• il y a 10 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonjour à tous Olivier Dardigolle, Jérôme Béglé, Geoffroy Lejeune, Paul Melun.
00:05 Il y avait le cordon sanitaire, il y avait le vote barrage.
00:13 - Mais attend il y a l'arc républicain. - Qui ne veut rien dire.
00:15 - Non mais... - Ça ne veut rien dire depuis.
00:17 - Rien de rien.
00:18 - Et tout le monde mouline là-dessus depuis aujourd'hui.
00:21 L'arc républicain en fait ça ne veut rien dire.
00:24 Et ce sont des mots ou des expressions valises qui ne veulent rien dire.
00:29 C'est un arc républicain. Et tout le monde est là, on est sol.
00:32 Je suis sorti de l'arc républicain.
00:35 - Je ne commande pas ça.
00:36 - Mais attendez, vous ne commandez pas ça.
00:39 - Les 90 députés de la République, ils ont moins d'importance,
00:42 ils ont été liés avec des sous-citoyens par rapport à...
00:44 - C'est un parti légal.
00:46 Elle fait partie des corps constitués, elle peut aller à l'hommage.
00:49 - Alors je vous assure... - Mais je vais quand même parler d'eux,
00:51 c'est-à-dire du groupe manoukien.
00:52 - Vous allez voir qu'on ne va pas parler d'eux ce mercredi.
00:54 - Ah non mais on va en parler.
00:56 - Non mais ce qui nous intéresse là-dedans,
00:58 ce qui nous intéresse, c'est souvent "M. Macron varie".
01:01 Je ne dis pas "Macron" parce que c'est irrespectueux.
01:03 J'aurais pu dire "Macron varie et bien folle qu'il s'y...".
01:06 Non, souvent "M. Macron varie".
01:09 - C'est fort quand même.
01:12 - Rappelez-moi cette jolie lune de zizis de ne pas le dire tout en le disant.
01:15 - C'est la prétérition. Je ne dis pas que...
01:18 - Arrêtez-vous.
01:20 - Ce qui m'intéresse là-dedans, ce n'est pas l'arc républicain,
01:23 c'est Emmanuel Macron qui dit "un jour blanc, un jour noir", etc.
01:26 Mais là, je crois avoir compris pourquoi il a dit ça.
01:29 - Parce que c'est une interview à l'Huma, donc il parle aux lecteurs de l'humanité.
01:32 - Vous avez raison, effectivement.
01:34 - Il n'aurait pas dit ça s'il avait donné une interview à Valeurs Actuelles ou...
01:37 - Bon, alors, donc il a dit, j'estime que par leur position,
01:40 certaines personnes...
01:42 - Il a dit la même chose il y a quatre ans dans les médias où il s'exprime.
01:44 - Bon, je n'ai jamais considéré que le RN ou Reconquête s'inscrivait dans l'arc républicain.
01:47 - Mais c'est quel arc ? C'est cet arc-là ?
01:49 - Mais ça ne veut rien dire.
01:51 - Mais comme il ne peut pas dire...
01:53 Comme je n'ai jamais considéré que le RN ou Reconquête s'inscrivait dans la République.
01:58 Il ne peut pas dire ça, puisqu'ils sont dans la République.
02:01 Alors il invente, mais pas que lui d'ailleurs.
02:03 Il invente l'arc républicain, mais ça ne veut rien dire.
02:06 - C'est grotesque.
02:08 - En tout cas, tout le monde en parle.
02:10 Donc c'est ça qu'il a réussi son coup, d'une certaine manière.
02:12 Mais surtout, moi j'y vois une petite attaque contre M. Attal.
02:16 - Qui, en début février, avait dit le contraire.
02:19 - Et c'est ça le vrai truc.
02:21 Parce que depuis qu'il est Attal, depuis qu'Attal est Premier ministre,
02:24 il ne cesse de lui briser les jambes.
02:28 Nommer Belloubet derrière, c'est une manière.
02:32 - Il avait humilié Elisabeth Borne en disant l'inverse.
02:34 Elle disait qu'il ne fallait pas travailler dans l'arc républicain.
02:37 Et elle disait que le RN était l'héritier du pétennisme.
02:39 - Bien sûr. Donc certains disaient qu'il ne fallait pas travailler avec l'arc républicain.
02:42 Moi je considère que l'arc républicain, c'est la meilleure définition que j'ai eue.
02:45 - Oui, c'est vrai.
02:46 - Je trouve que Gabriel Attal, c'est la meilleure définition.
02:48 - Il a raison. Elle est très bonne cette formule.
