Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Jeudi 20 juin, Morandini Live numéro 1464 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:09Nous sommes ensemble jusqu'à midi et demi, bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:13L'émotion était très forte hier lors de l'hommage qui a été rendu à cette enfant de 12 ans violée et frappée à courbe voie parce qu'elle était juive.
00:00:21Je vous parlais dès hier matin de cette horreur, une horreur qui à ce moment-là était loin de faire la Une.
00:00:26Fort heureusement, les choses ont bougé dans la journée et de nombreux Français ont exprimé leur dégoût et leur colère.
00:00:34On se rappelle d'Ilhan Alimi, il y a 15 ans, des petits-enfants à l'école de Toulouse, tués par Mohamed Merah à bout portant dans la cour de leur école.
00:00:41Et nous, on est là pour dire que ça suffit et on ne s'habituera pas aux actes antisémites.
00:00:44On ne sait pas si ça va servir à quelque chose. On en est là, on est désespérés déjà, mais malgré tout, on se bat parce qu'on a une longue histoire derrière nous qui nous dit qu'on se bat.
00:00:56Et bien sûr, cet acte antisémite intervient en pleine campagne électorale et dans un contexte politique particulier dénoncé par Gabriel Attal hier soir sur TF1.
00:01:05Ce qui s'est passé est absolument abject, insupportable, inqualifiable. Les peines seront très lourdes et sans appel.
00:01:15Et moi, je le dis, j'appelle véritablement l'ensemble des responsables politiques à mettre des digues sur la question de l'antisémitisme.
00:01:22Assez des discours qui banalisent, assez des propos qu'on tolère, qui installent dans le pays un climat qui, je le dis, est mortifère.
00:01:31Et on le voit, hélas, depuis le 7 octobre, l'antisémitisme a repris de la vigueur dans notre pays.
00:01:36Et justement, à propos de ce drame, je voulais vous faire réécouter l'émotion de Laurence Ferrari hier soir sur CNews.
00:01:42« Ça pourrait être votre fille, ça pourrait être ma fille », a lancé Laurence hier soir au début de son émission,
00:01:47avant de s'adresser à cette petite fille de 12 ans pour lui demander pardon en notre nom, pardon de ne pas avoir su la protéger.
00:01:55C'est une petite fille de 12 ans, elle pourrait être ma fille, elle pourrait être la vôtre ou bien votre petite fille.
00:02:01Elle a été violée samedi soir dans un local désaffecté à Courbevoie par des adolescents du même âge, 12 ans et 13 ans. Pourquoi ?
00:02:08Parce qu'elle est juive. Sale juive, lui ont-ils dit, en la torturant.
00:02:11Une innocence saccagée, une vie broyée par la barbarie de mineurs biberonnés à la haine antisémite sans aucun repère, sans aucune limite.
00:02:18Le système judiciaire va se mettre en marche pour comprendre comment ces jeunes en sont arrivés là, pour expliquer leur dérive, l'absence des parents, peut-être trouver des excuses à l'inexcusable.
00:02:27Mais qui va réparer la vie brisée de cet enfant ? Qui va se pencher sur le sort de cette victime et de ses parents ?
00:02:33Qui va manifester pour dire non à l'antisémitisme comme nous l'avons fait le 12 novembre dernier ?
00:02:38Nous n'étions pas très nombreux, pour vous rappeler. Les sportifs n'étaient pas là, les artistes non-juifs se comptaient sur les doigts d'une main.
00:02:45Alors cette campagne électorale, ces grandes tirades politiques, ces hypocrites qui viennent pleurer des larmes de crocodile, je m'en fous ce soir.
00:02:52Je ne les écoute pas. Ce soir, je suis une maman, une citoyenne française qui a mal au cœur et qui dit à cette petite fille, pardonne-nous de ne pas t'avoir protégée de la folie des hommes.
00:03:04L'émotion de Laurence Ferrari hier soir sur CNews.
00:03:07Et alors que les Français aussi sont sous le choc en apprenant ce viol, on découvre que le député Thomas Porte a eu la bonne idée non pas d'exprimer son dégoût,
00:03:14mais de s'en prendre une fois de plus à Israël en accusant le gouvernement israélien d'avoir volontairement laissé faire l'attaque terroriste du Hamas
00:03:21afin, je cite, de justifier le génocide contre le peuple palestinien.
00:03:25Des propos qui ont provoqué de grosses colères, comme celle de Julien Baoul, l'ex-porte-parole de Tsaïa, les journalistes, a tenu à exprimer tout son dégoût face à cette position.
00:03:35« Toi, là, t'es pas en train de parler de l'échec des services de renseignement. T'es en train de faire une théorie du complot sur la base des plus grands clichés antisémites.
00:03:42Les Juifs sont responsables de leur propre malheur. C'est ça que t'es en train de reprendre. Et pourquoi tu fais ça ? Pour te rendre populaire en circonscription avant les élections.
00:03:51Tu danses sur nos morts, sur nos victimes, sur nos otages pour te rendre populaire en circonscription. Et ça, c'est profondément ignoble. »
00:03:58Voilà, et on écoutera son coup de gueule en entier tout à l'heure.
00:04:02Sur une story publiée sur son compte Snapchat il y a une semaine, l'influenceuse Maéva Guénam, ouvertement anti-israélienne, a expliqué avoir été contactée très sérieusement,
00:04:11dit-elle, par la France Insoumise pour s'engager dans les législatives. Dans les heures qui suivent, la France Insoumise avait vivement démenti cette affirmation.
00:04:19Seul problème, hier, Maéva Guénam apparaît dans une vidéo du député Sébastien Delogu, celui qui avait agité le drapeau palestinien à l'Assemblée. Et en plus, elle appelle son boss.
00:04:30« Vous avez l'extrême droite qui est au port du pouvoir dans votre pays. Donc c'est hyper important. » « Il ne faut pas laisser faire ça. Il faut aller voter. La Côte d'Ivoire peut changer les choses. Moi, je vais y aller. »
00:04:39Voilà, et nous allons y revenir dans un instant parce que dans le même temps, il y a un autre influenceur, Jerem Star, qui lui affirme avoir été contacté par un parti politique
00:04:48qui a voulu l'acheter pour faire campagne. Et on lui aurait même proposé 15 000 euros.
00:04:53« On m'a proposé 15 000 euros, ce n'est pas une plaisanterie, pour faire, je crois, trois stories et un poste où, notamment, je prendrai en photo ou filmerai dans l'isoloir ce que je mets dans l'enveloppe,
00:05:10à savoir le parti en question, pour inciter à l'ouverture des bureaux de vote, ma communauté, à voter pareil. Donc c'est sûr, c'est quand même une grosse somme.
00:05:20Mais très honnêtement, comme je vous l'ai dit, c'est quelque chose que j'ai décliné parce que pour moi, c'est de l'argent sale. Quand on voit comment les politiques financent leur campagne,
00:05:28c'est merveilleux. Mais alors en plus, si je devais toucher cet argent sale, très honnêtement, je préfère gagner ma vie, faire des montages vidéo, faire des nuits blanches
00:05:34en montant mes vidéos et mes reportages, que toucher cet argent-là. Mais c'est vrai que c'est assez hallucinant parce que la stratégie de communication, on a vraiment l'impression
00:05:43que c'est une marque qui va te proposer un placement de produit, alors que c'est un parti politique. C'est hyper bien rodé, tu te dis, mais putain, il y a même, comment dire,
00:05:54tu reçois presque un brief de ta prise de parole. C'est absolument lunaire. »
00:06:02Voilà, 15 000 euros proposés à cet influenceur pour faire campagne pour un parti politique. Pour l'instant, il refuse de dire quel est ce parti, mais ça viendra peut-être.
00:06:08Dans cette campagne pour les législatives, on va de surprise en surprise. Dernière en date, Dominique de Villepin sur LCI, qui révèle qu'en cas de duel entre le Front populaire
00:06:17et le Rassemblement national, il votera contre le Rassemblement national, autrement dit pour le Front populaire. Villepin qui vote Mélenchon, on aura vraiment tout vu.
00:06:26« Le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, donc j'en déduis que vous votez Nouveau Front populaire. »
00:06:34« Je considère que la priorité doit être donnée à la lutte contre le Rassemblement national et que le Rassemblement national constitue aujourd'hui la véritable menace pour notre pays. »
00:06:47Position surréaliste. Dans le reste de l'actualité, cette autre information qui est plutôt passée inaperçue, c'est cette attaque au sabre en plein centre-ville de Nice.
00:06:55Vous avez bien entendu une attaque au sabre qui a fait un blessé, mais le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd.
00:07:01« L'individu a vraiment un profil déséquilibré. L'enquête permettra de dire quel est son profil et je dois dire que je suis assez inquiet de tous ceux qui devraient en réalité être internés.
00:07:16Nous savons que dans notre pays, nous manquons de psychiatres, de psychologues, d'accompagnement médical pour bon nombre de concitoyens de nationalité française ou alors d'étrangers.
00:07:28Et alors là, il ne faut pas hésiter évidemment, lorsqu'ils sont sans titre de séjour, à les renvoyer dans leur pays d'origine.
00:07:36Et je suis soucieux que ce type d'individu ne soit pas dans la rue, mais soit en prison, soit dans des structures adaptées où il pourrait être suivi par des médecins spécialisés. »
00:07:50A Aubervilliers, cette fois, c'est un policier municipal qui a sans doute évité un drame en faisant feu sur un homme qui venait d'attaquer un agent de la propreté et un policier.
00:07:58L'agresseur était harvé d'un tournevis et il a frappé à la tête les deux hommes.
00:08:03Les faits se sont déroulés ce mercredi vers 7h30.
00:08:06Un homme âgé de 47 ans, sans domicile fixe, a violemment agressé un agent de propreté à Aubervilliers en lui assénant 5 coups de tournevis à la tête et au visage.
00:08:17À leur arrivée sur place, les forces de l'ordre ont à leur tour été la cible de l'agresseur.
00:08:22L'un des policiers a été blessé au bras après avoir été pris à partie par l'homme qui tentait de lui porter des coups à travers la fenêtre du véhicule.
00:08:30C'est un policier municipal en patrouille qui a neutralisé l'agresseur.
00:08:35Selon le procureur, il a tiré en direction de l'auteur, le touchant au thorax, dans des circonstances qui restent à déterminer.
00:08:41L'agresseur vivait depuis 7 ans dans sa voiture qui a été récemment retirée par la police municipale pendant une opération de nettoyage.
00:08:49Allez, dans cette actualité, les tops et les flops d'audience hier soir avec Mister Audience et Yass Kévin, 20 ans.
00:08:56Hier soir, les access n'ont pas attiré grand monde, une fois de plus, mais surtout, la situation reste compliquée pour le jeu de France 2, n'oubliez pas les paroles.
00:09:04Nagui a été encore une fois relégué à la 3e place en étant battu une nouvelle fois par le feuilleton de TF1 Demain nous appartient et par le 19-1 de France 3 qui sont à égalité à 2,3 millions.
00:09:13C'est aussi une grosse déception pour M6 car cet avoue sur France 5 est passé devant la meilleure boulangerie de France.
00:09:20À 20h quotidien sur TMC, encore profité de l'absence de Cyril Hanouna, Yann Barthez s'est arrivé largement en tête des talks en rassemblant 2,4 millions de téléspectateurs.
00:09:30Les autres chaînes sont en revanche faibles, personne ne dépasse le million.
00:09:34Aux jeux citoyens sur France 3 et cet avoue la suite sur France 5 sont à égalité à un peu plus de 900.000.
00:09:39TPMP, même l'été, présenté par Pascal Delatour du Pain sur C8 n'est pas très loin derrière.
00:09:44En prime time, personne n'a dépassé les 3 millions, c'est France 2 qui a décroché la première place à 2,9 millions avec la série Contre-Toi suivie de Will Train sur TF1 qui attire 360.000 personnes de moins.
00:09:56Sur M6, c'était la finale de la saison 15 de Top Chef et c'est un score plutôt décevant, le concours culinaire réalise sa plus faible audience pour une finale.
00:10:03Et surtout, l'énorme bide est attribué à France 3 qui, avec les débats en région dans le cadre des législatives, est à moins de 500.000 et surtout battu par Arte, C8, France 5, W9, CSTAR et TFX.
00:10:16Mister Audience vous dit à demain.
00:10:18Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi et demi pour commenter cette riche actualité.
00:10:24Laurent Jacobelli, bonjour.
00:10:25Bonjour.
00:10:26Merci d'être avec nous, porte-parole du Rassemblement National pour les élections législatives.
00:10:29Jules Laurence, bonjour.
00:10:30Bonjour.
00:10:31Rédacteur en chef de Frontières, c'est l'ancien livre noir, voilà, que les gens connaissent mieux.
00:10:35Anthony Bem, bonjour.
00:10:36Vous êtes avocat.
00:10:37Et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:10:38Journaliste et docteur en philosophie.
00:10:40Je voulais commencer en vous faisant réécouter ce matin un témoignage qui, moi, m'a bouleversé.
00:10:46C'était sur le plateau de Pascal Praud.
00:10:48C'était Maître Alain Jakubowicz qui était là et qui a réagi à ce qui s'était passé à Courbevoie et qui a réagi à la situation des Juifs en France.
00:10:56Et vous allez le voir, Alain Jakubowicz est très ému.
00:11:00Il est bouleversé par ce qui s'est passé et il est bouleversé également par la situation des Juifs en France.
00:11:06En 1990, un cimetière juif a été profané à Carpentras.
00:11:11On n'a tué personne, on a déterré un homme, on a fait un simulacre d'empalement.
00:11:17Un million de Français étaient dans la rue.
00:11:19Un million.
00:11:20Le premier d'entre eux, le président de la République, est venu à cette manifestation.
00:11:25Depuis, on a tué des enfants dans une école juive.
00:11:29On a tué à bout touchant une petite fille dans une cour de récréation parce qu'elle était juive.
00:11:35C'était des terroristes, c'était des assassins, c'était des gens radicalisés.
00:11:40Nous sommes en 2024.
00:11:42Une jeune fille, une préadolescente de 12 ans, est violée, raquettée.
00:11:50Tu nous amèneras de l'argent parce qu'elle est juive.
00:11:54Quelle est la réaction de la société française ?
00:11:57La vraie question, Pascal, et je peux vous dire du haut de mon âge, de mes décennies de combats, d'échecs, de défaites,
00:12:06c'est que je me pose la question aujourd'hui, et je ne suis pas le seul, Pascal.
00:12:13Y a-t-il un avenir pour les Juifs en France ?
00:12:17Je veux dire que moi, je vous me pose cette question.
00:12:20Mon grand-père a fui les Pogroms en Pologne.
00:12:23Il est arrivé en France en 1933 en fuyant l'Allemagne nazie.
00:12:26Il n'a pas choisi n'importe quel pays, il a choisi la France.
00:12:29C'est en France que ce pays avait fini par acquitter le capitale Dreyfus.
00:12:33Heureux comme Dieu en France.
00:12:36Aujourd'hui, moi, son descendant, né en France, français, ancien élu, décoré par la République,
00:12:43plus français que moi, ça n'existe pas.
00:12:46Est-ce que l'avenir de mes enfants est là ?
00:12:49C'est la vraie question. Est-ce qu'on veut que les Juifs quittent la France ?
00:12:53Grand Jacob Elis, ce message, il est terrible, parce que ça veut dire quand même
00:12:57que la France n'arrive pas à protéger ses Français qui sont Juifs.
00:13:01Oui, je pense que tous les enfants de France doivent être protégés, quelle que soit leur religion.
00:13:05Et c'est vrai qu'on constate en un an une augmentation de 300% des actes antisémites dans notre pays.
00:13:11Dans notre pays, où ça résonne particulièrement, beaucoup de Juifs font l'alias,
00:13:15c'est-à-dire partent en Israël parce qu'ils ne se sentent plus protégés en France.
00:13:19C'est terrible et ça remet en question beaucoup de choses.
00:13:22Ce qui s'est passé à Courbevoie, je crois de l'Est-Saint-Voie,
00:13:25c'est une enfant de 12 ans martyrisée, agressée, violée par d'autres enfants
00:13:29qui se sentaient légitimes, j'allais dire, parce qu'ils attaquaient une Juive
00:13:34au moment où en Israël et en Palestine se passent les événements que l'on connaît.
00:13:39Je pense qu'il y a une responsabilité collective.
00:13:42Et ceux qui, aujourd'hui, je le dis gravement, à des fins électorales,
00:13:47jouent avec cette dynamite qu'est l'antisémitisme, ont une forme de co-responsabilité.
00:13:54Je pense qu'il faut aujourd'hui arrêter de dire que les programmes du 7 octobre en Israël
00:13:59ont été faits par des Juifs. Non, ça a été fait par des terroristes islamistes.
00:14:03Il faut arrêter de dire qu'aujourd'hui, ce sont les Juifs qui tuent des gens à Gaza.
00:14:08Il y a aujourd'hui une guerre avec Israël, mais beaucoup d'Juifs sont innocents
00:14:12et ne sont pas concernés par ça. Il faut arrêter d'en faire un élément électoral.
00:14:17Les Juifs, comme tous les autres d'ailleurs qui vivent en France et qui sont Français,
00:14:20ce sont des Français qui doivent être protégés, ce ne sont pas des citoyens à part.
00:14:23Mais on n'y arrive pas. On n'y arrive pas. C'est ça.
00:14:25Il ne faut pas tolérer. Il ne faut pas tolérer des propos comme certains députés,
00:14:28tant pis si je dois le dire, de la France insoumise.
00:14:31Ceux qui, au moment où cette petite fillette subit ce sort terrible,
00:14:35regardent d'ailleurs et parlent autre chose, ceux qui légitiment une forme d'antisémitisme
00:14:39parce qu'ils ont la haine d'Israël et qu'ils veulent protéger la Palestine,
00:14:44il faut arrêter avec ces discours qui ont lieu au sein même de l'Assemblée nationale.
00:14:47Il faut être très vigilant. Et ce qu'on voit arriver aujourd'hui
00:14:49de cette union improbable de la gauche, la gauche raisonnable,
00:14:52avec ce type d'individus malfaisants, ça fait froid dans le dos.
