi de monsieur, parce que l'individualisation de la peine,
00:49:23 justement, c'est ce qui a fait qu'aujourd'hui, on dit "Oh, mais lui,
00:49:25 il est multirécidiviste, ça fait dix fois qu'on est là. Ce coup-ci,
00:49:27 il a agressé une vieille mémé, mais il ne l'a pas tapé.
00:49:29 Ça va mieux. On va être compréhensif."
00:49:31 - Excusez-moi, mais ce que vous dites, c'est la principale.
00:49:33 - Non, parce que là, je vous caricature, mais c'est exactement ça qui se passe. Travailler avec des conseillers
00:49:35 d'insertion de probation. Aller en maison d'arrêt.
00:49:37 Discuter avec les détenus eux-mêmes. Je vous y invite.
00:49:39 - C'est mon quotidien. Je le fais tous les jours.
00:49:41 - Vous n'êtes pas là pour comprendre comment ils vivent.
00:49:47 Vous n'êtes pas là pour être avec eux au quotidien.
00:49:49 - Vous croyez ? Vous pensez que ce n'est pas mon métier ?
00:49:51 - Il faut passer des heures et des heures en maison d'arrêt avec eux.
00:49:53 Vous avez déjà été à l'étage ? Faites un stage de surveillant pénitentiaire.
00:49:55 Je ne sais pas. Allez-y. Travaillez avec vous.
00:49:57 - Charles-Henri Gallois qui va intervenir depuis tout à l'heure.
00:49:59 - La sanctuarisation de la CEDH, je vous ai expliqué ça aux familles de victimes,
00:50:03 de personnes qui étaient sous ce QTF.
00:50:05 Ces mesures-là, je pense que ce sont des mesures de bon sens pour une grande part de celles-ci.
00:50:11 Les peines planchers, vous dites que ça ne marche pas aux Pays-Bas.
00:50:13 C'est ce qu'ils font, des peines courtes. Ça marche très bien.
00:50:15 - On l'a essayé en France. Ça n'a pas marché.
00:50:17 - Je vous dis que ça ne marche pas aux Pays-Bas. On l'a fait très peu en France.
00:50:19 Évidemment que ce sont des mesures de bon sens.
00:50:21 Je pense, d'un point de vue démocratique, que les Français sont favorables à ça.
00:50:23 Maintenant, effectivement, le problème, c'est qu'il y aurait des barrières.
00:50:25 Les barrières, c'est quoi ?
00:50:27 C'est qu'on a peu de places de prison. On est en surpopulation carcérale.
00:50:29 Mais c'est là que l'expulsion des étrangers délinquants est clé.
00:50:33 Parce qu'il y a 19 000 étrangers dans nos prisons qu'on pourrait expulser.
00:50:35 Maintenant, la problématique, c'est le cas le plus global.
00:50:37 Il y a la CODH, mais il y a aussi l'espace Schengen.
00:50:41 Parce que le problème, c'est pourquoi on expulse très peu les QTF,
00:50:45 et pourquoi ça serait peu efficace d'expulser les étrangers délinquants,
00:50:49 ou les radicaliser d'une maire générale.
00:50:51 C'est que, comme vous n'avez plus de frontière nationale,
00:50:53 les personnes que vous expulsez peuvent revenir du jour au lendemain,
00:50:55 via l'Espagne, via la Grèce, ou via l'Italie.
00:50:59 Donc, tant qu'il n'y a pas de frontière nationale,
00:51:01 l'expulsion des étrangers délinquants, qui est une mesure de bon sens qu'on devrait faire,
00:51:05 ne peut pas être mise en place.
00:51:07 Et plus globalement, quand on parle d'insécurité,
00:51:09 en France, on sait très bien les causes d'insécurité.
00:51:11 Il y a un laxisme judiciaire, un laxisme migratoire.
00:51:15 Le laxisme judiciaire, je pense, au contraire, que les peines planchers,
00:51:19 c'est une solution qui doit être mise en œuvre.
00:51:21 Il y a tout un tas de leviers qui peuvent être activés.
00:51:23 Il y a des places de prison qui doivent être construites, par ailleurs,
00:51:26 au-delà de l'expulsion des étrangers délinquants.
00:51:28 Et il y a la problématique migratoire, qui fait que,
00:51:30 quand vous accueillez 500 000 personnes par an,
00:51:33 il est impossible d'intégrer ces gens, et encore moins de les assimiler.
00:51:37 Et donc, il faut réduire les flux migratoires.
00:51:39 Et pour ce faire, il faut rétablir des frontières nationales
00:51:41 pour ce qui est de l'immigration illégale.
00:51:43 Et après, il y a la problématique du droit européen, d'une maire générale.
00:51:46 On sait que le premier provoyeur d'immigration légale en France,
00:51:49 c'est le regroupement familial, et il est gravé dans le marbre
00:51:51 par une directive de l'Union européenne.
00:51:53 Donc, évidemment qu'il faut affronter l'Union européenne,
00:51:55 et qu'il faut reprendre le contrôle, à la fois de la politique migratoire,
00:51:58 mais aussi d'une politique judiciaire qui doit être bien plus ferme.
00:52:01 Il y a une impunité totale en France, on le voit en Nouvelle-Calédonie,
00:52:03 on l'a vu lors des émeutes, et on le voit absolument.
00:52:06 – Alors, il y a deux choses qui ont fait bondir Maître Négoste,
00:52:08 quand vous parlez d'impunité totale et de laxisme judiciaire, c'est ça ?
00:52:11 Il n'y a pas de laxisme judiciaire, les Français sont d'accord avec moi.
00:52:14 – Quand tout à l'heure, je parlais de repli identitaire
00:52:16 et de dangerosité de ce genre de propos en Nouvelle-Calédonie,
00:52:19 c'est exactement le même sentiment que j'ai en écoutant ces gens-là.
00:52:22 Quand vous parlez d'immigration et tout ça, de sortir de l'Union européenne…
00:52:25 – Mais c'est la nationalité, c'est pas une identité, monsieur.
00:52:27 – Non mais je vous le dis, c'est extrêmement inquiétant.
00:52:29 – Ça n'a rien à voir.
00:52:30 – Très bien, c'est votre position, vous pouvez avoir l'envie
00:52:32 d'un repli identitaire, nationaliste, et la haine des étrangers,
00:52:35 vous avez le droit, mais je vous le dis, c'est extrêmement inquiétant.
00:52:38 – Vous pouvez les accueillir, mais c'est une question de la pensable.
00:52:40 – Mais monsieur le judiciaire, là pour le coup, c'est pas une question d'avis,
00:52:43 c'est pas une question de point de vue, c'est une réalité des chiffres.
00:52:46 La réalité des chiffres, c'est que depuis une vingtaine d'années,
00:52:49 les sanctions pénales ne cessent d'augmenter.
00:52:52 Le nombre d'années de prison qui sont prononcées chaque année…
00:52:55 – Le résultat est catastrophique alors, excusez-moi,
00:52:57 parce que quand on voit la situation aujourd'hui en France,
00:52:59 la situation est catastrophique.
00:53:01 – Jean-Marc, on partage exactement le même avis, c'est catastrophique.
00:53:04 Pourquoi c'est catastrophique ?
00:53:05 Mais il faut simplement penser un tout petit peu différemment,
00:53:07 parce qu'en fait, ça ne fonctionne pas.
00:53:09 C'est-à-dire que mettre plus d'années de prison,
00:53:11 sanctionner plus fort, laisser…
00:53:13 – Mais il ne les prend pas, il ne les prend pas la prison !
00:53:15 – Il y a pas ça que là !
00:53:17 – Dans 95% des cas, les peines prononcées sont exécutées dans les 3 ans.
00:53:23 Donc ça veut dire que ça, c'est une fausse idée qu'on essaye de faire passer,
00:53:26 je ne sais pas pourquoi elle est fausse.
00:53:27 – Mais vous mettez du sursis, les gens ne vont pas en prison…
00:53:29 – Ah bah oui, vous mettez du sursis, bah effectivement les gens ne vont pas en prison,
00:53:32 vous avez raison, et puis les gens qui ne sont pas condamnés,
00:53:34 ils ne vont pas en prison, vous avez absolument raison.
00:53:36 – Mais c'est tout les peines planchers en fait, monsieur.
00:53:37 – C'est ce que je vous explique, c'est-à-dire que 1) la réalité des chiffres,
00:53:40 c'est que les peines prononcées sont plus importantes.
