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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pros sur C News et Europe 1 jusqu'à 9h30.
00:00:07 A la une de l'heure des pros, l'interruption volontaire de grossesse sera bientôt garantie par la Constitution.
00:00:12 C'est un symbole fort, une première en Europe, loin d'être une révolution tant ce droit fait consensus dans notre société.
00:00:19 C'est une victoire politique pour Emmanuel Macron.
00:00:22 Le président de la République s'offre une bouée de sauvetage car par deux fois cette semaine, le Titanic a touché la glace.
00:00:28 Hier, deux sondages ont même fait chavirer le bateau.
00:00:31 D'abord l'Ukraine, 76% des Français sont opposés à l'envoi de troupes sur place.
00:00:37 Puis second camouflet populaire, 6 Français sur 10 jugent le chef de l'État responsable des incidents lors de l'inauguration du Salon de l'agriculture.
00:00:46 L'IVG dans la Constitution permet de regarder ailleurs quand les vrais problèmes sont sous nos yeux.
00:00:51 La constitutionnalisation de l'IVG est un tournant historique, disait hier Éric Dupond-Moretti.
00:00:56 Il a raison, mais dans 10 ans, que retiendrons-nous de son passage ?
00:01:00 Place Vendôme, le ministre du sentiment d'insécurité, d'une France qui n'est pas un coup de gorge,
00:01:05 le ministre des États généraux de la justice qui n'ont absolument rien changé ou celui qui a porté l'IVG dans notre constitution ?
00:01:13 Je crains que la réponse soit dans la question.
00:01:16 Chana Lostow pour l'information. Bonjour, chère Chana.
00:01:19 [Générique]
00:01:32 Bonjour, Éliott. Bonjour à tous. L'IVG va bientôt faire son entrée dans la Constitution.
00:01:36 C'est historique. La France sera le premier pays à le faire.
00:01:39 Après le vote favorable du Sénat hier soir, Emmanuel Macron a convoqué le Congrès lundi prochain.
00:01:44 Avec cette réforme, le Rassemblement national accuse le chef de l'État de faire diversion.
00:01:49 Et de son côté, Priska Thévenot, porte-parole du gouvernement, dénonce le silence de Marine Le Pen.
00:01:55 Celle qui, Marine Le Pen, passe son temps à dire qu'elle défendra la voix des femmes,
00:02:00 celle qui est l'égérie féminine d'une famille politique, finalement, n'est pas si présente que ça pour défendre des droits très fragiles.
00:02:10 Marine Le Pen se terre dans ce qu'elle sait faire de mieux, c'est-à-dire le silence et le camouflage.
00:02:14 8 Français sur 10 estiment qu'il faut construire plus de places de prison.
00:02:18 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:02:23 On évalue à 30 000 le nombre de places manquantes en France.
00:02:26 Et ce matin, l'ancien Premier ministre, Manuel Valls, a rappelé l'importance de la prison, notamment pour les primo-délinquants.
00:02:34 Les Français ont raison. Et il faut d'autant plus construire de nouvelles places de prison qu'il faut des prisons qui soient dignes de ce nom.
00:02:41 Le nombre de personnes incarcérées augmente. La justice est dure, elle est sévère.
00:02:47 Et la prison, elle est, me semble-t-il, très souvent indispensable, y compris pour les primo-délinquants.
00:02:53 Et puis aux États-Unis, Joe Biden, déclaré apte à exercer ses fonctions présidentielles,
00:02:59 le plus vieux président en exercice de l'histoire américaine, a passé sa visite médicale avec succès hier.
00:03:05 Et selon le médecin qu'il a examiné, malgré ses 81 ans, Joe Biden n'a besoin ni de dispense ni d'aménagement.
00:03:12 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Eliott.
00:03:14 Merci, cher Shana, Lusto, Olivier D'Artigolle, Gérard Carreyrou, Philippe Belger, Sabrina Medjéber, Gautier Lebrecht et Henri Guaino.
00:03:23 Bonjour à tous les six.
00:03:24 Bonjour, Eliott.
00:03:25 Ça me fait plaisir d'être avec vous le matin, Philippe Belger.
00:03:28 Les autres vont être jaloux que je dise ça.
00:03:29 Non, non.
00:03:30 Et vous êtes un peu mon rayon de soleil.
00:03:31 Mais ils vont parler aussi, malheureusement.
00:03:33 Ah ben là, le fait que je sois très heureux de vous avoir ne veut pas dire que vous allez parler plus que les autres.
00:03:38 Dommage.
00:03:39 Non, j'imagine bien, j'imagine bien.
00:03:41 Pour l'espoir.
00:03:41 Bon, on a énormément de sujets à traiter ce matin.
00:03:44 On reviendra dans un instant sur l'IVG, bien sûr.
00:03:47 Mais je voulais commencer par une petite information intéressante.
00:03:50 C'est bien une chose à la SNCF qui arrive à l'heure.
00:03:53 Ce sont les profits, monsieur D'Artigolle.
00:03:55 Les trains, très bien.
00:03:56 Ah ben non, les trains.
00:03:57 Pour être un usager.
00:03:58 Les trains, pas encore.
00:03:59 De la SNCF, les trains.
00:04:00 Oui, moi, je fais Paris-Pau.
00:04:02 Non, mais Paris-Pau, vous avez de la chance.
00:04:04 C'est la cause à la SNCF.
00:04:06 Est-ce que vous connaissez les trois lignes qui sont le plus en retard ?
00:04:09 Paris-Clairement.
00:04:10 Paris-Clairement.
00:04:11 Là, il y a un problème.
00:04:12 C'est la troisième marge du podium.
00:04:14 Vous avez Marseille-Bordeaux.
00:04:15 C'est 26% de retard.
00:04:18 Et vous avez Lyon-Nantes, c'est 21%.
00:04:20 Bon, on parle de profit puisque cette année, c'est une année non pas record
00:04:23 parce que c'est moins que l'année 2022,
00:04:26 mais il y a quand même 1,3 milliard d'euros de bénéfices.
00:04:29 Les grèves, cette année, ont plombé les résultats.
00:04:33 350 millions d'euros de moins, de manque à gagner avec ces grèves.
00:04:38 Et je ne parle que des grèves sur le premier trimestre.
00:04:40 Là, vous êtes en train de donner des arguments aux grévistes.
00:04:43 Rappelons les profits de la SNCF.
00:04:44 Il faut rappeler également qu'on vit plutôt bien quand on est à la SNCF.
00:04:48 Il y a eu 500 millions de provisions en plus pour les hausses des salaires.
00:04:51 On voit le sujet d'Adrien Spiteri.
00:04:53 On en parle très rapidement et on parle de l'IVG dans un instant.
00:04:57 Pour protester contre la réforme des retraites ou durant les vacances scolaires
00:05:01 pour réclamer des hausses de salaire, de nombreux salariés de la SNCF
00:05:06 ont multiplié les grèves en 2023.
00:05:08 Et cela a un coût de 350 millions d'euros.
00:05:12 Pourtant, le groupe est dans le vert pour la troisième année consécutive
00:05:16 avec 1,3 milliard d'euros de bénéfices.
00:05:20 Le TGV notamment a enregistré un nouveau record de fréquentation.
00:05:24 Mais selon le PDG, l'année 2023 n'a pas été simple sur le plan économique.
00:05:29 En raison des grèves d'abord et de l'inflation,
00:05:32 notamment la hausse du prix de l'énergie.
00:05:34 Autre dépense et non des moindres pour le groupe ferroviaire,
00:05:37 les augmentations de salaire.
00:05:39 Une enveloppe de 500 millions d'euros y a été consacrée.
00:05:43 Le salaire d'un contrôleur par exemple est en moyenne de 2500 euros net,
00:05:48 prime comprise en milieu de carrière, insuffisant selon plusieurs syndicats.
00:05:53 En 2022, la SNCF avait réalisé 2,4 milliards d'euros de bénéfices.
00:05:58 - Bon, ça donne le tournis quand on voit ces chiffres Olivier Dartigolle.
00:06:02 On se demande pourquoi il y a des grèves en pleine vacances.
00:06:06 - Il ne m'a pas échappé que dans les hauts quartiers.
00:06:08 Les personnes disent à leur rejeton, pourvu que tu deviennes cheminot,
00:06:11 tu accéderas à un statut qui te permettra d'être des mains
00:06:14 l'un des privilégiés de la société française.
00:06:17 Et alors en prenant les primes, nous avons invité sur ce plateau,
00:06:23 lors des grèves, Éliott.
00:06:24 - Il serait très heureux d'avoir un salaire à 2500 euros net.
00:06:27 - Lors des grèves, nous avons invité sur ce plateau,
00:06:29 et c'est très bien de l'avoir fait, des cheminots
00:06:31 qui nous ont parlé de leur réalité de travail.
00:06:35 Par exemple, la revendication qui consistait à avoir
00:06:37 deux contrôleurs par train, quand vous avez assumé la sécurité
00:06:41 de 600 usagers dans un TGV, ça paraît être une revendication acceptable.
00:06:48 - Mais il faudrait même faire grève pendant les Jeux olympiques.
00:06:51 - Non, je ne pense pas faire grand-chose.
00:06:54 - Pendant les vacances de l'année prochaine ?
00:06:56 - Monsieur Thibault, l'ancien secrétaire d'ACGT a fait en sorte que...
00:06:59 - 350 millions la SNCF a perdu avec les grèves, monsieur Bilger.
00:07:04 - Oui, je comprends votre tristesse, mon cher Éliott, c'est beaucoup.
00:07:09 Mais heureusement, elle n'a pas fait que des pertes,
00:07:12 vous l'avez rappelé vous-même.
00:07:14 En dépit de la grève, elle a tout de même un bon chiffre.
00:07:18 - Mais oui !
00:07:19 - Et j'aime beaucoup la SNCF, malgré les grèves qu'elle a.
00:07:22 Je n'arrive pas à m'en défaire.
00:07:24 - Monsieur Carreiro.
00:07:25 - Oui, la SNCF, aujourd'hui, c'est un moyen de transport
00:07:28 qui devient de plus en plus le moyen de transport
00:07:31 des gens qui ont de l'argent.
00:07:33 Parce que finalement, je ne parle pas des trains intercités, etc.,
00:07:37 qui sont souvent dans un état lamentable, je parle des TGV.
00:07:40 Moi, il m'arrive à peu près une fois par an ou deux fois de prendre le TGV.
00:07:44 - C'est un luxe, mais c'est un luxe, Gérard Carreiro, bien sûr.
00:07:48 Ça coûte un pognon de dingue, je dirais l'autre.
00:07:50 - Absolument.
00:07:51 - Oui, parfois, oui.
00:07:53 - Monsieur Guénaud, ça coûte trop cher de prendre le train aujourd'hui ?
00:07:56 - Ça coûte beaucoup trop cher parce qu'on a traité la SNCF
00:08:01 comme une entreprise privée qui doit maximiser ses profits.
00:08:03 Avant, c'était un service public.
00:08:05 Un service public, c'était un prix au kilomètre,
00:08:07 c'est-à-dire l'égalité de tous devant un service public.
00:08:10 Aujourd'hui, si vous êtes obligé de prendre le train quelques jours avant,
00:08:13 de vous décider quelques jours avant pour un tas de raisons,
00:08:16 de travail, de santé, de ça, vous payez beaucoup, beaucoup plus cher.
00:08:21 Ça, ce n'est pas le service public.
00:08:22 Alors, ça fait des résultats qui sont d'ailleurs à discuter
00:08:25 parce que ces chiffres ne veulent pas dire grand-chose.
00:08:27 Mais c'est le contraire de la mission de la SNCF.
00:08:32 Un système ferroviaire, c'est naturellement en déficit
00:08:35 si vous lui faites supporter la totalité des coûts.
00:08:37 Je précise que là, il y a la SNCF d'un côté,
00:08:40 et qu'il n'y a jamais eu réellement, durablement,
00:08:45 d'entreprise privée rentable dans le chemin de fer.
00:08:48 Je ferme cette parenthèse.
00:08:50 Il faut supprimer ce mode de tarification et revenir à un vrai service public
00:08:54 sans jeter l'argent par les fenêtres,
00:08:57 mais en regardant ce que ça coûte vraiment.
00:08:59 Mais vous ne dites pas de l'éducation nationale qu'elle est en déficit.
00:09:02 Jamais.
00:09:02 Non, mais elle n'est pas en déficit.
00:09:06 Parce qu'il y a des compétences parfois, malheureusement.
00:09:08 Ma deuxième remarque, c'est sur les 350 millions.
00:09:11 L'essentiel vient de la grève contre les retraites.
00:09:14 Exactement.
00:09:14 Eh bien, il y a quand même les trois quarts des Français
00:09:17 qui étaient favorables à la grève contre les retraites
00:09:20 pour lutter contre la réforme des retraites.
00:09:21 Ils n'étaient pas favorables à la grève pendant Noël.
00:09:23 Ne mélangeons pas tout.
00:09:24 Oui, mais je vous dis, les 350 millions, c'est la médecine.
00:09:28 J'ai compris.
00:09:28 J'ai bien compris.
00:09:29 Gauthier Lebret.
00:09:30 Une interview qui avait fait beaucoup réagir pendant...
00:09:32 Attendez juste encore une seconde.
00:09:33 C'est que vous parlez des retards.
00:09:35 C'est l'une des entreprises ferroviaires les plus performantes d'Europe
00:09:39 en termes de retard.
00:09:40 Ah bon ?
00:09:40 Oui.
00:09:41 Mais vous ne parlez jamais des trains qui arrivent à l'heure.
00:09:44 Jamais.
00:09:44 Vous ne parlez des trains qui arrivent à l'heure.
00:09:45 Heureusement qu'on est en France.
00:09:47 Non, non.
00:09:47 Heureusement qu'on est en France.
00:09:49 Olivier Darcy.
00:09:49 C'est Boston Constitigou qui fait ça.
00:09:51 Ah non, mais bien sûr, Aurélien Laurent.
00:09:53 Mais ça me rassure.
00:09:54 Je suis très heureux d'être français.
00:09:55 Je voudrais vous dire, l'avocat de la SNCF...
00:09:57 Attendez, pas tout à l'heure même.
00:09:58 Pendant des décennies, en France comme ailleurs,
00:10:00 on n'a pas investi dans les infrastructures ferroviaires,
00:10:03 ce qui crée effectivement des retards, des incidents
00:10:06 et qui fait encore un coût supplémentaire
00:10:08 parce que les entretiens deviennent de plus en plus chers.
00:10:11 Et ce retard, il vient de tous ceux qui ont estimé
00:10:15 qu'il ne fallait pas investir dans ce genre de choses,
00:10:17 comme on a d'ailleurs désinvesti dans le nucléaire, etc.
00:10:20 Donc voilà, il faut remettre les choses à leur place.
00:10:22 Mais c'est pour ça que vous êtes là.
00:10:24 Pas mieux.