00:14:55– Maître Anthony Blem, quand vous entendez votre confrère,
00:14:58quand vous entendez ce qu'il dit, son message qui est terrible au fond,
00:15:02on comprend bien à quel point c'est une souffrance pour lui de dire ce qu'il dit.
00:15:05C'est voilà, moi je suis en France, j'aime la France,
00:15:08mais aujourd'hui cette France, est-ce qu'elle peut encore me protéger ?
00:15:13– Les propos de mon confrère et de monsieur Djokovic sonnent en effet lourdement
00:15:20à la fois pour la société française, parce qu'il crie à l'absence finalement
00:15:25de la société française dans le combat contre l'antisémitisme
00:15:31dont on rappelle que les juifs est une extrême minorité de la population,
00:15:35c'est 0,1% et pourtant on ne parle que d'eux à chaque fois qu'on ouvre le poste de télé,
00:15:40dans les infos, on parle d'actes antisémites,
00:15:43donc c'est vrai qu'on a un véritable problème et monsieur Djokovic le rappelle,
00:15:47c'est un échec, car nous ici mais partout ailleurs,
00:15:50finalement c'est le même constat que l'on doit faire,
00:15:53l'antisémitisme renaît de ses cendres,
00:15:56alors que l'on a cru avec la Shoah qu'on avait tout vu, qu'on avait tout entendu,
00:16:01finalement aujourd'hui il se reproduit exactement le même phénomène,
00:16:07un phénomène qui fait que les juifs d'après les chiffres en 20 ans
00:16:13sur les 500 000 juifs, 100 000 sont partis,
00:16:16on fait l'auralia comme vous l'indiquiez il y a quelques instants,
00:16:20dans les 10 prochaines années de nombreux juifs y pensent,
00:16:24monsieur Djokovic vous l'a dit, les juifs aujourd'hui pensent
00:16:29qu'ils n'ont plus leur place en France,
00:16:32notamment lorsque le président de la République,
00:16:35le premier des français, à la manifestation n'était pas présent,
00:16:41manifestation contre l'antisémitisme,
00:16:43contre l'antisémitisme n'était pas présent,
00:16:45donc en termes de messages, il n'y en a pas,
00:16:51et en termes de combats finalement il n'y en a pas,
00:16:54où sont les féministes pour cette jeune de 12 ans
00:16:57qui a été prise par des hommes comme un objet ?
00:17:01Juives certes, mais filles et violées,
00:17:04où sont les femmes qui depuis ces dernières 50 dernières années
00:17:10ont été toujours là pour défendre les droits, les combats, le droit à l'IVG,
00:17:14pour appeler justement à ce que plus aucune femme ne soit violée,
00:17:18et c'est le cas tous les jours,
00:17:20et là cette petite fille, mais c'est une honte pour toute la France,
00:17:24parce que c'est le conflit, malheureusement importé,
00:17:28qui a reproduit les mêmes faits ici aujourd'hui.
00:17:32Donc quand j'entends M. Jakubowicz qui me parle de ses parents
00:17:35venus en France, pays de droit, de liberté,
00:17:38où ils pouvaient être protégés,
00:17:40les juifs malheureusement en France ne sont plus protégés.
00:17:44Je me sens très ému en disant ça.
00:17:46On ne peut que être ému.
00:17:48C'est une situation qui est dramatique.
00:17:50Tous les jours on voit des juifs dans la rue.
00:17:52Il n'y a personne pour les soutenir.
00:17:55Donc on comprend qu'ils soient exclus,
00:17:57qu'ils se sentent rejetés en tant que minorité.
00:18:00C'est une minorité qu'on doit protéger.
00:18:03Ils avaient le statut de minorité dans toutes les civilisations.
00:18:07De Dimi pour les Arabes.
00:18:10Ici il a fallu leur émancipation que Napoléon a permise.
00:18:15Et aujourd'hui on se retrouve en tant que minorité victime
00:18:19du fait de cette minorité et de l'absence de protection
00:18:23de la part de la collectivité.
00:18:25De la part de la justice aussi.
00:18:27Il est très difficile pour les parquets
00:18:29de reconnaître le caractère antisémite
00:18:32des infractions qui leur sont soumises
00:18:35pour des poursuites.
00:18:38Il a nommé Carpentra, j'entendais M. Jakubowicz,
00:18:42et la liste est tellement longue.
00:18:45A l'époque c'était des fous, des extrémistes,
00:18:52mais aujourd'hui ce sont des jeunes, des enfants.
00:18:55On voit que le conflit d'un conflit de civilisation,
00:18:59de religion politique, c'est dans la cour de récréation
00:19:02que ça se passe aujourd'hui,
00:19:04où les juifs ne peuvent plus aller à l'école publique
00:19:07de la République.
00:19:09La laïcité n'a pas fonctionné non plus.
00:19:12Ce qu'a vécu cette gamine,
00:19:15on n'arrête pas de dire depuis hier
00:19:18que c'est un viol, c'est terrible.
00:19:20Je pense que comme moi vous avez lu
00:19:22ce qui lui est arrivé.
00:19:24Et on ne peut même pas le dire.
00:19:26On n'a pas entendu ce qui lui est arrivé,
00:19:28le dossier n'est pas encore sorti.
00:19:30Le Parisien a rappelé ce qui lui est arrivé réellement
00:19:33et c'est pire que ce qu'on peut imaginer.
00:19:35C'est sordide, c'est comme le 7 octobre.
00:19:37Alors, je vais vous dire, moi ce que j'ai voulu faire,
00:19:40je me suis dit, moi je ne peux pas lire.
00:19:42Honnêtement, je ne peux pas lire ce qui lui est arrivé.
00:19:44Donc voilà, je vous propose juste de le lire.
00:19:46Simplement, je vais le mettre à l'antenne.
00:19:48Je vous propose de lire parce qu'il faut qu'on sache.
00:20:04Voilà, elle a 12 ans.
00:20:07Je vous propose d'écouter encore un extrait
00:20:09de le maître Jakubowicz
00:20:11qui s'en prend à Emmanuel Macron
00:20:13en disant qu'il est hors sol et qu'il aurait dû être
00:20:15à cette manifestation contre l'antisémitisme.
00:20:17Quand on voit le président de la République
00:20:19qui ne sait plus quoi inventer,
00:20:21qui est hors sol, qui vient nous dire
00:20:23on va mettre une heure, une heure,
00:20:25une heure de discussion sur l'antisémitisme
00:20:27dans les écoles, mais il y va lui ?
00:20:29Il va se colter les problèmes ?
00:20:31Ils n'en ont pas assez les enseignants
00:20:33de problèmes de pouvoir évoquer
00:20:35cette question ? Alors on a dit
00:20:37racisme et antisémitisme
00:20:39pour essayer de...
00:20:41Mais où sommes-nous ?
00:20:43Mais qui le conseille ?
00:20:45Monsieur le président de la République, il y a un endroit
00:20:47où vous deviez être. C'est la Grande Marche
00:20:49contre l'antisémitisme. Parce que
00:20:51vous représentez l'ensemble des Français.
00:20:53Vous êtes tous les Français.
00:20:55Voilà. Alors après
00:20:57on pourra faire tous les discours qu'on veut, on pourra se rassembler
00:20:59place de République, quelques centaines
00:21:01de personnes. Et vous avez entendu ? Des Juifs.
00:21:03Voilà. Je veux dire
00:21:05c'est...
00:21:07Moi j'ai plus de mots. J'ai plus de mots.
00:21:09Une gamine violée
00:21:11parce qu'elle est juive qui reproduise
00:21:13ce que l'on dit est la responsabilité
00:21:15de ce parti antisémite.
00:21:17Le premier combat
00:21:19contre l'antisémitisme c'est de battre
00:21:21ces antisémites. Et je cite
00:21:23des noms. Et je cite des noms.
00:21:25Les Portes, les Carons,
00:21:27les Panots, les Soudets, les
00:21:29Obonots n'ont rien à voir à
00:21:31l'Assemblée Nationale. Ce n'est pas
00:21:33leur place.
00:21:35Mathias Leboeuf, face à
00:21:37cette colère, face à cette émotion
00:21:39en fait on est pris à la fois entre
00:21:41l'envie d'être en colère
00:21:43et l'envie de pleurer quoi. Au fond, parce que
00:21:45je le disais, moi c'est vraiment ce qui
00:21:47me vient, c'est un constat d'échec terrible.
00:21:49Ouais. Je partage
00:21:51une grande partie des propos d'Alain
00:21:53Jakubowicz. C'est l'horreur
00:21:55absolue. C'est à dire qu'il y a
00:21:57quelque chose de à la fois
00:21:59d'innommable, effectivement, on ne peut pas
00:22:01le dire, d'incompréhensible. Comment on
00:22:03a pu en arriver là ?
00:22:05Bien évidemment qu'il faut faire bloc
00:22:07contre ça, qu'il faut
00:22:09impérativement, non seulement
00:22:11condamner moralement,
00:22:13intellectuellement, et puis
00:22:15en termes de justice
00:22:17quoi, très fermement.
00:22:21Franchement, on
00:22:23reste très désemparés et je ne sais pas ce qu'il faut
00:22:25faire, ne serait-ce que pour rassurer
00:22:27nos compatriotes juifs.
00:22:29C'est trop tard, je pense que c'est trop tard.
00:22:31Hélas, je pense que c'est trop tard.
00:22:33J'ai tendance à penser que c'est jamais trop tard.
00:22:35Je pense que le signe
00:22:37qui a été envoyé par Emmanuel Macron
00:22:39en allant voir cette marche,
00:22:41c'est indélébile.
00:22:43Je pense que c'est indélébile.
00:22:45Comment quelqu'un d'aussi intelligent,
00:22:47je veux croire qu'il est sensible,
00:22:49je veux croire que le pouvoir ne rend pas
00:22:51insensible, comment est-ce qu'on peut
00:22:53ne pas aller à une marche contre l'antisémitisme ?
00:22:55On en a souvent parlé
00:22:57sur votre plateau.
00:22:59Je me souviens du docteur Cohen
00:23:01qui était intervenu et je lui avais
00:23:03dit, surtout,
00:23:05partir, c'est leur donner raison.
00:23:07Il disait, je demande si je ne vais pas partir.
00:23:09C'est vrai qu'il y a une lutte
00:23:11à mener, il y a une lutte qui ne concerne pas
00:23:13que les juifs, parce que penser que ça ne concerne
00:23:15que les juifs, c'est une terrible erreur.
00:23:17Excusez-moi,
00:23:19les juifs, c'est le début.
00:23:21C'est un premier pas.
00:23:23Et c'est aussi pour ça qu'il faut faire barrage.
00:23:25C'est aussi pour ça qu'il ne faut pas se laisser faire.
00:23:27C'est aussi pour ça qu'il faut se révolter.
00:23:29Ça commence par les juifs.
00:23:31Mais ce n'est que le début.
00:23:33Je crois vraiment.
00:23:35Je me bats, je vais dire,
00:23:37je me bats sur deux choses.
00:23:39Je me bats contre l'amalgame de dire
00:23:41la gauche est antisémite,
00:23:43ça c'est une première chose, parce que je trouve que...
00:23:45On reviendra sur la politique dans un instant.
00:23:47Justement, attendez,
00:23:49c'est très dangereux, mais il faut que la gauche
00:23:51soit très très claire là-dessus.
00:23:53Et elle n'est pas.
00:23:55Une certaine gauche ne l'est pas.
00:23:57Il faut que tout le monde le soit,
00:23:59parce que si ce n'est pas le cas,
00:24:01c'est terrible.
00:24:03Juste, on va faire le CNews Info et je vous donne la parole après, Jules.
00:24:05Je veux juste vous dire que tout à l'heure à midi,
00:24:07je recevrai Richard Meyer qui a écrit un livre
00:24:09qui s'appelle L'Alia, le chemin de l'exil.
00:24:11Et c'est un homme
00:24:13qui va venir nous dire qu'avec sa famille,
00:24:15aujourd'hui, il a décidé de partir.
00:24:17Il a décidé de partir de France
00:24:19parce qu'il aime ce pays, alors qu'il a grandi
00:24:21dans ce pays. Mais aujourd'hui, pour lui,
00:24:23c'est plus possible d'être en sécurité.
00:24:25Il sera sur ce plateau tout à l'heure avec nous à midi.
00:24:27Le CNews Info, sommeil à la midi.
00:24:41Malgré l'arrivée de l'été,
00:24:43la météo reste capricieuse.
00:24:45C'était le cas hier dans le Rhône,
00:24:47des grêles et les vents violents ont causé
00:24:49de nombreux dégâts, conséquence
00:24:51la Mayenne et le Maine-et-Loire, passant
00:24:53en vigilance rouge crue
00:24:55pour la journée.
00:24:57Lors d'une audition devant les
00:24:59organisations patronales, le Nouveau Front Populaire
00:25:01a demandé, je cite,
00:25:03un effort de patriotisme économique
00:25:05aux milliardaires par la voix du socialiste
00:25:07Boris Vallaud, un des membres
00:25:09de cette nouvelle alliance de gauche.
00:25:11Et puis un sommet mondial pour produire
00:25:13plus de vaccins. Plusieurs dirigeants
00:25:15africains, donateurs et groupes
00:25:17pharmaceutiques réunis aujourd'hui à Paris.
00:25:19Objectif, accélérer la production
00:25:21notamment en Afrique.
00:25:23Un forum mondial en présence
00:25:25du chef de l'Etat.
00:25:2911h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:31On va tout de suite partir à Courbevoie
00:25:33pour voir l'émotion sur place et on continue à parler
00:25:35de tout ça dans un instant. Regardez.
00:25:37C'est ici,
00:25:39dans cette crèche désaffectée,
00:25:41que la jeune fille de 12 ans a subi un calvaire.
00:25:43Elle dévoile aux enquêteurs
00:25:45les circonstances dramatiques de l'agression
00:25:47qu'elle a subie. Un viol à caractère
00:25:49antisémite. L'un des adolescents
00:25:51mis en cause lui a posé des questions
00:25:53concernant sa religion juive et sur Israël.
00:25:55Elle dit aussi avoir été traité
00:25:57de sale juif par ses agresseurs.
00:25:59Un acte qui laisse sans voix les habitants
00:26:01de ce quartier, pourtant paisible et sans histoire.
00:26:03Je n'aurais jamais imaginé
00:26:05qu'il y ait des trucs comme ça
00:26:07qui se seraient passés.
00:26:09C'est désagréable.
00:26:11Tout le monde est avec elle.
00:26:13C'est clair que tous les jours, il y a des actes
00:26:15antisémites et que
00:26:17les juifs ne se sentent plus
00:26:19en sécurité en France.
00:26:21L'agression d'une extrême violence contraste
00:26:23avec le jeune âge des suspects.
00:26:25Deux adolescents âgés de 13 ans ont été
00:26:27écroués mardi. Le troisième suspect,
00:26:2912 ans, a été placé sous statut
00:26:31de témoin assisté pour viol et a été
00:26:33mis en examen. Il fait l'objet
00:26:35de mesures éducatives provisoires.
00:26:37Selon la jeune fille, l'un des agresseurs
00:26:39a filmé la scène. Lors de leur interrogatoire,
00:26:41les trois mineurs ont fait
00:26:43de brèves déclarations spontanées,
00:26:45exprimant des regrets vis-à-vis de la victime
00:26:47sans aborder leur implication dans les faits.
00:26:49Dans la communauté juivée au-delà,
00:26:51les faits dénoncés par la jeune fille
00:26:53ont provoqué une très vive émotion.
00:26:55Le collectif Nous Vivrons se sont
00:26:57rassemblés en hommage devant l'hôtel de ville
00:26:59de Paris.
00:27:01On entend les gens sur place,
00:27:03tous sont sous le choc, tous se disent
00:27:05que c'est impossible que ça arrive chez nous
00:27:07parce qu'on n'est pas
00:27:09dans un quartier désespéré,
00:27:11j'ai envie de dire, c'est Courbevoie,
00:27:13pour les gens qui ne connaissent pas ça,
00:27:15on y vit bien à Courbevoie, on y vit
00:27:17plutôt tranquillement, si on peut vivre
00:27:19tranquillement quelque part aujourd'hui en France,
00:27:21mais disons qu'on y vit plutôt tranquillement.
00:27:23On sent le choc également sur place.
00:27:25Je reviens à ce qu'on disait tout à l'heure,
00:27:27c'est-à-dire qu'on a aujourd'hui
00:27:29des juifs qui préfèrent aller en Israël,
00:27:31là où il y a eu un 7 octobre,
00:27:33plutôt que de rester en France,
00:27:35qui ressentent ce climat,
00:27:37ce climat anti-juif,
00:27:39qui a été évidemment amené
00:27:41par la politique,
00:27:43peut-être qu'on y reviendra juste après,
00:27:45mais sur Emmanuel Macron,
00:27:47on en parlait juste avant,
00:27:49Emmanuel Macron, effectivement, il ne s'est pas rendu à la marche,
00:27:51mais Emmanuel Macron, il y avait d'autres choses à faire.
00:27:53Il y avait tout simplement déjà commencé par
00:27:55dissoudre Urgence Palestine,
00:27:57c'est-à-dire qu'il a laissé prospérer
00:27:59ce collectif
00:28:01qui appelle dans les rues
00:28:03justement à l'apologie du terrorisme,
00:28:05qui arrache les images des otages
00:28:07dans les rues, en laissant
00:28:09prospérer tout ça,
00:28:11évidemment que par la suite, il y a
00:28:13cet antisémitisme d'atmosphère.
00:28:15C'est l'expression que j'allais employer,
00:28:17certains parlent d'antisémitisme d'atmosphère,
00:28:19c'est-à-dire qu'on est autour
00:28:21de tout ça. Et là, pour moi,
00:28:23on l'a dépassé, on est dans de la haine
00:28:25des juifs.
00:28:27On est avec Jean-Pierre Colombiès, qui est porte-parole
00:28:29de l'Union des policiers nationaux. Bonjour, merci d'être avec nous
00:28:31quand on regarde ce qui s'est passé à Courbevoix,
00:28:33c'est vrai qu'on est choqués par les faits,
00:28:35on est choqués par la jeunesse également.