00:53:42 2) les mandats de dépôt, la détention provisoire n'a jamais été aussi importante.
00:53:46 3) les peines prononcées de prison ferme sont exécutées à 95% dans les 3 années.
00:53:51 Et 4) on sait maintenant, parce qu'on a des chiffres,
00:53:54 parce qu'on a des études qui sont faites,
00:53:56 que plus on reste longtemps en prison, plus il y a de risques de récidive.
00:54:00 – Mais qu'est-ce qui vous choque par exemple dans les propositions
00:54:02 qu'on a entendues de Jordan Bardet là-dehors ?
00:54:04 Qu'est-ce qui vous choque ?
00:54:05 – Je vous l'ai dit, la peine planchée, on l'a essayée, ça n'a pas marché,
00:54:09 c'est une débilité.
00:54:10 2) imposer qu'on enlève l'excuse de minorité, c'est privé.
00:54:17 – Mais à 16 ans, c'est des adultes.
00:54:20 – Faut leur faire un petit bisou et les laisser dehors.
00:54:23 – Ce que je vous explique, c'est que ça existe déjà.
00:54:26 – Non, c'est facultatif, ça existe mais c'est facultatif.
00:54:30 – Mais ça ne change rien puisque le juge…
00:54:32 – C'est facultatif, donc c'est pas pareil.
00:54:33 – Expliquez concrètement comment ça se passe, comme ça ce sera plus…
00:54:35 – Non mais on sait comment ça se passe, c'est facultatif.
00:54:36 Le juge a le choix et a le pouvoir d'enlever ou pas l'excuse de minorité.
00:54:41 Donc effectivement c'est facultatif.
00:54:42 – Donc vous voulez enlever un pouvoir au juge qui connaît l'affaire
00:54:45 alors que vous, vous n'y connaissez rien ?
00:54:46 – Mais le problème, il est là en fait, c'est que les juges apprécient
00:54:49 qu'on prend des pressions qui sont trop grandes,
00:54:50 qu'on connaît surtout une biologique, mais on peut le faire.
00:54:52 – La réalité, c'est qu'excuse de minorité ou pas,
00:54:53 une fois qu'on a condamné la personne, le magistrat en l'occurrence,
00:54:57 devant une cour d'assises, par exemple, le jury populaire,
00:54:59 c'est-à-dire des gens comme vous et moi, qui ont la connaissance totale,
00:55:01 la liberté absolue de prononcer la peine qu'ils veulent prononcer,
00:55:04 ces gens-là, en fonction de la personnalité de celui qu'ils ont à juger,
00:55:07 ils peuvent décider de monter très haut ou très bas.
00:55:09 C'est-à-dire que je vous donne un exemple.
00:55:11 – Tout le monde n'est pas devant un jury populaire.
00:55:12 – On ne parle pas de l'assise là.
00:55:13 – Vous êtes aux assises.
00:55:14 – En plus, juste avant, je voudrais faire la pause,
00:55:16 vous n'êtes pas exprimé là-dessus.
00:55:18 – En démocratie, les législateurs ont le droit de contraindre en fait.
00:55:20 – Allez-y rapidement.
00:55:21 – Ce n'est pas contraindre en l'occurrence.
00:55:23 – Moi, je suis d'avis de monsieur l'avocat,
00:55:25 et le problème c'est que l'extrême droite, effectivement,
00:55:27 veut une France totalement autoritaire.
00:55:29 – Je ne crois pas qu'elle s'y passe.
00:55:31 – Sur un point bien précis, sur les allocations familiales,
00:55:34 supprimer les allocations familiales, ça n'a jamais fonctionné,
00:55:37 et je pense qu'il ne faut pas pénaliser une famille.
00:55:39 – On l'a fait déjà ?
00:55:41 – Oui, ça a été déjà mis en place.
00:55:43 Et donc, il ne faut pas pénaliser une famille,
00:55:46 parce qu'effectivement, il y a un enfant qui est déloquent.
00:55:49 – Qui est déloquent ?
00:55:51 – Ça existait.
00:55:53 – Au Moyen-Âge ?
00:55:55 – Je vous excuse.
00:55:57 – Maintenant, on a Alain Decaux autour de la table,
00:55:59 il va nous raconter les histoires.
00:56:01 – Ce n'est pas ça, c'est que ce sont des idées qui sont médiévales.
00:56:03 – La sécurité sociale 1945, on est content d'avoir fait couper les règles.
00:56:11 – Faire reposer sur quelqu'un les faits qui auraient été commis par son entourage.
00:56:16 – Par ses enfants ? La famille est responsable des enfants ?
00:56:19 – Elle n'est pas responsable.
00:56:21 – Elle n'est pas responsable ?
00:56:23 – Elle n'est pas responsable pénalement.
00:56:26 – Mais là, on ne parle pas de sanctions pénales,
00:56:28 on parle de sanctions financières.
00:56:30 – Mais c'est la conséquence d'une sanction pénale.
00:56:33 – Oui, c'est la conséquence.
00:56:35 – Donc, ça veut dire que vous faites reposer votre responsabilité pénale.
00:56:38 – Mais c'est l'éducation, vous savez ce que c'est l'éducation ?
00:56:40 – Non, on n'y a pas de médecine.
00:56:42 – On va faire une pause, on est très en retard, pardon.
00:56:44 Il est 11h35, on va faire la pause, on va continuer à en parler,
00:56:46 on parlera des migrants en plus parce que les élections européennes approchent.
00:56:49 Il y a une idée qui circule, c'est de construire des murs autour des frontières de l'Europe.
00:56:54 Voilà, alors là-dessus, la droite est plutôt pour,
00:56:57 la majorité est contre et la gauche est vendebout.
00:57:02 Je suppose que vous serez vendebout, Philippe, mon gars.
00:57:04 On fait une pause.
00:57:06 À tout de suite.
00:57:08 [Générique]
00:57:13 Première évacuation de touristes en Nouvelle-Calédonie,
00:57:16 comme vous pouvez le constater sur ces images,
00:57:18 des Australiens et des Néo-Zélandais coincés sur l'archipel
00:57:21 ont enfin pu être rapatriés des évacuations une semaine après le début des émeutes,
00:57:27 malgré l'envoi de renforts et je cite de nets progrès en matière de sécurité
00:57:31 vantés par Emmanuel Macron.
00:57:33 Un procès historique des crimes du régime syrien jugé en France
00:57:37 à partir d'aujourd'hui jusqu'au 24 mai devant la cour d'assises de Paris
00:57:41 et ce, malgré l'absence des trois hauts responsables suspectés
00:57:45 d'être à l'origine de la torture et de la disparition de deux franco-syriens en 2013 à Damas.
00:57:51 Et puis, attention, il ne vous reste plus que jusqu'à ce soir
00:57:54 pour envoyer votre déclaration des revenus si vous optez pour la version papier
00:57:58 et c'est le cachet de la poste qui fera foi.
00:58:01 En revanche, si vous avez opté pour le format numérique,
00:58:03 il vous reste encore quelques jours en fonction de votre département
00:58:06 pour faire votre télé-déclaration.
00:58:10 11h37 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:58:13 Faut-il construire des murs anti-migrants aux frontières de l'Europe ?
00:58:16 Alors, on a beaucoup parlé du mur qui était à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique,
00:58:20 mais figurez-vous qu'il existe des murs déjà qui ont été construits
00:58:24 entre l'Europe et le reste du monde, j'ai envie de dire,
00:58:27 des murs qui protègeraient les pays européens de l'arrivée massive d'étrangers.
00:58:31 Il existe déjà plus de 2000 kilomètres de clôture pour lutter contre l'immigration irrégulière.
00:58:36 Alors, Bruxelles refuse de financer ses murs malgré la pression de certains Etats membres,
00:58:41 ça va être un des enjeux d'ailleurs de l'élection européenne.
00:58:44 La droite en France veut que l'Europe finance ses murs,
00:58:46 la majorité présidentielle refuse, la gauche est vent debout, petit Etat d'élu.
00:58:51 Regardez.
00:58:53 Ils sont déjà 12 pays au sein de l'Union européenne
00:58:57 à avoir érigé des barrières physiques à leurs frontières
00:59:00 pour prévenir les entrées illégales.
00:59:02 Parmi les défenseurs de cette option,
00:59:04 l'Autriche qui réclame notamment que le budget européen
00:59:07 serve à renforcer la clôture érigée par la Bulgarie à la frontière avec la Turquie.
