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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 23 octobre 2024, Morandini Live n°1523 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, les graves accusations de la sénatrice écologiste Mélanie Vaugel, invitée hier chez nos confrères de BFM pour réagir à l'arrestation du député de LFI pour avoir acheté de la drogue.
00:00:23Elle balance que dans le gouvernement de Michel Barnier, il y a aussi des consommateurs de drogue.
00:00:29« Faites aussi des thèses chez les maires, les députés, les sénateurs et dans le gouvernement de Michel Barnier », a-t-elle lancé en direct, provoquant la stupeur sur le plateau, vous l'entendrez dans un instant.
00:00:39Et ces propos ont été confirmés ce matin par Sandrine Rousseau sur RMC, pour qui il y a de la consommation de drogue à l'Assemblée et même dans les rédactions.
00:00:49Comment est-ce qu'on peut avoir des députés qui prennent des décisions aussi graves que de voter les lois alors qu'ils n'ont pas toutes leurs têtes en quelque sorte ?
00:00:56Il a absolument raison, c'est la raison pour laquelle il faut lutter contre la consommation de drogue partout.
00:01:01Mais il y en a partout de la consommation de drogue, il y en a ici dans cette rédaction très probablement, il y en a à l'Assemblée, il y en a partout.
00:01:07Voilà, de la consommation de drogue dans les rédactions, à l'Assemblée, on va y revenir dans un instant.
00:01:11En tout cas, le point de départ de ces déclarations, c'est donc l'arrestation du député Andy Kerbac en train d'acheter de la drogue à un mineur dans le métro.
00:01:19Et surprise, toute la gauche est montée au créneau pour le défendre et le soutenir, France 2 hier soir.
00:01:25Je pense qu'il ne faut pas qu'il démissionne, il y a besoin de regarder la drogue et les addictions avec un autre regard aujourd'hui que celui que l'on a, qui est purement répressif.
00:01:34On ne va pas se mettre à jeter la pierre à l'un ou à l'autre. Ce que je sais, c'est que c'est illégal, c'est qu'il le regrette, c'est qu'il l'a dit publiquement et qu'il va rentrer dans un protocole de soins.
00:01:42Et la drogue achetée par ce député de LFI de la 3MMC, qui est la drogue utilisée lors des soirées Chemsex.
00:01:49Vous savez, ces fameuses soirées qu'on a découvert pendant l'affaire Palmad, du sexe non-stop pendant des heures, voire des jours avec de la drogue pour tenir.
00:01:57Le Chemsex, c'est un mot valise qui veut dire la contraction de chemicol et sexuel, c'est-à-dire des produits chimiques et une activité sexuelle.
00:02:05On prend des drogues, on prend des substances pour être performant sexuellement, pour faciliter les rapports, pour avoir les fantasmes les plus fous.
00:02:12Et souvent, dans les parties Chemsex, c'est des parties Chemsex. Les drogues, c'est des drogues du Chemsex. Et on va faire des marathons, ce qu'on appelle des marathons sexuels.
00:02:24Ça peut durer. Moi, je soignais des patients qui faisaient 96 heures d'affilée de marathon.
00:02:29Justement, pour soigner les toxicomanes, il y a des centres d'accueil. On était en direct de Marseille en début de semaine, vous vous en souvenez peut-être, devant une salle de shoot.
00:02:36À Paris aussi, la situation est compliquée, en particulier pour les habitants à côté de ces centres. Écoutez ce riverain qui raconte ce qu'il vit.
00:02:45Ils jettent tout partout leur consommation de piqûres, parce qu'il y en a qui se piquent. Les joints, les traces de cocaïne, les bruits, les bagarres, les déjections de café, d'urine.
00:02:57Sur son téléphone, il nous montre des scènes violentes à laquelle il assiste quotidiennement. Les habitants eux-mêmes sont régulièrement pris à partie.
00:03:08J'ai vu il n'y a pas si longtemps que ça une consommatrice qui avait demandé de l'argent à un riverain, lambda, et qui a refusé. Elle lui a couru après et elle lui a dit « Donne-moi de l'argent, sinon je te mords et t'auras le sida ».
00:03:20Pour lutter contre le trafic de drogue, quelle solution ? Christian Estrosi, maire de Nice qui était ce matin sur CNews, a demandé à ce que l'armée soit envoyée dans les cités gangrénées par la drogue.
00:03:30Il estime qu'aujourd'hui, le trafic de drogue est une forme de terrorisme qui gangrène nos quartiers.
00:03:36Le narcotrafic est une forme de terrorisme où, naturellement, les conséquences en termes d'insécurité risquent d'être majeures et peuvent, même dans certains quartiers, déclencher des formes de guerre civile.
00:03:50On peut demander très concrètement que les militaires sentinelles, qu'on connaît tous dans les grandes villes, aillent dans les cités.
00:03:57Viennent en appui à la police nationale, viennent en appui aux magistrats et à la police judiciaire, viennent en appui à la gendarmerie.
00:04:04Ils viennent patrouiller dans les quartiers où gangrénés par le trafic de drogue ?
00:04:08À partir du moment où on sait qu'il y a un point de ville, moi j'ai eu un point de ville où nous avons eu un drame puisqu'une famille avec des parents et des enfants, pour sept d'entre eux, ont été atteints par un incendie.
00:04:24Ils ont laissé leur vie alors qu'ils n'étaient que des victimes collatérales d'un règlement de compte à un autre étage de cet immeuble.
00:04:31Et le lendemain, il n'y avait plus personne alors que M. Attal et M. Darmanin étaient venus la veille sur le terrain donner des instructions.
00:04:38Il y aurait eu sur ce point l'armée qui aurait été présente dès le lendemain matin, le point de ville ne se serait pas réinstallé.
00:04:47Alors l'armée, est-ce la bonne solution ? On en parlera avec un militaire dans cette émission.
00:04:50Et vous allez voir également que cette violence touche Grenoble.
00:04:54Voici ce qui s'est passé lundi à 21h30. Des policiers ont été la cible de délinquants à proximité de la place Beaumarchais.
00:05:01Un fourgon de police a été attaqué par des mortiers d'artifices. Mais le pire, c'est que selon les syndicats de police, la pratique devient régulière.
00:05:11Une scène hallucinante au sud de Grenoble. Il est environ 21h30 ce lundi à proximité de la place Beaumarchais.
00:05:18Sur cette vidéo, on y voit un fourgon de police à la poursuite d'un deux-roues.
00:05:23Alors que la circulation est encore dense, les forces de l'ordre ont été la cible de mortiers d'artifices.
00:05:29Une pratique devenue régulière selon ce syndicat.
00:05:32On a affaire à des individus au final qui s'équipent, qui n'ont plus peur de rien, ils reculent devant rien.
00:05:40Je pense qu'on a besoin d'un réel choc d'autorité. Il faut vraiment qu'il y ait un exemple et qu'au sein de notre République, il est temps, je pense, de remettre les barres sur les T et les points sur les I.
00:05:56Et justement, écoutez la colère de ce policier qui en a assez et qui estime que pour ces délinquants, la République est devenue, je cite, un paillasson.
00:06:05Et quand on voit chaque jour, là, dans la société française, dans notre pays, un degré supplémentaire, chaque jour, chaque semaine, de la violence.
00:06:14Je prends quelques exemples. À Courneuve, il y a quelques mois, Cavaillon, l'incendie des véhicules de police devant le commissariat de Cavaillon et la façade du commissariat.
00:06:21La Castellane, les collègues prêts à partir il y a quelques temps. Là, vous avez montré aussi des agressions de soignants encore.
00:06:28Plus le trafic de stupéfiants qui gangrènent Grenoble, bien sûr, mais pas Grenoble, qui malheureusement s'étend sur le territoire national,
00:06:35ne serait-ce que par le rapport du Sénat sur le narco qu'il dit très bien, on est vraiment dans une situation où, je vais vous dire,
00:06:45moi, ce que je pense, c'est que les criminels prennent la République pour un paillasson sur lequel ils s'essuient les pieds et ça devient très inquiétant.
00:06:53Et ces actes de violence ne concernent pas que les policiers, mais on le sait également les enseignants, par exemple, qui sont de plus en plus nombreux à être des victimes.
00:07:00Dernier exemple en date, ce qui s'est passé dans les Yvelines. Une enseignante a été agressée par un élève scolarisé en classe de quatrième pour lui avoir simplement demandé
00:07:09son carnet de correspondance pour le sanctionner. Pris de colère, il s'est alors jeté sur elle.
00:07:15Dans ce lycée, d'habitude sans histoire, une enseignante a été agressée vendredi dernier par un élève.
00:07:21C'est la première fois qu'il manque de respect au prof, même l'année dernière, mais il n'est jamais venu au moment ou quoi que ce soit.
00:07:27Mais là, apparemment, c'est juste parce qu'une prof lui aurait pris son carnet et il l'a plaqué contre un mur et il l'a tapé, il l'a mis à terre, il lui a donné des coups de pied.
00:07:36La professeure demandait à l'élève son carnet pour le sanctionner. Il sort de la classe, puis revient une heure après.
00:07:42Il se serait jeté sur elle et lui aurait donné des coups. Choqué, l'enseignante se met en boule à terre.
00:07:49L'élève est en classe de quatrième, il n'est pas connu des services de police.
00:07:53Le petit, il est fou. Franchement, c'est pas possible de faire ça.
00:07:57Ouais, sur le moment, c'était choquant parce que normalement, ici, c'est calme ici.
00:08:02Ça m'étonne, mais pas tant que ça. Ça me choque quand même parce que ça se fait pas, mais venant de lui, pas tant que ça.
00:08:09Et surtout, cette prof là, ça m'a encore plus choqué. Elle était gentille, elle nous écoutait, elle nous respectait et tout et tout. Elle était vraiment gentille.
00:08:16L'élève a été placé en mesure conservatoire le temps du conseil de discipline.
00:08:21Un signalement au procureur va être rédigé par la principale et l'enseignante sera accompagnée dans son dépôt de plainte.
00:08:28Enfin, à peine croyable, en plein Paris et sans complexe, un homme s'est promené avec un t-shirt antisémite sur lequel était inscrite la mention anti-juifs.
00:08:36Comme vous le voyez sur cette image, le parquet de Paris a été avisé par la brigade des réseaux ferroviaires de cette photo prise sur la ligne 13 du métro parisien.
00:08:45Ça s'est passé le 21 octobre. Une enquête a été ouverte pour provocation publique à la haine, infraction faisant encourir un an d'emprisonnement.
00:08:55En pleine rame du métro parisien sur la ligne 13, un homme porte un t-shirt aux inscriptions ouvertement antisémite.
00:09:03Le cliché a été pris lundi entre 17h15 et 17h30 et largement relayé sur les réseaux sociaux, qui a fait vivement réagir notamment cet ancien député.
00:09:13Non, je ne rêve pas. Paris, 21 octobre 2024, 17h15, ligne 13 du métro. Nous revenons en 1939 dans la quasi-indifférence.
00:09:23Où va la France ? C'est quoi la prochaine étape ? Mélenchon a fait près de 23% à la présidentielle. Le nouveau Front populaire est la première force à l'Assemblée.
00:09:32De son côté, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé tout mettre en œuvre pour retrouver l'identité de l'homme.
00:09:40Nous procédons actuellement avec les équipes de la RATP Groupe aux vérifications et à l'identification de cet individu.
00:09:46Et pour donner lieu aux poursuites pénales qui s'imposent, l'antisémitisme n'a pas sa place dans notre pays.
00:09:53Voilà, beaucoup de sujets que nous allons aborder tout au long de cette émission. Tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:09:57C'est avec Mister Audience. Yaya Skivine, nous attendons.
00:10:02Hier soir, on accède à ce gros coup de chaud pour Nagui sur France 2 qui, avec n'oubliez pas les paroles, a failli perdre son leadership.
00:10:07Le 19h20 de France 3 est en effet arrivé quasiment à égalité en frôlant les 3 millions.
00:10:12Le feuilleton de TF1 demain nous appartiendrait à la 3e place, mais n'est pas très loin derrière.
00:10:17Sur France 5, c'est à vous Stagne à 1,2 million.
00:10:21À 20h, le nouveau joker du 20h de TF1, Jean-Baptiste Boursi, a une nouvelle fois remporté le match face à Julien Arnault qui vient également d'arriver sur France 2.
00:10:29Le journal de la Une reste largement leader à 5,4 millions contre tout juste 4 millions pour la 2.
00:10:34Quotidien sur TMC étant en vacances, la 4e place est pour TPMP sur C8, dont la 2e partie est à 1,4 million.
00:10:42À 21h, Cyril Hanouna a encore une fois été très puissant hier soir sur C8.
00:10:46Touche par mon poste, c'est à plus de 2,2 millions.
00:10:49En raison des vacances au scolaire de quotidien sur TMC, c'est C'est à vous la suite sur France 5 qui arrive 2e face à Cyril Hanouna avec 1,4 million de téléspectateurs.
00:10:58En première, la série Tom et Lola permet à France 3 d'être petit leader à 3,7 millions face à Koh Lanta sur TF1 qui affiche toutefois une hausse d'audience à 3,4 millions.
00:11:08Sur France 2, la série documentaire Notre Histoire de France racontée par Tomer Sisley ne dépasse pas les 2 millions.
00:11:14Pour M6, c'est encore un flop pour la série Toolstacking qui n'arrive pas à trouver son public à seulement 1,2 million hier soir.
00:11:20Mister Audience vous dit à demain.
00:11:22Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:25Jordan Florentin, bonjour, merci d'être avec nous, reporter à Frontière.
00:11:28Eric Revelle, bonjour, journaliste, éditorialiste politique.
00:11:32Rachida Khaoud, bonjour, conseillère municipale Ensemble d'Ivry-sur-Seine et puis Valérie Barni, bonjour, présidente de Citoyens Responsables et conseillère municipale de Surel.
00:11:41Je voulais qu'on commence avec cette déclaration qui a été faite hier par une sénatrice.
00:11:46Elle s'appelle Mélanie Vogel.
00:11:47Elle a été invitée chez nos confrères de BFM et elle a été invitée à réagir à l'arrestation du député LFI pour avoir acheté de la drogue.
