• il y a 9 mois

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00:00 Bonjour à tous les deux, je suis très heureuse pour ce regard croisé de recevoir Daniel
00:09 Anghelon, vous êtes directeur général du groupe Bontaz. Bienvenue. Merci. Françoise
00:13 Raoul Duval, vous êtes CEO de DIAIM Group. Bienvenue. Alors peut-être en intro j'ai
00:19 envie de dire, je n'ai pas présenté vos groupes exprès, un mot sur chacun d'eux.
00:23 Je pense que c'est bien d'avoir une petite idée en termes de volume d'activité de
00:27 ce que vous faites. Françoise. Merci Daniel, vous m'entendez bien ? Très bien. Donc j'ai
00:32 la chance de diriger le groupe DIAIM. Qu'est-ce que ça fait DIAIM ? C'est une ETI française
00:36 qui fait à peu près 400 millions d'euros de chiffre d'affaires, 3200 personnes. On
00:40 est présent dans 20 pays avec 30 sites. Notre métier c'est le merchandising, donc on fait
00:45 des présentoirs des meubles et de l'agencement, principalement pour les marques de luxe et
00:50 de la beauté. Daniel. Alors moi je dirige donc le groupe Bontaz, on est équipe anti-automobile.
00:56 Notre métier c'est de développer, fabriquer, distribuer des sous-ensembles refroidissement
01:00 moteur thermique. On travaille avec tous les constructeurs à travers le monde, on emploie
01:05 environ 4000 personnes dans 11 pays, dans à peu près 20 usines. Et donc on est essentiellement
01:13 voiture thermique et on se développe actuellement dans d'autres activités, voiture électrique
01:16 et dans d'autres secteurs également dont on aura peut-être l'occasion de parler plus
01:19 tard. Alors la conférence s'appelle les nouveaux horizons de la RSE. Est-ce que vous
01:24 travaillez sur de nouveaux horizons l'un et l'autre ? Ou plutôt quels sont encore
01:30 vos grands enjeux et vos grands chantiers de RSE ? Tu me laisses commencer. Donc oui,
01:38 on a toujours des nouveaux horizons. Je pense que l'interview d'avant l'a dit, ça évolue
01:42 énormément les sujets de RSE. Donc nous on avait beaucoup travaillé sur l'aspect
01:47 social et gouvernance avant de travailler sur l'environnement. Ensuite quand on a
01:51 travaillé sur l'environnement, on a travaillé beaucoup sur le carbone et c'est de plus
01:54 en plus l'eau et la biodiversité. Et une fois qu'on a travaillé sur l'eau et la biodiversité,
01:59 ce qui avance en ce moment, on travaille énormément sur les business models. Donc comment est-ce
02:04 qu'on passe à l'économie de la fonctionnalité, l'économie de l'usage, etc. Donc le titre
02:09 nouveaux horizons, il est permanent dans la partie RSE, de la même façon qu'il est
02:14 permanent dans la partie stratégique. En fait, moi j'estime que la RSE, c'est un
02:17 pilier de la stratégie d'une entreprise et ça n'est pas qu'un sujet de reporting,
02:23 c'est un sujet d'action. Et dans les nouveaux horizons, il y a vraiment tout. C'est-à-dire
02:29 que chaque fois ça évolue, tous les risques et tous les sujets, et du coup notre stratégie
02:34 évolue avec. C'est juste un panorama général dans ce sujet.
02:37 Sébastien, en miroir de ce que disait Sébastien, il évoquait des décisions stratégiques
02:43 il y a 15 ans. Tu as cet horizon lointain aussi sur ce que ça peut changer ?
02:46 Oui, je trouve. Je pense qu'on en a parlé. On a tous cet horizon lointain et pas seulement
02:51 pour les administrateurs, aussi pour le comité de direction d'une entreprise. Après, il
02:56 est plus ou moins lointain. Moi, quand je fabrique des meubles, c'est moins lointain
02:59 que quand on fabrique des hélicoptères. Mais on travaille à 5-10 ans.
03:04 Daniel, sur vos horizons et vos travaux, vos enjeux actuels.
03:09 Alors, nos enjeux. Déjà, nous ce qu'on aimerait, c'est que nos clients comprennent
03:13 ce qui se passe sur le plan climatique, mais ce n'est pas tout à fait le cas chez les
03:15 constructeurs automobiles. Et on est très dépendants de leur stratégie. Vous en avez
03:20 des grands qu'on connaît très bien en France, type Stellantis, qui a une démarche
03:25 totalement contraire à ce qu'il faudrait faire et qui, malgré ça, essaye de nous
03:29 embarquer, mais évidemment sans vouloir rien payer du tout. Donc, notre enjeu à nous,
03:34 c'est de réduire nos émissions de CO2 parce que nos clients ne nous le demandent pas encore.