00:59:12 Toute clôture n'est bonne que si elle est surveillée,
00:59:14 ce n'est pas seulement la Bulgarie qui devrait être soutenue, mais aussi l'Italie, la France,
00:59:18 tous les pays frontaliers extérieurs de l'Union européenne
00:59:21 doivent être clairement dans la ligne de mire de la Commission et de notre action.
00:59:24 Il faut signaler aux pays frontaliers extérieurs qu'ils ne seront pas laissés seuls
00:59:28 pour que nous soyons préparés lorsque nous connaîtrons un deuxième mouvement migratoire.
00:59:32 Plusieurs pays, comme le Luxembourg, jugent de leur côté que les murs n'apportent pas de solution.
00:59:38 Si un tel financement est jugé possible juridiquement par le président du Conseil européen,
00:59:43 la Commission refuse de financer des murs et des barbelés
00:59:46 et penche pour des moyens plus techniques.
00:59:48 Nous fournirons un ensemble d'infrastructures mobiles et fixes
00:59:53 allant des voitures aux caméras en passant par des miradors et une surveillance électronique.
00:59:58 Dans leur déclaration finale, les 27 appellent la Commission à financer des mesures
01:00:03 qui contribuent directement au contrôle des frontières extérieures de l'Union.
01:00:07 Selon le Parlement européen, environ 13% d'entre elles sont désormais clôturées.
01:00:12 Cyril Armadanka, est-ce que c'est une solution de construire des murs ?
01:00:15 Moi personnellement, je suis assez dubitatif par rapport à cette solution.
01:00:19 Je ne serais pas contre si c'était quelque chose qui était en plus, pourquoi pas.
01:00:23 Mais aujourd'hui, je pense que le problème est surtout pour les migrants qui arrivent par la mer.
01:00:27 La Méditerranée est vraiment le vrai problème selon moi.
01:00:30 Et bon, le mur c'est une frontière physique certes,
01:00:34 mais je pense que le meilleur moyen de lutter contre l'immigration, c'est la certitude pour ceux qui viennent
01:00:38 de savoir qu'ils vont repartir une main devant, une main derrière
01:00:41 et qu'ils n'auront rien du tout à gagner à faire le trajet.
01:00:44 Mohamed Gassama ?
01:00:45 Vous savez, moi les murs, ça me rappelle toujours des mauvais souvenirs.
01:00:49 C'est les pages sombres de l'histoire du continent
01:00:52 et surtout ça dénote bien sûr la trompisation de certains courants politiques en France et en Europe.
01:00:58 Et moi je suis totalement contre l'érection de murs.
01:01:03 Il y a déjà plus de 2000 kilomètres.
01:01:04 Il y en a bien sûr.
01:01:05 Les états membres après sont libres de faire un peu ce qu'ils veulent sur leur territoire.
01:01:09 Mais voilà, moi je suis contre le principe de mettre des murs.
01:01:13 On le voit, c'est aussi des drames humains.
01:01:16 Et voilà, en plus, j'aime bien l'extrême droite, toujours très en avance,
01:01:23 en pointe pour parler d'immigration et de tout ça.
01:01:25 Mais pourquoi ils n'ont pas voté le pacte Asile-Immigration
01:01:28 qu'une grande majorité du Parlement européen a voté
01:01:31 et qui va apporter des solutions concrètes sur la question de la régulation de l'immigration ?
01:01:35 Charles-Alain Gallois-Desmures ?
01:01:36 Ça peut être une solution ?
01:01:37 Moi je ne suis pas opposé par principe, mais effectivement je suis dubitatif quant à l'efficacité.
01:01:41 Je pense que maintenant il y a des moyens technologiques de type drone et autres
01:01:44 pour surveiller les frontières.
01:01:46 Je pense aussi qu'effectivement l'immigration illégale vient majoritairement de la Méditerranée,
01:01:50 pas, quand on regarde les flux, pas de ces pays-là.
01:01:53 Donc plus globalement, le problème de l'immigration dans le cadre de l'Union européenne,
01:01:56 c'est la philosophie de l'Union européenne.
01:01:57 Monsieur demande pourquoi il y a tout un tas de personnes qui n'ont pas voté sur le pacte Asile-Immigration.
01:02:02 Tout simplement parce qu'il y a une allocation forcée de migrants
01:02:04 qui au contraire ne dissuade pas les gens de venir,
01:02:06 qui a un appel d'air pour dire "si vous venez, vous allez être réalloués".
01:02:10 Et le problème de cette philosophie globale, et je rappelle quand même que Mme Johansen,
01:02:13 qui est la commissaire intérieure de l'Union européenne,
01:02:15 nous explique qu'il y a déjà 3 millions d'immigrés qui viennent dans l'Union européenne,
01:02:18 qu'il faudrait passer à 4 millions.
01:02:19 Donc en fait le problème c'est que la philosophie globale de l'Union européenne,
01:02:22 ce n'est pas de lutter contre l'immigration illégale,
01:02:24 c'est au contraire de la favoriser, notamment par le pacte d'immigration.
01:02:27 Donc c'est plus ça en fait le problème, c'est une question de philosophie,
01:02:30 c'est une question de droit européen, c'est une question de Schengen,
01:02:32 qui nous empêche de lutter sérieusement contre l'immigration illégale.
01:02:36 Il faudrait des mesures très fortes, et la première des mesures,
01:02:39 effectivement il y a des mesures technologiques,
01:02:41 il y a des mesures d'expulsion qui ne sont pas faites.
01:02:43 Quand vous expulsez 7% des EQTF, comme M. Gérald Darmanin,
01:02:47 et que derrière vous tapez dans les mains, vous dites c'est formidable,
01:02:49 non ce n'est pas formidable, vous avez 73 000 exécutions normalement,
01:02:54 vous n'en faites qu'à peine 5 000, là il y a un problème.
01:02:57 Et ce n'est pas du tout dissuasif, parce que les gens qui viennent,
01:02:59 savent très bien qu'à la fois avec le pacte d'immigration,
01:03:01 ils vont pouvoir aller dans les pays,
01:03:03 qu'après une fois qu'ils seront dans les pays, ils ne seront pas expulsés,
01:03:05 et donc c'est un appel d'air sans fond,
01:03:07 ce qui est d'ailleurs l'inverse de l'humanisme.
01:03:08 Certains à gauche nous disent que ce n'est pas humain de faire ça,
01:03:10 mais c'est en encourageant les traversés que vous avez des milliers de morts au Méditerranée,
01:03:14 donc c'est le contraire de l'humanité.
01:03:16 Et est-ce que c'est l'humanité d'accueillir des gens
01:03:18 pour lesquels vous n'avez pas la capacité de les accueillir,
01:03:20 et derrière ce sont des gens qui sont exploités,
01:03:21 qui font livrer à rubeurs, qui travaillent au noir, etc.
01:03:23 C'est le contraire de l'humanité en fait.
01:03:25 Donc il faut être très ferme, et la première humanité,
01:03:28 c'est d'être très ferme face à l'immigration illégale,
01:03:31 et malheureusement l'Union Européenne va à le compte de ça.
01:03:33 – Et ce qui est intéressant c'est que vous disiez, c'est vrai,
01:03:35 que le problème c'est les arrivées par la mer,
01:03:36 et il y a quelqu'un qui a été confronté à ça,
01:03:38 c'est Giorgia Meloni en Italie,
01:03:40 et visiblement elle est en train de réussir son pari.
01:03:42 Alors beaucoup disent "elle échoue, elle échoue",
01:03:44 mais elle est en train de réussir son pari puisque…
01:03:46 – Il passe par d'autres routes en fait.
01:03:48 – En tout cas les arrivées ont été divisées par trois depuis janvier,
01:03:51 je vous propose de regarder un extrait,
01:03:52 parce que ce n'est même pas moi qui le dit,
01:03:53 c'était le journal de TF1 il y a 48 heures,
01:03:55 ils ont expliqué qu'elle avait passé des accords,
01:03:57 en particulier avec la Tunisie,
01:03:59 et elle sanctionne les navires humanitaires,
01:04:01 donc elle a pris des mesures très fermes,
01:04:02 et désormais ça porte ses fruits, regardez.
01:04:05 Sur les plages de Pozzalo,
01:04:07 déjà plusieurs semaines sans aucun débarquement de migrants.
01:04:11 Pourtant, pendant des années,
01:04:13 cette station balnéaire au sud de la Sicile
01:04:15 était l'une des portes d'entrée de l'immigration illégale en Europe.
01:04:19 Sur le port, les arrivées étaient quasi quotidiennes.