02:50 - Bien sûr. Mais elle est excellente.
02:52 Donc Emmanuel Macron.
02:53 Alors vous allez écouter Emmanuel Macron.
02:55 C'est un peu comme Georges Fenech.
02:57 Ils sont plusieurs.
02:58 Quand il disait sur le Rassemblement National ce qu'il n'a pas dit cette fois-ci.
03:02 - Vous êtes vache.
03:03 - Avec Georges Fenech.
03:04 - Avec Georges.
03:05 - Tim Fenech.
03:07 - Tim Fenech.
03:08 - Tim Fenech.
03:09 Alors M. Macron, qui a le droit de changer d'avis, après tout, pourquoi pas,
03:13 et jusqu'à demain matin.
03:15 - Tous les partis qui sont présents à l'Assemblée ont été choisis par nos compatriotes
03:19 et qu'on ne fait pas de tri dans l'expression du suffrage universel
03:23 et ce qui sort du scrutin.
03:25 Il y a, depuis le début de cette mandature,
03:28 plusieurs textes qui ont été votés par le Rassemblement National.
03:31 Nous avons simplement veillé à ce qu'aucun texte ne soit voté
03:35 uniquement grâce aux voix du Rassemblement National.
03:37 C'est d'ailleurs le texte que j'avais donné lors de la loi immigration.
03:41 Mais c'est tout à fait normal de dire qu'il peut y avoir des discussions
03:47 et on ne va pas considérer que telle ou telle formation politique
03:50 aurait moins de droit parlementaire, moins de reconnaissance.
03:53 Par contre, ça ne change pas la doctrine.
03:55 L'objectif du gouvernement, c'est de travailler, de constituer,
03:59 texte par texte, des majorités et d'avoir ces majorités.
04:02 Elles peuvent parfois être complétées ou grossies par des voix
04:06 qui viennent de députés du Rassemblement National ou d'autres formations.
04:10 - Bon, M. D'Artigolle, mettez un casque, parce que je vais dire quelque chose
04:14 de pas gentil. Il a dit ça dans le journal qui a pleuré la mort de Staline.
04:20 - Et vous voulez qu'on prenne la revue de presse de 53, Pascal Praud ?
04:24 C'est ce qu'on appelle... - Attendez, je ne crois pas que
04:28 le Figaro a pleuré la mort de Staline. - Pleurez, pleurez.
04:32 - Moi, je peux vous dire que la une de l'humanité de 53,
04:36 il se trouve que je l'ai, puisque je ne fais qu'une collection,
04:40 je collectionne les unes de morts célèbres. Et je l'ai.
04:43 Et je la vois régulièrement. Le peuple du monde entier pleure,
04:47 le plus grand des... - Regardez les déclarations
04:50 des grands de ce monde, dont de Gaulle en 53, c'est en novembre,
04:54 il me semble, à vérifier, sur la mort de Staline.
04:57 - De Gaulle a pleuré Staline en 53. - Faites attention.
05:00 Je suis prof d'histoire, je peux vous dire que vous seriez surpris
05:03 de voir... Non, parce qu'il n'y a pas encore le rapport Khrouchev,
05:07 parce qu'il n'y a pas... - De Gaulle était dans un rapport
05:10 diplomatique, l'humanité dans un rapport fanatique.
05:13 - Vous seriez surpris de voir comment certains parlent de Staline
05:16 en 53, qui était aussi... - On est d'accord que le Parti
05:19 communiste français rompt avec le stalinisme très tardivement.
05:22 - Oui, mais bien sûr. - On fait des procès historiques
05:25 aux uns et aux autres. - Mais ça va être ça,
05:28 attendez, vous êtes rigolos. - Il a fallu attendre 80 ans
05:31 pour que l'étranger ait la vie qui s'en fait.
05:34 - Face au nombré, au Panthéon, alors que les portes étaient fermées,
05:37 j'aimerais parler d'eux. - Mais nous allons parler de M. Manoukian,
05:40 on parle pas de M. Manoukian, on parle de M. Macron pour le moment.
05:43 - C'est pas pareil ? - Non, mais ça je vous confie,
05:46 c'est pas pareil. - Le titre du monde.
05:49 - Le titre exact de l'humanité, c'est "Le 6 mars,
05:52 deuil pour tous les peuples qui expriment dans le recueillement
05:55 leur immense amour pour le grand Staline".
05:58 - C'est bien troussé.
06:01 - Olivier, ne faisons pas de polémiques,
06:04 et je vous propose simplement de dire que M. Macron
06:07 a dit cette phrase sur l'arc républicain
06:10 dans le journal qui a pleuré la mort de Staline.