03:38 Mais quand ils nous le demandent, c'est du jour au lendemain. Je cite Stellantis d'ailleurs
03:42 parce qu'à titre d'exemple, pour expliquer comment ça se passe dans le monde auto, on
03:45 leur développe actuellement un sous-ensemble pour refroidir les moteurs électriques et
03:49 ils nous ont dit sur un produit qui sort dans 9 mois. Ah tiens, au fait, on ne vous avait
03:52 pas précisé, ça serait bien que 20% du poids soit décarboné. Et sachant que 20% du poids,
03:58 c'est les aimants, c'est du cuivre, c'est des choses comme ça. Donc, en fait, il faudrait
04:03 déjà avoir sourcé alors qu'ils ne voulaient pas jusqu'à présent. Et donc, en fait, l'enjeu
04:07 pour nous, c'est d'arriver à anticiper les besoins qu'ils auront forcément, sachant
04:13 qu'on sait très bien que jamais ils ne nous les payeront et qu'ils aimeraient bien qu'on
04:16 continue à réduire nos prix de 15 ou 20% par an, puisque c'est ce que pratiquent actuellement
04:21 les concurrents chinois. Et donc, en fait, il faut qu'on réduise nos émissions de CO2
04:28 et c'est l'enjeu principal. Et chez nous, la matière première, c'est 40% du CO2. Le
04:33 reste, c'est l'énergie et puis ensuite les opérations courantes des différents sites.
04:38 Donc, on a un enjeu là-dessus et on a un grand enjeu aussi sur le social, j'allais dire
04:43 sur les droits humains, parce qu'on est implanté dans nombreux pays, les pays de l'automobile,
04:46 qui sont souvent des pays "best cost", comme on dit. Et donc, on s'assure que tout se passe
04:50 bien dans nos usines à ce niveau-là. On assure des couvertures sociales minimum et
04:54 on s'assure aussi que chez nos fournisseurs locaux, tout est au niveau social, tout est
05:00 correct. François, tes clients, comment est-ce qu'eux
05:05 considèrent le sujet ? Tu les sens traîner la patte aussi ?
05:08 Merci de ta question. J'ai plus de chance que ce que dit Daniel. Donc, moi, je travaille
05:13 beaucoup dans l'univers du luxe et de la beauté. Donc, c'est le groupe Richemont,
05:16 L'Oréal, LVMH, Chanel. Ils sont extrêmement moteurs. Donc, on peut dire qu'on a été,
05:22 nous, précurseurs parce qu'on est parti sur SBT, donc Science Based Target, qui est
05:25 pour moi une façon clé de démarrer toute la partie carbone, notamment dès 2019. Et
05:32 on s'est engagé sur un -46% d'émissions carbone en 2030 versus 2019. Et avec SBT,
05:40 on était donc assez précurseurs, même par rapport à eux. En revanche, à partir de
05:44 là, depuis 2019-2020, on a des engagements de nos clients qui sont extrêmement forts.
05:49 Et pour moi, ils sont tellement forts que ça m'a permis même de prendre des parts
05:53 de marché. C'est-à-dire que la RSE, c'est d'abord un sujet de conviction, évidemment,
05:57 parce que c'est le social, c'est l'environnement, c'est la planète. Et c'est comme ça qu'on
06:00 fédère aussi les équipes. Mais c'est aussi un énorme sujet pour gagner des parts de
06:05 marché. Donc, j'ai plus de chance que Daniel parce que pour mes clients, c'est important.
06:08 Pour vous donner une idée, on a fait donc un chiffre d'affaires de 403 millions en 2023.
06:12 Et moi, j'estime qu'on a à peu près 80 millions d'euros de business qu'on a gagné
06:15 grâce à la RSE. Donc, c'est des choses très simples. C'est quand on fait des magasins
06:20 pour Hermès ou quand on fait des meubles pour Guerlain. On travaille avec un impact
06:24 matériau vachement plus bas, avec de l'éco design, avec des changements de matériaux.
