Avec Alexandre Jardin, écrivain, auteur de "Les #gueux" aux éditions Michel Lafon et Vincent Louault, sénateur d'Indre-et-Loire
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00:00Et depuis le 1er janvier 2025, comme vous le savez, aucune automobile d'un particulier qui roule au diesel, terrible, immatriculé avant 2011, ou à l'essence, terrible, avant 2006, correspondant à la vignette Critère 3, ne peuvent plus circuler à Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier.
00:16Et oui, il est temps que ces villes bénies restent pures de toute émanation de voitures.
00:23Alors, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, vous savez très bien ce qui se passe depuis quelques jours, des manifestations, et on a vu, d'ailleurs, une manifestation très intéressante, vous savez, dimanche, il y avait quatre manifestations à Paris.
00:36Et on a beaucoup parlé de trois manifestations, celle des centristes macronistes, celle de la France insoumise, celle des soutiens de Marine Le Pen, et puis la quatrième, des milliers de moteurs en colère, des milliers...
00:50Eh bien, ça, on en a moins parlé, sauf qu'elle était au moins aussi importante. Pourquoi ? Parce que c'était les citoyens.
00:56Les citoyens qui disent, de quel droit, effectivement, vous nous empêchez de bouger ?
01:02Nous recevons deux personnes, et nous sommes très heureux de le recevoir, Alexandre Jardin, écrivain, auteur de L'Aigueux, ça vient de paraître, L'Aigueux, aux éditions Robert Laffont...
01:11Michel Laffont, pardon, Robert Laffont, et puis le sénateur Vincent Loureau, sénateur d'Indre-Éloire, nous l'avions reçus tous les deux, à l'hiver de...
01:22D'ailleurs, Alexandre Jardin, on l'avait lancé, effectivement, vous aviez lancé le mouvement ici, dans l'émission, et puis, Vincent Loureau, vous êtes venu avec Fabien Bouglet,
01:32pour parler de ce qui se passe sur les éoliennes et autres vecteurs de grande dépollution.
01:36Alors, je voudrais d'abord qu'on fasse le... Alexandre Jardin, où on en est aujourd'hui ?
01:41L'Assemblée Nationale va devoir se prononcer, pour ou contre les LFE, en fait, à partir de cette nuit.
01:51Ça sera ou voté dans la nuit, ou demain, ou pire, vendredi.
01:55On va savoir si on sort de ce cauchemar administratif d'exclusion, à terme de plus de 20 millions de Français des villes,
02:05parce qu'on a inventé le délit de pauvreté, puisque si vous n'avez pas les moyens de changer de voiture, vous serez viré.
02:12Alors, actuellement, le gouvernement est en train d'essayer de tenter une manœuvre,
02:17de dire, non, on va se replier, on va juste faire un acte de sécession de Paris et de Lyon.
02:23Ah oui, on garde Paris et Lyon protégés des gueux.
02:28Et tout à coup, les deux grandes métropoles feraient sécession,
02:32mais on garderait le dispositif de manière à niquer tout le monde,
02:36pardon d'employer un verbe un peu cru, après les élections municipales,
02:42puisque le dispositif resterait et pourrait être réactivé partout.
02:47C'est vraiment un truc malhonnête, véritablement malhonnête.
02:52Attendez, attendez, au lieu de dire malhonnête, écoutez quand même une responsable politique d'envergure,
02:57quand même, qui n'a pas sa langue dans sa poche.
03:00Voici ce qu'elle a dit hier, non, le 8 avril, oui, hier, exactement.
03:03Écoutez, Agnès Pannier-Runacher, on l'interrogeait justement sur ce qui se passe.
03:08Écoutez ce qu'elle a dit, d'ailleurs une phrase qui a fait presque,
03:12je ne dirais pas le tour du monde, mais le tour de France. Écoutez.
03:14Ces impacts sur la santé, c'est les plus précaires qui sont impactés, les premiers.
03:19C'est les plus vulnérables, c'est ceux qui habitent en proximité des axes routiers.
03:23Ce sont notamment les logements sociaux, les habitants des logements sociaux.
03:26Ceux qui doivent changer de voiture, ce sont aussi les moins riches.