01:04:22 Depuis janvier, les arrivées illégales ont été divisées par trois en Italie,
01:04:27 16 000 contre 42 000 sur la même période, en 2023.
01:04:31 C'est étonnant parce qu'en France, on n'arrête pas de dire
01:04:33 "ça ne marche pas, ce qu'elle fait ne marche pas",
01:04:35 visiblement ça marche Philippe Enredeguer.
01:04:37 Je ne sais pas si ça marche en Italie ou pas,
01:04:38 mais il faut répondre à la question sur le mur.
01:04:40 D'abord, il y a une première chose qu'il faut dire,
01:04:42 la question de l'immigration illégale,
01:04:44 c'est une question strictement administrative.
01:04:46 On ne parle pas de terroristes,
01:04:48 on ne parle pas de gens qui par nature commettent des infractions,
01:04:50 tuent ou violent, d'accord ?
01:04:52 On parle d'une infraction strictement administrative.
01:04:54 Il faut redonner à ce débat, parfois, un tout petit peu,
01:04:56 la mesure qu'elle a, c'est-à-dire est-ce qu'on a ou pas
01:04:58 le droit de venir avec un visa sur le territoire français.
01:05:01 Première chose.
01:05:02 Deuxième chose sur la question du mur.
01:05:04 C'est une question qui est strictement technique,
01:05:06 c'est-à-dire que pour faire respecter ces mesures administratives,
01:05:08 est-ce que techniquement c'est plus intéressant de construire un mur
01:05:11 ou est-ce que c'est plus intéressant d'utiliser d'autres moyens technologiques
01:05:14 qui en réalité ont déjà prouvé qu'ils sont beaucoup plus efficaces
01:05:17 que la construction d'un mur ?
01:05:18 Mais au-delà de ça, et à travers ce que j'entends
01:05:20 par les autres personnes qui ont parlé avant moi,
01:05:22 c'est une question philosophique beaucoup plus large.
01:05:24 C'est-à-dire que cette question du mur, avec le symbole qu'elle donne,
01:05:27 c'est une question de comment est-ce qu'on traite
01:05:29 les personnes qui souhaitent venir sur notre territoire.
01:05:32 Et j'entends, et c'est un raison qu'on puisse dire,
01:05:34 mais il y a tout un tas de gens qui viennent sans aucune raison valable,
01:05:37 sans aucune raison légitime.
01:05:39 Et c'est normal, une fois qu'ils sont sur le territoire,
01:05:41 qu'il y ait des mesures qui soient prises et qui puissent être envoyées
01:05:43 dans leur pays d'origine, s'ils sont venus sans avoir
01:05:45 les moyens légitimes de le faire.
01:05:47 Mais derrière le mur qu'on veut construire,
01:05:49 il ne faut pas oublier qu'on laissera, si on construit ce genre de mur,
01:05:53 mourir des gens qui, eux, ont des raisons légitimes de venir vers nous.
01:05:57 C'est-à-dire laisser mourir...
01:05:59 - M. Le Mardin, qui lève les yeux au ciel en vous écoutant.
01:06:01 - Laissez-moi finir, vous allez comprendre,
01:06:03 mais je serais très intéressé d'avoir son avis.
01:06:05 C'est-à-dire laisser mourir derrière ce mur
01:06:07 les femmes afghanes qui suivent la terreur du régime téléban,
01:06:10 les femmes iraniennes qui fuient l'horreur du régime iranien,
01:06:13 les femmes, les hommes et les enfants ukrainiens
01:06:16 qui, dans la guerre avec la Russie, ont fui l'horreur de la guerre
01:06:19 et ont voulu se réfugier en France et en Europe.
01:06:22 Tous ces gens-là, quand on construit...
01:06:24 - On ouvre les portes, alors.
01:06:25 On ouvre les portes en disant que comme ça doit sauver des gens...
01:06:27 - C'est une philosophie individuelle.
01:06:29 - Exactement, c'est ça.
01:06:30 - C'est ça, la question.
01:06:31 Si on ouvre les portes et qu'on dit comme ça, ça aide.
01:06:33 - Ce que je dis, c'est qu'effectivement, on laisse la porte ouverte
01:06:36 pour que ceux qui fuient l'horreur,
01:06:38 ceux qui, légitimement, ont le droit de se réfugier chez nous,
01:06:41 ceux dont on ne veut pas fermer les yeux face à la mort atroce
01:06:44 à laquelle ils sont confrontés,
01:06:46 que ceux-là, on puisse les laisser rentrer,
01:06:48 et que les autres, s'ils rentrent de manière illégitime,
01:06:50 effectivement, on se donne les moyens de les renvoyer chez eux.
01:06:53 Parce qu'ils n'avaient pas le droit d'être là.
01:06:54 - Moi, j'ai juste une question à vous poser, on revient sur l'humanisme,
01:06:56 donc on accueille chez nous.
01:06:58 Quand on laisse rentrer des personnes en situation irrégulière,
01:07:00 et donc qui sont administrativement en situation irrégulière, d'accord,
01:07:02 qui n'ont pas le droit d'être sur notre sol,
01:07:04 ils font comment pour travailler ? Ils font comment pour se nourrir ?
01:07:06 Ils sont obligés de commettre des faits de délinquance.
01:07:08 Et pire que ça, quand bien même ils seraient pris en charge par les associations,
01:07:11 et qu'ils n'en commettraient pas,
01:07:12 est-ce que vous croyez que finir dans une tente Quechua sur les bords à Paris
01:07:15 à être craqué ou à tomber, je ne sais pas quoi, est-ce que ça c'est plus humain ?
01:07:18 Alors effectivement, l'Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde, non.
01:07:22 Et parce qu'on a des gens qui viennent illégalement sur notre sol,
01:07:24 et qui surchargent nos capacités d'accueil,
01:07:26 nous ne sommes pas en mesure d'accueillir ceux qui devraient l'être décemment.
01:07:29 Et justement, tous les gens dont vous avez fait la listing,
01:07:32 notamment ceux qui souffrent des guerres,
01:07:34 qui souffrent de problématiques, de risques de leur vie dans leur pays d'origine,
01:07:38 ceux-là, nous ne pouvons pas les accueillir.
01:07:40 Pourquoi ? Parce que nous avons des intrus chez nous,
01:07:42 des gens qui n'ont rien à y faire,
01:07:43 dont nous ne savons pas comment nous débarrasser,
01:07:45 et qui nous empêchent d'accueillir décemment des personnes qui devraient venir chez nous.
01:07:49 Comment vous faites le tri derrière ce mur ?
01:07:51 Mais c'est normal, faites-le !
01:07:53 Comment vous faites le tri derrière ce mur ?
01:07:55 Déjà, personne ne vient sur le territoire national,
01:07:57 vous pouvez très bien faire les demandes à l'ambassade de monsieur Afghan.
01:08:00 Vous imaginez bien, effectivement, les femmes afghanes en Afghanistan
01:08:03 peuvent tranquillement aller à l'ambassade de France
01:08:05 pour faire une demande d'assistance.
01:08:07 Vous pouvez raconter n'importe quoi, autant que vous voulez,
01:08:09 mais ça n'empêche pas que ce soit n'importe quoi.
01:08:11 Et les gens qui fuient la guerre en Ukraine, ils font comment ?
01:08:14 Ils vont dans l'ambassade bombardée à Kiev pour aller demander un droit d'asile ?
01:08:18 Ils attendent de mourir dans les bombardements pour pouvoir venir en France ?
01:08:20 Ce que vous n'avez pas compris, monsieur, c'est que le droit d'asile a été complètement dévoyé.
01:08:23 Si vous prenez 1973, c'était 1600 personnes par an.
01:08:26 Après, on est passé à 20 000, maintenant on est à 150 000 personnes par an.
01:08:28 Ce n'est pas dévoyé parce qu'il y a plus de gens qui souffrent.
01:08:30 C'est faux, monsieur. C'est faux.
01:08:31 Tous ceux qui ont fait des études dans les camps,
01:08:33 que ce soit Douglas Murray ou d'autres reportages,
01:08:35 ils vous disent que la plupart des gens qui sont là,
01:08:37 ce sont des gens qui n'aiment même pas de payer en guerre.
01:08:39 Donc il faut arrêter de raconter n'importe quoi.
01:08:41 Si il y a 150 000 demandes par an,
01:08:43 c'est que le droit d'asile est devenu le tiers des migrations apparentières.
01:08:49 Comment vous faites le tri pour les personnes qui ont légitimement le droit de venir en France ?