06:28 Tu parlais tout à l'heure de ton bilan carbone à 40% matériaux. C'est la même chose
06:32 de notre côté et 40% haute sur la lumière. Je dis des choses concrètes et simples parce
06:36 que c'est aussi ça, la RSE. Et nos clients sont hyper sensibles à ça. Ils sont tellement
06:40 sensibles à ça qu'aujourd'hui, avec certains clients au niveau de direction générale,
06:46 de temps en temps, je ne parle même plus de merchandising, mais je parle de décarboner.
06:50 Donc, c'est vachement intéressant les changements de modèles qu'on peut voir actuellement.
06:54 Et puis, il faut sauter dessus parce que c'est bon dans tous les sens et pour le chiffre
06:57 d'affaires et pour les marges et pour la planète.
06:59 Tu évoquais très rapidement tes salariés, tes collaborateurs. Eux, comment perçoivent-ils
07:06 ces sujets ? Et puis, je poserai la question à Daniel aussi.
07:08 Alors, plutôt bien. Moi, j'ai été très surprise quand j'ai lancé toute la démarche
07:13 RSE. Donc, il y avait historiquement dans mon groupe une démarche sociale qui était
07:16 tout à fait optimum et assez exemplaire par mes prédécesseurs. Donc, on a poursuivi
07:21 avec le living wage, avec le fair wage, etc. parce qu'on est aussi dans des pays difficiles.
07:25 Donc, il faut faire très attention à nos standards sociaux. Et sur la partie environnement,
07:29 on a commencé par le haut d'abord pour gagner l'opinion d'un comité exécutif.
07:35 Pour mémoire, tu es arrivé quand chez Diane ?
07:37 En 2014, il y a 10 ans. Donc, on a commencé à activer fortement la partie environnement,
07:42 on va dire en 2017-2018. Et on a commencé à la fois avec le comité exécutif et par
07:47 des fresques du climat avec la population d'ouvriers, d'agents de maîtrise et de
07:51 cas. Et en fait, j'étais moi très surprise par le fait que ça a hyper bien marché.
07:56 Alors, pour deux raisons. D'abord, les clients sont à fond. Donc, comme on a une culture
08:00 client, ça aide énormément. Et la deuxième raison, c'est que je pense que moi, j'ai
08:03 la chance d'avoir un comité exécutif de gens très engagés quand ils ont vu dans
08:07 le luxe la beauté de ce qu'on peut faire, mais aussi les déchets, les gâchis. Et c'est
08:12 très bien parce que quand on fait pour le luxe, on fait de l'éphémère. Il y a une
08:16 espèce de prise de conscience et une envie de faire beaucoup mieux, notamment en termes
08:19 de poids, des codes, etc. Donc, les gens adhèrent plutôt bien. On a quelques résistances
08:24 de temps en temps. C'est plutôt pour l'anecdote parce que de temps en temps, quand on fait
08:29 une formation sur la RSE, on parlera des formations tout à l'heure. C'est très important.
08:32 On a quelques Américains qui nous disent mais on n'a pas le droit de faire de politique
08:36 dans l'entreprise. Une formation RSE, c'est pris comme de la politique. C'est intéressant
08:41 quand même. Donc, il y a de temps en temps des résistances à tuer, mais globalement,
08:47 ça prend plutôt bien quand on a envie d'y aller.
08:49 Daniel, les collaborateurs ?
08:51 Alors, les collaborateurs sont, j'allais dire, globalement convaincus en France. On
08:57 a pas mal de collaborateurs en Inde, en Chine, dans des pays du Maghreb et aux États-Unis.
09:04 Et là, c'est plus varié, on va dire, les convictions. Et c'est vrai qu'on a essayé
09:09 d'engager cette démarche. Enfin, on a engagé cette démarche, on n'a pas essayé. Mais
09:13 c'est vrai que c'est assez difficile parce qu'on a fait effectivement Fraise du Climat
09:17 en France, on a formé des animateurs en interne, on a porté ce message. Mais c'est là que
09:22 ça devient paradoxal. C'est qu'en fait, comme nos clients ne nous demandent rien et
09:26 n'en veulent plutôt pas, du coup, il y a beaucoup de collaborateurs qui se demandent
09:30 pourquoi on fait ça en fait. Et effectivement, c'est un avantage concurrentiel futur parce
09:35 que c'est évident qu'un jour ou l'autre, et on commence à le voir, ils vont basculer.