03:27Alors, d'abord, les moins riches, ils n'ont pas de voiture.
03:31Alors là, c'est vraiment qu'à des moments comme ça, c'est des moments qui marquent.
03:36Les moins riches, de toute façon, ils n'ont pas de voiture.
03:38Donc, de quoi se plaint-t-on, Alexandre Gendarme ?
03:41On se demande s'il y a déjà fait un tour en France.
03:43On a un tiers de notre peuple, vous êtes paysans, tout le monde sait que dans la ruralité...
03:51On a tous une voiture, on marche à pied, avec des charrettes.
03:54Et donc, c'est dément, quoi.
03:57Et moi, je l'ai vu jeudi dernier, Agnès Pannier-Renacher.
04:01On a discuté très franchement, et à un moment, je lui ai demandé,
04:03est-ce que vous avez évalué ce que votre loi de ZFE crée comme perte financière
04:11pour les ménages français qui sont frappés par votre loi,
04:14puisque les classes 3 et 4 essayent de les vendre ?
04:18Et alors, qu'est-ce qu'elle vous a dit ? Elle a évalué ou pas ?
04:21C'est dément ce qu'elle a fait.
04:23C'est une scène de film, j'en croyais pas à mes yeux.
04:25Elle décroche son téléphone, elle appelle, elle me dit un grossiste en voiture d'occasion
04:31pour se renseigner.
04:34Devant vous ?
04:34Devant moi.
04:35Et elle m'apporte, sous mon nez, la preuve qu'elle ne le sait pas.
04:42Elle est prête à balancer un truc qui provoque une perte d'à peu près 50 milliards
04:47pour les classes populaires.
04:50C'est-à-dire, par foyer, qu'il y a une classe 3 ou 4 qui perd,
04:55les gens vont perdre entre 2 et 5 SMIC, elle le sait même pas.
04:59Donc, quand vous vivez ça en direct, vous vous dites, mais qu'est-ce que c'est que ce pays ?
05:08C'est-à-dire que c'est normal que le mouvement des gueux prenne cette ampleur,
05:12fasse des manifestations de plus en plus nombreuses,
05:14et si cette loi n'est pas abrogée, cette nuit, demain ou vendredi,
05:20vous n'imaginez même pas l'ampleur des mobilisations qui viennent derrière.
05:24C'est-à-dire, parce que tout simplement, les motards qui étaient au centre,
05:29c'est 800 000 bécanes qui sont virées.
05:33Ça veut dire que, alors très souvent, c'est un jeune qui a travaillé deux étés
05:36pour se payer sa moto, pour pouvoir aller en formation.
05:39Et tout à coup, on lui dit, non, non, t'es un gueux, on s'en fout de toi.
05:43C'est extraordinaire, les chiffres, Vincent Louvre va en parler.
05:46Ce qui est intéressant, c'est que la fin des...
05:49C'est pour ça le vrai problème, et elle le dit en filigrane,
05:52la fin des zones à faible émission aurait également des conséquences
05:56sur les finances de l'État.
05:57Et là, quand on apprend ça, c'est intéressant.
05:59La France va en effet recevoir, rien qu'au problème de 2023,
06:033,3 milliards d'euros de subventions européennes
06:06pour la mise en place de ce dispositif.
06:08C'est-à-dire que l'Union Européenne a financé les ZFE.
06:11Et, alors dites-moi, corrigez-moi si je me trompe, Vincent Louvre,
06:14il dit, en tout, l'Union Européenne devrait verser 40,3 milliards d'euros
06:19pour permettre d'accompagner cette transition en France.
06:23Alors c'est évident qu'on a des cofinancements, l'État, les collectivités,
06:27pour un sujet qui est d'importance.
06:29C'est la pollution aux particules que personne n'a remis en cause, en fait.
06:32Oui, il en a commis juste en cause le fait que c'est le chauffage
06:36qui est 50% responsable de cette pollution.
06:39C'est seulement 5 à 6% le moteur.
06:42Donc, vous savez, on a arrangé la science comme ça a arrangé.
06:46Et puis la France, elle est pas mal au niveau des pollutions.
