• il y a 9 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonsoir ou bonjour et nous aurons évidemment une pensée ce matin pour Frédéric Mitterrand.
00:00:07 Bienvenue sur Europe 1 de 9h à 9h30 pour l'heure des pros et jusqu'à 10h30 sur C-News.
00:00:15 Il incarnait ce que longtemps la France a conservé de plus précieux, des grandes eaux de Versailles jusqu'à la pyramide du Louvre,
00:00:20 un certain art de vivre à la française, mélange d'intelligence et de distance.
00:00:25 Il était Mitterrand par le nom, quitte du Panthéon un jour de mai 81 jusqu'au jardin de Jarnac,
00:00:31 marqua si profondément le pays qu'il fallait que Frédéric, fils de Robert et neveu de Tonton, s'en affranchisse.
00:00:38 Il illustresse un monde ancien quand la culture dominait, quand la littérature prévalait, quand l'imposture disparaissait.
00:00:45 Frédéric Mitterrand est mort et tous ceux qui l'ont connu ont ce matin du chagrin.
00:00:49 Il était venu sur ce plateau il y a un an pour évoquer sa maladie.
00:00:53 Il fut écrivain, journaliste, animateur, ministre, dialoguiste, metteur en scène,
00:00:57 comme si la vie était trop courte quand on a tous les dons.
00:01:00 Il était drôle, brillant, sincère, mais aussi traversé par une mélancolie,
00:01:05 celle du temps qui passe quand arrive le dernier virage avant la ligne droite qui mène on ne sait où.
00:01:12 Une pluie d'hommages, une pluie d'étoiles étoiles accompagne depuis hier soir l'annonce de son décès.
00:01:18 Frédéric Mitterrand est mort, puisse-t-il reposer en paix et vivre encore parmi nous
00:01:22 puisque nous le savons, il faut croire aux forces de l'esprit.
00:01:26 Il est 9h01, Chana Lhusto.
00:01:28 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:41 La lutte contre le trafic de drogue se passe aussi sur Internet.
00:01:44 C'est pour cette raison que Gérald Darmanin a lancé la création de CyberPatrouille.
00:01:49 Il a adressé une note à tous les préfets hier.
00:01:51 Selon le journaliste police-justice Denis Trossero,
00:01:54 le problème c'est que les trafiquants développent en permanence de nouvelles méthodes.
00:01:58 Ces entreprises de stupe cherchent à se diversifier et donc quand elles se sentent un peu coincées sur le terrain,
00:02:05 elles tentent de s'adapter et en l'occurrence elles développent des plateformes.
00:02:14 UberSheet, ça commence à exister, ça existe déjà depuis un moment,
00:02:17 ça avait été mis en place pendant le Covid, pendant la période de confinement.
00:02:22 Pour la première fois, les Etats-Unis déposent une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU.
00:02:27 Ils appellent à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
00:02:30 On peut y voir un revirement de Washington face à son allié Israël.
00:02:34 Ce projet de résolution sera soumis au vote à 14h, heure française.
00:02:38 Et puis aujourd'hui commence la 30e édition du CIDAction
00:02:42 et cette année encore, le groupe Canal+ s'engage aux côtés de l'association pour soutenir la lutte contre le VIH.
00:02:48 Vous pouvez faire un don par téléphone en composant le 110 par SMS au 92 110
00:02:54 et sur internet sur le site www.cidaction.org.
00:02:58 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:00 Merci Chana.
00:03:01 L'Ousto est passé un excellent week-end.
00:03:03 Nous sommes ce matin avec Eugénie Bastia, avec Eric Revelle, avec Joachim Lefloch-Imad,
00:03:07 avec Georges Fenech et évidemment avec Gautier Lebret.
00:03:11 Je vous ai écouté ce matin parler d'Olivier Véran.
00:03:13 Manifestement, c'est une information qui vous a intéressé.
00:03:16 Je dois dire que ses déclarations dans Le Parisien, oui, m'interloquent.
00:03:20 Il a le droit d'être médecin esthétique.
00:03:23 Mais il peut faire ce qu'il veut.
00:03:24 Le problème, c'est toujours pareil, c'est le décalage entre la parole et les actes.
00:03:28 Mais pourquoi ? Quel décalage ?
00:03:29 Parce que quand il était ministre de la Santé, il parlait de la pénurie de médecins,
00:03:32 notamment dans son secteur à lui.
00:03:33 Il a envie de gagner de l'argent.
00:03:35 Voilà, c'est ça. Il a envie de gagner de l'argent.
00:03:36 Il a envie de gagner de l'argent, monsieur Véran.
00:03:38 Il est médecin en génie en esthétique, mais il précise
00:03:40 "je ne toucherai ni à des pénis, ni à des fessiers,
00:03:43 et je serai très loin des prothèses mammaires".
00:03:45 C'est ce qu'il dit dans les colonnes du Parisien,
00:03:47 puisqu'il va dans une clinique des Champs-Elysées spécialisée dans les liposutions,
00:03:50 la phalloplastie, l'augmentation du pénis et les augmentations mammaires.
00:03:54 Bon, vous savez que la première opération au monde, c'est la liposution.
00:03:57 La première opération.
00:03:59 C'est un feuilleton et on en parle régulièrement.
00:04:00 Ce sont ses auditions à l'Assemblée nationale avec la commission d'enquête.
00:04:05 Alors, vous allez écouter hier soir quelques passages.
00:04:08 Ce qui s'est passé est absolument sidérant.
00:04:11 Et même madame Dati a beaucoup de courage et beaucoup de sang-froid,
00:04:15 parce qu'on peut le perdre lorsqu'on est interrogé de la manière dont elle a été interrogée.
00:04:20 Mais avant cela, Thomas Ménage, qui est député du Rassemblement national,
00:04:23 Ménager, Thomas Ménager, a demandé à ce que nos excellents amis de Yann Barthez et Quotidien
00:04:29 soient entendus, ce qui est la moindre déchirure,
00:04:32 parce qu'il se vantait de ne pas inviter les gens du Rassemblement national.
00:04:35 Écoutez, monsieur Ménager.
00:04:37 Nous avons depuis plusieurs semaines auditionné des chaînes, des journalistes
00:04:43 qui ont tous confirmé, notamment C8 et CNews, qu'ils invitaient la totalité de la classe politique,
00:04:49 l'ensemble des couleurs politiques.
00:04:51 Et nous n'avions pour le moment pas encore interrogé les seuls qui ont affirmé publiquement,
00:04:57 refusé d'inviter l'ensemble de la classe politique,
00:04:59 notamment en refusant d'inviter le Rassemblement national.
00:05:02 Ce qui est le cas de monsieur Barthez et de monsieur Belvert.
00:05:05 Ils l'ont même réaffirmé il y a encore quelques jours
00:05:07 en face d'un ministre de la République qui les a félicités, monsieur Olivier Véran.
00:05:11 Et donc, il semblait logique, avant de clôturer les travaux de cette commission d'enquête,
00:05:16 d'inviter les seuls qui semblent porter atteinte au pluralisme.
00:05:20 Il ne faut jamais être arrogant et jamais faire preuve de morgue,
00:05:23 parce qu'on est parfois puni.
00:05:24 Et si Quotidien est auditionné, c'est parce que monsieur Belvert, un jour,
00:05:29 à Sud Radio, a parlé comme vous allez l'entendre.
00:05:31 - Déjà, vous suivez Rex et Mou dans Quotidien ?
00:05:37 - Non, on ne l'a jamais reçu. Je pense qu'on ne le recevra jamais.
00:05:39 - Pourquoi ?
00:05:40 - Parce qu'on ne reçoit pas des personnalités de l'extrême droite.
00:05:43 - Aucun ?
00:05:44 - Aucun.
00:05:44 - Vous n'avez jamais reçu Marine Le Pen ?
00:05:45 - Jamais.
00:05:46 Le Petit Journal, à l'époque de la première présidentielle d'Emmanuel Macron,
00:05:50 Marine Le Pen avait été reçue.
00:05:51 Mais lors de la dernière campagne, on n'a reçu aucune personnalité.
00:05:55 - Vous pouvez vous reprocher que ce n'est pas très démocratique ?
00:05:56 - On n'est pas un service public, vous le savez.
00:05:58 On est sur une chaîne privée, donc on fait un petit peu ce qu'on veut.
00:06:00 - Vous voyez cette morgue, cette...
00:06:02 J'allais dire cette bêtise aussi de parler comme ça, qu'il le fasse.
00:06:09 Pourquoi pas qu'il le dise et qu'il s'en vente ?
00:06:11 Il est puni et c'est sans doute ce qui...
00:06:14 - On verra.
00:06:15 - Il est puni, oui, oui, il va être entendu.
00:06:17 - Vous allez être très heureux de se retrouver devant la commission d'enquête.
00:06:18 - Oui.
00:06:19 - Et c'est aussi de la faute, on en parlait à l'instant, d'Olivier Véran.
00:06:21 Parce que quand il est revenu sur le plateau de Quotidien,
00:06:23 après avoir été limogé du gouvernement, il est arrivé sur Quotidien
00:06:26 et il leur a dit "bravo, vous êtes les derniers à mettre des digues,
00:06:29 à mettre des murs avec le Rassemblement national et à ne pas les recevoir".
00:06:32 Et si on tirait le fil plus loin, ça voulait dire qu'Olivier Véran,
00:06:35 il voulait qu'aucun micro ne soit ouvert au Rassemblement national sur les plateaux.
00:06:39 - Génie Bastier.
00:06:40 - Non, ça moi je pense que tout ce qui se passe autour de CNews et la décision de l'Incomme
00:06:43 va se retourner de toute façon à plus ou moins brève échéance contre les médias,
00:06:47 en tout cas qui font preuve d'une absence de pluralisme envers la droite
00:06:49 et qui sont hégémoniquement de gauche, à savoir le service public et effectivement Quotidien.
00:06:53 Ça va leur retomber dessus.
00:06:56 - Et pardon, mais moi ces auditions, j'ai vraiment l'impression que la France est l'URSS.
00:07:00 - Non mais on va les écouter tout à l'heure.
00:07:02 - C'est du soviétisme médiatique.
00:07:03 - Oui mais...
00:07:04 - Je parle, le fait même d'avoir des auditions comme ça.
00:07:06 - Je suis d'accord avec vous mais...
00:07:07 - Dans quel pays est-on ?
00:07:08 - Je suis parfaitement d'accord avec vous mais je vous propose qu'on les voit d'abord
00:07:12 et qu'on commente ensuite, évidemment.
00:07:15 Alors pour M. Barthez, je vais dire, c'est très enduyant,
00:07:17 il faut qu'il lui mette un prompteur.
00:07:19 - Je vous ai vu hier, vous m'avez fait beaucoup...
00:07:20 - Non mais il faut qu'il lui mette un prompteur parce qu'il n'a jamais parlé sans prompteur,
00:07:23 il n'a jamais parlé sans oreillette.
00:07:24 Donc ça va être quand même difficile pour lui.
00:07:26 Ça je pense que c'est un souci.
00:07:29 Thomas Ménager, retour du boomerang.
00:07:33 - Nous savons pertinemment que cette commission d'enquête a été lancée par l'extrême gauche
00:07:36 pour salir C8, Cnews.
00:07:39 Mais aujourd'hui, il y a peut-être un boomerang, un retour de boomerang
00:07:43 pour ceux qui cherchent à attaquer C8 et Cnews
00:07:47 puisque au final les seuls qui affirment refuser d'inviter la sonde de la classe politique,
00:07:53 c'est TMC, c'est Quotidien et M. Barthez.
00:07:55 Et lors des auditions, l'ensemble des dirigeants de C8 et Cnews
00:07:58 ont bien entendu confirmé le fait que l'ensemble de la classe politique,
00:08:02 LFI compris, était bien représenté sur les chaînes du groupe Canal.
00:08:07 Et il y a bien entendu un possible retour de boomerang
00:08:09 pour ceux qui donnent des leçons de morale
00:08:11 et considèrent être les détenteurs de la vérité et de la bien-pensance.
00:08:17 Et donc, ce sera l'objectif aussi de cette commission d'enquête
00:08:20 et des questions que nous poserons à M. Barthez et M. Belvert.
00:08:22 - Bon, on verra donc si M. Barthez dit Jeff Pannaclocq
00:08:25 s'en sort bien devant cette audition dans quelques jours.
00:08:30 Alors en revanche, là où vous avez raison, on va écouter maintenant.
00:08:34 Je rappelle que le rapporteur est M. Saint-Aul.
00:08:36 Je rappelle que le président est Quentin Bataillon,
00:08:38 qui a beaucoup intervenu hier d'ailleurs pour recadrer parfois M. Saint-Aul.
00:08:42 Et vous allez voir le premier passage lorsque M. Saint-Aul
00:08:47 demande à Mme Datti, votre première interview en tant que ministre de la Culture,
00:08:51 vous l'avez faite dans les médias bolloré,
00:08:54 ce qui est faux puisqu'elle était à France Inter.
00:08:56 - Mais c'est incroyable.
00:08:57 - C'est assez sidérant d'ailleurs.
00:08:59 Bon, écoutez cet échange.
00:09:02 - Je m'interroge sur le fait que vos deux premiers entretiens
00:09:05 ont quasiment été accordés au JDD et à CNews.
00:09:11 - Ma première interview a été donnée sur France Inter.
00:09:17 Si, puisque vous dites avec beaucoup d'étonnement
00:09:20 que j'étais sur les chaînes du groupe bolloré.
00:09:23 Et je crois que ça n'est pas interdit d'être sur les chaînes du groupe bolloré.
00:09:27 J'ai la tutelle des médias, l'audiovisuel public
00:09:31 et évidemment j'ai aussi la responsabilité du pluralisme,
00:09:35 de la transparence, de la probité, de l'éthique
00:09:39 pour l'ensemble du paysage audiovisuel français.
00:09:43 Soit vous me soupçonnez, soit vous m'accusez, M. le rapporteur.
00:09:46 Ce n'est pas digne d'un député, je vous le dis.
