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  • 27/02/2024
La Bulgarie est le pays le plus pauvre de l’Union européenne. Elle est aussi le pays le plus menacé d’extinction démographique pure et simple : depuis la fin du communisme, sa population est passée d’environ 9 millions d’habitants à 6 millions d’habitants (si l’on compte la population résidant réellement à l’année dans le pays). Par ailleurs, une grande instabilité politique s’est instaurée dans le pays, avec la tenue de cinq élections législatives entre 2021 et 2023. Durant cette période, la formation politique nationaliste Renaissance (en bulgare : Vazrazhdane) a connu une progression constante, approchant désormais les 15% des suffrages exprimés. Vazrazhdane aura très probablement des élus dans le prochain Parlement européen, et a officiellement rejoint le parti ID (dans lequel on retrouve notamment le RN français ou le FPÖ autrichien) en janvier 2024.
Dans un entretien exclusif pour TVLibertés, et en langue française, le député bulgare Stanislav Stoyanov parle des différentes problématiques de la Bulgarie : la démographie, la pauvreté, la corruption, l'agriculture, les communautés turques et tziganes, l’Islam en Bulgarie, les relations avec la Russie ou la Turquie, l’Union européenne.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:06 Stanislav Stoyanov, bonjour.
00:08 Merci de nous donner un entretien pour TV Liberté, pour le Zoom.
00:13 Je précise que nous ne sommes pas dans les studios habituels de TV Liberté.
00:17 Nous sommes actuellement à Budapest où vous êtes actuellement en déplacement.
00:21 Je précise aussi pour les auditeurs que vous êtes un très bon francophone,
00:25 mais que le français n'est pas votre langue maternelle.
00:27 Donc évidemment, il y aura quelques mots qui vous échapperont,
00:31 tout comme lorsque moi je m'exprime dans des langues étrangères
00:35 dans le cadre de mon activité journalistique.
00:37 Vous êtes député bulgare pour le parti Renaissance.
00:41 Alors, je précise aussi à nos auditeurs que ce n'est pas le parti
00:44 de la majorité présidentielle française d'Emmanuel Macron.
00:47 Vous aurez l'occasion de nous expliquer la signification,
00:51 dans un contexte bulgare, de ce que peut vouloir dire Renaissance.
00:55 Et la première question qui me vient à l'esprit,
01:00 en France, la Bulgarie n'est pas un pays qui est très suivi.
01:06 On sait relativement peu de choses de votre pays.
01:10 Et éventuellement, pour ceux qui ont pu suivre un peu les actualités
01:14 sur les 5, 10, 15, 20 dernières années de votre pays,
01:18 quand on pense éventuellement à un parti nationaliste bulgare,
01:23 on a peut-être un peu le souvenir d'Ataka,
01:26 peut-être parce que le nom est facile à retenir pour les Français.
01:30 Plus récemment, il y avait un autre parti dont là le nom est déjà
01:33 beaucoup plus exotique pour les Français, le VMRO.
01:37 Et donc finalement, est-ce que vous pouvez vous présenter rapidement
01:40 vous-même, ainsi que votre parti Renaissance,
01:43 et la signification que peut avoir Renaissance
01:46 dans un contexte politique bulgare ?
01:48 Oui, d'abord, je vais confirmer que je suis un francophone.
01:52 Mon amour pour la civilisation et la culture française est fort.
01:56 J'ai appris la langue française au lycée de langue française et à l'université.
02:00 Donc je ferai de mon mieux pour m'exprimer le plus précisément possible.
02:04 La vie politique bulgare est très dynamique.
02:09 Notre parti, nous l'avons créé en 2014.
02:13 Moi, je suis l'un des membres fondateurs de notre parti.
02:18 Comme vous l'avez dit, j'ai été élu deux fois député en 2022 et 2023
02:28 de la souscription de Vélico Tarnovo.
02:30 Notre parti est relativement nouveau.
02:33 Nous l'avons créé en 2014.
02:35 Comme je l'ai dit, il existait des partis patriotiques en Bulgarie.
02:38 Comme vous l'avez dit, Ataka, Vemero,
02:40 c'était des partis qui prétendaient défendre les intérêts patriotiques.
02:44 Mais ils ont formé des coalitions avec des partis progressistes,
02:52 Euro-Atlantique, aussi avec le parti du ex-premier ministre Boris Gherb.
03:00 Comme résultat, cette trahison des intérêts des électeurs,
03:07 c'est le résultat que ces partis n'existent plus dans la vie politique bulgare.
03:15 Lors des dernières élections, les deux partis ont moins d'un pour cent.
03:21 Vemero a décidé de ne pas participer aux dernières élections nationales.
03:26 D'accord, c'est leur déclin qui a permis la progression de votre parti ?
03:30 Il y a eu un transfert des électeurs ? Comment ça s'est passé ?
03:33 Leur fond de commerce était le discours patriotique.