00:11:55Et elle nous a expliqué très tranquillement qu'il y avait de la drogue dans le gouvernement de Michel Barnier,
00:11:59que si on faisait des tests auprès des ministres, par exemple, de Michel Barnier,
00:12:04eh bien, on découvrirait qu'il se drogue, façon de dédouaner, bien évidemment, le député,
00:12:09mais surtout des accusations assez graves portées sur le monde politique.
00:12:12Elle accuse à la fois les députés, à la fois les maires, à la fois les élus aujourd'hui de consommer de la drogue.
00:12:18Écoutez-la.
00:12:20On va faire chez tous les ministres, leur cabinet, tous les parlementaires, tous les sénateurs, tous les députés, tous les maires, etc.,
00:12:27des tests sanguins pour savoir s'ils sont positifs.
00:12:31Ah, mais je veux bien.
00:12:32Mais dans ce cas-là, je peux dire à Bruno Rotaillot...
00:12:34Dans certaines professions, ça existe.
00:12:35Un chauffeur routier, par exemple, un conducteur de bus, on va faire des tests.
00:12:38Bien sûr. Je peux vous dire que Bruno Rotaillot va certainement découvrir que la consommation de drogue, dans son gouvernement, il y en a aussi.
00:12:44C'est pas bon ? Vous avez des informations ?
00:12:46Mais c'est... Comme disait le monsieur...
00:12:48Vous portez des accusations très graves. Vous dites que dans le gouvernement de Barnier, il y a des gens qui consomment de la drogue.
00:12:52Éric Rebel, vous connaissez bien le monde politique, il y a longtemps que vous évoluez.
00:12:56C'est sûr, allez entendre dire ça. C'est une sénatrice qui vient dire sur un plateau télé, dans le gouvernement de Michel Barnier, il y a des consommateurs de drogue.
00:13:02D'abord, d'abord, sa déclaration qui est hallucinante, vous avez raison, vient après la défense désespérée de la gauche pour essayer de sortir le député LFI,
00:13:11qui s'est fait choper quand même en achetant un minaire de la drogue dans la rue.
00:13:16Evidemment, ils ont tous été de leur bouée de sauvetage pour...
00:13:20Mais là où elle est absolument hallucinante, c'est ce qu'elle dit, alors si elle a des preuves, il faut évidemment qu'on en parle.
00:13:26Maintenant, je vais vous dire aussi une chose, c'est qu'un ministre, je n'en sais rien, un homme politique, un candidat en campagne,
00:13:35vu le rythme, vu le stress, ce ne sont pas des gens qui n'appartiennent pas à la société, ce sont des gens qui appartiennent à la société.
00:13:41Donc, que vous ayez des gens dans un gouvernement, je n'en sais rien, à l'Assemblée nationale, au Sénat, qui prennent des stupéfiants,
00:13:51je ne serais pas stupéfait, vous voyez, je ne serais pas stupéfait.
00:13:54Maintenant, ce n'est pas responsable de la part d'une sénatrice qui, comme un député, doit être exemplaire dans la fonction publique,
00:14:02au moment où le narcotrafic est en train de submerger le pays, est en train de submerger le pays,
00:14:06qu'on apprend que, cette sénatrice, il faudrait lui demander quelques précisions.
00:14:11– C'est ce qu'a fait Olivier Truchot, il lui a demandé, elle n'a pas répondu, bien évidemment.
00:14:15– Elle a fait ça parce qu'elle essaie de sauver désespérément ce député LFI qui se fait choper,
00:14:20alors qu'il avait fait des déclarations contre le trafic de drogue lui-même.
00:14:23– On est à une époque où on explique que la drogue c'est un énorme danger, quand elle vient à la télé,
00:14:29elle vient nous dire qu'au gouvernement, il y a des gens qui se droguent, parce que c'est ce qu'elle dit,
00:14:32elle nous dit qu'au gouvernement, il y a des gens qui se droguent,
00:14:35à la limite, ça met en l'air tout le discours, et puis ça banalise quasiment.
00:14:39Rachida Kaout, vous connaissez bien les membres du gouvernement, celui-là, le précédent également,
00:14:44quand vous entendez ça, qu'est-ce que vous avez envie de dire ?
00:14:47– Moi, je suis outrée par les propos tenus par cette sénatrice,
00:14:51aujourd'hui, bien sûr, on combat tous les jours, si vous voulez, la drogue, les narcotrafiquants,
00:14:59et ce qu'a fait aussi ce député, c'est irresponsable, son immunité, on va dire, ne lui permet pas tout,
00:15:06mais en même temps, il doit montrer l'exemple, c'est une responsabilité qu'il a,
00:15:10envers toutes les Françaises et les Français, et en plus, comme vous le savez,
00:15:14aujourd'hui, la drogue est en train de tuer, tuer nos enfants, tuer nos quartiers, tuer nos économies.
00:15:19– Oui, mais ça, c'est le discours officiel, mais dans le même temps,
00:15:20vous avez cette sénatrice qui vient à la télé, qui vous dit, mais vous en prenez tous, en gros,
00:15:24c'est ce qu'elle est en train de dire.
00:15:26– Je suis en train de vous dire que cette sénatrice tient des propos irresponsables,
00:15:30on peut comprendre, d'accord, il faut accompagner aussi ceux qui sont effectivement addicted aux drogues,
00:15:36mais on n'excuse pas, on n'excuse pas.
00:15:39– Mais est-ce qu'il y en a dans le gouvernement ?
00:15:41Est-ce que dans le gouvernement, il y a des accrocs ?
00:15:44– Comme vous l'avez dit à juste titre, ce sont des individus comme tout le monde,
00:15:48effectivement, qui ont leurs addictions, qui ont leur vie.
00:15:52Maintenant, est-ce qu'on est là pour les juger ? Eh bien, non, je suis désolée.
00:15:56En revanche, on doit… – Et pour les dénoncer ?
00:15:58– Alors, les dénoncer, on ne va pas non plus…
00:15:59– Non, mais c'est ce qu'elle fait, elle dit, il faut tester…
00:16:01– C'est pour ça que je vous dis que les propos qu'elle tient sont très graves.
00:16:04– Mais ce n'est pas la seule, ce n'est pas la seule.
00:16:05Écoutez Sandrine Rousseau, donc, qui était ce matin chez Apolline de Malherbe, sur RMC cette fois,
00:16:10elle explique qu'il y en a partout, à l'Assemblée, il y a des drogués à l'Assemblée,
00:16:13il y a des drogués dans les rédactions, dans les chaînes de télé,
00:16:16c'est partout, il y a une forme de banalisation, écoutez-la.
00:16:19– Comment est-ce qu'on peut avoir des députés qui prennent des décisions aussi graves
00:16:22que de voter les lois, alors qu'ils n'ont pas toutes leurs têtes en quelque sorte ?
00:16:26– Mais il a absolument raison, c'est la raison pour laquelle il faut lutter
00:16:28contre la consommation de drogue partout, mais il y en a partout de la consommation de drogue,
00:16:32enfin, il y en a ici, dans cette rédaction, très probablement,
00:16:34il y en a à l'Assemblée, il y en a partout.
00:16:36– Voilà, j'entends le plus longtemps, je veux dire que Julien Denaparu est ouvert des yeux comme ça
00:16:41quand il a entendu Sandrine Rousseau dire « il y en a dans la rédaction ».
00:16:44– En fait, au fond, je me pose la question, et elle, Sandrine Rousseau,
00:16:46et Mélanie Voliel, est-ce qu'elles en prennent de la drogue ?
00:16:49Non, mais clairement, pour porter ce genre de discours,
00:16:51elles sont au moins autant irresponsables, tant dit qu'à Brad Bastiol.
00:16:54En portant ce genre de discours, ce genre d'accusation, à Dominem,
00:16:57sans ne rien clarifier dans son propos, sans ne vraiment donner de nom précis,
00:17:01dire qu'il y a de la drogue qui circule partout, peut-être, on peut certainement l'imaginer,
00:17:05mais de donner ce discours irresponsable, et d'ailleurs, même ici,
00:17:08à une ordre grande écoute, il faut absolument qu'on tienne un discours responsable
00:17:11pour dire, comme le dit Rachel, je suis d'accord, que ça tue des familles,
00:17:14que ça détruit les familles, mais qu'il y a des gens qui en vivent, malheureusement,
00:17:16et des gens qui en souffrent, aussi, évidemment.
00:17:18Mais moi, je vais vous dire, Jean-Marc, je n'ai aucune peine,
00:17:21ni aucune pitié pour ce député LFI.
00:17:22Pourquoi ? Parce qu'il doit être tenu pour responsable,
00:17:26il doit avoir une morale irréprochable en tant que représentant de la République.
00:17:30C'est Jean-Luc Mélenchon qui disait « L'État, c'est moi ».
00:17:31Eh bien, un député, ça représente l'État, aussi.
00:17:33Un député, ça représente auprès de milliers de Français,
00:17:35de milliers de jeunes, de familles, ce que doit être, j'ai envie de dire,
00:17:38la droiture d'un homme politique, d'un représentant de ce qu'est la France.
00:17:43Et donc, ça me gêne, et ça me gêne d'autant plus qu'imaginez une seconde,
00:17:46c'est un homme politique de droite qui se serait drogué de la même façon.
00:17:49Et il nous attaque, je termine juste par ça, il nous attaque de toxicophobes,
00:17:52c'est-à-dire qu'on serait phobiques des gens qui sont toxicomanes.
00:17:55Et puis, c'était la même chose.
00:17:56Alors, Adrien Quatennens, on était giflophobes, comment ça se passe ?
00:17:59Cet assistant parlementaire de LFI qui viole une enfant de 4 ans,
00:18:02ils n'ont pas dénoncé ça.
00:18:04Donc, dès qu'on dénonce quelque chose, en fait, c'est de la faute de l'extrême-droite.
00:18:07Ils se droguent de la faute de l'extrême-droite.
00:18:08– En fait, on est tous coupables, les politiques, les médias, le showbiz,
00:18:11on est en direct avec Pierre-Yves Rougeron qui est politologue
00:18:14et président du Cercle Aristote.
00:18:15Bonjour, merci d'être en direct avec nous,
00:18:17vous entendez notre débat depuis tout à l'heure,
00:18:19vous avez entendu ces politiques écologiques qui parlaient.
00:18:22La drogue est partout, ils dénoncent les ministres, l'Assemblée,
00:18:26comment vous réagissez quand vous entendez ces propos ?
00:18:28– Le problème, c'est qu'on parle de trois sujets en même temps,
00:18:32et chacun tient le bout du sien.
00:18:34Résultat, c'est inaudible.
00:18:37Il y a un sujet de responsabilité individuelle,
00:18:39ce député aurait dû démissionner, il doit être condamné.
00:18:42A la rigueur, c'est le point le plus facile.
00:18:46Il y a le sujet de la politisation de ces accusations,
00:18:50je n'entrerai pas là-dedans, c'est plus votre métier que le mien.
00:18:54Par contre, est-ce qu'il y a, dans une part de la classe élitaire
00:18:58et de la classe politique, des problèmes de toxicomanie lourds ?
00:19:02Moi, je peux vous dire ce que j'ai vu en 20 ans,
00:19:03j'ai vu l'arrivée massive de la cocaïne.
00:19:05Oui, voilà, je suis désolé, c'est un problème en institution.
00:19:11Moi, je l'ai malheureusement vécu dans les institutions où j'étais,
00:19:14je l'ai vu, donc malheureusement, c'est un problème qui existe.
00:19:18Ensuite, ce problème peut être discuté de manière totalement responsable,
00:19:26c'est-à-dire, un, est-ce qu'il y a une part d'impact
00:19:31sur le travail politique et parlementaire ?
00:19:35C'est possible, c'est à évaluer.
00:19:38Deux, est-ce que ça a une incidence sur la relativisation,
00:19:44par une part de la classe politique,
00:19:46de la lutte contre le narcotrafic et les stupéfiants ?
00:19:49Ça, ce sont deux points qui sont à investiguer.
00:19:52Je remarque deux choses, c'est que malheureusement,
00:19:55c'est devenu comme dans la société,
00:19:58un de vos invités l'a très bien dit, je crois que c'est M. Revelle,
00:20:01ils sont le miroir d'une société qui est aujourd'hui
00:20:05confrontée au trafic de stupéfiants de manière massive.
00:20:08Donc, il est tout à fait normal que dans la classe politique,
00:20:12ces consommations montent, comme dans la société elle-même,
00:20:16c'est tout à fait logique.
00:20:18Est-ce qu'on en a pris conscience ?
00:20:20De toute évidence, non, pas encore.
00:20:23Mais surtout, est-ce qu'on peut discuter calmement du fait
00:20:27qu'il y a un échec massif de la classe politique
00:20:32par rapport à la lutte contre le narcotrafic ?
00:20:33Et je le dis malheureusement,
00:20:36puisque étant versé dans les sujets de sécurité intérieure,
00:20:40largement par manque de volonté.
00:20:42Et si vous ne me croyez pas, écoutez les flics.
00:20:44– Mais Pierre-Yves Rogeron, comment croire des politiques
00:20:47à partir du moment où pèse sur eux le soupçon
00:20:50d'être eux-mêmes des consommateurs ?
00:20:51Comment croire les politiques quand ils viennent dans les médias ?
00:20:54Excusez-moi, mais je le dis très franchement et comme je le pense,
00:20:56comment les croire quand ils viennent sur un plateau télé
00:20:58pour dire qu'il faut lutter contre la drogue,
00:20:59c'est pas bien la drogue,
00:21:01tous les consommateurs de drogue sont des salauds ?
00:21:02Quand vous avez ensuite une sénatrice et une élue
00:21:06qui viennent vous dire, oui mais ils en consomment eux aussi.
00:21:08Donc en fait, c'est pas crédible.
00:21:10En fait, tout à coup, c'est comme un château de cartes.
00:21:12Tout s'effondre, moi je veux bien les croire ces gens-là,
00:21:14mais à condition qu'ils ne soient pas eux-mêmes consommateurs.
00:21:18– Vous avez tout à fait raison, le meilleur moyen
00:21:21de lever cette suspicion, c'est justement d'investiguer
00:21:24sur le rapport d'une part de notre classe politique avec l'estupe.
00:21:28Rappelez-vous, il y a quelques années,
00:21:30il y avait eu dans un parti qui, je crois, était un parti écologiste,
00:21:35mais c'est à vérifier, il y avait eu une élue
00:21:38qui utilisait sa fonction pour blanchir.