06:13 C'est tout. Vous m'autorisez à le dire ou pas ?
06:16 - Ou qu'il le ment. - Ou qu'il paraissait pendant la guerre.
06:19 - Alors là, si vous en rajoutez, le journal qui paraissait pendant la guerre,
06:22 vous allez pas vous faire d'amis avec M. D'Artigote.
06:25 - On va dire "Garido" parce qu'il est possible que pour une fois,
06:28 nous soyons assez proches de Staline. - C'est un titre en plein,
06:31 ça fait le monde. - Écoutez, madame Garido.
06:34 - Emmanuel Macron dit un jour "Zig", un jour "Zag".
06:37 À ce propos-là, c'est ni fait ni à faire.
06:40 Un jour, Attal dit un truc dur, Mme Bond dit un autre.
06:43 Ils se sont mis les pieds dans le tapis avec cette notion
06:46 d'arc républicain. Ça n'existe pas, l'arc républicain.
06:49 C'est une notion qui était conçue
06:52 par les macronistes pour justifier des alliances
06:55 avec l'extrême droite et pour essayer de diaboliser
06:58 la France insoumise. Voilà. Donc, tout le monde comprend
07:01 maintenant que c'était fake, c'est fake news.
07:04 - Je vous assure, même nous, nous sommes complètement déconnectés.
07:07 Il n'y a plus un Français qui pense que le Rassemblement national
07:10 est un mouvement d'extrême droite. Il n'y en a plus un, quasiment.
07:13 Plus un. Il reste peut-être Emmanuel Macron, ça doit être le dernier.
07:16 Et ces notions d'arc républicain, tout ça n'ont pas de sens.
07:19 Effectivement, elle a raison, pour le coup.
07:22 Elle a raison. Ces gens-là ont été élus, point.
07:25 - La notion d'arc républicain, pour moi, a un sens politique
07:28 pour ne pas dire politicien. C'est-à-dire que c'est une sorte d'artifice
07:31 agité par le président de la République pour jeter le discrédit
07:34 sur tous ceux qui ne tomberaient pas dans ce que M. Baud
07:37 appelait le camp de la raison, à savoir le macronisme.
07:40 Ce qui est extrêmement confortable quand vous êtes le parti central,
07:43 l'extrême-centrisme. Vous dites que tout ce qui est autour du centre,
07:46 ou l'extrême-droite, le nazisme, le grand fascisme,
07:49 ou une extrême-gauche très dangereuse. Donc si vous voulez, c'est une défaite
07:52 de la pensée aussi. Parce qu'on attend d'un président de la République
07:55 qui nous explique des concepts, qui fasse de l'éducation populaire, que diable.
07:58 Pas qu'il aille jeter l'anathème sur les uns et les autres.
08:01 Je trouve ça vraiment navrant. - Mais Paul, on est dans une polarisation.
08:04 Ça ne vous a pas échappé, des idées au point où M.
08:07 Journal du Dimanche est montré du doigt comme un journal
08:10 d'extrême-droite. - Bien sûr. - Ou moi, sur ma fiche Wikipédia,
08:13 c'est marqué Pascal Praud comme un journal d'extrême-droite.
08:16 - On s'en fout. - Oui, j'ai envie de dire on s'en fiche,
08:19 puisque personne ne le croit, sauf une petite coterie qui évolue.
08:22 - Sur ce qu'a dit Emmanuel Macron, il y a quand même un truc
08:25 qui m'étonne, c'est que c'est l'antienne, le refrain sereiné
08:28 depuis 30 ans autour du Front National, puis le Rassemblement National,
08:31 et ça n'a pas du tout marché. - Jamais non.
08:34 - Donc c'est utiliser un moyen inefficace qui va encore faire gagner
08:37 des dizaines de milliers de voix au Rassemblement National.
08:40 J'avais l'impression que ce refrain-là avait été rangé quand même
08:43 un peu au magasin des accessoires, et il nous le ressort,
08:46 qui nous a pardon dans l'humanité, je n'ai rien contre l'humanité,
08:49 mais c'est quand même un peu étrange que d'utiliser un vieux vocable,
08:52 un vieux mot valise qui n'a jamais fonctionné dans un journal.
08:55 - L'humanité, 3,9 millions par an, autrement ça ne sort pas,
08:59 c'est l'argent public. - Oui, mais d'autres journaux sont...
09:02 - Mais d'autres journaux. - Mais là, c'est quand même...