03:37 Les électeurs ont vu tout ça et comme résultat,
03:41 ils se sont transférés vers Renaissance, notre parti.
03:44 Alors, Renaissance, je crois que ça a vraiment une signification particulière,
03:49 le terme "Renaissance" dans le contexte bulgare.
03:51 La Renaissance bulgare est une période très importante dans l'histoire bulgare.
03:56 C'est pourquoi nous avons choisi son nom,
04:03 parce que les Bulgarais, dans leur état actuel, nécessitent fortement une Renaissance.
04:09 Nous souhaitons faire une deuxième Renaissance bulgare.
04:14 Alors, c'est quoi la première Renaissance ?
04:15 La première Renaissance, c'est après la période ottomane,
04:19 vers la fin de la période ottomane,
04:21 c'est la période qui a mené à la libération de la Bulgarie, du jeu ottoman.
04:29 Si je ne me trompe pas avec les dates,
04:32 je crois que la Bulgarie, parmi les états de l'Union Européenne actuelles,
04:36 c'est le pays qui a été le plus longtemps occupé par l'Empire Ottoman,
04:40 pendant cinq ou six siècles.
04:42 Presque cinq siècles.
04:43 Presque cinq siècles.
04:44 Et alors, comment est-ce qu'une…
04:47 C'est intéressant, vous êtes orthodoxe.
04:51 Et cinq siècles, la Bulgarie a une histoire beaucoup plus ancienne,
04:56 elle est riche, il y a eu des empires bulgares
04:59 qui ont par moments contrôlé presque tous les Balkans,
05:02 mais effectivement, ça a été une période extrêmement longue.
05:05 Comment est perçue dans l'imaginaire du peuple bulgare,
05:11 la période ottomane ?
05:12 Est-ce que c'est perçu comme une parenthèse extrêmement longue et extrêmement noire
05:16 ou est-ce que c'est perçu comme une période agitée,
05:19 mais avec aussi des aspects plus positifs ou riches,
05:22 d'un point de vue culturel ou économique ?
05:25 Comment est-ce que les Bulgares, dans leur quotidien…
05:29 Parce qu'ici, en Hongrie, la Hongrie a été occupée 150 ans par l'Empire Ottoman,
05:34 c'est identifié comme une rupture, ici à Budapest,
05:38 dans la puissance de la Hongrie.
05:41 Et en comparaison, en Bulgarie,
05:42 comment est-ce que les gens du quotidien perçoivent la période ottomane ?
05:48 Je ne vois pas de positif dans la période ottomane,
05:51 mais si je dois aller dans ce sens,
05:55 ce qui est positif, c'est que le peuple bulgare a réussi à se préserver,
05:59 à préserver sa religion, à préserver sa culture et sa identité.
06:03 Sinon, la période ottomane était très difficile pour les Bulgares,
06:09 très difficile, et je vais donner un exemple avec la Renaissance bulgare,
06:13 elle est beaucoup plus décalée par rapport à la Renaissance européenne,
06:16 exactement à cause du période ottomane.
06:20 Très bien, et alors justement, ça m'amène à ma question suivante.
06:25 La Bulgarie fait partie des derniers pays à avoir rejoint l'Union européenne,
06:29 bon, entre-temps, il y a eu la Croatie quelques années plus tard, en 2013,
06:33 mais la Bulgarie a rejoint l'Union européenne en 2007, avec la Roumanie.
06:37 Je crois que c'est le pays le plus pauvre de l'Union européenne.
06:42 Comment expliquer ce retard de développement,
06:47 et est-ce que le fait que la Bulgarie ait rejoint l'Union européenne
06:52 a aidé les Bulgares à améliorer leurs conditions de vie,
06:59 leur niveau de vie, ou est-ce que ça n'a pas changé grand-chose,
07:03 ou est-ce que tout ça a peut-être même aggravé,
07:07 parce qu'en Europe occidentale, on évoque souvent les problèmes d'immigration,
07:12 et ce qu'on sait moins, c'est qu'en Europe centrale, orientale et balkanique,
07:17 le premier problème, ce n'est pas toujours l'immigration,
07:20 mais c'est l'émigration, c'est-à-dire les Bulgares, les Roumains,
07:23 Hongrois, Polonais, etc., Serbes, qui partent pour travailler en Allemagne, etc.,
07:28 en Autriche, éventuellement en France, un peu moins,
07:32 donc est-ce que l'Union européenne, parce que maintenant, il y a 17 ans,
07:38 donc ça fait maintenant assez longtemps,
07:42 il y aura bientôt des Bulgares qui seront majeurs, qui auront 18 ans,
07:47 qui auront le droit de vote, qui auront toujours vécu leur vie
07:49 comme citoyens de l'Union européenne,
07:51 est-ce que globalement, ça a été positif pour votre pays de rejoindre l'Union européenne ?
07:55 Après la période communiste, la Bulgarie avait une économie élargement développée,
08:00 mais qui souffrait des...