00:10:24 Donc vous donnez raison à Olivier D'Artigolle.
00:10:26 Ce que je retiens, et vous avez entièrement raison,
00:10:30 aujourd'hui, un pari Nice en TGV, c'est six heures quasiment
00:10:34 et c'est plus cher que de prendre l'avion.
00:10:36 Mais oui, mais ça va peut-être pas.
00:10:37 Il faut se poser des questions.
00:10:38 Gauthier Lebrecht, si on fait des résultats et des profits
00:10:41 de cette façon, ça n'a aucun sens.
00:10:43 On peut citer une autre grande entreprise
00:10:44 dont les prix augmentent et qui a fait un bénéfice net de 10 milliards.
00:10:47 Cette fois, c'est EDF et les prix de l'électricité n'arrêtent pas d'augmenter.
00:10:51 C'est un autre débat.
00:10:51 Il y a une interview qui avait fait beaucoup réagir d'un contrôleur
00:10:54 qui gagnait 38 000 euros par an avec BAC+2.
00:10:57 C'est beaucoup 38 000 euros par an.
00:10:59 C'était chez Pascal Praud sur Europa.
00:11:01 Il gagnait 38 000 euros par an et il voulait se mettre en greffe
00:11:03 pour être augmenté, évidemment avec un système de prime.
00:11:06 Mais on ne gagne pas mal sa vie quand on travaille à la SNCF.
00:11:08 Je pense aux auditeurs d'Europa, aux téléspectateurs ce matin
00:11:11 qui nous écoutent, qui voient marquer 1,3 milliard,
00:11:14 qui prennent le train régulièrement, que le train est en retard.
00:11:16 Il y a les grèves.
00:11:17 Il y a un moment où ça se cuit.
00:11:19 Vous vous réveillez un peu.
00:11:20 Mais ça prouve bien que ce chiffre ne veut pas dire grand-chose.
00:11:23 Non, et c'est parce que ça ne veut pas dire grand-chose
00:11:26 qu'on va passer à un autre sujet.
00:11:28 On parle maintenant de l'IVG.
00:11:30 Hier, le Sénat a voté pour la constitutionnalisation de l'IVG.
00:11:33 Tous les parlementaires seront convoqués lundi à Versailles
00:11:37 lors d'un congrès pour adopter définitivement cette mesure.
00:11:39 Le vote au Sénat s'annonçait périlleux.
00:11:42 Ça a été finalement une sorte de plébiscite quand même.
00:11:44 72 sénateurs LR ont finalement voté pour l'inscription de l'IVG dans la constitution.
00:11:49 Et je pense que ça s'explique assez simplement.
00:11:51 Il y a eu un papier très intéressant dans Le Parisien cette semaine
00:11:54 où des sénateurs LR disaient "si je vote contre, je me fais engueuler par ma femme et ma fille".
00:11:57 Et je pense que la pression familiale a beaucoup joué dans cette affaire.
00:12:00 Il n'était que 16 lors du premier vote de mémoire.
00:12:02 267 voix pour, 50 contre.
00:12:06 On revoit la soirée avec M. Dos Santos.
00:12:13 Ce soir, le Sénat a écrit une nouvelle page du droit des femmes.
00:12:19 Ce vote est historique.
00:12:21 Après trois heures et demie de débat,
00:12:23 le Sénat a validé l'inscription dans la constitution française
00:12:26 de la liberté de recourir à l'IVG.
00:12:28 Dès l'ouverture de séance, Eric Dupond-Moretti met la pression sur les parlementaires.
00:12:33 Les Françaises, les Français nous regardent et attendent que nous soyons tous,
00:12:39 collectivement, à la hauteur de l'attente populaire,
00:12:44 à la hauteur des combats passés,
00:12:47 à la hauteur de la vocation universelle de la France.
00:12:51 Quelques minutes plus tard, Stéphane Ravier, seul contre tous,
00:12:54 défend sa motion de rejet contre la constitutionnalisation de l'IVG.
00:12:59 Mélanie Vogel, élue écologiste, prend la parole.
00:13:02 Le temps monte.
00:13:03 Vous avez un seul mérite,
00:13:05 c'est la constance que vous avez à pouvoir nous démontrer
00:13:09 que nous avons raison de vous donner tort.
00:13:12 On vous a pas empêché de parler !
00:13:15 Assieds-toi et ferme la !
00:13:17 Dans le texte final, l'exécutif prévoit que la loi détermine les conditions
00:13:21 dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une IVG,
00:13:26 une liberté garantie qui n'est pas du goût des Républicains.
00:13:29 Il y aurait donc dans la constitution des libertés et des droits garantis
00:13:34 et d'autres qui ne le seraient pas.
00:13:36 Finalement, l'amendement des Républicains, comme tous les autres, seront rejeté.
00:13:41 Le vote final aura lieu lundi à Versailles.
00:13:43 Le Parlement va s'y réunir en congrès.
00:13:46 Sabrina Medjéber, quel regard vous portez sur cette constitutionnalisation de l'IVG aujourd'hui ?
00:13:54 Écoutez, moi, je suis ravie que ce soit consacré dans la constitution,
00:13:58 que ce soit gravé dans le marbre de la constitution.
00:14:01 Je suis ravie que cette liberté fondamentale devienne un droit opposable
00:14:06 pour toutes les personnes qui n'ont pas en réalité accès à l'IVG
00:14:09 parce que le problème est en réalité structurel.
00:14:11 C'est-à-dire qu'on a un rapport, par exemple, du planning familial, qui précise en 2022,
00:14:16 qui précise que plus de 150 centres IVG ont été fermés durant les 15 dernières années.
00:14:22 Suite à l'affaire Roe versus Wade, vous savez, de la décision de la Cour suprême aux États-Unis.
00:14:29 Absolument.
00:14:30 Il y a eu également un sondage IFOP qui montre que 81% des Français
00:14:34 sont favorables à l'inscription de l'IVG dans la constitution
00:14:37 et que 31% des Français se sentent menacés par le droit à l'avortement.
00:14:43 Donc, il y a aussi un plébiscite populaire qui est important.
00:14:46 C'est ce que je disais, je crois qu'il n'y a pas de sujet plus consensuel
00:14:49 que la défense de l'interruption volontaire de grossesse.
00:14:54 En revanche, c'est la constitutionnalisation.
00:14:56 Qu'est-ce que ça va changer en l'État, Philippe Bilger ?
00:14:59 Que ça soit inscrit dans la constitution.
00:15:02 Une nouvelle fois, la droite, la droite sénatoriale, montre sa lâcheté absolue.
00:15:08 C'est-à-dire qu'on n'est pas capable à la fois de défendre le droit à l'IVG qui est fondamental
00:15:16 et de démontrer que mettre l'IVG dans la constitution, c'est faire ce que dénonçait,
00:15:24 si justement, Gérard Larcher, de mettre une sorte d'inventaire dans un monument solennel,
00:15:31 un inventaire qui n'a rien à voir avec l'énumération des droits sociaux.
00:15:37 Demain, qu'est-ce qu'on va mettre ?
00:15:38 Moi, j'en ai assez de cette classe politique de droite qui n'est pas fichue
00:15:43 de résister à la gauche et au groupe de presse.
00:15:46 Mais c'est pas résister à la gauche. Vous parlez de la lâcheté, Philippe Bilger.
00:15:48 Il y a 81% des Français qui y sont favoris.
00:15:50 Ça veut rien dire.
00:15:51 Ben, ne dis pas ça.
00:15:52 Quand il y a 80% des Français qui, sur l'immigration, veulent changer la constitution
00:15:57 pour pouvoir être consultés par voie référendaire,
00:16:01 là, vous applaudissez de deux mains en disant "il faut écouter les Français".
00:16:03 Et là, pour l'IVG, on dit non.
00:16:05 Éliott, je pourrais vous répondre que parfois, un pouvoir politique sonore,
00:16:10 en résistant à une majorité apparente, ça n'est pas là-dessus qu'on construit une politique.
00:16:17 C'est un plébiscite, 81%.
00:16:18 Henri Guénaud, vous auriez voté quoi ?
00:16:20 Alors, je vais vous dire, en discutant avec Gérard Carreyrou tout à l'heure avant d'entrer,
00:16:28 il me disait "c'est une comédie".
00:16:31 Alors, je pense que c'est une comédie, ça n'est pas non plus une tragédie.
00:16:35 C'est-à-dire qu'il faut que ça soit dans la constitution,
00:16:38 très bien puisque tout le monde en a envie, sans comprendre ce que ça veut dire.
00:16:44 La constitution, Gérard Larcher l'avait dit, s'est fait insulter par la terre entière,
00:16:47 ça n'est pas fait pour ça.
00:16:48 Mais soit.
00:16:50 Le problème qu'on ne se pose jamais, c'est qu'en feront les juges ?
00:16:54 Voilà, c'est...
00:16:55 Après, on parle toujours du gouvernement des juges.
00:16:59 Moi, j'ai été frappé par les larmes à l'œil, les rendez-vous historiques.
00:17:03 Non, ce n'est pas un rendez-vous historique, il n'y a pas besoin d'avoir une larme à l'œil.
00:17:06 Le vrai combat qui méritait une larme à l'œil et qui était un rendez-vous historique
00:17:10 était celui de Simone Veil, appuyé par Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac.
00:17:14 Il y a exactement 50 ans.
00:17:17 Bon, voilà, ce combat, il a été gagné.
00:17:21 Alors, on me dit "maintenant, on le met dans la constitution, ça va devenir irréversible".
00:17:24 Non, ce qui est dans la constitution ne devient pas irréversible
00:17:26 parce que les constitutions, elles sont friables, et leur interprétation aussi.
00:17:30 D'ailleurs, c'est ce qui s'est passé aux États-Unis.
00:17:33 Un jour, la Cour suprême a décidé que finalement, il y avait une valeur constitutionnelle
00:17:36 qui n'est décrite nulle part.
00:17:38 Et puis un jour, elle a décidé que finalement, ce n'était pas une valeur constitutionnelle.
00:17:42 Et finalement, ce sont les États américains, dans un État fédéré, qui font ce qu'ils veulent.
00:17:45 Mais je veux dire, il n'y avait pas...
00:17:47 En réalité, il n'y avait pas d'enjeu pour sauver...
00:17:51 Voilà, bon, voilà.
00:17:52 On est dans l'ordre du symbole.
00:17:54 Mais la politique est...
00:17:56 Henri Guénon, la politique, vous le savez...
00:17:58 Attends, mais Gérard, je vais vous donner la parole, mais d'abord Olivier Dardusseul.
00:18:00 C'est très rapide, Gérard.
00:18:01 Oui, c'est très rapide, Gérard.
00:18:02 Ensuite, Gérard, vous allez la voir, bien évidemment, la parole.
00:18:04 Vous allez pouvoir la prendre.
00:18:05 La politique est aussi faite de symboles.
00:18:08 Je trouve, moi, qu'il y a une panne de l'imaginaire en politique aujourd'hui qui est gravissime.
00:18:13 On ne va pas la manger.
00:18:14 On ne va pas la nourrir.
00:18:15 Et concernant les votes LR, selon l'analyse qui court depuis ce vote,
00:18:19 comme quoi ils étaient sous pression de la société,
00:18:22 j'ai entendu, sous pression de leur famille, etc.
00:18:24 Est-ce qu'on peut imaginer que des sénateurs de droite ont, au cours des dernières semaines,
00:18:29 cheminé, que leurs pensées n'étaient pas à l'arrêt, statuifiées,
00:18:33 et qu'ils ont pu être...
00:18:34 et qu'ils ont pu prendre en considération un certain nombre...
00:18:36 C'est drôle quand la gauche ne se chemine jamais.
00:18:38 Je termine.
00:18:39 Un certain nombre d'arguments.
00:18:42 Ce qui s'est passé pour des personnalités de droite concernant la peine de mort
00:18:47 lorsqu'il a fallu la voter.
00:18:50 Et je suis totalement d'accord avec Sabrina sur le fait que ça nous permet
00:18:55 de parler aussi de l'effectivité du droit à l'IVG.
00:18:59 Effectivité qui, bien sûr, en recule dans un certain nombre de pays,
00:19:03 14 États aux États-Unis.
00:19:05 Vous me dites que le wookisme est venu des États-Unis.
00:19:10 Je termine sur cette idée.
00:19:13 Je termine sur cette idée.
00:19:16 C'est ça qui ne vous agacez pas.
00:19:17 Vous me dites que le wookisme est venu des États-Unis
00:19:21 pour se déverser sur notre pays.
00:19:23 Il y a aussi parfois des mouvements idéologiques dans le monde
00:19:27 qui peuvent gagner en influence.
00:19:29 Et je suis donc très satisfait du vote du Sénat et du Congrès.
00:19:33 On peut juste rappeler qu'en 2007, Jacques Chirac,
00:19:35 juste avant de céder son siège à Nicolas Sarkozy,
00:19:38 il fait quel choix ?
00:19:38 Il fait le choix d'inscrire dans la Constitution l'abolition de la peine de mort.
00:19:42 À ce moment-là, il y avait encore Jean-Marie Le Pen
00:19:44 qui était sur le devant de la scène politique à ce moment-là.
00:19:46 À ce moment-là, il n'y avait pas de risque que l'abolition soit remise en cause.
00:19:50 Donc, on peut aussi prendre cet exemple et faire ce parallèle.
00:19:52 Je voudrais juste dire...
00:19:53 C'est à Sabrina.
00:19:54 C'est très trop long.
00:19:55 Pardon.
00:19:55 C'est à Sabrina.
00:19:56 C'est à Sabrina, Alice.
00:19:57 Simplement, il faut aussi considérer qu'il y a un vrai retour
00:20:03 du puritanisme religieux dans certains quartiers.
00:20:06 Et moi, je pense à toutes ces petites filles qui, malheureusement,
00:20:09 si elles se faisaient violer ou si elles tombaient enceintes malgré elles,
00:20:14 elles auraient justement ce droit opposable à l'avortement.
00:20:18 C'est une question aussi qui est prioritaire pour toutes ces femmes dans ces quartiers
00:20:23 qui, sous couvert du juge religieux, de l'orthodoxie et de l'orthopraxie intégriste
00:20:29 de certains religieux, n'ont pas accès à ce droit.
00:20:32 Donc, la France se doit à un devoir moral, symbolique et constitutionnel de protéger ces femmes.
00:20:38 Ce qui est intéressant, c'est de savoir, Gérard Carreiro...
00:20:40 Le fait que ce soit un droit opposable.
00:20:41 Maintenant, c'est garantie.
00:20:42 Ça n'est plus une liberté, c'est une garantie.
00:20:44 C'est ça qui est important.
00:20:44 – Pourquoi ai-je dit à Henri Guaino, tout à l'heure,
00:20:46 effectivement, avant l'émission, que ça me paraissait une comédie ?
00:20:49 Je n'aurais pas dû dire comédie, j'aurais dû dire c'est un psychodrame.
