Avec Xavier Raufer, criminologue.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-05-15##
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NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:15 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18 Et pas dans n'importe quel état, qu'est-ce qui s'est passé entre le tribunal de Rouen et la maison d'arrêt d'Evreux ?
00:28 Retour d'un détenu multirussidiviste condamné pour vol Afrique avec effraction, pardon,
00:37 mis en examen pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort.
00:41 Et au péage d'un Carville, il s'est passé ce qui s'est passé, vous l'avez entendu depuis hier.
00:49 Pourquoi ? Comment ? On en parle tout de suite.
00:53 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:56 Le fait du jour.
00:58 - En forme de la chance, évidemment, vous avez reconnu la chanson de Serge Gainsbourg,
01:01 "Dites-leur de casser la gueule aux dealers".
01:03 En attendant, ce sont les amis des dealers qui cassent la gueule, qui tuent des policiers, des agents.
01:11 Alors on sait ce qui s'est passé depuis hier, effectivement.
01:14 Hier, ces hommes qui s'en sont pris au couvert pénitentiaire chargés du transfert des détenus,
01:21 hier mardi, donc, le détenu qui a pris la fuite avec les assaillants,
01:25 il n'est toujours pas, à l'heure où on parle, toujours pas retrouvé.
01:28 Donc, deux véhicules s'occupant du transfert des détenus, un 4x4 qui bloque en plein péage,
01:36 il y avait d'ailleurs des gens tout autour, la scène a été filmée dans son intégralité,
01:41 et là, ils n'ont pas menacé de leurs armes, ils ont tiré.
01:44 Ils ont tiré tout de suite, les bons malfrats, voilà, tués, encore une fois,
01:49 deux personnes mortes, deux personnes en état, effectivement, de danger,
01:56 enfin, en état de presque mort, hélas, et voilà, ils étaient cinq en tout,
02:01 et Mohamed Hamra, dit "la mouche", est aujourd'hui en cavale.
02:07 Et voilà ce qu'on peut dire, mais on a beaucoup plus de choses à dire.
02:11 Bonjour, Xavier Offer.
02:12 - Bonjour.
02:13 - Vous êtes criminologue, vous avez écrit plusieurs livres,
02:16 et effectivement, toujours faisant montre d'une lucidité certaine.
02:20 Qu'est-ce qui se passe, par exemple ?
02:23 Il y a plusieurs choses qu'on peut se poser.
02:25 Le convoi pénitentiaire, disons, n'avait pas d'escorte de la police ou de la gendarmerie,
02:30 on explique qu'une escorte n'est pas systématique,
02:33 et a été déployée à la demande de l'administration pénitentiaire.
02:36 Deuxièmement, on sait aujourd'hui que le convoi, pas de fourgons blindés.
02:42 Les fourgons blindés, c'est bien pour les transports d'argent,
02:45 mais pour un certain nombre de délinquants,
02:48 on estime que ce n'est pas nécessaire d'avoir des fourgons blindés.
02:51 Deuxièmement, je vous donne juste les mitraillettes A-13 ou AR-15,
02:56 comme fusées AR-15, en provenance d'où ?
02:59 Vous en avez... d'ailleurs, avant cet attentat, avant ceci,
03:03 évoquez la chose de Xavier Offer, déjà.
03:06 Et donc, on se dit, il y a quand même des questions,
03:09 où on savait déjà, et on sait déjà, vous allez me dire que
03:12 l'attaque de la diligence est là, car elle est mortelle,
03:15 ce n'est pas nouveau, mais à ce niveau, est-ce qu'on ne savait pas déjà,
03:19 et pourquoi on n'a pas pris un certain nombre de précautions ?
03:22 Xavier Offer.
03:24 Je pense que le meilleur moyen de ne pas comprendre une situation,
03:28 c'est de prendre le petit bout de la lorgnette.
03:31 Il faut prendre un pas de recul, regarder ce qui se passe en général,
03:34 et voir quels sont les résultats, sur le terrain,
03:38 d'une politique ou d'une absence de politique.
03:41 Il semble clair, maintenant, sous nos yeux,
03:45 à voir ce qui se passe ces derniers jours en France,
03:48 et alentour, que l'ordre public n'est plus maintenu.