08:04 elles appelaient les traits caractéristiques du système soviétique,
08:09 une planification aussi, une bureaucratie, une centralisation forte,
08:14 donc c'était des traits négatifs, et notre économie avait besoin d'être adoptée, restructurée.
08:21 Au lieu de ça, nous avons eu une privatisation,
08:26 très négative comme processus, et une désindustrialisation.
08:31 En 2007, comme vous avez indiqué, la Bulgarie a joigné l'Union européenne,
08:35 et le peuple bulgare attendait à voir une convergence et un progrès,
08:40 ce qui nous avait été promis.
08:42 Au lieu de ça, nous avons fait face à une crise démographique,
08:47 parce que beaucoup de jeunes Bulgares sont allés travailler au pays de l'Europe occidentale,
08:53 après l'adhésion, en plus l'économie bulgare a souffert encore,
08:59 parce qu'elle a eu déjà la concurrence libre des produits de qualité,
09:05 des économies de l'Europe occidentale.
09:07 Comme résultat, la Bulgarie à nos jours est un pays fortement désindustrialisé,
09:14 presque toutes les branches économiques ont souffert beaucoup,
09:17 elles sont pratiquement détruites.
09:19 Notre agriculture, qui à l'époque était très développée,
09:23 est maintenant très problématique.
09:25 Je vais donner un exemple, la Bulgarie importe actuellement environ 90% des produits de nourriture.
09:33 D'accord, alors auparavant, pendant la période communiste,
09:37 la Bulgarie était à peu près autosuffisante,
09:40 elle produisait à peu près ce qu'il fallait pour nourrir sa population ?
09:44 Oui, en plus de ça, la Bulgarie était un exporteur énorme de produits agricoles
09:50 pour le bloc de l'Est, pour l'Union Soviétique.
09:53 Donc notre secteur agricole était très très très développé à cet été-là.
09:58 Donc si je résume bien, si j'ai bien compris,
10:01 puisque nos auditeurs seront sûrement un peu surpris,
10:05 à vous écouter, en fait, l'économie bulgare se portait presque mieux
10:10 sous la période communiste en fait.
10:13 Alors c'est peut-être dangereux de dire ça, comment il faut le...
10:16 Il faut être très précis, l'économie bulgare avait besoin d'investissement et d'être adaptée.
10:22 D'accord.
10:23 Parce qu'elle ne correspondait pas bien aux besoins des marchés,
10:27 à la réalité économique après la chute du régime communiste.
10:32 Oui.
10:33 Mais au lieu de ça, la Bulgarie avait fait des études industrialisées.
10:36 Ce n'est pas la solution que tout le monde espérait voir.
10:39 D'accord.
10:40 Alors je précise pour nos auditeurs, parce que c'est un phénomène qui n'est pas toujours connu en France,
10:45 partie occidentale de l'Europe, il y a toutes les privatisations des industries
10:49 qui étaient parfois un peu lourdes et un peu moins compétitives, effectivement, des pays communistes.
10:54 Juste un autre exemple, excusez-moi, pour illustrer mieux.
10:56 90%, environ 90% de l'économie bulgare actuellement est constituée d'entreprises de moins de 10 personnes.
11:05 D'accord.
11:06 Donc c'est un phénomène intéressant.
11:08 Donc nous avons très peu de compagnies qui sont…
11:11 Oui, vous n'avez plus de fleurons industriels, de grandes…
11:14 Exactement.
11:15 Oui, vous n'avez même pas le Shkoda tchèque ou autre.
11:17 Oui, oui.
11:18 Ce que justement, c'est ce que je disais, les Français, ce qu'ils connaissent moins dans la partie orientale de l'Europe,
11:25 post-socialiste, c'est ce qu'il y a un livre qui parlait de la grande braderie en Europe de l'Est,
11:32 c'est-à-dire le fait que tout a été vendu à très bas prix, ce qui a permis à quelques personnes de bien s'enrichir,
11:41 mais ce qui a en revanche détruit tout un tissu économique, tout un savoir-faire,
11:46 et les ingénieurs qui du jour au lendemain, leur usine avait physiquement disparu,
11:51 et parfois aussi des phénomènes d'acquisition d'entreprises dans le seul but de les fermer,
11:57 et ensuite de conquérir le marché en exportant les produits dans le pays ciblé.
12:04 Mais du coup quand même, l'Union Européenne envoie beaucoup d'argent aux pays de l'Est,
12:11 en tout cas c'est comme ça qu'on le perçoit en France, en se disant,
12:14 tous ces pays de l'Est, on leur envoie énormément d'argent,
12:16 normalement, est-ce que ça n'aurait pas dû contribuer à relancer,
12:22 moderniser l'économie des pays de l'Est et donc de la Bulgarie,
12:27 et où on se dit parfois, si ce n'est pas arrivé à ses objectifs,
12:33 c'est parce que des pays comme le Vost sont extrêmement corrompus,
12:37 et l'argent a été détourné, donc finalement,
12:40 est-ce que les fonds européens n'ont pas contribué à développer la Bulgarie ?