06:48Oui, oui, on est pas mal.
06:50On a quand même l'excellence, Luc Châtel le rappelait ce matin,
06:52l'excellence aussi de nos motoristes français
06:55qui ont fait d'énormes efforts sur le filtre à particules
07:00et sur la catalyse.
07:02Bon, tout ça, ça ne suffit pas.
07:03Il faut continuer.
07:04Et surtout, une chose, il ne faut jamais faire marche arrière.
07:07Notre administration, nos fonctionnaires, ne savent pas faire marche arrière.
07:11Pas ni à la ministre.
07:13Et exactement dans ce système-là, pas de marche arrière.
07:16On ne veut jamais avouer qu'on a fait un peu une boulette.
07:19Donc, on va nous dire, on va laisser Paris-Lyon en zone obligatoire.
07:26Moi, j'ai fait une proposition de loi qui était beaucoup plus claire,
07:29co-signée par 60 sénateurs,
07:30qui est de dire, on enlève le côté obligatoire
07:33et on laisse la responsabilité au maire seul,
07:36au maire seul,
07:37de dire, je fais la ZFE.
07:39Et là, la maire de Paris, le maire de Lyon,
07:42aurait porté la responsabilité devant ses électeurs
07:44au moment d'une élection,
07:46des bêtises qu'ils auraient engendrées.
07:48Je pense que, je suis persuadé,
07:51qu'aujourd'hui, notre pays, il a besoin d'apaisement,
07:53il a besoin d'avoir, de faire société,
07:57c'est pas juste le dire et puis faire des grands mots comme ça
07:59qui s'inventent et, d'un autre côté,
08:02allumer la mèche d'un incendie qui ne va plus s'arrêter.
08:04Donc, aujourd'hui, on a besoin de parler en responsabilité,
08:07dire que le chauffage, un poêle à bois,
08:09c'est... la petite flambée du dimanche,
08:12c'est 7000 kilomètres en voiture.
08:15Dans Paris, 550 000 personnes se chauffent encore au bois.
08:19Non, mais attendez...
08:20Donc, vous avez plein d'autres solutions
08:21pour amener de la pédagogie,
08:23changer votre chaudière à bois
08:24et ça va mieux se passer.
08:25Non, mais attendez, il y a une folie totale.
08:27Un seul métanier pollue autant que 50 000 voitures.
08:30Il faut arrêter comme...
08:31Non, mais je veux dire,
08:32je ne vois pas pourquoi on ne poserait pas le problème.
08:34Moi, quand j'entends Trump,
08:36qui est, on dirait, un fou furieux,
08:38il dit, mais arrêtez avec vos conneries
08:40sur les éoliennes et le vent
08:42et les énergies alternatives.
08:44Et vous le savez, vous êtes...
08:45Le métanier, vous n'avez pas la main sur le métanier
08:47parce que vous êtes dans un monde mondialisé
08:49et que le métanier, il se promène sur des mers
08:50et des océans qui sont mondiaux.
08:53Et donc, vous ne dites pas, vous, les Français,
08:54on veut un métanier qui a un pot d'échappement
08:56qui coûte plusieurs millions d'euros.
08:57Donc, ça ne marche pas.
08:58Donc, on voit bien que l'excellence française
09:00finit par monter les gens les uns contre les autres.
09:03L'excellence française de cette idéologie mortifère
09:06qui nous est vendue,
09:08vous vous rendez compte,
09:09on a quand même un ministre
09:11et des ministres qui mentent sur 48 000 morts.
09:14Vous vous rendez compte,
09:15le mensonge est honté
09:17de ce message.
09:1948 000 morts par an
09:20à cause des particules fines.
09:22Mais s'il y avait 48 000 morts
09:24par an
09:24à cause des particules fines,
09:26je serais le premier à exiger
09:27la sortie de tous les véhicules de Paris.
09:30Comme dans certaines villes de Chine.
09:31Oui, donc c'est faux.
09:32Mais c'est faux.
09:32Ça a été débunké.
09:34C'est-à-dire que
09:34c'est une diminution de l'espérance de vie
09:36pour une certaine population
09:38où les scientifiques disent
09:40que c'est plutôt 7 à 8 000.