00:20:52 C'est un psychodrame, pourquoi ?
00:20:54 Parce que je pense d'abord qu'il y avait des façons plus utiles de réunir le Congrès
00:20:58 et de modifier la Constitution, notamment, par exemple, sur les problèmes de l'immigration.
00:21:03 Mais là, c'est impossible quand il s'agit de l'immigration.
00:21:05 Mais ça devient formidablement rapide.
00:21:07 Vous avez vu avec quelle rapidité, à peine l'encre était sèche pour dire
00:21:11 voilà le résultat du vote que déjà le Président de la République
00:21:14 annonçait que c'était lundi, etc.
00:21:16 Donc je dis que c'est un psychodrame.
00:21:18 Alors, on a succombé, comme souvent, un, à l'américanisation de la société.
00:21:25 Ah bon, la Constitution en Amérique, la Cour suprême a décidé que,
00:21:31 alors nous, on est quoi, le 51ème État des États-Unis d'Amérique ?
00:21:35 Donc on est comme si la menace était au-dessus de notre tête en France.
00:21:40 Ce qui n'est pas vrai.
00:21:41 Je comprends ce qu'a expliqué Sabrina.
00:21:44 Et je ne suis pas une femme, je comprends la réaction des femmes.
00:21:48 Non, mais je voudrais pas...
00:21:50 Mais je vais dire simplement une chose.
00:21:52 Moi, au privilège de l'âge, j'ai eu la chance, non seulement de connaître,
00:21:56 d'interviewer maintes fois, mais de devenir l'ami de Simone Veil et d'Antoine Veil.
00:22:03 L'ami, je dis bien, dans les 20 dernières années de sa vie,
00:22:06 parce que je la voyais tous les étés dans sa maison de...
00:22:11 Je cherche le nom.
00:22:12 – De campagne, de vacances.
00:22:13 – De vacances.
00:22:14 Et Simone, je pense que c'est une sorte de détournement de l'esprit de la loi de Simone Veil.
00:22:21 Que rappelait Henri Guénot ?
00:22:23 La loi de Simone Veil, c'était protéger les femmes d'un drame
00:22:27 que nous avons connu ceux qui sont les plus vieux autour de la table,
00:22:30 c'est-à-dire des pauvres femmes qui allaient se faire charcuter
00:22:33 par des faiseuses d'anges pour échapper.
00:22:36 Et Simone a voulu une loi, mais elle ne voulait pas en faire
00:22:40 le moyen de contraception unique de la société.
00:22:43 Or, c'est devenu...
00:22:45 – Non, vous ne pouvez pas dire ça.
00:22:47 – C'est devenu...
00:22:47 – Non, ce n'est pas devenu le moyen unique de contraception de la société.
00:22:49 – Regardez les chiffres, nous sommes le pays d'Europe
00:22:51 où il y a le plus d'interruptions de grossesse.
00:22:54 Donc, c'est un détournement de l'esprit de la loi.
00:22:57 Alors, les femmes le veulent, l'opinion le veut.
00:23:00 Il y a eu un clivage de génération.
00:23:02 – Ce n'est pas un clivage générationnel quand 81% des Français y sont favorables.
00:23:07 La seule question qu'on doit se poser, c'est qu'est-ce que ça change concrètement.
00:23:10 – Eh bien, ça ne change rien.
00:23:11 – Ça ne change pas grand-chose, j'ai l'impression.
00:23:13 – C'est pour ça que c'est un psychologue.
00:23:14 – Et on en fait un enjeu historique.
00:23:16 – Absolument, c'est un psychologue.
00:23:17 – Ce que je retiens dans tout ce que vous avez dit,
00:23:19 c'est que c'est vrai qu'aujourd'hui, on exporte des questions sociétales
00:23:24 qui viennent des États-Unis et qui n'ont rien à voir.
00:23:28 Je pense par exemple à l'affaire George Floyd,
00:23:30 aux violences policières, au racisme.
00:23:32 – Pourquoi vous parlez seulement des États-Unis ?
00:23:33 On peut parler de la Pologne, de la Hongrie.
00:23:35 En Espagne, le gouvernement avait reculé mais voulait le supprimer.
00:23:39 On n'a pas besoin de parler des États-Unis, ça arrive sur le sol européen.
00:23:42 – Je me permets, juste de dire, parce que je crois qu'on doit faire la transition.
00:23:46 Il est un peu plus de 9h23.
00:23:49 Thomas Hill, c'est à vous sur Europe 1, cher Thomas, bonjour.
00:23:52 – Oui, Elliot, bonjour.
00:23:54 Je me disais que Pascal avait beaucoup rajeuni.
00:23:56 – J'espère que… juste un vent de fraîcheur,
00:24:01 qui ne dure que une heure et demie, bien évidemment.
00:24:04 – Très bien, et bien bonne émission, Elliot.
00:24:06 – Merci à vous, merci aux auditeurs d'Europe.
00:24:08 On reprend la discussion, nous on est ensemble jusqu'à 10h30.
00:24:11 Le président de la République qui a réagi,
00:24:12 je me suis engagé à rendre réversible la liberté des femmes
00:24:16 de recourir à l'IVG en l'inscrivant dans la Constitution.
00:24:19 Après l'Assemblée nationale, le Sénat fait un pas décisif,
00:24:22 dont je me félicite pour le vote final.
00:24:24 Je convoquerai le Parlement au Congrès le 4 mars.
00:24:27 Éric Dupond-Moretti, il a parlé d'un vote historique,
00:24:30 d'une décision historique.
00:24:32 – De fait, vu vos réactions…
00:24:34 – Dans 10 ans, vous retiendrez quoi d'Éric Dupond-Moretti ?
00:24:38 Dans 10 ans, vous allez retenir monsieur le ministre
00:24:41 du Sentiment d'insécurité ou celui qui a porté l'IVG ?
00:24:45 – Pour vous, je sais ce que vous retiendrez.
00:24:47 – Il y a deux choses d'Éric Dupond-Moretti.
00:24:49 D'abord, le fait que comme ministre,
00:24:51 il a répudié totalement ce que pensait l'avocat,
00:24:54 et dans un certain sens, c'est bien.
00:24:56 Et deuxièmement, il a augmenté les moyens de la justice.
00:24:59 C'est les deux mêmes choses.
00:25:01 Pour le reste, la pompe des mots, Henri l'a dit, est grotesque.
00:25:04 La manière de faire d'événements discutables des Himalayas,
00:25:10 ça montre à quel point la France manque de présence.
00:25:13 – Nous sommes le seul pays au monde qui a porté l'IVG.
00:25:15 – De fait, c'est historique.
00:25:17 – Je ne suis pas sûr.
00:25:19 – Vous trouvez que c'est capital ?
00:25:21 – Je ne suis pas sûr qu'on soit le seul pays au monde.
00:25:23 – Il me semble, à vérifier.
00:25:25 – En 2009, je crois, je ne me trompe pas,
00:25:29 je crois qu'en 2009, la Bolivie l'avait mis dans sa constitution.
00:25:31 – On ne va rien faire.
00:25:33 – Si, si, je crois que c'est ça, en 2009.
00:25:35 Une autre réaction politique,
00:25:37 "Notre pays est envahi, nos grands-mères violées par des OQTF,
00:25:40 l'islamisme égorge dans nos rues, nos agriculteurs se suicident,
00:25:43 mais on va réunir le Congrès", c'est Marion Maréchal qui a écrit ça.
00:25:46 "Les partis pour inscrire l'avortement, aucunement menacés dans la constitution,
00:25:50 les préoccupations de ces élus et de ce gouvernement
00:25:52 ne sont décidément pas les miennes".
00:25:55 La publicité…
00:25:56 – Encore une fois, c'est une comédie, mais ça n'est pas une tragédie.
00:26:00 – Voilà, vous avez parfaitement résumé la situation.
00:26:03 – Vous disiez que c'était une victoire politique pour Emmanuel Macron,
00:26:05 il a suffisamment subi de fiascos ces derniers temps,
00:26:08 pour qu'on ne le reconnaisse pas, quand on n'a pas de majorité absolue,
00:26:11 en plus au Parlement, ça n'arrive pas tous les matins.
00:26:13 – Oui, oui, oui.
00:26:16 – Un attrape-rien du tout.
00:26:18 – Comme vous l'a dit un jour, Pascal Tronc, pisser contre le vent sur ce sujet-là.
00:26:22 – C'est une séquence politique positive pour le Président de la République
00:26:27 qui vient de vivre une semaine très compliquée.
00:26:31 – Qui détourne évidemment des sujets fondamentaux.
00:26:34 – C'est une belle diversion.
00:26:35 – Après la publicité, on va parler justement de ce qu'amouflait,
00:26:38 les Français ne partagent absolument pas la position du Président de la République
00:26:41 sur les troupes en Ukraine.
00:26:43 C'est un camouflet politique et idéologique peut-être.
00:26:47 – C'est vrai.
00:26:48 – Un peu plus de 9h30 sur CNews, on poursuit l'heure des pros.
00:26:53 Dans un instant, je vais vous proposer une pépite.
00:26:55 Les joies du service public.
00:26:57 France Inter qui accueille l'ancien patron de Frontex, Fabrice Leggeri,
00:27:01 qui est désormais dans la liste de Jordan Bardella, pour les européennes.
00:27:05 Il a reçu un accueil chaleureux.
00:27:07 Je vous le propose dans un instant, mais avant cela,
00:27:09 c'est le point sur l'information avec vous.
00:27:12 Sommeil à l'abidi.
00:27:13 [Musique]
00:27:15 – Cinq semaines d'audience et quatre accusés.
00:27:18 Le procès de l'attentat de Strasbourg s'ouvre aujourd'hui.
00:27:21 Procès en l'absence de l'auteur,
00:27:23 Shérif Shekat abattu lors de son interpellation après avoir fait 5 morts
00:27:27 et 11 blessés au marché de Noël de la ville.
00:27:30 Le maire de Compiègne y a tranché désormais un système de bonus-malus
00:27:34 pour exclure les familles de délinquants du parc HLM de la ville.
00:27:37 L'ensemble du foyer sera donc sanctionné en cas de troubles causés aux voisinages,
00:27:41 trafic de drogue ou de condamnation pour violence.
00:27:45 Et puis, lors de la grande messe annuelle en Russie,
00:27:47 Vladimir Poutine va prononcer son traditionnel discours à la nation.
00:27:51 Occasion pour lui de définir les priorités du Kremlin
00:27:55 à deux semaines d'une élection présidentielle sans opposition.
00:27:58 – Merci beaucoup Sommeil à l'abidi.
00:28:01 Je sens que ça vous a fait réagir cette histoire de bonus-malus.
00:28:04 On en parlera évidemment, c'est quand même assez perturbant.
00:28:07 Mais avant cela, chose promise, chose due.
00:28:09 Je le disais, il y a une pépite, Fabrice Leggeri, l'ancien patron de Frontex
00:28:14 qui est le gendarme des frontières européennes,
00:28:17 a décidé de quitter ses fonctions de haut fonctionnaire.
00:28:22 – On lui a fait quitter plutôt ses fonctions.
00:28:25 – Oui, sous la pression, mais parce que…
00:28:27 – Il y a eu une enquête contre lui.
00:28:29 – Pas que, c'est pas que l'enquête administrative.
00:28:32 Il quitte ses fonctions aussi parce que la politique migratoire européenne
00:28:36 est aux antipodes de ce qu'il souhaitait appliquer
00:28:39 pour protéger les frontières européennes.
00:28:41 – Vous pouvez juger que l'enquête administrative était là
00:28:43 parce qu'il dérangeait sur le fond de la politique migratoire.
00:28:45 – Voilà, peut-être aussi, peut-être aussi.
00:28:47 Mais ce que dit Fabrice Leggeri, c'est qu'il se présente comme un lanceur d'alerte
00:28:51 en disant "aujourd'hui la politique de Ursula von der Leyen
00:28:55 n'est pas la bonne pour protéger nos frontières"
00:28:58 et il s'avère que Madame von der Leyen est main dans la main avec Monsieur Macron.
00:29:02 C'est pourquoi aujourd'hui, Fabrice Leggeri a décidé de se lancer
00:29:06 dans la campagne européenne aux côtés de Jordane Bardella.
00:29:10 Écoutez cet échange, c'est avec Sonia De Villers,
00:29:12 c'est très intéressant, pas tant sur le fond mais sur la forme,
00:29:15 la manière dont il va être interrogé, dont il va être pris à partie par la journaliste.
00:29:20 Elle revient sur un rapport qu'il mettait en cause l'agence Frontex,
00:29:24 à l'époque il était donc le directeur, sur la stratégie de refoulement aux frontières.
00:29:28 Vous avez compris ? Regardez.
00:29:30 – Vous avez démissionné suite à la remise de ce rapport.
00:29:33 Vous avez raison, cette instance n'a pas trouvé de preuves concluantes
00:29:36 quant à l'exécution directe de refoulements ou d'expulsions collectives par Frontex.
00:29:41 En revanche, le rapport est très clair, vous avez eu des preuves chez Frontex
00:29:45 qu'il y a des États membres de l'Union européenne
00:29:48 qui commettent des exactions et qui vont contre les droits fondamentaux.
00:29:52 Vous n'avez rien fait contre et même vous les avez couverts.
00:29:55 Le rapport est très préoccupé par le manque de coopération, je le cite,
00:29:59 du directeur exécutif pour assurer le respect de certaines dispositions de la Convention,
00:30:03 notamment ce qui concerne les droits fondamentaux.
00:30:06 Le groupe de travail regrette que son refus récurrent
00:30:09 d'appliquer les recommandations de la Commission.
00:30:11 C'est quand même un rapport très dur à votre angoût.
00:30:13 – C'est une instrumentalisation politique et je rappellerai que,
00:30:16 précisément, vous accréditez l'idée qu'on ne peut pas contrôler les frontières
00:30:19 parce que toute cette théorie sur les push-back, on ne va pas faire un cours de droit ici,
00:30:22 mais si vous m'invitez une autre fois, on pourra vous expliquer
00:30:25 ce que sont des interceptions maritimes.
00:30:27 Donc ça c'est le premier point.
00:30:28 Le deuxième point, il est faux de dire que je n'ai pas coopéré
00:30:31 avec les moniteurs des droits fondamentaux et pour les droits fondamentaux.
00:30:35 J'ai même signé avec l'Agence européenne des droits fondamentaux,
00:30:39 en présence du commissaire Renders, chargé de la tutelle politique
00:30:44 de l'Agence des droits fondamentaux, nous avons signé un accord en juin 2020
00:30:48 afin d'aider l'Agence Frontex à pouvoir s'assurer qu'il y aurait
00:30:53 le respect d'un certain nombre de principes.
00:30:55 Ce qui n'était pas possible pour des raisons que je pourrais vous expliquer une autre fois,
00:30:58 c'était de recruter aussi rapidement tous ces moniteurs des droits fondamentaux
00:31:02 qui, encore une fois, sont des militants à l'intérieur de l'Agence.