12:43 Non, je ne pense pas, parce qu'effectivement, comme vous l'avez dit,
12:47 il s'agit d'une économie qui se base actuellement en grande partie sur des contrats gouvernementaux,
12:51 ou des projets européens, mais ce n'est pas l'approche qui nous permet d'avoir une économie stable,
13:01 qui pourra résister à la concurrence des pays développés,
13:06 et qui pourra développer les années et les décennies à venir,
13:11 donc ce n'est pas l'approche à développer une économie.
13:15 Alors, les questions économiques des pays post-soviétiques,
13:20 on pourrait en parler pendant des heures,
13:22 donc de toute façon, le temps à partie nous en empêche.
13:26 La Bulgarie est un pays beaucoup plus intéressant qu'on ne l'imagine,
13:29 et l'un des héritages de la période ottomane,
13:34 c'est qu'il y a un grand nombre de minorités ethniques, nationales ou religieuses en Bulgarie,
13:40 puisqu'il y a une présence, il y a beaucoup de Roms, qu'on appelle parfois les "Tziganes",
13:45 mais qui, dans le contexte est-européen, sont vraiment des Roms,
13:48 dans le sens où ils ont vraiment une origine ethnique, venues d'Inde originellement,
13:54 et ce qui est aussi rigolo, je ne sais pas, mais c'est curieux pour nous,
14:00 il y a un nombre important de musulmans,
14:03 mais en fait une partie de ces musulmans sont ethniquement bulgares,
14:07 simplement sont convertis à l'islam pendant la période ottomane,
14:11 mais sont d'authentiques bulgares, mais qui peuvent vous ressembler,
14:14 et s'appeler Ibrahim par exemple,
14:17 je crois que j'ai eu un de vos chauffeurs, et dans cette situation je l'avais rencontré,
14:21 et il y a aussi un nombre important de bulgares qui sont turcophones,
14:27 puisque votre grand voisin en réalité c'est la Turquie,
14:30 qui vous a aussi occupé longtemps, son ancêtre ottoman,
14:34 comment est-ce que cette cohabitation, en Bulgarie qui est aussi un pays qui a des grands problèmes démographiques,
14:42 comment est-ce que la cohabitation entre les bulgares orthodoxes, les bulgares musulmans,
14:47 les bulgares musulmans turcophones, et éventuellement les minorités roms aussi,
14:52 comment est-ce que cette cohabitation se fait dans votre pays, dans la vie du quotidien ?
14:57 Vous avez bien décrit la situation,
14:59 d'abord je voudrais dire que des minorités nationales en Bulgarie n'existent pas,
15:04 d'après notre constitution, notre état est constitué d'une seule nation, la nation bulgare,
15:11 la Bulgarie a ratifié la convention cadre pour la protection des minorités du conseil de l'Europe,
15:16 mais avec une note explicative,
15:18 tout d'abord je dois aussi préciser que la Bulgarie n'a pas de problème d'immigration,
15:23 ou d'immigrant, tel que défini en France,
15:25 la Bulgarie souffre d'une crise démographique,
15:29 mais elle ne présente pas d'attrait pour les migrants,
15:36 ce n'est qu'un pays de passage,
15:38 donc l'objectif final des migrants est l'Europe de l'Ouest,
15:42 donc comme vous avez dit, nous avons pourtant des communautés,
15:48 des communautés ethniques ou religieuses,
15:51 comme la communauté musulmane, la communauté des roms,
15:55 mais ce sont des communautés très heterogènes,
15:58 par exemple la communauté des musulmans,
16:01 elle est composée, il y a des musulmans qui sont bulgares,
16:05 comme vous avez dit, il y a des musulmans bulgares turcophones,
16:08 il y a aussi des roms qui sont musulmans,
16:12 il existe aussi la minorité des turcs,
16:21 ce sont des personnes d'origine ethnogénétique bulgare,
16:26 qui parlent turc, des dialectes turciques plutôt,
16:30 ce n'est pas la langue officielle turque,
16:32 mais des dialectes turciques,
16:34 qui confessent l'islam,
16:38 qui font partie intégrale du peuple bulgare,
16:44 une partie de ces personnes se sent liées à la turquie,
16:49 probablement ils ont une conscience turque,
16:51 et d'autre côté ils sont conscients qu'ils sont d'origine bulgare,
16:55 ils sont nés en Bulgarie,
16:57 leurs racines sont bulgares,
17:00 et ils se sentent attachés à la Bulgarie aussi,
17:03 donc on observe une division chez eux,
17:06 dans ce sens.