09:05 - Mais vous êtes d'accord que puisque nous défendons le pluralisme,
09:08 c'est l'argent public. - Mais je n'ai rien contre.
09:11 Je n'ai rien contre, c'est l'argent public, c'est tout ce que je dis.
09:14 On en pense qu'on en veut d'ailleurs, l'argent public.
09:17 - D'autres seront d'autres titres aussi. - C'est-à-dire qu'il y en a
09:20 qui sont subventionnés, et qui ne gagnent pas d'argent,
09:23 et qui vendent à 10 000, et puis il y a des chaînes privées
09:26 qu'on veut parfois attaquer et qui n'ont pas d'argent public.
09:29 - On n'a pas échappé, mais je trouve très possible que ces news
09:32 puissent diffuser ces émissions et qu'on puisse lire l'humain dans les kiosques.
09:35 - Pourquoi je mets Nicole Belloubet après l'arc républicain ?
09:38 Parce qu'en fait, ça participe à mon sens,
09:41 à la même ligne d'Emmanuel Macron,
09:44 qui se met en position d'opposition, si j'ose dire,
09:49 contre son Premier ministre.
09:52 C'est-à-dire que nommant Nicole Belloubet,
09:55 il met en place les conditions d'un anti-Atal.
09:58 Et ça aura duré 15 jours. - Je suis moins d'accord là-dessus.
10:01 - On va l'écouter. - C'est le Premier ministre.
10:04 - On avait annoncé des classes de niveau.
10:07 Visiblement, ces classes de niveau, si j'ai bien compris,
10:10 elles sont enterrées. Écoutez Mme Belloubet.
10:13 - Je l'ai dit très clairement dès ma prise de fonction,
10:16 je refuserai tout système de tri social dans notre collège.
10:19 - Et comment l'éviter alors ? - Eh bien, on l'évite justement
10:22 en travaillant avec les équipes pédagogiques
10:25 qui, à différentes étapes dans l'année, pourront vérifier
10:28 comment les élèves d'un groupe qui est en compétence faible
10:31 sur tel niveau est en capacité de les avoir acquises
10:34 et de changer de groupe. - On est bien d'accord sur le postulat
10:37 que les élèves qui sont le plus en difficulté sont souvent
10:40 les plus défavorisés. - C'est la raison.
10:43 - On est d'accord là-dessus. - C'est la raison pour laquelle
10:46 il faudra à certains moments les prendre à part pour leur donner
10:49 des compétences au niveau des autres dans tel ou tel domaine.
10:52 Et puis ensuite, à certains moments, rebrasser dans les classes.
10:55 - Mais donc, il y aura bien à un moment donné une concentration
10:58 d'élèves les plus en difficulté et donc les plus défavorisés.
11:01 - Mais monsieur Duhamel, un élève peut être en difficulté
11:04 sur telle compétence, par exemple l'affluence en français,
11:08 et il peut être meilleur, mais au moins, en grande difficulté
11:11 sur telle autre compétence en maths. Donc il n'y aura pas
11:14 le groupe des mauvais, si c'est ça que vous voulez me faire dire,
11:17 et le groupe des bons. - Donc ça veut dire que c'est des groupes de niveau,
11:19 mais il n'y aura pas des groupes avec les mauvais et les bons.
11:21 - Je n'ai pas dit ça. - C'est du charabia. Je vous jure, c'est du charabia.
11:24 - Elle n'est pas claire, mais je ne pense pas qu'elle remette en cause
11:27 le niveau. Je veux dire, madame Belloubet, c'est une préfète.
11:30 - Elle vient de le dire. - Elle le dit mal, mais c'est une préfète,
11:33 elle fera ce qu'on lui dira. - On peut d'ailleurs argumenter.
11:36 - Ce n'est pas forcément gentil. - On peut d'ailleurs argumenter
11:39 le contraire. - Elle vient de le dire.
11:42 - Elle a dit à certains moments, il y a des élèves qui sont mauvais
11:45 en français, on les mettra dans les mauvais... - La vérité, c'est qu'elle ne veut pas,
11:49 d'abord elle refuse la sélection, parce que le mot sélection est un mot barbare
11:52 aujourd'hui, c'est la première chose, et ce qui est intéressant
11:55 dans ce qu'elle dit, c'est qu'elle ne va pas au fond du sujet,
12:00 ce que ça voudrait dire, s'il y a des différences de classe, de niveau.