03:52 Vous avez les attentats du FNNC qui ont pris en Corse,
03:56 vous avez la Nouvelle-Calédonie qui est à feu et à sang,
03:59 vous avez dans les rues, jour après jour,
04:04 des émeutes qui éclatent,
04:07 certaines naturellement plus localisées et moins graves
04:11 que celles qui ont coûté à peu près un milliard d'euros aux contribuables,
04:15 fin juin et début juillet 2023.
04:18 Mais le diagnostic, les criminologues sont des experts,
04:22 que font les experts ? Ils font des diagnostics,
04:24 comme le médecin, comme le garagiste, le diagnostic est simple.
04:27 Nous avons une équipe au gouvernement
04:30 qui ne sait plus maintenir l'ordre public.
04:33 Alors, chaque fois qu'il y a un drame comme ça,
04:37 ils poussent les hauts cris, ils disent "c'est bientôt fini,
04:41 vous allez voir ce que vous allez voir".
04:43 Ça ne va plus se renouveler, c'est fini.
04:45 Voilà, et puis après ça, ils passent à l'ordre du jour.
04:48 Donc, vous savez, les criminologues,
04:51 donc nous, naturellement, dans des conditions bien précises
04:55 et avec des précautions considérables, on voit les bandits,
04:58 on voit des malententeurs, des dealers, des caïds,
05:02 eh bien, ces gens qui sont sur le terrain,
05:05 qui gagnent parfois des dizaines et des centaines de milliers d'euros
05:08 par semaine en vendant de la drogue,
05:11 les gens qui sont au pouvoir à l'heure actuelle,
05:13 ils n'en ont pas peur, ils ne les prennent même pas au sérieux.
05:15 Voilà, donc conséquences particulières.
05:19 Quand un deuxième couteau,
05:21 comme celui qui a pris la fuite,
05:23 le Hamra, la mouche, Mouhammed Hamra,
05:25 veut s'évader, il fait venir ses copains.
05:29 Alors, la différence entre des dealers de hachiches
05:32 et des dealers de cocaïne,
05:33 c'est que les dealers de cocaïne,
05:35 ils consomment à leur usage personnel
05:38 une partie de ce qu'ils vendent.
05:39 Donc, ils sont dans un état d'excitation terrible
05:42 et au lieu de retenir les coups,
05:44 ils flinguent tout de suite et ils fusillent les gens.
05:46 Voilà, ils laissent des fonctionnaires de la pénitentiaire
05:50 morts par terre ou blessés très grave
05:53 sans hésiter une seconde
05:55 parce que, s'agissant du milieu criminel,
05:59 à l'heure actuelle,
06:00 le milieu criminel, il n'est plus maté,
06:03 c'est-à-dire qu'il n'a plus peur.
06:05 - Vous avez refait un sentiment d'impunité ?
06:10 - Oui, mais plus que ça.
06:12 C'est le sentiment exaltant
06:15 de "on peut faire ce qu'on veut, il ne nous arrive rien".
06:18 Comprenez, le milieu criminel,
06:20 ça, il faut bien que vos auditeurs le comprennent
06:23 parce que c'est essentiel.
06:24 Le milieu criminel, il n'est pas coupé de la société.
06:27 Les caïds qui gagnent des 50 ou 100 000 euros par semaine,
06:31 ils ont des avocats.
06:33 Les avocats, ce sont d'anciens collègues
06:37 de M. Dupont-Moretti,
06:38 des avocats pénalistes, des gens comme ça.
06:40 Et ces avocats-là savent très bien
06:43 ce qui se passe dans la société.
06:44 On le sait parce que l'un d'entre eux
06:47 avait un peu mordu la ligne jaune,
06:50 c'est-à-dire qu'au lieu d'être avocat de caïd,
06:53 il était devenu leur complice.
06:54 Et une fois, une interception téléphonique,
06:58 l'avocat Ripoux téléphone à un caïd
07:02 et lui dit "arrête Momo, ça va taper,
07:04 tiens-toi tranquille pendant 15 jours".
07:06 Donc quand il y a des fameuses opérations placenet,
07:09 les bandits le savent.
07:11 Et deuxième raison pour laquelle les bandits
07:13 connaissent bien l'état de la société,
07:16 c'est qu'ils vendent de la cocaïne à la bonne société.
07:19 Quand vous vendez de la cocaïne
07:23 à un des grands amis de M. Macron...
07:26 - Il ne vend pas la cocaïne à des SDF,
07:28 ça on le sait, oui, c'est clair.
