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  • 06/05/2024
Jacques Pessis reçoit Adriana Karembeu : mannequin, actrice, animatrice de télévision, mais aussi passionnée de cuisine, elle publie un livre de plats pour conserver sa ligne. Sa nouvelle recette du succès (Éditions Comme j’aime).

Découvrez plusieurs dates-clefs de la vie des plus grands artistes, auteurs et personnalités aux côtés de Jacques Pessis.
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2024-05-06##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
00:03 Sud Radio, les clés d'une vie. Celle de mon invité.
00:06 Mannequin, vous ne vous êtes jamais défilé devant les épreuves de la vie.
00:10 À vos actions qui ont fait recette, vous ajoutez aujourd'hui la cuisine pour dire non aux kilos.
00:14 Et cela dans un livre où selon vos principes, vous n'en faites jamais des tonnes.
00:18 Bonjour Adriana Carambeu.
00:20 Bonjour, ça va ?
00:21 Ah bah écoutez, vous avoir au micro de Sud Radio, c'est un privilège.
00:25 C'est gentil, je suis très contente d'être là.
00:27 Moi aussi. Alors on va évoquer votre livre "Ma cuisine gourmande" bien sûr.
00:31 C'est comme j'aime.
00:34 Mais on va aussi évoquer votre parcours, c'est le principe des clés d'une vie.
00:37 Et vous avez un parcours tout à fait atypique.
00:39 Alors pour ça, je suis partie sur des dates.
00:41 La première vous concerne pas directement, mais elle est importante dans votre vie.
00:46 Le 29 décembre 1989. Écoutez.
00:50 Politica épismento.
00:52 Le jour où Matt LaVelle est devenu président de votre pays.
00:56 Et ça c'est un jour important pour vous.
01:00 Mon dieu, ça remonte. Et puis les souvenirs aussi.
01:03 Car je me souviens de ce moment, bien évidemment.
01:07 J'étais dans la première année de médecine à Prague.
01:12 Et c'est les étudiants qui ont fait le mouvement.
01:14 C'est les étudiants qui ont commencé la révolution.
01:17 Vous avez participé à une manifestation même, je crois.
01:20 Exactement, c'était sans cesse en fait.
01:22 L'école s'arrêtait.
01:24 Et je me souviens, je suis partie, je suis pris le train de Slovaquie jusqu'à Prague.
01:30 Ça a duré 12 heures.
01:32 Et le lendemain, je devrais avoir un examen que je redoutais énormément.
01:38 Et je n'étais pas tout à fait prête.
01:40 Et donc on arrive à l'école et la première information qu'on a, il n'y a plus d'école.
01:46 L'école est fermée.
01:47 Car il y a des choses qui se passent.
01:50 Et moi j'entendais juste l'école fermée, je ne fais pas l'examen.
01:54 J'étais trop soulagée, trop contente.
01:57 Et après, bien évidemment, je découvre ce qui se passe.
02:00 J'avais encore cette inconscience de ne pas avoir peur.
02:06 J'étais jeune, je ne comprenais pas des choses comme par exemple mes parents.
02:11 Mais comme j'ai vu la peur dans les voix de mes parents qui m'ont appelé au téléphone
02:15 et qui m'ont dit "fais attention, fais attention, fais attention".
02:19 C'est là où je me suis rendue compte que ce qui va suivre va être important.
02:23 Il se trouve que vous êtes allée à cette manifestation sans l'accord de votre père, je crois.
02:27 Oui, mon père m'a dit "n'y va pas, n'y va pas, n'y va pas, ils vont te filmer, tu vas te punir.
02:32 Arrête de toute façon."
02:34 Parce que mon père a vécu quand même 68.
02:38 Et donc à l'époque, ça s'est mal terminé.
02:41 Donc lui, il en était persuadé que ça va être la même chose aussi quelques années plus tard.
02:46 Oui, parce que c'est une époque où même votre famille et vous-même,
02:49 la crainte c'était d'être épiée par votre régime comme beaucoup de gens.
02:53 Bien sûr, il y en a plein qui se sont retrouvés quand même en prison.
02:56 Oui, mais Vladimir Kosma qui est dans un autre pays,
02:59 lui aussi a été vendu, a été racheté, a dû payer avec son père pour venir en France à cette époque-là.
03:06 Il y a récemment qu'il y a un livre qui est sorti sur des histoires de blocs communistes.
03:14 Vous n'avez pas idée.
03:16 Il y a tellement de destins qui ont été brisés,
03:21 des familles qui ont été déchirées.
03:24 Et quand on les lit, quand on les écoute, quand on les entend,
03:29 on se dit "mais c'est pas possible, comment ça pourrait exister, comment ça pourrait tenir si longtemps ?"
03:37 Oui, en plus il n'y avait pas de téléphone portable, il n'y avait pas internet, il n'y avait rien.
03:40 Donc vous avez grandi sans même savoir ce qu'il se passait dans d'autres pays.
03:45 Non, mais notre bloc communiste a été bloqué.
03:47 C'est aucune information.
03:50 Comme je dis aussi bien dans mon livre, on ne savait pas pratiquement qui était Marilyn Monroe.
03:55 Oui, et même la conquête de la Lune, vous ne connaissiez pas.
03:58 Non, c'était triché.
04:00 C'était triché, on avait complètement une autre information sur cette chose.
04:05 C'était bien évidemment des Russes qui l'ont fait.
04:08 C'est un truc incroyable, tous les livres de l'histoire ont été réécrits après la révolution.
04:12 Et votre héroïne, je crois que c'était Gagarine et Laïka, surtout la chienne.
04:16 Oui, la chienne.
04:17 Mais oui, ça c'est notre histoire qui ne correspond pas tout à fait à celle-là qui est vraie.
04:22 Vous savez que Laïka, en fait, ça veut dire aboyer en russe.
04:27 Ah si, si, je vous assure.
04:29 Et avant Laïka, il y a eu d'autres animaux, c'est des insectes qui ont été envoyés dans l'espace
04:35 pour vérifier que l'homme pouvait respirer dans l'espace.
04:37 Wow, sur les insectes, je ne savais pas.
04:39 Mais Laïka, vous êtes sûre que ça veut dire aboyer ?
04:41 Aboyant en russe.
04:43 Laïka, vous êtes sûre ?
04:44 C'est ce que j'ai vu sur les réseaux.
04:47 C'est une traduction du russe, c'est étonnant.
04:49 Ok.
04:50 Et à l'époque, Michael Jackson, Madonna, vous ne connaissez pas du tout.
04:53 Si, Michael Jackson est venu un peu plus tard.
04:56 Moi, j'avais déjà 16 ans.
04:57 C'est venu toujours avec un décalage de quelques années.
05:02 Mais Michael Jackson et Madonna, c'était déjà l'âge où tout était un peu plus détendu.
05:08 Mais avant Vaclav Havel, non ?
05:11 Non.
05:12 Non, non, non.
05:13 Moi, je me souviens, j'avais 16 ans et Michael Jackson et Madonna,
05:17 ce sont deux artistes qui ont quand même marqué ma jeunesse.
05:22 Alors, il y a une chanson qui peut symboliser votre jeunesse.
05:26 Chante dans les oiseaux qui chantent
05:29 À la ferme les ingrédients
05:32 La ferme du bonheur
05:34 Je dis cette chanson parce que la ferme du bonheur, finalement, c'est votre jeunesse avec votre grand-père.
05:38 Avec ma grand-mère et mon grand-père.
05:40 Mais cette chanson, je ne la connais pas.
05:42 C'est une chanson des années 60.
05:44 Non, je vous dis qu'on était imperméables.
05:46 Il n'y a rien qui venait.
05:48 Je ne connais pas la culture musicale.
05:51 Aucune d'ailleurs, à cause de ça.
05:53 C'est pour ça que je vous la fais découvrir.
05:55 C'est gentil.
05:57 Ça correspond à ça, parce que finalement, votre jeunesse, c'est la découverte de la nature.
06:01 Ma jeunesse, je l'ai passée avec mes grands-parents, c'est vrai.
06:04 Car mes parents étaient encore à l'école.
06:06 Ma mère, médecine, mon père, en école d'ingénieur.
06:10 Et jusqu'à mes 5 ans,
06:12 j'étais dans une petite ferme.
06:15 Je parle de petite ferme, c'était une maison avec un grand jardin.
06:18 De mes grands-parents, où c'était le vrai paradis.
06:22 Et la nature, oui, on était très très liés.
06:24 Mon grand-père, surtout, très très lié à la nature.
06:27 Il connaissait toutes les plantes.
06:29 Tous les arbres, c'était magique.
06:31 Et après, ça a été beaucoup plus compliqué.