01:08:51 Vous les laissez rentrer le droit avant leur demande au consulat ou à l'ambassade.
01:08:54 Vous le faites avant qu'ils ne ressentent pas leur droit.
01:08:56 Mais comment vous le faites quand vous êtes sous les bombardements pour aller faire une demande ?
01:08:59 Comment vous le faites quand vous êtes une femme à Gannes,
01:09:01 assignée à résidence, torturée au quotidien,
01:09:03 pour faire ce genre de demande ?
01:09:05 C'est pour ça que ça sert le droit d'asile.
01:09:07 Vous avez une vision tellement sclérosée des questions identitaires
01:09:11 que vous êtes incapable de comprendre qu'il y a une histoire de l'humanité derrière vous,
01:09:15 une histoire qui est importante.
01:09:17 Ils sont là plutôt que de l'immigration économique,
01:09:19 qui vient chercher son Eldorado en Europe
01:09:21 et qui barre les sauts rues,
01:09:23 parce qu'il vous aveugle comme du jour.
01:09:25 Vous pouvez continuer comme ça,
01:09:27 mais vous êtes pas humaniste.
01:09:29 Comment vous faites pour sauver ces gens ?
01:09:33 - Vous les entendez dans le monde de la vie, il faut les écouter.
01:09:35 - Mais oui, ils sont renvoyés chez eux.
01:09:37 - Non, ils ne sont pas renvoyés chez eux.
01:09:39 - C'est là que vous ne savez pas qui est qui.
01:09:41 - Ils sont renvoyés chez eux.
01:09:43 Il y a certains pays dans lesquels ce n'est pas possible.
01:09:45 Pourquoi ce n'est pas possible ?
01:09:47 Parce que ce sont des pays dans lesquels les conditions des droits de l'homme sont telles.
01:09:49 On ne peut pas décemment les renvoyer.
01:09:51 - On va avancer. On va parler d'un tout autre sujet.
01:09:53 C'est le football et l'homophobie, puisque ce week-end,
01:09:55 la Ligue de foot professionnelle a restauré un logo
01:09:57 au coulard arc-en-ciel
01:09:59 dans le but de faire passer un message de lutte contre l'homophobie.
01:10:01 En Ligue 1, ces initiatives ont parfois attiré la gronde
01:10:03 chez certains supporters et même chez certains joueurs.
01:10:05 L'ancien milieu sénégalais Ganagaï,
01:10:07 passé par le Paris Saint-Germain,
01:10:09 a refusé de jouer pendant le week-end
01:10:11 de lutte contre l'homophobie.
01:10:13 L'attaquant nantais Mostapha Mohamed
01:10:15 a également refusé de jouer contre Monaco.
01:10:17 Et le milieu monégaste Mohamed Kamara
01:10:19 a mis du scotch blanc sur le logo pour le masquer.
01:10:21 Vous voyez l'image et vous voyez son logo qui est masqué avec du scotch blanc.
01:10:23 Écoutez la réaction de la Ligue de foot professionnelle.
01:10:25 - Je suis très content de vous avoir rencontré.
01:10:27 Je suis très content de vous avoir rencontré.
01:10:29 Je suis très content de vous avoir rencontré.
01:10:31 Je suis très content de vous avoir rencontré.
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01:10:55 - On a le même avis du côté de Gilles Favard, journaliste sportif qui était hier soir sur C8.
01:10:57 - Je pense un peu comme tout le monde.
01:10:59 D'abord je pense qu'il faut les sanctionner.
01:11:01 Il y a le gardien de Clermont aussi qui a refusé de prendre la photo.
01:11:03 Je voulais te dire.
01:11:05 Il y a beaucoup de joueurs qui se cachent maintenant.
01:11:07 C'est plus facile pour les clubs.
01:11:09 Mais je pense qu'à Monaco, le premier responsable c'est le club.
01:11:11 Parce que quand il sort des vestiaires, l'entraîneur il sait très bien qu'il a mis un sticker pour planquer le truc.
01:11:13 Donc la première chose à sanctionner c'est de dire "je suis un joueur".
01:11:15 Donc la première chose à sanctionner c'est de dire "je suis un joueur".
01:11:17 Mais tant qu'on ne rentrera pas dans un système où la Ligue nationale mettra noir sur blanc sur les contrats,
01:11:19 mais tant qu'on ne rentrera pas dans un système où la Ligue nationale mettra noir sur blanc sur les contrats,
01:11:21 il y a une journée qu'entre l'homophobie, parents.
01:11:23 si vous ne la respectez pas, vous avez un mois de salaire d'amende qui ira directement à l'association qui protège ce genre d'association.
01:11:25 les joueurs ne comprendront pas.
01:11:27 - C'est un truc qui est très important.
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01:24:11 - C'est un truc qui est très important.
01:24:13 - C'est un truc qui est très important.
01:24:15 - Ils attendent depuis des jours,
01:24:17 cloîtrés dans un hôtel dans le sud de Nouméa.
01:24:19 Des dizaines de touristes métropolitains
01:24:21 se retrouvent bloqués à 16 000 km de chez eux.
01:24:23 Inquiets, ils espèrent des signaux positifs
01:24:25 de la part des autorités françaises
01:24:27 qui restent pour l'instant muettes
01:24:29 sur leur situation.
01:24:31 - On espère pouvoir surtout être rassurés.
01:24:33 C'est surtout ça qu'on attend.
01:24:35 Là, je suis dans un hôtel
01:24:37 où il y a une série de crises psychologiques
01:24:39 qui va être mise en place
01:24:41 parce qu'il y a des gens qui ont peur,
01:24:43 qui paniquent, qui n'arrivent plus à dormir.
01:24:45 Il y a eu des scènes de guerre à côté.
01:24:47 Ce n'est pas simple.
01:24:49 On parle de trois semaines de vacances
01:24:51 qui étaient paradisiaques
01:24:53 qui peuvent virer un peu au cauchemar
01:24:55 pour certaines et certains.
01:24:57 Ça gâche un peu la fête.
01:24:59 - Des vacances qui voient
01:25:01 leurs coûts financiers augmenter de jour en jour.
01:25:03 Logées dans un hôtel d'urgence
01:25:05 ou dans des gîtes touristiques,
01:25:07 ces hébergements temporaires
01:25:09 sont entièrement à leurs frais.
01:25:11 - Le problème, c'est que ça coûte de l'argent
01:25:13 parce que être logé à l'hôtel tous les jours,
01:25:15 ça coûte cher.
01:25:17 Se nourrir ici, ça coûte cher.
01:25:19 L'assurance des cartes bancaires ne rembourse pas
01:25:21 en cas des meutes ou d'hier civile.
01:25:23 Tout est à nos frais.
01:25:25 - L'aéroport international de Nouméa
01:25:27 va rester fermé aux vols commerciaux
01:25:29 jusqu'à ce jeudi.
01:25:31 Au total, 8000 voyageurs sont toujours
01:25:33 bloqués sur l'archipel.
01:25:35 - On a retrouvé Régine Delfour
01:25:37 qui est en direct en Nouvelle-Calédonie
01:25:39 pour nous parler.
01:25:41 Cette arrivée d'Emmanuel Macron,
01:25:43 c'est plutôt une surprise.
01:25:45 C'est une surprise, d'autant que la situation
01:25:47 est loin d'être stabilisée sur place.
01:25:49 - Oui, absolument.
01:25:51 Les incidents continuent ici sur l'île.
01:25:53 Ils sont évidemment moindres
01:25:55 que la semaine dernière,
01:25:57 mais ils restent quand même
01:25:59 des endroits où c'est très compliqué.
01:26:01 De toute façon, les habitants
01:26:03 ne peuvent pas enlever
01:26:05 leur barrage pour se protéger,
01:26:07 pour protéger leurs habitations.
01:26:09 Il y a quand même ce climat
01:26:11 qui est toujours extrêmement tendu.
01:26:13 Nous étions encore dans certains quartiers
01:26:15 dans la journée où il y avait encore
01:26:17 des voitures qui brûlaient, des magasins qui brûlaient,
01:26:19 les pompiers qui devaient intervenir,
01:26:21 des pompiers qui ne peuvent pas toujours intervenir
01:26:23 puisque parfois il y a des tirs
01:26:25 et même si les forces de l'ordre sont là,
01:26:27 ils ne peuvent pas intervenir.