00:21:41Elle avait été condamnée pour ça.
00:21:43Je ne dis pas ça pour stigmatiser les écologistes,
00:21:45ça aurait pu arriver ailleurs, le problème n'est pas là.
00:21:47Le problème, c'est qu'une part de nos concitoyens
00:21:50n'ayant plus confiance dans leur classe politique,
00:21:54rajouter ces soupçons-là, va encore creuser le fossé.
00:22:00La seule chose, c'est qu'il y a deux manières de réagir.
00:22:02Soit on met ça sous le boisseau et on dit,
00:22:04il ne faut pas en parler, ce qui est l'avis de certains,
00:22:07de toute évidence, soit on regarde le sujet tel qu'il est,
00:22:12on va à fond de ce sujet, ce qui permettra
00:22:15à la majorité de la classe politique,
00:22:17parce que je pense que la majorité est encore saine,
00:22:19du moins je l'espère, mais là encore,
00:22:21sans données, on ne peut pas trancher,
00:22:25nous pourrons, disons, retirer l'épée de Damoclès
00:22:29sur une part de la classe politique quand elle parle de ce sujet.
00:22:33– Merci beaucoup Pierre-Yves Rougeron,
00:22:34merci politologue-président du cercle Aristote-Valéry Barni,
00:22:37quand vous entendez dire qu'il y a des politiques qui y touchent,
00:22:40et qui tapent dans la drogue, ça vous surprend, honnêtement ?
00:22:43Parce que Pierre-Yves Rougeron nous disait,
00:22:44finalement, ça ne me surprend pas vraiment,
00:22:46Éric Revelle disait, oui mais quand il y a des campagnes longues, etc.
00:22:50ce que ça implique c'est quand même assez lourd,
00:22:52ça veut dire que quand on a tous ces gens qui viennent nous dire
00:22:55« attention la drogue c'est pas bien », etc.
00:22:57ça veut dire qu'à un moment donné, vous êtes en train de nous dire,
00:22:59et vous aussi Éric, vous êtes en train de nous dire,
00:23:01mais eux ils y touchent, ils tapent dedans.
00:23:04– Moi j'ai envie de vous dire qu'accuser déjà, il faut des preuves,
00:23:07tout simplement on ne peut pas accuser les gens sans preuves,
00:23:10ce n'est pas possible, et la réalité que ça se fasse ou ça ne se fasse pas,
00:23:13tant qu'on ne l'a pas vu, on ne peut pas accuser les gens comme ça,
00:23:17et moi j'ai envie de vous dire que quand on est un responsable politique,
00:23:20et surtout un député de la République, on doit faire preuve d'exemplarité,
00:23:24et ça c'est une réalité, on ne peut pas lutter,
00:23:27comme vous le disiez si bien, on ne peut pas lutter contre le narcotrafic,
00:23:31et de l'autre côté à les consommer auprès d'un mineur,
00:23:33n'oublions pas, auprès d'un mineur,
00:23:35et alors je ne dis pas que mineur ou majeur ça fait la différence,
00:23:38mais quoi qu'il arrive c'est très grave, c'est très très grave.
00:23:41– Éric Ravel.
00:23:41– Jean-Marc, vous avez employé un verbe qui est déterminant,
00:23:44qui a une double acceptation lexicale, toucher,
00:23:47toucher de la drogue, c'est-à-dire en consommer,
00:23:49mais aussi, et on peut se poser la question,
00:23:51parce que vous avez des rapports, vous avez des indications
00:23:54qui montrent que la France peut devenir un narco-État,
00:23:57et dans un narco-État qu'est-ce qui se passe ?
00:23:59Vous avez des tas de secteurs qui peuvent être corrompus,
00:24:03qui peuvent être corrompus par l'argent de la drogue,
00:24:05donc il faut faire aussi attention à une chose,
00:24:07et je vais vous dire pourquoi je parle de ça,
00:24:09parce qu'on peut se demander jusqu'à quel moment,
00:24:12précisément, notre classe politique,
00:24:14comme dans certains autres pays européens,
00:24:16où la classe politique est protégée par la police,
00:24:18parce que le narcotrafic a pris tellement de place,
00:24:21et je pense aux Pays-Bas,
00:24:22que la classe politique est obligée d'être protégée.
00:24:24Jusqu'à quel moment on n'aura pas une classe politique
00:24:27qui sera tentée par la corruption ?
00:24:29Et pourquoi je vous dis ça ?
00:24:30Parce que dans les concours de recrutement aujourd'hui
00:24:33des surveillants de la pénitentiaire,
00:24:35vous en avez parlé,
00:24:36on s'aperçoit une chose, c'est que peut-être certains profils s'infiltrent
00:24:39pour être juste le maillon manquant
00:24:42entre les détenus pour trafic de drogue en prison
00:24:44et ceux qui continuent le trafic de drogue à l'extérieur.
00:24:47– Et on est en train de recruter des gens qui ont ce profil-là.
00:24:49– On va faire le CNews Info, mais dans un instant,
00:24:51on va quand même essayer de…
00:24:52Moi, ce que j'ai du mal à comprendre,
00:24:53c'est pourquoi tout à coup toute la gauche se lève pour défendre ce député.
00:24:56Moi, je ne sais pas s'il doit démissionner,
00:24:58s'il ne doit pas démissionner, c'est lui et sa conscience,
00:25:01il décidera et je n'ai pas de leçons à donner.
00:25:02Mais juste, pourquoi est-ce que tout le monde se lève pour le défendre ?
00:25:05On va en parler dans un instant, on va voir les réactions,
00:25:08et puis on va voir aussi…
00:25:09Alors ça, c'est un peu passé inaperçu,
00:25:11mais on va voir la drogue qu'il était en train d'acheter,
00:25:13parce que ça, c'est intéressant, il était en train de l'acheter,
00:25:16ce qu'on appelle la 3MMC, de mémoire, qui est la drogue du chemsex.
00:25:20Et le chemsex, on a découvert ça pendant l'affaire Palmade,
00:25:23c'est des partouzes qui durent des heures.
00:25:25Voilà, excusez-moi, je le fais simplement et clairement,
00:25:27mais c'est ça quoi, voilà, ça dure deux jours, trois jours, voilà.
00:25:31Ça aussi, on peut s'interroger.
00:25:33Alors, on fait le CNews Info, beaucoup plus sage avec Audrey Bertheau,
00:25:36et puis ensuite, on parle de tout ça.
00:25:38Un adolescent de 15 ans a été tué hier soir à Grenoble.
00:25:43Une nouvelle fusillade a eu lieu en pleine rue depuis le début de l'année.
00:25:47Plus d'une vingtaine de règlements de comptes par arme à feu
00:25:50liés au trafic de drogue ont été recensés dans la cité grenobloise.
00:25:54Les autorités n'hésitent plus à parler de guerre de gang.
00:25:58Le budget 2025, un possible recours au 49-3 sera évoqué
00:26:02lors du Conseil des ministres ce mercredi.
00:26:04On en discutera, comme c'est la règle, a affirmé Maude Bréjon ce matin.
00:26:08Pour autant, son utilisation, c'est-à-dire une adoption sans vote,
00:26:11n'est pas la volonté du premier ministre,
00:26:13a précisé la porte-parole du gouvernement.
00:26:16Et enfin, Israël confirme avoir éliminé Hachem Safieddine,
00:26:19le successeur pressenti de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah.
00:26:24Il a été tué début octobre dans une frappe aérienne sur Beyrouth.
00:26:28Et puis, le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken,
00:26:30vient d'arriver en Arabie saoudite ce matin.
00:26:35Bonjour à tous sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:26:38On continue à parler de ces affaires de drogue,
00:26:40de ces accusations qui ont été lancées par plusieurs élus,
00:26:43Europe Écologie et Les Verts, qui expliquent que dans le gouvernement,
00:26:47il y a des gens qui touchent à la drogue.
00:26:48Et à l'Assemblée, il y a des gens qui touchent à la drogue.
00:26:49Dans les médias, il y a des gens qui touchent à la drogue.
00:26:51Et en fait, il y a une forme, finalement,
00:26:53presque de banalisation de ces drogues.
00:26:55Et je voudrais qu'on regarde quelques réactions, en fait,
00:26:58quelques réactions de gens de gauche,
00:26:59parce que c'est les gens de gauche qui sont montés au créneau.
00:27:02Vous allez voir, par exemple, le soutien, cher Andy,
00:27:05c'est ce que dit Sandrine Rousseau.
00:27:07Andy a beaucoup souffert dans ce monde brutal.
00:27:09Il peut compter sur notre soutien.
00:27:11Sophia Chikirou, soutien à toi, Andy.
00:27:14Daniel Simonnet de LFI, en soutien, en solidarité, Andy Kerbac.
00:27:18C'est Jean-Luc Roméo qui est un élu de gauche.
00:27:21On a le sentiment que tout le monde monte au créneau pour le soutenir.
00:27:24Et c'était le cas hier du journaliste de gauche,
00:27:27Pablo Piovivian, rédacteur en chef à Roga.
00:27:30Il était sur RTL et écoutez-le.
00:27:35On a beaucoup parlé au moment de l'affaire Pierre Palmade,
00:27:37qui était un consommateur énorme de drogues
00:27:41et qui avait ses soirées de chemsex.
00:27:43Alors, tout le monde a appris à ce moment-là
00:27:45ce que c'était que les soirées de chemsex,
00:27:47c'est-à-dire faire du sexe sous drogue,
00:27:50qu'il y a une vraie épidémie de chemsex,
00:27:53notamment dans la communauté homosexuelle.
00:27:56Et pour l'instant, la réponse des pouvoirs publics,
00:27:59elle est assez nulle, elle est assez inexistante.
00:28:02Or, on en a besoin.
00:28:04Moi, je vais vous le dire, en tant qu'homosexuel,
00:28:05il y en a besoin dans ma communauté.
00:28:07Il ne faut absolument pas stigmatiser
00:28:11ni le groupe en tant que tel,
00:28:14ni même ceux qui consomment.
00:28:16Il ne faut pas stigmatiser Andy Kerbrad parce qu'il consomme.
00:28:18Il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a.
00:28:21Il a un problème avec son addiction,
00:28:24il va suivre une cure de soins.
00:28:25En revanche, il faut l'aider.
00:28:27Et il faut aider collectivement aussi
00:28:29tous ceux qui souffrent aujourd'hui d'addiction dans notre pays.
00:28:31Tout le monde fait des mots.
00:28:33Alors, allez-y Rachida et Jordan après.
00:28:35Ah non, mais c'est inadmissible les propos qui sont tenus.
00:28:37Mais c'est très grave, c'est même criminel ce qu'a fait ce député.
00:28:40Il y a un moment, il faut qu'on arrête de banaliser cet acte
00:28:43qui, aujourd'hui, en fait, il ne faut pas l'oublier,
00:28:46tue nos enfants dans les rues
00:28:47et en même temps, crée énormément de violence,
00:28:49gangrène nos quartiers
00:28:51et alimente d'autres trafics au niveau international.
00:28:54Donc, je ne comprends même pas cette politique de l'excuse.
00:28:58Je suis hors de moi quand j'entends tous ces LFIs,
00:29:01tous ces gauchistes qui sont en train de défendre un député
00:29:04qui, au final, en fait, n'avait pas à acheter de la drogue
00:29:08à un jeune qui devait être à l'école,
00:29:10qui devait être dans des activités sportives
00:29:13plutôt que de dealer dans des quartiers.
00:29:15Et au-delà de tout ça, tout le monde trouve ça normal.
00:29:17Donc, non, il y a un moment...
00:29:18Jordan Florentin, ça vous fait bondir aussi.
00:29:20Ça vous fait bondir.
00:29:21Je signe les deux mains ce que dit Rachida,
00:29:23mais moi, ce qui me fait bondir,
00:29:24je vais revenir sur ce que dit Pablo Piovivien,
00:29:26mais juste avant, vraiment ce côté,
00:29:28avoir la larme à l'œil pour un député qui achète,
00:29:30qui consomme de la drogue.
00:29:31Non, vraiment, pas de pitié.
00:29:32Il n'aurait jamais eu cette pitié pour un homme politique de droite.
00:29:35Donc, voilà, ce pauvre machin.
00:29:36Mais vous savez, moi, ce qui m'effraie,
00:29:38ça me fait penser à...
00:29:39C'est le même discours que...
00:29:40Mais vous comprenez, c'est un profit psychologique.
00:29:43Il a tué avec un couteau, mais c'est un profit psychologique.
00:29:45Et puis, demain, ça va être quoi ?
00:29:46Il va y avoir un djihadiste qui va tuer ?
00:29:48Oui, mais vous comprenez, il a été influencé.
00:29:50Non, mais on s'arrête où ?
00:29:51La drogue, c'est un...
00:29:52Et pour revenir rapidement sur ce que dit Pablo Piovivien,
00:29:54et là, parce que vraiment,
00:29:55j'ai des amis homosexuels, tout ça,
00:29:58qui sont touchés par ces sujets du chemsex, etc.
00:30:00Ce que ne dit pas M. Pablo Piovivien,
00:30:02c'est que le chemsex, ça tue.
00:30:04Ça tue et c'est une drogue extrêmement dangereuse
00:30:07et dans laquelle tous les homosexuels
00:30:08ne veulent absolument pas se reconnaître et être assimilés.
00:30:10Allez voir, là, j'ai un ami influenceur, Valentin Léger,
00:30:12qui va parler de ces sujets sur les réseaux sociaux
00:30:14pour dire, je suis homosexuel,
00:30:15mais je ne me reconnais pas là-dedans,
00:30:16et je ne suis pas dans ces drogues-là,
00:30:18et le milieu LGBT donne une mauvaise image.
00:30:20Et là-dessus, vous avez, quand même, il faut le noter,
00:30:2265 000 euros de subventions publiques
00:30:24accordées à l'association Atop Paris,
00:30:26une association qui fait la promotion du chemsex
00:30:29et qui, en même temps, combat le VIH.
00:30:31Sauf qu'en fait, il y a un redien aujourd'hui en France,
00:30:33et c'est vraiment, c'est terrible ce que je suis en train de vous dire,
00:30:35mais il y a un redien terrible du VIH aujourd'hui en France,
00:30:37et on le sait parfaitement que ça peut être propagé
00:30:40dans ces milieux qui utilisent des drogues de synthèse.