06:33 C'était une cité minière, Banca Bistrica.
06:35 Ça, c'était pas la nature.
06:38 Oh, mais si, si.
06:40 Banca Bistrica, c'est une petite ville qui a 150 000 habitants.
06:44 Et qui est vraiment entourée de montagnes.
06:47 Donc c'est pas loin.
06:49 On faisait des randonnées avec mon père et mes grands-parents sans cesse.
06:52 Je dirais même. Non, non, très très lié à la nature.
06:54 Toujours, toujours.
06:56 Et alors, après, vous êtes l'élève modèle à l'école.
06:58 Je suis fier de rencontrer quelqu'un qui a eu 20/20 au bac.
07:00 J'avais 20/20 au bac.
07:02 C'est un risque.
07:04 Non, parce qu'en France, vous avez un autre système scolaire.
07:06 Vous avez 20/20, ça n'existe quasiment pas.
07:10 Mais chez nous, c'est entre 1 et 5.
07:12 Chiffre 1, c'est excellent.
07:14 Jusqu'à 5, où vraiment, vous avez échoué.
07:18 Et de faire 20/20, je sais qu'on était 6 de toute l'école.
07:22 Donc ça va. C'était jouable.
07:24 C'était jouable.
07:26 Je crois que dans votre pays, l'échec était totalement interdit à l'école.
07:30 C'était la chose la plus horrible que vous pourriez...
07:34 Peut-être que c'était seulement dans les yeux de mes parents.
07:38 L'accent dans mon pays était basé sur l'éducation.
07:42 C'est vrai que c'était très très strict, l'école.
07:46 Et je crois que l'université à Prague, c'était l'université Charles,
07:50 où il y a eu d'ailleurs Kafka qui a fait ses études,
07:52 Koundera, et Einstein a été professeur, je crois.
07:54 Sur Einstein, je ne sais pas.
07:56 Mais les deux premiers, oui.
07:58 Et je pense que c'est la deuxième plus vieille université de l'Europe.
08:02 Oui, et la première d'Allemagne.
08:04 Non, c'est pas la première d'Europe.
08:08 La première d'Europe, parce que c'était l'Allemagne qui était à l'époque...
08:12 C'est au XIVe siècle, ou un truc comme ça.
08:14 Exactement.
08:16 1348 ? Non.
08:18 Non, sérieux ?
08:20 Sérieux, 1300. Je vous assure que c'est 1348.
08:22 Je suis très forte. Je sais même pas d'où j'ai sorti. Sérieux ?
08:26 Oui, je vous jure que c'est vrai.
08:28 Il se trouve que vos études au départ, c'est la médecine, c'est votre vocation.
08:32 Oui, j'ai fait trois premières années de médecine.
08:34 Troisième, j'ai pas fini...
08:36 Donc deux ans et demi finalement.
08:40 Presque trois.
08:42 C'est ce que je voulais faire, c'est ce que je rêvais faire.
08:44 J'ai pas osé au début.
08:46 Car...
08:48 C'était...
08:50 C'était vraiment...
08:52 Très compliqué déjà d'accéder à cette université.
08:56 Mon père voulait pas que je fasse des études.
09:00 Il voulait que je fasse...
09:02 Que je travaille pour gagner de l'argent.
09:04 Mais je me suis dit, je vais quand même tenter.
09:08 J'ai changé, je me suis inscrite vraiment quelques semaines avant le bac.
09:14 Ce qui était très tard.
09:16 Et puis j'ai fait le concours.
09:18 Je suis passée.
09:20 Et du coup je suis admise.
09:22 Pour moi c'était...
09:24 Hallucinant.
09:26 Parce que c'est la même université que ma mère a fait.
09:28 Et les mêmes professeurs finalement que j'ai rencontrés après, plus tard, c'était les mêmes.
09:32 Et un truc de fou, il y a un professeur qui m'a dit...
09:36 Sans que...
09:38 Il pourrait pas savoir, j'avais un autre nom.
09:40 Car ma mère s'est mariée.
09:42 Et il m'a dit "Passez bonjour à votre maman".
09:44 Incroyable.
09:46 Et finalement, j'ai déjà passé parce que j'étais dans le ventre de ma mère.
09:50 C'est incroyable.
09:52 Parce qu'on se ressemble peut-être à ce point, je sais pas, avec ma mère.
09:56 Ce qui est étonnant aussi, c'était la difficulté.
09:58 Parce qu'il n'y avait pas à manger tous les jours, il n'y avait pas d'argent.
10:00 Si, il y avait à manger tous les jours.
10:02 Il y avait la cantine.
10:04 Il y avait à manger, il ne faut pas exagérer.
10:06 Peut-être qu'il n'y avait pas la viande tous les jours.
10:08 Non.
10:10 Mais on avait de quoi manger.
10:12 Le système communiste, il est quand même...
10:14 Pour quelque chose, c'est qu'on ne meurt pas de faim.
10:18 Ce n'était pas la Russie à l'époque.
10:20 Donc, c'est peut-être restreint.
10:22 Ce n'était pas comme en France, mais on avait de quoi manger.
10:24 Et puis, mes grands-parents, ils avaient une grosse ferme.
10:28 Donc, on n'avait jamais faim.
10:30 Et c'était surtout beaucoup de travail, du matin au soir, les études à l'époque.
10:34 Ah oui, oui.
10:36 Et la médecine, c'était...
10:38 Ma mère m'a toujours dit "Le temps que tu prends pour aller prendre une bouteille d'eau ou un boisson
10:42 dans le frigo, c'est le temps que les autres étudiants vont passer à étudier.
10:50 Et c'est là où ils vont être meilleurs que toi.
10:52 Et c'est peut-être aussi pour ça que vous êtes devenue la meilleure dans plein de domaines, non ?
10:56 Je ne sais pas, mais cette discipline de travail, je la garde.
11:01 Eh bien, conservez-la.
11:03 Pas dans tous les domaines, mais celle-là, je la garde.
11:05 Il y a une autre date importante dans votre vie qu'on va évoquer dans quelques instants.
11:07 C'est le 30 janvier 1999.
11:10 On y va tout de suite sur Sud Radio avec Adriana Carambeu.
11:13 Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
11:17 Sud Radio, les clés d'une vie. Une invitée exceptionnelle, Adriana Carambeu,
11:21 pour évoquer son parcours et ses livres.
11:23 On parla aussi de la cuisine gourmande tout à l'heure.
11:26 Et c'est vrai que dans votre parcours, j'ai trouvé une date étonnante.
11:29 C'est le 30 janvier 1999.
11:31 C'est un défilé, Portes de Versailles, au Salon de la lingerie,
11:35 où vous défilez pour la première fois à Paris en tant que Miss Wonderbra International.
11:39 Vous vous souvenez de ce défilé ?
11:41 En fait, c'est le défilé que moi je ne faisais jamais.
11:46 Parce que je faisais le défilé qui...
11:48 C'est pas la même chose en fait.
11:49 Le défilé qui était au Louvre à l'époque, c'est pas du tout la même chose.
11:53 Pas du tout.
11:54 Et ça, puisque j'ai signé le contrat avec Wonderbra,
11:59 donc c'était dans mon contrat, j'étais obligée de participer en fait.
12:03 Mais c'est drôle parce que ce contrat a aussi changé beaucoup de choses dans ma vie.
12:08 Oui, parce que finalement... Et ce contrat ?
12:10 Car c'était pas seulement un contrat avec une marque de vêtements ou lingerie.
12:18 C'était autre chose.
12:19 Wonderbra à l'époque, c'était le soutien-gorge que tout le monde voulait.
12:25 Car à l'époque, il n'y avait pas la chirurgie esthétique.
12:28 Tout le monde, toutes les femmes voulaient avoir un joli décolleté.
12:31 Et donc ça touchait énormément de gens, beaucoup de femmes.
12:34 Et c'était très très populaire.
12:36 Et c'est aussi ce contrat qui m'a donné cette grande grande popularité.
12:40 Oui, et en plus, je me suis un peu renseigné, le soutien-gorge Wonderbra,
12:44 c'est une styliste canadienne, Louise Poirier, qui l'a créée en 1961.
12:48 Il est venu en France quelques années plus tard.
12:50 Et vous, vous avez saisi l'opportunité quand il y a eu une campagne Wonderbra.
12:53 Vous avez fait contre l'avis de votre agence.
12:56 Vous avez posé votre candidature.
12:58 C'est ça, parce qu'ils m'ont dit...
13:00 A l'époque, j'avais fait une teinture de cheveux.
13:02 J'étais à New York.
13:03 J'avais une teinture de cheveux noir, mais noir corbeau.