00:28:37Ils ont 12 et 13 ans.
00:28:39Qu'est-ce que ça dit, pour vous,
00:28:41policiers, qu'est-ce que ça dit de ces jeunes
00:28:43qui, il y a 12 ans, ont cette haine
00:28:45ancrée en eux, cet antisémitisme
00:28:47ancré en eux ?
00:28:49Rebonjour
00:28:51et bonjour aux participants du plateau
00:28:53et à ceux qui nous écoutent, bien sûr,
00:28:55parce que ça évoque beaucoup
00:28:57d'émotions, bien évidemment,
00:28:59parce que ce sont des enfants,
00:29:01c'est une enfant qui a subi ce calvaire,
00:29:03comme vous le disiez,
00:29:05ce que l'enquête va devoir déterminer aussi, on n'en a pas
00:29:07beaucoup parlé, mais c'est l'univers
00:29:09dans lequel évoluent ces gamins.
00:29:11Ce sera intéressant de savoir si
00:29:13cette haine du juif,
00:29:15il faut appeler un chat un chat,
00:29:17a été spontanée, si elle a été nourrie
00:29:19au travers des réseaux sociaux
00:29:21ou des écrans télé,
00:29:23ou si elle a commencé à germer
00:29:25dans un milieu familial.
00:29:27C'est intéressant de savoir au fur et à mesure
00:29:29des investigations.
00:29:31Vous savez, des drames entre enfants, il y en a eu,
00:29:33il y en a eu déjà, mais à ma connaissance,
00:29:35c'est la première fois où il y a un crime
00:29:37commis pour des motifs
00:29:39religieux et qui se rattache
00:29:41inévitablement à des événements
00:29:43extérieurs, notamment le conflit
00:29:45israélo-palestinien. Donc ça soulève
00:29:47énormément de questions, ça soulève
00:29:49plein d'interrogations, et moi,
00:29:51je dirais le réflexe que j'aurai
00:29:53comme policier, comme ex-policier,
00:29:55comme citoyen, c'est vraiment que les politiciens
00:29:57cessent de jouer la
00:29:59surenchère au niveau des prises
00:30:01de partis, au niveau des prises de positions
00:30:03d'un camp comme dans l'autre, et qu'ils cessent
00:30:05d'importer en France
00:30:07ce conflit qui nous concerne tous, bien évidemment,
00:30:09à des degrés divers,
00:30:11mais ce serait bien pour tout le monde,
00:30:13et ce serait bien pour éviter qu'il y ait justement
00:30:15des dégâts collatéraux, des crimes collatéraux
00:30:17par des prises d'opposition
00:30:19qui voudraient impliquer
00:30:21de manière directe ou indirecte la communauté française,
00:30:23quelle qu'elle soit, dans ce conflit,
00:30:25parce qu'on en voit les conséquences, c'est sous nos yeux,
00:30:27alors on peut se cacher derrière plein de
00:30:29slogans, plein de, je dirais,
00:30:31de déclarations dictées par l'émotion,
00:30:33mais il va falloir mettre les choses à plat, vraiment,
00:30:35et que celles et ceux qui sont tentés
00:30:37pour avoir des,
00:30:39je dirais, des prises de parole
00:30:41et des mots qui blessent, qui font mal et qui
00:30:43incitent à la haine, cessent de le faire, ce serait pas mal.
00:30:45Ce serait pas mal, mais c'est vrai
00:30:47qu'hélas, j'ai un peu peur que ce soit
00:30:49un peu vain comme souhait,
00:30:51parce que derrière, il y a les élections,
00:30:53il y a des voix à récupérer, c'est souvent pour ça aussi
00:30:55que ces prises de position sont faites.
00:30:57Est-ce que dans les quartiers, vous sentez
00:30:59le changement depuis le 7 octobre ?
00:31:01Est-ce que de ce qui vous remonte du terrain,
00:31:03il y a un changement d'atmosphère ?
00:31:05C'est pas que depuis le 7 octobre,
00:31:07je suis désolé, mais ça fait un petit moment,
00:31:09la fermera a été évoquée,
00:31:11la fermera, c'est pas le 7 octobre,
00:31:13c'est bien avant.
00:31:15Le meurtre de Mme Halimi,
00:31:17c'est pas depuis le 7 octobre.
00:31:19Il y a une radicalisation
00:31:21de l'action contre la communauté juive
00:31:23qui est flagrante.
00:31:25Le massacre de Toulouse, ça aurait dû réveiller
00:31:27bien des consciences déjà à cette époque
00:31:29et certains politiciens parlaient d'actes isolés
00:31:31comme si Mohamed Merah
00:31:33était juste un illuminé
00:31:35dans la tête de qui était passée l'idée
00:31:37d'aller tuer des enfants dans une école.
00:31:39C'était bien plus complexe que ça,
00:31:41ça posait le problème d'une vague de fond
00:31:43bien plus profonde, on n'a pas voulu le voir,
00:31:45on a fait comme si de rien n'était
00:31:47et ça, l'ensemble de la communauté politique
00:31:49est responsable de ce déni.
00:31:51On n'a pas voulu voir les choses,
00:31:53on a voulu mettre la poussière sous le tapis,
00:31:55sauf que la poussière, c'est pas de la poussière,
00:31:57ce sont des vies humaines.
00:31:59Et à un moment donné, il va falloir arrêter de jouer au naïf,
00:32:01il va falloir prendre les choses en main.
00:32:03Je vous rappelle quand même, il y a eu une affaire
00:32:05dont on n'a pas beaucoup parlé, mais qui est celle de Dijon
00:32:07où on a vu la communauté arabe s'opposer
00:32:09à la communauté tchétchène et tout ça s'est réglé
00:32:11à la mosquée, ça s'est réglé par l'intercession
00:32:13d'un imam. Où étaient les services publics
00:32:15régaliens ? Nulle part. Et à l'époque,
00:32:17on avait soulevé le problème, on a dit mais attention,
00:32:19ce que vous laissez faire est juste criminel,
00:32:21parce que vous laissez nourrir de la haine
00:32:23intercommunautaire dans ces quartiers,
00:32:25dans ces villes, et vous ne réagissez pas
00:32:27et on fait comme s'il n'y avait rien, comme si tout le monde s'aimait.
00:32:29Non, tout le monde ne s'aime pas,
00:32:31la nature humaine a horreur du vide et dès lors que vous enlevez
00:32:33le pouvoir régalien, l'éducation,
00:32:35le sens du vivre ensemble,
00:32:37c'est la haine communautaire qui s'installe.
00:32:39Et on le voit, c'est juste un constat.
00:32:41C'est pas une vision qui me fait plaisir
00:32:43de dire ça. Au niveau des services
00:32:45du terrain, ça remonte, mais de toute part,
00:32:47pas simplement de la région parisienne,
00:32:49vous le disiez fort justement, ça vient aussi
00:32:51de la campagne, de ce qu'on appelait la campagne
00:32:53tranquille. Effectivement, elle n'est plus tranquille.
00:32:55Mais elle n'est plus tranquille parce que
00:32:57le pouvoir a tout simplement disparu
00:32:59du paysage. Et ça, on le paye. Et on n'a pas
00:33:01fini de le payer. – Merci beaucoup Jean-Pierre Colombiès,
00:33:03merci porte-parole de l'Union des policiers nationaux.
00:33:05Je retiens ce que vous nous disiez, ça remonte
00:33:07de toute part aujourd'hui.
00:33:09Ça remonte de toute part, cette ambiance, cet antisémitisme.
00:33:11Alors hier, bien sûr,
00:33:13j'ai envie de dire bien sûr, et encore une fois,
00:33:15c'est pas pour jeter la pierre à ces centaines de personnes
00:33:17qui se sont mobilisées hier pour manifester, mais
00:33:19je vais vous dire la vérité, j'ai l'impression que ça ne sert à rien.
00:33:21Je suis désolé,
00:33:23mais je crois qu'une manif comme celle d'hier,
00:33:25finalement, c'est quand on dit
00:33:27souvent les bougies, les nounours, etc.
00:33:29Et en fait, c'est pas ça. Il faut être plus
00:33:31dur, il faut agir plus fortement
00:33:33contre ça, rassemblement contre l'antisémitisme
00:33:35à Paris hier.
00:33:37– Non, non, non, à l'antisémitisme !
00:33:39– Non, non, non, à l'antisémitisme !
00:33:41– Juifs menacés ! Républiques engendrées !
00:33:43– Ils étaient des centaines
00:33:45à scander ces slogans hier soir à Paris,
00:33:47bouleversés par le viol d'une jeune
00:33:49adolescente juive de 12 ans à Courbevoie.
00:33:51– On se rappelle d'Ilan Halimi, il y a 15 ans,
00:33:53des petits-enfants à l'école
00:33:55de Toulouse, tués par Mohamed Merah
00:33:57à bout portant dans la cour de leur école,
00:33:59et nous, on est là pour dire que ça suffit,
00:34:01et on ne s'habituera pas aux actes antisémites.
00:34:03– On ne sait pas si ça va servir à quelque chose,
00:34:05on en est là, on est désespérés,
00:34:07déjà, mais malgré tout, on se bat,
00:34:09parce qu'on a une longue histoire
00:34:11derrière nous qui nous dit qu'on se bat.
00:34:13– Ne rien céder face à l'antisémitisme,
00:34:15c'est aussi le message
00:34:17porté par Éric Dupond-Moretti,
00:34:19le ministre de la Justice,
00:34:21et Jean-Michel Blanquer, l'ancien ministre de l'Éducation.
00:34:23– On doit être totalement radicals
00:34:25sur ce point, aucune,
00:34:27et c'est très simple,
00:34:29aucune complaisance avec l'antisémitisme.
00:34:31– Je me battrai
00:34:33contre toutes les formes
00:34:35de racisme,
00:34:37l'antisémitisme n'est pas résiduel.
00:34:39– Certains manifestants
00:34:41de confession juive réclament davantage
00:34:43de protection et de soutien.
00:34:45– Personne n'agit, personne n'est concerné,
00:34:47la preuve ici, regardez bien,
00:34:49est-ce que vous voyez des communautés ?
00:34:51Il n'y a personne, il n'y a que nous, comme d'habitude.
00:34:53– Il faut aller plus loin, il faut des sanctions,
00:34:55et là je demande des sanctions exemplaires
00:34:57pour justement que ça ne continue pas,
00:34:59on parle d'un enfant, d'une jeune fille,
00:35:01de la même âge que ma fille, de 12 ans.
00:35:03– Face à l'émoi suscité par ce drame,
00:35:05Emmanuel Macron a demandé qu'un temps d'échange
00:35:07soit organisé sur le racisme
00:35:09et l'antisémitisme
00:35:11dans les prochains jours dans les écoles.
00:35:13– Alors ça on en parlera,
00:35:15parce qu'à mon avis ça ou rien, c'est exactement pareil,
00:35:17mais on en parlera tout à l'heure.
00:35:19Mathieu Solbeuf, vous n'étiez pas d'accord avec moi
00:35:21quand je disais que ça ne sert pas à grand-chose ?
00:35:23– Non, je crois qu'il ne faut pas dire ça en tout cas,
00:35:25parce que déjà les gens qui sont descendus là
00:35:27pour en manifester…
00:35:29– Non mais c'est avec respect, c'est les premiers mots
00:35:31– Ça ne résout rien immédiatement,
00:35:33effectivement, il n'y a pas de solution.
00:35:35– Mais il y en a eu tellement, il y en a eu tellement de ce match.
00:35:37– Oui mais c'est ce que disait Alain Jaboukovitch,
00:35:39c'est-à-dire que quand il y a eu Carpentra,
00:35:41il y a eu des millions de gens dans la rue,
00:35:43et là c'est pareil,
00:35:45ça a servi à quelque chose.
00:35:47Alors on peut dire que ça ne sert à rien
00:35:49au regard de ce qui se passe aujourd'hui,
00:35:51mais moi je crois que symboliquement,
00:35:53et le témoignage est extrêmement important,
00:35:55et effectivement ça sert à maintenir la mémoire
00:35:57de ce qui a pu se passer.
00:35:59Donc ça ne résout rien immédiatement,
00:36:01parce qu'il n'y a pas de réponse
00:36:03rapide, magique,
00:36:05face à ce drame.
00:36:07– Laurent Jacobelli ?
00:36:09– Évidemment, ça ne résout rien,
00:36:11ça apporte peut-être un peu de réconfort
00:36:13aux proches de la victime,
00:36:15et puis c'est courageux d'aller manifester,
00:36:17et c'est un contrepoids à une forme de lâcheté,
00:36:19oui il y a une forme de lâcheté dans notre société.
00:36:21Quand à l'école, des professeurs sont empêchés
00:36:23d'enseigner la Shoah,
00:36:25parce que des jeunes les en empêchent,
00:36:27et qu'ils arrêtent de l'enseigner,
00:36:29et qu'ils ne sont pas soutenus par leur hiérarchie,
00:36:31et bien c'est une reculade,
00:36:33et ça crée un environnement,
00:36:35quand on ne connaît pas l'horreur de la Shoah,
00:36:37à un terreau antisémite.
00:36:39Oui, je le dis, il y a un antisémisme nouveau,
00:36:41qui a changé de nature,
00:36:43qui n'est pas celui des années 50,
00:36:45tous sont condamnables et critiquables,
00:36:47il n'y a pas de hiérarchie dans l'antisémitisme,
00:36:49mais celui qu'on vit aujourd'hui a été importé,
00:36:51il a été importé par l'immigration,
00:36:53c'est un antisémitisme qui correspond
00:36:55à ce qui se passe à Gaza et en Israël,
00:36:57et face à cet antisémitisme,
00:36:59il n'y a plus de bouclier,
00:37:01je l'ai dit, il n'y en a plus à l'école,
00:37:03il n'y en a plus dans les peines pénales,
00:37:05il n'y en a même plus en politique,
00:37:07c'est à dire qu'aujourd'hui,
00:37:09il y a des politiques qui sont incapables
00:37:11de condamner cet antisémitisme,
00:37:13parce qu'ils se disent,
00:37:15dans ma circonscription,
00:37:17j'ai beaucoup de musulmans,
00:37:19sauf que c'est insultant,
00:37:21et pour les musulmans,
00:37:23vous y étiez hier soir,
00:37:25il ne faut pas se méprendre,
00:37:27quand je dis que ça ne sert à rien,
00:37:29je pense que ça n'a pas d'impact
00:37:31sur ces gens
00:37:33qui sont éduqués dans une ambiance
00:37:35antisémite,
00:37:37sur ces quartiers,
00:37:39le seul impact que ça peut avoir,
00:37:41c'est peut-être un peu politique,
00:37:43et encore, je ne suis même pas sûr.
00:37:45J'y suis allé tout simplement par soutien avec la famille,
00:37:47d'abord, et je me suis senti concerné
00:37:49en tant que citoyen,
00:37:51en tant qu'avocat,
00:37:53homme de justice, de droit,
00:37:55j'ai des filles du même âge,
00:37:57ça aurait pu leur arriver,
00:37:59j'habite à proximité du lieu où ça s'est passé,
00:38:01je me suis senti concerné,
00:38:03et je ne me suis pas posé la question
00:38:05de savoir si je devais y être ou pas y être.
00:38:07Après, sur les effets des manifestations,
00:38:09c'est un lieu de recueillement,
00:38:11d'union,
00:38:13de communion,
00:38:15les gens qui y étaient
00:38:17se connaissaient,
00:38:19discutaient, avaient besoin d'échanger.
00:38:21Mais il y a une dame qui a dit,
00:38:23vous voyez, c'est juste la communauté juive qui est là.
00:38:25Vous l'avez ressenti aussi ?
00:38:27Moi, j'ai ressenti l'absence des féministes.
00:38:29La veille, j'avais été voir une superbe pièce de théâtre,
00:38:31à Paris,
00:38:33Simone Veil,
00:38:35le Verbe Veil,
00:38:37avec quatre femmes qui interprétaient
00:38:39l'évolution des droits des femmes
00:38:41en France.
00:38:43C'était superbe de voir l'évolution
00:38:45des droits des femmes en France
00:38:47superbement jouée.
00:38:49Et cette fille violée,
00:38:51à 12 ans,
00:38:53avec la pièce que j'avais vue la veille,
00:38:55et l'absence de ces féministes
00:38:57à cette manifestation,
00:38:59a retenti davantage.
00:39:01Je me suis dit, mais où sont les femmes ?
00:39:03Celles qui criaient,
00:39:05justement, pour que les femmes ne soient plus des objets
00:39:07aux yeux des hommes.
00:39:09Elles sont où ?
00:39:11Elles n'étaient malheureusement pas là.
00:39:13Comme pour le 7 octobre,
00:39:15où toutes les femmes violées n'avaient
00:39:17aucune démonstration de solidarité
00:39:19des féministes à la manifestation,
00:39:21contre l'antisémitisme notamment.
00:39:23On est en direct avec le docteur Stéphane Thiergé,
00:39:25qui est pédopsychiatre. Bonjour docteur,
00:39:27merci d'être en direct avec nous.
00:39:29C'est vrai qu'il y a l'acte, bien sûr, qui est terrible,
00:39:31mais il y a l'âge aussi qui interpelle.
00:39:33Et vous qui êtes pédopsychiatre, c'est pour ça que j'ai voulu vous avoir ce matin.
00:39:3512 ans, 13 ans,
00:39:37comment, à cet âge-là,
00:39:39on peut avoir autant de haine ?
00:39:41Est-ce que c'est clairement l'éducation ?
00:39:43Je pense qu'on ne naît pas
00:39:45avec cette haine de l'autre,
00:39:47et en plus en particulier pour la religion.
00:39:49C'est vraiment quelque chose qui ne peut être
00:39:51qu'issue
00:39:53de l'éducation.
00:39:55Oui, et de l'environnement.