00:30:42Et ça, là-dessus, on n'entend pas parler au pied au VIH,
00:30:44parce qu'il ne faudrait surtout pas stigmatiser.
00:30:48Moi, je ne veux pas les stigmatiser, je veux les protéger, justement.
00:30:50Attention à ça.
00:30:52C'est très important.
00:30:53Allez-y, parce que je veux qu'on explique ce que c'est le chemsex,
00:30:55parce que je ne suis pas sûr que tout le monde sache
00:30:56malgré l'affaire Padmat.
00:30:57Oui, mais ce qu'il faut aussi dire,
00:30:59c'est que consommer de la drogue,
00:31:01c'est une volonté personnelle.
00:31:03Personne ne l'a obligé, à commencer,
00:31:05à consommer de la drogue.
00:31:06On vous explique que c'est des malades, après.
00:31:08On vous explique que c'est une maladie.
00:31:10C'est l'acte, le premier acte,
00:31:12qui est celui, justement, de goûter à la première drogue.
00:31:14Et ensuite, l'addiction, évidemment.
00:31:16Mais après, ça, c'est un autre sujet.
00:31:18On va écouter, justement, l'addictologue Laurent Keryla,
00:31:21qui expliquait ce que c'était le chemsex.
00:31:23Ce n'était pas moi, l'affaire Padmat.
00:31:24Mais voilà, le chemsex, c'est ça.
00:31:26Et c'est cette drogue qu'était en train d'acheter, justement,
00:31:28ce député insoumis.
00:31:30Le chemsex, c'est un mot valise
00:31:32qui veut dire la contraction de chemicole et sexuelle.
00:31:35C'est-à-dire des produits chimiques et une activité sexuelle.
00:31:37On prend des drogues, on prend des substances,
00:31:39pour être performant sexuellement,
00:31:41pour faciliter les rapports,
00:31:43pour avoir les fantasmes les plus fous.
00:31:45Et souvent, dans les parties chemsex,
00:31:47c'est des parties chemsex,
00:31:49les drogues, c'est des drogues du chemsex.
00:31:51Et on va faire des marathons,
00:31:55ce qu'on appelle des marathons sexuels.
00:31:56Ça peut durer...
00:31:57Moi, je soignais des patients
00:31:58qui faisaient 96 heures d'affilée le marathon, quoi.
00:32:01Ah, d'accord. Avec ce chemsex.
00:32:03Avec des produits. Ils prennent des drogues.
00:32:05Et donc, quelle est la dangerosité de ces produits ?
00:32:07La pardon ?
00:32:08La dangerosité de ces produits.
00:32:09Eh bien, c'est des produits stimulants,
00:32:11des produits aphrodisiaques.
00:32:12C'est toutes des drogues.
00:32:13Des catinones de synthèse,
00:32:14comme la 3-MMC, de la cocaïne.
00:32:16Il y a des facilitateurs d'érection,
00:32:18des médicaments pour faciliter l'érection.
00:32:20Il y a les poppers, il y a du GHB.
00:32:22Et on mélange tout,
00:32:24et on devient un surhomme sexuel ou une surfemme.
00:32:28Parce que ça existe aussi chez les femmes.
00:32:29Voilà. Écoutez un autre témoignage.
00:32:31C'est Andrea, ancienne escort girl,
00:32:32proche de Pierre Palmade,
00:32:33qui, à l'époque, expliquait justement
00:32:34comment se passaient ces soirées chemsex.
00:32:36Et vous allez voir, c'est assez effrayant.
00:32:38On met de l'eau,
00:32:40et on met de la poudre qu'on mélange,
00:32:43qu'on dilue avec de l'eau.
00:32:44De la poudre de quoi ?
00:32:45Cocaïne, 3-MMC.
00:32:46Ah ouais ?
00:32:47Et quoi, on se fait des piqûres ?
00:32:49On se fait une piqûre ?
00:32:50Ouais, après on se fait une injection.
00:32:51Ah ouais ?
00:32:52Ah.
00:32:53Comment ils sont injectés par soirée, comme ça ?
00:32:56Combien ?
00:32:57Ouais.
00:32:58L'injection ?
00:32:59Je sais pas, 40, 50 ?
00:33:01Ouais !
00:33:02Non.
00:33:0340, 50 quoi, en combien de jours ?
00:33:05En 2-3 jours.
00:33:08Ah ouais, et vous aussi ?
00:33:10Je sais pas, c'est pas là.
00:33:12Et comment on se sent ?
00:33:15On se sent surpuissante,
00:33:17on se sent excitée.
00:33:20Ah ouais ?
00:33:22Mais à la fin,
00:33:23on se pique pour rester conscientes.
00:33:28Ce qui est assez terrible,
00:33:29c'est vrai qu'il y a plusieurs choses.
00:33:31Le côté drogue est assez passé sous silence
00:33:33dans les médias jusque-là,
00:33:34sur le fait de quelle drogue il était en train d'acheter,
00:33:36Valéry Barni,
00:33:37mais quand on découvre ce qu'est cette drogue,
00:33:39qui est le 3-AMC,
00:33:40moi honnêtement, je suis pas un grand pro de tout ça,
00:33:42mais hier, j'avais pas percuté que c'était la même drogue
00:33:45que celle utilisée dans les soirées qu'Amsex, en fait.
00:33:47Moi aussi, pour le coup,
00:33:49je suis choqué.
00:33:52C'est lunaire, en fait, ce qu'on entend.
00:33:54Aujourd'hui, on a des drogues,
00:33:55parce que quoi qu'il arrive,
00:33:56à terme, cette drogue, elle tue.
00:33:58Elle va tuer.
00:33:59Et là, elle est utilisée
00:34:02par des adultes, j'ai envie de dire.
00:34:04Alors, des jeunes adultes.
00:34:05Mais bientôt, ça va taper nos enfants, ça.
00:34:07Quoi qu'il arrive.
00:34:08Parce que ça va se démocratiser.
00:34:10Et là, c'est banalisé.
00:34:11Et comme je dis,
00:34:12il faut condamner toute forme de consommation.
00:34:14Parce qu'on parle de drogue, là, avec Amsex,
00:34:16mais on peut parler aussi de l'alcool.
00:34:17Aujourd'hui, l'alcool aussi est une forme de drogue.
00:34:19Et d'addiction.
00:34:20Et ça, ça devient dangereux.
00:34:21Et ça, je pense aussi que la drogue, dans notre pays,
00:34:23est un problème de santé publique.
00:34:25Il faut vraiment que nos politiques,
00:34:27vraiment,
00:34:28commencent à prendre ce problème à bras-le-corps.
00:34:30Oui, mais si on vous explique qu'ils tapent tous dedans,
00:34:32excusez-moi,
00:34:33au bout d'un moment,
00:34:34je veux bien qu'on ait 25 discours,
00:34:35mais au bout d'un moment,
00:34:36il faut être crédible.
00:34:37Je suis d'accord.
00:34:38Mais la réalité, c'est que c'est comme ça.
00:34:39Il faut trouver des solutions.
00:34:40Jordan.
00:34:41Juste un mot,
00:34:42parce que j'ai vu vraiment des influenceurs
00:34:44des communautés homosexuelles,
00:34:45des associations,
00:34:46dire que ça a un potentiel récréatif communautaire.
00:34:49De dire que c'est la drogue de la révolution queer.
00:34:51Non, mais il faut vraiment
00:34:53que ceux qui ont des responsabilités
00:34:56dans les communautés homosexuelles
00:34:57prennent la parole
00:34:58pour dire que ce n'est pas possible de consommer ça
00:35:00et de prévenir là-dessus
00:35:02plutôt que des associations,
00:35:03je vous le disais,
00:35:04à top 65 000 euros de subvention publique
00:35:05qui oeuvrent justement à dire
00:35:07on vous déresponsabilise,
00:35:08vous êtes juste des victimes.
00:35:09C'est exactement ce que fait Sandrine Rousseau,
00:35:10c'est de dire
00:35:11vous n'êtes pas coupable
00:35:12d'avoir consommé de la drogue,
00:35:13vous êtes victime.
00:35:14Et c'est toujours comme ça,
00:35:15on inverse la charge avec la défi.
00:35:17Et ce qui est intéressant,
00:35:18c'est qu'il y a quand même des députés
00:35:19qui s'élèvent pour lutter contre la drogue.
00:35:20C'était le cas d'Andy Karouac,
00:35:21puisqu'il était sur Télé Nantes.
00:35:24Et il s'élevait contre la drogue.
00:35:26C'est pour ça que je dis
00:35:27à un moment,
00:35:28il n'y a plus de crédibilité.
00:35:29Il disait qu'il fallait...
00:35:30Et puis surtout,
00:35:31regardez au passage,
00:35:32écoutez bien ce qu'il dit
00:35:33parce qu'à un moment,
00:35:34il s'en prend aux policiers aussi.
00:35:35Il explique que les policiers sont racistes
00:35:36dans ce petit passage
00:35:37qui était sur Télé Nantes.
00:35:38Donc il dit,
00:35:39il faut se battre contre la drogue,
00:35:40il faut se battre contre les policiers racistes
00:35:41et on voit le résultat.
00:35:42Écoutez.
00:35:43Est-ce que ça veut dire
00:35:44que la France Insoumise
00:35:45décide publiquement, ouvertement
00:35:47de ne pas s'emparer
00:35:48de ces thématiques-là,
00:35:49de cette thématique de la sécurité ?
00:35:51Je pense que vous ne connaissez pas
00:35:52mes positionnements
00:35:53et les sujets que j'ai pu porter
00:35:54sur la deuxième circonscription
00:35:55sur, par exemple,
00:35:56les plaques tournantes
00:35:58qu'ils peuvent avoir
00:35:59sur les quartiers Malakoff ou Bautière
00:36:00qui sont les zones
00:36:01de ma circonscription.
00:36:02Sur le fait que,
00:36:03comme peuvent le dire
00:36:04certains habitants,
00:36:05ils ont peur pour leurs enfants
00:36:06pour deux raisons.
00:36:07Soit de tomber sur la BAC
00:36:08qui a des comportements racistes,
00:36:09soit de tomber
00:36:10sur un règlement de compte
00:36:12entre dealers
00:36:13qui peut menacer
00:36:14d'un coup de balle
00:36:15leur enfant.
00:36:16Donc moi, en fait,
00:36:17je me positionne
00:36:18toujours, comme je peux le faire
00:36:19au niveau des peuples
00:36:20à l'international,
00:36:21au niveau des populations,
00:36:22au niveau des habitants
00:36:23et habitants de la ville de Nantes.
00:36:24Et je comprends.
00:36:25Et en réalité,
00:36:26je vais vous dire,
00:36:27je soutiens cette initiative
00:36:28des habitants de Bellevue
00:36:29car je trouve qu'elle est essentielle.
00:36:30Elle est salutaire.
00:36:31Elle sort
00:36:32de la vision
00:36:33purement sécuritaire.
00:36:34J'entends
00:36:35que les moyens de police
00:36:36sont essentiels.
00:36:37Mais je le rappelle,
00:36:38la lutte contre la drogue,
00:36:39avant tout,
00:36:40avant de mettre
00:36:41des bleus dans la rue,
00:36:42c'est la police judiciaire,
00:36:44c'est le démantèlement
00:36:45des réseaux
00:36:46et des trafics humains.
00:36:47Éric Rebelle,
00:36:48vous n'en revenez pas.
00:36:49Non mais quelle honte !
00:36:50Je vais vous dire,
00:36:51moi j'étais un peu partagé,
00:36:52mais quand j'entends ça,
00:36:53je pense qu'il n'a pas
00:36:54d'autre choix
00:36:55que de démissionner.
00:36:56Il n'a pas d'autre choix
00:36:57que de démissionner,
00:36:58ce député.
00:36:59Pourquoi ?
00:37:00Parce que là,
00:37:01il tient un discours
00:37:02qui, bon,
00:37:03je ne parle pas du petit côté
00:37:04les forces de l'ordre
00:37:05sont racistes, etc.
00:37:06Bon, classique,
00:37:07souvent dans la bouche
00:37:08d'un député édifice.
00:37:09Mais là, il dit qu'il faut
00:37:10lutter contre la drogue.
00:37:11Alors que j'imagine
00:37:12que s'il s'est fait choper
00:37:13en train d'acheter cette drogue,
00:37:14ce n'est pas la première fois
00:37:15qu'il en l'achetait.
00:37:16Donc ça veut dire que
00:37:17ces gens sont capables
00:37:18de tenir des discours
00:37:19complètement contradictoires,
00:37:20qu'ils mentent
00:37:21perpétuellement,
00:37:22qu'ils mentent à nos enfants,
00:37:23qu'ils mentent à une partie
00:37:24de leurs électeurs,
00:37:25qu'ils mentent à une partie
00:37:26de leurs électeurs.
00:37:27Et c'est le symptôme,
00:37:28en fait,
00:37:29d'une société qui est
00:37:30en train de s'effondrer
00:37:31sur elle-même.
00:37:32Parce que quand vous avez
00:37:33des députés de la République
00:37:34qui achètent de la drogue
00:37:35et qui tiennent
00:37:36un autre discours,
00:37:37en fait, ils font quoi ?
00:37:38Ils légitiment
00:37:39le trafic de drogue.
00:37:43C'est pas si grave
00:37:44puisqu'un député en achète.
00:37:45C'est pas si grave
00:37:46puisqu'une personne connue
00:37:47en achète.
00:37:48C'est pas si grave
00:37:49puisque la classe politique
00:37:50serait pourrie par la drogue.
00:37:51Mais qu'est-ce que vous voulez
00:37:52que fasse un ministre de l'Intérieur
00:37:53devant de tels arguments ?
00:37:54Vous pouvez mettre en place
00:37:55toutes les campagnes
00:37:56que vous voulez de lutte
00:37:57contre la drogue.
00:37:58Là, ce qu'ils viennent faire,
00:37:59c'est un spot
00:38:00qui va marquer longtemps
00:38:01et qui va déculpabiliser
00:38:02des tas de trafiquants
00:38:03et des tas de jeunes
00:38:04qui touchent de l'argent liquide
00:38:05au risque de leur vie.
00:38:06Excusez-moi.
00:38:07J'ai envie de vous dire,
00:38:08M. Reuvel,
00:38:10que la gauche, c'est la gauche.