13:07 Et donc l'agence ne me prévient pas sur les étapes de casting,
13:12 parce qu'il y avait 10 000 filles qui étaient castées pour ce contrat.
13:16 Ils m'ont prévenue seulement quand il y avait 10 filles restantes.
13:20 Donc ils m'ont dit "écoute, tu es sur la liste, gna gna,
13:23 mais de toute façon, ça ne va pas se faire, tu es brune".
13:27 J'ai pris l'avion.
13:29 En deux jours.
13:31 Je me suis fait blonde.
13:33 Et je le sentais, je me suis dit "il me le faut celui-là".
13:36 Celui-là, il est pour moi.
13:37 Ce que j'ai aimé sur cette publicité,
13:39 pourtant on pourrait penser le contraire,
13:44 c'est que je pense que cette pub était très profane.
13:49 Car pour une fois, c'est une femme qui dit "regardez-moi,
13:54 dans les yeux ou pas, regardez mon décolleté,
13:58 je suis là, j'assume".
14:01 Cette poitrine donne une vie,
14:03 mais il n'y a rien de mal de dire qu'elle donne le plaisir,
14:06 qu'elle est là aussi pour plaire.
14:09 Et j'ai aimé ça, j'ai aimé le discours.
14:11 Et en plus, vous avez eu une astuce,
14:13 je crois que vous êtes allée chez Chantal Thomas
14:15 acheter quelque chose de très particulier.
14:17 Parce qu'à l'époque, j'étais très mince.
14:20 Bien évidemment, quand on est très mince,
14:22 on n'a pas énormément de poitrine.
14:24 Maintenant, je suis beaucoup moins mince.
14:26 C'est ma poitrine, hein ?
14:28 Oui, je ne vous l'ai pas vérifiée.
14:32 Je ne vous laisserai pas vérifier, surtout.
14:36 Mais bon bref, j'insiste.
14:39 Et puis à l'époque, je n'en avais pas, donc pas énormément.
14:41 J'avais quand même, j'avais des formes,
14:43 j'avais toujours des formes, mais beaucoup moins.
14:46 J'ai acheté un joli soutien gauche,
14:48 parce que le dernier casting, c'était un casting vidéo-film.
14:52 Et je me regarde dans le miroir dans la chambre
14:56 où je me suis changée et je me suis dit
14:58 "Ça donne pas, ça donne pas, c'est pas assez, ça donne pas."
15:02 Donc j'ai pris mes chaussettes
15:04 et j'ai rempli le soutien gauche de Chantal Thomas
15:06 avec mes chaussettes et bim, je l'ai eue.
15:09 Et résultat, la pub a fait vraiment plusieurs pays,
15:12 ça vous a vraiment lancé.
15:14 Mais ce qui est au départ étonnant,
15:15 c'est que votre carrière n'aurait jamais existé
15:18 si vous n'aviez pas eu une épreuve de natation
15:20 dans vos études, Adriana Carambo.
15:22 Un truc de fou.
15:24 Parce que oui, dans la médecine,
15:26 il faut passer aussi le brevet de sécurisme.
15:29 Ce brevet m'a aussi servi plus tard, n'est-ce pas ?
15:33 Et puis, donc, j'ai pas de maillot de bain,
15:35 j'étais obligée d'acheter un maillot de bain
15:37 dans un magasin, un grand, c'était quoi,
15:40 une espèce de mall, shopping mall.
15:42 Et c'est là où j'étais découverte par un scout,
15:45 scout c'est des chercheurs de tête à l'époque,
15:47 qui m'a parlé d'un concours qui a été organisé
15:50 juste à côté, et il m'a carrément amenée vers là-bas.
15:53 Et c'est là où j'ai gagné ce truc.
15:57 Il y avait des gens, je me souviens,
15:59 qui étaient assises là, ils m'ont dit de marcher.
16:01 J'ai marché, et ça a été tellement du bas, super.
16:04 Mais vous avez hésité à venir à Paris
16:06 alors que vous aviez un billet d'avion en poche.
16:08 Ah non, mais j'ai dit non, je crois, trois fois.
16:10 Ah carrément ?
16:11 Oui, oui, j'ai dit non, parce que j'étais 3e année,
16:14 j'avais de la médecine, j'avais un chéri
16:17 qui franchement il ne pouvait pas imaginer sa vie sans moi.
16:21 C'était mignon.
16:23 Et donc j'ai dit non, et j'ai dit aussi un non
16:26 à quelque chose que je ne pouvais même pas imaginer ce que c'était.
16:28 Et non.
16:29 Donc j'ai dit non, parce que c'était pour moi
16:31 tellement évident que c'est non.
16:32 Et puis c'est mon père qui m'a dit
16:34 écoute, tu as le billet d'avion, tu vas à Paris,
16:37 ben va voir la tour Eiffel, elle revient.
16:39 Et vous n'êtes pas revenue.
16:41 Non.
16:42 Et je crois que dans l'avion, vous avez commencé à apprendre l'anglais.
16:45 Parce que vous ne parliez pas l'anglais.
16:47 Je ne parlais pas l'anglais.
16:49 Le français, je ne parle toujours pas.
16:52 Non, je me débrouille.
16:54 Oui, j'ai appris l'anglais en trois semaines.
16:57 J'ai pris un petit livre et j'ai appris vite fait.
17:00 Ben, je n'avais pas de choix.
17:02 C'est arrivé une autre célébrité,
17:03 Josephine Becker, quand elle vient en France pour la première fois,
17:06 elle prend le bateau, elle ne parle pas français,
17:08 elle prend un petit guide comme le vôtre,
17:10 et le devoyer lui dit "bonjour cocotte, bonjour ma cocotte".
17:13 Elle ne savait pas ce que c'était, elle regarde dans le guide,
17:16 une cocotte c'était un existentiel en fonte.
17:18 Donc elle n'a jamais compris que c'était un terme argotique
17:21 désignant les jeunes filles à l'époque.
17:23 Oui, mais pour nous, je ne sais pas si vous connaissez cette anecdote,
17:27 pour nous dans mon pays, ils m'ont dit la même chose
17:29 quand je suis arrivée en France,
17:31 mais excusez-moi, mais seulement dans mon pays,
17:34 c'est le plus gros mot qui existe en fait.
17:39 C'est fou hein ?
17:40 Yes, moi j'étais choquée.
17:42 Moi j'étais choquée, je me suis dit "bon ben c'est beau".
17:46 Vous avez un point commun avec Josephine Becker, c'est pas mal.
17:49 Alors votre quotidien à Paris, il peut se résumer aussi par une chanson.
17:54 Je suis le poinçonneur des Lilans, pour un valide changer.
17:59 Alors ça c'est Serge Gainsbourg, "Le poisson des Lilans",
18:01 une chanson sur le métro parisien.
18:03 Et encore je ne connais pas.
18:04 Au moins je suis content de vous apprendre quelque chose.
18:07 C'est une des premières chansons de Serge Gainsbourg,
18:09 qui n'a pas eu de succès à l'époque.
18:11 Mais si je parle du métro, c'est que vous avez pendant un an
18:14 arpenté le métro et que vous connaissiez toutes les stations.
18:17 Adrienne Ackermann.
18:18 Oui, je connaissais pas. J'avais pas de choix.
18:20 On avait à l'époque entre 10 et 15 castings par jour.
18:24 Donc on pouvait se déplacer seulement au métro.
18:29 Oui, mais c'est un travail immense.
18:31 Vous travailliez comme une folle à l'époque.
18:33 Non mais j'ai couru.
18:35 C'est pas le travail encore, c'est de chercher le travail, ça s'appelle.
18:39 Donc quand on veut travailler, on n'a pas chômé.
18:43 Et je crois que le déclic s'est produit au Bahamas
18:45 lorsque vous avez fait une photo pour le catalogue des Trois Suisses.
18:48 C'est ça, c'était mon premier job.
18:50 Parce que c'est vrai que j'ai commencé à courir,
18:54 à chercher le travail,
18:56 déjà à comprendre comment ça marche,
18:58 l'histoire du mannequin,
19:00 que je ne savais pas du tout.
19:02 Et après je me suis dit, non mais il faut quand même que je me débrouille un peu.
19:10 Sinon il faut que je rentre, c'est tout.
19:12 Et mon premier travail au Bahamas, Trois Suisses,
19:15 où j'ai passé ma vie sur les magnifiques plages,
19:19 en petite robe d'été.
19:21 Le truc à faire c'était de courir trois pas, sourire et d'être jolie.
19:27 Mais je me suis dit, c'est pas possible, ils vont me vendre.
19:29 C'est un truc, c'est un plan, c'est pas possible.
19:32 J'ai gagné en une journée plus que ma mère en un an.