00:09:48 Comme quand on s'attaque à une journaliste
00:09:50 qui n'a jamais été prise en défaut aujourd'hui.
00:09:54 Je vous le dis, ça c'est ma conviction personnelle
00:09:56 parce que parfois ça va trop loin.
00:09:58 - Il n'y a pas d'insinuation, simplement je pose des questions
00:10:00 et je cherche à avoir des faits.
00:10:02 Mais je poursuis pour vous demander des faits, Mme la ministre.
00:10:06 Et encore une fois, je suis à mon avis seul juge
00:10:09 de l'opportunité de ces questions.
00:10:11 Avez-vous échangé avec M. Bolloré ou avec M. Bolloré,
00:10:14 Vincent Bolloré, Yannick Bolloré ou Arnaud Puyfontaine
00:10:16 au sujet des chaînes du groupe Canal+
00:10:18 avant ou après votre nomination en rue de Valois ?
00:10:22 - Je n'ai pas échangé avec M. Bolloré.
00:10:25 - Ni avec M. Puyfontaine ?
00:10:30 - Ni avec M. Puyfontaine, mais je peux vous dire
00:10:32 que je reçois l'ensemble des acteurs de l'audiovisuel,
00:10:36 public et privé.
00:10:37 Les rendez-vous se poursuivent les uns après les autres.
00:10:40 J'ai reçu des patrons de chaînes, j'ai reçu des producteurs,
00:10:43 je reçois des artistes et ça continue.
00:10:45 Et d'ailleurs, demain, je reçois les dirigeants
00:10:47 de l'audiovisuel public et la semaine prochaine,
00:10:49 je reçois des dirigeants de l'audiovisuel privé.
00:10:51 C'est mon rôle, c'est ma mission.
00:10:52 Je suis ministre de tous les Français.
00:10:55 Et encore une fois, je n'opposerai pas les médias privés
00:10:58 et les médias publics.
00:10:59 J'assume totalement de rencontrer l'ensemble
00:11:02 des acteurs de l'audiovisuel.
00:11:03 - J'ai choisi, nous avons choisi de passer régulièrement
00:11:05 ces séquences parce qu'elles en disent beaucoup sur le climat.
00:11:08 Vous parliez de soviétisme à la française.
00:11:11 - Oui, vous savez, j'ai vu récemment la très bonne pièce
00:11:14 d'Anouilh "Pauvre Obytos".
00:11:16 Et M. Saint-Aul me fait penser au personnage de Pauvre Obytos.
00:11:19 Vous savez, il joue Robespierre, en fait,
00:11:21 un magistrat procureur qui jouit dans le rôle du procureur
00:11:25 parce que c'est le rôle de sa vie et que c'est un médiocre
00:11:27 fondamental et qui joue parce que c'est l'ordre de gloire
00:11:30 de sa vie d'être le procureur et le magistrat qui juge les autres.
00:11:33 Eh bien, Saint-Aul, c'est Pauvre Obytos.
00:11:35 - Mais ce qui est terrible, c'est qu'il n'est pas médiocre
00:11:36 intellectuellement. C'est quand même un agrégé de l'être classique.
00:11:39 On pourrait attendre de lui une certaine hauteur,
00:11:41 mais c'est là qu'on voit les ravages de l'idéologie.
00:11:43 Comme vous dites, Jeuny, il aurait été un très bon procureur
00:11:45 révolutionnaire à l'époque de la loi des suspects.
00:11:47 - Mais là où vous avez raison, et c'est toujours un mystère
00:11:50 que la vie, et on ne va pas faire de psychanalyse,
00:11:52 mais qu'est-ce qui s'est passé dans la vie de M. Saint-Aul
00:11:56 pour qu'il se plaise à jouer ce rôle-là ?
00:11:58 Moi, ça m'interroge toujours.
00:12:00 Qu'est-ce qui fait que tu peux avoir autant de passion triste,
00:12:05 de rancœur, de ressentiment et que tu sois animé
00:12:08 par cet esprit de vengeance que tu devines chez lui ?
00:12:11 J'allais dire de méchanceté.
00:12:13 Vous voyez, de choses comme cela qui te...
00:12:16 Qu'est-ce qui fait que dans la vie, tu puisses être comme ça ?
00:12:19 Quelle déception as-tu ?
00:12:20 Quelle tristesse !
00:12:22 - Surtout quand on prétend acquérir le bien et le privé dans l'histoire, c'est ça le paradoxe.
00:12:24 - Moi, ça m'interroge toujours parce que c'est la pâte humaine
00:12:26 qui nous intéresse.
00:12:27 - C'est lui qui a traité Olivier Dussopt d'assassin dans l'hémicycle.
00:12:31 - Deuxième passage.
00:12:32 Deuxième passage avec Rassi-Ishida Datti,
00:12:34 qui est interrogée cette fois-ci sur la façon
00:12:38 dont elle aurait été nommée avec, pourquoi pas,
00:12:43 des entrevues entre le président Macron,
00:12:45 entre Vincent Bolloré et...
00:12:48 Où elle serait au centre de ces débats.
00:12:50 Écoutez.
00:12:51 - Avez-vous eu connaissance de la rencontre entre Emmanuel Macron
00:12:54 et Vincent Bolloré en septembre dernier ?
00:12:55 J'entends par d'autres canaux, par d'autres moyens
00:12:59 que l'article du Monde qui a pu être consacré.
00:13:04 - Je n'étais pas ministre de la Culture.
00:13:07 - Ce n'était pas ma question.
00:13:08 Veuillez répondre à ma question, s'il vous plaît.
00:13:10 - Je n'étais pas ministre de la Culture,
00:13:12 donc je n'étais pas dans l'agenda ni présidentiel
00:13:14 ni ministériel.
00:13:16 Voilà.
00:13:17 - Je vais me permettre de vous rappeler
00:13:19 que vous avez prêté serment
00:13:20 et que je vous ai posé une question précise.
00:13:22 Avez-vous eu connaissance de la rencontre
00:13:24 entre Emmanuel Macron et Vincent Bolloré en septembre dernier
00:13:26 par d'autres moyens que l'existence d'un article
00:13:30 de presse du Monde sur le sujet ?
00:13:33 - Je n'ai aucune connaissance des rencontres
00:13:36 du président de la République
00:13:37 avec les personnes qu'il souhaite rencontrer.
00:13:42 - Estimez-vous qu'il existerait un lien
00:13:44 entre cette rencontre et votre nomination ?
00:13:46 - Là, ça devient très personnel.
00:13:55 Non, mais ça devient très personnel,
00:13:56 monsieur le rapporteur.
00:13:57 Je prends aussi à témoin les députés.
00:14:00 Moi, je veux bien.
00:14:01 Mais là, vous allez trop loin, monsieur le rapporteur.
00:14:04 Je vous le dis.
00:14:05 Non, ce sont des questions qui soupçonnent des choses.
00:14:10 Donc moi, j'ai prêté serment, je réponds clairement.
00:14:13 Vous m'auditionnez comme ministre de la Culture,
00:14:16 je réponds à ces questions.
00:14:17 Là, je vais vous dire, la croisade, les attaques,
00:14:20 les collusions ou autres,
00:14:21 je ne suis pas là pour répondre à ça.
00:14:23 Voilà, parce que là, c'est du soupçon.
00:14:25 Donc, vous mettez en cause ma légitimité,
00:14:27 monsieur le rapporteur.
00:14:28 Vous mettez en cause ma capacité.
00:14:31 Vous mettez en cause ma compétence.
00:14:33 Je ne pourrais pas être nommé uniquement,
00:14:36 simplement, je serais l'objet d'un contrat
00:14:39 entre deux hommes pour que je puisse exercer une fonction.
00:14:43 Non, mais je vous pose la question
00:14:46 et je prends un témoin parlementaire.
00:14:48 Est-ce que j'ai besoin que quelqu'un se rencontre en disant
00:14:50 il faut l'apprendre ou pas ?
00:14:52 Non, non, monsieur le rapporteur.
00:14:55 Moi, je suis une responsable politique,
00:14:57 engagée politiquement.
00:14:58 J'ai fait mes preuves politiquement,
00:15:00 j'ai une légitimité.
00:15:01 Vous souhaitez la mettre en cause depuis le début de cette audition,
00:15:04 je n'accepte pas.
00:15:06 À chaque fois, ça va trop loin.
00:15:07 Voilà.
00:15:08 Donc moi aussi, j'ai le droit d'avoir,
00:15:10 aussi d'être absolument pas contente de ce type de questions
00:15:14 parce que le soupçon n'est pas acceptable.
00:15:16 Dites-moi pourquoi il suffirait que deux hommes parlent de moi
00:15:19 pour pouvoir me nommer ?
00:15:20 Pourquoi ?
00:15:21 Quelle est votre idée derrière la tête, monsieur le rapporteur ?
00:15:24 Ça serait quoi ?
00:15:25 Qu'ils auraient quelque chose, qu'ils auraient conclu ensemble
00:15:28 et que je serais le prix de ce contrat ?
00:15:31 Non, écoutez, ça va...
00:15:32 C'est pas acceptable.
00:15:33 Je vous réponds, ça n'est pas acceptable.
00:15:35 On a entendu la voix de Quentin Bataillon
00:15:36 et je vous montrerai tout à l'heure,
00:15:38 à la fin de cette séquence, combien il a été présent,
00:15:40 combien il a recadré,
00:15:42 combien lui-même était ennuyé de ce qui se passait.
00:15:45 Mais pour le moment, restons avec monsieur Saint-Oult.
00:15:47 Qu'a tweeté d'ailleurs hier en fin d'après-midi,
00:15:51 "Les ministres d'Emmanuel Macron ne supportent pas
00:15:53 de rendre des comptes au Parlement.
00:15:55 Poser des questions, c'est briser l'entre-soi.
00:15:57 Pas de chance pour Rachida Dati.
00:15:59 Elle avait en face d'elle un insoumis."
00:16:01 C'est saisissant, c'est hallucinant,
00:16:04 mais je pense que c'est contre-productif
00:16:06 et c'est très intéressant d'ailleurs de voir ces séquences,
00:16:08 que les gens se rendent compte qui est qui.
00:16:10 Dernier passage, c'est sur l'attribution des fréquences,
00:16:17 avec une question qui est posée et qui se transforme,
00:16:20 évidemment, par une question qui vise Vincent Bolloré.
00:16:24 Mais il est obsédé, ce n'est pas possible.
00:16:26 Je rappelle à notre commission que Olivier Chramek
00:16:29 et Marcel Rogemont ont fait état,
00:16:31 ils ont fait part de leurs doutes quant à la régularité
00:16:35 de l'attribution des autorisations en 2012
00:16:38 et qu'il est parfaitement légitime qu'on puisse aujourd'hui
00:16:40 formuler des questions sur la procédure et sur les intentions
00:16:44 et sur l'action du gouvernement,
00:16:46 éventuellement en direction du régulateur dans ce sens.
00:16:50 Est-ce qu'Emmanuel Macron ou Gabriel Natal
00:16:52 vous ont demandé, à un moment ou à un autre,
00:16:54 de préserver les autorisations du groupe Bolloré ?
00:16:57 C'est une commission d'enquête contre M. Bolloré.
00:17:03 C'est sur M. Bolloré ? Je m'interroge.
00:17:05 Non, mais vous savez, moi, je voulais vous dire
00:17:08 très clairement les choses.
00:17:10 Je suis ministre de la Culture, je suis ministre de la République
00:17:12 et de tous les Français.
00:17:13 Je vous dis simplement, vous imaginez un seul instant
00:17:16 un président de la République ou un...
00:17:17 Non, vous avez posé la question, j'ai le droit de vous répondre.
00:17:21 Je vous réponds. Je dis simplement,
00:17:23 je suis une ministre de la République,
00:17:24 je suis engagée en politique depuis très longtemps,
00:17:26 je vais vous dire. Donc, je connais l'engagement politique.
00:17:29 Je sais ce qu'est être engagée politiquement,
00:17:32 comme parlementaire et comme ministre.
00:17:35 Je suis la ministre de tous les Français.
00:17:37 Il y a un président de la République et un premier ministre,
00:17:39 ce sont des institutions.
00:17:41 Vous imaginez qu'on puisse se commettre à ce genre de choses ?
00:17:45 Voilà, donc je vous réponds.
00:17:47 J'ai une mission très claire.
00:17:48 Je vous ai énoncé mes missions quand je suis arrivée en introduction.
00:17:52 Au moment où vous mettiez en doute ma compétence et ma légitimité,
00:17:54 puisque vous indiquiez que c'était sans doute
00:17:57 au détour d'un rendez-vous entre deux personnalités
00:18:00 que j'aurais été peut-être le fruit d'un contrat,
00:18:03 voilà, pour être ministre.
00:18:04 Ça n'est pas le cas.
00:18:06 Je vous dis simplement que je respecte le régulateur.
00:18:09 Le président de l'Arc-com n'a jamais eu
00:18:11 ni pression ni influence sur quoi que ce soit.
00:18:16 Voilà, je vous le dis très clairement.
00:18:19 Il a des prérogatives et des missions très claires,
00:18:22 notamment celles d'attribuer des autorisations.
00:18:25 Nous n'y sommes pas mêlés.
00:18:27 Il fait ça en toute indépendance.
00:18:29 Je n'ai eu aucune demande formulée de qui que ce soit
00:18:32 pour favoriser qui que ce soit.
00:18:33 Parce que je vais vous dire, monsieur le député,
00:18:35 vous semblez l'oublier, si c'était le cas, ça serait du pénal.
00:18:39 Voilà, donc je vous le dis.
00:18:40 Donc vous me soupçonnez d'une infraction pénale.
00:18:43 Voilà, je vous le dis aussi clairement et aussi directement.
00:18:47 C'est une commission d'enquête contre Vincent Bolloré.
00:18:50 Elle a trouvé la phrase qui résume cette commission d'enquête.
00:18:54 Moi, je trouve que cette commission d'enquête,
00:18:57 dont il faut rappeler que c'est l'LFI qui est à l'origine.