07:30 - Voilà, à 60 euros le gramme,
07:32 ça effectivement ce n'est pas possible.
07:34 Donc quand vous avez un des complices,
07:36 l'homme chez qui le parti de M. Macron
07:38 a été fondé, en marche,
07:40 qui s'appelle M. Bigorn,
07:41 qui a fini par diriger une fondation libérale
07:46 qui s'appelle l'Institut Montaigne,
07:48 quand il se fait arrêter par la police
07:51 pour avoir mis de la drogue dans le verre
07:53 d'une dame pour après ça abuser d'elle,
07:56 il dit "vous comprenez, j'étais pas dans mon assiette
07:58 parce que je prenais 4 grammes de cocaïne par jour".
08:00 4 grammes de cocaïne par jour,
08:03 ça fait à peu près 70 000 à 100 euros de cocaïne par an.
08:09 - Mais Xavier Rever,
08:11 effectivement, l'état que vous décrivez,
08:14 hélas, est un état, effectivement, réel et réaliste.
08:18 Mais, sans prendre par le petit bout de la lorgnette,
08:21 quand même, tous ces gens-là,
08:23 ces princes qui nous gouvernent,
08:24 que ce soit Macron ou avant Macron,
08:26 il ne s'agit pas de...
08:28 - Non, non.
08:29 - On est d'accord, il ne s'agit pas de le pointer,
08:30 mais comment il se fait que ces gens
08:32 qui ne sont pas complètement, quand même,
08:34 je ne sais pas, qui ne sont pas complètement idiots,
08:36 ne voient pas que quand on fait des transports comme ça,
08:39 ils ne pensent pas qu'il peut y avoir ça ?
08:41 Pas de fourgon blindé,
08:42 pas d'accompagnement gendarme,
08:43 pas etc.
08:44 On laisse, on va voir,
08:45 il ne va rien se passer,
08:46 tout va se passer bien.
08:47 C'est ça qui est étonnant.
08:49 Tout se passe, et je vous rejoins là-dessus,
08:51 on dit "oui, mais écoutez, ça se passe,
08:53 c'est presque un fait divers,
08:54 mais je vous assure, ça ne se renouvellera pas".
08:56 Qu'est-ce qu'il fait, cette négligence totale ?
08:59 Ils savent très bien qu'ils sont armés,
09:01 comme vous le dites.
09:02 On sait très bien que tous ces gens-là sont armés,
09:04 sont prêts à flinguer, à défourailler tout de suite.
09:06 On ne fait rien ?
09:07 On n'y pense pas ?
09:08 C'est ça qui m'étonne aussi.
09:10 Le problème n'est pas celui de la police,
09:13 de la gendarmerie et de la pénitentiaire.
09:15 Nous avons des forces de sécurité,
09:17 les trois que j'ai énoncées,
09:19 plus les douaniers etc.,
09:20 qui sont les meilleurs d'Europe,
09:22 dans des gens bien formés, bien préparés,
09:24 sérieux professionnellement,
09:26 mais le problème est double,
09:28 ils sont mal commandés au sommet
09:30 et mal financés.
09:31 Voilà, la justice n'a pas la moitié de l'argent
09:34 qu'elle devrait pour fonctionner normalement.
09:36 Songez qu'en France,
09:38 le nombre de procureurs par unité de 100 000 habitants
09:42 est moins élevé qu'en Albanie.
09:44 On a moins de procureurs par 100 000 habitants
09:47 qu'en Albanie.
09:48 On a une justice qui est clochardisée,
09:51 elle n'a pas les moyens de travailler.
09:53 Et deuxièmement,
09:54 les gens au sommet,
09:56 dans la configuration actuelle,
09:58 M. Macron, M. Attal, M. Dupont-Moretti,
10:01 M. Darmanin et quelques autres,
10:03 ne connaissent pas le milieu criminel,
10:05 ils ignorent ces réactions.
10:07 Ils en pensent des choses,
10:09 ils ont des choses dans leur tête,
10:10 généralement tirées du sac,
10:12 ils ont vu le film "Le Parrain" à la télé,
10:14 mais ils ne connaissent pas le milieu criminel.
10:16 - Attendez, Xavier Roffert, excusez-moi,
10:18 vous dites "ils ne connaissent pas le milieu criminel",
10:21 ils n'ont pas des gens,
10:22 d'Xavier Roffert ou autres, autour d'eux,
10:24 pour leur dire qu'il se passe des choses ?