17:08 - Je ne peux pas vous couper,
17:10 je crois que les turcs de Bulgarie ont leur propre parti politique,
17:15 qui fait souvent d'assez bons résultats,
17:18 c'est typiquement les partis ethniques des pays d'Europe de l'Est,
17:23 ils sont stables autour de 10-12%,
17:27 est-ce que votre puissant voisin Ankara,
17:30 la Turquie, essayent d'influencer,
17:32 est-ce que parfois ça crée des tensions entre Sofia,
17:35 et Ankara,
17:37 d'un point de vue strictement politique,
17:41 et dans la vie du quotidien,
17:43 j'aimerais savoir comment les bulgares orthodoxes,
17:47 et les bulgares turco-musulmans,
17:50 comment est-ce qu'ils vivent au quotidien,
17:52 est-ce qu'ils vivent de façon sournoisement séparée,
17:57 comme un peu en France,
17:59 les francs-setsouches et un certain nombre d'immigrés,
18:01 ou est-ce qu'il y a une vie qui est partagée dans la vie du quotidien,
18:05 votre voisin est turcophone,
18:07 mais vous ne faites pas vraiment de différence,
18:10 ou parfois il y a peut-être des mariages entre les différentes communautés de la Bulgarie,
18:15 comment ça se passe au quotidien, d'une part,
18:17 pour la vie quotidienne des gens,
18:19 et d'autre part, d'un point de vue plus politique ?
18:22 Je commence par le point de vue politique,
18:25 certainement la Turquie a ses intérêts,
18:28 comme n'importe quel pays,
18:30 donc elle exerce une influence,
18:33 c'est compréhensible,
18:36 la communauté dite turque en Bulgarie
18:39 cohabite très bien avec le reste de la population,
18:43 donc nous n'avons pas de conflits, de problèmes,
18:46 c'est une communauté qui existe depuis des siècles,
18:50 et je voudrais préciser quelque chose d'important
18:53 pour notre téléspectateur français,
18:55 l'islam que nous connaissons en Bulgarie
18:57 n'est pas l'islam que vous connaissez en France,
18:59 les musulmans en Bulgarie sont fruits de notre histoire,
19:03 ce sont des personnes qui habitent sur le territoire bulgare depuis des siècles,
19:09 ce sont des personnes, comme je l'ai dit, d'origine ethnographique bulgare,
19:14 qui ont adopté l'islam à l'heure de la période ottomane,
19:21 donc nous n'avons pas de problèmes de cohabitation,
19:24 il y a aussi des mariages, comme vous avez posé la question,
19:28 qui sont mixtes, ça se passe,
19:31 il existe aussi le parti pro-turc, disons,
19:37 qui prétend représenter cette communauté,
19:41 mais une des missions de notre côté, pour Renaissance,
19:46 est de représenter cette communauté aussi.
19:51 Nous avons aussi des membres de cette communauté,
19:54 et cette communauté a le droit d'être représentée
20:00 d'après ses convictions politiques.
20:04 D'accord, parce que souvent, j'ai déjà vu des vidéos,
20:09 des vidéos courtes de votre président, Kostadinov,
20:14 pour les français, Kostadinov, c'est un nom qui veut dire quelque chose,
20:17 parce que, d'un certain âge, c'est le joueur de foot
20:21 qui a éliminé l'équipe de France en 93,
20:23 Kostadinov, au moins, c'est un nom qui est connu des français,
20:27 mais je crois aussi en Bulgarie, vous vous souvenez de ce match de foot,
20:33 fin 93, qui donc, votre président, souvent, on le voit,
20:38 parfois, au début de l'année civile, c'est la tradition orthodoxe
20:42 de se jeter dans une eau très froide,
20:46 c'est une tradition autour du Noël orthodoxe,
20:49 et donc, en dépit d'une orthodoxie assumée,
20:52 vous avez donc un certain nombre de militants
20:55 qui sont musulmans dans votre formation,
20:59 et ça ne pose pas de problème de cohabitation dans le quotidien, en fait ?
21:04 Non, non, nous n'avons pas de problème.
21:06 Ces communautés souffrent de la crise démographique,
21:09 comme tout le peuple bulgare.
21:10 D'accord.
21:11 Je vais donner l'exemple, la communauté turque ou musulmane,
21:14 elle a diminué près de trois fois, les dernières 30 années.
21:17 D'accord.
21:18 Le peuple bulgare a réduit 30%,
21:23 donc on était presque 9 millions vers la fin de la période commune.
21:28 Maintenant, on est un peu plus de 6, selon les données officielles.
21:32 Donc nous avons perdu un tiers de notre population.
21:34 C'est le plus grand déclin, je crois.
21:36 C'est un déclin énorme, c'est une catastrophe démographique très très très forte.
21:42 Ces données sont valables aussi pour la minorité d'Eram.
21:45 D'accord.
21:46 Elle avait explodé après la période communiste,
21:50 mais maintenant, elle diminue fortement
21:52 parce qu'elle souffre aussi des effets de la crise démographique.
21:58 Lors du dernier recensement en Bulgarie,
22:02 de mémoire, les personnes qui se sont définies en Rome,
22:08 c'était à peu près 266 000.