00:38:13Ils se disent de gauche,
00:38:14ces gens-là.
00:38:15Et qu'est-ce qu'ils font ?
00:38:16Comme vous.
00:38:17Oui, exactement.
00:38:18Ils sont en train de salir
00:38:19cette famille politique,
00:38:20en fait.
00:38:21Mais complètement.
00:38:22Et les filles étaient
00:38:23pour la dépandélisation.
00:38:24Mais là, c'est les écolos.
00:38:25C'était les écolos, en plus.
00:38:26Donc c'est la même chose.
00:38:27J'ai envie de vous dire,
00:38:28cette gauche,
00:38:29elle ne représente pas
00:38:30les Français.
00:38:31M. Barny, vous appartenez
00:38:32à la gauche républicaine.
00:38:33Oui, exactement.
00:38:34C'est pas eux.
00:38:35Non, mais ça,
00:38:36je suis d'accord avec vous.
00:38:37Et merci de le dire.
00:38:38C'est irresponsable.
00:38:39Et c'est complètement,
00:38:40comme vous disiez, Rachida,
00:38:41criminel.
00:38:42Et ça, il faut le condamner
00:38:43avec force et puissance.
00:38:44Mais vous êtes pour la dépandélisation,
00:38:45vous ?
00:38:46Ah non.
00:38:47Ah, du tout.
00:38:48Ah, du tout.
00:38:49Non, non.
00:38:50Non, moi, je pense que ça,
00:38:51ça tue nos enfants.
00:38:52Moi, je suis père de famille.
00:38:53Vous voyez ?
00:38:54Moi, il est hors de question
00:38:55que mes enfants consomment de la drogue.
00:38:56Parce que je sais que ça tue.
00:38:57Tout simplement.
00:38:58Et ça, moi, je le dis avec
00:38:59beaucoup de puissance
00:39:00et de l'émotion.
00:39:01Vous voyez ?
00:39:02Parce que je sais le dégât
00:39:03que ça fait dans nos quartiers populaires.
00:39:04Vous voyez ?
00:39:09Tous les gouvernements successifs
00:39:12qui se sont succédés
00:39:13n'ont jamais pris ce problème
00:39:15à bras-le-corps.
00:39:16Et ça, ça me met hors de question.
00:39:18Mais vous savez ce qui est terrible
00:39:19aujourd'hui ?
00:39:20C'est ce nouveau discours
00:39:21de banalisation.
00:39:22Moi, je me rappelle
00:39:23de l'affaire de la rue.
00:39:24Vous vous souvenez tous
00:39:25de l'affaire de la rue
00:39:26qui avait été prise dans la drogue,
00:39:27etc.
00:39:28Tout à coup,
00:39:29il n'y avait pas de banalisation.
00:39:30Et puis, ça faisait peur
00:39:31en même temps.
00:39:32Parce qu'on a vu la chute
00:39:33de cet homme
00:39:34qui était un des génies de la télé.
00:39:35Honnêtement, je le pense.
00:39:36C'était un homme
00:39:37formidable.
00:39:38On l'a vu.
00:39:39On a vu sa chute.
00:39:40On a vu sa déchéance.
00:39:41Là, ça faisait peur.
00:39:42Mais là, vous avez des gens
00:39:43qui viennent nous dire
00:39:44« Oui, mais les ministres en prennent.
00:39:45Mais les députés en prennent.
00:39:46Mais tout le monde en prend. »
00:39:47Et tout à coup,
00:39:48c'est Eric qui disait ça, je crois.
00:39:49Ça positive tout ça.
00:39:50C'est-à-dire que
00:39:51le showbiz en prend.
00:39:52Les députés en prennent.
00:39:53Tout le monde en prend.
00:39:54Juste sur l'affaire de la rue,
00:39:55je voudrais qu'on vous rappelle
00:39:56un peu quels étaient les faits.
00:39:57C'est un extrait d'un héritage
00:39:58que j'avais fait justement
00:39:59où je parlais du moment
00:40:01où il a été interpellé
00:40:02et où on a découvert
00:40:03qu'il était en plein dans la drogue.
00:40:04Regardez.
00:40:07Mais le 14 septembre 2010,
00:40:10un événement va précipiter la chute
00:40:13de l'animateur producteur.
00:40:19Il est arrêté par la police
00:40:20chez lui à 6h du matin.
00:40:21Les policiers découvrent
00:40:22une quantité assez importante
00:40:25de cocaïne.
00:40:28Et donc, le prennent automatiquement
00:40:29pour un dealer.
00:40:30Parce qu'en fait,
00:40:31c'est des quantités telles
00:40:33que ça ne peut pas être
00:40:34de la conso perso.
00:40:35Jean-Luc Delarue explique
00:40:36que c'est bien pour sa consommation perso
00:40:38et qu'il n'est pas dealer.
00:40:40Les photos circulent
00:40:43et ça sonne le début de la fin.
00:40:52Après 10h de garde à vue,
00:40:55Jean-Luc Delarue
00:40:56rejoint les studios
00:40:57de France Télévisions
00:40:59où ses collaborateurs et invités
00:41:01l'attendent
00:41:03pour l'enregistrement
00:41:04de son émission
00:41:06Toute une histoire.
00:41:10Et là, à la fin de l'émission,
00:41:11c'est surréaliste,
00:41:12il présente ses excuses
00:41:13mais pas préparé du tout.
00:41:17J'ai essayé de parler
00:41:18sans réfléchir,
00:41:19de présenter mes excuses
00:41:20à tous ceux que j'ai pu offenser
00:41:21ou décevoir.
00:41:23Mais en tout cas,
00:41:24je ne veux pas donner
00:41:25le mauvais exemple.
00:41:26Il y a des moments
00:41:27qui sont un peu plus durs
00:41:28que d'autres dans la vie.
00:41:31Toutes ces histoires
00:41:32que je reçois de mes invités,
00:41:34je les prends parfois
00:41:35un peu dans la poire.
00:41:41Parfois, ça me protège.
00:41:43Mais je suis conscient
00:41:44que ce n'est pas bien.
00:41:45Je suis conscient
00:41:46que ce n'est pas bien
00:41:47pour la société.
00:41:48Je suis conscient
00:41:49que ce n'est pas bien
00:41:50pour moi-même non plus.
00:41:51Je suis en traitement
00:41:52depuis quelques temps déjà.
00:41:53Les choses arrivent
00:41:54dans le désordre,
00:41:55si j'ose dire.
00:41:56Merci de votre soutien.
00:41:57Je vais tout faire
00:41:58pour mettre votre confiance
00:41:59et je crois que je rends
00:42:00la deuxième chance
00:42:01si vous me la donnez.
00:42:04C'était fort, Éric.
00:42:05Très fort.
00:42:06Il faut évidemment
00:42:07avoir une pensée
00:42:08pour Jean-Luc.
00:42:10Mais ce qui est très fort
00:42:11dans ce que vous avez fait,
00:42:12Jean-Marc, à l'époque,
00:42:13c'est qu'on voit aussi
00:42:14que l'addiction
00:42:15est une souffrance absolue.
00:42:16Que l'addiction
00:42:17est une souffrance absolue.
00:42:18Et voyez,
00:42:20le terrain s'est complètement déplacé.
00:42:22Vous avez raison.
00:42:23C'est-à-dire que
00:42:24quand Jean-Luc Delarrue
00:42:25fait ce témoignage,
00:42:26il dit
00:42:27je ne suis pas fier de ce que je fais,
00:42:28je dis ce que je fais,
00:42:29mais sachez que je souffre beaucoup.
00:42:31Je souffre beaucoup.
00:42:32C'est ça qu'il dit
00:42:33dans les mots qu'il a
00:42:34à la fin de son émission.
00:42:35Une fin qui n'était pas prévue.
00:42:37Aujourd'hui,
00:42:38le message est complètement inversé.
00:42:39Complètement inversé.
00:42:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:42:41vous avez
00:42:42un ministre de l'Intérieur
00:42:43ou certains pouvoirs politiques
00:42:44qui essaient de lutter
00:42:45contre le trafic de drogues
00:42:46et vous avez des gens à côté
00:42:47et la gauche non républicaine
00:42:49en est responsable.
00:42:50En est responsable
00:42:51qui vous disent
00:42:52non mais,
00:42:53ce n'est pas grave
00:42:54tout le monde en prend.
00:42:55Ce n'est pas grave,
00:42:56ce n'est pas grave.
00:42:57Mais en fait,
00:42:58la drogue tue,
00:42:59la drogue entraîne
00:43:00des maladies absolument
00:43:01hallucinantes.
00:43:02Jean-Luc Delarue
00:43:03en est mort
00:43:04et la différence
00:43:05c'est le ton
00:43:06et ce qu'il dit lui
00:43:07par rapport à ce qu'il dit
00:43:08aujourd'hui
00:43:09sur ceux qui consomment
00:43:10de la drogue.
00:43:11Alors que les produits
00:43:12sont aussi dangereux,
00:43:13alors que les produits
00:43:14tuent de la même manière,
00:43:15alors que les produits
00:43:16entraînent des cancers
00:43:17de la même manière.
00:43:18C'est pour ça que je vous disais
00:43:19que la société est en train
00:43:20de s'écrouler sur elle.
00:43:21Vous avez vu d'ailleurs
00:43:22Jean-Luc Delarue
00:43:23c'est pour ça que j'ai voulu
00:43:24le repasser à la fin
00:43:25mais il est bouleversant.
00:43:26Il est bouleversant
00:43:27quand il prend la parole,
00:43:28quand il s'excuse,
00:43:29quand il a honte.
00:43:30Et qu'est-ce qu'il a fait
00:43:31le député lui ?
00:43:32Quand il a fait son message
00:43:33ces salauds de Valeurs Actuelles,
00:43:35ces salauds d'extrême droite
00:43:37qui ont osé parler,
00:43:38cette connivence pourrie
00:43:39entre...
00:43:40En fait,
00:43:41c'est-à-dire que le truc
00:43:42est retourné.
00:43:43Le mec au lieu d'être
00:43:44dans ses petits souliers
00:43:45comme l'a fait
00:43:46Jean-Luc Delarue
00:43:47de façon formidable
00:43:48en disant j'ai un problème
00:43:49voilà, je suis désolé
00:43:51et je souffre,
00:43:52je souffre,
00:43:53je sais que c'est pas bien,
00:43:54je souffre,
00:43:55c'est pas un exemple.
00:43:56Le député il va dire
00:43:57mais les Valeurs Actuelles
00:43:58c'est des salauds d'extrême droite
00:43:59mais enfin,
00:44:00c'est le monde à l'envers.
00:44:01Et puis Rousseau,
00:44:02c'est pas grave
00:44:03puisque tout le monde en prend.
00:44:04Mais vous vous rendez compte
00:44:05le message que vous envoyez ?
00:44:06C'est des gens
00:44:07qui ne sont pas responsables,
00:44:08qui ne sont pas responsables.
00:44:09Jordan,
00:44:10la vérité se trouve
00:44:11dans la sincérité
00:44:12en fait de Delarue
00:44:13à ce moment-là.
00:44:14C'est ça qui est touchant.
00:44:15Bien sûr qu'on aurait pu
00:44:16être touché par le député
00:44:21à défendre la dépénalisation
00:44:22du trafic de drogue,
00:44:23à être incohérent,
00:44:24à aller signer une tribune
00:44:25contre le chemsex
00:44:26et puis ensuite
00:44:27aller en acheter.
00:44:28Ça vous prouve l'insincérité
00:44:29de ces gens-là.
00:44:30Et puis je rejoins
00:44:31ce que vous disiez tout à l'heure
00:44:32évidemment ça détruit des familles,
00:44:33ça détruit des carrières,
00:44:34on le voit avec Delarue.
00:44:35Et puis Delarue,
00:44:36on a une émotion plus particulière
00:44:37parce que c'est quelqu'un
00:44:38qui a,
00:44:39déjà il n'a pas la même responsabilité
00:44:40qu'Andy Kerbrat.
00:44:41Lui,
00:44:42il est député à l'EFI,
00:44:43il représente l'État,
00:44:44il interne quelque chose.
00:44:46Il n'a pas la même responsabilité
00:44:47qu'un animateur de télévision
00:44:48ou un journaliste.
00:44:49Mais ce n'est même pas
00:44:50à titre d'animateur,
00:44:51là je parlais plutôt
00:44:52à titre personnel,
00:44:53vous voyez,
00:44:54c'est-à-dire dans la réaction
00:44:55personnelle.
00:44:56Je parle juste de réaction
00:44:57personnelle,
00:44:58même pas de fonction.
00:44:59La réaction personnelle,
00:45:00d'un côté,
00:45:01vous avez l'humilité
00:45:02et vous avez quelqu'un
00:45:03qui va vous dire
00:45:04je suis désolé,
00:45:05c'est pas bien,
00:45:06je suis désolé.
00:45:07Et de l'autre,
00:45:08vous en avez un
00:45:09qui monte au créneau
00:45:10en vous disant
00:45:11oui,
00:45:12c'est parce que je suis insoumis,
00:45:13enfin franchement.
00:45:15Mais vous savez,
00:45:16on a eu des exemples,
00:45:17Johnny Hallyday,
00:45:18il y a eu des stars,
00:45:19des icônes,
00:45:20Brigitte Bardot,
00:45:21combien de fois
00:45:22elle est tombée dans l'alcool,
00:45:23dans la drogue,
00:45:24dans la dépression,
00:45:25mais on lui a pardonné.
00:45:26Alors il faut vraiment
00:45:27que ces députés
00:45:28s'interrogent
00:45:29pourquoi on ne leur pardonne pas.
00:45:30Pour soigner ces gens-là,
00:45:31il y a des centres de toxicomanie
00:45:32qui sont ouverts
00:45:33et il y a ces fameuses
00:45:34salles de shoot.
00:45:35Et en fait,
00:45:36on découvre au fur et à mesure
00:45:37comment fonctionnent
00:45:38ces salles de shoot
00:45:39avec des drogués
00:45:40qui sont dans les rues.
00:45:41Autour,
00:45:42on était à Marseille
00:45:43pour expliquer qu'en fait
00:45:44ils viennent,
00:45:45ils prennent des seringues
00:45:46et ils vont dans les rues
00:45:47autour pour se piquer.