00:31:05 Et je crois que si vraiment l'Union européenne veut de la maturité politique
00:31:08 et de la responsabilité politique, il faut arrêter de mettre des militants
00:31:12 au sein des agences qui sont chargées de garder les frontières.
00:31:15 - Madame de Villers qui quand même explique... - Mais il est impeccable !
00:31:18 - Non mais lui il garde son calme ! - Il n'y a rien de très saignant !
00:31:23 - Non, le ton est agaçant, mais comme toujours chez ces petits justiciers allemands.
00:31:29 Mais lui il est impeccable !
00:31:32 - Bon, eh bien écoutez, circulez, il n'y a rien à voir. Je rappelle ce qu'il avait dit.
00:31:35 - Eh bien vous êtes trop sensibles ! - Surtout quand je suis avec vous.
00:31:37 Dès octobre 2019, voilà ce qu'il avait dit dans le JDD lors de mes premiers échanges
00:31:41 avec la nouvelle commissaire européenne, madame Johansson,
00:31:43 j'ai perçu un changement dans les directives.
00:31:45 Ce changement est devenu évident pour moi lorsque la commissaire m'a indiqué la chose suivante.
00:31:49 Votre job c'est de faire entrer les migrants et de les accueillir parce qu'ils viennent par amour
00:31:54 et que ça vous plaise ou non, nous sommes un continent vieillissant
00:31:57 et donc vous devez les laisser rentrer.
00:31:59 - Vous avez eu raison, c'est un désaccord politique sur le projet européen.
00:32:02 - Non, ça ne mérite pas d'entrer dans le débat indépendamment de cet épisode.
00:32:06 Voilà ce qui arrive quand on confie la protection de ses frontières à d'autres.
00:32:10 - Voilà, et c'est ça le sujet.
00:32:13 - Avançons, l'Ukraine à présent, puisque Emmanuel Macron,
00:32:17 on en a parlé avec la constitutionnalisation de l'IVG,
00:32:19 il respire un peu puisqu'il vient d'enchaîner deux échecs de fiasco politique,
00:32:24 que ce soit l'ouverture du salon de l'agriculture avec les tensions
00:32:27 ou encore ce qu'il voulait, il a été lâché concernant l'Ukraine par ses alliés,
00:32:31 Londres, Berlin, Madrid, Washington, tout le monde, Rome.
00:32:36 - Et c'est également un camouflet populaire.
00:32:39 Europe 1, sondage, CNews, le JDD, Europe 1, les Français sont contre.
00:32:43 Faut-il envoyer des troupes militaires françaises en Ukraine ?
00:32:45 76% répondent non, 23 répondent oui.
00:32:51 Et si vous êtes là ce matin, également, Righeno,
00:32:54 c'est parce que vous avez publié une tribune dans Marianne.
00:32:57 La question c'est, faut-il fournir plus d'armes à l'Ukraine ?
00:33:01 Vous expliquez que ce qui se passe en Ukraine, c'est notre cause, mais pas notre guerre.
00:33:07 Je vous cite rapidement, il n'y a pas d'autre solution que de nous réarmer
00:33:12 pour dissuader toutes tentations de nous attaquer.
00:33:16 Et vous aviez également publié, mais il y a un peu plus longtemps,
00:33:19 en mai 2022, une tribune qui avait fait beaucoup parler.
00:33:22 Le titre c'était "Nous marchons vers la guerre comme des somnambules".
00:33:26 - Exactement.
00:33:27 - C'était une expression, une formule qui avait marqué un peu tout le monde.
00:33:30 - Un peu tout le monde.
00:33:31 - Vous voyez le président de la République, à la sortie d'une conférence internationale
00:33:34 où il a convié une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement faire la déclaration.
00:33:38 - Il a 23 ans.
00:33:39 - Voilà, vous avez la suite de l'histoire.
00:33:41 "Vers la guerre comme des somnambules", c'est exactement l'image qu'il a donnée au monde.
00:33:47 - Mais c'est un "Va-t'en-guerre" tout seul.
00:33:49 C'est un "Va-t'en-guerre" un peu seul aujourd'hui.
00:33:51 Comment vous expliquez...
00:33:52 - Il faut se méfier de la suite, mais...
00:33:54 - Mais comment vous expliquez ce décalage entre la volonté populaire, la volonté du peuple...
00:33:58 - D'abord, je trouve que la volonté trois quarts des gens, je trouve ça plutôt faible.
00:34:02 Je pense qu'il y a une partie des gens qui ont répondu oui, qui n'ont pas tout à fait compris la question.
00:34:08 Parce que, je ne sais pas si vous connaissez beaucoup de Français qui sont prêts à envoyer leurs enfants se battre en Ukraine.
00:34:14 Alors on peut penser que c'est juste une force, une opération extérieure,
00:34:18 envoyer la Légion et quelques forces spéciales,
00:34:22 mais ce n'est pas de ça dont il s'agit dans une guerre de ce genre.
00:34:26 Il s'agit d'envoyer non seulement toute l'armée française, mais plutôt ce qu'il en reste.
00:34:30 Et puis on en viendra forcément à beaucoup plus que ça.
00:34:34 C'est-à-dire qu'il faudra envoyer aussi, comme le font les Ukrainiens, il faudra envoyer nos enfants.
00:34:38 Ce que je disais dans cette tribune, c'est que soit c'est notre guerre, et à ce moment-là, on l'a fait.
00:34:45 C'est comme les frontières, vous savez, la guerre, on la délègue vers la guerre par procuration, il n'y a rien de pire.
00:34:50 Il n'y a rien de plus déshonorant, il n'y a rien de pire, vous confiez aux autres votre sort.
00:34:54 Donc si notre sort est en jeu, alors il faut y aller, il faut y aller avec nos canons, nos chars, nos enfants.
00:34:58 Mais comment vous décodez la déclaration d'Emmanuel Macron ? Comment vous l'expliquez ? A quoi joue-t-il aujourd'hui ?
00:35:02 Alors il y a deux explications. La première, elle est psychologique.
00:35:08 Au fond, je veux apparaître comme le leader de l'Occident, comme le plus avancé.
00:35:15 Vous savez, pour un responsable politique, se retrouver comme chef de guerre,
00:35:22 c'est changer de statut, c'est devenir l'homme de la nation, l'incarnation d'une grande cause.
00:35:32 Et puis il y a une deuxième raison qui peut être politique, c'est que trouver un ennemi commun
00:35:38 et travailler sur cette idée de l'ennemi qui vous menace, ça ressoudre les rangs, ça restaure l'unité.
00:35:45 C'est le même mécanisme que celui du bouclier de l'Occident.
00:35:48 Ce qui est bizarre, ce que je ne m'explique pas, et ce n'est pas la première fois qu'il avait fait pareil sur la coalition régionale et indépendance de l'Ouagadougou,
00:35:54 c'est qu'il fait l'unanimité contre lui. Et donc au final, cette séquence lui est désastreuse.
00:36:03 C'est très négatif.
00:36:05 On a surinterprété ce qu'il a dit. On ne peut pas le qualifier de vatanguer, ça n'est pas sérieux.
00:36:12 Il faut voir les conditions dans lesquelles il a fait cette déclaration. On le questionne.
00:36:20 C'est de la faute des journalistes.
00:36:22 Non, non.
00:36:23 Mais c'est nous, on n'a rien compris. Je suis même à deux doigts de penser qu'on alimente des fake news, Philippe Billeger.
00:36:30 Je vais continuer à introduire de la nuance sur ces news.
00:36:33 Heureusement que vous êtes là.
00:36:36 Sans vous, il n'y en aurait aucune.
00:36:41 Il est évident que dire qu'Emmanuel Macron dans cette affaire est un vatanguer, c'est une sorte de langage un peu forcé.
00:36:49 Philippe Billeger, comment vous expliquez que tous les alliés de la France aient rétropédalé ?
00:36:57 Ils ont dû s'expliquer au lendemain de sa déclaration, voire le jour même.
00:37:01 Mais parce que, comme l'a dit Henri, et sur ce plan je suis d'accord avec lui, on minimise la dimension psychologique d'Emmanuel Macron.
00:37:09 Il a une sorte d'arrogance solitaire et impérieuse d'abord. Après, il rentre dans le rang.
00:37:16 Dans l'explication politique, il y a aussi, ça ne vous a pas échappé, une campagne qui a commencé.
00:37:20 La campagne des Européennes.
00:37:22 Le sujet du début de semaine et même des 10, 15 derniers jours, c'était celui de l'agriculture.
00:37:27 On ne peut pas dire que le sujet profitait au chef de l'État quand on a vu son accueil au salon de l'agriculture,
00:37:31 comparé à ceux de Jordane Bardella et même hier de Marine Le Pen.
00:37:36 Il y a eu une volonté de déplacer le sujet, de jouer au chef des armées, d'invoquer l'effet de rapport qui lui a tant profité
00:37:43 lors de la dernière présidentielle où il n'a même pas eu besoin de faire campagne.
00:37:46 Et qu'est-ce qu'on voit depuis 48 heures ? Les attaques incessantes de la majorité contre le RN et la FI.
00:37:54 On voit que c'est vraiment ciblé contre le RN et que le duel s'est installé pour les Européennes, majorité, RN.
00:38:00 D'ailleurs, les autres ont beaucoup de mal à exister, que ce soit les Républicains ou le reste de la gauche.
00:38:05 Et donc, on voit les attaques de la majorité contre le RN en voulant les qualifier de pro-russes et même de troupes de Poutine.
00:38:12 C'est ce qu'a fait Gabriel Attal à l'Assemblée, pensant que ça va leur profiter.
00:38:15 Autre déclaration forte ce matin, celle de Jean-Pierre Chevènement, qui a, je le rappelle, soutenu Emmanuel Macron en avril 2022 au moment de la présidentielle.
00:38:24 Il parle de fuite en avant irresponsable et très inquiétante.
00:38:28 Il explique que les Français ont élu Emmanuel Macron comme président, pas Wolodimier Zelensky.
00:38:34 Oui, irresponsable, c'est le mot que j'ai employé hier soir sur une autre chaîne de télévision, où on me demandait ce que vous étiez à y inspirer.
00:38:41 Ça m'inspire ça, ça m'inspire ce mot, irresponsable.
00:38:44 D'abord, un président de la République, ça n'improvise pas.
00:38:47 On peut se dire, dans le feu de l'action, les questions des journalistes, la pression, mais un président de la République, ça n'improvise pas.
00:38:56 Et si ça improvise, c'est une faute.
00:38:58 Deuxièmement, l'instrumentalisation politique, on peut trouver toutes les explications que l'on souhaite, mais on n'instrumentalise pas la question de la paix et de la guerre.
00:39:08 Il y a beaucoup de gens qui l'ont fait dans l'histoire, ça a en général donné de très mauvaises dates.
00:39:12 Mais là, il s'agit de la vie et de la mort des gens, de la vie et de la mort des peuples.
00:39:16 Parce que si on envoie des troupes et le mot est sur le terrain, ça n'est plus la guerre par procuration, c'est plus le soutien à l'Ukraine.
00:39:24 C'est la guerre, c'est-à-dire que nos soldats vont tirer sur des Russes, qui vont tirer des soldats.
00:39:31 Avec en face une puissance nucléaire.
00:39:38 Tous les pays ont réagi très rapidement, parce qu'ils sont conscients de cela.
00:39:44 Après, on parlera de l'Audrey parce qu'il y a des déclarations très fortes.
00:39:47 Le verbatim, c'est quand même "envoyer de manière officielle des troupes au sol".
00:39:56 Officielle, maîtriser, je crois, des troupes au sol.
00:39:59 Ce que veut dire cette phrase des troupes au sol, tu ne peux pas dire, il faut y mettre de la nuance.
00:40:06 Il y a deux explications qui se complètent.
00:40:12 Il y a la volonté de trouver un terrain d'attaque pour les élections.
00:40:15 Il y a véritablement un motif de politique intérieure.
00:40:18 Trouver un excellent terrain d'attaque contre le Front National.
00:40:20 Utiliser l'Ukraine pour ça, premier point.
00:40:23 Deuxième point, l'idée macronienne, là c'est le rêve,
00:40:26 l'idée macronienne que le retrait possible ou probable des Américains de cette guerre,
00:40:32 à travers l'élection de Trump, voire même à travers la réélection éventuelle de Biden,
00:40:39 il y aura un retrait des Américains.
00:40:41 Et dans ce cas-là, il y a une place à prendre, le chef de l'Europe qui va être le chef de la guerre.
00:40:46 Et là, c'est une illusion tragique.
00:40:50 Mais c'est tragique et important là, parce que là, il ne parle pas de prendre la place des Américains
00:40:55 simplement dans la fourniture d'armes ou le soutien financier.
00:40:58 Il parle de la guerre.
00:41:00 Évidemment, et c'est pour ça que tout le monde a réagi très rapidement.
00:41:03 Le monde entier a interpellé le Front National.
00:41:07 Alors vous dites que ce n'est pas beaucoup, c'est intéressant ça d'ailleurs.
00:41:10 Il risque de contagier quand même en Moldavie ces prochaines heures.
00:41:13 Dans l'actualité également, et c'est pour ça que je vous pressais un peu,
00:41:16 parce que c'est quand même un temps fort ce matin.
00:41:18 Vous savez que Judith Gaudrech est auditionnée au Sénat,
00:41:22 dans le cadre solennel du Palais du Luxembourg,
00:41:25 qui pourrait offrir un relais politique à son discours sur le silence
00:41:27 entourant les jeunes victimes de violences sexuelles.
00:41:30 Judith Gaudrech, je pense que ce sont des images en direct, si je ne m'abuse.
00:41:34 On écoute l'actrice qui a eu des mots très forts lors de la cérémonie des Césars.
00:41:39 C'est un discours de 6-7 minutes.
00:41:42 Elle revient là-dessus et elle dit que tout le monde savait,
00:41:45 dans le monde du cinéma et de la culture.
00:41:47 Dans ma rébellion, je pensais à ces termes qu'on utilise sur un plateau.
00:41:53 Silence, moteur demandé.
00:41:57 Ça fait maintenant 30 ans que le silence est mon moteur.
00:42:01 On ne peut pas ignorer la vérité parce qu'il ne s'agit pas de notre enfant,
00:42:04 de notre fils, de notre fille.
00:42:06 On ne peut pas être à un tel niveau d'impunité, de déni et de privilège
00:42:10 qui fait que la morale nous passe par-dessus la tête.
00:42:13 Nous devons donner l'exemple, nous aussi.
00:42:16 Nous avons la chance d'être dans un pays où il paraît que la liberté existe.
00:42:22 Alors, avec la même force morale que nous utilisons pour créer,
00:42:26 ayons le courage de dire tout haut ce que nous savons tout bas,
00:42:30 pas comme les autres fois.