09:39 Et donc, si on est prêt, on aura un vrai avantage concurrentiel. Mais aujourd'hui,
09:43 ça n'en est pas un. Et les directions opérationnelles sont plutôt à nous dire, effectivement,
09:47 c'est des coûts supplémentaires alors qu'ils veulent des baisses de prix. Et du coup, qu'est-ce
09:50 qu'on fait ? Est-ce qu'on y va vraiment ? Est-ce que vous êtes sûrs que ? Et puis,
09:55 dans le conseil d'administration, effectivement, j'essaie un peu de convaincre tout le monde.
09:58 Mais des fois, c'est compliqué aussi parce que, encore une fois, comme nos clients n'en
10:02 veulent pas pour l'instant et qu'on est dans ce monde-là, du coup, est-ce que cette stratégie
10:06 est la bonne ? Est-ce qu'on va dans le bon sens ? Donc, c'est difficile d'embarquer
10:10 contrairement chez Diam Group. Les clients en veulent. Nous, les clients n'en veulent
10:14 pas forcément. Et donc, c'est plus compliqué d'embarquer et de donner le sens. Alors, il
10:20 faut garder ses convictions. Ça va être quoi votre levier d'action sur
10:23 les prochaines années ? Levier d'action, disons que nous, on a mis
10:27 en place une direction RSE il y a quelque temps. On forme des ambassadeurs dans toutes
10:31 nos filiales. On a des plans réduction de CO2, équipement de nos filiales avec une
10:36 contrainte pays puisque dans certains pays, on l'a dit tout à l'heure, sur les risques
10:40 hydriques typiquement, au pourtour méditerranéen dans lequel on est, il n'y a plus d'eau.
10:46 Et donc, est-ce qu'il faut beaucoup investir dans des usines pour décarboner les usines
10:50 sachant qu'on ne sait pas quel avenir dans le pays ? Est-ce qu'il y aura toujours de
10:53 l'énergie et ainsi de suite ? Donc, ça nous pose cette question-là. Donc là, on
10:57 est en train de faire une revue de notre roadmap industriel pour savoir s'il faut
11:01 qu'on continue avec le footprint actuel. Donc, on travaille beaucoup sur ce carbone
11:07 et dans les leviers d'action principaux, je pense qu'on a fait le tour. Je dirais
11:13 que c'est une structure qui est en place. On est en train de planifier ça. L'image
11:18 que ce qu'a fait Antoine Péion à la planification, à la GPE.
11:21 Avec ces beaux tableaux, vous me faites peur là.
11:25 On est en train d'essayer de planifier, mais de manière concrète parce qu'on est
11:29 sur des projets à très très long terme. Avec Constructeur Automobiles, on est sur
11:31 des pièces moteurs qui durent en moyenne une quinzaine d'années. Donc, on s'engage
11:35 sur de nombreuses années et puis dans certains pays en localisant nos productions. Donc,
11:40 il faut planifier à très long terme et c'est le gros enjeu aujourd'hui. Pour peut-être
11:46 aussi embarquer les collaborateurs dans cette planification, puis embarquer toute l'entreprise,
11:50 je pense qu'avec un plan plus précis, chiffré, ça devrait être plus facile.
11:53 Françoise, la prochaine étape, c'est pour une accélération. Sur quoi tu vas t'appuyer?
11:59 Alors la prochaine étape, donc déjà, il faut qu'on atteigne nos objectifs 2030.
12:03 On a parlé tout à l'heure de 2050. Pour moi, ça divise les ambitions. D'un côté,
12:10 on doit atteindre les objectifs 2030. C'est ce que j'appelle du court terme et on est
12:13 principalement engagé sur le carbone et l'eau. Et là-dessus, les actions clés, c'est
12:19 vraiment sur des sujets d'éco-design, de recyclabilité, du plastique, de mise en
12:24 oeuvre d'économies circulaires. On est déjà bien avancé. Pour info, juste pour
12:28 donner de l'espoir et pour dire que c'est possible, entre 2019 et 2023, on a réduit
12:32 nos émissions de 35% alors que le chiffre d'affaires a augmenté de 20 points. Donc,
12:37 c'est possible et c'est d'autant plus possible dans des métiers d'artisans et
12:40 dans des métiers où on peut concrètement agir tout de suite. Donc, c'est possible.
12:44 Toutes ces actions-là sont en oeuvre et il faut qu'on atteigne les 46 ou 50%. Donc,
12:48 c'est les premières actions qu'il faut accélérer et c'est notamment sur l'économie
12:51 circulaire et un peu sur l'économie de la fonctionnalité, donc de convaincre nos clients
12:55 qu'il y a des sujets de service plutôt que des sujets de production. Donc, ça, c'est
12:58 2030. Et ensuite, il faut réfléchir à comment on fait pour 2050. Là, on est en train d'explorer.