22:13 D'accord.
22:14 Oui.
22:15 Est-ce qu'il existe une possibilité, selon vous,
22:19 ma question va être un peu dure,
22:22 mais est-ce qu'il existe encore une possibilité
22:24 pour éviter la quasi extinction, disparition de la nation bulgare ?
22:30 Parce que les chiffres que vous décrivez
22:32 entre une démographie catastrophique et une émigration très forte,
22:36 à ce rythme-là, à la fin du siècle,
22:38 il y aura, je ne sais pas, il reste quoi, un million de Bulgares ?
22:41 Enfin, ça ne fait plus un pays.
22:43 Mais est-ce qu'il y a encore une voie, selon vous,
22:46 qui est possible pour arrêter cette hémorragie ?
22:52 C'est vraiment le tonneau d'inanimate qui se vide.
22:55 C'est possible.
22:57 C'est l'objectif primordial de notre parti.
23:00 Tourner la tendance, éviter la crise démographique.
23:04 Nous avons développé un programme
23:07 pour surmonter cette crise démographique.
23:11 C'est la mission, je peux dire, de notre parti, la mission la plus importante.
23:17 Pour ce faire, nous prévoyons, il faut bien sûr,
23:20 augmenter l'attente de natalité,
23:22 commencer à faire retourner les Bulgares qui ont quitté le pays.
23:27 Et la bonne nouvelle pour nous est qu'on observe une tendance,
23:31 même si très faible pour l'instant,
23:33 mais il y a des Bulgares qui commencent à revenir en Bulgarie.
23:38 Donc on espère voir une tendance beaucoup plus forte dans ce sens.
23:42 Donc nous avons bien travaillé sur le sujet.
23:46 Nous espérons trouver des partenaires dans la vie publique de la Bulgarie
23:52 qui vont mettre la priorité sur la crise démographique
23:56 parce qu'à cette étape, actuellement,
23:59 les partis bulgares ne voient pas la crise démographique
24:04 comme un objectif prioritaire.
24:08 Et alors justement, vous parliez des autres partis,
24:12 la Bulgarie, une des originalités récentes dans votre pays,
24:17 c'est qu'il y a eu un nombre incroyable d'élections législatives,
24:20 c'est-à-dire que presque tous les 6 mois ou 1 an,
24:23 on a des élections législatives anticipées
24:25 parce qu'il n'y a pas de majorité qui ressort des élections,
24:30 il y a un bloc "de gauche",
24:34 il y a le parti de centre-droit qui domine plutôt la vie politique
24:38 mais qui a un peu régressé le gerbe de M. Borisov.
24:42 Et je crois que c'est un peu à cause de vous, en fait,
24:44 parce que comme votre parti approche maintenant les 15%
24:50 et que vous avez jusqu'à présent refusé toute coalition électorale,
24:55 ça contribue à avoir des coalitions gouvernementales faibles
24:59 qui ne tiennent pas.
25:03 Alors justement, est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu,
25:06 parce que vous nous avez expliqué tout à l'heure,
25:07 vous avez été élu en 2022 et en 2023,
25:10 alors qu'éventuellement, nous en France,
25:12 on dit "je sais pas, j'ai été élu en 2017 et en 2022",
25:15 on n'a pas l'habitude d'être élu tous les ans,
25:18 ou élu, réélu tous les ans au poste de député.
25:21 Donc est-ce que vous pensez qu'il y aura une...
25:24 Comment ça se passe et quelles sont vos prévisions sur...
25:27 Est-ce qu'éventuellement, un jour, votre parti va se dire
25:30 "bon, on va trouver un accord avec tel ou tel parti
25:33 pour mettre fin à l'instabilité politique".
25:36 Comment ça se passe sur cette question ?
25:41 Vous avez bien, encore une fois, décrit la situation.
25:44 En Bulgarie, nous avons eu, les dernières deux années,
25:48 cinq élections nationales.
25:52 Donc c'est effectivement une crise politique.
25:57 Le problème, peut-être...
26:00 Donc il y a plusieurs facteurs,
26:02 mais le facteur le plus important,
26:04 c'est que notre parti refuse de coopérer
26:07 avec les autres partis qui représentent le status quo.
26:12 Donc en deux années, nous avons augmenté de 1% jusqu'à 15%.
26:17 Nous avons pratiquement pris tout le secteur du patriotisme bulgare.
26:22 Donc actuellement, nous avons 37 députés du Parlement bulgare.
26:27 Le nombre total est de 140.
26:30 Comme nous refusons de coopérer avec les partis qui déjà existent,
26:35 donc ils se sont vu obligés de faire une coalition entre eux-mêmes
26:40 pour éviter, pour mettre fin à cette crise politique.
26:43 Mais le problème actuellement, c'est que ce sont des partis
26:47 qui se définissaient comme des ennemis.
26:50 Et cette coalition qu'ils ont formée,
26:53 même en Bulgarie, ils ont inventé un mot nouveau
26:57 pour décrire cette coalition,
27:00 que j'ai des problèmes à traduire maintenant.