00:42:32 Merci.
00:42:35 Donc là, c'est ce qu'elle a pu dire vendredi soir.
00:42:37 Et ce matin au Sénat, elle est actuellement auditionnée.
00:42:40 On l'écoute, tout le monde savait, dans le monde du cinéma.
00:42:42 Si je suis venue vous voir aujourd'hui,
00:42:45 mon cartable sur le dos, rempli de jeux de cette famille,
00:42:49 c'est pour exprimer avec force ce souhait.
00:42:52 Serait-il possible que les sénateurs, les lois, le gouvernement
00:42:59 donnent à notre société la possibilité, la chance
00:43:04 à Édouard Durand d'accomplir son destin héroïque, de son vivant ?
00:43:10 Ne laissant pas le cinéma s'emparer un jour de l'histoire inachevée du juge Durand,
00:43:17 il sera trop tard pour dire tout le monde savait.
00:43:21 Et je vous propose, elle parle du magistrat Édouard Durand.
00:43:25 Autre témoignage, lorsqu'elle parle des victimes,
00:43:27 combien de victimes avant que justement les politiques réagissent ?
00:43:30 Combien de petites filles, de petits garçons,
00:43:33 combien de petits pieds dans la porte seront nécessaires
00:43:36 avant que cette société réagisse pour toujours,
00:43:40 afin que nous puissions jouer les rôles de notre vie
00:43:44 sans nous faire voler notre enfance, abuser, frapper ?
00:43:49 Sans que nous soyons réduits à un pâle souvenir,
00:43:53 l'image douloureuse d'une jeune femme en robe noire pailletée
00:43:57 qui ressort aujourd'hui dans la presse, sur internet.
00:44:00 Elle est assise sur un canapé, un verre à la main.
00:44:03 Adèle, où es-tu ? Adèle, quel aurait été ton destin
00:44:07 si la salle, ce soir-là, la salle des Césars,
00:44:10 avait été peuplée de juges Durand ?
00:44:12 Judith Gaudrech qui demande une commission d'enquête
00:44:15 contre les violences sexuelles dans le milieu du cinéma.
00:44:18 Philippe Bilger, quel regard portez-vous sur ces déclarations ?
00:44:21 D'abord, elle a fait un remarquable discours devant les Césars,
00:44:25 mais il ne faudrait pas qu'elle multiplie ses interventions
00:44:28 parce qu'à la longue, elle va se banaliser, de mon point de vue.
00:44:32 Je crains d'être aussi minoritaire dans ce domaine.
00:44:35 Je suis heureux, par ailleurs, de voir, pour une fois,
00:44:39 absolument mythifier et sanctifier un magistrat.
00:44:43 Ce n'est pas l'habitude des médias, et là, pourquoi pas,
00:44:46 le juge Durand. Troisième élément,
00:44:49 aussi douloureuse que soit la relation
00:44:54 que donne Judith Gaudrech de ces violences intolérables,
00:44:59 j'estime qu'on a le droit, tout de même,
00:45:02 comme l'a fait à une certaine époque Amie Duberay,
00:45:06 de questionner, de s'étonner.
00:45:09 On a encore le droit, devant des déclarations
00:45:12 même les plus dramatiques du monde,
00:45:15 d'avoir le courage de se demander...
00:45:18 Mais elle est restée six ans.
00:45:20 J'en ai assez de cette inquisition d'une morale obligatoire.
00:45:25 - Sabrina d'abord.
00:45:28 - Philippe, évidemment qu'on a le droit de questionner
00:45:32 ce qui s'est passé, cet aphorisme-là du consentement de l'époque,
00:45:39 mais il faut quand même être aussi d'accord sur le fait
00:45:42 qu'elle a brisé une omerta dans ce monde culturel,
00:45:46 complètement distancié des réalités,
00:45:48 ou dans un contexte sociologique de libéralisation,
00:45:51 de libération sexuelle.
00:45:53 Certains hommes ont profité précisément de cette libération
00:45:57 pour abuser et exercer une forme presque de pédocriminalité
00:46:01 sur des femmes, des jeunes femmes de moins de 15 ans.
00:46:04 On peut aussi saluer le courage qu'elle a
00:46:07 de libérer cette parole, de briser cette omerta.
00:46:09 Et d'ailleurs, a posteriori, on voit qu'aujourd'hui
00:46:12 il y a un mouvement #MeToo garçon
00:46:15 qui est érigé à travers les réseaux sociaux
00:46:17 pour libérer la parole de certains jeunes hommes
00:46:20 qui sont également abusés, frappés, dans certains tournages.
00:46:24 Donc le fait qu'elle banalise certainement, Philippe,
00:46:27 cette parole à travers les médias, ou qu'elle risque de...
00:46:29 - C'est pas qu'elle la banalise, elle en fait un combat politique
00:46:32 aujourd'hui, sa parole.
00:46:34 - On l'entend beaucoup.
00:46:35 - C'est normal.
00:46:36 Elle est auditionnée par les parlementaires.
00:46:39 - On n'a jamais suffi de dénoncer ces violences sexuelles
00:46:42 envers ces jeunes femmes. On n'en aura jamais, jamais assez.
00:46:45 - La publicité, de toute façon, on en parle...
00:46:47 On est ensemble jusqu'à 10h30, donc on en parlera évidemment
00:46:50 entre 10h et 10h30.
00:46:51 Merci Henri Guénot d'être passé nous voir ce matin.
00:46:53 On revient dans un instant.
00:46:55 J'ai une surprise pour vous juste après la publicité.
00:46:57 Quasiment 10h, l'information avec Somaïa Labidi.
00:47:04 - L'heure est aux réquisitions dans le procès du meurtre
00:47:10 d'Eric Masson avec un enjeu crucial, la qualification juridique
00:47:13 des faits déterminante dans la peine encourue par l'accusé.
00:47:17 Pour elle, c'est non, pas d'inscription.
00:47:20 Au titre des monuments historiques,
00:47:22 Annelie Delgaud refuse d'en faire la demande pour la Tour Eiffel.
00:47:25 Proposition de la ministre de la Culture, Rachida Dati,
00:47:28 sa principale opposante au Conseil de Paris.
00:47:31 Et puis, symbole des années bisextiles,
00:47:33 c'est le seul journal à paraître tous les 4 ans,
00:47:36 comme tous les 29 février, la bougie du sapeur vous attend
00:47:39 en kiosque, les sujets qui ont fait l'actualité
00:47:42 durant les 4 dernières années y sont repris sur un ton
00:47:45 sarcastique et décalé.
00:47:47 - Merci beaucoup Somaïa pour le point sur l'information.
00:47:50 On est toujours avec Olivier Dardigolle, Philippe Bilgia.
00:47:52 Ça va, on vous dérange pas Philippe ?
00:47:54 - Pas du tout. - Non, je vois pas.
00:47:56 - J'ai perdu mon badge CNews.
00:47:58 - Votre badge, vous avez un badge CNews ?
00:48:00 - Bah oui. - Bah dis donc, vous avez des privilèges.
00:48:02 Gérard Carrérou est avec nous, Sabrina Menehé.
00:48:05 - J'avais pas qu'il est distribué comme ça.
00:48:07 - Oui, Olivier Dardigolle est présent.
00:48:10 Et Fabienne Thiebault est avec nous. Merci.
00:48:12 - Bonjour Ayotte. - Bonjour.
00:48:14 - Quel plaisir de vous avoir.
00:48:16 Vous êtes une icône pour la musique française.
00:48:19 Star, incontestée de Starmania.
00:48:22 - Oui, la serveuse automate.
00:48:25 - Ce que je vous propose, c'est qu'on regarde cette séquence
00:48:27 en 1978. - Avec plaisir.
00:48:30 - Regardez.
00:48:32 J'ai la tête qui éclate, je voudrais seulement dormir
00:48:37 M'étendre sur l'asphalte
00:48:41 Et me laisser mourir
00:48:45 Star, le monde est dans
00:48:51 Je cherche le soleil
00:48:55 Au milieu de ma nuit
00:48:59 Je sais pas si c'est la terre
00:49:03 Qui me tourne à l'envers
00:49:07 Ou bien si c'est moi
00:49:10 Qui me fais du cinéma
00:49:14 Qui me fais mon cinéma
00:49:19 - On revient.
00:49:21 - Fabienne Thiebault, quand vous revoyez ces images, vous pensez quoi ?
00:49:25 - Je pense à la fille d'ouvrier, petite fille de paysan
00:49:30 qui débarque dans un pays inconnu, celui du pays de ses ancêtres
00:49:35 et qui vit une aventure extraordinaire, entourée d'artistes iconiques
00:49:42 pour une oeuvre qui reste iconique.
00:49:46 - Qui traverse les générations. - Exactement.
00:49:48 - Merci d'être avec nous. - 40 ans.
00:49:50 - Merci d'être avec nous ce matin, Fabienne Thiebault.
00:49:53 Mais ce n'est pas pour Starmania que vous êtes là.
00:49:55 - Non. - Ce n'est pas que pour ça.
00:49:57 C'est parce que vous êtes une porte-parole de la cause agricole.
00:50:01 - Plus qu'une porte-parole, je pense que les paysans se disent eux-mêmes.
00:50:07 Moi, je suis une femme d'action et une curieuse
00:50:12 qui essaie depuis 25 ans de participer à la vie rurale.
00:50:17 - Et vous avez...
00:50:19 - Je suis en charge dans les différents départements, cantons et territoires ruraux.
00:50:23 - Vous êtes venue avec plein de disques de CD.
00:50:26 - Oui, c'est des CD pédagogiques.
00:50:28 - Voilà, "Quand un porc noir part au combat".
00:50:31 - Ça, c'est chez le président de la République, chez sa grand-mère, la Bigorre.
00:50:36 - La Bigorre, oui, oui, d'accord, la Bigorre, bien sûr.
00:50:40 Et donc, vous sortez, vous dévoilez une nouvelle chanson
00:50:44 qui s'appelle "Les fermes de France".
00:50:46 - C'est un texte que j'ai écrit il y a 25 ans et qu'on a mis en musique
00:50:50 et qui fait partie du prochain album qui sortira le 11 mars.
00:50:54 - Le 11 mars. - 15 mars.
00:50:56 - Le 15 mars, le prochain album sort.
00:50:58 Ce que je propose, c'est qu'on ne le dévoile pas tout de suite,
00:51:00 qu'on le voit un peu plus tard.
00:51:02 Mais j'ai une surprise également pour vous,
00:51:03 parce que vous savez que le monde agricole est fait de gens extraordinaires.
00:51:08 - Oui, passionnants.
00:51:10 - Et il y a un petit jeune qui s'appelle Paul.
00:51:12 Il a 11 ans. - Oui.
00:51:13 - Il est en vacances. - Bien.
00:51:15 - Il est en vacances avec son papa. - Il est au salon.
00:51:17 - Il est au salon, regardez, il se prépare.
00:51:19 Bonjour à tous les deux. Bonjour au papa Paul.
00:51:22 - Bonjour petit Paul.
00:51:23 - Et bonjour petit Paul.
00:51:24 Vous avez fait le tour des réseaux sociaux.
00:51:27 Pourquoi ? Parce que vous profitez de vos vacances scolaires
00:51:30 pour vendre vos andouillettes.
00:51:31 Vous êtes présent, vous êtes médaillé de la roche sur Yon
00:51:33 au Salon de l'Agriculture.
00:51:35 Et vous vendez également des spécialités vendéennes.
00:51:38 Paul, racontez-nous ce qui se passe autour de vous
00:51:41 et ce qui se passe au Salon.
00:51:42 Pourquoi vous êtes présent à 11 ans ?
00:51:44 - Qu'est-ce qui se passe au Salon ?
00:51:46 - Au Salon, il y a beaucoup de monde, je trouve.
00:51:49 Il y a quand même pas mal de monde
00:51:52 et il y a beaucoup de convivialité avec les gens.
00:51:55 - C'est la convivialité, c'est pour ça que tu es présent.
00:51:57 - C'est une passion pour lui.
00:51:59 - Que dites-vous ? Je n'ai pas bien entendu.
00:52:02 - Aujourd'hui, Paul, il vient vraiment par plaisir.
00:52:06 - C'est mignon.
00:52:09 - Quand il est en vacances, ça lui permet de venir
00:52:13 voir les gens.
00:52:14 C'est vraiment du naturel.
00:52:16 On ne le force pas du tout à venir.
00:52:17 Le matin, c'est lui le premier à se lever.
00:52:19 Donc, il n'y a pas de force ou quoi que ce soit.
00:52:22 C'est vraiment un extrait.
00:52:24 - Mais personne n'imagine qu'il est forcé à venir
00:52:26 au Salon de l'Agriculture.
00:52:28 Si vous êtes présent dans l'heure des pros ce matin,
00:52:30 c'est qu'il y a une séquence qui circule de Néo,
00:52:33 d'un média qui s'appelle Néo,
00:52:35 qui circule sur les réseaux sociaux.
00:52:37 Il y a un reportage qui a été fait.
00:52:38 Ça a été vu des dizaines de milliers de fois
00:52:40 en l'espace de quelques heures seulement
00:52:42 où l'on voit le petit Paul en train de présenter
00:52:46 tous les produits, d'expliquer pourquoi
00:52:48 il est au plus près de vous.
00:52:50 Et ça représente aussi la transmission.
00:52:53 Et c'est pour ça qu'on voulait vous saluer ce matin.
00:52:55 - Merci beaucoup. C'est très gentil.
00:52:59 On est fiers.
00:53:00 Nous, ça fait 15 ans qu'on a une entreprise
00:53:03 à Mouchan, en Vendée.
00:53:05 On fait des marchés de village.
00:53:08 On fait 5-6 foires internationales.
00:53:10 Et on représente vraiment les produits vendéens,
00:53:13 que du port fermier, élevés en plein air.
00:53:15 Et Paul, aujourd'hui, il vit ça tous les jours.
00:53:17 Le stress qu'on a, les plaisirs qu'on a,
00:53:20 il les vit avec nous.
00:53:22 Et c'est vraiment que du naturel.
00:53:25 Comme on dit, il n'y a pas de chichi.
00:53:28 C'est vraiment de A à Z.
00:53:30 - Bon, Paul, est-ce qu'il a un message à nous donner ?
00:53:33 Il faut qu'il puisse avoir le micro un peu.
00:53:36 Il n'y a pas que le papa qui doit parler.
00:53:38 - Papa, le message ?
00:53:41 - J'ai peut-être un message, oui.
00:53:44 Je peux remercier tous ceux qui m'ont apporté
00:53:47 cette bonne convivialité.
00:53:49 Merci.
00:53:51 - Bon, il n'a pas grand-chose à dire.
00:53:53 Tu veux faire ce métier ?
00:53:54 Tu veux suivre les pas de ton papa
00:53:56 dans les prochaines années, bien sûr, j'imagine ?
00:53:58 - Tu veux faire ce métier ?