09:42Mais vous savez, dans ce cas-là,
09:43le sucre, la cigarette
09:44fait encore plus de dégâts.
09:46Et en plus,
09:48vous savez que les particules,
09:49vous en avez énormément
09:50ici, dans ce studio
09:52et dans les maisons
09:53parce que c'est la moquette,
09:54parce que c'est les fringues,
09:55parce que c'est tout ça.
09:56Donc tout est trop simpliste
09:57et on nous prend vraiment
09:58pour des couillons.
09:59Alors Alexandre,
10:00ce n'est pas l'écologie punitive
10:02qui est vraiment la base de tout ça.
10:04C'est une vision cataclysmique.
10:07C'est-à-dire que
10:07tout le monde veut
10:08une écologie non-violente.
10:10Non-violente de production.
10:12De production de solutions.
10:13Et depuis qu'on a lancé
10:15le mouvement des gueux,
10:16il y a plein de gens
10:17qui, sur les réseaux,
10:18nous proposent des solutions.
10:19Il y a des petits industriels
10:21qui proposent
10:21une sorte de ramonnage
10:23des tubes catalytiques
10:24pour 150 euros
10:25au lieu de changer
10:26un tube à 2000 euros.
10:28Des solutions comme ça.
10:30Je veux dire,
10:31les Français sont très pragmatiques.
10:32Donc quand nous aurons obtenu
10:34la brogation,
10:36ce que nous souhaitons,
10:37c'est lancer
10:38un vrai mouvement
10:38d'écologie non-violente
10:40pour qu'on vienne
10:41parler avec nos parlementaires
10:44et je sais que
10:45Vincent en fera partie
10:47parce que
10:48c'est comme ça
10:48qu'il voit le monde
10:49et qu'on rassemble
10:52de plus en plus
10:52et toi au Sénat,
10:54moi je rassemble
10:55de plus en plus
10:56de maires,
10:56de présidents de régions
10:57qui veulent une écologie
10:59non-violente.
11:00Non-punitive.
11:01Non-punitive.
11:02Et surtout,
11:03attention,
11:04quand on se met
11:04à trier les véhicules,
11:06on finit par trier
11:06les êtres humains.
11:07C'est-à-dire que
11:09la logique même
11:10du tri,
11:11il faut être extrêmement méfiant.
11:13Quand on rentre
11:13dans ce genre de délire,
11:15on attaque
11:15les fondements
11:16de la République.
11:18On doit rester,
11:19ne jamais toucher
11:21à la rupture d'égalité.
11:23Oui,
11:23ça,
11:23elle est fortement
11:24en thème
11:25et en tout cas
11:25dans ce sujet-là
11:27et ailleurs.
11:28On doit rester
11:28un grand peuple républicain.
11:30On va en parler
11:31tout de suite,
11:31on va parler de la PPE
11:32aussi,
11:32également.
11:33Vous savez que
11:33c'est le même bureau
11:34chez Pannier-Runaché.
11:36Donc c'est très marrant,
11:37la PPE et chez Pannier-Runaché.
11:39Oui,
11:39ZFE et PPE,
11:40c'est même combat,
11:41c'est même bureau.
11:42On va en parler
11:43tout de suite
11:43après cette petite pause
11:45avec le sénateur Henri Lou
11:47et l'écrivain Alexandre Jardin.
11:49A tout de suite.
11:50Sud Radio,
11:51votre attention
11:52est notre plus belle récompense.
11:53Sud Radio Bercoff
11:54dans tous ses états
11:55midi 14h.
11:57André Bercoff.
12:00Nous sommes effectivement
12:01en pleine discussion,
12:02vous savez,
12:03avec le sénateur Henri Lou
12:04et Alexandre Jardin
12:06sur ce qui se passe
12:07et je voudrais
12:08qu'on parle
12:08un tout petit peu
12:09de la PPE.
12:10Rappelez ce que c'est
12:10la PPE,
12:11Henri Lou.
12:11Alors,
12:11vous savez,
12:13tout ça se passe
12:14cet après-midi
12:14et demain
12:15à l'Assemblée Nationale
12:16mais c'est dans
12:17le projet de loi
12:18de simplification
12:19de la vie des entreprises.