00:39:57Il y a un problème de société
00:39:59pour ce qui est de la violence sexuelle
00:40:01chez les mineurs, puisque
00:40:03le nombre d'agressions sexuelles et de viols
00:40:05commis par des mineurs
00:40:07ne cesse de croître. Et en 30 ans,
00:40:09il a été multiplié par 3,5,
00:40:11c'est-à-dire 350%
00:40:13d'augmentation du nombre
00:40:15d'agressions sexuelles ou de viols
00:40:17commis par des mineurs, et parmi ces mineurs,
00:40:19un tiers ont moins de 13 ans.
00:40:21Or, ce n'est pas vraiment un sujet dont on parle,
00:40:23pourtant c'est vraiment
00:40:25un sujet de société.
00:40:27Les victimes sont aussi des mineurs, mais pas toujours d'ailleurs.
00:40:29Ça peut être des majeurs
00:40:31qui sont victimes de viols
00:40:33commis par des mineurs.
00:40:35Donc, il y a un problème de société,
00:40:37il faut agir là-dessus, il faut agir évidemment
00:40:39dans la prévention, il faut agir aussi
00:40:41dans la prise en charge,
00:40:43et la prise en charge juridique,
00:40:45parce que la moyenne est de 2 ans et demi,
00:40:47c'est-à-dire que pour le jugement, c'est 2 ans et demi.
00:40:49On n'est pas jugé avant 2 ans et demi,
00:40:51en moyenne,
00:40:53quand on est mineur et qu'on commet
00:40:55une violence sexuelle
00:40:57ou un crime sexuel.
00:40:59C'est heureusement plus court que pour les adultes,
00:41:01mais là, il y a aussi un problème au niveau
00:41:03de la justice, parce que comment
00:41:05prévenir ces actes, et d'ailleurs comment
00:41:07prendre en charge aussi les agresseurs
00:41:09quand la justice n'intervient qu'après
00:41:112 ans et demi.
00:41:13Mais il y a quand même cette
00:41:15programmation,
00:41:17c'est le mot qui me vient, parce que j'ai le sentiment
00:41:19que ces gamins ont presque été programmés
00:41:21pour ça, ils ont été programmés
00:41:23pour porter en eux
00:41:25cette haine.
00:41:27C'est possible, je ne connais pas
00:41:29ces jeunes-là, mais il est possible.
00:41:31Je ne vois pas comment, à 12 ans,
00:41:33si on ne vous a pas rentré dans la tête en permanence,
00:41:35les juifs, c'est l'ennemi,
00:41:37les juifs, il faut les tuer,
00:41:39les juifs, il faut s'attaquer à eux.
00:41:41Si on ne vous a pas rentré ça dans la tête pendant
00:41:43des mois, des années, je ne vois pas comment
00:41:45un jour, tout à coup, on peut arriver en disant
00:41:47elle est juive, je vais la tuer, je vais la violer.
00:41:49Je ne vois pas comment c'est possible
00:41:51s'il n'y a pas eu cette ambiance,
00:41:53cette ambiance haineuse et antisémite.
00:41:55Oui, il y a le viol
00:41:57d'une part, et l'une des motivations
00:41:59du viol, qui est
00:42:01le fait que la victime soit juive.
00:42:03Bien sûr que l'antisémitisme
00:42:05peut favoriser
00:42:07le viol d'une victime juive. Dans quel sens ?
00:42:09Simplement parce que
00:42:11ça légitime en partie, dans l'esprit
00:42:13de ces très jeunes
00:42:15adolescents, leur acte.
00:42:17Parce qu'évidemment, ce qui peut les freiner,
00:42:19c'est la morale, c'est l'interdit,
00:42:21mais s'ils se sentent légitimes
00:42:23parce qu'effectivement, ils commettent un viol
00:42:25sur une ennemie ou sur quelqu'un
00:42:27représentant d'une communauté
00:42:29qu'ils mériteraient bien à leurs yeux,
00:42:31bien sûr, ça peut
00:42:33favoriser. Alors oui,
00:42:35quid de l'ambiance familiale, quid
00:42:37de l'ambiance sociétale,
00:42:39des discours tenus
00:42:41dans les médias auxquels les adolescents
00:42:43sont particulièrement sensibles.
00:42:45Ils sont évidemment plus influençables.
00:42:47Donc bien sûr que
00:42:49ça peut favoriser
00:42:51le viol,
00:42:53le crime qu'ils ont commis.
00:42:55Ça, l'enquête nous le
00:42:57dira. – Merci beaucoup Dr Stéphane Clerget,
00:42:59merci d'avoir été avec nous.
00:43:01Ce qui m'est revenu
00:43:03hier, finalement, en pensant à cette affaire,
00:43:05c'est ce qui s'est passé, effectivement,
00:43:07le 7 octobre, Jules Laurence, parce que
00:43:09forcément, on pense à ces femmes qui ont été
00:43:11violées parce qu'elles étaient juives,
00:43:13qui ont été tuées parce qu'elles étaient juives.
00:43:15Et on se dit, est-ce qu'il n'y a pas finalement
00:43:17le fait de refaire un peu
00:43:19la même chose ici ? – Alors, moi,
00:43:21je pense qu'il y a quelque chose qu'il faut vraiment panier,
00:43:23il faut vraiment mettre le doigt dessus.
00:43:25C'est que ce climat de la haine
00:43:27anti-juive a été rapporté par la France
00:43:29insoumise, de Gaza
00:43:31jusqu'à Paris. Ça, c'est vraiment
00:43:33la première chose. Par certains députés, ce
00:43:35climat a été apporté. Encore le 5 mai
00:43:37dernier, Rima Hassan est
00:43:39allée à Tunis, à une conférence,
00:43:41à l'ouverture d'une conférence, où
00:43:43parlaient les représentants de
00:43:45groupes terroristes comme le Hamas, comme le
00:43:47FPLP, comme le djihad islamique, où ils appelaient,
00:43:49de leur vœu, à des soulèvements
00:43:51en Europe, à des soulèvements dans les
00:43:53pays occidentaux, et se réjouissaient du
00:43:55climat de soulèvements et de haine anti-juive.
00:43:57Rima Hassan a fait la promotion
00:43:59de cette conférence sur les réseaux sociaux,
00:44:01et elle est la leader de ces soulèvements
00:44:03ici, en France. Donc, ce climat
00:44:05de haine, de Paris,
00:44:07de Gaza, a été rapporté par
00:44:09la France insoumise. Et ça, ça fait
00:44:11depuis le 7 octobre, depuis que la France insoumise
00:44:13défend aussi Mme Mariam
00:44:15Abu Dhaka, une terroriste du FPLP,
00:44:17qui avait été invitée
00:44:19par la France, alors ça, c'est absolument
00:44:21scandaleux, mais par la suite,
00:44:23cette dame a défendu,
00:44:25cette terroriste a défendu, elle a fait
00:44:27l'apologie du terrorisme, et la France insoumise
00:44:29a fait de la communication,
00:44:31M. Boyard, M. Portes,
00:44:33M. Delocu, ont fait
00:44:35de la promotion sur leurs réseaux sociaux pour défendre
00:44:37cette terroriste. Donc, c'est tout un climat,
00:44:39tout un terreau, et il y a, objectivement,
00:44:41aujourd'hui, des liens
00:44:43entre le Hamas et la France
00:44:45insoumise, qui se font les porte-paroles
00:44:47de ce qu'ils peuvent raconter là-bas.
00:44:49– Attendez, on y va après.
00:44:51Juste, Laurent Jacobelli, j'ai titré
00:44:53un air de 7 octobre dans le viol
00:44:55de Courbevoie, parce que c'est vraiment,
00:44:57voilà, il y a des ressemblances terribles.
00:44:59– Et ça donne une idée de ce qui aurait pu se passer.
00:45:01Imaginez, on n'apprend donc pas la Shoah
00:45:03à l'école, des gamins voient sur TikTok
00:45:05ce qui s'est passé, parce que malheureusement, les images sont diffusées
00:45:07de ce qui s'est passé lors du pogrom
00:45:09du 7 octobre en Israël. Ils voient ces images.
00:45:11Ils voient ces images, et ils voient
00:45:13des députés qui ne les condamnent pas,
00:45:15qui expliquent que les hommes qui ont fait ces atrocités
00:45:17sont des résistants, c'est-à-dire qu'ils sont
00:45:19valorisés. D'autres députés
00:45:21nous disent que ce n'est pas vrai,
00:45:23que c'est les Juifs qui l'ont fait eux-mêmes
00:45:25pour s'apitoyer sur leur sort.
00:45:27Vous avez 12 ans.
00:45:29Je termine juste.
00:45:31Vous avez 12 ans, vous voyez ces images horribles.
00:45:33Vous êtes à l'âge du mimétisme.
00:45:35Il n'y a plus de frein, puisque des élus de la République
00:45:37applaudissent à ça.
00:45:39Et bien malheureusement, ça crée les conditions
00:45:41pour que ça se produise. A tous les étages
00:45:43de ce scénario, il y a eu un manque
00:45:45de vigilance, un manque de République.
00:45:47A l'école, quand on n'a pas appris
00:45:49l'horreur de la Shoah,
00:45:51dans les images qui ont diffusé sur les réseaux,
00:45:53et après, par des politiques irresponsables,
00:45:55irresponsables, qui ont invité
00:45:57à l'Assemblée Nationale des terroristes,
00:45:59qui nient ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:46:01dans une espèce de négationnisme moderne.
00:46:03Évidemment que les gamins les plus fragiles,
00:46:05qui vivent peut-être dans un environnement
00:46:07le moins éduqué
00:46:09au respect de l'autre, commettent ce genre
00:46:11de horreur.
00:46:13Je ne crois pas malheureusement. J'aimerais.
00:46:15Vous mélangez tout,
00:46:17vous faites des amalgames, c'est normal, c'est votre fonds de commerce
00:46:19et ça travaille, vous êtes en campagne électorale.
00:46:21Ça peut se comprendre.
00:46:23Mais justement,
00:46:25est-ce que vous croyez 30 secondes
00:46:27que ces enfants
00:46:29de 12 ou 13 ans
00:46:31s'intéressent aux députés
00:46:33et à ce que disent les députés,
00:46:35et aux réunions que font les députés en Tunisie ?
00:46:37Vous croyez ?
00:46:39Vous parlez d'un collège,
00:46:41des manifestations, des prises de parole.
00:46:43Vous n'y croyez pas ?
00:46:45L'antimétisme d'atmosphère,
00:46:47je ne sais pas ce que c'est.
00:46:49C'est résiduel.
00:46:51C'est un concept franchement très lâche.
00:46:53Mais c'est sûrement résiduel alors.
00:46:55Comment ça résiduel ?
00:46:57C'est ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
00:46:59Je m'en fous de Jean-Luc Mélenchon,
00:47:01je ne suis pas le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.
00:47:03Mais non, je ne parle pas comme lui.
00:47:05J'essaye de ne pas instrumentaliser
00:47:07les choses et vous êtes là
00:47:09en train de récupérer politiquement
00:47:11C'est des faits.
00:47:13Rima Hassan n'est pas allée à Tunis.
00:47:15Est-ce que Rima Hassan est allée à Tunis
00:47:17faire la promotion d'une conférence de terrorisme ?
00:47:19Vous ne pouvez pas dire que c'est faux.
00:47:21Je ne dis pas que c'est faux.
00:47:23On n'a pas le droit de le dénoncer ?
00:47:25Vous avez tout à fait le droit.
00:47:27J'ai cité une dizaine de députés.
00:47:29Ce que je vous dis,
00:47:31c'est que
00:47:33quelle est l'incidence ?
00:47:35Est-ce que vous croyez vraiment
00:47:37que ces gamins de 12-13 ans
00:47:39suivent Rima Hassan
00:47:41sur les réseaux sociaux ?
00:47:43Par ailleurs,
00:47:45juste une chose,
00:47:47puisque vous êtes député,
00:47:49si,
00:47:51parce qu'il y a quand même,
00:47:53et je vois la campagne,
00:47:55et je vois ce qui se déroule,
00:47:57et l'équation
00:47:59qui s'écrit entre la France insoumise
00:48:01égale antisémite,
00:48:03il y a des lois.
00:48:05Qui a été condamné ?
00:48:07Elle a été condamnée, Rima Hassan ?
00:48:09Qui ?
00:48:11Mathieu Padot a été condamné ?
00:48:13Philippe Poutou.
00:48:15Vous parliez de la France insoumise.
00:48:17Il est adoubé
00:48:19par la France insoumise en candidat.
00:48:21Qui ?
00:48:23Qui a été condamné ?
00:48:25Emmanuel Macron n'ose pas dissoudre
00:48:27l'urgence palestine.
00:48:29Les condamnations en France sont résiduelles par rapport à ce qui se passe.
00:48:31Emmanuel Macron
00:48:33qui veut un temps d'échange
00:48:35sur le racisme et l'antisémitisme
00:48:37dans les écoles.
00:48:39C'est ce qu'il a annoncé hier, c'est sa réaction.
00:48:41Philippe Rattiné,
00:48:43bonjour, merci d'être avec nous.
00:48:45Vous êtes enseignant, président du syndicat national des écoles.
00:48:47Comment vous avez réagi quand vous avez entendu
00:48:49Emmanuel Macron qui souhaitait
00:48:51cette heure d'échange sur l'antisémitisme
00:48:53et le racisme ? D'abord, est-ce que vous pensez que c'est possible
00:48:55dans toutes les écoles ?
00:48:57Bonjour.
00:48:59Une intervention d'une heure,
00:49:01nous sommes bien d'accord pour dire que
00:49:03l'éducation nationale
00:49:05n'a pas de sens.
00:49:07L'éducation nationale s'inscrit
00:49:09sur un temps qui est long.
00:49:11À partir du cycle 2, c'est-à-dire
00:49:13des enfants qui sont en CP,
00:49:15on a un travail sur le respect
00:49:17des autres, des règles de la vie collective.
00:49:19À partir du cycle 3,
00:49:21on parle de comprendre
00:49:23la notion de droit et de devoir.
00:49:25On a des programmes d'EMC
00:49:27qui expliquent qu'on est censé
00:49:29rendre désirable la liberté,
00:49:31la liberté et le refus de la discrimination.
00:49:33C'est écrit noir sur blanc partout.
00:49:35Les enseignants sont porteurs de ça.
00:49:37C'est un travail qui est fait
00:49:39sur l'intégralité
00:49:41du temps
00:49:43de l'école.
00:49:45On sait qu'il y a des lieux
00:49:47où c'est impossible
00:49:49de parler d'antisémitisme.
00:49:51On sait qu'il y a des écoles où c'est impossible
00:49:53de parler de la Shoah. Non pas parce que
00:49:55les professeurs ne veulent pas, parce que les professeurs
00:49:57font leur travail et essayent de le faire,
00:49:59parce qu'ils sentent bien que c'est impossible
00:50:01d'en parler. Parfois même,
00:50:03parce que si ils en parlent, c'est leur vie qui est en jeu.
00:50:05Il faut le dire, c'est ça la réalité
00:50:07de la France aujourd'hui aussi.
00:50:09On est d'accord.
00:50:11Il y a eu un recul.
00:50:13Tout à l'heure, vos intervenants ont parlé
00:50:15de la laïcité qui n'était plus respectée.
00:50:17Pour le coup, il y a un travail qui a commencé
00:50:19seulement
00:50:21à être fait à ce niveau-là.
00:50:23Mais c'est vrai que la réaction globale
00:50:25qui aurait dû être
00:50:27celle de l'école, qui aurait pu être celle de l'école
00:50:29si tant est que ça ait du sens, vous l'avez dit tout à l'heure,
00:50:31on parle d'une heure appliquée
00:50:33là, sur un temps qui est
00:50:35le temps de l'émotion, alors que justement,
00:50:37l'école devrait pouvoir prendre du recul,
00:50:39envisager les choses globalement.
00:50:41Et quand on parle de racisme et de respect
00:50:43des autres, effectivement,
00:50:45on parle de racisme par rapport
00:50:47aux juifs, mais on devrait pouvoir
00:50:49en parler aussi, et de la même manière,
00:50:51par rapport aux musulmans, aux noirs, aux maghrébins, etc.
00:50:53Voilà,
00:50:55on a quand même quelque chose qui a
00:50:57regagné. Et le fait de pouvoir
00:50:59décontextualiser et dépassionner
00:51:01les débats, c'est une clé
00:51:03qui peut permettre, qui peut permettre
00:51:05dans les endroits les plus compliqués,
00:51:07de pouvoir parler de ces sujets-là. Mais c'est vrai
00:51:09qu'on a aussi, au niveau de l'école, la question
00:51:11de l'entrisme absolument poussé des
00:51:13parents, qui ont amené à questionner
00:51:15jusqu'à le contenu
00:51:17des enseignements qui sont produits.
00:51:19Et voilà, on a
00:51:21une vraie question sociétale.
00:51:23On est au cœur du problème, on l'a vu à l'école, parce que ça passe
00:51:25énormément par l'éducation, et il faut
00:51:27protéger les professeurs.
00:51:29Il faut donner de la puissance aux professeurs.
00:51:31On a tout enlevé aux profs aujourd'hui.
00:51:33Le prof, aujourd'hui, il n'est même plus respecté.
00:51:35Et si les profs ne sont pas respectés
00:51:37dans les classes, ils ne peuvent pas enseigner correctement.
00:51:39Ils ne peuvent pas donner ces valeurs dont les
00:51:41enfants ont besoin. Merci, Philippe Rattiné,
00:51:43d'avoir été en direct avec nous. Et puis,
00:51:45on parlait des politiques. C'est important, les politiques,
00:51:47également, quand même. Il y a le tweet de
00:51:49Mélenchon, hier. On le voyait, ce tweet de Mélenchon,
00:51:51où il parle de la masculinité,
00:51:53la masculinité poussée à l'extrême.
00:51:55Non, mais attends, c'est juste pas
00:51:57possible. Certes, il cite l'antisémitisme,
00:51:59mais il le cite en deuxième, comme si
00:52:01l'antisémitisme, ça venait
00:52:03après cette masculinité
00:52:05criminelle, dit-il.