19:35 J'ai dit, c'est une blague.
19:37 Et ben c'était pas une blague.
19:39 Et vous savez pourquoi ça s'appelle le catalogue des Trois Suisses ?
19:42 Parce que le patron, quand il a ouvert les Trois Suisses,
19:45 il allait dans un restaurant à côté,
19:47 le restaurant de Monsieur est suisse, il y avait trois filles.
19:49 Il avait dit, je vais chez les Trois Suisses.
19:52 Et c'est comme ça que c'est né.
19:53 Ah incroyable, je ne connaissais pas cet anecdote.
19:55 C'est fou et c'est dans le nord, à Roubaix, que cette entreprise est née.
19:58 Alors ce qui fait que vous êtes devenue du jour au lendemain
20:01 quelqu'un qui a défilé sur les podiums
20:03 et vraiment, il vous arrivait de passer d'un podium à l'autre
20:05 sans même vous démaquiller ?
20:07 Ah oui, ça c'était assez récurrent.
20:10 Car le mannequin qui faisait plusieurs défilés par jour,
20:15 moi j'avais un chauffeur attitré
20:21 qui m'emmenait d'un défilé à l'autre en courant.
20:24 J'ai couru.
20:25 Lui m'a tenu la main, je me souviens,
20:28 parce que j'avais des talons pour ne pas glisser.
20:31 Et j'étais apprêtée pour le défilé d'avant.
20:34 Sauf que le look du défilé prochain était complètement différent.
20:38 Donc je m'assois, tout le monde se jette sur moi.
20:41 Mais en même temps, c'est ça ce qui est drôle,
20:44 tout le monde est déjà prêt.
20:45 Donc comme il y a un dernier mannequin qui arrive,
20:48 il peut y en avoir une ou deux, pas plus,
20:50 qui arrive comme ça en retard.
20:51 Les filles étaient déjà alignées avant le défilé.
20:54 Alignées, habillées, tout prêt.
20:56 Et j'arrive, il s'arrache sur moi.
20:58 Ça veut dire maquillage, cheveux et habillage.
21:01 En même temps, pratiquement.
21:03 Et en six minutes, ça fait...
21:06 Allez, on va dire dix minutes, même pas des fois.
21:08 Vraiment c'était...
21:09 Waouh !
21:10 Mais qu'est-ce que c'était excitant !
21:11 Ah j'imagine !
21:12 Et il y a une autre chose qui vous a excitée,
21:14 on va l'évoquer à travers une autre date,
21:16 le 29 septembre 2004.
21:18 A tout de suite sur Sud Radio avec Adriana Carambeu.
21:21 Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
21:24 Sud Radio, les clés d'une vie.
21:26 Invité exceptionnel aujourd'hui, Adriana Carambeu.
21:29 Nous parlons tout à l'heure de notre cuisine gourmande,
21:31 mais là on parle de votre vie,
21:32 que vous racontez dans un livre.
21:34 Alors, une date importante, c'est le 29 septembre 2004,
21:38 c'est la sortie de ce film.
21:40 Trois petites filles de Jean-Louis Hubert,
21:46 vos vrais débuts au cinéma.
21:48 Oui, c'est vrai, c'est mon premier film je crois.
21:50 Exactement.
21:51 Oh my god, qu'est-ce que j'étais stressée.
21:53 J'étais hyper stressée, j'ai dit, comme d'habitude,
21:56 j'ai dit toujours non au début,
21:58 après je me laisse convaincre.
22:00 Et maintenant j'avais très très peur,
22:03 parce qu'à l'époque 2004, je parlais encore très très mal français.
22:06 Et à côté de Gérard Junior, j'étais très très impressionnée.
22:14 Je me souviens des stress pas possible en fait,
22:18 mais finalement c'était plutôt bien pour moi,
22:21 je me suis plutôt bien sortie.
22:23 Et quelle expérience.
22:25 En plus j'ai joué, j'ai parlé avec Gérard de ça il n'y a pas longtemps,
22:28 quand j'ai fait une émission avec lui récemment,
22:30 avec Frédéric Lopez.
22:31 Il se souvient très bien, parce que c'était,
22:34 j'ai joué sa femme,
22:36 et c'est avec Gérard que j'ai fait mon premier baiser cinéma.
22:39 C'est vrai ?
22:40 Oui.
22:41 Il devait être heureux en tout cas.
22:42 Non mais moi aussi.
22:46 Oui oui, je pense qu'il était content,
22:48 mais moi ça m'a marqué.
22:50 Ça m'a marqué parce que le baiser cinéma,
22:52 c'est pas si facile que ça.
22:54 C'est impressionnant quand même.
22:56 Alors vous avez un point commun avec Gérard Junior,
22:58 je crois que vous avez fait un jour un match de rugby,
23:00 qui a été terrible.
23:01 On vous a lancé le ballon,
23:02 et vous avez écris pratiquement en courreux dans l'autre sens.
23:04 J'ai vu ça un jour sur une de vos interviews,
23:06 et vous avez fait ça une seule fois dans votre vie,
23:09 et Gérard Junior s'est arrivé aussi.
23:11 Il a fait un match de rugby comme ça,
23:13 alors il tournait les crampons en cherchant la station de radio,
23:15 c'était son numéro,
23:17 et il a vu le ballon arriver vers lui,
23:19 il a vu les colosses arriver,
23:20 il est parti dans l'autre sens.
23:21 C'était extraordinaire.
23:23 Rugby, je me souviens qu'on a fait une émission une fois
23:27 avec Michel Cymès,
23:29 et on s'est prêté à jouer.
23:31 On a vraiment joué.
23:33 Moi je fais semblant, j'ai rien compris.
23:36 Et c'est très dur comme sport.
23:38 On est bien d'accord.
23:39 C'est ce jour-là, j'évoque ce jour-là.
23:41 C'est vraiment très très dur,
23:42 mais qu'est-ce qu'on a rigolé.
23:44 La station de radio, la station du rugby.
23:46 C'était amusant.
23:48 La comédie, je crois que ça faisait partie de vos rêves depuis toujours.
23:51 Non.
23:52 Enfant, vous faisiez des histoires.
23:54 Ah oui, ça m'a dit.
23:56 En fait, sans vraiment rêver de devenir actrice un jour,
24:02 franchement c'était même pas dans mes rêves.
24:04 En plus j'étais maladivement timide.
24:06 Mais, ma personnalité était comme ça.
24:09 J'ai inventé, j'ai monté, mon Dieu,
24:12 qu'est-ce que j'ai monté à ma mère.
24:14 Je lui ai raconté des histoires complètement improbables.
24:17 Et je devrais le faire bien parce qu'elle m'a toujours crue.
24:20 Et comme elle m'a crue,
24:22 pour moi c'était la plus grande satisfaction.
24:24 Je me suis dit, waouh, j'ai kiffé ça.
24:26 Je sais même pas pourquoi.
24:27 Ben, si, je sais.
24:29 Oui, de vivre peut-être des personnages différents,
24:33 je trouvais ça très très excitant.
24:35 Et puis plus tard, je suis pas une actrice,
24:37 mais j'en ai fait quelques expériences avec les téléfilms.
24:42 Et c'est vrai que c'est extrêmement amusant.
24:44 Ça m'amuse jusqu'à aujourd'hui.
24:46 De plus en plus d'ailleurs.
24:48 Il y a eu aussi ensuite le film de Robert Altman,
24:51 "Prêt à porter",
24:52 qui a aussi été une expérience totalement surréaliste.
24:54 Ah, c'était incroyable.
24:55 Mais j'ai fait juste une apparition,
24:57 c'était tout petit, minuscule,
24:59 une apparition vraiment.
25:00 Mais j'étais entourée par des grands acteurs.
25:02 Il y avait Kim Bessinger,
25:03 il y avait Marcello Mastroianni,
25:05 et qui m'en parlait,
25:07 parce qu'il y avait beaucoup de temps à attendre.
25:09 Et que Marcello Mastroianni ou Kim Bessinger vous parle,
25:14 parce qu'elle a partagé quelques moments avec moi.
25:18 J'étais vraiment très très honorée.
25:21 Oui, et en même temps,
25:22 vous démontrez, comme d'autres top models,
25:25 que le cinéma est accessible,
25:27 parce que vous n'êtes pas la seule
25:28 à être passée des plateaux de mode
25:31 au plateau de cinéma.
25:33 C'est vrai, je n'ai pas fait exprès.
25:35 Je pense que c'est un chemin un tout petit peu logique,
25:37 car même si on travaille avec la caméra et on ne parle pas,
25:42 les photos, j'aime croire,
25:45 racontent aussi une histoire.