12:05 - Mais cette annonce, vous savez que je ne veux pas être technique,
12:07 mais les collèges ont eu leur dotation horaire, donc ils ont vu qu'il n'était pas
12:11 possible de mettre en place ces groupes de niveau, quand bien même,
12:14 démonstration serait faite que ces groupes de niveau sont efficaces,
12:17 moi je pense qu'il faut surtout un élève de Vendée Classe,
12:20 les effectifs plus réduits, avec une homogénéité sociale et scolaire.
12:23 - Un prof de Vendée Classe. - Mais que fait le Premier ministre,
12:25 vous qui avez été atteint de fièvre atalamaniaque pendant des semaines,
12:28 en disant que vous allez voir ce que vous allez voir ?
12:31 - Eh bien tant mieux, si vous ne me traitez pas chronique, tant mieux.
12:34 - Au moins vous arrangez mes affaires, si j'ose dire, parce que jusqu'à présent
12:39 j'étais rangé à l'extrême droite, donc je ne passe...
12:42 - Mais qu'est-ce qui s'est-il passé ?
12:44 - Alors là, vous m'avez érodite encore, que je suis atteint de fièvre atal...
12:48 - Vous avez la souvenir, sur la nomination de Gabriel Atal,
12:51 vous avez vécu un rêve éveillé. On a passé trois semaines,
12:54 vous n'avez pas... c'était quelque chose... j'ai observé ce phénomène attentivement.
12:58 - Eh bien c'est très intéressant ce que vous dites.
13:00 Je vous dis que vous arrangez mes affaires, si j'ose dire en disant ça.
13:03 Mais vous savez pourquoi ? Parce que je crois en l'homme, moi, monsieur.
13:05 - Ah oui ? - J'ai une part de naïveté.
13:07 - Ah oui, c'est ça. - Je crois... alors là je me rends compte...
13:10 - Moi je n'en ai plus, oui. - Mais je me...
13:12 - Vous avez ça, mais c'est bien. - Je me suis dit peut-être...
13:14 - Et ? - Eh bien aujourd'hui je me dis, c'est...
13:16 - Ah non, j'ai dit c'est fini. - Là on n'y croit plus trop.
13:18 - C'est fini, avec madame Belloubet, c'est bien l'idée.
13:20 - C'est pour vous, ça va, vous passez à autre chose, c'est...
13:22 - Non, mais bon, c'est du charabia. C'est du charabia.
13:25 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? C'est incompréhensible.
13:28 Et monsieur Atal n'a rien dit aujourd'hui, d'ailleurs, sur ce sujet.
13:31 - Ah non. - Si vous avez compris ce que dit madame Belloubet...
13:33 - Ça veut dire qu'il n'y aura pas de groupe de niveau, je vous le dis.
13:35 - Oui. Oui. - Mais c'est pas son idéologie, madame Belloubet.
13:38 - Et il n'y aura pas d'uniforme. - Mais bien sûr, vous avez raison.
13:41 - Et en fait, rien ne changera. Et on sera toujours aussi nuls au classement PISA.
13:46 - Ah, parce que l'uniforme va nous faire remonter au classement PISA ?
13:48 - Oui, rien ne nous fera remonter, c'est fini.
13:50 - Si, il faut des profs formés, des profs bien formés,
13:55 devant des classes qui ne font pas 35 élèves.
13:59 - Mais c'est... - Voilà, il faut...
14:01 - Il y a aussi une réflexion à avoir sur la pédagogie.
14:03 - Bon, Geoffroy, on ne vous dérange pas.
14:05 Si vous voulez dire un mot, n'hésitez pas à prendre la parole.
14:07 - Déjà, j'adore votre petit numéro depuis le début.
14:09 - Je crois, parce que... - Et ensuite, vous avez fait si vous voulez...
14:12 - Pascal, excusez-moi aussi. - Vous avez travaillé hier dimanche,
14:14 donc c'est pour ça, vous récupérez lundi.
14:16 - Alors, je... Comment dire ?
14:18 Je reviens sur la polémique de l'humanité, plus ce qu'on entend sur l'école.
14:22 Moi, ça me fait de la peine, tout ça, en fait.
14:24 Ça me fait vraiment de la peine.
14:25 La vérité, c'est qu'il n'y a strictement aucune colonne vertébrale,
14:28 aucun discours directeur, aucune vision,
14:30 aucune direction lisible donnée à tout ça.
14:33 Ça fait 7 ans qu'on le commente.
14:34 Moi, en fait, je vais vous dire, je suis fatigué de ça,
14:36 au sens figuré, bien sûr, pas au sens fort.
14:38 Je suis triste pour mon pays et je suis même inquiet, en réalité.