00:52:07Après, vous avez un autre tweet, c'est celui
00:52:09d'Emeric Caron. Alors,
00:52:11là, on est au summum, quand même. Eric Caron,
00:52:13qui n'a pas un mot pour cette jeune
00:52:15fille, mais qui cite un autre.
00:52:17Là, vous voyez un mot ? Sur son Twitter ?
00:52:19Je suis allé le voir, son Twitter, encore ce matin.
00:52:21J'ai été le voir, son Twitter. Il avait forwardé,
00:52:23juste avant. Forwardé ?
00:52:25Lui, il n'a rien écrit.
00:52:27Le tweet. Lui, il n'a rien écrit, Mathias Leboeuf.
00:52:29Il n'a pas dit un mot.
00:52:31Il a forwardé. Mais forwardé, c'est pas dit.
00:52:33Le tweet de Ruffin,
00:52:35qui a écrit un texte.
00:52:37Mathias Leboeuf, il a forwardé. Est-ce qu'il a dit un mot ?
00:52:39Non, il n'en a pas parlé.
00:52:41Il n'en a pas parlé, donc on dit la même chose.
00:52:43Excusez-moi, il n'en a pas parlé. Quand on forward
00:52:45le tweet, c'est qu'on y souscrit.
00:52:47Moi, je peux vous dire que je forward des trucs de Mélenchon, mais je ne suis pas d'accord avec lui.
00:52:49Mais simplement, je forward.
00:52:51Donc, on dit les choses.
00:52:53Sur un sujet aussi grave, on dit les choses.
00:52:55J'ai écouté Alain Jacobovitz qui parle de ce tweet
00:52:57et qui parle de celui de Mélenchon.
00:52:59Le tweet de Mélenchon,
00:53:01c'est une honte.
00:53:03Le problème, ce n'est pas l'antisémitisme,
00:53:05c'est, selon lui, le comportement
00:53:07masculin criminel.
00:53:09C'est ça, ce qui est grave.
00:53:11Quant à ce sinistre
00:53:13Caron, lui, c'est le problème
00:53:15d'une femme rome qui aurait été
00:53:17assassinée, ce qui est possible et ce qui est
00:53:19inadmissible au mois de février,
00:53:21qu'il vient poser la question.
00:53:23Crime raciste ? Point d'interrogation.
00:53:25Mais c'est une ordure.
00:53:27Mais qu'il me poursuive.
00:53:29Je viens de proférer une injure à son égard.
00:53:31Je l'assume, je la revendique.
00:53:33C'est une ordure d'oser cela.
00:53:35Alors qu'on est en pleine campagne électorale.
00:53:37J'attends son assignation.
00:53:39Je l'attends, sereinement.
00:53:41C'est une honte.
00:53:43– Il a raison, Mathias Leboeuf.
00:53:45– Non, je ne suis pas d'accord.
00:53:47Déjà, il n'a pas raison de l'insulter.
00:53:49Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:53:51Vous êtes en plein dans un biais de confirmation.
00:53:53Vous voulez tellement que...
00:53:55– Il a dit quoi ?
00:53:57Répondez à une simple question.
00:53:59– Laissez-moi finir.
00:54:01– Qu'a dit Emmerick Caron sur cette fillette violée ?
00:54:03– Vous voulez tellement qu'Emmerick Caron...
00:54:05– Répondez à ma question.
00:54:07– Vous voulez tellement qu'Emmerick Caron...
00:54:09– Vous n'avez pas de réponse.
00:54:11– Qu'a dit Emmerick Caron ?
00:54:13– Qu'a dit Emmerick Caron ?
00:54:15– Il n'a rien dit, il n'a rien dit en propre.
00:54:17Il a forwardé le titre de Ruffin.
00:54:19– Rien, Mathias Leboeuf.
00:54:21– Je vais vous dire une chose.
00:54:23Je n'apprécie pas particulièrement Emmerick Caron.
00:54:25– Il n'a rien dit.
00:54:27– Je ne soutiens pas Emmerick Caron.
00:54:29– Mais comment vous pouvez dire quelque chose qui n'est pas vrai ?
00:54:31– Emmerick Caron mangerait une orange.
00:54:33– Arrêtez, arrêtez.
00:54:35– C'est une victime.
00:54:37– J'ai dit qu'il était antisémite, Mathias Leboeuf.
00:54:39– C'est ce que vous entendez.
00:54:41– Leur est juste forwardé.
00:54:43– L'orange n'est pas bien.
00:54:45– Leur est juste forwardé.
00:54:47– Vous êtes en train de lui reprocher quelque chose qu'il n'a pas dit.
00:54:51– Mathias Leboeuf n'a rien dit.
00:54:53– C'est dingue.
00:54:55– C'est le pire, Jean-Marc.
00:54:57– Vous voulez tellement le faire passer pour un antisémite
00:55:01que vous êtes dans un biais de confirmation permanent.
00:55:03Encore une fois, il mangerait une orange marocaine.
00:55:05– Vous l'avez dit celle-là.
00:55:07– L'orange n'est pas en rediffusion.
00:55:09– Il leur est juste forwardé le tweet de Ruffin.
00:55:11Mais il a rajouté son propre tweet.
00:55:13Il est allé exhumer une histoire qui s'est passée il y a plusieurs mois.
00:55:15– En février.
00:55:17– Il a été recherché pour quoi ?
00:55:19Pour relativiser, pour contrebalancer,
00:55:21pour atténuer, pour diminuer
00:55:23et pour dire finalement
00:55:25un crime antisémite n'est pas...
00:55:27– Encore une fois, je ne suis pas un fan d'Emmerick Caron.
00:55:29– Excusez-moi, c'est une manœuvre.
00:55:31– Je crois que vous faites un faux prophète.
00:55:33– Je ne prophétise rien, je suis outré.
00:55:35Il y a une gamine de 12 ans qui a été violée.
00:55:37– Je suis entièrement d'accord.
00:55:39– Ce type n'est même pas capable de dire que c'est une horreur.
00:55:41Pourquoi ? Parce qu'elle est juive.
00:55:43Il faut dire les choses.
00:55:45Je ne sais pas s'il est antisémite ou il est juste opportuniste.
00:55:47Dans les deux cas, c'est dégueulasse.
00:55:49– Alors soyez honnête.
00:55:51Soyez honnête à 100% parce que vous ne l'êtes pas.
00:55:53Il a fait un tweet en répondant à Anne Sinclair
00:55:55et à Caroline Fourest en disant
00:55:57bien évidemment
00:55:59je condamne l'horreur absolue
00:56:01de ce viol
00:56:03dans un tweet. Il l'a fait !
00:56:05Il l'a fait, il l'a dit.
00:56:07– Ce n'est pas sur son fil Twitter.
00:56:09Excusez-moi, je suis allé sur son fil Twitter.
00:56:11D'ailleurs, tout à l'heure, vous ne l'avez même pas cité.
00:56:13– Je le retrouve. – Je vous ai dit ce qu'il a dit.
00:56:15Alors on fait la pause. C'est News Info, la pub
00:56:17et on se retrouve dans un instant en direct. A tout de suite.
00:56:19Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:56:26La campagne pour les législatives accélère.
00:56:29Conférence de presse de Gabriel Attal
00:56:31qui a détaillé le programme du camp présidentiel.
00:56:33Frais de notaire,
00:56:35prime pouvoir d'achat plafonnée à 10 000 euros par an,
00:56:37mise en chantier de 14 nouveaux réacteurs nucléaires.
00:56:39Pour le Premier ministre,
00:56:41il n'y a que 3 blocs,
00:56:433 alternatives claires.
00:56:45A-t-il martelé ?
00:56:47Après les tractations,
00:56:49recomposition du Parlement européen,
00:56:51Marion Maréchal, ex-reconquête,
00:56:53rejoint le groupe ECR,
00:56:55où siège le parti de Giorgia Meloni,
00:56:58Le temps des adieux à Françoise Hardy,
00:57:00les obsèques de la chanteuse
00:57:02se tiendront cet après-midi
00:57:04au cimetière du Père Lachaise à Paris.
00:57:06L'icône des années yéyé s'est éteinte
00:57:08le 11 juin dernier à l'âge de 80 ans
00:57:10après des années de combat contre la maladie.
00:57:28Et il dit non, je ne suis pas antisémite,
00:57:30je suis révulsé.
00:57:32Autre tweet, celui de Thomas Porte.
00:57:34Non mais là, ça ne vous arrange pas.
00:57:36Il le dit très clairement,
00:57:38et il condamne très clairement.
00:57:40Quand on lui dit qu'il est antisémite,
00:57:42il finit par condamner.
00:57:44Il y a des limites à transformer les choses.
00:57:46Quand il dit les choses, il dit les choses.
00:57:48C'est noir sur blanc,
00:57:50vous pouvez vérifier sur Twitter.
00:57:52C'est noir sur blanc en réponse à un tweet
00:57:54qu'il accuse d'être antisémite.
00:57:57Écoutez qu'il vient de se défendre lui,
00:57:59il n'a pas besoin d'un avocat.
00:58:01Si il osera un jour venir sur ce plateau,
00:58:03ce ne sera pas mal.
00:58:05Je ne suis pas l'avocat d'Emerick Caron,
00:58:07je suis l'avocat de la vérité, c'est un peu différent.
00:58:09La vérité, elle a fait quelques détours
00:58:11avec vous parfois.
00:58:13Thomas Porte, qui préfère s'attaquer à Israël
00:58:15plutôt que de condamner.
00:58:17C'est pareil, vous voyez son tweet
00:58:19qu'il a posté hier.
00:58:21Quoi, c'est faux ?
00:58:23Pourquoi il s'attaque à Israël ?
00:58:25Vous ne croyez pas que la première des choses à dire
00:58:27c'est la compassion pour cette jeune fille ?
00:58:29Ça n'a rien à voir.
00:58:31C'est le seul truc qu'il fait aussi.
00:58:33C'est pareil.
00:58:35En fait, ils sont malins,
00:58:37ils détournent.
00:58:39Vous êtes obsédé par le...
00:58:41Vous l'avez lu celui-là ?
00:58:43Les renseignements israéliens étaient au courant
00:58:45d'un plan d'attaque du Hamas
00:58:47qui visait à capturer des otages.
00:58:49Netanyahou est complice, il l'a laissé faire
00:58:51pour mettre en place le génocide du peuple palestinien.
00:58:53Ce sont des criminels.
00:58:55C'est ces gens que vous défendez ?
00:58:57C'est une télévision publique
00:58:59israélienne
00:59:01qui a...
00:59:03Il a même retiré son tweet.
00:59:05Il s'est aperçu qu'il avait dit une connerie.
00:59:07Vous vivez dans quel monde ?
00:59:09Vous les voyez, ces députés de la France insoumise
00:59:11en permanence en train de faire des discours
00:59:13qui se larvaient.
00:59:15Là, ils nous expliquent que le pogrom,
00:59:17ça a été fait par Israël.
00:59:19C'est une télé israélienne
00:59:21de public qui a fait une observation
00:59:23et qui sont antisémites aussi.
00:59:25Il a même retiré son tweet.
00:59:27C'est vous qui êtes dingue.
00:59:29Il a fini par le retirer parce que c'est une connerie.
00:59:31Pourquoi il l'a retiré alors ?
00:59:33Il y a une télévision
00:59:35publique israélienne.
00:59:37Ils peuvent se tromper.
00:59:39C'est génial.
00:59:41Quand on ne va pas dans le concert...
00:59:43Vous êtes fou. Vous êtes obsédé par ça.
00:59:45Vous êtes dans le délit total.
00:59:47Je ne comprends pas comment vous pouvez faire des pieds.
00:59:49Il y a une télé israélienne
00:59:51publique.
00:59:53Arrêtez.
00:59:55Arrêtez et vous dites n'importe quoi.
00:59:57Julien Baoul,
00:59:59ancien porte-parole des réservistes
01:00:01de sa journaliste, s'adresse directement
01:00:03à Portes.
01:00:05Le LFI Thomas Portes a écrit sur Twitter
01:00:07que le gouvernement israélien était
01:00:09au courant des plans d'attaque du Hamas
01:00:11et qu'il allait se faire, je cite,
01:00:13pour justifier le génocide du peuple palestinien.
01:00:15Mais il se prend pour qui ?
01:00:17Tu te prends pour qui pour dénoncer
01:00:19de telles leçons, de telles analyses géopolitiques ?
01:00:21Tu connais quoi de la région ?
01:00:23Ta seule expérience, c'est en septembre,
01:00:25quand tu pensais aller dans la bande de Gaza
01:00:27et que tu t'es trompé, tu es allé en Égypte
01:00:29et ensuite tu as tenté de passer la frontière
01:00:31de l'Égypte vers la bande de Gaza
01:00:33et les Égyptiens ne t'ont même pas laissé passer.
01:00:35Parce que l'Égypte, elle,
01:00:37elle imposait vraiment un blocus sur la bande de Gaza.
01:00:39Tu t'es pris en photo devant un portail
01:00:41fermé. C'est tout.
01:00:43C'est ta seule expérience du terrain.
01:00:45Pardon, tu as aussi fait des photos
01:00:47avec des terroristes du FPLP à Paris.
01:00:49C'est vrai, j'avais oublié.
01:00:51Tu connais quoi de nos vies ?
01:00:53Tu connais quoi d'Israël ?
01:00:55Tu connais quoi des territoires palestiniens ?
01:00:57Tu connais quoi de la guerre ?
01:00:59Tu connais quoi du terrorisme ?
01:01:01T'as déjà vu un attentat dans ta vie ?
01:01:03T'as déjà vu une fois un missile tomber
01:01:05pas loin de chez toi ?
01:01:07T'as pris une seule fois des enfants dans les bras
01:01:09parce que t'étais dans la rue
01:01:11et qu'il y avait une roquette qui était
01:01:13et t'as vu une personne se faire poignarder ?
01:01:15Tu as vu une seule chose dans ta vie ?
01:01:17Tes seuls faits d'armes, c'est quoi ?
01:01:19C'est les grèves en France et tu te permets
01:01:21de venir nous donner des leçons ?
01:01:23Et maintenant sur ta théorie du complot.
01:01:25Dans tous les attentats,
01:01:27tous les grands attentats qu'il y a eu dans le monde,
01:01:29il y a toujours eu un échec des services de renseignement.
01:01:31C'est vrai sur le 11 septembre,
01:01:33c'est vrai sur le 13 novembre 2015 en France.
01:01:35Il y a toujours eu d'abord des signes avant-coureurs
01:01:37et un échec des services de renseignement.
01:01:39Mais toi, là, t'es pas en train de parler de l'échec des services de renseignement.
01:01:41T'es en train de faire une théorie du complot
01:01:43sur la base des plus grands clichés antisémites.
01:01:45Les juifs sont responsables
01:01:47de leur propre malheur.
01:01:49C'est ça que t'es en train de reprendre.
01:01:51Et pourquoi tu fais ça ?
01:01:53Pour te rendre populaire en circonscription avant les élections.
01:01:55Tu danses sur nos morts, sur nos victimes,
01:01:57sur nos otages, pour te rendre populaire en circonscription.
01:01:59Et ça, c'est profondément ignoble.
01:02:03J'ai Laurence.
01:02:05Il y a aussi autre chose sur Thomas Porte.
01:02:07Il faut souligner que s'il y en a un qui était actif
01:02:09deux jours avant le 7 octobre,
01:02:11c'était bien lui. Parce qu'il est allé en Égypte
01:02:13deux jours avant le 7 octobre
01:02:15apporter une cagnotte avec l'UGFP
01:02:17à une association qui s'appelle Humanitaire.
01:02:19Depuis, cette association a été
01:02:21sanctionnée pour financement du terrorisme.
01:02:23Donc, deux jours avant le 7 octobre,
01:02:25Thomas Porte est allé...
01:02:27Les avoirs ont été gelés
01:02:29par la France, depuis,
01:02:31sur ces associations.
01:02:33Je cautionne pas ça.
01:02:35Je suis journaliste, je rapporte des informations.
01:02:37C'est pareil, il y a un biais de confirmation.
01:02:41On se bat là tous avec un biais.
01:02:43Juste une chose.
01:02:45Est-ce que la télévision publique
01:02:47israélienne...
01:02:51Vous vous défendez de la même chose ?
01:02:53C'est Israël qui a monté
01:02:55ce qui s'est passé le 7 octobre ?
01:02:57Il y a eu un papier dans Libération.
01:02:59Répondez-moi.
01:03:01Libération,
01:03:03l'organe officiel...
01:03:05Arrêtez vos conneries.
01:03:07Est-ce que la télévision...
01:03:09Juste une chose.
01:03:11Est-ce que la télévision publique
01:03:13israélienne, canne,
01:03:15est antisémite ?
01:03:17Vous voulez nous dire que c'est Israël qui a monté le 7 octobre ?
01:03:19Vous avez entendu Julien Ballou ?
01:03:21Il dit que oui, les services d'enseignement ont foiré.
01:03:23Julien Ballou, c'est un ancien de l'extrême-droite.
01:03:25Arrêtez de dire n'importe quoi.
01:03:29Si vous savez lire, c'est écrit.
01:03:31C'était écrit sur l'écran.
01:03:33On ne l'a pas caché, c'était écrit.
01:03:35Vous croyez nous révéler quelque chose ?
01:03:37On va écouter Dominique de Villepin.
01:03:39Parce que lui, Dominique de Villepin,
01:03:41en milieu de tout ça, qu'est-ce qu'il fait ?
01:03:43Il choisit les insoumis.
01:03:45Il a raison ? Bien sûr.
01:03:47Allons-y.
01:03:49Le Nouveau Front Populaire
01:03:51et le Rassemblement National.
01:03:53J'en déduis que vous votez Nouveau Front Populaire.
01:03:57Je considère
01:03:59que la priorité doit être donnée
01:04:01à la lutte contre le Rassemblement National
01:04:03et que le Rassemblement National
01:04:05constitue aujourd'hui la véritable menace
01:04:07pour notre pays.
01:04:09Laurent Jacobilli.
01:04:11Là, j'ai tombé de ma chaise quand j'ai vu ça.
01:04:13On va nous ressortir tous les vieux épouvantails de la politique
01:04:15dont les Français ne veulent plus.