00:54:00 - Je pense, oui.
00:54:01 Faire des foires, oui.
00:54:02 Je pense faire ce métier, oui.
00:54:04 - Bon, et pour une personne qui n'est jamais allée
00:54:06 dans l'agriculture, pourquoi il faut y aller
00:54:08 impérativement cette semaine ?
00:54:10 - Cette semaine, pourquoi il faut venir ?
00:54:17 Parce que je pense qu'il va y avoir
00:54:18 beaucoup de monde cette semaine.
00:54:20 Je suis passionnée par ce métier-là.
00:54:23 - Eh bien, merci, Paul.
00:54:24 C'était un plaisir de t'avoir.
00:54:26 C'est agréable de voir ces jeunes présents au salon.
00:54:30 J'invite tous les téléspectateurs à revoir
00:54:31 cette séquence sur les réseaux sociaux
00:54:33 qui est vraiment touchante, merveilleuse.
00:54:36 On reviendra sur le monde agricole
00:54:38 dans cette émission avec vous, bien sûr, Fabienne Thibault.
00:54:42 Malheureusement, l'actualité, c'est ça aussi,
00:54:44 elle est parfois lourde et on jongle sur les sujets.
00:54:47 Juste avant la publicité, on parlait de Judith Godrech
00:54:50 qui est actuellement auditionnée au Sénat
00:54:53 depuis 9h ce matin.
00:54:55 Elle est revenue sur ce monde du cinéma
00:54:58 qui savait, mais qui ne disait rien,
00:55:00 sur cette omerta, sur ces victimes
00:55:03 qui ne cessent d'augmenter.
00:55:05 Je voudrais vous la faire écouter sur les adultes.
00:55:09 Elle parle d'adultes passifs.
00:55:11 - Le principe même de cet univers
00:55:15 était l'effacement du sujet, du prénom.
00:55:19 Il n'y avait pas de Judith.
00:55:22 Uniquement une petite fille sans prénom
00:55:25 que se disputaient les adultes libidineux
00:55:28 sous les yeux d'autres adultes passifs,
00:55:31 soumis à la toute-puissance du patriarcat.
00:55:34 Comme si le désir écrasant de l'ogre réalisateur
00:55:40 prenait le dessus sur chaque battement de cils.
00:55:43 Non, non, non, nous ne savons pas.
00:55:47 Je ne sais pas.
00:55:50 Je ne sais pas que j'ai le droit de dire non.
00:55:53 Je suis un objet, un enfant avalé par une société
00:55:58 qui m'a enlevé mon prénom.
00:56:00 - La dernière réaction avant de vous donner la parole.
00:56:03 Elle parle de cette petite société du cinéma.
00:56:06 - Cette petite société du cinéma
00:56:09 n'est que le reflet de notre société.
00:56:12 Cette famille incestueuse du cinéma
00:56:14 n'est que le reflet de toutes ces familles
00:56:17 et de tous ces témoignages que je reçois chaque jour.
00:56:21 4 500 aujourd'hui.
00:56:23 4 500 témoignages de personnes
00:56:28 qui par ailleurs avaient ancré leur espoir
00:56:32 dans la présence du juge Durand à la tête de la Civis.
00:56:36 - C'est peut-être sur cette déclaration...
00:56:39 - Il y a peut-être un doute.
00:56:41 Je ne suis pas sûr que la société du cinéma
00:56:43 soit représentative de la société française.
00:56:45 Il y a bien au contraire.
00:56:47 - J'aimerais répondre à Philippe
00:56:49 par rapport à ce qu'il disait tout à l'heure.
00:56:51 D'abord, il y a une dimension,
00:56:53 c'est la force de ce témoignage et de cette parole.
00:56:55 Que ce soit la cérémonie des Césars
00:56:57 ou la cérémonie des Césars sur cette audition au Sénat.
00:57:00 Je fais référence à l'intervention remarquable
00:57:03 de Marie-Estelle Dupont sur ce plateau.
00:57:05 - Sur l'emprise.
00:57:07 - Sur l'emprise, sur le processus d'emprise.
00:57:09 Je pense que notre société doit progresser
00:57:13 sur la prise de conscience,
00:57:15 la conscientisation de ces phénomènes-là.
00:57:17 C'est le premier point.
00:57:19 Après, bien sûr, on peut discuter.
00:57:21 Est-ce que l'ensemble de la famille du cinéma
00:57:24 a été associé à cette chose épouvantable ?
00:57:27 Très certainement pas.
00:57:29 - C'est ce que dit Judith Godrech.
00:57:31 Elle dit que tout le monde savait.
00:57:33 - Mais en tout cas, entre le tout le monde savait
00:57:35 et un trop grand nombre d'adultes,
00:57:37 quand même, on fermait les yeux et on laissait faire.
00:57:40 - Il y a quand même une frontière extrêmement fine.
00:57:43 C'est ça qui est...
00:57:45 L'écueil qui peut être dangereux.
00:57:47 C'est que la parole se libère, tant mieux, bien évidemment.
00:57:50 Qu'on protège ces femmes qui ont été victimes,
00:57:52 tant mieux également.
00:57:54 Mais est-ce qu'accusation doit valoir condamnation ?
00:57:57 Et là, on entre dans quelque chose de bien,
00:58:00 un écueil qui peut justement remettre en question
00:58:03 un droit qui est là fondamental, c'est la présomption d'innocence.
00:58:06 - Sur les réseaux sociaux, notamment,
00:58:08 comme l'a dit un grand avocat américain,
00:58:10 l'accusation vaut culpabilité,
00:58:12 ce qui est un scandale intellectuel et démocratique.
00:58:16 Deuxième élément, l'emprise existe.
00:58:19 Mais je ne voudrais pas que l'emprise serve à pallier
00:58:22 l'absence totale de preuves.
00:58:24 Lorsqu'en réalité, on ne parvient pas à démontrer
00:58:28 la réalité d'une dépendance, on parle d'emprise.
00:58:33 C'est une notion floue et vague.
00:58:35 Et troisième élément, pour une fois,
00:58:37 je vais me retrouver d'accord avec beaucoup de monde.
00:58:41 Lorsque Judith Godrej met en cause
00:58:45 de manière très pertinente tous ceux qui voyaient,
00:58:48 tous ceux qui savaient, sans rien dire,
00:58:51 ça, je suis au fond totalement accordé avec ce scandale-là.
00:58:57 Moi, à la limite, les prédateurs, on les connaît aujourd'hui,
00:59:01 ils sont clairement identifiés.
00:59:03 Mais tous ces gens qui, autour, voyaient ce qui se passait
00:59:07 et n'ont rien dit, ça, c'est une lâcheté que je ne supporte.
00:59:11 - Mais c'est pour ça que je dis également
00:59:13 que, attention, la société, le petit monde culturel,
00:59:17 qui est un monde ultra fermé avec leurs codes,
00:59:20 souvent, c'est la bonne morale, c'est la bien-pensance,
00:59:24 c'est eux qui viennent vous dire ce qui est bon
00:59:26 ou ce qui n'est pas bon, et c'est aussi cette morale
00:59:28 à géométrie variable.
00:59:29 C'est faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.
00:59:31 Et ce monde-là, aujourd'hui, il y a une lumière,
00:59:33 il y a une focale qui est placée sur ce milieu culturel
00:59:36 ou ce monde du cinéma, et c'est ce que explique
00:59:39 Judith Godrej avec, justement, moi, j'aimerais bien
00:59:42 lui poser cette question, c'est,
00:59:44 est-ce qu'accusation vaut condamnation ?
00:59:47 Est-ce qu'une personne qui est accusée,
00:59:49 on doit le mettre au banc de la société,
00:59:51 le temps du procès, est-ce qu'il faut...
00:59:53 - En Afrique à participer, tout le monde savait
00:59:55 qu'elle était avec Benoît Jacot, étant...
00:59:57 - Ce n'est pas ce que je dis, je parle de manière générale
00:59:59 sur les violences sexuelles, etc.
01:00:00 - Elle a dans son cas à elle.
01:00:01 - Bah, évidemment, mais oui, mais sauf que, par exemple,
01:00:03 les deux personnes nient les violences
01:00:06 ou les accusations.
01:00:08 - Oui, mais le simple fait qu'elle ait moins de 15 ans
01:00:10 et qu'elle soit avec un homme...
01:00:11 - Oui, mais le simple fait qu'elle ait moins de 15 ans
01:00:13 et qu'elle soit avec un homme,
01:00:14 ce qui est central, c'est la question des parents.
01:00:16 - Bien sûr.
01:00:17 - La question de la parentalité, dans ce cas-là,
01:00:19 qu'est-ce qu'ils ont fait, les parents ?
01:00:21 Voilà ce qu'on pouvait dire pour Judith Goddard,
01:00:23 mais dans le même temps, il y a Gérard Miller,
01:00:25 la question aussi des violences sexuelles
01:00:27 concernant Gérard Miller.
01:00:29 Il était à la une du Parisien aujourd'hui.
01:00:31 Qui est-il vraiment, après l'ouverture
01:00:33 d'une enquête préliminaire ce vendredi,
01:00:35 annoncée par le Parquet de Paris,
01:00:36 visé depuis un mois par une accumulation
01:00:38 d'accusations de violences sexuelles qui le contestent ?
01:00:40 Le quotidien revient sur l'homme
01:00:42 sur les plateaux de télévision,
01:00:44 pendant qu'il y a, qui arpente toujours d'ailleurs,
01:00:47 pendant plus de trois décennies, je crois qu'il sera
01:00:49 d'ailleurs sur le plateau de Carimore-Soulis
01:00:51 ce soir, sur France 5.
01:00:53 - Gérard Miller ?
01:00:54 - Mais je crois que chaque semaine, il y est.
01:00:56 - Ah non, mais il doit plus y être.
01:00:57 - Il ne va pas revenir.
01:00:58 - Une bonne question.
01:00:59 - Il ne va pas revenir.
01:01:00 - S'il y est ce soir.
01:01:01 - Imaginons qu'il y ait des jeunes filles dans la salle.
01:01:03 - Marine me dit qu'il y sera ce soir.
01:01:05 - C'est pour s'expliquer là-dessus,
01:01:06 ce n'est pas pour chroniquer l'actualité.
01:01:07 - Je vous dis simplement qu'il y sera ce soir
01:01:09 et en même temps, vous allez avoir un envoyé spécial
01:01:11 sur le service public, quasiment à la même heure,
01:01:14 sur lui.
01:01:15 Mais ce qui est intéressant dans l'affaire Gérard Miller,
01:01:18 c'est que pendant un mois, ça a été,
01:01:21 dans certains médias, le silence.
01:01:24 Quand c'est Gérard Depardieu, on fonce,
01:01:26 quand c'est Gérard Miller, on prend des précautions,
01:01:28 on prend des pincettes, Sabrina Majiber.
01:01:30 - Oui, c'est très juste.
01:01:31 Moi, je pense notamment aux féministes
01:01:33 qui ont pris pour cible Gérard Depardieu.
01:01:37 Elles se sont toutes fédérées autour de cette question,
01:01:41 prenant Gérard Depardieu comme victime expiatoire
01:01:45 de leur lutte pour le féminisme.
01:01:48 Et là, je les trouve bien silencieuses
01:01:50 lorsqu'il s'agit d'un de leurs alliés,
01:01:53 de leur secte de gauche,
01:01:55 puisque Gérard Miller est très, très protégé
01:01:57 par une femme comme Sandrine Rousseau, par exemple,
01:02:00 qui n'a pas hésité, encore une fois,
01:02:02 à ostraciser pendant des semaines Gérard Depardieu.
01:02:04 Alors, la présomption d'innocence, ça les arrange
01:02:06 quand il s'agit d'un homme qui est idéologiquement
01:02:09 ou même sociologiquement ou politiquement
01:02:12 à l'encontre de leurs valeurs.
01:02:14 Mais dès qu'il s'agit d'un de leurs alliés idéologiques...
01:02:17 - Elle n'a pas eu de parole publique sur Gérard Miller ?
01:02:19 - Elle a tweeté.
01:02:20 - Elle a été déçue par lui.
01:02:22 Elle a tout même dit.
01:02:24 - Elle a été interrogée hier sur notre antenne
01:02:25 en disant qu'elle n'avait plus envie du tout de lui parler.
01:02:27 - Ah bon, en plus ?
01:02:28 - Voilà.
01:02:29 Mais bon, il y a quand même eu quelques semaines
01:02:30 où, encore une fois, une certaine presse de gauche,
01:02:33 certaines féministes de gauche, ont tenté certainement
01:02:36 de camoufler le scandale de Gérard Miller.
01:02:39 Et on se souvient très bien des paroles qu'il avait tenues
01:02:41 à l'encontre de Gérald Darmanin lorsqu'il s'était offusqué,
01:02:44 d'ailleurs en bafouant précisément la présomption d'innocence
01:02:48 concernant Gérald Darmanin.
01:02:50 Et qu'on voit qu'aujourd'hui, la présomption d'innocence
01:02:52 l'inquiète énormément.
01:02:53 - Les non-oeuvres de l'Ou ?
01:02:55 - C'est une façon quand même, c'est une posture morale
01:02:57 et une imposture politique.
01:02:59 - Fabienne Thibault, vous qui avez connu ce mur,
01:03:02 qui avez connu ce monde qui est baigné dedans depuis maintenant 40 ans.
01:03:06 Quand je disais que c'était un monde très fermé,
01:03:08 avec parfois des codes, c'est le fait de ce que je dis,
01:03:11 mais pas ce que je fais.
01:03:12 C'est souvent la bien-pensance, la morale,
01:03:14 qui est la géométrie variable.
01:03:16 Quel regard vous portez sur ces...
01:03:18 Sans vous mettre, si vous ne voulez pas en parler...
01:03:20 - Écoutez, que la parole soit circulée à la place,
01:03:25 je suis d'accord.
01:03:27 Personnellement, en ce qui concerne, par exemple, Gérard Miller,
01:03:30 j'ai toujours trouvé éminemment antipathique,
01:03:33 agressif et désagréable.
01:03:36 - L'antipathie, l'agressivité, les faits qui ne sont pas agréables
01:03:40 ne répondent pas forcément...
01:03:42 - Si, parfois un peu.
01:03:43 - Absolument.
01:03:44 - Quand même.
01:03:45 En tout cas, en ce qui me concerne...
01:03:46 - Ce ne sont pas des faisceaux d'indices
01:03:48 qui vous amènent à la question...
01:03:50 - C'est une question de feeling.
01:03:51 - Non, mais quand on a un peu de psychologie,
01:03:53 je rejoins absolument Fabienne Thibault,
01:03:55 on comprend les choses.
01:03:56 Il est intéressant de voir, Eliott,
01:03:58 que dans toutes ces polémiques tellement justifiées,
01:04:02 à chaque fois, les prédateurs réels ou prétendus
01:04:06 sont des fortes personnalités, devant lesquelles on a plié.