25:47 Et ce premier contact,
25:49 il est peut-être plus facile de passer au film
25:55 si on a déjà cette expérience-là,
25:57 ou pas.
25:59 Ou peut-être que c'est le physique.
26:00 C'est le physique aussi qui attire beaucoup des réalisateurs.
26:05 Ou est-ce que c'est cette expérience
26:08 où on se sent à l'aise devant la caméra
26:11 qui mène souvent à cette deuxième carrière, je ne sais pas.
26:14 En tout cas, le problème du cinéma,
26:15 c'est qu'il faut attendre des heures, quelques fois,
26:17 pour tourner une séquence.
26:18 C'est long, ça.
26:19 C'est vrai, c'est très très long.
26:21 Et en même temps, c'est très dur de faire autre chose,
26:23 car on se déconcentre.
26:25 Donc, il y a beaucoup de...
26:29 Il y a quelqu'un qui m'a dit,
26:30 je sais qui c'était,
26:31 c'était pas Vincent Cassell ?
26:33 Jean-Pierre Cassell.
26:34 Jean-Pierre Cassell, merci.
26:36 Qui m'a dit, quand on a tourné Astérix,
26:38 et un jour on rentre ensemble dans la caravane,
26:42 et il m'a dit, alors tu vois,
26:44 c'est ça notre vie.
26:46 Nous des stars, en fait, finalement,
26:48 c'est pas si glamour que ça.
26:50 C'est ça ce qu'il m'a dit, ça m'a marquée.
26:52 Il y a une formule aussi qui circule,
26:53 le cinéma c'est 8 heures d'attente pour une minute de génie.
26:56 C'est vrai.
26:57 C'est pas loin.
26:58 C'est justement le talent qui se repose à ce moment précis
27:02 où l'acteur est capable de se concentrer et tout donner.
27:05 Alors, Astérix aux Jeux Olympiques aussi,
27:07 ça c'est assez étonnant.
27:08 Vous êtes la femme d'Agekanonix, jouée par Sim.
27:11 Ça aussi, on ne vous attendait pas là-dedans,
27:13 Adriana Carambeu.
27:15 C'est que, je sais pas,
27:17 pour quelle raison,
27:18 les gens pensent à moi, j'adore ça.
27:20 Je suis vraiment extrêmement reconnaissante
27:22 à ce phénomène.
27:24 Et encore, merci beaucoup de me donner cette opportunité
27:30 et cette chance de pouvoir exister à côté des grands acteurs
27:35 comme Sim et peut-être tellement d'autres.
27:38 Encore une fois, je suis fière vraiment de moi
27:41 parce que maintenant je sais que ma fille,
27:43 un jour, elle va regarder sa maman
27:46 et ça me fait chaud au cœur.
27:49 Encore une fois, c'est un petit rôle,
27:52 mais pour moi, c'est énorme.
27:54 - Oui, en plus, Sim, c'est quelqu'un de fabuleux.
27:56 - Extraordinaire.
27:57 Et quelle gentillesse il avait.
28:00 C'était un grand monsieur.
28:02 - Il était très drôle.
28:03 Il a commencé la télévision dans les années 60 pour les jeunes
28:06 et il a créé un personnage, je ne sais pas si vous en parlez,
28:09 de la baronne de Tronches-en-Biais
28:11 qui était déguisée en femme dans l'émission de Guilux,
28:13 à la télévision.
28:14 Il était totalement délirant.
28:16 Lui déguisé en femme,
28:17 personne ne l'avait fait avant,
28:18 avec son physique très particulier.
28:20 - Encore une fois, je n'étais pas là.
28:22 - Il y a eu le cinéma et la télévision.
28:24 Je crois que la télévision était très importante pour vous.
28:27 - Très importante.
28:29 Encore une fois, je n'ai rien prévu,
28:31 je n'ai rien vu venir.
28:33 Mais comme quoi, dans la vie,
28:34 des fois, il y a des rencontres,
28:36 des opportunités qu'on saisit.
28:38 Il y a des portes qui s'ouvrent.
28:40 C'est totalement, dans mon cas,
28:43 c'est totalement imprévisible, imprévu.
28:47 Ça vient de nulle part.
28:50 Et des fois, ça reste.
28:51 Comme par exemple l'émission avec Michel Cymes,
28:53 "Le pouvoir extraordinaire du corps humain",
28:55 ça a duré 11 ans.
28:56 - 11 ans. Et ça, c'est arrivé comment ?
28:58 - Et bien, ça, c'est arrivé...
28:59 En fait, vous avez trois heures ?
29:02 - Oui.
29:03 - C'est que l'émission,
29:06 je pense, laquelle a fait le plus grand déclic
29:10 dans ma carrière, si on veut,
29:13 audiovisuelle,
29:17 c'était l'émission avec Frédéric Lopez,
29:19 "La Terre inconnue".
29:20 - Oui. Ça, ça vous a marqué ?
29:22 - Non seulement moi,
29:23 mais ça a marqué aussi les téléspectateurs,
29:25 car il y a une séquence
29:26 où je suis en train d'expliquer mon métier à Cissé.
29:30 Cissé, c'était l'homme qui vivait en Éthiopie,
29:33 dans le grand plateau d'Éthiopie
29:35 qu'on a visité, cette famille.
29:37 Et Cissé, il me pose la question,
29:39 qu'est-ce que je fais dans la vie ?
29:41 Moi, j'avais du mal à expliquer,
29:43 voir le contexte d'un peuple
29:45 qui vit dans des conditions,
29:48 ils vont bien dire, compliquées,
29:52 et de parler de mon métier
29:54 dans une société qui est complètement différente,
29:57 expliquer gentiment et clairement
30:00 de quoi il s'agit.
30:02 Et cette séquence a marqué beaucoup de gens,
30:05 et aussi pratiquement tout le monde
30:08 qui est venu me chercher pour les émissions de télé après.
30:11 C'est fou, c'est fou ça !
30:13 Et vous êtes retournée 5 ans après, je crois ?
30:15 Je suis retournée 5 ans après, de leur revoir,
30:17 mais ça se fait pratiquement pas,
30:20 je ne sais pas s'il y avait d'autres personnalités
30:22 qui ont fait la Terre inconnue deux fois ?
30:24 Je ne crois pas, non, vous êtes à celle.
30:26 Parce qu'en fait, la production,
30:28 ils sont très bienveillants envers leurs invités,
30:31 donc ils sont partis leur revoir seulement
30:35 pour leur envoyer quelques cadeaux,
30:38 donc ils m'ont contactée pour savoir
30:40 si je leur envoyais une lettre ou un cadeau.
30:42 Et moi j'ai dit non, je vais m'envoyer moi-même,
30:44 et je me suis complètement incrustée dans cette équipe.
30:48 Et du coup ils l'ont filmée,
30:50 mais ce n'était pas du tout prévu au début.
30:52 Et je crois que ça vous a donné une paix intérieure.
30:54 Moi j'avais du mal à dire...
30:56 Dans la vie on dit très rarement
30:58 "adieu" à quelqu'un, c'est très rare.
31:01 Et moi quand j'ai quitté la Terre inconnue
31:04 la première fois, j'ai dit "adieu" à Sissé,
31:06 parce qu'il ne fallait pas se mentir,
31:08 je n'allais jamais le revoir.
31:10 Et ça m'a peinée pendant longtemps,
31:12 même là j'ai envie de pleurer.
31:14 Ça m'a peinée longtemps,
31:16 et quand je l'ai revue ça m'a fait du bien.
31:18 Bon, j'ai pleuré quand même, mais bon.
31:20 Il y a une autre émission où vous avez pleuré,
31:22 mais pleuré de fatigue.
31:24 Danse avec les stars,
31:28 ça c'est la première saison de Danse avec les stars,
31:30 et vous êtes allé jusqu'à la demi-finale
31:32 avec Julien Brugel, votre danseur.
31:34 Oh my god, mais j'ai adoré,
31:36 en fait quand il m'a proposé cette émission,
31:38 je me suis dit "mais comment je vais gagner
31:40 cette émission ?"
31:42 Parce que j'adore danser,
31:44 sérieusement j'adore danser,
31:46 mais qui veut dire
31:48 adorer danser, ça ne veut pas dire
31:50 de savoir danser.
31:52 Et quand je regarde quelqu'un danser,
31:54 je trouve ça facile.
31:56 Mon corps il danse déjà,
31:58 je trouve ça vraiment...
32:00 Je ne sais pas, je me suis vu
32:02 gagner ce truc.
32:04 Jusqu'au moment où
32:06 j'ai fait la première répétition, et là j'ai compris
32:08 que ça allait trop.
32:10 Non mais en fait
32:12 je me suis rendu compte que je n'ai aucun rythme.