10:26 C'est ça qui me paraît hallucinant.
10:27 Moi je veux bien qu'on ne connaisse pas,
10:29 on ne peut pas tout connaître,
10:30 on veut bien qu'ils n'aient pas fréquenté,
10:32 qu'ils ne soient pas eux-mêmes criminologues ou policiers.
10:34 Enfin, ils n'ont pas des conseillers,
10:35 ils n'ont pas des gens autour d'eux
10:38 pour leur dire "voilà ce qui se passe dans la réalité" ?
10:40 - Bien sûr que si, mais ils les écoutent fort peu,
10:43 et en revanche, ceux qui sont chargés
10:45 de leur communication, des journaux, des médias, etc.,
10:48 ils les écoutent beaucoup.
10:49 Donc chaque fois qu'une mesure précise doit être prise,
10:53 il y a toujours un gourou de la com'
10:55 qui dit "oh là là, attention,
10:56 tu vas perdre un point dans les sondages",
10:58 et auquel cas, il recule.
10:59 Voilà.
11:00 Donc la situation actuelle est la suivante,
11:02 M. Darmanin et tous aux fidéaux,
11:04 quand il est arrivé au ministère de l'Intérieur,
11:07 il a compris que la situation de la France
11:11 était irréparable d'ici les élections de 2027,
11:15 que toute opération de reprise en main,
11:18 quel que soit le domaine,
11:19 que ce soit en économie, dans les finances,
11:21 ou en matière de sécurité,
11:23 adopte la forme d'une courbe en J.
11:25 Vous savez, la courbe en J,
11:26 ça va d'abord vers le bas, et après ça, ça remonte.
11:28 Donc la courbe en J,
11:29 si on commence à taper à l'heure actuelle
11:31 sur le milieu criminel,
11:33 on sera en bas de la courbe en 2027.
11:35 Alors ils ne le font pas, ils font semblant.
11:37 Ils font des opérations place nette,
11:39 et ils récitent leur chapelet tous les matins
11:41 en pensant, en espérant, en priant le Seigneur
11:43 que ça ira bien.
11:44 Et bien d'un coup, ça ne va pas bien,
11:46 et c'est ce qui se passe avec les deux morts de la pénitentiaire.
11:50 - Encore une minute, M. Le Bourreau,
11:53 encore une minute, épargnez-nous,
11:55 avant le prochain sondage.
11:56 C'est ça, hein ?
11:57 Xavier Roffert, juste avec nous,
11:59 nous avons un auditeur, justement,
12:01 qui intervient sur ce sujet.
12:02 - Ce drame fait réagir,
12:04 puisque c'est Philippe qui nous appelle depuis Narbonne.
12:06 Bonjour Philippe.
12:07 - Bonjour Philippe.
12:08 - Bonjour.
12:09 Oh là là, mon Dieu, mais encore une fois,
12:11 on marche sur la tête, là.
12:13 C'est juste pas possible.
12:15 Que faisaient ces agents pénitentiaires
12:17 dans un J5, transportant des personnes dangereuses ?
12:20 Mon Dieu, les...
12:22 les...
12:24 les...
12:26 les TRS pour les gilets jaunes,
12:28 pour les manifestants,
12:30 ont des véhicules blindés,
12:32 et nos...
12:33 et nos agents pénitentiaires roulent en J5 ?
12:35 Non, c'est juste pas possible.
12:37 Y a... y a... y a vraiment une responsabilité, là,
12:40 du gouvernement, qui, pour moi,
12:42 est manifeste.
12:44 Et... et... comment dire ?
12:45 Je vous rejoins tout à fait,
12:47 comment dire, M. Bercoff,
12:49 les attaques de diligence, ça existe depuis que le monde est monde.
12:52 - Bien sûr.
12:53 - Bon, franchement...
12:54 - On est d'accord, mais vous voyez, Xavier Roffert,
12:56 on revient à ça.
12:57 Et c'est vrai, ce que vous décrivez,
12:59 moi, très bien, ce que vous décrivez.
13:00 Mais, encore une fois, je répète,
13:02 et... et... et... et...
13:03 et je suis pas le seul,
13:05 c'est que...