14:42 Et je pense que vous avez raison, les gens qui nous regardent,
14:44 les gens qui essaient de suivre ce qui se passe,
14:46 je comprends qu'ils aient...
14:48 - Mais la solution sur l'école, ils ont trouvé, les gens ?
14:51 - On a eu trois solutions. - Le privé.
14:53 - 2 200 000... - Ça peut pas être suffisant.
14:55 - Les classes de niveau, pour eux, ils ont compris.
14:57 - 2 200 000 élèves dans le privé, en France.
14:59 - Exactement. Eux, ils ont compris. Et c'est ça qui est terrible.
15:02 Ils ont compris, ils ont des moyens. - Allez, dans le privé.
15:04 - On peut peut-être prendre certaines méthodes du privé
15:06 et les mettre dans le public, Pascal,
15:08 plutôt que se dire qu'il faut mettre ses enfants dans le privé.
15:10 - Mais le mot "sélection" est barbare, je vous l'ai dit.
15:12 - Pourtant, fut un temps, dans le public, il y avait beaucoup de sélection.
15:15 J'observe que même dans le supérieur, vous voyez, à Sciences Po...
15:18 - Je suis d'accord. Vous, quand vous dites qu'il y a de mauvais,
15:20 mais il y en a plus, je pense que...
15:22 - Comment on fait, dans l'école publique, pour les moins bons ?
15:24 Si on les réunit entre eux, ils auront le sentiment
15:26 d'une assignation à chaque scolaire ?
15:28 - Alors, je vais vous dire, il se trouve que j'étais un peu concerné de ça.
15:32 Quand tu as un enfant qui est en difficulté,
15:35 si tu le mets avec des bons élèves, il souffre,
15:38 il n'ose plus parler, il pleure et tu le tues.
15:40 Tu le flingues, le gosse. Pardonne-moi de dire comme ça.
15:43 Il y a une école, j'en ai parlé 50 fois,
15:45 qui s'appelle Diagonal, qui fait un bien fou aux enfants.
15:48 J'avais la chance de pouvoir les mettre,
15:50 parce que financièrement, je pouvais payer.
15:52 C'était une école qui s'occupe,
15:54 parce que l'Éducation nationale ne sait rien faire
15:56 pour les 10 lexiques, les 10 praxiques, les 10 calculiques.
15:59 Tous les gosses font des 10.
16:01 Elle ne sait rien faire. Elle ne sait pas s'adapter.
16:03 C'est un drame, l'Éducation nationale,
16:05 depuis 40 ans, sur ces sujets-là.
16:07 De ne pas avoir fait des classes, des niveaux
16:09 et de ne pas s'adapter aux gosses.
16:11 Évidemment qu'il faut mettre les bons avec les bons
16:13 et ceux qui sont moins bons avec les moins bons.
16:15 Bien sûr, parce que tu défavorises les bons
16:18 et les autres, tu les empêches de progresser.
16:20 Contrairement à l'idéologie qui est répandue.
16:23 Mais l'idéologie, c'est terrible dans ces mondes-là.
16:26 Ils ont décidé qu'il faut mettre tout le monde dans la même école.
16:28 Ça ne marche pas depuis 40 ans
16:30 et ils vont continuer à les mettre dans la même classe.
16:32 Qu'est-ce que tu veux faire ?
16:34 Tu ne peux rien faire.
16:35 - Mais vous avez vu ce qu'on peut lire.
16:36 - Je peux vous le dire parce que je l'ai vécu.
16:37 - Vous avez vu ce qu'on peut lire.
16:39 On mettrait des groupes de moins bons
16:41 avec des profs vacataires non formés.
16:43 - Mais pourquoi ?
16:44 - C'est un drame.
16:46 - Il faut mettre des profs hyper-expertisés.
16:48 Les meilleurs d'entre eux.
16:49 - Mais évidemment.
16:50 - Il faut mettre même les profs en fin de parcours.
16:51 - Mais évidemment.
16:52 - Ils ont 20 ans d'éducation.
16:53 - Mais c'est 40 ans.
16:54 - Les dotations horaires des collèges n'ont pas bougé.
16:56 - Mais vous avez raison.
16:57 - On ne peut pas faire ça à moyen consacré.
16:59 - Mais vous avez parfaitement raison.
17:00 C'est ce que disait ce matin M. Brigoli.
17:01 Vous n'avez pas les moyens de faire ça à la classe de niveau.
17:03 Le problème, c'est que vous ne pouvez pas le faire.
17:05 - Il le disait.
17:06 - Mais il le dit.
17:07 Vous n'avez pas les enseignants pour le faire.