32:14 - Ah bon ?
32:16 - Attends, après quand je danse,
32:18 mais freestyle, c'est beau
32:20 à voir, je trouve, mais il ne fallait pas
32:22 me demander de faire la chorégraphie ou quoi que ce soit.
32:24 Ça veut dire si je vais danser à la fin
32:26 du repas ou dans une boîte de nuit.
32:28 J'aime beaucoup, je kiffe beaucoup,
32:30 mais là, de faire chorégraphie, de compter les pas,
32:32 je ne sais pas comment ça marche.
32:34 C'est un cauchemar en fait.
32:36 J'ai souffert !
32:38 Mais j'ai souffert !
32:40 - Oui, mais vous êtes allée jusqu'en demi-finale parce que finalement...
32:42 - Non, c'est juste parce que je suis gentille, je suis adorable
32:44 comme personne.
32:46 Soyez en clair.
32:48 Parce que mes exploits, ils étaient minables,
32:50 c'était affreux. J'étais nulle.
32:52 - En même temps, vous avez toujours dit que...
32:54 On vous a dit dans votre journaliste que vous étiez bonne à rien
32:56 et vous avez tout fait pour démontrer le contraire.
32:58 - Ah non, mais ça c'est mon truc parce que...
33:00 Quand on nous dit qu'on est
33:04 bon à rien,
33:06 c'est que le non
33:08 et le pire, on en a déjà.
33:10 Donc on peut toujours remonter.
33:12 J'ai toujours peur pour faire
33:14 quelque chose, mais quand j'ai peur,
33:16 c'est un indice pour moi.
33:18 Quand j'ai peur, c'est qu'il faut que j'y aille.
33:20 Comme pour beaucoup de personnes,
33:22 c'est pas si rare que ça.
33:24 Mais quand j'ai peur, c'est que c'est peut-être pas pour moi
33:26 ou c'est trop facile. Donc j'ai très très peur.
33:28 J'y vais, je prends le défi au sérieux
33:30 toujours.
33:32 Parce que, on sait tous,
33:34 un défi quand on réussit pas à l'échec, c'est toujours
33:36 une expérience. On apprend toujours.
33:38 Donc c'est jamais négatif.
33:40 Et je me suis reconstruite,
33:42 vu mon enfance
33:44 difficile,
33:46 grâce au défi. - Et un défi aussi,
33:48 c'était la rallye des gazelles, où vous avez passé des nuits
33:50 dans le désert, perdue même pratiquement.
33:52 - Complètement perdue.
33:54 Ça c'était encore un truc de fou, parce que
33:56 je pense que dans la vie,
33:58 on apprend sur soi,
34:00 quand on se met
34:02 dans une zone qui est pas
34:04 la zone de confort.
34:06 Il faut se mettre à part, et c'est très très dur
34:08 de
34:10 frôler
34:12 cet univers
34:14 dans la vie de tous les jours.
34:16 Mais quand on fait un truc extraordinaire
34:18 comme le rallye comme ça,
34:20 ou l'émission que je fais avec Mike Horn,
34:22 les conditions extrêmes,
34:24 le corps fonctionne
34:26 différemment.
34:28 Et c'est là qu'on apprend
34:30 tellement sur soi-même,
34:32 c'est des
34:34 moments très rares, et ça
34:36 vaut l'or. Ce que j'ai ramené
34:38 avec moi
34:40 de ce moment,
34:42 que je passais dans le désert,
34:44 ou en terrain connu, ou avec Mike Horn
34:46 dans les Himalayas,
34:48 c'est la force
34:50 que je porte en moi, et je porterai toute ma vie.
34:52 Et on va continuer, nous,
34:54 à apprendre des choses sur vous à travers la date du
34:56 29 novembre 2023. A tout de suite
34:58 sur Sud Radio avec Adriana Carambeu.
35:00 Sud Radio, les clés d'une vie.
35:02 Jacques Pessis. Sud Radio,
35:04 les clés d'une vie. Adriana Carambeu, mon invité
35:06 exceptionnel. On a évoqué votre parcours
35:08 de mannequin, votre parcours
35:10 dans les rallies, la danse,
35:12 et puis, il y a une autre activité étonnante
35:14 que j'ai découverte à travers ce livre
35:16 qui est sorti le 29 novembre 2023
35:18 dans la collection "Comme j'aime",
35:20 "Ma cuisine gourmande", parce que
35:22 c'est un livre de cuisine dont le sous-titre est
35:24 "Oui au plaisir, non au kilo".
35:26 Et ça, la cuisine, c'est aussi un domaine
35:28 que vous affectionnez, Adriana Carambeu.
35:30 J'adore faire la cuisine.
35:32 Et je reviens de loin, car
35:34 quand j'étais petite, j'aimais pas manger du tout.
35:36 J'étais pas du tout gourmande.
35:38 C'est venu plus tard, quand je me suis mariée
35:40 pour la première fois,
35:42 et que j'étais obligée
35:44 de cuisiner. Obligée, pas parce que
35:46 j'étais obligée, mais parce que j'avais envie
35:48 de faire plaisir à mon homme.
35:50 Donc, les hommes, ça mange,
35:52 les hommes.
35:54 J'ai commencé à faire la cuisine, et je me souviens
35:56 que c'était mon premier mari qui m'a
35:58 montré comment il faut faire les pâtes.
36:00 Je savais rien faire.
36:02 Et après,
36:04 j'ai développé carrément
36:06 une passion pour la cuisine.
36:08 Mais ce livre,
36:10 "Comme j'aime", c'est autre chose encore.
36:12 Bien évidemment,
36:14 pour des personnes qui se soucient
36:16 de leur kilo en trop,
36:18 c'est
36:20 de dire qu'on peut se régaler.
36:22 On n'est pas obligé
36:24 d'être frustré quand on veut rester mince.
36:26 On peut faire
36:28 des plats qui sont
36:30 équilibrés, qui sont très gourmands,
36:32 sans avoir
36:34 constamment peur de grossir.
36:36 Qu'on peut manger aussi le dessert.
36:38 Et que ces questions
36:40 de dosage
36:42 et d'équilibre. Et ce livre,
36:44 pour ça, il est vraiment parfait.
36:46 Je crois qu'il faut 2000 calories par jour
36:48 minimum pour pouvoir
36:50 s'en sortir. 2000 kilocalories,
36:52 on est en bonne santé,
36:54 sans avoir trop mangé,
36:56 ni pas assez mangé. - Oui, c'est assez équilibré.
36:58 Après, on peut survivre aussi avec
37:00 moins que ça.
37:02 Ça dépend comment on mène notre vie.
37:04 Si vous êtes un sportif
37:06 et vous pratiquez le sport 5 fois par semaine,
37:08 c'est sûr que vous pouvez manger plus.
37:10 Parce qu'avec l'activité physique,
37:12 on augmente notre métabolisme de base,
37:14 on peut se permettre de
37:16 plus manger. Et c'est ce qui est aussi
37:18 expliqué dans le livre.
37:20 Ça dépend, vous avez des menus
37:22 qui sont très légers pour des gens qui se soucient
37:24 vraiment du poids, qui veulent perdre,
37:26 les gens qui veulent se stabiliser,
37:28 ou les gens qui sont en bonne santé et pratiquent
37:30 l'activité physique, et qui peuvent se permettre
37:32 aussi des menus qui sont
37:34 beaucoup plus gourmands. - Mais en même temps,
37:36 vous avez vous-même établi votre régime
37:38 depuis des années, c'est-à-dire que vous savez exactement ce qu'il vous faut.
37:40 - Moi, je sais très bien ce qu'ils me font.
37:42 - C'est à dire ?
37:44 - Ça dépend aussi de la période
37:46 de ma vie. Parce que quand j'étais mannequin,
37:48 je ne pouvais pas me permettre
37:50 grand-chose. Je me souviens des moments
37:52 où je mangeais une pomme par jour.
37:54 Mais quand on est jeune, ça passe.
37:56 Après, j'ai commencé
37:58 de... C'est pour ça que je suis
38:00 passionnée de
38:02 la nutrition. Quand j'étais
38:04 obligée de comprendre
38:06 moi-même comment me nourrir
38:08 en restant très mince.
38:10 Et aussi en ayant
38:14 beaucoup d'énergie. Parce que le mannequin, ça court.
38:16 Donc j'avais
38:18 cette envie de découvrir
38:20 les aliments qui sont le plus
38:22 énergisants, qui sont le plus riches
38:24 en minéraux et en vitamines.
38:26 Bref, j'ai tout étudié. En plus, ma mère
38:28 était nutritionniste.
38:30 Et c'est devenu une vraie passion.