01:04:17De Villepin, Hollande...
01:04:19Juste arrêtez.
01:04:21Franchement, c'est honteux.
01:04:23Donc, il veut soutenir un programme qui prévoit
01:04:25de désarmer la police.
01:04:27Il veut soutenir un programme
01:04:29qui légalise le droit du squat.
01:04:31C'est ça qu'il veut faire.
01:04:33Qui crée le délit d'islamophobie.
01:04:35C'est-à-dire qu'on ne pourra plus critiquer
01:04:37l'islam radical.
01:04:39Nous, nous ne le voulons pas.
01:04:41Nous, on veut protéger la République.
01:04:43Et si M. De Villepin ne veut pas être de ce côté-là,
01:04:45s'il veut laisser les fous furieux arriver au pouvoir,
01:04:47ceux dont on vient de parler, ceux comme M. Poutou
01:04:49qui disent que quand un commissariat brûle,
01:04:51c'est un feu d'artifice de joie.
01:04:53S'il veut aider ces gens-là, qu'il le fasse.
01:04:55C'est le déshonneur qu'il choisit.
01:04:57Mais clairement, nous, on fera le choix de l'honneur,
01:04:59le choix de la République et le choix de la France.
01:05:01Je ne comprends pas comment des gens
01:05:03comme Dominique De Villepin
01:05:05comme François Hollande
01:05:07peuvent s'associer
01:05:09avec le NPA.
01:05:11Je ne comprends pas comment des gens
01:05:13comme François Hollande,
01:05:15comme Dominique De Villepin peuvent s'associer
01:05:17avec les Insoumis quand on voit ce qu'ils disent,
01:05:19quand on voit ce qu'ils racontent.
01:05:21Honnêtement, une association avec les De Villepins,
01:05:23les socialistes, il n'y a aucun souci.
01:05:25J'ai envie de vous dire, même avec les communistes,
01:05:27mais pas avec les Insoumis,
01:05:29avec ce qu'ils disent, pas avec le NPA.
01:05:31Hollande qui a connu les attentats,
01:05:33qui a perdu la période des attentats
01:05:35et qui se compromet aujourd'hui
01:05:37avec les frères musulmans, avec les islamistes de la LFI.
01:05:39Et ça, c'est indéniable.
01:05:41Vous pouvez dire tout ce que vous voulez, ils ont des liens.
01:05:43Mais c'est parce que depuis le début,
01:05:45vous êtes en train de les défendre, en train d'être leur avocat.
01:05:47Mais parce que vous faites un amalgame systématique.
01:05:49Précisez-moi, je ne crois pas les députés.
01:05:51Excusez-moi, parce qu'on va revenir aux racines du mal.
01:05:53Quand il y a eu le 7 octobre,
01:05:55François Ruffin a clairement condamné...
01:05:57Et Thomas Porte avait donné de l'argent deux jours avant.
01:05:59Je vous parle de...
01:06:01Et moi je parle de Thomas Porte, je ne vous parle pas de toute la LFI.
01:06:03J'ai parlé de certains députés.
01:06:05J'ai parlé de certains députés.
01:06:07Compromis avec les terroristes.
01:06:09Ça, vous ne le dites pas.
01:06:11J'ai dit certains.
01:06:13C'est vrai.
01:06:15Ils ont été piongés.
01:06:17Ils ont été piongés.
01:06:19Ils ont été piongés.
01:06:21Je ne suis pas un pro-Mélenchon.
01:06:23Je déteste Mélenchon.
01:06:25Je ne le soutiens pas.
01:06:27Je pense, comme Villepin,
01:06:29que le rassemblement national
01:06:31est un plus grand danger.
01:06:33Vous n'arrêtez pas
01:06:35de prôner la haine,
01:06:37l'exclusion,
01:06:39et de souffler sur les braises.
01:06:41Tout simplement.
01:06:43Qui l'a ni, les attentats antisémites ?
01:06:45C'est la France insoumise.
01:06:47Qui appelle
01:06:49à la haine de tous contre tous ?
01:06:51Qui, pour un vote communautaire,
01:06:53est prêt à désigner une partie de la population
01:06:55et de leur mettre une cible dans le monde ?
01:06:57Sortez de vos fantasmes.
01:06:59Voyez la réalité.
01:07:01Ça vous fait mal en tant que de gauche.
01:07:03Je la connais, la réalité de terrain.
01:07:05Je vais vous dire une chose.
01:07:07Moi, je suis un des rares journalistes de gauche
01:07:09à avoir été plusieurs fois dans des meetings
01:07:11à la fois du Front National
01:07:13et du Rassemblement National.
01:07:15Oui, je l'ai fait.
01:07:17La principale motivation
01:07:19du vote Rassemblement National,
01:07:21c'est la xénophobie.
01:07:23Non, non, non.
01:07:25Vous êtes xénophobe.
01:07:27On a le droit
01:07:29de vouloir mettre fin à l'immigration.
01:07:31On a le droit de vouloir mettre fin à l'immigration.
01:07:33La France a le droit de se défendre.
01:07:35On a le droit, messieurs.
01:07:37Heureusement qu'il y avait une suite à votre phrase
01:07:39« Je suis un des rares journalistes de gauche »
01:07:41parce qu'il y en a beaucoup de gauche.
01:07:43On n'est pas sur ces news, en tout cas.
01:07:45Vous savez pour qui on vote ?
01:07:47Oui, franchement.
01:07:49Vous savez pour qui on vote ?
01:07:51Je ne sais pas.
01:07:53Quand on n'écoute pas de faux procès,
01:07:55vous parlez librement, je crois, depuis tout à l'heure.
01:07:57Je parle librement.
01:07:59Malgré tout ce que vous dites
01:08:01et les énormités que vous dites,
01:08:03vous les dites librement.
01:08:05Tout à votre honneur.
01:08:07Quand on voit que, justement,
01:08:09des chroniqueurs de ces news...
01:08:11Ça s'appelle des chroniqueurs.
01:08:13Il y a des socialistes qui sont sur ces news chroniqueurs ?
01:08:15Je ne sais pas.
01:08:17Regardez plus la chaîne avant d'en parler.
01:08:19Hélo Ducharme, bonjour.
01:08:21Journaliste politique, à quoi jouent les Insoumis ?
01:08:23En fait, entre antisémitisme,
01:08:25leur position sur la Palestine,
01:08:27à quoi ils jouent et quel est l'objectif ?
01:08:33En fait, Jean-Marc, on assiste à la stratégie
01:08:35pour les législatives qu'on avait déjà vue
01:08:37mise en place pour les Européennes.
01:08:39C'est-à-dire qu'on a tendance à dire souvent
01:08:41qu'il faut que les partis pour remporter des élections
01:08:43s'élargissent pour avoir le plus d'électeurs possible.
01:08:45Et bien, la France Insoumise a fait le pari
01:08:47depuis quelques mois,
01:08:49surtout de s'assurer son socle et d'aller chercher
01:08:51le vote, particulièrement des jeunes
01:08:53dans les quartiers populaires.
01:08:55D'ailleurs, ils l'ont dit très clairement.
01:08:57Ils ont fait aussi beaucoup de campagnes
01:08:59pour qu'il y ait l'inscription sur les listes électorales,
01:09:01pour qu'il y ait des procurations.
01:09:03Et donc, ils tentent, entre guillemets,
01:09:05de flatter cet électorat.
01:09:07On voit bien, depuis le 7 octobre,
01:09:09qu'ils ont toujours allé dans le même sens.
01:09:11C'est-à-dire qu'on aurait pu penser au début
01:09:13qu'il y avait peut-être des maladresses
01:09:15ou qu'il y allait avoir une reculade.
01:09:17Ça n'a jamais été le cas.
01:09:19Et d'ailleurs, on voit aussi dans le tweet
01:09:21qu'il a fait après ce terrible drame à Courbevoie,
01:09:23on voit que son tweet est une condamnation
01:09:25qui est extrêmement étrange quand il parle
01:09:27du conditionnement des comportements masculins
01:09:29criminels dès le jeune âge.
01:09:31En fait, on ne comprend pas vraiment ce que ça veut dire.
01:09:33Est-ce que c'est donc qu'il y a un conditionnement
01:09:35à violer ? Est-ce que c'est une excuse ?
01:09:37Et non seulement qu'ils rétrécissent un petit peu
01:09:39leur socle, mais pour les européennes,
01:09:41ça a plutôt pas mal marché parce qu'on voit que ce socle-là,
01:09:43il a été au rendez-vous. En revanche, le problème,
01:09:45c'est que si on va sur des élections plus lointaines
01:09:47comme par exemple l'élection présidentielle,
01:09:49c'est là où il faut élargir et où ça va être compliqué
01:09:51pour Jean-Luc Mélenchon. Et puis c'est compliqué aussi,
01:09:53Jean-Marc, on en a déjà parlé, mais en interne
01:09:55parce qu'une partie des plus fidèles lieutenants
01:09:57de Jean-Luc Mélenchon, Raquel Garrido, Alexis Corbière,
01:09:59se sont désolidarisés assez rapidement
01:10:01de ces propos, eux pourtant, qui étaient là
01:10:03au moment où ils ont fondé la France insoumise.
01:10:07Et à la fin de ce mouvement, on voit qu'aujourd'hui,
01:10:09ils ont totalement disparu du schéma classique
01:10:11de la France insoumise parce que maintenant,
01:10:13Jean-Luc Mélenchon ne veut qu'un entourage autour de lui
01:10:15qui soit sur la même ligne que lui.
01:10:17Ça s'appelle une purge. Merci beaucoup Elodie Hichard,
01:10:19journaliste politique à CNews. Merci pour cette analyse.
01:10:21On parlait des journalistes. C'est intéressant
01:10:23ce que vous dites sur les journalistes. Moi, par exemple, ce matin,
01:10:25et ça aussi, ça fait partie des choses dont personne ne parle,
01:10:27j'ai vu se communiquer de la SDJ,
01:10:29Société des journalistes de la rédaction nationale
01:10:31de France 3. Excusez-moi, je suis tombé de ma chaise.
01:10:33Ils sont signataires d'une tribune
01:10:35dans laquelle, sans les citer non plus,
01:10:37ils appellent à voter pour la coalition de gauche
01:10:39du Nouveau Front populaire,
01:10:41seule à même d'empêcher le Rassemblement national
01:10:43d'accéder au pouvoir
01:10:45le 7 juillet. France 3,
01:10:47Service public, la rédaction, les journalistes,
01:10:49la SDJ signe ce document ?
01:10:51Est-ce que l'Arkham
01:10:53va être saisie ? Est-ce que l'Arkham
01:10:55va faire un scandale ? Est-ce qu'il va y avoir une commission
01:10:57d'enquête pour savoir pourquoi la SDJ...
01:10:59Après, il y a 90 autres...
01:11:01Attendez, juste, il y a 90 autres médias,
01:11:03c'est Mediapart,
01:11:05l'Humanité, il n'y a pas de souci, ils ont bien
01:11:07évidemment le droit d'être
01:11:09contre le Rassemblement national, il n'y a pas de souci.
01:11:11Mais que la SDJ de la
01:11:13rédaction nationale de France 3
01:11:15signe ce document, ça a été
01:11:17repris par l'AFP en plus, donc tout le monde le sait.
01:11:19Tout le monde le sait, c'est une information de l'AFP,
01:11:21tout le monde le sait, et ça n'émeut personne.
01:11:23Je peux vous répondre ? Bien sûr.
01:11:25Alors, je vais vous faire une réponse en deux temps.
01:11:27Je pense qu'effectivement,
01:11:29éthiquement, c'est assez douteux, parce que
01:11:31comme c'est le service public, il devrait y avoir
01:11:33une certaine forme de neutralité, voilà.
01:11:35Donc, vous voyez, je suis très clair là-dessus.
01:11:37Après, vous êtes pour
01:11:39la liberté d'expression, donc on ne peut pas être pour
01:11:41la liberté d'expression, et en même temps
01:11:43vouloir la baïonner dès qu'elle
01:11:45ne va pas dans le sens qu'il faut.
01:11:47Je vous dis que Mediapart...
01:11:49Ecoutez-moi, je vous dis que Mediapart, Humanité,
01:11:51tout ça, mais juste, pour moi,
01:11:53les journalistes de France 3, ils sont au service de tout le monde.
01:11:55C'est pour ça que je ne cite qu'eux.
01:11:57Vous avez vu, je vous ai dit, pour tous les autres,
01:11:59pour tous les 90 autres, je n'ai aucun souci.
01:12:01C'est leur liberté.
01:12:03Je parle de France 3.
01:12:05Je suis d'accord avec vous, puisqu'ils font partie du service public
01:12:07et qu'en l'occurrence,
01:12:09ils devraient garder une certaine neutralité.
01:12:11J'attends le communiqué de l'ARCOM.
01:12:13Laurent Jacobelli.
01:12:15Je suis très clair et je ne suis pas idéologue là-dessus.
01:12:17Là-dessus, non, mais parce qu'on est obligé de vous pousser un peu.
01:12:19Je tiens à rappeler aux journalistes de France 3
01:12:21qu'à peu près un tiers de leurs téléspectateurs, mathématiquement,
01:12:23votent pour le Rassemblement National,
01:12:25qu'ils payent des impôts, qu'ils leur payent leur salaire,
01:12:27pour avoir au moins le respect à ces électeurs.
01:12:29En plus, il y a une éthique journalistique,
01:12:31notamment dans le service public, qui est qu'on est au service de tous les Français.
01:12:33Une fois encore, il y a des médias d'opinion.
01:12:35Je sais bien qu'à Libération, ils sont terribles envers nous.
01:12:37Mais c'est un média privé
01:12:39qui a un biais idéologique.
01:12:41Tout le monde le sait en achetant Libé.
01:12:43Ce n'est pas du tout la même DOM.
01:12:45Et puis, ça montre bien aussi l'écart
01:12:47qu'il y a entre les élites, j'allais dire.
01:12:49C'est assez amusant de dire ça.
01:12:51Je vais terminer.
01:12:53Oui, mais elle est privée.
01:12:55Je ne vais pas arrêter.
01:12:57C'est important de le redire encore une fois.
01:12:59Sur les décomptes qui sont remis...
01:13:01Vous savez qu'on est très surveillé par l'ARCOM.
01:13:03Contrairement à la presse écrite, par exemple,
01:13:05qui a le droit, et c'est très bien, de faire ce qu'ils veulent, contrairement aux médias.
01:13:07Dans les décomptes remis à l'ARCOM,
01:13:09nous sommes pile poil dans ce que demande l'ARCOM.
01:13:11Que ce soit la droite, la gauche...
01:13:13Juste, on n'est pas là pour faire le procès de ces news.
01:13:15Je veux vous dire,
01:13:17on est exactement
01:13:19dans l'équilibre parfait
01:13:21que nous demande l'ARCOM.
01:13:23Je termine quand même,
01:13:25et on se répondra après.
01:13:27Quelle déconnexion entre ces tribunes de journalistes,
01:13:29de sportifs, d'artistes,
01:13:31qui vivent dans des mondes relativement protégés,
01:13:33qui ne savent pas ce que c'est que de vivre avec 1300 euros
01:13:35par mois dans un univers
01:13:37insécure, avec à la fois
01:13:39la peur d'avoir plus d'impôts, la peur de perdre son boulot,
01:13:41la peur de se faire agresser dans la rue,
01:13:43et qui donnent des leçons de morale à la terre entière,
01:13:45basées sur un vieux fantasme des années 1970
01:13:47sur le rassemblement national.
01:13:49C'est facile de se donner bonne conscience
01:13:51bien au chaud dans son bureau,
01:13:53ces tribunes. C'est plus compliqué d'être en empathie
01:13:55avec les français qui aujourd'hui souffrent.
01:13:57Et moi j'aimerais bien quand même,
01:13:59j'aimerais bien qu'on arrête de les mépriser.
01:14:01J'aimerais bien qu'on arrête de leur donner des leçons de morale.
01:14:03Parce qu'une fois encore, quand on gagne bien sa vie,
01:14:05quand on vit protégé de tout,
01:14:07c'est quand même un tout petit peu
01:14:09fort de dire à ceux
01:14:11qui souffrent, taisez-vous et votez autrement.
01:14:13Je n'ai jamais dit ça,
01:14:15et je vais vous dire, heureusement,
01:14:17je voulais dire une chose
01:14:19sur CNews.
01:14:21Moi je n'ai aucun problème avec le fait
01:14:23que CNews soit un média d'opinion.
01:14:25Ce n'est pas un média d'opinion, c'est un média d'information.
01:14:27Excusez-moi, c'est un média d'information.
01:14:29Puisqu'on respecte ce que nous demande l'ARCOM.
01:14:31On respecte ce que nous demande
01:14:33l'ARCOM à la minute près
01:14:35sur les différentes oppositions.
01:14:37J'entends bien, et particulièrement ici
01:14:39d'ailleurs, dans votre émission,
01:14:41toutes les oppositions sont représentées.
01:14:43On respecte ce que nous demande l'ARCOM.
01:14:45Excusez-moi, ce n'est pas vous qui allez faire les règles,
01:14:47c'est l'ARCOM.
01:14:49Et je vous dis, on respecte
01:14:51ce que nous demande l'ARCOM.
01:14:53J'entends bien.
01:14:55Là vous allez pouvoir donner votre avis.
01:14:57Pascal Praud, par exemple, ce matin,
01:14:59qui explique qu'il a regardé Libération,
01:15:01ce matin, et il a regardé Libération
01:15:03sur le drame qui est survenu à Courbevoie.
01:15:05Encore une fois, c'est leur droit, ils font ce qu'ils veulent.
01:15:07C'est un journal privé.
01:15:09Il y a combien de pages sur Courbevoie dans l'idée ?
01:15:1153 mots.
01:15:1353 mots
01:15:15sur ce qui s'est passé à Courbevoie.
01:15:17Écoutez, Pascal.
01:15:19Je voulais simplement vous dire
01:15:21que ce pays
01:15:23va si mal
01:15:25que le journal Libération
01:15:27le journal Libération
01:15:29consacre 53 mots.
01:15:3153 mots.