00:19:00 Il a demandé. C'est pour ça qu'ils ont le rôle de rapporteur.
00:19:03 Mais l'Assemblée nationale laisse faire ?
00:19:04 Elle ne peut rien faire ?
00:19:06 Il y a, comme on l'appelle, un droit de tirage.
00:19:08 Les oppositions qui ont le droit à demander une fois par an
00:19:10 une commission d'enquête.
00:19:11 Ça a été fait pour l'LFI.
00:19:14 Moi, je trouve qu'il y a un vent mauvais,
00:19:16 vraiment, qui souffle sur notre démocratie.
00:19:18 Quand on voit ce genre de commission d'enquête
00:19:20 qui se transforme en attaque,
00:19:22 en attaque ad hominem contre Rachida Dati,
00:19:25 des procès d'intention, de la suspicion.
00:19:28 On n'est plus dans une commission.
00:19:29 Je n'ai pas le souvenir, moi, d'une commission d'enquête
00:19:32 aussi orientée, aussi détestable, j'emploie le terme,
00:19:37 et qui se transforme en procès,
00:19:39 en procès inquisitoires contre des personnes.
00:19:43 Et je pense que finalement, voyez-vous,
00:19:46 cette commission d'enquête aura peut-être du bon
00:19:48 parce que bas les masques,
00:19:50 on voit bien ce qui est en train de se passer.
00:19:51 Et j'entends, j'attends avec beaucoup d'intérêt
00:19:54 l'audition de Yann Martès.
00:19:55 Il va bien falloir qu'il s'explique
00:19:57 sur ce qu'il représente le pluralisme pour lui.
00:20:00 Donc, je crois que cette commission d'enquête
00:20:01 met à jour, finalement, toute l'hypocrisie
00:20:05 de ceux qui ont voulu cette commission d'enquête.
00:20:07 On peut quand même dire à nos téléspectateurs
00:20:08 que c'est M. Saint-Aul qui va écrire le rapport.
00:20:10 Oui, mais...
00:20:11 Donc, le rapport est déjà écrit avant même les auditions.
00:20:14 Ça sera intéressant de le voir face à Yann Martès,
00:20:15 effectivement, M. Saint-Aul, s'il a le même ton,
00:20:17 inquisiteur, etc.
00:20:19 Je vous répète, je pense que M. Saint-Aul,
00:20:22 c'est décrédibilisé dans sa démarche.
00:20:26 Elle n'est pas habile, sa démarche,
00:20:28 puisqu'elle est caricaturale.
00:20:30 Et puis, il y a un mélange...
00:20:31 Elle est grossière, la démarche-là, Pierre.
00:20:32 On voit bien que son obsession, c'est d'en symbolorer
00:20:34 une autre groupe.
00:20:35 Et puis même, le sous-texte, lorsqu'il parle à une femme,
00:20:38 expliquer qu'une femme est nommée
00:20:39 parce que deux hommes parlent ensemble,
00:20:42 il y a quelque chose aussi,
00:20:44 l'ordre du machisme ou de la misogynie
00:20:46 qui n'aura échappé, je pense, à personne.
00:20:48 Quentin Bataillon, c'est le président.
00:20:49 - Le président bien.
00:20:51 - Et qui a été vraiment...
00:20:52 On ne le voit pas forcément dans tous ses extraits.
00:20:54 C'est pourquoi j'ai voulu vraiment qu'on voit
00:20:56 comment il est intervenu, comment il tente de recadrer.
00:20:58 Parce que je vous disais tout à l'heure,
00:21:00 que fait l'Assemblée nationale ?
00:21:02 L'Assemblée nationale, elle ne fait pas grand-chose.
00:21:03 Elle laisse faire, bien sûr, mais son président a été présent.
00:21:06 - Quelle est la nouveauté de vos vues au ministère ?
00:21:10 Quelles décisions politiques vous pourriez prendre
00:21:13 que Mme Abdoulmalak n'aurait pas été en mesure de prendre ?
00:21:16 - Juste pour reclarifier, bien sûr,
00:21:17 les débats sur ce point-là,
00:21:19 cette commission d'enquête ne concerne effectivement
00:21:22 que le contrôle d'attribution du contenu de la TNT.
00:21:23 Donc vos réponses doivent se limiter
00:21:25 à cet objet de la commission.
00:21:26 Vous étiez hier au sein de la commission des affaires culturelles
00:21:29 et de l'éducation, qui avait un champ beaucoup plus large.
00:21:31 Mais l'ensemble de nos questions et vos réponses sont limitées.
00:21:34 Donc je confirme que si cette question est posée,
00:21:37 elle se limite à notre commission.
00:21:39 - Donc pour correspondre à la demande du président,
00:21:46 je reformule, quelle est la nouveauté de vos vues
00:21:49 au ministère concernant la TNT ?
00:21:52 Et quelles décisions politiques pouvez-vous prendre
00:21:54 que Mme Abdoulmalak n'aurait pas été en mesure de prendre
00:21:57 concernant le renouvellement,
00:21:59 notamment des autorisations de la TNT ?
00:22:01 - Si vous avez des états d'armes concernant Mme Abdoulmalak,
00:22:04 je ne suis pas concernée.
00:22:04 Je suis un ministre de la République
00:22:06 avec des missions politiques très précises.
00:22:08 Ma personne peut vous déplaire, ma nomination peut vous déplaire.
00:22:12 Ce n'est pas le sens et l'objet de cette commission.
00:22:14 Et ici, l'exécutif rend des comptes au Parlement.
00:22:18 Voilà, simplement.
00:22:19 Donc n'inversons pas l'ordre des choses.
00:22:21 Et vous voyez, je ne fais que vous aider.
00:22:25 - Et je confirme bien qu'effectivement,
00:22:29 l'exécutif rend des comptes,
00:22:30 mais cette commission d'enquête a un objet précis.
00:22:32 Il faut qu'on s'en tienne et nous en éloignons de plus en plus.
00:22:35 Depuis quelques questions, allez-y, M. le rapporteur.
00:22:37 - Non, je n'ai formulé que des questions
00:22:39 qui évoquaient le sujet de la TNT et des autorisations.
00:22:41 Donc je ne m'éloigne pas.
00:22:43 - Bon, donc vous voyez, ça a été affleuré, boucheté tout le temps.
00:22:46 Dernier passage de cette commission, c'est Roc Olivier Mestre,
00:22:50 qui a été très clair à le président de l'Arc-com,
00:22:51 qui dit "on ne va pas afficher des journalistes".
00:22:53 D'ailleurs, c'est extrêmement compliqué par Eric Revelle.
00:22:57 C'est à droite ou à gauche ?
00:22:58 - De votre avis ?
00:22:59 - Je vais réfléchir.
00:23:02 - En fait, ça dépend sur quel plan ?
00:23:03 - Mais bien sûr, c'est le problème.
00:23:05 - Ça dépend sur le plan économique.
00:23:06 - Mais bien sûr, comme...
00:23:07 - Ça le regarde.
00:23:07 - Non, d'abord...
00:23:08 - Oui, mais je veux dire, comme vous n'êtes pas militant,
00:23:11 j'imagine que vous vous retrouvez parfois avec des gens
00:23:14 qui ont des positions progressistes,
00:23:16 parfois des gens qui ont des positions libérales,
00:23:19 parfois des gens qui ont des positions conservatrices,
00:23:21 ce qui est vérifié pour tout le monde.
00:23:23 - Ce qui est le plus agaçant dans le petit microcosme
00:23:25 qu'est le nôtre journalistique, Pascal,
00:23:26 c'est que, et ça, c'est vraiment une entienne maintenant,
00:23:29 c'est que quand vous n'êtes pas catalogué à gauche
00:23:32 ou sur tous les sujets à gauche ou bien pensant,
00:23:35 en fait, le seul argument, c'est de dire
00:23:36 vous êtes de droite extrême.
00:23:38 Et ça, je ne sais pas si les gens se rendent bien compte,
00:23:42 mais c'est à la fois une insulte
00:23:44 et c'est un argument qui ne porte plus du tout.
00:23:46 - Il n'y aura plus de catalogage, on l'a dit, Olivier.
00:23:48 - Justement, on va l'écouter.
00:23:49 - Ça, c'est l'important de cette audition.
00:23:52 - Oui, mais justement, on va l'écouter.
00:23:53 - C'est rassurant.
00:23:55 - On va l'écouter.
00:23:56 - Deux principes en tête.
00:24:00 Le premier, c'est bien évidemment,
00:24:04 comme le souligne la décision du Conseil d'État,
00:24:07 le respect plein et entier de la liberté éditoriale des médias.
00:24:12 Donc, le régulateur ne mettra pas le doigt
00:24:15 dans le choix des thèmes traités par les éditeurs
00:24:20 ni dans le choix des intervenants choisis par les éditeurs
00:24:23 qui relèvent de la liberté éditoriale de ces éditeurs.
00:24:28 Ils doivent, dans ce cadre, bien évidemment, respecter la loi,
00:24:31 mais c'est leur liberté et leur responsabilité en même temps.
00:24:35 Donc, je l'ai dit et je le redis devant votre commission,
00:24:39 on ne transposera pas à l'ensemble des intervenants
00:24:43 sur les plateaux de chaînes de télévision
00:24:45 les obligations qui s'appliquent en matière de pluralisme politique.
00:24:49 En matière de pluralisme politique,
00:24:51 la loi dit explicitement que les médias audiovisuels
00:24:55 doivent nous communiquer la liste des personnalités politiques
00:24:58 qu'ils invitent, mentionnées en tant que telles dans la loi
00:25:00 et les temps de parole correspondants.
00:25:02 On ne transposera pas ce modèle-là.
00:25:04 Et donc, il n'est pas question, je l'ai dit et je le redis ici,
00:25:07 de rentrer dans je ne sais quel catalogage,
00:25:09 dans je ne sais quel fichage de l'ensemble des intervenants
00:25:12 sur les plateaux de télévision pour les qualifier d'une sensibilité
00:25:17 ou d'une couleur politique dans un sens ou dans un autre.
00:25:20 Donc, la liberté éditoriale des éditeurs sera respectée.
00:25:25 Le Conseil d'État ne nous demande en aucune façon
00:25:28 de rentrer dans cette voie de catalogage.
00:25:31 Bon, j'ai envie de dire, c'est la fin de l'histoire.
00:25:35 La décision du Conseil d'État n'était pas aussi claire que ça.
00:25:37 Non.
00:25:38 Elle parlait, effectivement, pour tenir compte du pluralisme,
00:25:41 il fallait aussi intégrer les invités, les consultants, les chroniqueurs.
00:25:45 Il y avait un vrai risque d'atteinte à la liberté d'expression.
00:25:48 Mais pardonnez-moi.
00:25:48 Là, on revient au droit positif.
00:25:50 Georges, pour une raison très simple,
00:25:52 c'est que quand vous voyez la nouvelle composition du Conseil d'État,
00:25:55 pardonnez-moi, là, ce n'est pas faire un procès d'intention,
00:25:57 il y a un biais idéologique au Conseil d'État.
00:25:59 Donc, évidemment, comme ils incarnent plutôt la gauche que la droite,
00:26:02 ils ont envie d'écouter des gens de gauche et pas des gens de droite sur les plateaux.
00:26:05 Mais le président de l'Arcum fait vraiment une approche professionnelle
00:26:11 et bien recadrée pour ses enquêteurs.
00:26:12 Thomas Hill, puisque nous sommes déjà en retard à 9h25.
00:26:16 Thomas Hill de Europe 1, que je salue.
00:26:18 Bonjour, cher Thomas.
00:26:19 Bonjour, Pascal.
00:26:20 On se retrouve à 11h.
00:26:21 Exactement.
00:26:21 Je vois que vous portez comme moi le...
00:26:24 Bien sûr.
00:26:25 ... l'insigne pour le site d'action qui commence aujourd'hui.
00:26:28 On sera justement avec Bruno Renaud dans un instant.
00:26:30 Merci, Pascal.
00:26:32 Merci.
00:26:32 Il est 9h26, on va marquer une pause.
00:26:35 Et puis, on parlera évidemment de l'actualité, de la discrimination capillaire, notamment,
00:26:40 qui me paraît un sujet extrêmement intéressant,
00:26:43 de ce qui s'est passé hier au Sénat avec l'affaire CETA.
00:26:49 Ça, vous pourrez nous dire ce que vous en pensez également.
00:26:51 A tout de suite.
00:26:53 [Toc, toc]
00:26:54 [Musique]
00:27:00 Christophe Baratie est avec nous ce matin.
00:27:02 Bonjour, Christophe.
00:27:03 Bonjour.
00:27:04 Les choristes ont 20 ans et le film est sorti en 2004.
00:27:07 Il va ressortir en avril.
00:27:10 Le 10 avril, il va ressortir.
00:27:13 C'est la même version.
00:27:14 Il n'y a pas des scènes en plus, parfois, des scènes que vous n'auriez pas mises
00:27:19 dans un premier montage.
00:27:20 Vous n'avez pas été tenté de...
00:27:22 Je crois que je n'ai rien enlevé de frappant.
00:27:24 Je ne me souviens pas.
00:27:25 En tout cas, c'est la même version.
00:27:26 C'est une version, évidemment, remasterisée en 4K.
00:27:29 Le son aussi est réédité.
00:27:31 Et ça fera l'objet aussi d'une ressortie de la musique en double vinyle
00:27:36 pour les amateurs, collecteurs.
00:27:37 Et puis, se rappeler aussi qu'il y a 20 ans maintenant,
00:27:40 évidemment, le Pigeon Baptiste Moni a bien grandi.
00:27:43 Gérard Juniau est comme moi.
00:27:44 On a un peu vieilli.
00:27:47 Et Jacques Perrin est là ce soir.
00:27:48 Jacques Perrin, évidemment.
00:27:49 Mon oncle chéri qui avait produit le film, nous a quitté il y a deux ans
00:27:53 de manière très brutale.