38:32 Et puis après, il y a l'émission avec Michel Simès qui arrive.
38:34 Et alors là, je vous promets,
38:36 je vais ouvrir bientôt un cabinet.
38:38 - Ou peut-être un restaurant, non ?
38:40 - Euh... Ou ça !
38:42 Pourquoi pas ? - Il se trouve que
38:44 vous êtes devenue ambassadrice de
38:46 Comme J'aime. Parce que ça vous a tellement
38:48 touchée que vous êtes allée jusqu'au bout de votre aventure.
38:50 - Ce que j'aime sur
38:52 Comme J'aime,
38:54 c'est
38:56 une entreprise qui aide les gens.
38:58 Moi, j'en ai rencontré énormément de gens
39:00 qui me parlaient de leurs soucis du poids.
39:02 Et je sais que
39:04 quand on n'est pas bien dans nos baskets et dans notre corps,
39:06 on ne peut pas être bien tout court.
39:08 Et je sais à quel point c'est important.
39:10 Et quand vous avez des gens
39:12 qui ont à perdre beaucoup de kilos,
39:14 on parle 10,
39:16 20, 30 ou plus,
39:18 c'est très très dur. Parce que ça prend
39:20 longtemps. Souvent, ces gens,
39:22 ils ont déjà tout essayé.
39:24 Ça ne marche pas. Ils sont déprimés.
39:26 Ils sont perdus, quelque part.
39:28 Et c'est très dur.
39:30 Et grâce à Comme J'aime, il y en a énormément
39:32 qui ont réussi.
39:34 Et qui ont réussi aussi leur vie après.
39:36 C'est pour ça, par exemple, ce livre,
39:38 c'est après.
39:40 Comment on se stabilise,
39:42 comment on continue d'avoir une vie normale
39:44 quand on ne fait plus le régime.
39:46 Et comment on choisit
39:48 notre philosophie de vie,
39:50 notre chemin.
39:52 - Notre art de bien vivre.
39:54 - Voilà. Et vraiment, encore une fois,
39:56 Comme J'aime a aidé tellement de gens.
39:58 C'est pour ça que je suis fière
40:00 de pouvoir faire partie.
40:02 - Je crois que c'est Bernard Canetti qui a créé Comme J'aime.
40:04 Je ne sais pas si vous le savez, son père,
40:06 Jacques Canetti, est l'homme qui a découvert
40:08 Brel, Brassens et quelques autres
40:10 chanteurs des années 50-60, célèbres.
40:12 - Je pense qu'il m'avait raconté ça.
40:14 Il m'avait raconté ça, oui.
40:16 - Un menu équilibré,
40:18 et dans ce livre, on voit des recettes
40:20 qui sont étonnantes. Parce qu'on peut aussi
40:22 bien manger un hamburger que de la mousse au chocolat
40:24 ou des tomates farcies, c'est pas un problème.
40:26 - C'est pas un problème. Il ne faut absolument pas
40:28 diaboliser la nourriture. On peut manger
40:30 de tout. Je répète,
40:32 on peut manger de tout.
40:34 Après,
40:36 c'est question encore
40:38 d'équilibrer et de...
40:40 c'est question de quantité.
40:42 Évidemment, j'arrête pas de le dire.
40:44 Quantité.
40:46 Il faut toujours, moi je pense que
40:48 ça c'est une règle qui marche toujours bien.
40:50 Il faut s'arrêter
40:52 de manger quand on a encore un tout petit peu faim.
40:54 Vraiment, ça je partage
40:56 avec vous un secret.
40:58 - En même temps, il faut s'arrêter, mais
41:00 tout ça vient de techniques scientifiques
41:02 qui datent du temps de Lavoisier au XVIIe siècle
41:04 où la chimie a permis d'établir
41:06 tout ça. Et ça je pense que vous l'avez étudié,
41:08 Adrienne Ackarambeu. - Que j'ai étudié ?
41:10 - Comment établir le régime exact
41:12 pour bien se nourrir.
41:14 Est-ce qu'il faut...
41:16 Ou c'est à l'instinct ? Vous le faites à l'instinct.
41:18 - Non, je vais pas à l'instinct. D'abord, oui
41:20 ou non. Il faut s'écouter aussi.
41:22 Il faut s'écouter ce que votre corps
41:24 vous demande.
41:26 Après, si vraiment votre
41:28 corps vous demande un tiramisu matin ou soir,
41:30 vous dites non. - Exactement. - Parce que c'est
41:32 lié avec la discipline. Mais il faut
41:34 aussi beaucoup lire, il faut
41:36 s'intéresser, il faut cuisiner, il faut comprendre
41:38 la nourriture et
41:40 se nourrir de la manière qui nous convient.
41:42 Il faut aussi se donner un but.
41:44 Il faut savoir quel corps on a
41:46 envie d'avoir, dans quel corps on va se sentir
41:48 bien, pour être bien tout simplement.
41:50 Chaque personne est différente et du coup
41:52 chaque parcours va être différent. Mais il faut
41:54 s'intéresser à la nourriture car la nourriture
41:56 est très très importante dans notre
41:58 vie. - Et il faut choisir les ingrédients
42:00 parfaits. Et ça, c'est pas toujours
42:02 simple. - Je vais
42:04 vous dire un truc. Je pense que
42:06 à la fin, c'est question de
42:08 de bon sens.
42:10 Et finalement, le bon sens,
42:12 c'est très très simple. Comme ce
42:14 livre. C'est très simple finalement.
42:16 - Par exemple quand vous cuisinez ? - Des bons ingrédients.
42:18 Des aliments
42:20 qui sont de bonne qualité. Ça veut dire quoi ?
42:22 Souvent c'est bio.
42:24 Qui viennent de
42:26 des producteurs
42:28 qu'on connaît ou qu'on a
42:30 vérifiés. Bio, c'est quand même un label qui
42:32 nous parle beaucoup. Quand on cuisine
42:34 nous-même, quand c'est ce qu'on met
42:36 dans notre nourriture.
42:38 Vous savez, en fait,
42:40 j'ai envie de dire, on enlève
42:42 tout ce qui est industriel
42:44 et on fait nous-même. Et ça, c'est déjà
42:46 un grand pas. - Ça vous arrive de faire
42:48 vous-même comme ça ? De choisir, de faire
42:50 votre marché, de tout trouver ? - Oui, ça m'arrive
42:52 parce que quand je suis par exemple à Monaco,
42:54 Monaco c'est finalement un petit village,
42:56 je prends plaisir. Maintenant j'ai
42:58 un enfant, j'ai ma fille avec qui
43:00 je le fais et je lui fais découvrir. C'est encore
43:02 meilleur. Donc le marché, je le fais.
43:04 Pas souvent, souvent, mais
43:06 je le fais avec grand plaisir parce qu'elle découvre.
43:08 Et j'adore de lui faire
43:10 comprendre et lui donner des bonnes bases.
43:12 C'est le début de sa vie.
43:14 Après on cuisine ensemble, mais on fait aussi des gâteaux.
43:16 - C'est important. Mais enfin,
43:18 des gâteaux limités et surtout, il y a aussi
43:20 les fruits. Parce qu'il y a un slogan qui dit
43:22 "Il faut manger cinq fruits et légumes par jour".
43:24 Vous êtes persuadée, et vous expliquez dans votre livre
43:26 que deux, trois légumes suffisent ou fruits
43:28 à condition qu'ils soient de bonne qualité et qu'ils vous correspondent.
43:30 - Oui, parce qu'après il y a aussi plein
43:32 d'erreurs. Les gens pensent
43:34 qu'il faut manger plus de fruits,
43:36 on mange mieux ça. En fait, non, pas tant que ça.
43:38 Les fruits, on va dire
43:40 un, deux...
43:42 Je dirais un, deux.
43:44 Pas plus, parce que les fruits, c'est quand même
43:46 un fructose que
43:48 la foie va stocker.
43:50 Attention avec ça. Arrêtez
43:52 de boire des jus de fruits. - Ah oui, ça c'est important.
43:54 Il ne faut pas presser les fruits. - Arrêtez. - Pourquoi ?
43:56 - Parce que quand on mange
43:58 un fruit entier,
44:00 on va avaler aussi les fibres
44:02 qui vont avec.
44:04 Dans les fruits, on a le sucre, on a le fructose,
44:06 qui va
44:08 vraiment rapidement monter le
44:10 index glycémique.
44:12 Mais si on mange les fibres avec,
44:14 ça va tout de suite le baisser, ça ne va pas
44:16 même pas le permettre de monter très haut.
44:18 Qu'est-ce
44:20 qu'il se passe quand on monte
44:22 l'index glycémique dans notre sang ?