17:09 Puisque ça a été fait en dépit du bon sens.
17:11 L'idéologie a commandé depuis 40 ans.
17:13 - Et la communication depuis la nomination de Gabriel Attal ?
17:17 - On a eu une parenthèse heureuse de 4 mois où on a pensé que ça pouvait changer.
17:21 - Mais ça ne peut pas.
17:22 - Mais c'est intéressant de constater avec quelle détermination, pour le coup,
17:24 Emmanuel Macron a décidé de pilonner cet espoir.
17:26 - Mais bien sûr.
17:27 - Sur le fond, je ne sais pas si c'est pour dire du bien natal,
17:29 mais sur le fond, il y avait des bonnes directions.
17:31 - Et je ne veux pas vous parler de l'immigration dans ce sujet.
17:34 - Non, bien sûr.
17:35 - Parce que si j'entre dans l'immigration sur ce sujet,
17:38 parce qu'évidemment, il y a des classements,
17:41 il y a des études PISA sur ces sujets-là,
17:44 qui montrent que les enfants issus de l'immigration,
17:46 forcément, ce qu'on peut comprendre d'ailleurs,
17:48 ne partent pas avec les mêmes chances que les autres.
17:50 - Vous avez raison de ne pas en parler,
17:52 parce que si vous en parliez, vous seriez d'extrême droite.
17:54 - Mais il y a un excellent, c'est pas moi, dans le Figaro,
17:56 il y a une excellente de M. Leu, il y a 15 jours,
17:59 vraiment un excellent papier là-dessus,
18:01 à partir d'une étude PISA de 2018.
18:04 - L'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
18:08 - Exactement.
18:09 Et je peux renvoyer d'ailleurs à ceux qui ont écrit ça,
18:13 ce texte-là, qui est un texte qui s'appelle
18:16 "L'immigration, ce tabou dans l'effondrement du niveau scolaire".
18:20 Donc c'est Joachim Lefloch-Immat que nous recevons ici.
18:23 Je ne reprends pas dans ma voix son analyse,
18:26 je la cite, "L'immigration", vous pouvez la revoir.
18:28 C'est un sujet évidemment qui est passionnant,
18:30 parce que c'est très compliqué, effectivement.
18:34 La vérité est parfois rude, si vous me permettez.
18:39 Manoukian, dans son interview dans le journal "L'Humanité",
18:41 Emmanuel Macron avait indiqué concernant l'entrée au Panthéon
18:43 des résistants communistes, Missak et Méliné Manoukian,
18:47 que l'extrême droite serait inspirée de ne pas être présente,
18:50 compte tenu de la nature du combat de Manoukian.
18:53 Il est clair que Mme Le Pen est en ligne droite du Maréchal Pétain.
18:57 Chacun le comprend.
18:59 - Elle peut y aller puisqu'elle est présidente de groupe.
19:01 - Mais elle n'ira pas, elle a dit.
19:03 - Elle a dit qu'elle irait.
19:07 - Il y a le fils de Joseph Epsine,
19:10 qui est quelqu'un de très important dans l'histoire du communisme.
19:13 - Ah oui, elle a fait savoir qu'elle participerait à la pardonnée.
19:15 - Le fils de Joseph Epsine aujourd'hui,
19:17 qui était le chef de l'île de France des FTP,
19:20 Main d'œuvre immigrée, lui a demandé de ne pas venir.
19:24 Si la jurisprudence Badinter et victime du 7 octobre s'appliquent,
19:28 je suis très attentif à la vie politique.
19:31 Je n'ai pas souvenir, je termine là-dessus,
19:33 je suis très attentif à la vie politique.
19:35 Je vois bien la différence entre le FN et le RN,
19:38 entre Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen.
19:41 Mais je n'ai pas souvenir de la moindre parole publique
19:45 de Marine Le Pen ou d'un dirigeant du RN
19:48 en hommage à la résistance étrangère et communiste.
19:52 Je n'ai pas souvenir de ça, jamais.
19:54 Et je ne pense pas que l'université d'été du RN
19:56 commence par une électure attentive de la lettre de Misa Kaméline.
19:59 Je ne le crois pas.
20:01 - Ce n'est pas le sujet.
20:03 - Toi tout seul, tu peux avoir ton sujet.
20:05 - C'est aussi du fils de Joseph Ebschein.
20:08 - La comparaison entre une famille qui pleure indéfin,
20:12 qui vient de mourir, en l'occurrence Badinter,
20:14 ou les victimes du 7 octobre,
20:16 qui demandent parce qu'ils sont en plein deuil
20:18 à certaines personnes de ne pas venir, tu respectes.