00:27:54 Mais enfin, l'ouverture avec lui dans le film,
00:27:57 il faut s'en rappeler, en chef d'orchestre,
00:27:59 anoblissait quand même véritablement le propos.
00:28:02 Et puis depuis, la musique, on vient l'écouter, "Voix sur ton chemin".
00:28:05 Mais je me souviens encore, il y a un peu plus de 20 ans,
00:28:08 donc j'habitais à Nières-sur-Seine, ville dont je suis natale.
00:28:11 Et j'écrivais parce que je n'avais pas d'auteur.
00:28:13 Moi, j'écrivais les musiques aussi avec Bruno Couleur.
00:28:15 On a co-composé.
00:28:16 J'écrivais "Voix sur ton chemin", "Carace sur l'océan".
00:28:19 C'était dans un petit deux pièces comme ça, je ne pouvais pas imaginer.
00:28:21 Vous savez, c'est joli, mais les paroles, c'est un peu limite
00:28:24 quand même dictionnaire de rimes, un tout petit peu.
00:28:26 Et je n'imaginais pas que deux ans après,
00:28:28 je me retrouverais dans la salle des Oscars avec Beyoncé,
00:28:31 qui chanterait ça dans un français approximatif.
00:28:34 Mais je m'en foutais complètement tellement pour moi, c'était du délire.
00:28:38 Et que même récemment, les amateurs de boîte de nuit
00:28:40 peuvent entendre un titre par un DJ qui s'appelle Bennett,
00:28:43 qui est numéro un dans les streamings,
00:28:46 et qui fait "Voix sur ton chemin" en version techno.
00:28:49 - Alors, je vous interromps parce que Somaïa Lamidi nous attend
00:28:52 pour le rappel des titres.
00:28:53 Et on va évidemment en parler ensemble, entre autres des choristes,
00:28:56 de Frédéric Mitterrand, bien sûr, et de toute l'actualité du jour.
00:29:00 Somaïa.
00:29:01 - Bilan de l'opération Placeneta Vénitieux.
00:29:06 59 interpellations, 31 kilos de drogue et plus de 58 000 euros saisis.
00:29:12 Opération qui a nécessité la mobilisation de 110 fonctionnaires.
00:29:16 Inauguration en grande pompe, Gérald Darmanin lance officiellement
00:29:19 la CRS 83, compagnie de CRS dédiée aux violences urbaines,
00:29:24 et créée sur le modèle de la CRS 8 au total,
00:29:27 quatre de ses compagnies couvrent le territoire.
00:29:31 Et puis, nouvelle réunion des 27 à Bruxelles.
00:29:33 Les 27 qui veulent utiliser les avoirs gelés de la Russie
00:29:36 pour armer l'Ukraine.
00:29:38 Initiative qui devrait permettre de dégager entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an
00:29:42 en faveur de Kiev.
00:29:45 - Christophe Baratier est avec nous.
00:29:46 C'est vrai, les gens ne vous connaissent peut-être pas forcément,
00:29:48 mais vous avez tous les talents.
00:29:49 - Ils me connaissent quand même.
00:29:50 - Vous êtes metteur en scène, mais vous avez tous les talents
00:29:53 parce que vous étiez premier prix de conservatoire.
00:29:57 - Premier prix de l'école en bas de musique, en guitare classique, en 89.
00:30:00 - Oui, mais c'est...
00:30:02 - J'ai appris la musique avant de lire les mots, en fait.
00:30:03 C'est pour ça que la musique a toujours compté.
00:30:06 Pardon, c'est une phrase un peu creuse.
00:30:08 Bien sûr que ça compte.
00:30:10 Mais non, je veux dire, par là, c'est que c'est vraiment des films sans musique.
00:30:13 J'avais vraiment du mal.
00:30:14 Parfois même j'en mets trop.
00:30:15 Mais comment dire, simplement aussi, j'ai fait une comédie musicale après, d'ailleurs.
00:30:20 - Oui, bien sûr.
00:30:21 - J'ai recomposé des morceaux.
00:30:22 On a de nouvelles chansons.
00:30:23 On a fait chanter "Les adultes".
00:30:24 Donc, c'était au Théâtre des Folies Bergère en 2017.
00:30:27 Et depuis, ça a été ce spectacle.
00:30:29 C'est-à-dire repris tel quel au Canada, en Chine, à l'Opéra de Shanghai.
00:30:32 Et puis en ce moment, ça fait un carton en Espagne,
00:30:34 puisque ça fait un an qu'il tient à Madrid et qu'il est full out, sold out,
00:30:38 six mois à Barcelone.
00:30:39 - Et puis vous vieillissez parce que vous ne faites plus du tout de blagues au téléphone.
00:30:41 Donc, généralement, à vos amis, vous vous faites passer.
00:30:44 - Il ne fallait pas me rancer là-dessus.
00:30:45 Donc, Pascal, voilà.
00:30:47 Des munitions qui attendent.
00:30:48 - Bon, Frédéric Mitterrand.
00:30:50 Et c'est vrai que je vous propose de voir le sujet de Kylian Salé,
00:30:54 qui rappelle les grands moments de la vie de Frédéric Mitterrand.
00:30:59 - Bonsoir.
00:31:00 Jean-Luc Godard est bel et bien devenu une vache sacrée.
00:31:03 Frédéric Mitterrand est reconnaissable entre tous,
00:31:06 avec son timbre de voix si particulier.
00:31:08 - Je voyage dans un continent immense et mystérieux qui s'appelle le cinéma.
00:31:12 Né en 1947, c'est avant tout un passionné de cinéma,
00:31:16 un monde qu'il découvre à 13 ans.
00:31:18 - Les appartements des vedettes,
00:31:20 les endroits où se trament tous les coûts qui permettent de faire des films.
00:31:23 Frédéric Mitterrand achète son premier cinéma à 24 ans, puis une dizaine.
00:31:28 Par la suite, il devient un homme de télévision,
00:31:31 mais là aussi, son domaine de prédilection, c'est le 7e art.
00:31:34 Il réalise également des documentaires historiques comme "Mémoire d'exil" en 1999.
00:31:40 - Les Romanov sont venus du monde entier.
00:31:43 Beaucoup ne se connaissaient pas.
00:31:45 Fasciné par le général de Gaulle,
00:31:47 il soutient presque par obligation familiale son oncle François Mitterrand.
00:31:51 Mais en 2009, c'est dans un gouvernement de droite qu'il est nommé.
00:31:54 Il devient ministre de la Culture de François Fillon
00:31:57 et n'hésite pas à se mettre en scène.
00:31:59 - Le slam est pour moi comme un cheval de Troie
00:32:01 qui passe en contrebande mille moments des mois.
00:32:04 L'avis de Frédéric Mitterrand, c'est aussi des polémiques.
00:32:07 Pour son soutien à Roman Polonsky, accusé de viol sur Mineur en 2009,
00:32:12 mais aussi pour son livre "La Mauvaise Vie", publié en 2005.
00:32:16 Ses passages sur les relations tarifées avec de jeunes garçons thaïlandais
00:32:19 ont suscité de nombreuses polémiques
00:32:21 et poussent l'intellectuel à condamner la pédophilie et le tourisme sexuel.
00:32:25 Personnalité complexe, Frédéric Mitterrand aura marqué
00:32:28 pendant plusieurs décennies l'audiovisuel français.
00:32:32 - Il y a une séquence que je ne passerai pas d'ailleurs de Marine Le Pen
00:32:35 sur le plateau d'Ifkhalvi lorsqu'il présentait "C'est à vous",
00:32:39 pas "C'est à vous", "C'est dans l'air",
00:32:42 où Marine Le Pen n'a pas de mots assez durs sur Frédéric Mitterrand
00:32:45 et notamment sur "La Mauvaise Vie" qui était sorti.
00:32:48 Il est venu il y a un an, pile, il était malade sur notre plateau,
00:32:52 il portait une casquette et il avait parlé des hommes politiques d'aujourd'hui.
00:32:55 - Premier problème, c'est qu'il n'y a plus autant de gens brillants
00:33:00 pour faire de la politique.
00:33:01 Pourquoi ? Parce qu'on gagne plus d'argent en faisant des affaires,
00:33:05 on a moins de juges qui vous tombent sur le rable.
00:33:08 Je veux dire, c'est un métier épouvantable,
00:33:11 c'est un métier vraiment dangereux et épouvantable,
00:33:14 qui détruit la vie familiale, qui détruit tout.
00:33:16 Donc les gens les plus brillants, il y en a dans la politique,
00:33:21 mais moins qu'avant et ils sont ailleurs.
00:33:24 - Je crois que vous étiez sur le plateau ce jour-là.
00:33:27 - Je me souviens très bien de cette place, il était là et avec sa casquette,
00:33:29 il nous avait beaucoup émus, il nous avait présenté un livre.
00:33:33 - Exactement et il avait évoqué sa ressemblance avec François Mitterrand.
00:33:40 - Je vous regarde à l'écran, je vous regarde et je découvre votre casquette
00:33:44 sur ce plateau et je vois que vous vous ressemblez de plus en plus à François Mitterrand.
00:33:48 - Oui, c'est vrai, je lui ressemble et je m'aperçois d'ailleurs très souvent
00:33:52 dans certaines expressions, je ne suis pas un fanatique de me regarder à la télévision,
00:33:56 mais de temps en temps je regarde, je m'aperçois que j'ai des gestes comme lui.
00:34:00 Par exemple, je fais toujours ça avec mes mains.
00:34:02 - Alors ça, c'est le geste emblématique, celui-là est le geste emblématique.
00:34:06 - Je n'ai pas copié, c'est comme ça.
00:34:09 Et alors, vous allez dire que je suis très, très orgueilleux,
00:34:12 mais non, je ne suis pas orgueilleux ni vaniteux, non.
00:34:15 Mais je sais que dans beaucoup de domaines, j'ai les mêmes réactions que lui.
00:34:19 Et je sais aussi que dans beaucoup de domaines,
00:34:22 j'ai des intérêts qui sont proches de ceux qu'il avait.
00:34:26 Et ça, je me rends compte de plus en plus avec le temps qui passe.
00:34:29 - Et puis, il avait évoqué à la fin de l'entretien,
00:34:32 il était venu pour un livre effectivement sur Brad Pitt.
00:34:35 Et à la fin de l'entretien, il avait évoqué sa maladie.
00:34:40 Vous portez une casquette ?
00:34:41 - Oui, je porte une casquette.
00:34:44 Oui, je porte une casquette parce que je suis malade.
00:34:46 Donc, je n'ai pas envie qu'on voit que je suis malade.
00:34:49 Donc, je suis un peu moins malade quand j'ai ma casquette.
00:34:53 Voilà.
00:34:53 Mais ce n'est pas un signe d'impolitesse à votre égard
00:34:57 ni à l'égard de vos invités ou de vos chroniquaires.
00:34:59 C'est juste...
00:35:01 J'ai...
00:35:03 Il y a un exemple formidable aujourd'hui, c'est ce que fait Florent Pagny.
00:35:09 Je le trouve formidable, ce garçon.
00:35:11 D'abord, comme artiste, je le trouve quelqu'un de très remarquable.
00:35:15 Et je le trouve formidable qu'il dise les choses
00:35:19 et qu'il place son combat comme il le fait.
00:35:22 - Parmi toutes les réactions, une était attendue particulièrement,
00:35:25 celle du président Sarkozy, puisqu'il a été...
00:35:28 Frédéric Mitterrand a été son ministre durant trois ans.
00:35:32 - Je l'avais choisi comme ministre de la Culture.
00:35:35 Et il m'avait fait une petite blague,
00:35:39 puisqu'il avait cru bon le pauvre, tellement enthousiaste.
00:35:42 Et là où l'ai, je lui adresse une pensée très affectueuse.
00:35:47 Figurez-vous qu'il m'avait annoncé sa nomination lui-même,
00:35:51 24 heures avant que le gouvernement ne fût connu.
00:35:54 Ce qui avait provoqué une belle polémique,
00:35:59 comme le milieu politique français les adore.
00:36:02 Je n'en avais pas voulu, parce que j'avais mis cela
00:36:05 sous le camp de l'inexpérience et de l'enthousiasme.
00:36:09 Parce que Frédéric était avant tout quelqu'un de cultivé et d'enthousiaste.
00:36:15 Et on ne peut pas en vouloir à quelqu'un
00:36:17 quand il est tellement heureux d'être nommé.
00:36:20 - Et puis il a évoqué également les bons moments, les faux rires,
00:36:23 peut-être aussi parfois les moins bons.
00:36:25 - Nous avons connu des très bons moments, avec beaucoup de faux rires,
00:36:29 parce qu'il adorait raconter des histoires, il adorait rire.
00:36:33 C'était un homme profondément humain.
00:36:35 On a connu aussi des moments plus difficiles.
00:36:37 Je me souviens notamment de la polémique assez misérable
00:36:42 à propos de son livre "Une mauvaise vie",
00:36:45 que j'avais lu, à la différence de beaucoup de ceux qui l'avaient critiqué à l'époque.
00:36:49 En plus de tous ses talents, Frédéric écrivait très bien.
00:36:54 - Voilà ce que l'on pouvait dire ce matin sur la disparition de Frédéric Mitterrand.
00:37:00 Dans l'actualité, le Sénat qui a voté contre la ratification du CETA.
00:37:03 Vous qui êtes un journaliste économique, il faut que vous nous expliquiez ce qu'est le CETA.
00:37:06 - Oui, le CETA c'est un traité de libre-échange signé avec le Canada.
00:37:10 Donc ça permet d'exporter des produits agricoles et d'en importer.
00:37:13 Ce qui est très intéressant dans ce vote,
00:37:16 certains y verront un petit côté élection européenne,
00:37:19 mais ce qui est très intéressant, c'est que depuis la crise agricole,
00:37:21 je pense que les politiques, à l'initiative du Parti communiste au Sénat,
00:37:25 ont décidé de regarder de près ces traités.