00:45:48Les habitants n'en peuvent plus
00:45:49et il se passe à peu près
00:45:50la même chose
00:45:51dans un centre pour toxicomanes
00:45:52à Paris,
00:45:53dans le deuxième arrondissement.
00:45:54Regardez notre enquête.
00:45:55C'est derrière ces portes,
00:45:57en plein cœur
00:45:58du deuxième arrondissement
00:45:59de la capitale,
00:46:00qu'un centre d'accueil
00:46:01pour toxicomanes
00:46:02a ouvert ses portes
00:46:03il y a quelques jours.
00:46:04Une présence qui interroge
00:46:06et inquiète certains riverains.
00:46:08J'ai choisi le quartier
00:46:09avec le loyer extrêmement élevé
00:46:10qui va avec,
00:46:11notamment pour des questions
00:46:12de sécurité.
00:46:13Et que moi,
00:46:14je sais que le danger
00:46:15qui résulte
00:46:16de la présence continue
00:46:17de ces personnes-là,
00:46:18il fait que je suis obligée
00:46:19d'être plus prudente
00:46:20et ça ne me va pas tellement.
00:46:22Depuis six mois,
00:46:23un centre similaire
00:46:24a vu le jour plus au nord
00:46:25dans le 18e arrondissement.
00:46:27Il donne directement
00:46:28sur la cour de cet immeuble.
00:46:30Sur place,
00:46:31nous rencontrons
00:46:32l'un des habitants.
00:46:33Il décrit un véritable enfer.
00:46:35Ils jettent tout partout
00:46:36leur consommation
00:46:37de piqûres
00:46:38parce qu'il y en a
00:46:39qui se piquent.
00:46:40Les joints,
00:46:41les traces de cocaïne,
00:46:42les bruits,
00:46:43les bagarres,
00:46:44les déjections de café,
00:46:46d'urine.
00:46:47Sur son téléphone,
00:46:48il nous montre
00:46:49des scènes violentes
00:46:50à laquelle il assiste
00:46:51quotidiennement.
00:46:55Les habitants eux-mêmes
00:46:56sont régulièrement
00:46:57pris à partie.
00:46:58J'ai vu il n'y a pas
00:46:59si longtemps que ça
00:47:00une consommatrice
00:47:01qui avait demandé
00:47:02de l'argent
00:47:03à un riverain,
00:47:04lambda,
00:47:05et qui a refusé.
00:47:06Elle lui a couru après
00:47:07et elle lui a dit
00:47:08donne-moi de l'argent
00:47:09sinon je te meurs
00:47:10Selon 7 habitants,
00:47:11le centre accueille
00:47:12entre 30 et 40 personnes
00:47:14par jour,
00:47:15dont de nombreux mineurs
00:47:16isolés.
00:47:17Alors comment faire
00:47:18pour lutter,
00:47:19Rachida Kaout ?
00:47:20Est-ce que ces centres
00:47:21c'est une solution ?
00:47:22Visiblement en tout cas
00:47:23ça rend fou les riverains
00:47:24que ce soit à Marseille
00:47:25comme on l'a vu cette semaine
00:47:26en direct dans cette émission
00:47:27ou avec ce reportage
00:47:28les riverains deviennent fous
00:47:29avec ces centres de shoot.
00:47:30Oui, je lui disais
00:47:31pas plus tard
00:47:32qu'il y a une semaine
00:47:33que la France
00:47:34est le premier pays
00:47:35consommateur d'Europe
00:47:36pour tout ce qui est drogue.
00:47:37Mettre en place
00:47:38des centres
00:47:39de shoot
00:47:40je vais vous dire
00:47:41moi je suis vraiment
00:47:42pas d'accord
00:47:43je parle à titre personnel
00:47:44pourquoi ?
00:47:45Parce que je raisonne
00:47:46en tant que citoyenne
00:47:47en tant que mère de famille
00:47:48qui habite dans un quartier
00:47:49on va dire
00:47:50et qui a ses enfants
00:47:51qui vont donc
00:47:52prendre le chemin
00:47:53de l'école
00:47:54ou alors aller
00:47:55pour leurs cours de sport
00:47:56ou que sais-je.
00:47:57Moi ça m'inquiète
00:47:58ça m'inquiète
00:47:59parce que
00:48:00que des drogués
00:48:01rentrent dans ces centres
00:48:02puissent prendre
00:48:03en fait des seringues
00:48:04ou bien se shooter
00:48:05à l'intérieur
00:48:06et ressortir
00:48:07sans suivi
00:48:08sans accompagnement
00:48:09oui ça m'inquiète
00:48:10donc je suis
00:48:11contre ces centres
00:48:12de shoot
00:48:13je suis plus pour
00:48:14un accompagnement
00:48:15ciblé
00:48:16via peut-être
00:48:17les médecins
00:48:18les généralistes
00:48:19ou alors même
00:48:20les éducateurs
00:48:21de quartier
00:48:22qui identifient
00:48:23des drogués
00:48:24qui sont en permanence
00:48:25allongés
00:48:26affalés
00:48:27complètement drogués
00:48:28parce qu'aujourd'hui
00:48:29c'est le cas
00:48:30on voit les images
00:48:31vous voyez les images
00:48:32en ce moment
00:48:33c'est réaliste
00:48:34c'est le cas
00:48:35c'est le cas
00:48:36c'est réaliste
00:48:37il y a des zombies aussi
00:48:38pour regarder aux Etats-Unis
00:48:39comment ça se passe
00:48:40eh bien nous ne sommes pas loin
00:48:41il suffit d'aller
00:48:42à Porte de la Chapelle
00:48:43pour voir tous ces
00:48:44tous ces drogués
00:48:45en déshérence
00:48:46donc
00:48:47c'est pas la solution
00:48:48les centres de shoot
00:48:49ne sont pas la solution
00:48:50Valérie Barnier
00:48:51on dit quoi sur elle
00:48:52de ça ?
00:48:53alors nous
00:48:54de toutes les manières
00:48:55moi je pense que
00:48:56de toute manière
00:48:57quoi qu'il arrive
00:48:58ça crée l'insécurité
00:48:59et ça met en danger
00:49:00nos enfants
00:49:01et les familles
00:49:02qui vivent les riverains
00:49:03et les habitants
00:49:04des quartiers
00:49:05comme je l'ai dit
00:49:06Rachid avec tout le respect
00:49:07que j'ai pour vous
00:49:08je ne sais pas à quel moment
00:49:09vous faites le nécessaire
00:49:10pour pouvoir
00:49:11mener des actions
00:49:12efficaces
00:49:13à ces endroits-là
00:49:14et moi
00:49:15j'ai envie de vous dire
00:49:16j'ai envie de vous dire
00:49:17qu'il faut aussi
00:49:18prendre ces responsabilités
00:49:19mais regardez comment
00:49:20ça se passe dans les quartiers
00:49:21vous voyez le bordel
00:49:22dans les quartiers
00:49:23où il y a de la drogue
00:49:24on n'arrive pas
00:49:25à rétablir l'ordre
00:49:26ah oui dans les quartiers
00:49:27il n'y a pas de salles de shoot
00:49:28non mais on n'arrive pas
00:49:29à rétablir l'ordre
00:49:30de toute façon
00:49:31parce que
00:49:32parce qu'il y a le trafic de drogue
00:49:33tout est lié
00:49:35oui c'est ce que j'allais dire
00:49:36c'est ce que j'allais lui dire
00:49:37mais aussi attaquer les consommateurs
00:49:38mais on n'y arrive pas
00:49:39vous voyez bien que dans les quartiers
00:49:40on n'y arrive pas
00:49:41moi je trouve que
00:49:42les premiers criminels aussi
00:49:43ce sont les consommateurs
00:49:44donc moi
00:49:45je vais vous dire
00:49:46c'est pas que
00:49:47on n'est pas les premiers à croiser
00:49:48quand on n'arrive pas
00:49:49à s'attaquer aux dealers
00:49:50on s'attaque aux consommateurs
00:49:51excusez-moi c'est trop facile
00:49:52c'est les deux
00:49:53c'est trop facile
00:49:54juste on va écouter
00:49:55Christian Estrosi justement
00:49:56on parlait de lutter
00:49:57contre ce qui se passe
00:49:58dans les quartiers
00:49:59et ce matin il était sur CNews
00:50:00Christian Estrosi
00:50:01il dit
00:50:02il a été envoyé
00:50:03l'armée
00:50:04écoutez-le
00:50:05non
00:50:06ça c'est lui-même
00:50:07le trafic est une forme
00:50:08de terrorisme
00:50:09où naturellement
00:50:10les conséquences
00:50:11en termes de
00:50:12d'insécurité
00:50:13risquent d'être
00:50:14majeures
00:50:15et peuvent
00:50:16même dans certains quartiers
00:50:17déclencher des formes
00:50:18de
00:50:19guerres civiles
00:50:20donc vous demandez
00:50:21très concrètement
00:50:22que les
00:50:23militaires
00:50:24sentinelles
00:50:25qu'on connait tous
00:50:26dans les grandes villes
00:50:27aillent dans les cités
00:50:28viennent en appui
00:50:29à la police nationale
00:50:30viennent en appui
00:50:32à la gendarmerie
00:50:33mais viennent patrouiller
00:50:34dans les quartiers
00:50:35où gangrenés
00:50:36par le trafic de drogue
00:50:37mais à partir du moment
00:50:38où on sait
00:50:39qu'il y a un point de ville
00:50:40moi j'ai eu
00:50:41un point de ville
00:50:42où nous avons
00:50:43eu un drame
00:50:44puisqu'une famille
00:50:45avec des parents
00:50:46et des enfants
00:50:47pour sept d'entre eux
00:50:48ont été
00:50:49atteints
00:50:50par un incendie
00:50:51et y ont laissé
00:50:52leur vie
00:50:53alors qu'ils n'étaient
00:50:54que des victimes
00:50:55collatérales
00:50:56d'un règlement de compte
00:50:57à un autre étage
00:50:58de cet immeuble
00:50:59et le lendemain
00:51:00il n'y avait plus personne
00:51:01alors que M. Attal
00:51:02et M. Darmanin
00:51:03étaient venus la veille
00:51:04sur le terrain
00:51:05donc vous demandez
00:51:06ce matin sur CNE
00:51:07que l'armée
00:51:08il y aurait eu
00:51:09sur ce point
00:51:10l'armée qui aurait été présente
00:51:11dès le lendemain matin
00:51:12le point de ville
00:51:13ne se serait pas
00:51:14réinstallé
00:51:15alors on est en direct
00:51:16avec Régis Chaman
00:51:17ancien colonel de l'armée
00:51:18expert en géostratégie
00:51:19bonjour
00:51:20merci d'être en direct
00:51:21avec nous
00:51:22je voulais avoir un militaire
00:51:23justement pour réagir à ça
00:51:24qu'est-ce que vous pensez
00:51:25de l'idée
00:51:26d'envoyer des militaires
00:51:27dans ces cités ?
00:51:28alors quand l'armée
00:51:29est employée
00:51:30à des fonctions de police
00:51:31c'est la marque
00:51:32d'une dictature
00:51:33c'est aussi simple que cela
00:51:34ce n'est pas le rôle
00:51:35de l'armée
00:51:36l'armée
00:51:37elle est faite
00:51:38pour défendre
00:51:39la patrie
00:51:40face à une menace
00:51:41extérieure
00:51:42pas intérieure
00:51:43c'est le rôle
00:51:44de la police
00:51:45oui mais
00:51:46quand il y a
00:51:47Vigipirate
00:51:48c'est un travail
00:51:49de police
00:51:50exactement
00:51:51c'est déjà
00:51:52très limite
00:51:53moi personnellement
00:51:54j'étais contre
00:51:55Vigipirate
00:51:56parce que
00:51:57personnellement
00:51:58j'étais contre
00:51:59Vigipirate
00:52:00quand j'étais
00:52:01d'active
00:52:02et je suis toujours
00:52:03c'est pas normal
00:52:04que l'armée
00:52:05qu'on voit des militaires
00:52:06armés
00:52:07dans les rues
00:52:08de France
00:52:09c'est anormal
00:52:10mais alors
00:52:11il y a deux choses
00:52:12c'est anormal
00:52:13j'ai envie de dire
00:52:14c'est presque
00:52:15question de principe
00:52:16si je comprends bien
00:52:17mais malgré tout
00:52:18derrière
00:52:19il y a la réalité
00:52:20et la réalité
00:52:21c'est qu'on n'arrive
00:52:22pas à rétablir l'ordre
00:52:23donc qu'est-ce qu'on fait
00:52:24on laisse le bordel ?
00:52:25je crois que ça
00:52:26on n'a pas peur
00:52:27c'est volontaire
00:52:28d'après vous ?
00:52:29à mon avis
00:52:30laisser aller
00:52:31oui
00:52:32il y a un peu
00:52:33de ça
00:52:34je pense
00:52:35on fait semblant
00:52:36de s'occuper
00:52:37du problème
00:52:38mais en fait
00:52:39ça arrange
00:52:40bien du monde
00:52:41qu'il y ait des problèmes
00:52:42ça permet
00:52:43de
00:52:44quand on agite
00:52:45un chiffon
00:52:46d'un côté
00:52:47tout le monde regarde
00:52:48le chiffon
00:52:49et on ne regarde pas
00:52:50ce qu'il se passe
00:52:51à côté
00:52:52mais en quoi
00:52:53ce sera un problème
00:52:54d'envoyer des militaires
00:52:55qui se positionnent
00:52:56dans les rues
00:52:57de certaines cités
00:52:58dans certains immeubles
00:52:59en disant
00:53:00maintenant le trafic
00:53:01c'est fini
00:53:02encore une fois
00:53:03c'est une question
00:53:04de principe
00:53:05oui mais bon
00:53:06quand l'armée
00:53:07exécute
00:53:08des fonctions
00:53:09de police
00:53:10on n'est plus
00:53:11en démocratie
00:53:12on n'est plus
00:53:13dans un régime
00:53:14normal
00:53:15on est en dictature
00:53:16c'est la marque
00:53:17dictature
00:53:18oui mais mon collègue
00:53:19je comprends
00:53:20la question
00:53:21de principe
00:53:22mais des fois
00:53:23le principe
00:53:24s'oppose
00:53:25à la réalité
00:53:26et la réalité
00:53:27c'est qu'on est
00:53:28dans une situation
00:53:29dramatique
00:53:30donc c'est bien
00:53:31d'avoir des principes
00:53:32mais est-ce qu'à un moment
00:53:33la réalité ne va pas
00:53:34être plus forte
00:53:35que les principes ?