01:04:10 - En tous les cas, on rappelle, et on ne le rappellera jamais,
01:04:13 il y a un droit assez, un droit fondamental,
01:04:15 qui est la présomption d'innocence.
01:04:17 - Innocence.
01:04:18 - Là, vous avez quand même une cinquantaine de témoignages.
01:04:20 - Il y en aura un envoyé spécial,
01:04:21 mais il n'est pas du tout annoncé ce soir.
01:04:23 - Merci, c'est ce qu'on me dit dans l'oreillette, Gauthier Le Bob.
01:04:25 Heureusement que vous êtes là.
01:04:27 - Je suis un peu magnifié, là.
01:04:28 Ce soir, ça me paraissait fou qu'il aille crenaquer l'actualité
01:04:30 comme si de rien n'était.
01:04:31 - Vous êtes mon tante Branche Gardien.
01:04:34 - Même en dehors de l'actualité, qui l'est.
01:04:36 - Gardez le deuxième mot.
01:04:38 Dans l'actualité également, et ça, c'est très intéressant,
01:04:42 vous avez même réagi, je vous ai vu, vous avez fait la moue,
01:04:45 à Compiègne, dans l'Oise, on change complètement de sujet,
01:04:48 je ne sais pas si vous avez vu ça,
01:04:50 les demandeurs de logements sociaux vont être soumis
01:04:53 à un barème bonus/malus.
01:04:55 Cela va permettre aux propriétaires de vérifier
01:04:57 si les locataires sont aptes à respecter la vie en communauté
01:05:00 dans les immeubles.
01:05:01 On en est là.
01:05:02 On va installer des bonus/malus.
01:05:04 - Moi, je trouve que c'est bien.
01:05:06 - Dans quel monde on vit ?
01:05:08 On revoit le sujet.
01:05:09 - Mais précisez, on n'est pas dans un monde idéal.
01:05:12 - Non, mais ce n'est pas la question du monde idéal.
01:05:14 Adrien Spiterri nous explique tout,
01:05:16 parce que là, pour l'instant, on n'y voit pas très clair.
01:05:18 - Dans cette cité HLM de Compiègne,
01:05:21 certains habitants n'en peuvent plus.
01:05:23 - Les gens du quartier se plaignent beaucoup
01:05:25 du trafic, etc.
01:05:27 - Un cas loin d'être isolé dans ce type de logement.
01:05:30 Alors, pour améliorer leur quotidien
01:05:32 et éviter que des familles de délinquants ne s'installent,
01:05:35 la Ville a décidé de mettre en place
01:05:37 un système de notation des futurs locataires.
01:05:40 - Pour moi, c'est une bonne chose.
01:05:41 - Je comprends très bien l'initiative.
01:05:44 - Dans le détail, si vous demandez
01:05:45 "Un logement social dit point sont enlevés
01:05:48 si un membre du ménage a été condamné pour violence
01:05:50 ou causé des nuisances dans le voisinage",
01:05:52 25 points en cas de condamnation pour trafic de stupéfiants.
01:05:56 Le maire justifie cette décision.
01:05:59 - Quand on regarde des candidatures
01:06:02 pour accéder au logement social ou pour une mutation,
01:06:05 il est normal de faire le point de l'ensemble de la situation.
01:06:09 Lorsqu'un appartement devient une nourrice
01:06:12 ou accueille soit des petits guetteurs,
01:06:15 soit des personnages ayant des responsabilités plus importantes,
01:06:19 il en résulte des troubles.
01:06:22 - L'Association de défense des locataires
01:06:24 a de son côté saisi la clé
01:06:26 concernant la protection des données
01:06:28 et la conformité de ce système.
01:06:30 Un système qui pénalise, selon elle, l'ensemble d'une famille.
01:06:34 - Je précise qu'il y a donc pour les téléspectateurs
01:06:37 4 malus qui ont été établis.
01:06:39 Reconnu violence sur la base d'une condamnation, -10 points.
01:06:42 Ayant causé des troubles au voisinage, -10 points.
01:06:45 Précédemment expulsé pour troubles locatifs, -20 points.
01:06:48 Condamnation pour trafic de drogue, -25 points.
01:06:50 - Oui, c'est très bien.
01:06:51 - Vous dites "c'est très bien", mais les bonus,
01:06:53 et moi ce qui me choque c'est les bonus,
01:06:55 mais le premier concerne l'implication dans la vie locale, 5 points.
01:06:58 Le second pour les travailleurs essentiels, 5 points.
01:07:01 Mais à quel moment vous respectez la vie en société ?
01:07:04 On vous donne un point, Philippe Bilger.
01:07:06 - Ces deux points sont ridicules.
01:07:07 - Ah bah alors, vous dites "c'est très bien".
01:07:09 - Non, mais le reste, eh bien, moi tout ce qui permet
01:07:13 à une majorité d'honnêtes gens de vivre correctement, je suis pour.
01:07:17 - Mais à un honnête gens, il n'a pas besoin qu'on lui mette des bonus, Philippe.
01:07:20 - Vous l'avez dit, Elliot, si on vivait dans une société idéale,
01:07:25 tous ces processus n'auraient pas de sens.
01:07:28 Mais malheureusement, il faut réparer le mal.
01:07:31 - Par contre, avantager les gens qui se comportent bien
01:07:33 par rapport à ceux qui se comportent mal, je crois que tout le monde est pour.
01:07:35 - Mais non, mais c'est un non-sens.
01:07:38 Une personne qui ne respecte pas la vie en société,
01:07:41 elle n'accepte pas au même droit.
01:07:43 C'est une évidence.
01:07:45 - Mais vous n'allez pas infantiliser les gens en disant
01:07:47 "je te mets 5 points parce que tu participes à la vie en communauté, Olivier Dardigolle".
01:07:52 - Oui, vous attribuerez plus souvent du malus que du bonus,
01:07:54 donc je vais quand même essayer d'avoir un peu de bonus.
01:07:57 Je vous soumets un cas.
01:08:00 Une famille monoparentale, c'est un terme un peu technique
01:08:06 pour parler des femmes seules isolées,
01:08:08 sur un travail essentiel qui se retrouve en difficulté
01:08:13 dans l'éducation de ses enfants.
01:08:15 Et si son enfant a fait à un moment donné une bêtise,
01:08:19 qu'il a été sanctionné par la justice,
01:08:21 sur ce type de profil, est-ce que vous sanctionnez la mère ?
01:08:24 Ou est-ce qu'on met une aide à la parentalité ?
01:08:27 Je sais que ça vous fait sourire, mais la déshumanisation
01:08:36 que ce type de bonus/malus peut amener me semble effrayante.
01:08:41 - Vous prenez un cas particulier qui est très intéressant.
01:08:45 - Allez dire ça à la mère de Roman Surizer.
01:08:50 - Je n'accepte pas ce type de argument.
01:08:52 - Ah bon ? - Pourquoi ?
01:08:54 - Allez dire à la mère de Roman Surizer...
01:08:56 - Si chaque fois vous me dites "Roman Surizer",
01:08:59 on ne peut plus parler de rien.
01:09:01 - C'est le cas symbolique, justement.
01:09:04 - En quoi ce que je vous dis...
01:09:07 - C'est très intéressant, Olivier.
01:09:09 - En quoi ce que je vous dis peut être pondéré par Roman Surizer ?
01:09:14 - Ce que je vous explique, c'est que vous prenez un cas particulier,
01:09:18 moi je vous prends le cas d'une ville,
01:09:20 je vous prends le cas d'une ville,
01:09:22 je vous prends le cas d'une mère,
01:09:24 qui explique que c'est dans certains quartiers...
01:09:27 - On connaît les familles d'ailleurs.
01:09:29 - Avec des familles qu'on connaît, qui sont suivies de pratères.
01:09:31 - Mais qu'est-ce qu'elle dit ? C'est une minorité, et on les connaît.
01:09:33 - Mais ça on le sait. - Mais là dessus il faut agir, bien sûr.
01:09:35 - Mais ça on le sait que c'est une minorité.
01:09:37 - Alors lorsque vous parlez des sanctions de ces jeunes,
01:09:41 de cette mère monoparentale, c'est très vrai,
01:09:44 ce que vous dites, effectivement, c'est difficile pour ces femmes-là,
01:09:47 mais les sanctions, elles ne sont jamais appliquées.
01:09:50 Concernant ces jeunes, vous savez très bien que le Code de justice pénale des mineurs
01:09:53 n'octroie pas des sanctions suffisamment sévères,
01:09:56 que l'éducabilité de l'ordonnance de 45 n'a plus rien à voir avec la sociologie de certains quartiers.
01:10:01 Aujourd'hui, il faut aussi dire les choses,
01:10:04 quand Maurice Berger préconise, qui est quand même le pédopsychiatre spécialiste,
01:10:08 justement, de ces enfants délinquants,
01:10:10 il dit très bien qu'il faudrait précisément le mécanisme de la butée,
01:10:13 une peine appliquée dans les cinq premiers jours.
01:10:16 C'est ça le sujet.
01:10:18 Donc quand l'État n'est pas suffisamment fort pour répondre à ces problèmes de délinquance,
01:10:23 ces sociabilités parallèles, ces économies parallèles,
01:10:26 où l'État ne peut plus agir, il va bien falloir que certains élus locaux
01:10:29 prennent des mesures... - Mais ce n'est pas en contradiction à ce que je dis.
01:10:31 - Non, non, mais je sais.
01:10:33 J'essaie juste d'expliquer ce qu'est aussi même la réalité dans certains quartiers.
01:10:37 Donc moi, cette mesure, cette prérogative, je la trouve très juste,
01:10:40 parce qu'il y a un moment donné où les élus doivent prendre en main,
01:10:43 parce qu'ils sont les seuls malheureusement à pouvoir prendre ce type de décision,
01:10:47 qui condamnerait les parents ou les enfants délinquants,
01:10:51 et les parents, du coup, défaillants dans l'éducation de leurs enfants.
01:10:54 - Moi, je suis d'accord avec ce que vient de dire Sabrina.
01:10:56 Il faut bien commencer quelque part.
01:10:58 Évidemment, dans chaque décision qu'on va prendre,
01:11:01 comme de virer effectivement des familles qui vivent...
01:11:04 La famille, c'est un clan, une sorte de clan à la sicilienne qui vit,
01:11:08 et qui fait... Il y a ceux qui gardent la drogue, il y a ceux qui vont...
01:11:10 - Vous les mettez où, les familles ?
01:11:12 - Ça, c'est un bon principe. On arrive au bout du principe,
01:11:15 quand on tombe sur une grosse femme... - Vous les virez, vous les mettez où, les familles ?
01:11:18 - Non, mais Olivier, tu as raison, sur le fond,
01:11:20 mais c'est l'exception qui confirme la règle.
01:11:24 Et au nom de l'exception, moi, je dis que le principe est bon.
01:11:27 L'exception peut être considérée, mais le principe est bon.
01:11:30 - Pardonnez-moi, pour conclure, d'être étonné qu'aujourd'hui,
01:11:33 on mette des points positifs, des bonus à des gens
01:11:37 qui respectent ou qui participent à la vie locale.
01:11:40 - Mais ça fait longtemps que les lois collectives...
01:11:42 - Si, ça ne vous surprend pas.
01:11:44 - Le critère, vous avez raison, ce critère est absolu.
01:11:49 - Mais on donne de l'argent à des gens qu'on expulse.
01:11:51 Avant, on les aurait expulsés, sans leur donner d'argent.
01:11:53 - Le sujet, d'ailleurs, nécessitait de construire des logements sociaux.
01:11:56 - Le maire, il ne veut pas donner des bonus,
01:11:58 il veut donner des malus à ceux qui se comportent mal.
01:12:00 - Oui, alors vous appelez ça les malus, tout simplement.
01:12:02 Vous ne parlez pas de bonus, malus.
01:12:04 Vous ne parlez pas de bonus, non ?
01:12:07 - Non.
01:12:08 - Ah non ?
01:12:09 - C'est un principe.
01:12:10 - C'est que M. le maire de Compiègne.
01:12:12 On revient sur le salon de l'agriculture, quand même,
01:12:14 parce que vous êtes avec nous, parce que vous êtes,
01:12:16 comme je l'ai dit, une petite fille d'agriculteur.
01:12:20 - Québécois.
01:12:21 - Québécois.
01:12:22 - Pauvre, mais digne.
01:12:24 - C'est important, tout ça.
01:12:26 Mais c'est surtout que ce monde agricole,
01:12:28 vous dites québécois, mais vous êtes toujours restée en France.
01:12:30 - J'habite en France depuis 40 ans.
01:12:32 Je suis française depuis 2008.
01:12:34 - Depuis 2008 ?
01:12:35 - Oui.
01:12:36 - Donc, excusez-moi.
01:12:37 - Et commandeur du mérite agricole.
01:12:39 - Eh bien, écoutez, c'est bien pour ça que j'ai le droit de dire aussi
01:12:42 que vous êtes porte-parole de la cause agricole en France.
01:12:45 - Mais plus que paroles, les actions.
01:12:47 - Et des actions qui sont évidemment importantes.
01:12:50 - Partout dans le territoire.
01:12:52 C'est pour ça qu'à Paris, vous ne savez pas.
01:12:55 Beaucoup de territoires me connaissent.
01:12:58 - Vous pensez que les Parisiens parlent de sujets qu'ils ne connaissent pas ?
01:13:02 - Souvent sans connaître.
01:13:04 La plupart d'entre eux, beaucoup n'ont jamais mis les pieds dans une ferme,
01:13:08 n'ont jamais conversé directement, ni échangé, ni partagé des moments,
01:13:15 ni participé à leurs paroles.
01:13:19 Moi, j'ai organisé beaucoup de fêtes agricoles,
01:13:22 beaucoup d'événements ruraux, où j'ai dit, mais vous n'avez pas vu ça ?
01:13:28 C'est aussi parfois une façon de voir les choses sur place
01:13:32 que les gens ne voient pas eux-mêmes.
01:13:34 - Mais vous avez entièrement raison.
01:13:35 Avant-hier, j'étais au Salon de l'agriculture.
01:13:37 Comme à chaque année, vous rencontrez des gens extraordinaires.
01:13:40 Mais ils m'ont aussi signalé ça, c'est-à-dire qu'il y a des franciliens
01:13:46 qui n'ont jamais mis un pied sur une terre agricole
01:13:49 et qui viennent vous expliquer ce que vous devez faire.
01:13:51 Et ils n'en peuvent plus.
01:13:53 J'ai rencontré des agriculteurs, des paysans, ça m'a mis des larmes aux yeux.
01:13:56 Il y a un homme qui m'expliquait, qui me parlait de…
01:13:58 Vous connaissez l'Office de surveillance de la biodiversité ?
01:14:01 - Oui. - On en a beaucoup parlé.
01:14:02 - Bien sûr. - Ils sont armés.
01:14:03 - Exactement. Ils me disent, ils arrivent en botte.