13:03 On a mis en oeuvre pas mal de formations, parfois même un peu perché, notamment avec
13:07 AXA Climate, qui est un super partenaire, sur ce qu'on appelle l'économie régénérative.
13:11 Le mot peut être un peu critiqué, mais derrière ça, c'est le lien entre l'économie
13:16 et le vivant. Il y a des trucs intéressants à creuser sur la biodiversité, sur la façon
13:21 de régénérer, sur la façon de réduire le carbone sans pour autant compenser. On travaille
13:26 nous beaucoup sur le bois, par exemple. Donc, on bosse sur le sujet de replanter des forêts,
13:30 etc. Donc, il y a toute une exploration sur comment on fait parce que moi, le 2050 net
13:35 zéro, pour l'instant, ce n'est pas très concret. Donc, il faut qu'on y réfléchisse.
13:40 Fort de votre expérience, s'il y avait un conseil que vous pouviez donner à la salle?
13:45 Je ne sais pas si je peux donner un conseil parce que ça dépend beaucoup de vos positions
13:51 dans l'entreprise ou si on est administrateur ou patron ou directeur RSE. Il y a deux mots
13:58 importants pour moi sur les sujets de RSE, mais qui sont des mots importants dans les
14:02 sujets de stratégie. C'est se former, se former, se former, se former, se former parce
14:07 que c'est des sujets d'expertise et pas que d'expertise de reporting CSRD. C'est des sujets,
14:13 c'est vachement important. C'est l'action avant le report. Et le deuxième, c'est mesurer
14:19 tout simplement parce qu'il n'y a pas de progrès sans mesure. Ça, c'est valable tout
14:22 le temps.
14:23 C'est difficile de donner des conseils, mais c'est vrai que nous, on est dans une situation
14:30 d'ici 2030, on va perdre à peu près la moitié de notre chiffre d'affaires du fait de la
14:33 baisse des moteurs thermiques. Donc, il faut qu'on se transforme en marche forcée. Et
14:36 je pense que quoi qu'il en soit, même si nos clients ne sont pas convaincus, même
14:41 si notre monde change beaucoup, je pense qu'il faut être absolument convaincu qu'on n'a
14:46 absolument pas compris l'urgence et la gravité de la situation climatique. Je pense que tout
14:50 ce qu'on peut se dire, tout ce qu'on peut lire, je pense que c'est beaucoup. Je pense,
14:54 je suis persuadé que c'est beaucoup plus grave et c'est malheureusement, c'est des données
14:57 physiques qui nous le disent. Ce n'est pas juste des prédictions. Et donc, à partir
15:02 de là, je pense qu'il faut effectivement se former. Il faut aller vite. Et je pense
15:07 qu'il y a une. En fait, il y a plein de choses qui sont faisables. On peut changer. On peut
15:11 changer. On peut apporter dans nos entreprises. On essaye de le faire. C'est très compliqué
15:15 parce qu'on est au milieu d'injonctions contradictoires. Mais en fait, en fait, il
15:19 faut quand même y aller parce qu'il n'y a pas d'autre issue. En fait, on arrive presque
15:23 au terme de la séquence. Alors, si on doit retenir qu'une seule chose. Moi, je vais
15:28 juste rebondir sur ce que dit Daniel avec une synthèse, une citation de Gramsci que
15:32 j'aime bien. Je crois qu'il faut combiner le pessimisme de l'intelligence et l'optimisme
15:36 de la volonté. Wow. Moi, je crois qu'il faut s'engager. En fait, il faut y aller parce
15:47 qu'en fait, en plus, on est dans un stress de par rapport à tout ce qui se passe sur
15:51 le plan climatique. Donc, je pense que l'engagement, l'action, c'est la seule solution pour se
15:55 ressortir à tous les niveaux, que ce soit au niveau personnel, au niveau des entreprises.
15:59 Et puis, quand on s'engage, quand on agit, on se sent beaucoup mieux. Merci beaucoup
16:04 à tous les deux. Je pense qu'on peut les applaudir.
16:06 Merci.
16:07 Merci.
16:08 Merci.
16:09 Merci.
16:11 Merci.
16:12 Merci.
16:13 Merci.
16:15 Merci.
16:16 Merci.
16:17 Merci.
16:18 Merci.
16:19 Merci.
16:20 Merci.
16:21 Merci.
16:22 Merci.
16:23 Merci.

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