00:53:36je ne sais pas
00:53:37peut-être que
00:53:38la police
00:53:39un bon coup de police
00:53:40vous savez
00:53:41une bonne opération
00:53:42bien ciblée
00:53:43bien forte
00:53:44ça peut régler
00:53:45des petites choses
00:53:46mais ils le font
00:53:47ils le font
00:53:48vous avez vu
00:53:49les opérations XXL
00:53:50qui ont été lancées
00:53:51par Darmanin
00:53:52tout le monde a applaudi
00:53:53le seul problème
00:53:54c'est que les policiers
00:53:55s'en vont
00:53:56au bout de 15 jours
00:53:573 semaines
00:53:581 mois
00:53:59et tout recommence
00:54:00l'armée
00:54:01on l'envoie
00:54:02et on la laisse
00:54:03ça s'appelle du ciblage
00:54:04il faut s'attaquer
00:54:05à la source
00:54:06d'où vient la drogue
00:54:07déjà on pourrait
00:54:08aller voir
00:54:09dans certains milieux
00:54:10il y a pas mal
00:54:12de cocaïne
00:54:13qui part
00:54:14dans certains milieux
00:54:15on pourrait déjà
00:54:16commencer par ça
00:54:17d'où vient la drogue
00:54:18on le sait quand même
00:54:20on sait
00:54:21d'où elle vient
00:54:22on sait par où
00:54:23elle transite
00:54:24le Maroc
00:54:25l'Espagne
00:54:26tout ça
00:54:27c'est connu
00:54:28Cadiz
00:54:29Cadiz
00:54:30c'est une ville
00:54:31qui est
00:54:32par où entre
00:54:33une bonne partie
00:54:34de la drogue
00:54:35qu'on retrouve
00:54:36ensuite en France
00:54:37donc bon
00:54:38on a
00:54:39certaines informations
00:54:40donc
00:54:41ils ne veulent pas
00:54:42vraiment
00:54:43vous vous dites
00:54:44en gros
00:54:45c'est votre théorie
00:54:46ils ne veulent pas
00:54:47vraiment lutter
00:54:48contre la drogue
00:54:49les autorités
00:54:50ne veulent pas
00:54:51lutter contre la drogue
00:54:52et donc
00:54:53on va
00:54:54continuer
00:54:55à parler de tout ça
00:54:56dans un instant
00:54:57on va vous montrer
00:54:58également
00:54:59ce qui se passe
00:55:00à Grenoble
00:55:01mais c'est pareil
00:55:02tout est lié
00:55:03parce que Grenoble
00:55:04c'est la drogue
00:55:05c'est le trafic de drogue
00:55:06ils s'attaquent
00:55:07aux policiers
00:55:08ils tirent
00:55:09sur des policiers
00:55:10vous verrez
00:55:11les images
00:55:12et on entendra
00:55:13d'ailleurs un policier
00:55:14qui dit
00:55:15désormais
00:55:16ces gens là
00:55:17prennent la République
00:55:18pour un paillasson
00:55:19j'ai trouvé ça très fort
00:55:21la situation est dramatique
00:55:22selon la coordination rurale
00:55:23sur CNews ce matin
00:55:24elle annonce
00:55:25qu'elle sera reçue
00:55:26par Michel Barnier
00:55:27ce soir
00:55:28pour faire entendre
00:55:29leur voix
00:55:30de son côté
00:55:31la ministre de l'agriculture
00:55:32promet des annonces
00:55:33dans peu de temps
00:55:34notamment
00:55:35sur la simplification
00:55:36des contrôles
00:55:37une nouvelle mobilisation
00:55:38à partir de mi-novembre
00:55:39doit avoir lieu
00:55:40deux migrants
00:55:41sont décédés
00:55:42dans une tentative
00:55:43de traversée clandestine
00:55:44de la Manche
00:55:45ce matin
00:55:46ce qui porte
00:55:47à 54
00:55:48le nombre
00:55:49de migrants
00:55:50décédés
00:55:51le canot
00:55:52a fait naufrage
00:55:53peu après 8h du matin
00:55:54à 2km
00:55:55au large de Calais
00:55:56et puis deux stars
00:55:57pour soutenir
00:55:58Kamala Harris
00:55:59hier soir
00:56:00lors d'un meeting
00:56:01dans le Wisconsin
00:56:02Barack Obama
00:56:03et Eminem
00:56:04Obama
00:56:05a même rappé
00:56:06sur Lose Yourself
00:56:07le titre qui a fait entrer
00:56:08Eminem
00:56:09dans l'histoire du rap
00:56:10l'élection présidentielle
00:56:11américaine
00:56:12je le rappelle
00:56:13aura lieu le 5 novembre
00:56:14dans moins de deux semaines
00:56:1511h36
00:56:16sur CNews
00:56:17merci d'être en direct avec nous
00:56:18sur la drogue
00:56:19et on va aller à Grenoble
00:56:20parce que vous allez voir
00:56:21quelle est la situation
00:56:22à Grenoble
00:56:23c'est un véritable naufrage
00:56:24on a le sentiment
00:56:25qu'on est face à une ville
00:56:26à la dérive
00:56:27comme on l'a écrit
00:56:28en bas à Grenoble
00:56:29à la dérive
00:56:30des fusillades
00:56:31des policiers attaqués
00:56:32et la drogue partout
00:56:33regardez
00:56:34une scène
00:56:35hallucinante
00:56:36au sud de Grenoble
00:56:37il est environ
00:56:3821h30
00:56:39ce lundi
00:56:40à proximité
00:56:41de la place Beaumarchais
00:56:42sur cette vidéo
00:56:43on y voit un fourgon
00:56:44de police
00:56:45à la poursuite
00:56:46d'un deux roues
00:56:47les forces de l'ordre
00:56:48ont été la cible
00:56:49de mortiers d'artifices
00:56:50une pratique
00:56:51devenue régulière
00:56:52selon ce syndicat
00:56:53on a affaire
00:56:54à des individus
00:56:55au final
00:56:56qui s'équipent
00:56:57plus peur de rien
00:56:58ils reculent
00:56:59devant rien
00:57:00et je pense
00:57:01qu'on a besoin
00:57:02d'un réel
00:57:03choc d'autorité
00:57:04il faut vraiment
00:57:05qu'il y ait un exemple
00:57:06et que
00:57:07au sein
00:57:08de notre République
00:57:09il est temps
00:57:10je pense
00:57:11de remettre
00:57:12les barres
00:57:13sur les T
00:57:14et les points
00:57:15sur les I
00:57:16à un moment donné
00:57:17quand on nous donnera
00:57:18réellement les moyens
00:57:19je pense
00:57:20qu'on arrivera
00:57:21pas forcément
00:57:22à endiguer
00:57:23complètement
00:57:24ces faits
00:57:25mais en tout cas
00:57:26de les ralentir
00:57:27et
00:57:28à ce que nos
00:57:29concitoyens
00:57:30vivent
00:57:31de façon
00:57:32un peu plus apaisée
00:57:33selon les informations
00:57:34de la direction
00:57:35interdépartementale
00:57:36de la police nationale
00:57:37en Misère
00:57:38les forces de l'ordre
00:57:39n'ont pas été blessées
00:57:40par les tirs
00:57:41et aucun dégât
00:57:42n'a été retenu
00:57:43par la police nationale
00:57:44et aucun dégât
00:57:45n'a été relevé
00:57:46sur les véhicules
00:57:47Voilà je vous ai dit
00:57:48c'est un véritable naufrage
00:57:49Éric Henry
00:57:50délégué national
00:57:51Alliance Police
00:57:52qui explique
00:57:53que désormais
00:57:54la République
00:57:55est un paillasson
00:57:56Ce que je sais
00:57:57c'est que
00:57:58effectivement
00:57:59il y a eu
00:58:00un règlement de compte
00:58:01a priori
00:58:02en tout cas
00:58:03c'est la piste privilégiée
00:58:04un jeune de 15 ans
00:58:05moi j'ai 15 ans
00:58:0615-16 ans
00:58:07en tout cas mineur
00:58:08qui a été tué
00:58:09sur un point de ville
00:58:10donc en hypercentre de Grenoble
00:58:11et le blessé lui
00:58:12serait un dommage
00:58:13un passant
00:58:14alors je n'ai pas
00:58:15de confirmation
00:58:16mais en tout cas
00:58:17j'ai
00:58:18deux sources
00:58:19qui m'indiquent
00:58:20que ce blessé
00:58:21serait un passant
00:58:22et n'aurait rien
00:58:23d'avoir
00:58:24avec le trafic de stupéfiants
00:58:25alors de toute façon
00:58:26vous savez
00:58:27vous avez montré
00:58:28deux exemples
00:58:29de la cartélisation
00:58:30de la ville
00:58:31parce que
00:58:32l'attaque
00:58:33du fourgon de police
00:58:34il y a quelques jours
00:58:35par Gilles Mortier
00:58:36c'est déjà
00:58:37quand même
00:58:38quelque chose
00:58:39qui est édifiant
00:58:40on est vraiment
00:58:41dans du far-west
00:58:42excusez-moi
00:58:43mais ça devient gravissime
00:58:44parce qu'au-delà
00:58:45de la cartélisation
00:58:46de la ville de Grenoble
00:58:47qui est une ville
00:58:48historiquement gangrénée
00:58:49avant c'était
00:58:50le milieu traditionnel
00:58:51du banditisme
00:58:52mais là
00:58:53c'est le banditisme
00:58:54comme on le connaît
00:58:55des cités
00:58:56sans foi ni loi
00:58:57qui rafalent
00:58:58excusez-moi l'expression
00:58:59à l'Akachnikov
00:59:00à tout va
00:59:01pour le dieu argent
00:59:02pour le pouvoir
00:59:03et quand on voit
00:59:04chaque jour
00:59:05
00:59:06dans la société française
00:59:07dans notre pays
00:59:08un degré supplémentaire
00:59:09chaque jour
00:59:10chaque semaine
00:59:11de la violence
00:59:12je prends quelques exemples
00:59:13à Courneuve
00:59:14il y a quelques mois
00:59:15Cavaillon
00:59:16l'incendie des véhicules de police
00:59:17devant le commissariat de Cavaillon
00:59:18et la façade du commissariat
00:59:19la Castellane
00:59:20les collègues prêts à partir
00:59:21il y a quelques temps
00:59:22
00:59:23vous avez montré aussi
00:59:24des agressions de soignants
00:59:25encore
00:59:26plus
00:59:27le trafic de stupéfiants
00:59:28qui gangrènent
00:59:29Grenoble
00:59:30bien sûr
00:59:31mais pas Grenoble
00:59:32même qui malheureusement
00:59:33s'étend sur le territoire national
00:59:34ne serait-ce que
00:59:35par le
00:59:36par le
00:59:37rapport du Sénat
00:59:38sur le narco
00:59:39qui le dit très bien
00:59:40on est vraiment
00:59:41dans une situation
00:59:42où je vais vous dire
00:59:43moi ce que je pense
00:59:44c'est que les criminels
00:59:45prennent la République
00:59:46pour un paillasson
00:59:47sur lesquels
00:59:48ils s'essuient les pieds
00:59:49et ça devient
00:59:50très inquiétant
00:59:51– Jordan Florentin
00:59:52vous êtes d'accord avec ça ?
00:59:53– Evidemment en fait
00:59:54il y a un moment
00:59:55où il va falloir
00:59:56déjà qu'on se dise les choses
00:59:57pour ensuite pouvoir
00:59:58imaginer des solutions
00:59:59la France
01:00:00vous disiez Héritero Vell
01:00:01tout à l'heure
01:00:02la France peut devenir un narco-État
01:00:03la France est devenue un narco-État
01:00:04vous allez à Marseille
01:00:05à la Castellane
01:00:06vous allez à Grenoble
01:00:07vous allez à Montmartre
01:00:08chez mes parents
01:00:09vous avez dans des immeubles
01:00:10le prix des trafics de droits
01:00:11qui est affiché
01:00:12il y a des fusillades
01:00:13une ville de 20 000 habitants
01:00:14vous allez dans n'importe quelle ville
01:00:15généralement tenue par des LFI
01:00:16et des écolos quand même
01:00:17qui laissent passer ça
01:00:18sous totale irresponsabilité
01:00:20de la mairie
01:00:21dans ces villes là
01:00:22il y a un narco-État
01:00:23un narco-État
01:00:24c'est-à-dire qu'il y a un État
01:00:25dans l'État
01:00:26avec une économie parallèle
01:00:27avec une protection parallèle
01:00:28une sécurisation des lieux parallèles
01:00:29vous allez dans le quartier
01:00:30de Naël à Nanterre
01:00:31moi je n'ai pas pu y rentrer
01:00:32en temps de journalisme
01:00:33vous ne pouvez plus rentrer
01:00:34il y a un an de ça
01:00:35en décembre 2023
01:00:36des policiers se faisaient exfiltrer
01:00:37des policiers exfiltrés
01:00:38de la cité de la Castellane
01:00:39à Marseille
01:00:40par des jeunes
01:00:41qui leur disaient
01:00:42allez-vous-en
01:00:43allez-vous-en
01:00:44donc face à ça
01:00:45il faut des solutions
01:00:46on parlait de l'armée tout à l'heure
01:00:47il y a un super exemple
01:00:48c'est le Salvador
01:00:49c'est Butele
01:00:50alors ça ne fait pas plaisir
01:00:51parce qu'on dit
01:00:52c'est un dictateur
01:00:53et bien Butele
01:00:54j'ai les chiffres
01:00:55730 jours sans homicide
01:00:56sous le gouvernement de Butele
01:00:57qu'est-ce qu'il a fait ?