00:37:27 C'est vrai qu'il y a des agriculteurs qui en profitent,
00:37:29 mais c'est vrai aussi que tout ce qu'on va importer, notamment la viande canadienne,
00:37:33 ne répond pas du tout aux mêmes normes que les nôtres.
00:37:36 - Et on va le voir dans le sujet dans une seconde.
00:37:38 - Mais juste, parce que là c'est un vrai sujet de débat,
00:37:40 même si l'Assemblée nationale vote contre de nouveau le CETA,
00:37:44 si la France ne notifie pas auprès de la Commission,
00:37:47 ce traité sera quand même adopté au nom de la France.
00:37:50 Ce qui est quand même absolument hallucinant.
00:37:52 - Roule du Parlement. - Hallucinant.
00:37:54 - Donc le vote ne sert à rien, c'est ce que vous me dites.
00:37:56 - Non, si la France ne notifie pas que le Sénat et l'Assemblée ont voté contre le CETA,
00:38:00 comme ce qui s'est passé à Chypre, ce traité sera acté notamment pour la France.
00:38:05 - Oui, mais la France peut notifier.
00:38:07 - Alors si elle notifie, oui, mais il y a eu un précédent.
00:38:10 Chypre n'a jamais notifié le refus de ses parlements de voter contre le CETA.
00:38:14 - Pas contraignant pour Emmanuel Macron. - Exactement.
00:38:16 - C'est pas contraignant pour Emmanuel Macron.
00:38:17 - Oui, mais Emmanuel Macron, il est pris homme, comment dire,
00:38:22 on va lui demander quand même de justifier sa position s'il ne notifie pas,
00:38:26 si le Parlement vote contre deux fois. - Bien sûr.
00:38:30 - Vous mettez le doigt sur tout le problème. - Mais oui.
00:38:32 - Qui va lui demander ?
00:38:32 - Alors voyons le sujet, c'est un peu complexe, j'espère que vous...
00:38:36 - Je n'ai pas été clair.
00:38:37 - Si, si, vous avez été très clair. - Moi, je n'ai pas été très clair.
00:38:39 - Comment ? - Je l'ai compris, moi.
00:38:40 - Oui, oui, non mais vous avez été extrêmement clair, mais le mot CETA,
00:38:44 je ne suis pas sûr que les uns et les autres connaissent exactement.
00:38:47 Donc voyons le sujet, les agriculteurs devant le Sénat, c'était hier avec Mathilde Ibanez.
00:38:51 - Les agriculteurs se sont rassemblés aux abords du Sénat pour s'opposer au traité CETA,
00:38:58 un accord de libre-échange controversé entre l'Union européenne et le Canada
00:39:01 qui s'applique de façon provisoire depuis sept ans.
00:39:04 Mais pour les agriculteurs, cet accord économique et commercial global est une concurrence déloyale.
00:39:09 - Je suis éleveur de viande bovine, actuellement, tout le monde parle de souveraineté alimentaire,
00:39:13 alors qu'on est en train de perdre des producteurs, perdre de la production, voilà,
00:39:17 et pendant ce temps-là, on continue à signer des divers accords de libre-échange
00:39:21 pour pouvoir encore importer de la viande bovine, qui va certainement arriver à moins cher.
00:39:25 - Les lentilles du Canada, elles sont traitées au glyphosate juste avant la récolte,
00:39:29 pour faciliter la récolte, pratique qui est strictement interdite en France.
00:39:32 Ces accords ne protègent ni les paysans, ni les consommateurs.
00:39:36 Ce traité permet une baisse des droits de douane de plus de 90%
00:39:40 pour les échanges de biens et de services entre l'Union européenne et le Canada.
00:39:44 Le texte prévoit également une réduction des réglementations pour faciliter le commerce,
00:39:48 mais aussi il permet aux entreprises européennes d'avoir accès au marché public canadien,
00:39:52 y compris ceux des villes et des provinces.
00:39:55 Un traité rejeté par le Sénat dans un climat très tendu aujourd'hui,
00:39:58 le texte CETA passera ensuite à l'Assemblée nationale pour un nouveau vote,
00:40:02 qui en 2019 avait été voté de justesse.
00:40:05 - Joachim Lefloch-Imad.
00:40:08 - Ce vote, il n'aura sans doute pas, vous l'avez très bien expliqué, de conséquences politiques.
00:40:12 Par contre, symboliquement, c'est extrêmement intéressant,
00:40:14 puisqu'on se rend compte que tous les grands dogmes sur lesquels Emmanuel Macron a été élu en 2017
00:40:17 sont en train de s'effondrer les uns après les autres.
00:40:19 Ça a été le progrès comme religion révélé, ça a été l'identité heureuse,
00:40:22 ça a été le doux commerce pacificateur.
00:40:24 Et il y a clairement un changement de cycle qui est à l'œuvre là, au niveau international.
00:40:27 Certains pays l'ont compris, comme les États-Unis, mais la France, encore une fois, en train de retard.
00:40:31 Dans les années 80, si vous voulez, vous aviez Reagan, Thatcher,
00:40:33 et la France à ce moment-là, Elisa Mitterrand.
00:40:35 Là, il y a clairement un retour de la protection de l'achat international,
00:40:38 mais on reste la zone économique la plus ouverte.
00:40:40 On n'a toujours pas compris ce que c'était en Europe que la réciprocité.
00:40:43 Et à ça, je pense qu'il faut ouvrir les yeux là-dessus.
00:40:45 Mais ce qui est dramatique, c'est qu'encore une fois, on ne va rien faire.
00:40:47 Et ça n'aura pas de répercussions au niveau européen.
00:40:49 - Oui, j'ajouterais, il y a une question économique, mais aussi une question écologique.
00:40:54 On ne peut pas, comme Emmanuel Macron, faire des grands discours sur l'écologie
00:40:57 et ouvrir des accords commerciaux qui, effectivement, sont anti-écologiques,
00:41:00 puisqu'aller exporter des biens à l'autre bout de la planète,
00:41:02 et en faire venir de l'autre bout de la planète,
00:41:03 alors qu'on a le plus grand marché du monde, qui est le marché européen,
00:41:07 qui est à proximité géographique, c'est aussi une aberration.
00:41:10 - Il y a des agriculteurs qui exportent, il y a des agriculteurs qui vivent de l'exportation.
00:41:13 - Oui, mais on pourrait privilégier la zone régionale de l'Union européenne
00:41:18 avec la souveraineté alimentaire.
00:41:19 - Il peut faire preuve aussi de pragmatisme.
00:41:21 Et en plus, il y a les élections européennes qui arrivent,
00:41:24 donc il peut être vigilant à écouter le vote du Parlement.
00:41:27 Quand est-ce le vote du Parlement ?
00:41:30 - Ça va passer après à l'Assemblée nationale, je ne suis pas sûr qu'il y ait encore une date fixe.
00:41:33 Mais Olivia Grégoire, ce matin, ministre des entreprises,
00:41:36 elle est très fâchée contre les sénateurs LR qui ont fait basculer,
00:41:40 et donc ça sera peut-être suivi par les députés à l'Assemblée nationale d'Eric Ciotti.
00:41:43 Mais donc la position du gouvernement, pour le moment,
00:41:45 ce n'est pas du tout d'enterrer le CETA.
00:41:46 - Une initiative communiste.
00:41:48 - Oui, vous avez raison, il y a eu une alliance entre l'extrême gauche et les Républicains,
00:41:51 et les sénateurs LR.
00:41:52 - C'est la question de la démocratie qui est au mur de ça,
00:41:54 il ne peut pas y avoir de localisme au niveau européen,
00:41:56 et comme l'avait dit Jean-Claude Juncker,
00:41:57 il n'y a pas de choix démocratique contre les traités européens.
00:42:00 - Mais Christophe Baratier, ce qui est très bien dit dans le sujet quand même,
00:42:02 parce que moi j'ai parlé beaucoup de la banche agricole qui est en grande souffrance chez nous,
00:42:05 c'est que ça va quand même ouvrir des marchés, notamment publics.
00:42:08 Allez-en, mais vous voyez, c'est jamais bon.
00:42:10 Mais pour l'agriculture, évidemment que c'est une mauvaise chose,
00:42:12 et on n'a pas envie de manger de la viande avec antibiotiques qui vient du Canada.
00:42:16 - Christophe Baratier était avec nous, il est là parce que "Les choristes ressortent" 2004,
00:42:19 ça avait fait 8 600 000 entrées,
00:42:21 évidemment c'est difficile d'enchaîner après un tel succès,
00:42:23 il y a eu "Faubourg 36", il y a eu "La nouvelle guerre des moutons",
00:42:25 il y a eu "Envol' moi", moi j'avais beaucoup aimé,
00:42:27 avec le fils de Victor Belmondo, qui est formidable.
00:42:30 Victor Belmondo, alors avoir, s'appeler Belmondo,
00:42:33 vouloir faire du cinéma, c'est quand même pas simple,
00:42:35 et lui a trouvé un ton juste,
00:42:37 et un comédien qui, on espère, va faire carrière.
00:42:40 - Oui, parce qu'il a une génération d'ailleurs,
00:42:42 parce que son père Paul s'était prêté pour la caméra.
00:42:45 - Oui.
00:42:46 - Enfin, évidemment...
00:42:48 - Et chez le Louch, il jouait le rôle parfois de Jean-Paul Belmondo.
00:42:51 - C'est ça, mais en même temps, Victor a hérité de quelque chose d'assez frappant,
00:42:55 même physiquement par rapport à son grand-père,
00:42:57 quelque chose qui est frappant, mais surtout une décontraction,
00:42:59 et puis c'est quelqu'un qui a été bien élevé,
00:43:01 pardonnez-moi de dire ça, mais c'est quelqu'un qui a été bien élevé,
00:43:03 ça fait du bien, c'est pas quelqu'un qui arrive et qui dit
00:43:06 "ouais je suis acteur, tu comprends", pas du tout.
00:43:08 - Il y en a comme ça, il y a des gens comme ça dans le métier ?
00:43:10 - Oui, il y en a quelques-uns.
00:43:11 - Ah, qui ça ?
00:43:13 - Il y en a certains, vous savez, avec lequel Kassovitz est en train de s'expliquer à Hollywood,
00:43:17 vous avez entendu parler de l'histoire,
00:43:19 vous savez, Dagmawi qui était dans "La Haine",
00:43:20 la réputation, je l'ai rencontrée deux ou trois fois à Los Angeles,
00:43:23 où il s'est un petit peu...
00:43:24 "Tu le comprends, la France était trop petite pour moi,
00:43:26 il fallait que je voie plus large", des phrases comme ça,
00:43:28 mais en même temps, je vois clair dans tes yeux, enfin bon, c'était...
00:43:30 Voilà, donc Victor...
00:43:32 - Qu'est-ce que vous préparez en ce moment ?
00:43:33 - Alors, en ce moment, je prépare...
00:43:36 Nous avons la sortie, pardonnez-moi, je répète, des choristes,
00:43:38 je vais me préoccuper un petit moment,
00:43:40 et le prochain projet est d'après une bande dessinée qui connaît un très gros succès,
00:43:46 en dix albums, qui s'appelle "Les enfants de la résistance",
00:43:49 qui marche très très bien, vous voyez, ils sont au Gléna,
00:43:52 par deux auteurs belges avec qui j'ai écrit le scénario.
00:43:55 On va se mettre en tournage sans doute en automne,
00:43:57 et donc c'est une histoire, alors évidemment,
00:43:59 dès que je m'écarte de la Deuxième Guerre mondiale,
00:44:01 il faut que j'y revienne comme un élastique,
00:44:03 et là donc c'est l'histoire de trois petits garçons
00:44:05 qui, pendant le premier jour de l'occupation,
00:44:08 sont victimes d'une énorme injustice dans leur petit village du Jura,
00:44:11 et décident d'entrer, sans le savoir, en résistance.
00:44:14 Et voilà, donc ça passe sur des albums,
00:44:16 on fait un premier film pour l'instant.
00:44:19 - Vous restez évidemment avec nous, on va recevoir Pascal Danel,
00:44:21 qui a écrit... Alors Pascal Danel, là je vais...
00:44:23 - Les neiges de Kilimandjaro, s'il vous plaît.
00:44:25 - Il n'ira...
00:44:26 Tantantan, pas beaucoup plus loin.
00:44:29 Tantantan, tantantan.
00:44:31 La nuit ! Vous vous souvenez de ça ?
00:44:33 - Bien sûr, oui.
00:44:34 - "J'ai le mal de mer", Pascal Danel,
00:44:37 "Les neiges de Kilimandjaro", et puis "La plage romantique",
00:44:40 on aime bien recevoir de temps en temps.
00:44:42 Ah ben voilà.
00:44:44 - Magnifique !
00:44:45 - Ça, ça a 60 ans, hein.
00:44:46 - Oui.
00:44:47 - C'est intact.
00:44:48 Euh... Je vais être obligé de vous remercier,
00:44:51 les petits scarabées ?
00:44:52 - Hein ?
00:44:52 - Hein ?
00:44:53 Vous savez pas, ces petits scarabées ?
00:44:54 - Hein ?
00:44:55 - Très... Grand talent.
00:44:56 - Ouais.
00:44:57 - Quoique jeune.
00:44:58 - Pourquoi que ?
00:45:00 - Pourquoi "quoique jeune" ?
00:45:01 Comme s'ils étaient un défaut.
00:45:02 Vous savez, c'est un défaut qui passe vite, la jeunesse, de toute façon.
00:45:05 - Il a des lettres, en plus. Il a de l'esprit.
00:45:07 - Oui, oui, oui.
00:45:08 - Action, réaction, vous allez partir.
00:45:10 Vous les revoyez, les comédiens, évidemment, entre vous ?
00:45:12 Vous avez gardé des bons Berléand, Calmerade...
00:45:15 - Calmerade, dont c'était le premier rôle au cinéma, déjà.
00:45:17 - Oui !
00:45:18 - Enfin, au cinéma, au cinéma sérieux, on va dire.
00:45:21 Il y avait... Il en a qu'un mort, c'est Jean Berléand.
00:45:23 Il faisait le gardien.