01:26:29 On a pu s'entretenir avec des pompiers
01:26:31 qui nous ont dit qu'ils devaient parfois
01:26:33 ne pas intervenir, juger si le feu
01:26:35 était fort, et en fonction de ça,
01:26:37 ils reculaient parce que la situation
01:26:39 est vraiment tendue. Et pour preuve,
01:26:41 cet après-midi, il y a eu quand même
01:26:43 trois avions, deux militaires australiens
01:26:45 et un avion militaire
01:26:47 néo-zélandais
01:26:49 qui sont arrivés
01:26:51 en Nouvelle-Calédonie,
01:26:53 mais à l'aérodrome de Magenta
01:26:55 puisque l'aéroport de Nouméa
01:26:57 est toujours fermé. Cette route, l'accès à l'aéroport
01:26:59 est toujours aussi dangereuse.
01:27:01 Donc ces trois avions sont arrivés
01:27:03 cet après-midi pour pouvoir évacuer
01:27:05 plus de centaines
01:27:07 de ressortissants,
01:27:09 surtout des personnes vulnérables.
01:27:11 On a appris que des Français pourraient aussi
01:27:13 être évacués dans les prochains jours.
01:27:15 On parle en fait de 500 personnes
01:27:17 qui pourraient être évacuées, et cela toujours
01:27:19 avec les forces
01:27:21 de l'ordre françaises
01:27:23 et puis les autorités
01:27:25 australiennes et aussi
01:27:27 les autorités néo-zélandaises.
01:27:29 - Merci beaucoup, Régine Delfour,
01:27:31 Thibaut Marcheton, on va retrouver Gauthier Lebrecht,
01:27:33 spécialiste politique de CNews.
01:27:35 Gauthier, c'est vrai que cette annonce
01:27:37 qui a été faite par la porte-parole du gouvernement
01:27:39 selon laquelle Emmanuel Macron va se rendre
01:27:41 dès ce soir en Nouvelle-Calédonie,
01:27:43 c'est une surprise, mais est-ce que ce n'est pas aussi
01:27:45 un aveu d'échec par rapport à la gestion
01:27:47 qui a été faite jusqu'à présent par le gouvernement ?
01:27:49 - Complètement.
01:27:51 C'est un des aveux pour Gabriel Attal
01:27:53 puisque historiquement c'est
01:27:55 Matignon qui gère la Nouvelle-Calédonie
01:27:57 avec les fameux accords
01:27:59 de Matignon. Emmanuel Macron
01:28:01 avait confié à Gabriel Attal
01:28:03 le sujet de la Nouvelle-Calédonie,
01:28:05 puis Gabriel Attal avait dit lui-même
01:28:07 que c'était l'échec aussi de Gérald Darmanin,
01:28:09 donc tout le monde se renvoyait un peu la balle.
01:28:11 Emmanuel Macron reprend le dossier,
01:28:13 désavoue tout le monde au passage
01:28:15 et montre qu'il est en première ligne.
01:28:17 Alors il va aller sur place, nous dit l'Élysée,
01:28:19 pour installer une mission,
01:28:21 sans qu'on ait encore plus de précision.
01:28:23 Donc évidemment le but c'est de ramener l'ordre
01:28:25 dans un premier temps, de calmer
01:28:27 les émeutiers,
01:28:29 et ensuite c'est d'ouvrir une nouvelle page
01:28:31 de négociations pour essayer
01:28:33 de calmer les choses,
01:28:35 avec dans un coin de la tête,
01:28:37 le Congrès, qui s'il n'y a pas
01:28:39 un nouvel accord qui est trouvé,
01:28:41 le Congrès sera convoqué au mois de juin prochain
01:28:43 pour enteriner le dégèlé électoral
01:28:45 qui va permettre à 25 000
01:28:47 résidents français qui vivent sur l'île
01:28:49 depuis au moins 10 ans de voter
01:28:51 puisqu'ils ne le peuvent pas aujourd'hui.
01:28:53 Sauf qu'il y a un risque énorme
01:28:55 pour le président de la République,
01:28:57 et ça serait un échec majeur,
01:28:59 c'est que le Congrès n'enterrine pas
01:29:01 cette révision constitutionnelle.
01:29:03 Puisque si les Républicains ont voté pour
01:29:05 à l'Assemblée et au Sénat,
01:29:07 là ils se divisent, est-ce que c'est le bon timing
01:29:09 de faire ça en juin ?
01:29:11 Le RN a voté pour à l'Assemblée,
01:29:13 et ensuite Jordan Bardella a dit que c'était irresponsable
01:29:15 de faire ça avant les Jeux.
01:29:17 Donc est-ce qu'ils vont voter
01:29:19 en faveur de ce dégel au Congrès ?
01:29:21 C'est pas sûr, donc il y a une grande
01:29:23 inévitabilité politique sur ce dossier
01:29:25 pour le président de la République
01:29:27 qui va donc s'impliquer, monter en première ligne
01:29:29 et qui sera lui-même comptable
01:29:31 évidemment des échecs
01:29:33 si ça se passe mal.
01:29:35 C'est pour ça qu'il y a cette mission,
01:29:37 déjà il faut ramener l'ordre et ensuite
01:29:39 il faut ouvrir une nouvelle page de négociation
01:29:41 mais c'est déjà un échec en soi d'ouvrir une nouvelle page
01:29:43 puisque l'ambition c'était de faire ce dégel
01:29:45 électoral.
01:29:47 Maintenant on voit bien qu'il y a un début de pause
01:29:49 qui est mis sur tout ce processus.
01:29:51 - Et quelle est la signification
01:29:53 d'aller sur place ? Parce qu'Emmanuel Macron
01:29:55 aurait pu lancer cette mission
01:29:57 dont on n'a pas encore les contours mais il aurait pu
01:29:59 la lancer depuis l'Elysée. Là,
01:30:01 il va sur place. Quel est le message qu'il a
01:30:03 envie d'envoyer selon vous ?
01:30:05 - Alors reprendre déjà le dossier en main,
01:30:07 c'est ce que je vous disais, ne plus le laisser
01:30:09 à son Premier ministre et aux ministres
01:30:11 de l'Intérieur. Et puis ça devenait
01:30:13 inévitable d'aller sur place, on ne comprenait pas
01:30:15 pourquoi Gabriel Attal n'était pas sur place,
01:30:17 Gérald Darmanin
01:30:19 ou la ministre des Outre-mer, il y avait besoin
01:30:21 de voir les représentants
01:30:23 de l'exécutif sur place.
01:30:25 Ça devenait vraiment urgent.
01:30:27 Alors après, pourquoi Emmanuel Macron et pas Gabriel Attal ?
01:30:29 Il faut savoir que l'entourage du Premier
01:30:31 ministre s'entend bien de ce qu'on va dire,
01:30:33 c'est-à-dire que c'est un désaveu,
01:30:35 il nous dit qu'il ira après les Européennes.
01:30:37 Gabriel Attal, il a un meeting,
01:30:39 il a un débat
01:30:41 avec Jordan Bardella, je vous rappelle,
01:30:43 jeudi prochain, ce qui aussi, il ne peut pas être
01:30:45 sur tous les fronts, il ne peut pas à la fois faire la campagne
01:30:47 pour les Européennes et on voit déjà
01:30:49 qu'avec la Nouvelle-Calédonie, il y a des meetings
01:30:51 qui ont été annulés, des déplacements de Gabriel Attal
01:30:53 qui ont été annulés, donc là, il ne pouvait sans doute pas annuler
01:30:55 son débat avec Jordan Bardella, ce qui empêchait
01:30:57 ce déplacement
01:30:59 et ce qui l'aurait sans doute trop fatigué
01:31:01 avant le débat avec Bardella.
01:31:03 Donc voilà, c'est Emmanuel Macron qui va
01:31:05 avec, encore une fois, cette volonté de récupérer
01:31:07 le dossier et de montrer que c'est le Président
01:31:09 qui est à la manœuvre, ça vous montre aussi l'étendue
01:31:11 de la crise, c'est-à-dire que si ça remonte jusqu'à l'Élysée,
01:31:13 c'est vraiment que ça devient très
01:31:15 étendu, très compliqué, on nous dit
01:31:17 que les barrages sont
01:31:19 de plus en plus déblayés, que
01:31:21 il y a un calme qui revient
01:31:23 petit à petit, bon voilà, la réalité
01:31:25 de nos envoyés spéciaux sur place
01:31:27 est nettement plus contrastée
01:31:29 quand on les entend, voilà, donc volonté
01:31:31 de reprendre le dossier et de montrer que l'exécutif
01:31:33 se déplace, ça devenait vraiment indispensable
01:31:35 d'aller sur place, on a quand même six
01:31:37 morts, donc deux gendarmes, depuis le début des émeutes.