12:20On parle de tout ça,
12:22de la PPE
12:22et de ZFE
12:24à ce moment-là.
12:24La PPE,
12:25c'est la programmation
12:26pluriannuelle de l'énergie
12:27qui va configurer l'énergie
12:28pour les 5 et 10 prochaines années
12:30où on est parti
12:31dans un délire
12:32qu'on trouve
12:33avec des experts
12:34qui vont provoquer
12:35l'explosion
12:35des factures
12:36d'électricité
12:37des Français.
12:38Donc,
12:38quand je vous dis
12:39il faut réindustrialiser,
12:40il faut faire des efforts
12:42de décarbonation
12:43à juste titre,
12:43on a une excellence
12:44qui est le nucléaire
12:45et aujourd'hui
12:45cette excellence du nucléaire
12:47n'est pas assumée
12:47parce que l'Europe
12:48nous a dit
12:49qu'on parlait
12:49d'énergie renouvelable
12:50alors que nous
12:51on veut parler
12:51d'énergie décarbonée
12:52et dont le nucléaire
12:53fait partie.
12:54comme c'est mal
12:55on est devenu
12:56un peu hystérique
12:57et on a décidé
12:58de multiplier
12:59par 10
12:59par 15
12:59par 20
13:00par 30
13:00la production
13:01de NR
13:01à base
13:02d'éolien
13:03et de photovoltaïque.
13:04Tout ça
13:04pour la modique somme
13:05parce qu'on l'a découvert
13:06aujourd'hui
13:0710 milliards par an
13:08sur le budget de l'État
13:09demain 10
13:10et après-demain
13:1012 milliards.
13:11Donc on met 12 milliards
13:12et on ne se rend pas compte
13:1312 milliards.
13:14Oh bah oui
13:14mais les politiques
13:15ils parlent comme ça
13:15dans le vide
13:16de 12 milliards.
13:1612 milliards
13:1710 milliards
13:17vous savez ce que c'est ?
13:19C'est 1 cinquième
13:19de la dette d'EDF.
13:20Ça veut dire
13:21qu'en 5 ans
13:21vous allez rembourser
13:22toute la dette d'EDF.
13:23C'est le prix d'un EPR.
13:25Et tous les ans
13:26on va engraisser
13:27des producteurs
13:27d'énergie renouvelable
13:28qui ne sont même pas
13:29domiciliés en France
13:30parce que tous les appels
13:31d'offres
13:31ils sont aux Etats-Unis
13:33ils sont espagnols
13:33italiens
13:34et parfois
13:35c'est des fonds de pension
13:36canadiens
13:37et donc on engraisse
13:38la retraite des Canadiens
13:39on sera très content
13:40sur le dos
13:40des intermittents
13:42quand il n'y a pas de vent
13:43et quand il n'y a pas de soleil.
13:44Moi je suis un peu chaud
13:45sur ce sujet-là
13:46j'ai la chance
13:46d'avoir un collègue
13:47parce que je travaille
13:48en binôme
13:49avec un député
13:50qui s'appelle Henri Alfandari
13:51qui va poser
13:52un amendement très fort
13:53pour réviser cette PPE
13:54et forcer l'Etat
13:55à nous faire une programmation
13:56pluriannuelle de l'énergie
13:57sur 60 ans
13:58qui est à peu près
13:59la durée d'investissement
14:00et quand tu réfléchis
14:02à la stratégie d'un pays
14:03il vaut mieux
14:03prendre la durée
14:04d'un réacteur nucléaire
14:05et d'une éolienne
14:06ça dure 60 ans
14:07parce que vous changez le moteur
14:08vous changez toutes les pièces
14:08ça dure très longtemps.
14:09Donc nous ce qu'on demande
14:11les parlementaires
14:12c'est une loi de programmation
14:13Henri Alfandari
14:14a posé un amendement
14:15il faudrait qu'au moins
14:17le gouvernement
14:17prenne sagesse
14:18de cet objectif
14:20et puis que le Premier ministre
14:21s'empare enfin du sujet
14:23pour faire un vrai projet de loi
14:25de programmation pluriannuelle
14:27de l'énergie
14:28et c'est vrai que
14:28quand on n'est pas dans le...