01:15:33Et c'est ce que disait tout à l'heure
01:15:35Olivier Delagarde dans sa revue de presse sur Europe 1
01:15:37au drame de Courbevoie.
01:15:394 lignes.
01:15:4153 mots. Voilà où nous en sommes
01:15:43aujourd'hui en France.
01:15:45Et
01:15:47que les journalistes
01:15:49aujourd'hui, sur des causes nationales
01:15:51ne puissent même pas se retrouver
01:15:53en disant non
01:15:55sur l'état de délabrement
01:15:57de ce pays.
01:15:5953 mots. Libération.
01:16:01Journal qui est piloté par M. Denis Oliven.
01:16:03Je le précise.
01:16:05Comment ?
01:16:07Qui n'est plus une référence
01:16:09comme il l'a été il y a quelques années.
01:16:1153 mots.
01:16:1353 mots
01:16:15à ce qui s'est passé.
01:16:17Je ne sais pas qui veut prendre la parole
01:16:19en premier ce matin. On peut voir peut-être le sujet
01:16:21sur le rassemblement
01:16:23Place de l'Hôtel de Ville
01:16:25avec Mathieu. Pourquoi vous ?
01:16:29Je suis sur le site de Libération,
01:16:31Pascal Praud.
01:16:33Reportage. C'est abject ce qui s'est passé
01:16:35après le viol à caractère antisémite d'une fille de 12 ans
01:16:37à Courbevoie. Les habitants sous le choc.
01:16:39Il y a un article extrêmement développé.
01:16:4153 mots dans l'édition
01:16:43d'aujourd'hui. Je ne vous parle pas de numérique.
01:16:4553 mots dans le journal
01:16:47de ce matin. C'est tout.
01:16:49C'est incontestable.
01:16:51C'est un fait.
01:16:53Je le dis, c'est leur droit. Bien évidemment.
01:16:55C'est leur droit. Ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent.
01:16:57Ils peuvent même ne pas en parler du tout
01:16:59s'ils le veulent. Il n'y a pas de soucis. Juste, on a le droit, nous,
01:17:01aussi, d'être choqués de voir
01:17:0353 mots. Jules Laurence, puisque vous êtes journaliste,
01:17:05vous réagissez comment ?
01:17:07Et ça s'explique comment ?
01:17:09Ça s'explique comment pour vous ? Parce que c'est intéressant
01:17:11d'essayer de comprendre aussi pourquoi.
01:17:13Moi, j'allais reprendre ce que disait monsieur Leboeuf avant.
01:17:15C'est-à-dire que c'est les mêmes œillères. Les mêmes œillères sur ces thématiques migratoires
01:17:17à traiter de xénophobes
01:17:19tous ceux qui sont critiques de l'immigration.
01:17:21La même déconnexion parmi
01:17:23les élites. Et moi, je suis désolé.
01:17:25J'accepte pas, en fait, votre propos tout à l'heure de traiter
01:17:27xénophobes les Français qui sont critiques
01:17:29de l'immigration. Est-ce que monsieur Klarsfeld,
01:17:31il est xénophobe ?
01:17:33Est-ce qu'il est xénophobe ?
01:17:35Dites-le. Il est xénophobe ?
01:17:37Non, je crois qu'il est fatigué.
01:17:39C'est honteux de dire ça.
01:17:41C'est honteux.
01:17:43Franchement, c'est honteux de dire ça.
01:17:45Quelqu'un qui a combattu toute sa vie.
01:17:47Toute sa vie.
01:17:49Mais qu'est-ce qu'il a anti-sémite dans le Rassemblement National ?
01:17:51Qui aujourd'hui veut défendre
01:17:53nos compatriotes de confession juive ?
01:17:55Vous rigolez ou quoi ?
01:17:57Qui a défilé, monsieur ?
01:17:59Excusez-moi, nous sommes
01:18:01clairs sur la situation et nous
01:18:03protégerons les Français de confession juive,
01:18:05de l'islam radical et de tous les
01:18:07anti-sémitismes. Seulement la gauche aujourd'hui
01:18:09elle a vendu son âme. Hier elle défendait les ouvriers.
01:18:11Elle les a tellement trahis que cet électeur a la fuie.
01:18:13Alors aujourd'hui ils défendent les populations
01:18:15immigrées musulmanes
01:18:17en croyant, en faisant un raccourci
01:18:19terrible que tous les musulmans
01:18:21n'aiment pas la France et que tous les musulmans
01:18:23sont anti-sémites. Ce qui est complètement faux.
01:18:25Mais c'est aujourd'hui le calcul de la gauche.
01:18:27Et on parlait de libération. Alors retrouvez
01:18:29votre moral, retrouvez votre âme
01:18:31et donnez des leçons. En tout cas moi je le dis
01:18:33à tous les Français, à tous les Français
01:18:35de confession juive,
01:18:37ce pays est le vôtre.
01:18:39Pourquoi rester ?
01:18:41Il ne nous a pas parlé.
01:18:43Je ne peux pas vous laisser dire que monsieur
01:18:45Clarsfeld est fatigué. Il n'est absolument pas fatigué.
01:18:47Il a toute sa tête. Et c'est justement
01:18:49parce qu'il a toute sa tête et en parfaite
01:18:51conscience de ce qu'il dit, qu'il vous dit
01:18:53que compte tenu de son histoire personnelle,
01:18:55de ses combats,
01:18:57il n'a plus le choix
01:18:59que de voter contre le rassemblement
01:19:01populaire.
01:19:03Ou le front populaire.
01:19:05Excusez-moi, mauvais jeu de mot.
01:19:07Et du coup,
01:19:09c'est en pleine conscience, il n'est pas du tout fatigué.
01:19:11Je ne dis pas qu'il a raison.
01:19:13Je ne dis pas qu'il a raison.
01:19:15Mais je dis, on ne peut pas dire n'importe quoi.
01:19:17Non.
01:19:19Respectez-le.
01:19:21Quand vous n'êtes pas d'accord vous dites n'importe quoi.
01:19:23Il dit n'importe quoi puisqu'il fait
01:19:25un amalgame entre le front populaire et l'anti-sémitisme.
01:19:27J'ai le droit de penser qu'il dit n'importe quoi.
01:19:29Le rassemblement national a fait sa purge.
01:19:31Dites-moi que vous n'êtes pas d'accord.
01:19:33Je ne suis pas d'accord.
01:19:35Mais ne me dites pas qu'il est fatigué et qu'il dit n'importe quoi.
01:19:37C'est indécent de dire ça. Honnêtement.
01:19:39Quand il dit que le rassemblement national a fait la purge.
01:19:41C'est indécent et c'est honteux de dire ça.
01:19:43C'est honteux. Dites-moi que vous n'êtes pas d'accord
01:19:45et je le conçois.
01:19:47Je ne suis pas d'accord avec lui.
01:19:49Et je trouve quand même qu'il dit n'importe quoi
01:19:51parce que ce qu'il dit c'est n'importe quoi.
01:19:53Mais vous n'êtes pas d'accord.
01:19:55Ce n'est pas vous le phare dans la lumière.
01:19:57Excusez-moi.
01:19:59En quoi vous êtes plus légitime que lui ?
01:20:01Franchement, c'est honteux.
01:20:03Vous n'êtes pas d'accord.
01:20:05Vous n'êtes pas d'accord.
01:20:07Vous n'êtes pas d'accord parce qu'il a débusqué
01:20:09vos amis de gauche et c'est ça qui vous gère.
01:20:11Je n'ai aucune complaisance
01:20:13si il y a de l'antisémitisme
01:20:15chez les filles.
01:20:17Je n'ai absolument aucune complaisance.
01:20:19Ceux qui ont rendu cette émission pourront douter.
01:20:21C'est honteux.
01:20:23Restez Mathias Leboeuf.
01:20:25Aussi, ça va être intéressant, on va recevoir Richard Meyer
01:20:27qui est auteur de L'Alia, le chemin de l'exil.
01:20:29Il sera avec nous sur ce plateau dans un instant.
01:20:31Il va expliquer pourquoi il a entamé
01:20:33sa procédure pour quitter la France
01:20:35parce qu'il estime qu'à cause du climat menaçant
01:20:37et ça dure depuis des années,
01:20:39l'État a trop laissé s'installer aujourd'hui.
01:20:41Une situation, voilà où on en est.
01:20:43Il veut quitter la France. Il sera avec nous dans un instant
01:20:45sur ce plateau. A tout de suite.
01:20:47Juste après le CNews Info, de Sommeil à la Midi.
01:20:50On commence ce journal
01:20:52avec cette image.
01:20:54Pour la première fois depuis les européennes,
01:20:56ils sont côte à côte face aux Medef.
01:20:58Comme les principaux partis et coalitions,
01:21:00Jordan Bardella et Eric Ciotti
01:21:02ont été auditionnés par les patrons.
01:21:04Le président du RN promet des hausses de salaire,
01:21:06exonéré de cotisations patronales
01:21:08et définit sa méthode comme celle
01:21:10de la stratégie tricolore.
01:21:12La campagne pour les législatives
01:21:14qui accélère.
01:21:16Conférence de presse de Gabriel Attal
01:21:18sur le programme du camp présidentiel.
01:21:20Frais de notaire, primes de pouvoir d'achat
01:21:22plafonnées à 10 000 euros par an,
01:21:24mise en chantier de 14 nouveaux
01:21:26réacteurs nucléaires.
01:21:28Pour le Premier ministre, il n'y a que 3 blocs,
01:21:303 alternatives claires.
01:21:32A-t-il martelé ?
01:21:34Dans le reste de l'actualité,
01:21:36finalement, ce sera non.
01:21:38La ville de Bruxelles, qui devait accueillir le match
01:21:40de Ligue des Nations entre la Belgique et Israël
01:21:42le 6 septembre prochain,
01:21:44indique que son organisation est, je cite,
01:21:46visible en raison de l'insécurité.
01:21:48Retour en France où,
01:21:50malgré l'arrivée de l'été,
01:21:52la météo reste capricieuse.
01:21:54C'était le cas hier dans le Rhône
01:21:56où la grêle et les vents violents ont causé
01:21:58de nombreux dégâts.
01:22:00Conséquence, la Mayenne et le Maine-et-Loire
01:22:02passent en vigilance rouge, crue pour la journée.
01:22:04Et puis, on termine avec Notre-Dame
01:22:06qui se part des plus beaux à tour.
01:22:08Le célèbre styliste Jean-Charles de Castelbajac
01:22:10a été chargé par le diocèse de Paris
01:22:12de créer les ornements liturgiques
01:22:14qui seront utilisés pour la réouverture
01:22:16de la cathédrale les 7 et 8 décembre prochain.
01:22:18J'ai voulu insuffler un peu
01:22:20d'épique spirituelle à confier
01:22:22le couturier.
01:22:26Minute et deux sur CNews. Merci d'être avec nous.
01:22:28Nous a rejoint Richard Meyer. Bonjour.
01:22:30Bonjour. Merci beaucoup d'être en direct.
01:22:32Avec nous, vous publiez un livre qui s'appelle
01:22:34L'Alia, le chemin de l'exil
01:22:36qui est un roman qui parle de
01:22:38votre famille, qui parle de votre histoire.
01:22:40C'est un peu l'histoire, un peu de
01:22:42beaucoup de juifs.
01:22:44C'est l'histoire de beaucoup de juifs.
01:22:46Vous avez entamé une procédure pour partir,
01:22:48pour quitter la France.
01:22:50Pourtant, vous l'aimez, la France.
01:22:52Il y a une double procédure.
01:22:54La procédure, la première, a été déjà faite
01:22:56et qui a suivi
01:22:58avec une seconde qui a été
01:23:00L'Alia interne. On va en parler.
01:23:02Ça, c'est important.
01:23:04Mais juste avant, vraiment au préalable,
01:23:06c'est un papy très ému.
01:23:08C'est un papy
01:23:10qui est
01:23:12blessé
01:23:18par ce qui
01:23:20se passe.
01:23:22Et pourtant, je ne suis pas un perdreau de la veille,
01:23:24comme on dit. Ça fait plus de 30 ans
01:23:26que je combats
01:23:28et que je suis au centre
01:23:30de la communauté
01:23:32sur le plan de la sécurité.
01:23:34Mais là, on a atteint
01:23:36l'innommable.
01:23:38On a atteint vraiment l'innommable.
01:23:40Vous parlez de la fillette à Courbevoie.
01:23:42Bien entendu.
01:23:44Je suis un papy.
01:23:46J'habite à quelques dizaines de mètres,
01:23:48centaines de mètres, pardon,
01:23:50de ce lieu.
01:23:52J'ai un papy du même âge
01:23:54et j'ai une petite fille
01:23:56du même âge.
01:23:58Ce qui est arrivé à cette pauvre gamine
01:24:00aurait pu arriver.
01:24:02On sent
01:24:04l'émotion, bien évidemment.
01:24:06À quel point vous vous êtes bouleversé.
01:24:08Ce qui provoque aussi cette émotion,
01:24:10au-delà du fait, bien évidemment, que c'est une enfant.
01:24:12C'est même pas une gamine, c'est une enfant
01:24:14qui a été ainsi violée.
01:24:16C'est aussi le symbole
01:24:18de cet antisémitisme.
01:24:20Tout à fait.
01:24:22Et qui évoque des souvenirs, peut-être.
01:24:24Complètement. Vous savez, moi, je viens d'un pays
01:24:26qui est un pays musulman. Je suis né en Tunisie.
01:24:28Et comme
01:24:30beaucoup de Français
01:24:32sont nés
01:24:34en Afrique du Nord,
01:24:36on a connu à un moment donné
01:24:38cet alia vers la France.
01:24:40Cet alia un petit peu obligatoire
01:24:42qui nous avait été imposé.
01:24:44Et quand on est arrivé sur cette
01:24:46terre chérie qu'on aime,
01:24:48j'ai écouté hier
01:24:50l'avocat
01:24:52Bonovitch qui disait que son
01:24:54père, son grand-père,
01:24:56c'est la même chose.
01:24:58Moi j'étais militaire, mon frère était
01:25:00militaire, mon père est un blessé de guerre,
01:25:02mon grand-père a fait la guerre.
01:25:04Tout ça pour la France. Et mon arrière-grand-père également.
01:25:06Et tout ça pour la France.
01:25:08Et à un moment donné, c'est une France
01:25:10qu'on ne reconnaît plus.
01:25:12Qu'on n'arrive pas à reconnaître.
01:25:14Qu'est-ce qui a changé dans cette France ?
01:25:16Alors,
01:25:18qu'est-ce qui a changé dans cette France ?
01:25:20Il y a énormément de choses qui ont changé dans cette France.
01:25:22Mais vous savez, c'est comme une maladie.
01:25:24Et je suis désolé de faire un petit peu
01:25:26le rapport.
01:25:28Vous savez, c'est une maladie
01:25:30qui a démarré petit-petitement
01:25:32avec la complicité
01:25:34des pouvoirs publics.
01:25:36Avec même la lâcheté
01:25:38des pouvoirs publics. Et ça, c'est pas d'aujourd'hui.
01:25:40Vous savez, je vais vous faire voir
01:25:42simplement un document. D'ailleurs,
01:25:44je vous avais interpellé il y a
01:25:4620 ans de cela. Je fais le document.
01:25:48Mais ça, c'est autre chose.
01:25:50Vous voyez, je ne sais pas si je peux le faire voir là.
01:25:52Montez-le.
01:25:54Il est en face de vous.
01:25:56Voilà.
01:25:58Et ce danger, c'est quoi ?
01:26:00Il date de 2000.
01:26:02Déjà en 2000,
01:26:04on tirait la sonnette d'alarme.
01:26:06On parlait aux gens.
01:26:08On parlait aux médias.
01:26:10On essayait de faire, de traduire un petit peu
01:26:12ce qu'étaient nos angoisses
01:26:14et nos peurs.
01:26:16Ce danger, il est arrivé petit à petit,
01:26:18Jean-Marc.
01:26:20Vous savez, on avait l'habitude de l'extrême droite
01:26:22et on avait l'habitude un petit peu de la combattre
01:26:24au départ, d'être un peu
01:26:26sur nos gardes.
01:26:28Je ne vous fais pas du tout offense.
01:26:30Je ne me sens pas visé.
01:26:32Mais, bon,
01:26:34on s'était habitué. Et puis, finalement,
01:26:36on a vu que les choses ont glissé.
01:26:38On a bien vu cet antisémitisme.
01:26:40Pendant
01:26:4225 ans, j'habitais le 93.
01:26:44J'ai quitté ce 93,
01:26:46monsieur. J'ai quitté parce que
01:26:48justement, c'est un territoire qui est
01:26:50complètement perdu.
01:26:52Vous vous sentiez en danger, dans le 93 ?
01:26:54Complètement.
01:26:56Mes deux grandes filles, j'ai trois filles,
01:26:58ont été à l'école laïque.
01:27:00J'en étais heureux.
01:27:02J'en faisais partie.
01:27:04Ma troisième, je n'ai pas pu la mettre.
01:27:06Ce n'était plus possible.
01:27:08Parce qu'elle n'avait pas sa place.
01:27:10Elle n'avait plus sa place.
01:27:12Concrètement, ça veut dire quoi ?
01:27:14Concrètement,
01:27:16j'ai vu la fin, je dirais, vers le...
01:27:18Elle était prise à partie ?
01:27:20Elle était prise à part.
01:27:22Mais bien entendu.
01:27:24A un moment donné, vous savez,
01:27:26on est en devoir, nous, parents,
01:27:28de protéger nos enfants.
01:27:30C'est une des raisons
01:27:32d'ailleurs de l'alien.
01:27:34C'est la crainte que nous avons, c'est la peur.
01:27:36On vit avec la peur depuis pas mal
01:27:38d'années. Et à un moment donné,
01:27:40on va dire, ça suffit.
01:27:42Cette France qui était censée vous protéger,
01:27:44cette France que vous aimez,
01:27:46cette France pour laquelle se sont battus
01:27:48votre père, votre grand-père,
01:27:50votre famille, cette France,
01:27:52vous ne la reconnaissez plus aujourd'hui.