00:45:24 Et hélas, je dois dire qu'on a...
00:45:25 Parmi les petits choristes du film...
00:45:28 - Le petit Popino, vous savez ce qu'il est devenu ?
00:45:30 - Oui, c'est le propre fils de Jacques Perrin.
00:45:32 - Ben oui.
00:45:32 - Maxence Perrin. Maxence, il va très bien.
00:45:34 Il a 25 ans.
00:45:35 - Ce serait bien de le voir.
00:45:36 - Oui, oui. Il continue un peu aussi les mains
00:45:37 entre deux cours de parapente. Tout va bien.
00:45:39 - Bon, on marque une pause.
00:45:41 Merci, cher Gauthier.
00:45:43 - J'en prie. C'est un plaisir.
00:45:44 - On parlera, alors, personne n'est concerné par cela,
00:45:47 mais par la discrimination capillaire, également,
00:45:50 dans la dernière part.
00:45:50 - Oui, moi, je ne fais même pas de cheveux depuis que je suis né, donc.
00:45:52 - Oui, je crois que vous êtes né avec une cravate.
00:45:55 À tout de suite.
00:45:57 - On disait ça de...
00:45:57 - Il la revoit quand elle brillait.
00:46:03 - Pascal Danel est avec nous.
00:46:06 Bonjour, monsieur Danel.
00:46:07 Ça me fait plaisir. J'ai le mal de mer.
00:46:09 Vous allez bien ?
00:46:10 - Ah oui, c'est une grande histoire.
00:46:12 - Bon, on va parler, évidemment, de votre livre,
00:46:14 mais alors, grand événement le 31 mars pour vous.
00:46:18 - Un peu... C'est un peu tôt.
00:46:20 - Oui, un peu tôt, mais vous avez changé de dizaine.
00:46:23 - D'ailleurs, vous savez, je parlais assez fort
00:46:26 parce que j'entends pas très bien.
00:46:28 Et plutôt que de dire des bêtises, il vaut mieux prévenir.
00:46:33 J'ai appelé mon marchand d'oreilles, il est malade.
00:46:37 - Bon, vous chantez toujours.
00:46:38 - Alors voilà, on va se débrouiller comme on peut.
00:46:40 - Bon, vous chantez toujours, en tout cas.
00:46:42 - Oui.
00:46:42 - Bon, c'est ça qui est important, finalement.
00:46:45 - Ah, vous l'avez, ce livre, ce fameux livre ?
00:46:49 - Je l'ai.
00:46:50 - C'est rien d'exceptionnel, mais...
00:46:52 Bon, je voulais raconter un petit peu des choses
00:46:55 et les gens connaissent très peu de choses sur moi.
00:46:58 Même moi, ils connaissent très peu.
00:47:00 - Eh bien, on va en parler dans une seconde.
00:47:02 Mais "Sommeil à la midi" est avec nous
00:47:04 et puis on écoutera peut-être ces deux titres majeurs
00:47:06 que toute la France connaît depuis toujours.
00:47:09 La plage romantique, les sons, la plage romantique
00:47:12 et les neiges du Kilimanjaro, même s'il n'y a plus de neige au Kilimanjaro.
00:47:17 Donc c'est ça qui est très ennuyant.
00:47:18 - Il y en aura toujours quand même, un petit peu.
00:47:21 - Il y en aura dans notre cœur.
00:47:22 "Sommeil à la midi".
00:47:24 (Générique)
00:47:27 - Rebondissement dans l'affaire du petit Grégory.
00:47:29 La justice accepte des expertises complémentaires.
00:47:32 Expertise réclamée par les parents du garçon depuis plusieurs mois.
00:47:36 Le 16 octobre 84, le corps de leur fils âgé de 4 ans
00:47:39 avait été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne.
00:47:43 Plus de réactions après le décès de Frédéric Mitterrand.
00:47:46 Ces légendaires bonsoir vont nous manquer à commenter.
00:47:49 Emmanuel Macron sur X,
00:47:51 l'ancien ministre de la Culture et homme de télévision.
00:47:53 C'était un peu à l'âge de 76 ans hier à Paris.
00:47:56 Des suites d'un cancer.
00:47:59 Et puis un vote à l'issue incertaine.
00:48:01 L'ONU examine aujourd'hui le projet de résolution américain
00:48:04 mentionnant un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
00:48:06 Une première pour les États-Unis,
00:48:08 synonyme d'un changement de ton envers son allié israélien.
00:48:12 - Merci Soumaya et excellent week-end à vous.
00:48:15 Je vous propose qu'on soit prudent quand même sur l'affaire Grégory.
00:48:18 Georges Fedec, on va être prudent.
00:48:21 Mais il faut toujours garder une lueur d'espoir.
00:48:23 Surtout qu'avec l'ADN d'aujourd'hui tel qu'il est exploité,
00:48:27 on peut peut-être avoir peut-être un résultat meilleur.
00:48:30 - On nous a fait le coup avec les cordelettes il y a quelques temps déjà.
00:48:34 - Ça a tellement évolué.
00:48:35 - Avec la salive du timbre sur l'envers.
00:48:37 - Donc moi, je vous propose qu'on soit prudent.
00:48:40 D'autant que quand même, une sorte de vérité semble se dessiner.
00:48:43 - Restons prudents, Pascal.
00:48:45 - Oui.
00:48:47 - Bon, avant d'être avec nos invités,
00:48:51 dans l'actualité, cette loi contre la discrimination capillaire,
00:48:54 je trouve ça très passionnant parce que le 28 mars prochain
00:48:56 sera présentée devant les parlementaires,
00:48:58 un texte visant à lutter contre la discrimination capillaire,
00:49:00 notamment dans le milieu professionnel.
00:49:03 - Non, pardonnez-moi, je traduisais un peu.
00:49:05 - Il sera inscrit dans la loi qu'il est impossible de ne pas
00:49:07 embaucher une personne en raison de sa coupe.
00:49:11 Et je trouve ça formidable. Pourquoi ?
00:49:12 Parce que bien sûr, les droits individuels sont importants,
00:49:14 les droits des individus sont importants.
00:49:15 Mais c'est vrai qu'il y a des professions qui réclament
00:49:18 une forme de neutralité.
00:49:20 Par exemple, si moi, je suis journaliste et que j'arrive
00:49:22 avec les cheveux rouges, bleus, etc.
00:49:25 Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose.
00:49:26 Pourquoi ? Parce que le téléspectateur,
00:49:28 il va voir que mes cheveux, c'est pas le but.
00:49:30 Le but, c'est quand même l'information.
00:49:33 - Oui, mais je crois que vous vous trompez sur ce que vise cette loi.
00:49:37 Effectivement, ce n'est pas les cheveux bleus ou rouges, etc.
00:49:39 C'est une loi, en fait, Woke, qui vient des États-Unis.
00:49:42 Et en fait, ils veulent imiter les lois portées par les Woke américains,
00:49:46 notamment sur la discrimination capillaire des Noirs américains.
00:49:48 Et c'est une loi essentiellement sur la question de la discrimination
00:49:51 des cheveux des Afro-Américains, aux États-Unis des Afro-Américains.
00:49:56 Et en France, ils voudraient porter cette loi pour les gens
00:49:59 issus, qui ont une couleur de peau noire et qui ont des cheveux crépus, etc.
00:50:04 Et c'est ça, le fond de la loi.
00:50:05 Ce n'est pas les cheveux rouges, oranges ou bleus.
00:50:07 C'est ça.
00:50:08 - On voit le sujet, peut-être, et on en parle ensemble.
00:50:10 - C'est ça qu'ils disaient.
00:50:11 C'est vraiment, pour moi, l'américanisation du débat.
00:50:13 Parce qu'ils copient des lois américaines.
00:50:15 - C'est une étude de 2023 aux États-Unis qui disait que deux femmes noires sur trois
00:50:18 devaient changer de coupe de cheveux lorsqu'elles sont en rapport
00:50:20 avec les chiffres de demande du travail.
00:50:21 - Oui, il y a un site Michel Obama qui a dû se lisser les cheveux pendant sept ans.
00:50:23 - Alors, voyons le sujet, parce que c'est effectivement une loi de l'époque.
00:50:27 Dans les rues de Paris, différentes coupes, couleurs ou textures de cheveux.
00:50:32 Selon plusieurs études, certaines défavoriseraient un candidat à l'embauche.
00:50:36 - Moi, j'ai choisi un emploi, justement, un peu par rapport à ça.
00:50:39 Enfin, pas qu'eux, mais j'ai toujours voulu un travail
00:50:41 où je pourrais me faire toutes les couleurs de cheveux et tous les piercings.
00:50:44 Mais je sais que c'est pas le cas dans tous les emplois.
00:50:46 Et c'est un problème.
00:50:47 Dans ce salon de coiffure, nombreux sont les clients qui freinent leurs envies
00:50:51 à cause de leurs emplois.
00:50:52 - On rencontre énormément de personnes chez nous qui sont, j'irais presque, frustrées
00:50:57 par le fait d'être contraints de porter plutôt un style de coupe qu'une autre.
00:51:04 Parce que sur le domaine professionnel, on impose certaines coupes
00:51:11 ou certaines façons de se coiffer.
00:51:12 Pour le député qui a proposé ce texte, la nécessité qu'il soit voté n'est pas anecdotique.
00:51:18 - 6 personnes sur 10 dans le monde n'ont pas les cheveux lisses.
00:51:22 Et je vais vous dire, c'est une question sanitaire.
00:51:24 Puisque les hommes et les femmes qui utilisent des produits lissants,
00:51:28 notamment les femmes, ont trois fois plus de chances de développer un cancer de l'utérus
00:51:33 ou trois fois plus de chances de développer un fibrome
00:51:37 que quelqu'un qui n'en utilise pas.
00:51:38 Si le texte est voté, la France serait le premier pays du monde
00:51:42 à légiférer sur la discrimination capillaire.
00:51:44 - Non mais, il existe déjà 25 critères de discrimination en France interdits par la loi.
00:51:50 Donc là, il veut leur rajouter un 26ème.
00:51:52 Moi, je trouve qu'on est dans une espèce d'inflation normative,
00:51:56 de frénésie victimaire, qui je trouve n'a pas de sens.
00:51:59 Aujourd'hui, déjà, 1, nous ne sommes pas les...
00:52:01 - Frénésie victimaire ?
00:52:02 - Oui, frénésie victimaire.
00:52:03 Je suis désolée.
00:52:04 Aujourd'hui, en France, déjà, la France n'est pas les États-Unis.
00:52:07 Ici, ils ne citent que des études américaines et que des exemples américains,
00:52:10 notamment l'exemple de Michelle Obama,
00:52:11 qui effectivement dit qu'elle a dû se lisser les cheveux pendant X années
00:52:15 quand elle était au pouvoir aux États-Unis.
00:52:16 Mais c'est comme pour l'IVG aux États-Unis.
00:52:18 C'est-à-dire qu'on ne va pas faire nos lois en fonction du climat américain
00:52:21 sur tel ou tel sujet.
00:52:22 Ça suffit maintenant.
00:52:23 Et puis, est-ce qu'il n'y a pas d'autres priorités dans notre pays ?
00:52:25 Pardon, mais on a un temps législatif limité.
00:52:28 On a un déficit à 5,6% qui s'annonce.
00:52:31 Est-ce qu'on va faire une loi sur la discrimination capillaire ?
00:52:33 Je pense que les Français attendent autre chose dans leur écrasante majorité,
00:52:36 que c'est ces délires sociétaux qui ne changeront pas objectivement la vie des personnes
00:52:41 et qui vont créer des espèces d'embûches administratives,
00:52:44 de contrôles liberticides.
00:52:46 Et évidemment, faisons confiance au bon sens des gens
00:52:50 plutôt que de tout le temps passer par la loi pour réprimer sans arrêt
00:52:54 les employeurs qui sont déjà accablés de normes.
00:52:58 Et ce qui est risible, c'est qu'on plaque les névroses américaines sur la France
00:53:01 alors même qu'on parle d'imaginaires qui sont profondément différents.
00:53:03 Enfin, pardonnez-moi, mais la France avait un président du Sénat noir
00:53:06 au centre-ville de son guerre mondiale,
00:53:08 quand les États-Unis avaient encore des lois de ségrégation ethnique
00:53:10 avec les lois de Jim Crow.
00:53:11 Ça n'a absolument rien à voir.
00:53:12 Et au nom de cette mondialisation, de cette acculturation,
00:53:17 importation de problèmes américains en France,
00:53:20 on est en train d'ouvrir la voie à des dérives terribles.
00:53:23 Est-ce que le réalisateur que vous êtes, Christophe Baratier,
00:53:25 est sensible à l'époque et lorsque vous faites votre casting,
00:53:30 vous vous dites, si vous voulez, pourquoi pas, des budgets,
00:53:33 que votre casting épouse la diversité, notamment,
00:53:38 ou même des thèmes, des sujets qui sont parfois plus porteurs
00:53:42 que d'autres lorsque vous écrivez ?
00:53:44 Il est évident qu'il n'y a aucune imposition,
00:53:47 sauf en ce qui concerne maintenant les règles de CNC,
00:53:49 donc du Centre National de la Cinématographie,
00:53:52 qui vous donne du bonus en retour de recette,
00:53:57 si vous avez une équipe parfaitement à parité.
00:54:00 Ce que je trouve très bien d'ailleurs,
00:54:01 parce que nous avons maintenant,
00:54:03 les femmes étaient non seulement, surtout maquilleuses, scripts, etc.
00:54:06 Maintenant, on en voit beaucoup dans les équipes,
00:54:08 même des électrodes et machinaux,
00:54:09 donc nous trouvons ça très bien que nous soyons encouragés à faire ça.
00:54:13 Maintenant, en ce qui concerne les sujets,
00:54:15 c'est beaucoup plus…
00:54:17 comment dire, c'est beaucoup plus éditieux.