14:29Mais c'est prévu ça
14:30il y a déjà un échéancier ?
14:31Non, l'échéancier en fait
14:32comme je dis tout à l'heure
14:34jamais de marche arrière
14:35jamais de marche arrière
14:36donc ce qui est prévu
14:37il y a un débat
14:38excusez-moi
14:39ils ne sont pas tous
14:39absents du dernier neurone
14:41ou de l'avant-dernier neurone
14:42quand même
14:43je n'irai pas
14:43ça c'est vous qui le dites
14:44moi je dis juste
14:45qu'il n'y a pas de marche arrière
14:46c'est une intelligence
14:47qui avance
14:48ce n'est pas une intelligence
14:49qui est obligée
14:50qui est capable
14:51de prendre en compte
14:52les bêtises
14:53aujourd'hui on a RTE
14:54ces réseaux
14:55Paris Lou
14:57une intelligence
14:57qui refuse de faire marche arrière
14:59ça ne s'appelle pas
15:00de l'intelligence
15:00il y a un problème
15:02il y a un problème
15:03c'est sûr
15:04mais aujourd'hui
15:05la réalité c'est que
15:06on est en capacité
15:07de redonner la main
15:08au premier ministre
15:09grâce à l'amendement
15:10d'Henri Alfandari
15:11de dire
15:12on veut réellement
15:13une stratégie
15:14pour notre pays
15:14basée sur
15:15une excellence
15:16d'un bas prix
15:17pour l'énergie
15:18et tout ce qui nous est proposé
15:20dans cette PPE
15:20c'est une augmentation
15:21du coût de l'énergie
15:22et là vous avez compris
15:23que vous allez faire
15:24de votre pays
15:25un cimetière d'entreprise
15:26mais vous avez vu
15:27cette chose formidable
15:27je parle à vous deux
15:29vous avez vu quand même
15:30qu'il y avait
15:31150 oiseaux
15:32d'une assez rare
15:34qui ont été massacrés
15:35par des éoliennes
15:36et sous la pression
15:38d'un groupe écologiste
15:39les fabricants d'éoliennes
15:40ont été condamnés
15:41à ça
15:42100 000 euros d'amende
15:43par les écologistes
15:45parce qu'ils avaient tué
15:45des oiseaux
15:46mais pire
15:46je peux vous annoncer
15:47ça a été indiqué
15:48par la CRE
15:49la commission de régulation
15:50de l'énergie
15:50que le parc éolien
15:52de l'Heron
15:53ne nécessitait pas
15:55de compensation
15:57sur la biodiversité
15:59et comme ça
15:59ils font 12 millions
16:00d'économies
16:00sur 20 ans
16:01les parcs éoliens
16:02c'est à dire que
16:02pour faire baisser le prix
16:03comme c'est l'État
16:05qui compense la différence
16:06entre le prix réel
16:06et le prix de contrat
16:08vous avez tout compris
16:09vous imaginez
16:11un système
16:13alors moi je suis agriculteur
16:14j'adorerais avoir
16:15un prix objectif
16:16garanti par l'État
16:17à 200 euros
16:17de ma tonne de blé
16:19et que dès que
16:20le cours mondial
16:21descend en dessous
16:21il y a une compensation
16:22mais ce n'est pas du tout
16:23le cas aujourd'hui
16:24ce n'est pas du tout le cas
16:25ils sont en train
16:25de nous inventer
16:26un système soviétique
16:27complètement délirant
16:29à coups de milliards d'euros
16:30dont la France a besoin
16:31pour justement
16:32électrifier nos industries
16:34payer des nouvelles chaudières
16:36et des nouvelles fonderies
16:37pour sauver notre industrie
16:39et les industriels
16:40nous le disent tous
16:40au Sénat
16:41je suis à la commission
16:41des affaires économiques
16:42ils nous le disent
16:43matin, midi et soir
16:44tu rejets-toi
16:45Michelin, Saint-Gobain
16:46tous les industriels
16:47nous disent
16:48attention l'énergie
16:48on veut une trajectoire