01:27:54Et vous dites, cette France, elle ne peut plus nous protéger.
01:27:56Mais comment voulez-vous qu'on reconnaisse ?
01:27:58Petit à petit, comment voulez-vous qu'on...
01:28:00Il a fallu qu'on se batte, qu'on manifeste
01:28:02simplement pour qu'un juge
01:28:04puisse reconnaître
01:28:06l'appartenance
01:28:08à des actes antisémites
01:28:10quand il y a eu les meurtres, que ce soit
01:28:12de...
01:28:14Mireille Knoll,
01:28:16où est la justice ?
01:28:18Elle qui est normalement censée
01:28:20nous protéger, elle qui est censée
01:28:22normalement protéger les minorités,
01:28:24elle nous a complètement laissés tomber.
01:28:26Regardez la simple manifestation
01:28:28d'hier. Mais enfin, ça devrait
01:28:30soulever les consciences de tout le monde, de tous les Français.
01:28:32C'est pas un problème
01:28:34de juifs,
01:28:36ou d'ailleurs, je préfère
01:28:38même placer de Français
01:28:40juifs et non pas de Juifs français.
01:28:42Mais à un moment donné,
01:28:44à un moment donné,
01:28:46il faut que les Français ouvrent aussi.
01:28:48Tout le monde, tout le peuple, ouvre un peu les yeux
01:28:50et s'aperçoive. Vous savez, M. Andisrael,
01:28:52ce qu'on dit, et c'est souvent dit,
01:28:54après le vendredi,
01:28:56après le samedi, il y aura le dimanche.
01:28:58Vous avez compris ce que ça veut dire.
01:29:00Ce n'est que le début.
01:29:02Ce n'est que le début.
01:29:04C'est ce que je disais il y a une heure sur ce plateau.
01:29:06Et pour citer
01:29:08un petit peu
01:29:10les pompiers pyromanes
01:29:12que nous avons, parce que nous avons
01:29:14des réels pompiers pyromanes,
01:29:16mais ils ont joué avec les idiots utiles.
01:29:18Quand vous voyez Emmanuel Macron, par exemple, qui ne va pas
01:29:20à la marche antisémite. C'est une honte.
01:29:22C'est une tâche. Contre l'antisémitisme.
01:29:24C'est une véritable tâche qui lui restera tout le temps.
01:29:26Et il a renouvelé
01:29:28d'ailleurs, entre parenthèses,
01:29:30avec l'interdiction du salon.
01:29:32C'est-à-dire qu'il accepte
01:29:34la Chine, il va accepter
01:29:36des pays qui sont là.
01:29:38Mais c'est une tâche. Je ne comprends pas.
01:29:40Mais quel type de conseiller
01:29:42a-t-il ? Ou alors il n'écoute personne.
01:29:44Il est hors sol.
01:29:46Cet homme-là est hors sol. C'est fini.
01:29:48On n'a plus confiance.
01:29:50Aujourd'hui, vous dites que vous voulez partir. Vous voulez quitter
01:29:52la France. C'est avec tristesse ?
01:29:54C'est avec beaucoup de tristesse
01:29:56et de peine. Bien entendu.
01:29:58Bien entendu.
01:30:00On a entamé ce que
01:30:02beaucoup de Français,
01:30:04de religions juives, ont fait.
01:30:06C'est-à-dire se rapprocher et quitter
01:30:08des territoires un peu
01:30:10dangereux
01:30:12pour se rapprocher, pour se regrouper.
01:30:14Des territoires dangereux, c'est quoi ? C'est le 93 ?
01:30:16C'est le 93, notamment.
01:30:18On a l'impression que vous parlez des territoires de guerre.
01:30:20Vous parlez bien de la France
01:30:22et vous parlez bien de ce département
01:30:24d'une affronte.
01:30:26Vous avez raison. Je pourrais
01:30:28vous faire voir.
01:30:30Vous l'avez ici.
01:30:32On verra après.
01:30:34Vous avez ici la liste en 2000
01:30:36déjà des actes.
01:30:38Mais à l'époque, on était dans
01:30:40des invectives.
01:30:42On était dans des manifestations
01:30:44petit à petit en glisse.
01:30:46Parce qu'on laisse faire. Parce que la justice
01:30:48ne condamne pas. Parce que la justice,
01:30:50on en a marre des rappels d'ordre.
01:30:52Et puis, monsieur, sans vraiment
01:30:54aller vers vous, mais on en a marre
01:30:56des 8 mai. Je vous ai écouté en coulisses.
01:30:58Mathias Leboeuf. Je vous ai écouté
01:31:00en coulisses.
01:31:02Vous n'êtes pas fatigué de défendre
01:31:04l'indéfendable. A un moment donné,
01:31:06monsieur, vous êtes papa.
01:31:08Vous êtes papa. Vous êtes peut-être grand-père.
01:31:10Je ne sais pas. Vous avez des enfants, des petits-enfants.
01:31:12Mais mettez-vous à la place.
01:31:14Mettez-vous à notre place. On en a marre.
01:31:16On nous met des cibles comme ça sur le dos.
01:31:18On nous met des cibles comme ça.
01:31:20Et nous ? Mais nous sommes
01:31:22des Français juifs lambda.
01:31:24On n'est pas des personnalités
01:31:26avec des gens, des gardes du corps
01:31:28ou de machin. Voilà ce qui se passe.
01:31:30Je tenais à dire déjà que
01:31:32votre témoignage est
01:31:34à la fois émouvant et terrible
01:31:36et que j'ai pleinement conscience. Vous savez,
01:31:38je connais
01:31:40des gens de confession juive
01:31:42et je sais ce qu'ils vivent.
01:31:44Je ne minimise
01:31:46absolument pas.
01:31:48Ça m'attriste profondément
01:31:50que, justement,
01:31:52la République ne soit pas garante.
01:31:54La première chose que doit faire
01:31:56la République, c'est garantir la sécurité
01:31:58de ses concitoyens et notamment
01:32:00de la minorité.
01:32:02Mais aujourd'hui,
01:32:04vous prônez
01:32:06fait et cause
01:32:08avec des partis
01:32:10qui, eux, prônent
01:32:12directement. A un moment donné, c'est une conscience
01:32:14générale qui doit se passer.
01:32:16Ce n'est pas le problème des juifs.
01:32:18Richard,
01:32:20juste une question quand même.
01:32:22Est-ce qu'en partant,
01:32:24en quittant la France,
01:32:26finalement, vous ne donnez pas raison
01:32:28à ceux qui sont antisémites ?
01:32:30Est-ce que vous ne donnez pas raison
01:32:32à ceux qui, finalement, ont gagné ?
01:32:34Ce n'est pas un reproche.
01:32:36Je vais continuer ma phrase
01:32:38et vous allez comprendre pourquoi je dis ça.
01:32:40Déjà, en quittant le 9-3,
01:32:42vous leur avez donné raison.
01:32:44Aujourd'hui, vous quittez la France.
01:32:46Est-ce que vous ne vous dites pas
01:32:48qu'ils ont gagné ?
01:32:50C'est un dilemme
01:32:52qu'on a tous en tête.
01:32:54Je vous assure que c'est un dilemme qu'on a tous en tête.
01:32:56Vous savez,
01:32:58on se lève le matin avec la peur.
01:33:00On se lève le matin pour accompagner
01:33:02nos enfants qu'on a mis dans des bunkers
01:33:04depuis plus de 20 ans.
01:33:06C'est ces écoles qui sont
01:33:08entièrement barricadées.
01:33:10Aujourd'hui, d'ailleurs, on est en train de barricader
01:33:12même des écoles laïques
01:33:14parce qu'il ne faut pas oublier...
01:33:16Je ne sais pas si vous vous rappelez
01:33:18du fameux...
01:33:20La phrase, les propos
01:33:22du pasteur Martin Noemel.
01:33:24Vous savez, quand ils sont venus me chercher...
01:33:26Je ne sais pas si vous le connaissez.
01:33:28On est venus me chercher quand on était communistes
01:33:30mais je n'étais pas communiste, j'ai laissé faire.
01:33:32Jusqu'au jour...
01:33:34Quand ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne.
01:33:36Je ne veux pas du tout
01:33:38ni dramatiser, ni noircir, ni rien.
01:33:40Juste pour répondre à ma question, est-ce que vous n'avez pas
01:33:42l'impression qu'ils ont gagné en partant ?
01:33:44Ils ont gagné quelque part.
01:33:46Vous vous rendez compte ?
01:33:48Oui, c'est très grave.
01:33:50On en est là.
01:33:52Hier, j'ai vu partir un ami à moi, médecin.
01:33:54On a tellement de médecins en France d'ailleurs.
01:33:56Il n'est pas décédé, il a fait son amie.
01:33:58Il est parti.
01:34:00Hier, monsieur, je pourrais vous faire écouter
01:34:02hier quand j'ai dit que
01:34:04justement je passais sur CNews
01:34:06une amie, dentiste.
01:34:08Son papa,
01:34:10prothésiste dentaire, il m'a dit
01:34:12tu es en train de m'appeler, nous avons rendez-vous cette semaine
01:34:14avec l'agent juif.
01:34:16Tous les jours.
01:34:18Vos petits-enfants,
01:34:20vous partez aussi pour eux ?
01:34:24Je pars peut-être
01:34:26dans un espoir qu'ils nous rejoignent.
01:34:28Je ne sais pas.
01:34:30Vous êtes inquiet pour eux ?
01:34:32Complètement.
01:34:34Du matin au soir.
01:34:36Dans quelle France vont-ils grandir, vos petits-enfants ?
01:34:38Je ne sais pas.
01:34:40J'ai vécu en pays musulman.
01:34:42Je n'ai jamais connu ce qui se passe
01:34:44ici.
01:34:46Je n'ai jamais connu cela.
01:34:48Ce qui se passe
01:34:50aujourd'hui, c'est que vous avez des gens
01:34:52encore une fois, je répète,
01:34:54pompiers pyromanes, qui ont trouvé les idiots
01:34:56utiles pour pouvoir
01:34:58prendre des places. Parce qu'ils n'en ont rien
01:35:00à faire.
01:35:02Qu'est-ce que vous vous dites à vos petits-enfants ?
01:35:04Vous leur dites que vous partez, pourquoi ?
01:35:06Ils pleurent.
01:35:10C'est tout.
01:35:14Et vous ?
01:35:16Je ne sais pas.
01:35:22Il n'y a pas d'autre choix ?
01:35:24Je ne sais pas.
01:35:26Je ne sais pas.
01:35:30J'en ai marre des manifestations.
01:35:32Je suis fatigué.
01:35:36Il y a 25 ans,
01:35:38il y a 25 ans,
01:35:40j'étais allié à quelqu'un que vous connaissez.
01:35:42Samy Gozlan.
01:35:44Vous l'avez reçu.
01:35:48J'étais un des membres fondateurs
01:35:50du BNC1.
01:35:52Il y a 25 ans,
01:35:54quand on rencontrait
01:35:56le préfet du 93,
01:35:58qui était bien entouré
01:36:00avec sa garde républicaine,
01:36:02avec les services généraux,
01:36:06et quand on lui adressait,
01:36:08on lui disait, il y a des endroits
01:36:10où il y a des petits juifs
01:36:12qui se font tabasser dans les cités,
01:36:14dans les trucs.
01:36:16Mais arrêtez, monsieur.
01:36:18Mais vous dites n'importe quoi.
01:36:20Le ton était même,
01:36:22je me rappelle d'une réunion
01:36:24où le ton était même monté.
01:36:26Et il a fallu que le patron
01:36:28des services généraux du 93
01:36:30lui dise, je crains que monsieur
01:36:32a raison. Effectivement.
01:36:34Laurent Jacobelli,
01:36:36vous réagissez comment face à ce témoignage
01:36:38d'une rare puissance.
01:36:40D'abord, très ému.
01:36:42Très ému parce que votre témoignage,
01:36:44c'est pour la République française
01:36:46l'aveu d'un échec.
01:36:48Vous êtes un enfant de France
01:36:50et vous quittez la France
01:36:52que vous ne reconnaissez plus
01:36:54et dans laquelle vous avez peur.
01:36:56Je crois que tout a été dit.
01:36:58A force de reculade,
01:37:00on a cédé sur les principes républicains,
01:37:02sur nos valeurs.
01:37:04Qu'est-ce que vous pouvez lui dire ?
01:37:06Restez parce que
01:37:08ce pays est le vôtre.
01:37:10Vous y avez votre famille,
01:37:12vos habitudes, vos amis.
01:37:14Il n'y a aucune fatalité.
01:37:16Aucune fatalité à ce que l'on renonce
01:37:18à la laïcité qui permet à des juifs,
01:37:20à des musulmans, à des catholiques,
01:37:22à des non-croyants de vivre en paix.
01:37:24Il n'y a aucune fatalité à l'importation
01:37:26d'un islam radical.
01:37:28Les lois nous permettent, si on les applique
01:37:30et si on a du courage, d'empêcher
01:37:32ceux qui veulent créer d'autres lois,
01:37:34qui veulent vivre
01:37:36dans une communauté où ils imposent
01:37:38leur religion et où ils excluent les autres.
01:37:40Il n'y a rien dans les lois de la République
01:37:42qui ne l'autorise.
01:37:44Et donc il n'y a aucune fatalité à ce que ça continue.
01:37:46Je vous vois pleurer, ce qui veut dire que ce n'est pas
01:37:48une décision facile pour vous.
01:37:50C'est une décision du pire.
01:37:52Une décision à réflexe de protection.
01:37:54Et je crois que quand on fait de la politique,
01:37:56on ne peut pas accepter, on ne peut pas tolérer
01:37:58qu'on ait laissé le mal prospérer.
01:38:00Vous l'avez dit d'ailleurs.
01:38:02Pas parce que certains y croyaient,
01:38:04mais parce qu'ils ont été lâches.
01:38:06Pour maintenir leur poste, ils ont accepté l'inacceptable.
01:38:08Ne croyez pas que
01:38:10tous les français acceptent l'inacceptable.
01:38:12Et que tout
01:38:14le monde est sourd
01:38:16à l'appel que vous venez de lancer.
01:38:18Je crois que c'est faux. Je crois que les français sont très solidaires.
01:38:20Et j'entends votre émotion.
01:38:22Je crois qu'on la partage. C'est même très difficile
01:38:24de parler après vous.
01:38:26Mais on sait très bien, je suis désolé,
01:38:28on sait très bien, il y a eu un sondage
01:38:30qui a parlé d'ailleurs, toujours,
01:38:32grâce à votre intermédiaire.
01:38:36Parce qu'il y a des médias auxquels
01:38:38même les juifs de gauche,
01:38:40même les juifs de gauche, parce qu'il en existe,
01:38:42parce que vous savez, à partir du moment
01:38:44qu'on est juif, on est forcément israélien
01:38:46et de tendance
01:38:48Netanyahou. Mais il existe
01:38:50des juifs de gauche.
01:38:54Ils ont même fermé les boutons
01:38:56de certains médias en disant
01:38:58trop, c'est trop.
01:39:00Le dernier sondage
01:39:02disait que plus de 70%
01:39:04des français soutiennent,
01:39:06nous soutenaient.
01:39:08On est conscients
01:39:10et on est fiers de cela.
01:39:12Mais on a toujours peur de cette minorité
01:39:14qui elle, elle beugle,
01:39:16elle hurle, elle vocifère,
01:39:18elle ment.
01:39:20C'est une fabrique du mensonge.
01:39:22Ils mentent sans arrêt.
01:39:24Vous savez, moi,
01:39:26quand je vous entends depuis tout à l'heure,
01:39:28la seule chose que j'ai envie de vous dire,
01:39:30et je vais vous dire pourquoi je ne vous le dis pas,
01:39:32c'est rester. Mais je ne vous le dis pas
01:39:34parce qu'il n'y a que vous qui savez
01:39:36ce que vous vivez. Il n'y a que vous
01:39:38qui ressentez cette douleur
01:39:40et on voit, parce que j'ai vu
01:39:42quand on parle de vos petits-enfants, j'ai vu à quel point
01:39:44c'est compliqué pour vous, à quel point
01:39:46c'est une souffrance, à quel point c'est terrible.
01:39:48Moi, j'ai pas le droit
01:39:50de vous dire de rester parce que
01:39:52cette violence, cette peur
01:39:54à laquelle vous vivez, moi,
01:39:56je ne la ressens pas. Je ne ressens pas
01:39:58cette peur par ma religion. En tout cas,
01:40:00pas encore. Pas encore.
01:40:02Mais en tout cas, je ne la ressens pas aujourd'hui.
01:40:04Et c'est pour ça qu'il faut respecter votre choix.
01:40:06Mais en même temps, on sent à quel point
01:40:08c'est une souffrance.
01:40:10Il n'y en a pas un que j'ai vu.
01:40:12Vous savez, en dehors de celui
01:40:14qui veut aller pour
01:40:16je dirais une alia mystique,
01:40:18religieuse,
01:40:20parce qu'il veut retrouver la terre
01:40:22des ancêtres,
01:40:24je laisse de côté.
01:40:26Moi, je parle du français juif,
01:40:28celui qui est attaché viscéralement
01:40:30à cette terre, à cette république,
01:40:32aux valeurs avec lesquelles
01:40:34on aime tant vivre.
01:40:36Là, vous voyez, on est en train de se
01:40:38ghettoiser.
01:40:40Parce que, quelque part, on quitte
01:40:42des régions. Alors, on est
01:40:44bien accueillis dans des communes qui sont plutôt
01:40:46des communes sympathiques, bien,
01:40:48mais est-ce franchement
01:40:50la bonne solution ?
01:40:52Merci, Richard Meillard.
01:40:54Votre livre s'appelle L'alia, le chemin
01:40:56de l'exil.
01:40:58Quel que soit votre choix, en tout cas, on le respecte.
01:41:00Et bon courage.
01:41:02Merci.
01:41:04Merci beaucoup.
01:41:06Dans un instant, c'est Thierry Cabane avec vous.
01:41:08A demain.
01:41:10Merci, merci beaucoup, Jean-Marie.
01:41:12On vous retrouve demain.