01:31:39 Merci beaucoup Gauthier, Charles-Henri Gallois,
01:31:41 c'est une bonne position du chef de l'État
01:31:43 d'aller sur place et d'installer
01:31:45 cette mission dont, encore une fois,
01:31:47 on ne sait pas quelle est la mission de la mission.
01:31:49 C'est toujours pareil en fait, avec Emmanuel Macron,
01:31:51 on a l'impression qu'il y a l'improvisation, il y a la communication,
01:31:53 il faut aller sur place, mais concrètement, l'urgence
01:31:55 c'est quoi ? Il faut rétablir l'ordre
01:31:57 et peut-être qu'il va venir avec
01:31:59 des CRS ou le GIGN, mais c'est pas Emmanuel Macron
01:32:01 avec ses petits bras qui va rétablir l'ordre.
01:32:03 Donc moi je pense qu'il aurait dû venir. Les renforts sont en train
01:32:05 d'arriver depuis 48 heures, les renforts de police
01:32:07 sont en train d'arriver. Ça fait quand même neuf jours.
01:32:09 Donc je pense que déjà c'est rétablir l'ordre,
01:32:11 après il est primordial que le président de la République
01:32:13 se rende là-bas, mais pour renouer le dialogue,
01:32:15 quand on voit que l'ordre n'est pas rétabli,
01:32:17 en fait, à part pour la communication,
01:32:19 on ne comprend pas pourquoi il
01:32:21 vient maintenant en Nouvelle-Calédonie.
01:32:23 - Cyril Herbard-Dunker. - Oui, alors il faut savoir quand même
01:32:25 que ce scénario, ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie,
01:32:27 j'ai travaillé dessus en mai 2019,
01:32:29 donc ça fait cinq ans pile-poil,
01:32:31 avec l'Institut de la Défense Nationale,
01:32:33 puisque c'est un territoire
01:32:35 qui est enclin à beaucoup de mouvements.
01:32:37 Et je crois que le tort que nous avons eu
01:32:39 sur ce début de crise, c'est d'avoir voulu le gérer
01:32:41 avec des moyens civils, c'est-à-dire des moyens policiers,
01:32:43 alors que le terrain, la géopolitique
01:32:45 de la Nouvelle-Calédonie impose
01:32:47 pour sécuriser le territoire d'utiliser des moyens militaires.
01:32:49 Je m'explique. - Mais là, on ne va pas refaire
01:32:51 le débat sur la sécurité, là on est
01:32:53 sur Emmanuel Macron qui va en Nouvelle-Calédonie.
01:32:55 - Oui, mais justement, si vous voulez, par rapport à ça, on jouit quand même
01:32:57 les policiers qui ont été blessés, on a tout dit. - Non mais on en a beaucoup parlé,
01:32:59 on en a parlé, juste on est
01:33:01 sur l'actualité du jour.
01:33:03 Mohamed Gassama, Emmanuel Macron qui part ce soir
01:33:05 pour la Nouvelle-Calédonie. - Il prend ses responsabilités,
01:33:07 il l'a toujours fait, donc moi je pense que c'est ça.
01:33:09 - C'est un désaveu pour Attal ?
01:33:11 - C'est pas un désaveu, vous savez, le gouvernement,
01:33:13 l'exécutif, c'est un ensemble.
01:33:15 Et donc le président qui y va,
01:33:17 ça montre effectivement qu'il prend
01:33:19 le dossier en main et qu'il va...
01:33:21 - Est-ce que ça montre que Gabriel Attal n'a pas su gérer ?
01:33:23 - Non mais...
01:33:25 Vous voulez mettre une... - Non, j'essaie de comprendre
01:33:27 ce qui se passe, parce que c'est assez étonnant que le président
01:33:29 tout à coup dise "j'y vais".
01:33:31 - Mais si le président y va, moi je trouve que c'est plutôt
01:33:33 salvateur et que justement, il puisse mettre
01:33:35 cette mission en place en Nouvelle-Calédonie
01:33:37 et que l'ordre effectivement se rétablisse
01:33:39 et qu'on trouve les voies et moyens
01:33:41 de sortir de la crise. - Donc c'est au président à prendre les choses en main ?
01:33:43 - Mais le président est aussi là
01:33:45 pour... comment dire...
01:33:47 - Pour sauver les meubles ? C'est ce que vous alliez dire,
01:33:49 mais je pense que c'est pas comme ça.
01:33:51 - On le remet sur le comité.
01:33:53 - Après, le président est quand même chef des armées,
01:33:55 donc si jamais on devait aller à une intervention militaire
01:33:57 sur place, moi je trouve pas incohérent
01:33:59 qu'il se déplace en tant que chef des armées sur le terrain
01:34:01 pour voir où est-ce qu'il va déployer ses... - Après, c'est pas Napoléon,
01:34:03 donc on l'attend pas. - Et puis je rappelle...
01:34:05 - On va tous en même temps, on va tous en même temps.
01:34:07 - Je vous demande, Gaston, un dernier mot là-dessus.
01:34:09 Un dernier mot sur ce sujet. - L'État est justement à pouvoir
01:34:11 régalien, justement, c'est ce que je disais tout à l'heure,
01:34:13 à pouvoir régalien sur le territoire de Nouvelle-Calédonie.
01:34:15 Donc c'est plutôt bien que le président y aille.
01:34:17 - C'est plutôt bien qu'il se saisisse du dossier
01:34:19 parce que c'est vrai que sur place, la situation est tendue,
01:34:21 c'est ce qu'on n'arrête pas d'entendre et de voir
01:34:23 avec nos envoyés spéciaux Emmanuel Macron,
01:34:25 donc il part ce soir en Nouvelle-Calédonie, on l'a appris
01:34:27 il y a quelques instants pour installer cette mission.
01:34:29 Je voulais également vous parler aujourd'hui
01:34:31 de l'affaire Kylian. Alors vous vous en souvenez peut-être
01:34:33 de Kylian. Kylian, c'est ce jeune garçon
01:34:35 qui était scolarisé au lycée professionnel des Palmiers
01:34:37 à Nice. Kylian, qui est victime
01:34:39 de harcèlement, qui refuse de retourner
01:34:41 dans son établissement depuis plusieurs mois
01:34:43 pour ne pas croiser ses harceleurs.
01:34:45 Et bien, à la suite du témoignage de l'adolescent,
01:34:47 un conseil de discipline a
01:34:49 exclu trois élèves.
01:34:51 Simplement, ils ont fait appel,
01:34:53 l'un d'entre eux a fait appel, du coup
01:34:55 il est réintégré et
01:34:57 la direction a fait deux propositions à l'adolescent
01:34:59 harcelé. Il lui propose
01:35:01 soit de conserver sa formation
01:35:03 en CAP sécurité, mais
01:35:05 de faire tout ça depuis son domicile,
01:35:07 donc de ne plus aller à l'école, soit
01:35:09 deuxième proposition, basculer sa formation
01:35:11 en apprentissage, donc à l'extérieur
01:35:13 de l'établissement en clair. Une fois
01:35:15 de plus, on va se retrouver dans une situation
01:35:17 où c'est l'élève harcelé qui est obligé
01:35:19 de quitter l'établissement.
01:35:21 Retour sur les faits.
01:35:23 Le rectorat de Nice les a convoqués
01:35:25 en qualité de témoins. Pourtant,
01:35:27 Kylian a été harcelé par quatre camarades
01:35:29 de classe en février dernier.
01:35:31 Une incompréhension pour le père de la victime.
01:35:33 On ne comprend pas avec
01:35:35 la maman, pourquoi mon fils
01:35:37 a été convoqué en tant que témoin.
01:35:39 Mais témoin de quoi ?
01:35:41 On ne sait pas. Le 12 mars
01:35:43 dernier, un conseil de discipline
01:35:45 avait mené à l'exclusion avec sursis
01:35:47 de trois élèves et à l'exclusion définitive
01:35:49 d'un autre qui a décidé de faire appel.
01:35:51 Depuis, Kylian ne va plus
01:35:53 en cours par peur de recroiser ses harceleurs.
01:35:55 Mon client qui du coup est
01:35:57 déscolarisé depuis trois mois,
01:35:59 qui n'en se
01:36:01 remet pas du tout.