00:54:18 C'est-à-dire que c'est dans un coin de sa tête, on se dit…
00:54:21 par exemple, je crie sur un film sur la seconde guerre mondiale,
00:54:23 et on me pose déjà la question,
00:54:25 mais pourquoi est-ce que dans un parti de football,
00:54:26 il n'y a pas des filles qui jouent avec les garçons ?
00:54:28 Là, je commence à me dire, parce que ça ne m'est jamais arrivé.
00:54:31 Donc oui, mais en même temps, il faudrait…
00:54:34 si vous voulez, je peux mettre aussi un espion noir en Allemagne,
00:54:37 mais ça va être très étrange.
00:54:40 Mais en tout cas, il est évident qu'il y a toujours,
00:54:42 dans un coin de la tête en ce moment,
00:54:44 une manière de se dire, est-ce que ça,
00:54:46 je ne vais pas me faire engueuler là-dessus ?
00:54:48 C'est-à-dire que j'avais fait même, dans la guerre des boutons,
00:54:50 une scène où un petit garçon arrivait,
00:54:52 disait "on n'était pas contentes, la boursière" ?
00:54:54 Réflexion de la chaîne, attention, remarque homophobe,
00:54:57 alors que quand c'est dit par un crétin, on pourrait le comprendre.
00:55:00 - Oui, bien sûr.
00:55:01 - Quand c'est dit par un imbécile, dans le film clairement,
00:55:03 et qu'on met dans le rôle d'un imbécile qui a des propos homophobes,
00:55:06 ça ne pose pas de problème, mais ça en pose toujours.
00:55:08 Donc c'est vraiment quelque chose qui est dans un coin de notre tête,
00:55:10 et personne ne nous dira vraiment,
00:55:11 personne ne nous dira attention, mais on sait qu'il faut vivre avec.
00:55:15 - Olivier Véran, on en a parlé tout à l'heure,
00:55:17 médecin neurologue de formation, va se tourner vers la médecine esthétique,
00:55:20 qu'il exercera un jour par semaine.
00:55:22 Il a repris son mandat de député après avoir quitté le gouvernement, vous le savez.
00:55:25 Et il a dit aux Parisiens, il m'a paru extrêmement compliqué
00:55:29 de reprendre la neurologie au CHU, d'une part,
00:55:31 parce que la discipline a fortement évolué sur le plan thérapeutique,
00:55:33 et deux, je me suis très vite rendu compte,
00:55:36 en discutant notamment avec quelques patients,
00:55:37 que l'étiquette de ministre que j'ai sur le front
00:55:39 perturbait la relation thérapeutique.
00:55:43 Après, il dit, c'est 15% de la population adulte française
00:55:47 qui a recours à des soins de médecine esthétique,
00:55:48 et c'est quelque chose qui ne doit pas être dénigré.
00:55:51 Il y a quand même un pourcentage de Français très important qui souffre.
00:55:54 Donc, il a déclaré effectivement qu'il allait
00:55:58 devenir chirurgien esthétique.
00:56:00 Peut-être parce que ça gagne mieux.
00:56:03 - Mais on...
00:56:04 - 4000 euros par jour maximum à la chirurgie esthétique.
00:56:07 - Maximum ou minimum ?
00:56:08 - Maximum, on peut monter jusqu'à 4000 euros.
00:56:10 - Oui, alors je peux vous dire que...
00:56:12 Non, ça peut être beaucoup plus que ça.
00:56:14 - Par jour ?
00:56:16 - Oui, peut-être que c'est les chiffres français, je ne sais pas.
00:56:18 - Mais il y a un célèbre chirurgien esthétique
00:56:23 qui reçoit des clients du monde entier.
00:56:26 Les jets privés se posent au Bourget
00:56:31 et l'opération, elle n'est pas à 4000 euros.
00:56:34 Elle n'est pas à 4000 euros.
00:56:36 C'est vraiment une des disciplines de la médecine
00:56:40 qui est le plus valorisé.
00:56:42 - C'est pour ça qu'il va dans ça.
00:56:43 - Bien évidemment.
00:56:44 - Il a écouté, on ne peut pas reprocher à quelqu'un,
00:56:46 il fait ce qu'il veut.
00:56:48 Il a quand même le droit s'il le veut.
00:56:50 Bon, l'affaire Grégory.
00:56:51 Un mot sur l'affaire Grégory.
00:56:52 Vous disiez d'être prudent tout à l'heure.
00:56:56 C'est une demande de nouvelles expertises et la famille
00:56:58 et la justice a ordonné à la demande de la famille
00:57:00 des expertises dans ce meurtre qui aura 40 ans
00:57:04 en novembre prochain.
00:57:06 - En octobre.
00:57:08 - 16 octobre, 84.
00:57:10 - Vous êtes...
00:57:11 - Je suis un passionné.
00:57:12 - Ah oui ?
00:57:12 - Ah oui, mais...
00:57:13 - Mais pourquoi ?
00:57:14 - Je ne sais pas, parce qu'il y a dans...
00:57:16 C'est un peu de banalité ce que je veux dire,
00:57:17 mais parce qu'il y a évidemment tous ces rebondissements,
00:57:19 il y a aussi le lieu, cette histoire de corbeau
00:57:21 qui a précédé quand même le meurtre du petit garçon.
00:57:24 Ce lieu avec ces trois familles, trois familles tentaculaires
00:57:28 dans lesquelles on compte à peu près 50 personnes,
00:57:30 60 personnes, 100 personnes,
00:57:31 susceptibles de converger, d'être le ou les corbeaux.
00:57:35 Et évidemment, ce qui s'est malheureusement passé par la suite,
00:57:38 c'est-à-dire que jusqu'au meurtre de Bernard Laroche
00:57:42 par le père de Grégory,
00:57:45 et puis malheureusement récemment, le suicide de Jean-Michel Lambert.
00:57:49 - Bien connu, le juge d'instruction.
00:57:50 - Oui, qui s'est suicidé dans des conditions quand même très violentes.
00:57:53 Enfin, je veux dire...
00:57:54 - Avec un sac sur la tête.
00:57:55 - Oui, après avoir écrit...
00:57:56 Donc à chaque fois, il y a...
00:57:58 Et puis c'est vrai qu'il y a toujours des avocats,
00:58:00 ça me fait un peu plaisir,
00:58:01 parce qu'en gros, fois les mêmes personnes,
00:58:02 maintenant je commence à prendre de l'âge,
00:58:04 mais donc je vois la quelle était Anne Cessma
00:58:05 qui avait été le premier qui avait confié la quête.
00:58:08 - Maître Welser.
00:58:08 - Gérard Welser qui est là,
00:58:09 alors qu'il lui appelle à une prudence constante.
00:58:12 Et attention avec lui, les parents,
00:58:13 il ne faut pas dire des choses dépassées sur Bernard Laroche, évidemment,
00:58:16 parce que pour lui, c'est un cas...
00:58:18 Voilà, donc c'est une histoire sur laquelle on marche toujours quand même sur des oeufs.
00:58:21 - Alors voyons.
00:58:21 - Après différents avocats, vous avez connu aussi Garaud, non, j'imagine ?
00:58:23 - Bien sûr, l'avocat.
00:58:24 - Oui, l'avocat, oui, bien sûr.
00:58:26 - Voyons le sujet d'Augustin Donnedieu.
00:58:29 - Ah oui, ça va.
00:58:29 - Après 40 ans de mystère,
00:58:31 sommes-nous sur le point d'identifier l'assassin du petit Grégory Villemin,
00:58:34 retrouvé mort noyé, piézé, poing lié dans la Vologne, dans les Vosges,
00:58:38 le 16 octobre 1984.
00:58:42 Des expertises complémentaires ont été ordonnées par la justice
00:58:45 à la demande de la famille du petit garçon,
00:58:47 des vérifications techniques et des expertises scientifiques
00:58:51 qui pourraient permettre d'identifier enfin le meurtrier de l'enfant de 4 ans.
00:58:55 - La famille a demandé des analyses d'ADN supplémentaires
00:58:58 pour faire des rapprochements entre certaines personnes de la famille
00:59:01 et les profils et les mélanges ADN que l'on a au dossier.
00:59:04 Ainsi que de l'audiométrie vocale.
00:59:06 - De l'audiométrie vocale, en clair, une analyse
00:59:10 pour tenter de définir une identité vocale de la voix du corbeau.
00:59:14 - Compte tenu des progrès de la science,
00:59:16 il y a une expertise de faisabilité qui a été ordonnée
00:59:18 pour déterminer ce qu'il est possible de faire en termes de comparaison de voix
00:59:22 avec les enregistrements du corbeau que l'on a au dossier.
00:59:26 - Selon nos confrères d'RTL,
00:59:27 de l'ADN a été prélevé durant l'enquête sur les cordelettes
00:59:30 qui entouraient le corps de l'enfant, son anorak, son menton
00:59:34 et même sur certains courriers du corbeau.
00:59:37 Cet ADN sera comparé à celui de Michel Villemin,
00:59:40 oncle du petit garçon, ainsi qu'à d'autres membres de la famille élargie.
00:59:44 - Affaire qui passionne, évidemment, depuis 40 ans.
00:59:46 Je sais que vous êtes passionné parfois par des faits divers.
00:59:49 L'avion dont on a parlé l'autre jour avec Michel Chevalet,
00:59:52 le fameux avion qui est le MF370.
00:59:54 Là, vous êtes un collab, vous savez tout.
00:59:56 - Je suis obsédé, oui, bien sûr.
00:59:57 Aéronautique, je connais très bien.
00:59:58 - Vous êtes obsédé par cette histoire.
01:00:00 Pascal Danel.
01:00:01 - Oui.
01:00:02 - J'ai mal de mer.
01:00:06 Alors, c'est un livre d'entretien et je pense que les gens,
01:00:10 effectivement, sont heureux de vous revoir parce qu'ils se souviennent de vous.
01:00:15 Ils vous connaissent et vous parlez de votre naissance et combien elle a été difficile.
01:00:22 Ma naissance va se caractériser par deux mises en danger maximale.
01:00:26 Vous êtes né le 31 mars 1944.
01:00:29 - Oui, c'est encore toute une histoire parce qu'en fait,
01:00:33 j'ai passé ma vie dans des pensionnats, des nourrisses, etc.
01:00:37 Et jusqu'à l'âge de 16-17 ans, j'ai été né le 28 mars.
01:00:44 Alors, je n'ai toujours pas élucidé cette affaire qui m'avait été racontée,
01:00:48 d'ailleurs, par ma marraine, qui m'a gardé quand j'étais tout petit,
01:00:52 que ma mère s'est dispersée je ne sais où.
01:00:56 Et elle m'a dit "mais moi, je t'affirme que j'ai été né le 28 mars".
01:00:58 Et effectivement, dans les collèges et dans les nourrisses,
01:01:02 peut-être pas, mais dans les pensionnats,
01:01:05 quand on me demandait mon nom et mon âge, évidemment,
01:01:08 alors premièrement, c'était le 28 mars 1944, c'est devenu le 31.
01:01:13 Je n'ai jamais élucidé.
01:01:15 - Et vous êtes peut-être un autre ?
01:01:17 - Alors, en plus, je n'avais pas le même nom.
01:01:21 - On ne sait pas.
01:01:24 - J'avais le nom de ma mère, Jean-Jacques Boutafoucault,
01:01:29 qui a été retiré parce qu'à l'époque,
01:01:30 il y avait une loi où c'était le père qui prédominait.
01:01:33 Quand mon père m'a reconnu, puisqu'il n'était pas marié,
01:01:36 évidemment, ce n'était pas simple.
01:01:39 Quand mon père m'a reconnu, on a barré Boutafoucault
01:01:42 et on a mis Pascal au-dessus, avec un beau silou à plumes.
01:01:47 Et quelques années plus tard, la loi a rechangé à nouveau.
01:01:52 Et je m'appelle maintenant, mettez-vous à la place du gendarme.
01:01:56 Jean-Jacques Pascal, nom d'usage Pascal Boutafoucault,
01:02:00 dit Pascal Danel.
01:02:02 Et le gendarme m'a dit, mais vous êtes qui, vous ?
01:02:06 - Alors, il y a ces deux titres, évidemment, que chacun connaît.
01:02:08 Je voulais qu'on voit une archive de vous lorsque vous chantez.
01:02:13 On va l'écouter.
01:02:15 Je ne sais pas pourquoi il y avait l'archive,
01:02:17 mais on ne peut pas l'écouter.
01:02:18 On ne peut pas la voir, me dit Marine Lanson.
01:02:20 Ah, on la voit quand même. Alors allons-y.
01:02:23 Allons-y.
01:02:24 Allons-y.
01:02:26 - Ouf !
01:02:28 - Ouf !
01:02:30 - Ouf !
01:02:31 - Ouf !
01:02:32 - La plage romantique, ce soir, j'ai envie de t'aimer.
01:02:45 Laissant la plage romantique, je veux t'aimer à mon idée.
01:03:01 - Il y a un côté Gilbert Bécaud, d'ailleurs, et dans votre voix.
01:03:05 Et c'est souvent quelque chose...
01:03:07 - Pas la première fois qu'on me le dit.
01:03:08 - Oui, on vous a souvent rapproché.
01:03:09 - Ça m'énerve toujours autant, d'ailleurs.
01:03:11 - Oui, pourquoi ?
01:03:12 - Parce que moi, je ne trouve pas.
01:03:14 Il y a peut-être une gestuelle ou une façon de placer les mots,
01:03:19 les phrases, peut-être.
01:03:20 Mais la voix, moi, j'ai déjà essayé de comparer, justement,
01:03:24 puisque j'ai fait un hommage à Gilbert au Casino de Paris
01:03:26 il y a quelques années.
01:03:28 Et un enregistrement, je trouve que ça n'a pas grand-chose à voir.
01:03:32 Il est bien meilleur que moi.
01:03:33 - Bon, ces deux chansons, si vous voulez, qui sont les plus célèbres,
01:03:36 "La plage romantique", "Kinimanjaro",
01:03:38 vous les avez écrites et vous avez composé la musique.
01:03:41 - Tout à fait.