13:06 à ce niveau de violence,
13:08 où on est, et ce n'est pas nouveau,
13:10 ça fait, vous le savez mieux que personne,
13:12 ça fait 30 ans, 40 ans,
13:13 que les choses sont là,
13:14 la France orange mécanique, etc., etc., etc.
13:16 Comment il se fait qu'on ne pense pas
13:18 que si on va trimballer quelqu'un
13:20 du tribunal de Rouen
13:22 à la maison d'arrêt d'Evreux,
13:23 il peut y avoir...
13:25 ça peut arriver,
13:26 et... et... et c'est ça, moi.
13:28 C'est cet aveuglement,
13:30 parce qu'on veut bien que la pauvreté...
13:32 on veut bien l'économie,
13:33 on veut bien tout ça,
13:34 mais alors, à ce moment-là,
13:35 dites-le, dites-le,
13:37 faites du télétravail !
13:38 Pourquoi ils ont déplacé des gens,
13:40 ils auraient pu le faire à ce moment-là,
13:42 par... par Internet ?
13:44 C'est ça qui est...
13:45 qui est incompréhensible,
13:46 enfin, incompréhensible,
13:47 qui est... qui est terrible, quoi.
13:49 - Non, c'est clair.
13:51 Quand vous avez des responsabilités
13:54 au sommet,
13:55 j'ai travaillé avec plusieurs ministres,
13:57 on est fréquentés de très près,
13:59 quand vous êtes ministre,
14:00 de quoi que ce soit,
14:01 que ce soit ministre d'armes,
14:02 de marchande ou de l'intérieur,
14:04 on vous annonce un drame,
14:06 un désastre, une sécurité,
14:08 ou une calamité, à peu près,
14:10 toutes les cinq minutes.
14:11 - Oui, pour nous, c'est ça.
14:12 - Parce que les fonctionnaires du sommet
14:14 ouvrent le parapluie,
14:15 ils disent "ah, mon Dieu, attention,
14:16 c'est grave", etc.,
14:17 c'est toutes les cinq minutes.
14:18 Alors, de deux choses l'une,
14:19 quand vous êtes ministre,
14:20 soit vous devenez fou
14:21 et on vous met à Charenton,
14:22 ou alors, vous avez le cuir,
14:24 après ça, extrêmement épais.
14:26 Donc, on vous annonce un drame,
14:27 on vous dit "mais si on ne fait pas ceci,
14:29 il va se passer ça",
14:30 oui, bon, je l'ai entendu 500 fois.
14:31 Et donc, dans ces conditions-là,
14:34 les gens, les ministres,
14:36 quels que diplômés qu'ils soient,
14:39 et avec toutes les qualités du monde,
14:40 ce sont des êtres humains.
14:41 L'être humain ne prend conscience
14:43 des situations de danger
14:45 que quand il les a éprouvées lui-même.
14:47 M. Hollande,
14:49 notre précédent président,
14:51 était un permanent du Parti socialiste,
14:53 il n'avait jamais vu un voyou de sa vie,
14:55 et M. Macron, c'est un bon pied,
14:58 donc oui, dans le monde où il est,
15:00 ces horreurs-là n'existent pas.
15:01 - Donc, il faudrait attendre
15:03 que M. Hollande ou Macron
15:04 soient eux-mêmes,
15:05 ou dans leur famille,
15:06 ou dans leurs proches,
15:07 agressés,
15:08 pour qu'ils commencent à comprendre.
15:09 - Je ne souhaite rien de tel,
15:11 naturellement.
15:12 - Bien sûr, mais quel constat !
15:14 Mais quel constat, quand même !
15:16 - Pour terminer sur ce point,
15:19 il faudrait simplement
15:22 qu'ils écoutent les gens
15:24 extrêmement compétents
15:25 qu'ils ont dans le grand tour eux,
15:27 imaginez le cabinet du ministre de l'Intérieur !
15:29 - Eh oui !
15:30 - Eh bien, voilà,
15:32 c'est les motifs de communication
15:36 qu'il emporte sur la réalité criminelle.
15:38 C'est simple !
15:39 - Oui, mais c'est un constat assez tragique.
15:42 Juste un mot,
15:43 restez avec nous, Xavier Ofer,
15:44 après cette petite pause,
15:46 qu'est-ce que, quand même,
15:48 quand même, quand même,
15:49 on pourrait faire,
15:50 au-delà de leur faire comprendre
15:51 et leur déboucher les oreilles et les yeux,
15:53 qu'est-ce qu'on pourrait faire pratiquement
15:56 par rapport à ces situations-là
15:58 qui, effectivement, ne sont pas nouvelles,
16:00 mais toujours tragiques ?