27:02 En bulgare, c'est "zgobka", ou bien on l'appelle aussi "non-coalition".
27:05 On parle de la non-coalition qui est en effet une coalition.
27:08 Mais on cherche des mots différents.
27:11 Donc ils ne souhaitent pas admettre aux politiciens
27:14 que c'est une coalition.
27:17 Par exemple, l'ex-premier ministre Bourissof,
27:20 il appelle cette coalition la non-coalition.
27:23 Et le partenaire, le non-partenaire.
27:25 Il dit "moi non-partenaire, blablabla".
27:28 Donc cette coalition actuellement est très difficile à manger
27:36 par l'électorat, par les personnes qui soutiennent ces partis.
27:42 Parce que ce sont des ennemis politiques.
27:45 Donc la coalition est très forte maintenant.
27:49 Je pense que le nombre de députés est de 168.
27:54 Donc c'est une large majorité.
27:57 Maintenant la situation est stable,
27:59 mais on verra les résultats finaux.
28:01 Parce que ce sont des partis qui sont pratiquement
28:04 impossibles à coexister.
28:08 Donc nous, de notre côté, on continue à résister
28:13 et à défendre nos idées, nos principes.
28:16 Notre vision pour la Bulgarie.
28:19 Bien sûr, on est ouvert à trouver des partenaires.
28:23 Mais sous certaines conditions.
28:26 Donc notre objectif n'est pas d'entrer dans la gouvernance du pays à tout prix.
28:33 D'accord.
28:35 Un autre aspect intéressant de la Bulgarie,
28:39 c'est sa situation géographique et géopolitique.
28:43 Ça a déjà quelques années, mais il y a une petite dizaine d'années,
28:48 il y avait un projet de gazoduc entre la Russie et la Bulgarie.
28:51 Ça devait s'appeler "South Stream", donc le canal du Sud.
28:56 Le contrat avait été signé d'ailleurs, si je ne me trompe pas.
29:00 Et au final, le projet a été abandonné.
29:04 On ne sait pas trop pourquoi.
29:06 Ça n'a pas été très évoqué dans les médias français finalement.
29:11 Et à la place, il y a eu le "Turkish Stream",
29:14 donc un gazoduc qui traverse aussi la mer Noire,
29:17 mais qui cette fois-ci relie non pas la Russie à la Bulgarie,
29:22 mais comme son nom l'indique, la Russie à la Turquie.
29:25 Donc le "Turkish Stream", à la différence du "North Stream",
29:28 n'a pas encore connu d'accident malheureux,
29:31 comme on l'a vu en mer Baltique,
29:33 avec ce gazoduc entre la Russie et l'Allemagne.
29:36 Et finalement, qu'est-ce qui a fait que la Bulgarie...
29:40 D'un point de vue économique, c'est super intéressant
29:43 d'avoir un hub gazier qui arrive chez vous,
29:46 parce qu'après vous redistribuez le gaz
29:48 et vous le revendez en gagnant un peu d'argent là-dessus.
29:51 Et en plus, récemment,
29:53 puisque du coup le gaz russe qui arrive en Turquie
29:56 repasse ensuite en Bulgarie,
29:58 et récemment, ça a fâché beaucoup de pays,
30:00 notamment la Serbie et la Hongrie,
30:02 la Bulgarie, qui est pourtant culturellement très proche de la Russie,
30:06 a décidé de mettre une taxe spéciale sur le transit du gaz russe.
30:12 Donc comment expliquer que la Bulgarie,
30:15 qui a historiquement, d'un point de vue religieux,
30:17 et aussi pour la libération du pays de la domination ottomane,
30:21 un lien fort avec la Russie,
30:23 a rejeté tellement de possibilités d'avoir une coopération,
30:28 même avant la guerre en Ukraine de 2022,
30:31 avec la fédération de Russie ?
30:33 Comment expliquer tout ce qui peut apparaître comme une contradiction ?
30:37 L'explication est très facile.
30:40 La Bulgarie, actuellement, n'a pas sa propre politique extérieure.
30:45 Tous ces projets et décisions que vous avez indiquées
30:50 sont conséquences d'une influence extérieure.
30:54 Notre gouvernement a refusé le projet South Stream,
30:58 mais en même temps, nous avons vu se produire le projet Turkey Stream,
31:08 notre gazoduc qui vient de la Turquie.
31:11 Donc au lieu de commencer par la Bulgarie,
31:13 le gazoduc commence par la Turquie,
31:15 et passe encore une fois par la Bulgarie,
31:17 la Serbie et la Hongrie, éventuellement.
31:19 Ce sont des décisions influencées par les pouvoirs étrangers.
31:26 Nous avons des gouvernements dits euro-atlantiques ou atlantiques.
31:31 Malheureusement, la Bulgarie ne prend pas des décisions souveraines.