01:03:42 C'est malheureusement, et heureusement en même temps,
01:03:45 c'est ce qui me porte.
01:03:47 Mais c'est aussi les arbres qui cachent la forêt.
01:03:50 Et dans ce métier, c'est assez compliqué.
01:03:54 Tu es un grand compositeur, tu fais des chansons formidables,
01:03:57 tu en amènes une autre.
01:03:58 Ah ben non.
01:03:59 Et tu dis, alors donc, il y a un certain laps de temps où on a du talent.
01:04:03 Puis à un moment donné, on n'a plus.
01:04:05 Est-ce que ce ne seraient pas les programmateurs, par hasard ?
01:04:08 - J'en sais rien, mais c'est vrai que c'est difficile,
01:04:11 j'imagine, d'avoir deux tubes immenses comme cela.
01:04:14 Comme vous dites, l'arbre qui cache la forêt
01:04:17 et avoir moins de succès avec d'autres chansons.
01:04:21 - C'est-à-dire que oui et non, parce que les autres chansons, on ne les entend pas.
01:04:25 Donc on ne peut pas tabler sur le fait qu'il y ait un succès ou pas.
01:04:29 C'est ça le vrai problème.
01:04:31 Moi, j'ai entendu quelqu'un sur une radio qui avait dit,
01:04:34 qui est directrice de la radio, qui avait dit
01:04:37 "Au-delà de 70, on ne passe pas."
01:04:41 Et je pense qu'elle en a 75, elle.
01:04:43 - On parlait de François Mitterrand également dans ce livre.
01:04:45 Je me rencontre aujourd'hui que François était un ami,
01:04:47 ne m'ayant jamais trahi, je n'étais rien comparé à lui.
01:04:50 Sa dimension intellectuelle, politique, relationnelle était imposante.
01:04:53 Certes, je portais le prénom d'un de ses fils qui était défunt très tôt,
01:04:57 avec le chagrin illimité que cela comporte.
01:04:59 Mais notre relation possédait sa propre force
01:05:01 et nous nous enrichissions mutuellement, je crois,
01:05:04 au détour de chaque conversation.
01:05:07 Quand il était président de la République, régulièrement, vous le voyez ?
01:05:10 - Ça, c'est encore quelque chose d'un peu spécial.
01:05:14 Je l'ai connu bien avant.
01:05:17 D'ailleurs, je ne savais pas qui c'était, donc c'était encore vite réglé.
01:05:22 Lors d'un concert, on a été invité par François
01:05:27 à boire un verre à la mairie le lendemain, vin d'honneur,
01:05:29 et je disais "bon, bon, bon".
01:05:31 Et il m'a dit "quel âge avez-vous ?"
01:05:36 Question un peu bizarre quand on le rencontre.
01:05:40 Alors je lui ai donné ce qu'il attendait, la date.
01:05:44 Et il a dit à sa femme "Nanou, tu vois, je te l'avais dit".
01:05:49 Et j'ai su bien après qu'il y avait une raison.
01:05:52 La raison, c'est qu'il avait perdu un fils qui était né en 44,
01:05:56 qui s'appelait Pascal.
01:05:58 Donc il y a eu une espèce de...
01:06:00 Je me suis accroché peut-être aussi à lui.
01:06:03 Lui, il a senti...
01:06:05 Et il n'y a jamais eu entre nous des choses politiques.
01:06:10 C'est le bonhomme qui m'intéressait.
01:06:13 - Chaque vendredi, vous le savez, nous allons voir notre ami Jacques Vendreau.
01:06:16 - Où est-il ?
01:06:18 - On va l'appeler Jacques Vendreau.
01:06:20 Où est-il ?
01:06:21 Bien sûr, puisque chaque vendredi, il est avec nous.
01:06:23 Ah, on n'est pas connecté avec Jacques Vendreau.
01:06:26 Donc on peut évoquer à ce moment-là Brigitte Millot,
01:06:29 puisque chaque vendredi, nous faisons également un tour d'horizon
01:06:32 de ce que sera le week-end sur les antennes de C8 ou de Cnews.
01:06:37 Et Brigitte, à 10h30, comme tous les samedis, demain, nous parlera de l'heure d'été.
01:06:43 Je ne sais pas si vous êtes un fan de l'heure d'été ou pas,
01:06:45 si vous aimez ce changement d'heure.
01:06:46 - C'est quand ça ?
01:06:47 - Dimanche.
01:06:48 - Non, ce n'est pas dimanche, c'est le 31.
01:06:49 - C'est la semaine suivante.
01:06:51 - Mais je ne sais pas si vous détestez ou si vous aimez l'heure d'été.
01:06:54 Vous aimez l'heure d'été ?
01:06:55 - Moi, ça me fatigue maintenant.
01:06:56 - Mais oui, parce que vous êtes...
01:06:57 - Non, ça fatigue.
01:06:59 - On ne va pas se faire ça.
01:07:01 - Non, mais si.
01:07:02 - Non, mais ça fatigue ceux qui se lèvent tôt, pour tout vous dire.
01:07:04 Et nous qui sommes des lèves tôt,
01:07:05 on est élevés à 6h moins de quart, 5h30, ce qui est notre cas.
01:07:10 Le premier arrivée, on va se lever au cœur de la nuit, un peu plus tôt.
01:07:14 Et quand on se lève très tôt, on n'a pas envie de se lever plus tôt que très tôt.
01:07:18 - Pas davantage de la soirée aussi.
01:07:22 - Oui, non, justement.
01:07:24 Donc, vous aimez bien l'heure d'été ?
01:07:25 - Ah oui, j'adore.
01:07:26 - Moi, je déteste l'heure d'été, mais bon, ça m'est personnel.
01:07:28 Mais alors, il faut s'adapter.
01:07:30 Et Brigitte Millaud nous dit comment s'adapter ?
01:07:33 - Tout à coup, il faut avancer d'une heure.
01:07:35 Mais ça veut dire que tout avance d'une heure.
01:07:37 Donc, le corps, il ne comprend plus rien.
01:07:38 - Et ça, quoi, comme un passif, tout ça ?
01:07:40 - Alors, ça va avoir des impacts sur à peu près toutes les fonctions du corps.
01:07:44 Attention, ça n'a pas les mêmes impacts...
01:07:46 - Sur tout le monde ?
01:07:46 - Chez tout le monde.
01:07:48 Ça a beaucoup d'impacts chez les tout-petits, chez les nourrissons,
01:07:51 où on sait que le cycle veille-sommeil, il est vraiment réglé par la lumière.
01:07:55 Ça va avoir aussi beaucoup d'impacts sur les travailleurs de nuit,
01:07:58 qui eux aussi, tu vois, sont réglés pour...
01:07:59 - Ils sont déjà déphasés.
01:08:00 - Eux déjà, les décalés, leur horloge.
01:08:02 Donc, c'est beaucoup plus compliqué pour eux.
01:08:05 Ça va avoir des impacts plus importants chez les adolescents
01:08:08 et chez les couches tardes en général,
01:08:10 puisque tu vas encore perdre une heure de sommeil.
01:08:12 Déjà que tu te couches tard, tu vas te coucher encore plus tard avec la lumière, etc.
01:08:17 Et ça va avoir surtout des impacts assez forts
01:08:20 qui peuvent durer parfois jusqu'à 20 jours, un mois, chez les personnes âgées.
01:08:24 Parce que les personnes âgées,
01:08:26 elles se couchent tous les soirs à la même heure, généralement, pas toutes,
01:08:29 mais elles se couchent généralement tous les soirs à la même heure,
01:08:31 se lèvent tous les matins à la même heure,
01:08:33 prennent leur repas tous les jours à la même heure,
01:08:35 prennent leurs médicaments tous les jours à la même heure.
01:08:37 Donc là aussi, par exemple, un antihypertenseur, ça va tout décaler, tu vois.
01:08:41 - Bon, je dois être une personne très âgée
01:08:43 parce que la personne qu'elle a décrit à l'instant, c'est exactement moi.
01:08:47 Quel âge ont les enfants, Eugénie ?
01:08:49 - Ils sont bien ? - Oui.
01:08:50 - 3 et presque 2 ans.
01:08:52 - Et alors, ça va être difficile de les rechanger les habitudes ?
01:08:56 Coucher ? - Une heure, ça va.
01:08:57 - Une heure, ça va. - Trapra.
01:08:59 - Bon, Jacques Vendroux, on le voit tous les vendredis.
01:09:02 C'est un tour d'horizon de l'olympisme qu'il nous propose.
01:09:06 "Je ne sais jamais où nous allons,
01:09:08 seule Marine Lanson est dans la confidence."
01:09:10 Générique, Jacques Vendroux.
01:09:12 - Yoga ?
01:09:27 - Alors aujourd'hui, ça me paraît moins spectaculaire.
01:09:31 L'autre jour, vous aviez un masque, c'était les screams.
01:09:33 Je vous ai vu à la lutte et là, vous êtes manifestement dans un gymnase.
01:09:37 Mais pour quel sport ?
01:09:39 - Piscine. - Vous êtes dans une piscine ?
01:09:42 - Et je suis sur un plongeoir où je vais plonger dans quelques secondes.
01:09:47 - Non ! - Je voudrais remercier...
01:09:48 - Avec les écouteurs ? - Oui, oui, oui.
01:09:49 - Avec les écouteurs.
01:09:51 - Non, non, je vais enlever les écouteurs,
01:09:52 je vais enlever mon hauteur-vêtement et je vais plonger pour vous,
01:09:56 grâce à Éric Dumoulin, qui est le maire de Château.
01:09:59 Je suis à Château et Christophe Traguès...
01:10:02 Alors écoutez bien ce nom, Pascal, il a été au lycée avec vous à Nantes.
01:10:05 C'est là que t'es fait de gloire.
01:10:07 Il m'a dit qu'il s'était très bien entendu à Nantes,
01:10:09 à l'époque où vous étiez lycéen.
01:10:11 Donc Christophe Traguès, qui est le directeur de cabinet
01:10:14 de la mairie de Château, qui m'a permis de venir.
01:10:17 Alors simplement pour vous dire que les Jeux olympiques,
01:10:20 depuis 1904 pour les hommes, 1912 pour les femmes,
01:10:23 pour les plongeons, deux épreuves différentes,
01:10:25 plongeons 10 m et plongeons 3 m.
01:10:28 Les JO de Paris en 2024, c'est du 27 juillet au 10 août
01:10:32 au centre aquatique de Saint-Denis, à côté du Stade de France.
01:10:36 Donc je suis dans la piscine de Château,
01:10:39 je suis sur le plongeoir, je vais enlever mes écouteurs,
01:10:43 donc je ne pourrai pas répondre à vos questions.
01:10:45 Voilà, j'enlève les écouteurs.
01:10:47 Je vais enlever mon survêtement, d'accord ?
01:10:51 Et je vais...
01:10:52 - Il faut qu'on fasse des lunettes.
01:10:54 - Il va enlever les lunettes.
01:10:56 Oh là là là là.
01:10:57 - Et là, pour Pascal ?
01:10:58 - Oui, alors il faut élargir un petit peu forcément,
01:11:00 parce que là, je suis...
01:11:02 Non mais il va vraiment plonger ?
01:11:04 Oh là là, non mais attendez, là, ça c'est pas possible.
01:11:06 - Il est combien là ? 3 mètres ?
01:11:07 - Mais là, il va vraiment plonger ?
01:11:09 - Son pied, non, il va sauter.
01:11:12 - Bon, en fait, il a sauté.
01:11:15 C'est un...
01:11:17 Bon, c'est bien.
01:11:19 - Remarquable.
01:11:20 - Remarquable, vraiment, c'est bien.
01:11:22 Je pense que Greg Louganis à côté, c'est...
01:11:26 C'est rien du tout, Greg Louganis.
01:11:29 Greg Louganis, c'était où ?
01:11:31 C'était à Los Angeles, non ? Greg Louganis ?
01:11:33 - Los Angeles 84, oui.
01:11:34 - C'était formidable, Greg Louganis.
01:11:35 - Un mec d'hawaïen.
01:11:36 - Mais bien sûr.
01:11:37 Les Jeux Olympiques de Los Angeles, ce sont peut-être les...
01:11:40 Ceux qui me restent en tout cas en mémoire.
01:11:42 - Pour Carl Lewis ?
01:11:43 - Oui, bien sûr.
01:11:44 Ça avait été extraordinaire, bien évidemment.
01:11:46 - Il avait fait le point de vue de Barcelone, quand même, aussi.
01:11:47 - C'est vrai.
01:11:48 Et avec Marie-Jo Perrec.
01:11:49 Est-ce que...
01:11:50 Il faut quand même qu'on revoie, remonter.
01:11:51 Est-ce que...
01:11:52 - Il faut qu'on revoie le fou ?
01:11:53 - Mais il n'a pas de slip de bain, aussi.
01:11:54 Je crois que c'est même...
01:11:55 Il est avec son caleçon, en fait.
01:11:56 Bravo !
01:11:57 Bravo, Greg !
01:11:58 Magnifique !
01:11:59 Magnifique, Greg Louganis.
01:12:00 On va faire un montage de toutes les...
01:12:01 - C'est constamment.
01:12:02 - Comment ?
01:12:03 - Comment vous montrez ça ?
01:12:04 - Mais non, mais...
01:12:05 Mais attendez !
01:12:06 - C'est un gimmick.
01:12:07 - Chaque vendredi, vous nous...
01:12:08 - Ah, il y a un pari.
01:12:09 - Chaque vendredi, Jacques, vous nous montrez...
01:12:10 - Oui.
01:12:11 - Vous nous montrez...
01:12:12 - Oui.
01:12:13 - Vous nous montrez...
01:12:14 - Oui.
01:12:15 - Vous nous montrez...
01:12:16 - Oui.
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01:12:18 - Oui.
01:12:19 - Vous nous montrez...
01:12:20 - Oui.
01:12:21 - Vous nous montrez...
01:12:22 - Oui.
01:12:23 - Vous nous montrez...
01:12:24 - Oui.
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01:12:30 - Oui.
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