01:00:58il a fait une forme
01:00:59de fermeté
01:01:00et d'exemplarité totale
01:01:01du gouvernement
01:01:02et des actions policières
01:01:03de l'armée
01:01:04qui sont menées
01:01:05pour réduire à zéro
01:01:06le nombre de homicides
01:01:07il y en avait 15 par jour
01:01:08avant
01:01:0915 par jour
01:01:10donc
01:01:11on a des exemples
01:01:12ça marche ailleurs
01:01:13on a des experts
01:01:14qui en parlent
01:01:15vous avez Bauer
01:01:16vous avez des avérophores
01:01:17qui expliquent
01:01:18qu'en fait
01:01:19l'État peut agir
01:01:20et lui il explique
01:01:21d'ailleurs
01:01:22je ne sais pas l'armée
01:01:23c'est plutôt la police
01:01:24et il faut lui donner les moyens
01:01:25mais en face
01:01:26il y a aussi le travail
01:01:27Rachel disait très justement
01:01:28qu'il faut ouvrir
01:01:29des salles de shoot
01:01:30pour revenir à ça
01:01:31vous savez combien ça coûte
01:01:32une salle de shoot
01:01:33c'est 100 millions
01:01:34à 120 millions d'euros
01:01:35100 millions d'euros
01:01:36mais c'est très inquiétant
01:01:37d'entendre un policier
01:01:38qui vous dit
01:01:39aujourd'hui
01:01:40Rachida Khaoutché
01:01:41il prête la République
01:01:42pour un paillasson
01:01:43je dis c'est d'une violence folle
01:01:45et ça veut dire
01:01:46qu'il y a une défaillance totale
01:01:47de notre État
01:01:48bah oui
01:01:49excusez-moi
01:01:50si on en est à prendre
01:01:51la République
01:01:52pour un paillasson
01:01:53sur lequel on s'essuie les pieds
01:01:54c'est ce qu'il a dit
01:01:55ça veut dire quand même
01:01:56qu'il y a un terrible échec
01:01:57de la part des gouvernements
01:01:58dont le vôtre
01:01:59la réalité aujourd'hui
01:02:00c'est que
01:02:01la réalité c'est que
01:02:02merci pour le petit coup
01:02:03non mais oui
01:02:04bah oui excusez-moi
01:02:05la réalité aujourd'hui
01:02:06c'est qu'il y a une guerre
01:02:07de territoire
01:02:08donc il y a une guerre
01:02:09de territoire
01:02:10il y a des quartiers
01:02:11où on ne peut plus rentrer
01:02:12parce qu'ils sont tenus
01:02:13par ces trafiquants
01:02:14ah vous le reconnaissez ça
01:02:15il y a des quartiers
01:02:16où on ne peut plus rentrer
01:02:17c'est pour ça qu'on met en place
01:02:18des boutiques
01:02:19pour lutter contre
01:02:20ces trafics
01:02:21et en même temps
01:02:22non les résultats
01:02:23les résultats arrivent
01:02:24arrivent arrivent
01:02:25il faut aller encore
01:02:26plus loin
01:02:27vous êtes au pouvoir
01:02:28ils arrivent
01:02:29mais ils en font des tours
01:02:30attendez il faut aller encore
01:02:31plus loin parce que
01:02:32oui mais c'est pas si facile
01:02:33parce que vous vous attaquez
01:02:34aux trafics au niveau national
01:02:35et il ne faut pas oublier
01:02:36comme l'a répété
01:02:37je pense que c'est ça
01:02:38c'est le colonel
01:02:39il y a en fait
01:02:40une très très grande
01:02:41responsabilité
01:02:42c'est celle justement
01:02:43eh bien d'actionner
01:02:44massivement
01:02:45sur le niveau
01:02:46international
01:02:47en collaboration
01:02:48bien sûr
01:02:49avec les pays
01:02:50eh bien où passent
01:02:51donc ces passoires
01:02:52de drogue
01:02:53aujourd'hui
01:02:55vous êtes au niveau
01:02:56national
01:02:57la réalité
01:02:58c'est qu'aujourd'hui
01:02:59on ne respecte plus rien
01:03:00c'est que les policiers
01:03:01ne sont plus respectés
01:03:02vous voyez ces images
01:03:03on attaque les policiers
01:03:04on attaque un camion
01:03:05de police qui passe
01:03:06c'est pas au niveau
01:03:07international
01:03:08ça c'est la réalité
01:03:09remettez de l'autorité
01:03:10dans ce pays
01:03:11faites respecter
01:03:12les choses dans ce pays
01:03:13faites respecter
01:03:14les policiers
01:03:15faites respecter
01:03:16les instituteurs
01:03:17faites respecter
01:03:18les professeurs
01:03:19faites respecter
01:03:20les médecins
01:03:21faites respecter
01:03:22les infirmières
01:03:23faites respecter
01:03:24les médecins
01:03:25il faut
01:03:26il faut
01:03:27il faut
01:03:28il faut
01:03:29aux policiers
01:03:30il faut
01:03:31ils prennent la république
01:03:32pour un paillasson
01:03:33il a raison ce policier
01:03:34il a raison
01:03:35et il nous crache à la figure
01:03:36à nous aussi
01:03:37quand on est dans la rue
01:03:38c'est pour ça qu'il faut actionner
01:03:39qu'il faut être au cœur
01:03:40bah actionnez
01:03:41ça fait 7 ans
01:03:42que vous êtes au pouvoir
01:03:43les maires ont une responsabilité
01:03:44il faut
01:03:45ah bah c'est pas le gouvernement
01:03:46c'est le maire
01:03:47les mairies de gauche
01:03:48comme vous l'affiliez
01:03:49déja je précise
01:03:50c'est 1 million d'euros
01:03:51ce n'est pas 100 millions
01:03:52Je vais vous donner un exemple concret, on va parler concret Jean-Marc, c'est quoi, c'est quoi, c'est quoi justement ?
01:03:59Eh bien moi je suis élue à Ivry-sur-Seine, la mairie communiste refuse la police municipale, elle refuse de mettre en place, sauf que...
01:04:07Attendez, attendez, attendez, sauf que ce qu'il faut savoir c'est que quand vous avez une présence policière Jean-Marc,
01:04:12sur place, qui est là tout le temps, qui rôde, qui fait des patrouilles et ainsi de suite, eh bien je suis désolée.
01:04:18Quand vous mettez en place la politique de la place nette XXL, donc ça c'est une chose, il y a un très grand nettoyage,
01:04:25mais pour qu'ils ne reviennent plus, il faut une présence policière continue ou encore une stupéfiance corporelle.
01:04:31Rachida, vous pouvez m'expliquer pourquoi on a autant besoin de police municipale ? Parce que la police nationale n'est pas là,
01:04:37parce qu'il n'y a pas assez de policiers nationaux, donc aujourd'hui on compense avec la police municipale,
01:04:42et la police nationale c'est l'Etat, c'est l'Etat qui est défaillant, c'est l'Etat qui a enlevé des policiers.
01:04:48Vous avez vu à Marseille, vous avez vu le rapport sur Marseille qui a été fait ?
01:04:53Quand Emmanuel Macron est allé nous faire des grands discours, il est allé aux pharaons là-haut, il nous a fait un grand discours,
01:04:58il nous a expliqué que les choses allaient changer, on ne s'aperçoit qu'en 5 ans, le nombre de policiers a diminué à Marseille, il a diminué.
01:05:06C'est ça la réalité des choses.
01:05:08Et c'est parce que nos parlementaires sont divisés.
01:05:11En fait le Président n'est responsable de rien, on a un Président qui n'est responsable de rien, un gouvernement qui n'est responsable de rien, c'est les parlementaires.
01:05:17Le Président c'est le chef de l'Etat, ça ne vous a pas échappé. Après vous avez les parlementaires qui font les lois.
01:05:21Bon allez, je veux qu'on aborde un autre sujet grave.
01:05:27Il nous reste 5 minutes, je veux qu'on aborde un autre sujet grave, c'est l'antisémitisme avec ce qui s'est passé à Paris,
01:05:36mais pas seulement parce que je veux qu'on parle de Belgique également, parce qu'en Belgique il y a eu une manifestation surrealiste qui s'est produite dans le centre de Bruxelles
01:05:43où on a appelé à brûler des juifs. Vous entendez bien ? Vous voyez les images ?
01:05:48Il y a eu cette manifestation où les slogans demandaient de brûler les juifs devant une foule agitant des drapeaux palestiniens.
01:05:54On sera à Bruxelles dans un instant avec le Président de la ligue belge contre l'antisémitisme, mais on commence par la France avec cette photo dans le métro parisien
01:06:01et un mec qui se balade sans complexe, sans que personne ne lui dise rien avec ce t-shirt anti-juif.
01:06:08En pleine rame du métro parisien sur la ligne 13, un homme porte un t-shirt aux inscriptions ouvertement antisémite.
01:06:17Le cliché a été pris lundi entre 17h15 et 17h30 et largement relayé sur les réseaux sociaux qui a fait vivement réagir notamment cet ancien député.
01:06:28Non, je ne rêve pas. Paris, 21 octobre 2024, 17h15, ligne 13 du métro. Nous revenons en 1939 dans la quasi-indifférence.
01:06:37Où va la France ? C'est quoi la prochaine étape ? Mélenchon a fait près de 23% à la présidentielle.
01:06:43Le nouveau Front populaire est la première force à l'Assemblée.
01:06:47De son côté, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé tout mettre en œuvre pour retrouver l'identité de l'homme.
01:06:54Nous procédons actuellement avec les équipes de la RATP Groupe aux vérifications et à l'identification de cet individu.
01:07:01Et pour donner lieu aux poursuites pénales qui s'imposent, l'antisémitisme n'a pas sa place dans notre pays.
01:07:07Voilà, donc ce qui est dingue quand même, c'est que personne n'hésite rien, c'est que le mec se balade, ça veut dire beaucoup de choses sur la société d'aujourd'hui.
01:07:14Et puis il y a Bruxelles. Alors là, Bruxelles, excusez-moi, vous allez voir les images de Bruxelles, ce qui s'est passé le lundi 7 octobre,
01:07:21avec cette foule qui a scandé à la brûle les juifs. On est en direct avec Joël Rubinfeld, qui est président de la ligue belge contre l'antisémitisme.
01:07:29Bonjour monsieur, merci beaucoup d'être en direct avec nous. Racontez-nous ce qui s'est passé ce jour-là.
01:07:35Donc le 7 octobre 2024, il y a eu une manifestation à Bruxelles pour célébrer, je dis bien célébrer, les pogroms du 7 octobre 2023.
01:07:46Et vous aviez des centaines de personnes qui étaient réunies donc sur la place de la bourse, ce qui correspond à Paris, la Concorde ou la République.
01:07:53Et un prédicateur islamiste, donc sur la tribune, a commencé à psalmodier en arabe un appel à brûler les juifs.
01:08:02Donc on a fait la traduction à la brûle les juifs. Et ce à quoi la foule a répondu en agitant des drapeaux palestiniens, a répondu Amen.
01:08:12Et donc voilà la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui à Bruxelles. Et ça ne tombe pas du ciel.
01:08:17Je veux dire, il faut savoir que cette manifestation est la 360e sur les 365 derniers jours depuis le 7 octobre 2023, les pogroms du 7 octobre.
01:08:29Puisque depuis le 11 octobre 2023, chaque jour, il y a une manifestation à Bruxelles, parfois qui réunit quelques dizaines ou centaines de personnes,
01:08:38parfois quelques dizaines de milliers, comme il y a encore eu dimanche dernier, 32 000 personnes étaient dans les rues de Bruxelles.
01:08:45Et là, vous aviez les slogans, donc les appels à l'intifada, c'est-à-dire le terrorisme, l'appel à la destruction d'Israël, des drapeaux, des photos de Yasser Assinouar,
01:09:00donc le chef de l'organisation terroriste Hamas qui a été éliminé il y a quelques jours de cela.
01:09:06Ils sont venus lui rendre hommage, et puis des étoiles de David qui sont mises en équation avec les croix gambées.
01:09:12Donc voilà, si vous voulez, la situation dans laquelle nous sommes, parce qu'il y a un laxisme au niveau politique, et singulièrement au niveau du maire socialiste de Bruxelles,
01:09:21qui laisse faire, et donc ça dérape quand on arrive en CETA.
01:09:26– C'est très très grave ce qui se passe, enfin moi j'estime en tout cas que c'est très très grave ce qui se passe à Bruxelles,
01:09:30mais à aucun moment, personne dans les autorités se dit on va interdire ces manifestations ?
01:09:35C'est quoi, ils ont peur des réactions ?
01:09:38– Mais aujourd'hui, singulièrement à Bruxelles, l'antisémitisme est un atout électoral,
01:09:44donc au niveau des partis de gauche, voire certains de centre ou centre droit,
01:09:49soit ils ne font rien, soit ils collaborent activement à ce mouvement.
01:09:52Alors vous avez deux, trois partis en Belgique qui sont opposés à cela,
01:09:56donc le parti, l'équivalent des Républicains dans la Belgique francophone,
01:10:02ou les nationalistes flamands, qui s'érigent contre cette montée d'antisémitisme.
01:10:07Mais disons que sur les 13, 14 partis qui composent le spectre politique belge,
01:10:13vous en avez 7, 8, 9, en tout cas la grande majorité,
01:10:18qui soit ne font rien, soit participent, soit servent de courroie de transmission
01:10:22à l'antisémitisme contemporain qu'on connaît en Belgique.
01:10:25– Mais juste dernière question, alors je vous avoue que je ne connais pas les lois belges,
01:10:29mais je suppose que ça ne doit pas être très éloigné des lois françaises,
01:10:32tout ça tombe sous le coup de la loi quand même.
01:10:34Appel à brûler des juifs sur une place en plein cœur de Bruxelles,
01:10:38ça tombe sous le coup des lois, donc même ça,
01:10:40ça ne provoque pas de réaction, d'empêchement d'organiser de nouvelles manifestations ?
01:10:45– Nous avons en Belgique un corpus législatif assez robuste pour lutter contre l'antisémitisme,
01:10:50l'équivalent de la loi Guesso en France,
01:10:52et donc en théorie, bien évidemment que ça tombe sous le coup de la loi
01:10:56et ça devrait être sanctionné.
01:10:58En pratique, c'est notre histoire.
01:11:01– C'est désespérant, désespérant, franchement c'est désespérant,
01:11:05de voir ce qui se passe en Europe en 2024, c'est désespérant.
01:11:08Merci beaucoup Joël Ruhmfeld, merci d'avoir été avec nous,
01:11:10merci à tous les quatre également d'avoir été avec nous,
01:11:12on se retrouve demain à partir de 10h35.
01:11:15C'est Thierry Cabane dans un instant sur CNews,
01:11:17merci pour votre fidélité, à demain et d'ici là, soyez prudents.