16:01 - Et puis, si vous voulez continuer à réagir,
16:03 vous connaissez le numéro 0 826 300 300
16:06 pour poser vos questions
16:07 ou pour intervenir dans l'émission.
16:08 A tout de suite sur Sud Radio.
16:10 - Sud Radio Bercov,
16:13 dans tous ses états,
16:14 midi 14h.
16:15 André Bercov.
16:16 - Ici Sud Radio.
16:21 Les Français parlent au français.
16:24 Les carottes sont cuites.
16:27 Les carottes sont cuites.
16:29 - Sud Radio Bercov,
16:31 dans tous ses états.
16:32 - Et nous sommes toujours avec
16:35 Xavier Ofer, criminologue.
16:38 Et Xavier Ofer a supposé maintenant
16:41 que nous ayons,
16:42 allez, rêvons un peu,
16:44 que nous ayons des hommes politiques
16:46 qui sont effectivement des êtres humains,
16:47 qui sont très occupés,
16:48 qui ont des tas de choses
16:49 et qui se disent
16:50 "Oui, mais bon, écoutez,
16:51 ça arrive et on va faire."
16:53 Qu'elle serait,
16:54 très concrètement aujourd'hui,
16:55 par rapport à ce qui s'est passé là,
16:57 mais qui se passera,
16:59 hélas, hélas,
17:00 il faut le dire et c'est terrible,
17:02 mais qu'est-ce qu'il y aurait à faire,
17:05 je ne dirais pas pour résoudre le problème,
17:07 on ne va pas résoudre le problème
17:09 comme ça d'un coup de cuillère à peau,
17:11 mais des choses de base,
17:13 par exemple,
17:14 ce matin,
17:15 j'écoutais Éric Zemmour
17:16 qui disait "déchéance nationalité,
17:17 remigration",
17:18 d'autres qui disaient
17:20 "Mais écoutez,
17:21 ce n'est pas possible,
17:22 il n'est pas possible
17:24 de ne pas faire au moins
17:25 des fourgons blindés,
17:26 de ne pas avoir la gendarmerie,
17:27 etc."
17:28 Vous,
17:29 vous diriez quoi,
17:30 très précisément,
17:31 en disant "Voilà,
17:32 M. le ministre,
17:33 ou M. le président,
17:34 ou M. etc.
17:35 il y a ça à faire
17:37 et ça vous pouvez le faire."
17:39 Alors,
17:41 d'abord,
17:42 premièrement,
17:43 on ne fait pas un diagnostic
17:45 en employant des mots
17:47 ou des concepts
17:48 qui ne sont pas les bons.
17:49 J'entends dire depuis hier,
17:50 à droite et à gauche,
17:51 c'est la guerre.
17:52 Ce n'est pas vrai,
17:53 ce n'est pas la guerre.
17:54 La guerre,
17:55 c'est ce qui se passe
17:56 à l'heure actuelle en Ukraine
17:57 où,
17:58 certains jours,
17:59 l'armée russe tire
18:00 50 000 obus
18:01 dans la journée,
18:02 c'est-à-dire
18:03 3 500 tonnes d'acier
18:05 et de plomb
18:06 qui tombent sur la tête des gens.
18:07 Ça, c'est la guerre,
18:08 c'est Verdun.
18:09 Là, ce n'est pas la guerre,
18:10 c'est du maintien de l'ordre,
18:11 c'est assurer l'ordre public.
18:13 Pour assurer l'ordre public,
18:14 à partir du moment
18:15 où on a des ministres
18:17 qui sont persuadés
18:19 de leur cause
18:21 et qui sont décidés à la défendre,
18:23 je ne peux pas m'empêcher
18:24 de frémir un peu à l'heure actuelle
18:25 en voyant qu'on a
18:26 un ministre de la Justice
18:27 qui est applaudi
18:28 en prison par les Tholars
18:30 et quand il va
18:31 à un congrès de magistrats,
18:32 il est hué par les magistrats.
18:33 Donc, ça me paraît
18:34 un peu désordonné
18:35 comme attitude
18:36 pour un ministre de la Justice.