01:36:03 Il a des crises d'angoisse. Il ne dort pas
01:36:05 la nuit. Il aimerait poursuivre sa
01:36:07 scolarité mais aujourd'hui c'est inenvisageable.
01:36:09 Trois mois se sont écoulés depuis le
01:36:11 conseil de discipline sans résultat.
01:36:13 Des délais trop longs selon les parents de Kylian.
01:36:15 Le rectorat de Nice s'est justifié.
01:36:17 La famille de cet élève-là,
01:36:19 de ce harceleur,
01:36:21 a décidé de faire appel.
01:36:23 C'est leur droit le plus strict.
01:36:25 On ne peut pas refuser
01:36:27 une telle demande et une commission
01:36:29 d'appel a eu lieu avec
01:36:31 tous les délais évidemment
01:36:33 qui sont nécessaires pour sa mise en place.
01:36:35 Deux propositions ont été faites à l'adolescent
01:36:37 pour la prochaine année scolaire.
01:36:39 Il pourra avoir cours à domicile ou basculer
01:36:41 sa formation en apprentissage.
01:36:43 En attendant, la famille de Kylian a porté
01:36:45 plainte contre les quatre élèves et ont
01:36:47 interpellé Gabriel Attal.
01:36:49 Alors on est en direct avec Evan Delonney qui est président
01:36:51 de la fondation Jeunesse France Harcèlement.
01:36:53 Bonjour Evan, merci d'être avec nous. Vous-même vous avez
01:36:55 été harcelé pendant six ans. Aujourd'hui
01:36:57 vous intervenez dans les écoles, les lycées, les collèges
01:36:59 mais quand on entend cette histoire, on se dit qu'au fond
01:37:01 c'est toujours la même chose qui recommence
01:37:03 c'est-à-dire c'est l'élève harcelé
01:37:05 qui est obligé de quitter l'établissement.
01:37:07 On est exactement dans cette situation ?
01:37:09 Entièrement et
01:37:11 ce que je trouve complètement débile c'est qu'en fait
01:37:13 il y a eu des annonces de fête en septembre 2023
01:37:15 et aujourd'hui c'est toujours le même cas
01:37:17 c'est que c'est l'élève victime
01:37:19 qui doit partir et les élèves harceleurs
01:37:21 restent dans l'établissement. On voit le cas
01:37:23 aujourd'hui avec Kylian mais aujourd'hui
01:37:25 le cas est partout pareil dans tous les établissements scolaires.
01:37:27 Là sur quatre jeunes, il y en a eu un qui a été
01:37:29 exclu définitivement, qui a fait appel avec ses parents
01:37:31 il a été réintégré et aujourd'hui c'est
01:37:33 la victime qui doit changer d'établissement ou alors qui doit
01:37:35 faire cours à la maison. Mais il a 15 ans quoi !
01:37:37 Enfin c'est... je comprends pas.
01:37:39 Franchement là je comprends pas la décision.
01:37:41 Et comment vous expliquez que ça se passe comme ça en fait ?
01:37:43 C'est qu'on a de grandes annonces, on a
01:37:45 les membres du gouvernement qui se déplacent
01:37:47 on a vous-même parfois qui êtes reçus
01:37:49 par les membres du gouvernement
01:37:51 et au final rien ne bouge. En fait rien ne change
01:37:53 à chaque fois.
01:37:55 Bah rien ne change parce que il y a des annonces
01:37:57 de fête mais les annonces ne sont jamais mises
01:37:59 en place. Aujourd'hui Gabriel Attal
01:38:01 et Elisabeth Banque, moi je les avais rencontrés
01:38:03 en septembre la dernière quand le plan à Tarmicel était
01:38:05 sorti, ils avaient dit "oui ça va être mis en place
01:38:07 avant janvier 2024".
01:38:09 Aujourd'hui, en mai 2024, rien
01:38:11 n'est mis en place. Alors oui
01:38:13 il y a eu le changement de gouvernement, il y a eu
01:38:15 le changement de ministre
01:38:17 mais alors aujourd'hui il y a eu des choses
01:38:19 qui ont été dites, qui ont été faites
01:38:21 mais rien n'est mis en place. Si, la seule chose
01:38:23 c'est le 30-20 qui a disparu
01:38:25 et le 30-18 qui a récupéré. C'est la seule
01:38:27 chose qui a été faite
01:38:29 aujourd'hui mais malheureusement
01:38:31 c'est toujours à la victime de partir et non au harceleur.
01:38:33 Aujourd'hui c'est incompréhensible.
01:38:35 Quand on voit le jeune de 15 ans qui reste chez lui
01:38:37 et on lui propose de faire cours à la maison
01:38:39 ou de partir en apprentissage, peut-être
01:38:41 que ce jeune là, il aime bien
01:38:43 il préfère être en cours avec tout le monde. Mais aujourd'hui
01:38:45 à cause de 4 jeunes, il ne
01:38:47 pourra plus aller dans un établissement scolaire
01:38:49 pour se sentir en sécurité. Alors que les jeunes
01:38:51 qui sont harceleurs potentiels
01:38:53 en fait, eux sont réintégrés
01:38:55 ils sont toujours en cours et on voit la
01:38:57 maman de Kylian qui est désespérée parce qu'elle dit
01:38:59 "je vais m'adresser à Gabriel Attal, je vais m'adresser
01:39:01 à la ministre de l'éducation". C'est eux qui
01:39:03 ont dit au début de l'année que c'était aux harceleurs
01:39:05 de partir et puis aux victimes. Ceux qui ont dit
01:39:07 que ça pouvait être
01:39:09 pénalisant sur les études et finalement
01:39:11 on est toujours dans la même situation
01:39:13 c'est-à-dire il y a les discours et puis il y a
01:39:15 la réalité. Qu'est-ce qu'il faut faire dans un cas comme ça pour vous ?
01:39:17 C'est aux harceleurs de rester chez eux ?
01:39:19 Potentiel de rester
01:39:21 chez eux ? - Bah les harceleurs
01:39:23 oui c'est à eux de rester chez eux et puis
01:39:25 déjà c'est à eux de changer d'établissement scolaire.
01:39:27 Aujourd'hui c'est à la victime de rester.
01:39:29 Alors oui les harceleurs forcément
01:39:31 ont un besoin psychologique mais quand
01:39:33 on fait un conseil de discipline
01:39:35 mais que le conseil de discipline il est contre
01:39:37 les victimes de harcèlement
01:39:39 et bah forcément qui c'est qui va perdre le conseil de discipline
01:39:41 et qui va partir dans un autre établissement ?
01:39:43 Ça va être la victime. Et aujourd'hui
01:39:45 le cas de Kylian il en est parfaitement
01:39:47 un exemple mais aujourd'hui il y en a énormément
01:39:49 d'exemples en France et
01:39:51 Kylian malheureusement
01:39:53 et j'en suis désolé pour lui mais le problème
01:39:55 qui va arriver c'est que ça sera à lui de changer
01:39:57 d'établissement et moi je soutiens
01:39:59 la maman de Kylian et le papa de Kylian aussi
01:40:01 parce qu'aujourd'hui je comprends
01:40:03 leur désespoir parce qu'eux
01:40:05 ils ne sont pas aidés. Alors oui elle peut très bien
01:40:07 appeler Gabriel Attal et la ministre de l'éducation nationale
01:40:09 mais ça ne changera rien. Alors moi oui
01:40:11 forcément je vais les rencontrer là au mois de juin
01:40:13 mais qu'est-ce que ça va changer ? Est-ce que ça va réellement
01:40:15 changer quelque chose pour le mois de septembre ? Ça se trouve
01:40:17 il va encore avoir des suicides d'ici le mois de septembre
01:40:19 ou même à la rentrée de septembre comme il y a pu y avoir
01:40:21 en septembre 2023 mais qu'est-ce que ça va changer ?
01:40:23 Ils vont encore dire "oui bah pardon
01:40:25 on n'a pas écouté etc." alors qu'ils sont parfaitement
01:40:27 au courant et qu'aujourd'hui il n'y a rien qui est fait.
01:40:29 Merci beaucoup
01:40:31 Evan, merci d'avoir été avec nous
01:40:33 Evan, président de la fondation Jeunesse France Arts et Léman
01:40:35 c'est toujours la même histoire finalement et ça recommence
01:40:37 à chaque fois. Merci d'avoir été
01:40:39 avec nous dans un instant. Thierry Cabane sur
01:40:41 CNews, nous on se retrouve demain à partir de
01:40:43 12h35. A demain
01:40:45 et d'ici là, soyez prudent !
01:40:47 ...