31:37 C'est la simple explication de tout ce que vous avez décrit.
31:41 Alors c'est Washington qui décide, si je vous écoute ?
31:43 On peut le dire aussi, oui.
31:46 Washington ou Bruxelles, c'est à peu près la même chose.
31:52 D'accord, c'est votre point de vue.
31:56 Et comment dire ?
31:59 Justement, il y a...
32:01 Je vais expliquer.
32:02 Au cas de la surtaxation du gaz russe,
32:06 les intérêts non seulement du peuple bulgare,
32:09 mais aussi de nos partenaires européens ont été violés.
32:13 Parce que cela aurait entraîné une hausse du prix du gaz.
32:19 La Bulgarie aurait perdu de l'argent
32:22 parce qu'elle aurait dû payer une indemnisation à Gazprom
32:29 pour changer les conditions de transfert du gaz.
32:33 D'autre côté, cela aurait été un problème pour la Serbie,
32:37 pour l'Hongrie, pour tous les partenaires qui reçoivent le gaz qui passe par la Bulgarie.
32:44 Donc c'était une décision anti-européenne
32:47 qui viole les intérêts de nos partenaires.
32:51 Pourtant, ce type de décision est présentée au peuple bulgare
32:56 comme une identité européenne,
32:59 comme les décisions euro-atlantiques anti-russes.
33:03 Et je peux dire que c'est une manipulation brutale.
33:11 Parce que je ne vois pas rien d'européen dans ce type de décision.
33:16 Punir nos propres partenaires européens, comme l'Hongrie par exemple.
33:19 D'accord. Et justement, à propos de la Russie,
33:24 on a vu il y a un ou deux ans, ça s'est encore développé,
33:29 la Pologne a détruit beaucoup de monuments qui datent de l'époque soviétique,
33:34 qui ne sont pas souvent des monuments très esthétiques,
33:37 même s'ils appartiennent, malheureusement, d'un point de vue d'une majorité de Polonais, à leur histoire.
33:43 Et je crois qu'il y a aussi eu quelques scandales en Bulgarie
33:47 à propos de la destruction de monuments russes ou russo-soviétiques
33:53 qui datent de cette époque, de la libération de l'Allemagne nazie.
33:58 Je crois que votre parti est généralement assez critique de ces destructions de monuments.
34:04 Qu'est-ce qui se passe de ce point de vue-là,
34:07 et comment est perçu l'héritage russo-soviétique ou soviétique
34:12 par les Bulgares en général et par votre parti le plus particulièrement ?
34:17 Nous avons un problème actuellement en Bulgarie.
34:20 On observe une lutte, une guerre contre les monuments.
34:25 Tout ce qui est lié à la Russie est objet d'attaque.
34:31 Je vais donner l'exemple avec le monument de l'armée soviétique.
34:36 Ce type de monuments existe dans l'Europe.
34:39 Il existe en Autriche, en Allemagne, en Berlin, je pense en Hongrie aussi.
34:45 Oui, oui, sur la plage de Hilaire.
34:47 Il y en a beaucoup.
34:49 Maintenant, les autorités bulgares ont décidé de détruire ce monument de l'armée soviétique.
34:57 Apparemment, c'est un problème primordial du gouvernement bulgare.
35:03 D'autres monuments liés à la Russie et à l'histoire bulgare,
35:08 ce qui est très intéressant, sont objet d'attaque.
35:12 Pendant la nuit, ils sont attaqués, détruits.
35:16 Les violeurs ne sont presque jamais détenus.
35:22 C'est une politique qui est tolérée par le gouvernement bulgare.
35:28 L'attaque contre les monuments russes.
35:32 Quelque chose de plus, il y a quelques jours,
35:35 notre ministre de la Défense était en visite aux Etats-Unis.
35:40 Il a dit une phrase lors de sa conférence de presse.
35:46 Il a dit qu'il fallait supprimer des manuels bulgares,
35:50 toute reconnaissance envers la Russie.
35:54 Y compris pour la libération et la première renaissance du 19e siècle.
35:58 Oui, pour lui, c'est un problème.
36:00 Mais alors vous, parti nationaliste bulgare, vous défendez les monuments soviétiques ?
36:05 On défend l'histoire.
36:08 Peu importe si c'est soviétique ou autre chose.
36:12 C'est l'histoire.
36:14 Il ne faut pas, chaque fois que la gouvernance change, détruire ces monuments.
36:19 Ça fait partie de notre histoire, de l'histoire du pays.
36:23 Il y a du monde, il y a des bulgares qui sont contre l'armée soviétique.
36:29 Mais il y a des bulgares qui ont été partisans,
36:32 qui ont participé dans la lutte contre les allemands.
36:35 Donc c'est l'histoire. Il faut préserver l'histoire telle qu'elle est.
36:40 Stanislav Soenov, merci beaucoup.
36:43 C'était un plaisir pour moi.
36:45 Sous-titrage ST' 501
36:47 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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