44:24 Ça c'est une espèce de signal
44:26 que le corps va stocker les calories.
44:28 Ça, il ne faut pas. Donc,
44:30 si on boit dans un verre de jus d'orange,
44:32 combien d'oranges il y en a ? Il y en a beaucoup.
44:34 - Oui, 4 ou 5 oranges.
44:36 - On ne va pas manger 4 ou 5 oranges
44:38 dans la journée, n'est-ce pas ?
44:40 On va apporter à notre corps
44:42 trop du sucre, sans beaucoup de fibres.
44:44 Et ça, ce n'est pas bon.
44:46 - D'ailleurs, beaucoup de gens prennent le jus d'orange avec du sucre,
44:48 ce qui est encore pire. - Ah non, mais c'est sérieux ?
44:50 Ça existe ? - Bien sûr.
44:52 - Il faut interdire.
44:54 - Et l'eau aussi est importante, parce qu'il
44:56 faut boire de l'eau
44:58 1,5 litre par jour pour notre corps.
45:00 Vous l'expliquez dans le livre, Adrienne Acambeu.
45:02 - Bien sûr, il faut s'hydrater, ça c'est important.
45:04 Il ne faut pas non plus exagérer avec l'eau, parce que des fois
45:06 ils disent "plus on boit 3 litres par jour".
45:08 Je trouve ça un peu exagéré,
45:10 ça dépend aussi de notre corpulence.
45:12 Mais il faut veiller. Moi, je sais que
45:14 j'oublie souvent
45:16 de boire, j'ai pas vraiment soif,
45:18 bizarre. Donc je pose
45:20 ma bouteille
45:22 dans ma loge ou à la maison
45:24 et il faut qu'elle soit terminée.
45:26 - Est-ce qu'il faut sauter un repas ?
45:28 - Alors,
45:30 moi par exemple, je fais un jeûne intermittent
45:32 depuis que j'existe.
45:34 Je pense naturellement, avant que je savais que ça existait.
45:36 Donc pour moi, petit déjeuner n'existe pas.
45:38 Déjeuner, c'est rare.
45:40 Donc vous voyez,
45:42 je mange pendant 8 heures. Après moi,
45:44 maintenant j'ai entendu parler que même
45:46 un jeûne intermittent n'est plus
45:48 si bon pour la santé que ça. Moi, je dirais
45:50 écoutez votre corps.
45:54 Si vous voyez
45:56 que si vous avez sauté un repas
45:58 à midi par exemple, et après vous mangez
46:00 deux fois plus pour dîner,
46:02 voilà, c'est pas bon. Mais ça
46:04 peut convenir à certaines personnes
46:06 comme ça ne peut pas convenir
46:08 à certaines personnes. Moi, si jamais
46:10 je mange matin et midi et le soir,
46:12 il faut que je dors après toute la journée.
46:14 Donc c'est pas pour moi.
46:16 Mais ça peut être pour vous.
46:18 Ça veut dire petit déjeuner qui n'est pas hyper copieux
46:20 ou déjeuner qui n'est pas hyper copieux,
46:22 dîner qui est plus copieux,
46:24 ou le contraire.
46:26 Il y a des gens qui sont adeptes grand petit déjeuner
46:28 et après ils vont avoir un dîner léger.
46:30 Nous sommes, chaque
46:32 personne est différente. Écoutez-vous,
46:34 écoutez vos corps.
46:36 Un des premiers restaurateurs
46:38 à faire de la cuisine à la télévision, c'était Michel Oliver
46:40 qui expliquait que le corps c'est comme une voiture.
46:42 On met de l'essence le matin,
46:44 on mange le matin beaucoup, un peu moins
46:46 à midi et encore un peu moins le soir.
46:48 C'était sa théorie.
46:50 Ça peut marcher pour certains parce que c'est vrai
46:52 qu'avant de dormir, de toute façon, il ne faut pas manger
46:54 trois heures avant de dormir. Et c'est vrai
46:56 qu'il y a peut-être tendance à se toquer plus si on mange le soir.
46:58 Moi je sais que
47:00 comme je fais le sport,
47:02 je fais de la musculation, je sais qu'il me faut
47:04 que je mange le soir. Mais c'est moi.
47:06 Si je ne mange pas le soir, je vais mal dormir,
47:08 je ne vais même pas dormir,
47:10 je vais faire des cauchemars. Je n'aime pas.
47:12 Mon corps n'aime pas.
47:14 Moi je veux défendre mon corps.
47:16 Moi j'adore manger le soir.
47:18 Pour avoir.
47:20 - Alors il y a une chose aussi qu'on voit de plus en plus et c'est dramatique,
47:22 c'est les gens qui déjeunent avec le téléphone,
47:24 le smartphone, en train de regarder des images.
47:26 - Non ça c'est pas bon.
47:28 Les gens ils font ça ? - On voit beaucoup.
47:30 Les gens seuls dans les restaurants, ils ont leurs oreillettes
47:32 et ils regardent un film en déjeunant.
47:34 - Ah non ça c'est pas bon.
47:36 Parce que vous savez pourquoi ?
47:38 Déjà parce qu'un repas, c'est un moment de plaisir.
47:42 Manger, on mange parce qu'on se nourrit.
47:44 Mais manger, la nourriture,
47:46 c'est l'un des plus grands plaisirs
47:48 de notre corps.
47:50 Donc il faut l'apprécier et il faut aussi
47:52 faire attention quand est-ce
47:54 ce moment, ça s'appelle
47:56 le moment de point de félicité,
47:58 le moment
48:00 où le prochain
48:02 boucher qu'on va avaler va être
48:04 un peu moins savoureux
48:06 que le précédent.
48:08 Et c'est là où on s'arrête.
48:10 Et si on regarde la télé, on va le rater.
48:12 Et on va manger beaucoup trop que prévu.
48:14 C'est là où il y a le souci.
48:16 - Alors en vous écoutant, moi ça me donne une idée.
48:18 Pourquoi est-ce que vous ne feriez pas une mission de télévision
48:20 sur la cuisine ? Parce que c'est ce qui vous manque
48:22 à votre palmarès Adriana Carambeu.
48:24 - Hum...
48:26 - Vous seriez parfaite. - Il n'y a rien qui manque.
48:28 Par plaisir.
48:30 C'est quelque chose à quoi
48:32 j'ai déjà réfléchi.
48:34 Je pensais à ça.
48:36 Parce que c'est ce côté amusant
48:38 que je pense. Si j'arrivais avec
48:40 un grand chef par exemple, ça pourrait être chouette.
48:42 Je pourrais apprendre plein de trucs.
48:44 - Mais oui, vous devriez faire ça. Je suis sûr que la télévision
48:46 ça marcherait. Ce serait une recette de plus
48:48 dans votre recette du succès.
48:50 - C'est super gentil, mais je le ferais avec plaisir.
48:52 Vous voyez parce que...
48:54 On fait toujours des choses bien
48:56 quand il y a cette passion
48:58 dedans. J'adore faire la cuisine.
49:00 J'adore manger.
49:02 Oui, pourquoi pas.
49:04 La prochaine fois, on va parler de ça.
49:06 - On en parlera quand vous reviendrez dans "Le Clé d'une vie"
49:08 parce qu'il y a tellement de choses à raconter sur vous
49:10 qu'on n'a pas fini de se retrouver.
49:12 Alors, le livre s'appelle "Comme j'aime, ma cuisine gourmande"
49:14 aux éditions "Comme j'aime".
49:16 Je vous recommande assez les ceux qui nous écoutent
49:18 et qui sont de plus en plus nombreux et qui vous adorent.
49:20 - Ah, et encore,
49:22 je veux juste rajouter que les photos sont superbes.
49:24 On a envie
49:26 d'essayer chaque recette.
49:28 Et je vous garantis, moi,
49:30 j'en ai essayé plein. C'est facile.
49:32 C'est rapide. C'est gourmand.
49:34 Et sans aucun souci,
49:36 vous pouvez vous permettre de manger bien,
49:38 de vraiment se régaler
49:42 en restant
49:44 dans le corps que vous avez imaginé.
49:46 - À nous, on s'est régalés en vous écoutant
49:48 et en écoutant votre parcours.
49:50 Adrien Acah, merci de l'avoir raconté.
49:52 Et puis, à bientôt dans "Le Clé d'une vie"
49:54 parce que je suis sûr que vous reviendrez raconter d'autres choses.
49:56 - Avec grand plaisir. Je me suis régalée.
49:58 J'ai passé un bon moment. Merci beaucoup.
50:00 - Merci. "Le Clé d'une vie" s'est terminé pour aujourd'hui.
50:02 On se retrouve bientôt. Restez fidèles à l'écoute de Sud Radio.

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