01:14:05 Ils me disent, calmez-vous, je peux aller chercher jusque dans votre chambre.
01:14:11 Un de ses amis, c'est un des amis de cet agriculteur qui me parlait,
01:14:16 j'ai tout noté parce que j'avais peur de t'oublier.
01:14:18 - Ils vont être attachés au préfet maintenant.
01:14:19 - Cet homme a été tellement mis sous pression qu'il s'est pendu.
01:14:22 Un homme, les larmes aux yeux, ils ne vous disent rien.
01:14:25 Ils vous emmènent à la gendarmerie.
01:14:27 Même les gendarmes, ils ont peur de ces officiers de la surveillance de la biodiversité.
01:14:32 Ces gens-là entraînent au suicide. C'est ce que me disent…
01:14:35 - Vous savez, Elliot, dans les années 70, les préfectures envoyaient des gens
01:14:42 pour abattre les animaux des races agricoles, un petit effectif,
01:14:47 parce qu'il ne fallait pas préserver et valoriser toutes ces races.
01:14:51 Je pense aux noirs de Bigorre, je pense aux races rustiques de Porcine,
01:14:56 aux cuinoirs du Limousin, toutes ces races.
01:14:59 Et moi, je connais des hommes qui sont allés se cacher dans la forêt corézienne
01:15:05 pour protéger et préserver les derniers verrats de races pures
01:15:10 qui permettaient qu'aujourd'hui, dans nos territoires, les races locales,
01:15:15 par exemple, les vaches-attaches, ce sont les Primojtènes,
01:15:20 elles sont importantes, mais d'autres races bovines en France,
01:15:23 il y a une richesse de patrimoine vivant qu'il faut valoriser et connaître.
01:15:29 - Très importante et de valoriser, et vous avez entièrement raison de connaître
01:15:33 Fabienne Thibault, l'icône de Starmania, qui est avec nous ce matin.
01:15:36 Vraiment, je suis très heureux de vous avoir.
01:15:38 On est ensemble jusqu'à un peu plus de 10h35.
01:15:40 On continue de parler du Salon de l'agriculture, c'est très intéressant.
01:15:43 Vous avez vu le sondage sur les responsables ?
01:15:46 Qui est responsable du chaos le samedi dernier ?
01:15:48 - Ah oui, Emmanuel Macron. - Ça, c'est fascinant.
01:15:50 - Une majorité de Français, c'est plus de 6 sur 10.
01:15:52 - Plus de 6 Français sur 10 tiennent pour responsable des incidents
01:15:56 au Salon de l'agriculture le président de la République.
01:15:59 - Donc de fait, pas le Rassemblement national et pas la coordination orale.
01:16:02 - Je pensais que c'était des ultras qui chantaient "On est chez nous",
01:16:05 donc c'était des proches, des bras droits de l'extrême droite.
01:16:09 Eh bien non, 63% des Français visent Emmanuel Macron.
01:16:12 Vous dites qu'ils ont raison, pourquoi ?
01:16:14 - Oui, parce que la manière dont s'est comporté Emmanuel Macron
01:16:18 ne pouvait pas mener à de l'apaisement, à de la considération.
01:16:25 La manière dont ce grand débat a été imaginé pour après vraiment s'effondrer.
01:16:32 Ce côté de... - D'y être à cause de quoi ?
01:16:35 - Invitation du soulèvement de la terre, mais avec...
01:16:38 Moi, je pense que la responsabilité, elle est politique.
01:16:41 Elle n'est pas technique par un membre du cabinet, elle est politique.
01:16:44 - Ça aurait pu être très grave. Vous y êtes allé au Salon ou pas ?
01:16:46 - Oui, j'y étais.
01:16:47 - Est-ce que vous avez vu le hall où il y a eu justement ces tensions ?
01:16:50 - Bien sûr.
01:16:51 - C'est là où vous avez toutes les vaches, toutes les têtes qui sont énormes.
01:16:54 Et vous avez des vaches ou des taureaux qui font plus de 1000 kilos.
01:16:57 - Impressionnant.
01:16:58 - Donc vous imaginez ce mouvement de foule.
01:17:01 Il suffisait qu'il y en ait une qui se détache
01:17:03 ou qu'il y ait un mouvement de panique chez les animaux,
01:17:05 ça aurait pu être dramatique.
01:17:07 - On a des discussions, j'ai trouvé le monde de paysans...
01:17:09 - Vous y étiez hier ?
01:17:10 - Oui, toute la journée d'hier.
01:17:11 - Ah oui, c'est avant.
01:17:12 - Et donc on discute, et je trouve ce monde paysan et agricole d'abord remarquable.
01:17:16 Et ils ont un regard sur ce qui s'est passé,
01:17:19 je trouve qu'ils font preuve de beaucoup de responsabilité.
01:17:22 - Et de dignité, vous avez entièrement raison.
01:17:24 - Il faut bien voir que si on questionne les citoyens sur Emmanuel Macron,
01:17:29 à l'heure actuelle il y a une désaffection majoritaire à son égard
01:17:35 qui sur n'importe quel sujet lui donnerait tort.
01:17:38 Il ferait-il quelque chose de bien ?
01:17:40 Je ne suis même pas sûr qu'il monterait dans les sondages.
01:17:43 - Là il y avait eu une vraie provocation quand même.
01:17:45 On ne peut pas dire à des gens qui sont en train de se bagarrer depuis des semaines,
01:17:50 qui vivent une vie vraiment terrible,
01:17:53 et on ne peut pas leur offrir cette provocation de mettre en face d'eux, de les narguer.
01:17:57 Et là le président de la République ne s'est pas vraiment expliqué sur cette affaire.
01:18:01 Parce que s'il s'était expliqué, il aurait dû y avoir des mecs virés,
01:18:05 des gens virés en disant "c'est eux les responsables".
01:18:08 Là il n'y a pas de responsable.
01:18:10 - Non non, ce n'est pas moi, mais il n'y a pas réussi, ça ne répond pas.
01:18:13 - Pour le coup il est responsable de son entourage.
01:18:15 - Donc, il a dit "ils l'ont fait, ils l'ont fait".
01:18:18 - Il est responsable d'avoir autour de lui des européistes et des autonomistes convaincus.
01:18:22 - Mais il ne les a pas virés parce qu'il savait très bien qu'ils avaient l'aval du président
01:18:26 quand ils ont voulu organiser le débat.
01:18:28 Je n'imagine pas que ces gens se soient lancés tout seuls
01:18:32 dans une opération d'envergure d'inviter le soulèvement de la terre.
01:18:36 - Là où Philippe Pompilié aura peut-être raison,
01:18:39 c'est frappant parce que depuis un an et demi,
01:18:41 on voit des sondages, quelles que soient les séquences,
01:18:44 sur les questions migratoires, sécuritaires, de santé, de justice, l'Ukraine,
01:18:49 il y a un bloc de 70 à 80% des Français
01:18:53 qui sont à chaque fois en contradiction avec ce que veut faire le président de la République.
01:18:58 - Oui mais le bloc central électoral pèse 20 et ça peut...
01:19:01 - Ah oui, pour passer à un président il est interélu, bien sûr, vous avez raison.
01:19:05 - Oui mais dans quelles conditions ?
01:19:07 - Il est un tout petit peu plus de 10h30, c'est Sommeil à l'abidi pour l'information.
01:19:10 - Cinq semaines d'audience et quatre accusés.
01:19:15 Le procès de l'attentat de Strasbourg débute aujourd'hui.
01:19:18 Procès en l'absence de l'auteur.
01:19:21 Shérif Shekat a battu lors de son interpellation
01:19:24 après avoir fait cinq morts et onze blessés au marché de Noël de la ville.
01:19:28 Ils sont tous en campagne, le défilé de politiques au Salon de l'agriculture se poursuit
01:19:33 avec au chevet des agriculteurs aujourd'hui Marion Maréchal, Elisabeth Borne et Edouard Philippe.
01:19:38 Et puis le tchat sous tension, alerte sécuritaire déclenchée à N'Djamena
01:19:43 après des tirs près du siège d'un parti d'opposition,
01:19:46 un parti accusé par les autorités d'avoir attaqué les services de renseignement.
01:19:51 - Merci cher Sommaila, l'abidi, on a de la chance ce matin
01:19:56 puisque Fabien Thiebaud est avec nous, icône de Starmania,
01:20:00 qui va dévoiler dans un instant sa prochaine chanson sur justement les fermes de France.
01:20:06 C'est le 16 mars, vous m'avez dit. - L'album sort le 15 mars.
01:20:09 - 15 mars, on va pas se tromper à chaque fois quand même, on a dit le 11, le 16, le 18...
01:20:13 Fabien Thiebaud, avant de vous recevoir j'ai... - L'évogene.
01:20:19 - Exactement, j'ai lu, vous avez eu un gros souci de santé.
01:20:24 - Oui, j'ai été opérienne, du cœur, mais ça va très bien.
01:20:28 - Un quadruple pontage. - Oui, cholestérol, génétique, familial, surveillez-vous.
01:20:35 - Bon, on va surveiller, on va faire attention, mais en tous les cas, vous êtes en pleine forme,
01:20:39 vous avez le sourire, vous êtes là. - On a le personnel médical des hôpitaux merveilleux,
01:20:44 malgré les difficultés. - On écoute les fermes de France ?
01:20:47 - Oui. - Allez, on écoute. - Merci.
01:20:49 * Extrait de « Les fermes de France » de Jean-Luc Moulin *
01:21:16 - Bon, ce cri d'amour, vous les y avez pensés quand, à ce... - Oh, ça fait 25 ans.
01:21:21 - Oui, mais cette chanson... - Il y a 25 ans. - Non ! - Si.
01:21:24 - Et donc vous la ressortez maintenant... - Non, parce que le texte est déjà resté dans mes tiroirs.
01:21:29 - Ah, d'accord. Et ces images, des tensions au Salon de l'agriculture, ça a dû vous peiner.
01:21:34 - Oui, mais leur parole est importante. Ils ont des combats à mener.
01:21:39 - Et vous trouvez qu'on agit bien avec le monde agricole aujourd'hui ? - Pas vraiment.
01:21:43 - Vous êtes déçue ? - Déçue, je ne sais pas. Je leur fais confiance pour continuer leur combat.
01:21:48 - Et là, vous parlez du monde agricole, vous ne parlez pas des politiques.
01:21:51 Si demain, vous êtes face au président de la République, vous lui dites quoi ?
01:21:54 - Je lui dirais qu'il n'a jamais dit un mot sur le Québec, déjà.
01:21:57 * Rires *
01:21:59 - Comme s'il ne savait pas. - Comme s'il ne savait pas.
01:22:03 - Bon, et sur les agriculteurs ? - Boni ? - Oui ?
01:22:08 - Je lui dirais que les ports noirs de Bigorne l'attendent au petit de sa grand-mère, peut-être.
01:22:14 Et je lui dirais que lui est un beau garçon.
01:22:19 - Ah oui, mais c'est autre chose. C'est bien d'avoir un président beau garçon.
01:22:25 - Je l'espère, il nous le fera parler. - Allez, il est 10h.
01:22:27 - Je l'ai rencontré il y a quelques minutes. Il a parlé déjà.
01:22:30 - Et vous lui avez dit ? - Retrouvons-nous tous au Salon.
01:22:33 - Avec le sourire. Merci en tous les cas. - Merci à vous.
01:22:36 - On reste ensemble encore quelques minutes. On va prendre la direction du tribunal, puisqu'on va rejoindre Noémie Schultz,
01:22:43 qui suit depuis le début de la semaine le procès concernant la mort d'Éric Masson.
01:22:48 Ilias Akoudad s'était expliqué sur son meurtre hier, lors de son procès.
01:22:52 Le meurtrier a détaillé sa version des faits. Et je crois que c'est actuellement les réquisitions. C'est ça, Noémie ?
01:23:00 - Absolument. Le réquisitoire est sur le point de se terminer.
01:23:04 Et à l'instant, l'avocate générale a demandé la peine la plus lourde encourue pour Ilias Akoudad,
01:23:10 l'auteur de ces tirs mortels à l'encontre d'Éric Masson, pour meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
01:23:16 Tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, puisqu'il y a eu également des coups tirés en direction d'un autre policier.
01:23:23 L'avocate générale a demandé la réclusion criminelle à perpétuité pour Ilias Akoudad.
01:23:28 Elle a demandé également des peines lourdes pour ses deux amis qui l'ont aidé.
01:23:33 A posteriori, dans sa cavale, qui l'ont aidé à prendre la fuite, trois ans de prison avec mandat de dépôt pour le propriétaire d'une cave qu'il avait hébergée.
01:23:41 Six ans de prison avec mandat de dépôt pour son ami qui était présent sur la scène de crime
01:23:48 et qui lui a fourni une pièce d'identité, les coordonnées d'un convoyeur pour rejoindre l'Espagne,
01:23:54 avec comme objectif de rallier le Maroc. Ils avaient finalement été arrêtés sur une autoroute, quatre jours après les faits.
01:24:02 Et voilà donc ces réquisitions qui sont tombées à l'instant. La réclusion criminelle à perpétuité pour Ilias Akoudad.
01:24:09 La parole ensuite sera à la Défense, avec un verdict qui sera rendu peut-être dès ce soir, sinon dans la journée de demain.
01:24:16 Merci beaucoup Noemi Schultz pour toutes ces informations. Il nous reste moins d'une minute.
01:24:22 C'était un plaisir d'être avec vous six ce matin. Ce soir vous allez retrouver bien évidemment Pascal Praud, le pro, le vrai, l'unique.
01:24:31 Et merci Fabien Thiebaud. Le Mont d'Estone c'était en 75 ? 78 ? Vous imaginez, j'ai l'impression que c'est dans l'air du temps.
01:24:43 Toujours resté dans le cœur des Français.
01:24:47 Non mais pas que la chanson, je vous parle vraiment de l'ambiance, du climat. Malheureusement le monde n'a jamais été aussi stone qu'aujourd'hui.
01:24:53 Peut-être pas assez, ça dépend de ce qu'on voit.
01:24:56 Oh là là, écoutez, je pense qu'on en a eu. Ces dernières semaines on en a eu suffisamment.
01:25:03 Un peu plus.
01:25:05 Ah oui ? Un peu plus.
01:25:08 C'est Tulima, je sais évidemment.
01:25:11 Bien sûr, Soyo un peu plus. Je vais remercier, qui est-ce que je remercie ? Je regarde tout de suite.
01:25:17 Je vais remercier Jérémy qui était à la réalisation. Je vais remercier également Rémi à la vision, Jean-François Couvlarosson, Marine Lanson bien sûr, Félix Perrault, L'AZE.
01:25:27 Toutes les émissions sont à revoir sur cnews.fr. Et on termine sur le Mont d'Estone.
01:25:31 Et puis c'est Jean-Marc Rondin qui prend la main.
01:25:33 (Musique)