18:39 Maintenant,
18:41 la solution,
18:42 elle est enfantine,
18:43 mais elle n'est pas
18:44 réalisée jusqu'à maintenant.
18:45 Ça consiste à appliquer
18:47 le code pénal.
18:48 Le code pénal n'est pas appliqué.
18:50 Le code pénal tel qu'il est,
18:52 ce n'est pas la peine
18:53 de rajouter un...
18:55 Appliquer le code.
18:58 Mais je vais vous donner
19:00 un exemple de ça.
19:01 Ça va aller très vite.
19:02 En juin, début juillet dernier,
19:04 il y a eu des émeutes en France.
19:06 Des émeutes en question.
19:08 On a vu,
19:09 ça a été constaté,
19:10 il y a eu des rapports de faits
19:11 disant que 6 ou 7 fois sur 10,
19:13 c'étaient des mineurs.
19:15 Il y a à présent,
19:17 aujourd'hui même,
19:18 dans le code pénal,
19:19 un article qui est l'article
19:21 227-17 du code pénal.
19:25 L'article en question dispose
19:27 que tout parent qui a
19:29 la responsabilité d'un enfant mineur,
19:32 c'est-à-dire moins de 18 ans,
19:34 et qui met cet enfant en état
19:36 de danger physique ou moral,
19:38 est passible de deux ans de prison
19:40 et de 30 000 euros d'amende.
19:42 M. Bercoff,
19:43 il n'y a pas un individu en France
19:45 qui est en prison
19:46 du fait de cet article du code.
19:48 Il résoudrait 70% des problèmes
19:52 des émeutes dans les quartiers.
19:54 Voilà le problème.
19:55 Oui, mais juste un mot, Xavier Ofer,
19:57 je suis d'accord,
19:58 mais là, juste,
19:59 je reviens un peu à ce qui s'est passé
20:01 à Carville, là, c'était pas des mineurs,
20:02 c'était des bons voyous,
20:04 trafiquants, narco-trafiquants,
20:06 etc.
20:07 Peut-être de série B,
20:09 mais enfin, quand même,
20:10 ils ont fait des morts.
20:11 Là, par exemple,
20:12 juste un mot pour terminer,
20:14 est-ce qu'on n'a pas les moyens,
20:15 aujourd'hui, en France,
20:16 d'avoir des fourgons blindés
20:18 quand on déplace des délinquants ?
20:21 Ce n'est pas possible,
20:23 on n'a pas les moyens
20:24 parce qu'on dépense des milliards
20:25 pour autre chose,
20:26 on ne va pas dépayer.
20:28 Est-ce qu'il n'y a pas des choses à faire ?
20:30 Alors, évidemment,
20:31 il n'y a pas de risque zéro,
20:32 la vie est un métier à risque,
20:33 hélas,
20:34 mais, quand même,
20:35 est-ce qu'on est à ce point de dénument
20:38 qu'on ne peut pas avoir les moyens,
20:40 vous l'avez d'ailleurs évoqué,
20:41 où, franchement,
20:42 on peut mettre un peu de moyens là-dedans ?
20:44 Bien sûr que oui,
20:46 on les a, d'ailleurs,
20:47 les moyens en question.
20:48 Il faut simplement faire en sorte
20:51 que les gens qui dirigent ce pays
20:54 aient conscience de la dangerosité
20:56 des situations,
20:58 du danger représenté par les criminels,
21:00 surtout quand les criminels
21:02 sont eux-mêmes drogués,
21:03 donc deviennent complètement malboules,
21:05 et surtout, s'ils bougent,
21:06 et en conséquence de quoi ?
21:07 Exiger que des inspections aillent faire le tour
21:11 des endroits potentiellement à risque,
21:14 et une des dispositions disant
21:17 "Mais vous êtes fous,
21:18 vous allez prendre une 4 chevaux là
21:20 pour aller transporter des prisonniers,
21:22 très dangereux,
21:23 arrêtez-moi ça tout de suite",
21:24 et donc, c'est cette manière
21:26 de maintenir l'ordre public
21:27 qui, à l'heure actuelle, est négligée.
21:29 D'accord.
21:30 Merci, Xavier Ofer,
21:32 on continuera à en parler, et avec vous,
21:34 et on espère que les princes qui nous gouvernent
21:38 commençons à dire que peut-être
21:40 c'est bien la communication,
21:41 mais c'est beaucoup mieux d'agir,
21:43 d'agir en conséquence.