16:50à 20 ans de l'énergie
16:51autrement on ne reste pas en France
16:52bien sûr
16:52d'ailleurs plusieurs PDG
16:54du CAC 40 l'ont dit
16:55tout le monde le dit
16:56à propos des tarifications
16:57juste Alexandre Jordan
16:59nous arrivons
17:00mais on va reparler
17:01avec vous de ça
17:01en fin d'émission
17:02mais est-ce que
17:04voilà
17:05est-ce qu'au fond
17:05nous ne souffrons pas
17:06mais je retiens ça
17:07c'est un temps à Rilou
17:08le syndrome de l'intelligence
17:10en marche arrière
17:11parce que peut-être
17:12qu'on veut que tous ces gueux
17:13dont vous parlez
17:14et bien ils sortent pas
17:15de voir voiture
17:15vous avez des problèmes
17:17et bien écoutez
17:17faites-vous conduire
17:18par des gens
17:19qui ont des voitures électriques
17:20franchement
17:20ça s'appelle
17:22la déconnexion
17:23on parlait de Marie-Antoinette
17:25ça s'appelle
17:26la déconnexion
17:27pourquoi je sors ce livre
17:29les gueux
17:30c'est parce qu'on voit bien
17:31que derrière la ZFE
17:32derrière les problèmes
17:33que Vincent
17:35le sénateur
17:37vient d'évoquer
17:39il y a clairement
17:41un problème
17:42de complète déconnexion
17:44lorsqu'on l'écoute
17:45on comprend
17:46qu'ils ne sont plus connectés
17:49à la réalité
17:51et donc
17:53je me suis posé
17:53vraiment cette question
17:54comment on peut y arriver
17:56et je reste
17:58absolument convaincu
17:59et comme
18:00l'immense masse
18:01des sénateurs
18:02qui nous rejoignent
18:03des députés
18:04qui nous rejoignent
18:05et surtout
18:05des élus locaux
18:06et des associations
18:09de maires
18:09que nous devons
18:10compléter
18:11à un moment
18:12ou à un autre
18:12notre démocratie
18:14représentative
18:15qui a du mal
18:16représenté
18:16tout le monde le voit
18:17par de la démocratie directe
18:20il faut qu'il y ait
18:21une expression directe
18:22de la rue
18:23qui puisse
18:24être saisie
18:25soit par un nombre
18:26de citoyens
18:28soit par un nombre
18:29de sénateurs
18:30et de maires
18:31il faut sortir pour ça
18:32du discours simpliste
18:34de résumer
18:35à des choses binaires
18:36il faut élever le débat
18:37et prou
18:38et nos électeurs
18:39nos habitants
18:40aiment la pédagogie
18:41aiment comprendre les choses
18:42quand on ne leur explique
18:43jamais comment ils payent
18:44sur leur facture
18:45l'intermittence
18:45quand on ne leur explique
18:47jamais rien
18:47et que c'est caché
18:48dans le prix des taxes
18:49et que tu ne sais plus
18:49si tu payes les retraites
18:51d'EDF
18:52ou ce que tu payes
18:53dans tes taxes
18:53tu n'y trouves plus
18:54et ces débats-là
18:55les Suisses les ont
18:57derrière leur votation
18:58et ça s'appelle
18:59le référendum
19:00et la votation
19:00mais là
19:01on ne parle pas
19:01de référendum
19:02non non
19:03c'est très très mauvais
19:04il faut que les gens
19:05qui nous écoutent
19:06sachent que
19:07c'est très majoritaire
19:09chez les élus locaux français
19:10ils comprennent
19:11qu'à un moment donné
19:12ils vont avoir besoin
19:14du vote populaire
19:15pour pouvoir être entendus
19:16par les bureaucraties
19:17françaises européennes
19:18tout à fait
19:18et ça ça s'appelle
19:19Alexandre Jardin
19:20Henri Lou
19:20le bon sens
19:21heureusement que vous en êtes doté
19:23et je sais que vous n'êtes pas les seuls
19:25donc on va continuer
19:26à parler de tout ça
19:26et surtout à agir