20:20 Parce que comme le disait François Ruffin,
20:22 tu ne peux rien dire à une famille qui est en train de vivre un deuil.
20:24 Manoukian, il est mort il y a 80 ans.
20:26 - Et justement, 80 ans d'attente,
20:29 c'est l'histoire de France.
20:31 - 80 ans d'attente avant que les portes du Panthéon s'ouvrent.
20:34 C'est long.
20:36 Pour eux, c'est quand même important la manière dont ça va se passer.
20:38 Au final, je n'ai pas beaucoup d'intérêt au fait qu'elle vienne ou pas.
20:42 Ce n'est pas le sujet du jour.
20:44 - Tu reproches au RN de n'avoir aucun mot pour ses résistants.
20:46 Elle veut venir à la Panthéonisation, tu devrais être super heureux.
20:48 - Geoffroy, tu peux quand même me dire que Misa Kaméline Manoukian,
20:52 Colga Banki, Joseph Ebschein,
20:55 ne font pas partie du Panthéon du RN.
20:58 - Tu peux le dire tranquillement.
21:00 - Je rappelle que Misa Kaméline Manoukian est un réfugié en France
21:03 après le génocide arménien.
21:05 Il est ouvrier à Paris dans les années 1920.
21:07 C'est également beaucoup des Arméniens qui entrent part en Panthéon avec lui.
21:12 C'est l'histoire de l'Arménie.
21:14 - Ils viennent travailler dans l'industrie.
21:16 - C'est l'histoire de l'Arménie.
21:18 Et de tous nos compatriotes arméniens
21:21 qui nous regardent d'ailleurs très souvent
21:23 et qu'on peut saluer à travers M. Manoukian.
21:25 - Ce sont des orphelins du génocide.
21:27 - Donc ils composent de nombreux poèmes publiés à titre posthume.
21:30 Devenus militants communistes, ils forment un réseau de résistance très actif.
21:33 Le groupe Manoukian opère notamment Polonais, Hongrois, Arméniens, Italiens,
21:36 la plupart de confessions juives.
21:38 De juillet à octobre 1943, le groupe Manoukian met en œuvre près de 70 attentats.
21:42 Le 28 septembre, le groupe abat en pleine rue
21:45 le délégué pour la France de Fritz Sockel,
21:48 nommé par Hitler Plénipotentiaire
21:51 au recrutement et à l'emploi de la MEDEF.
21:54 - Plénipotentiaire, oui.
21:56 Michel Manoukian est arrêté le 16 novembre 1943.
21:59 Le 15 février 1944 s'ouvre le procès des 23 membres du groupe.
22:03 C'est le troisième grand procès de l'occupation mené par les Allemands
22:06 à grand renfort de propagande.
22:08 Michel Manoukian est fusillé avec 22 de ses compagnons.
22:11 Donc effectivement, mon devoir est d'inviter tous les représentants élus
22:15 par le peuple français. Est-ce au président de la République de dire
22:18 qu'un élu du peuple français siégeant au Parlement est illégitime ? Non.
22:21 A-t-il dit à l'humanité ? Le président de la République n'a pas à faire
22:24 le tri entre eux, comme pour l'hommage à Robert Badinter,
22:27 dont les élus du RN étaient absents. L'esprit de décence,
22:30 le rapport à l'histoire devrait les conduire à faire un choix.
22:33 Les forces d'extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes,
22:36 compte tenu de la nature du combat de Manoukian.
22:39 Mais je ne vais pas, moi, par un geste arbitraire, en décider.
22:42 - Ce que je voudrais juste ajouter... - Vous parlez beaucoup quand même.
22:45 - Pascal, peut-être ? - Le pluralisme ce soir !
22:48 - Le pluralisme est plutôt très à gauche.
22:51 - Pascal, dans ce que vous avez dit, c'était juste, dans le portrait
22:54 de Mizak et Manoukian, on a fait les années 1920,
22:57 sur la main-d'oeuvre immigrée qui vient, puis le climat dans les années 1930
23:00 devient un peu plus difficile pour eux, et c'est surtout un très grand amoureux
23:03 de la culture française. Il passait ses journées
23:06 dans la bibliothèque, il travaillait, et donc...
23:09 - Je dois polémiquer avec vous, Olivier ? - Non, c'était pas obligé.
23:12 - Je me reproche aux communistes de faire grand cas de Manoukian,
23:17 pour faire oublier le pacte Molotov-Ribbentrop.
23:20 - Mais ça ne me pose aucun problème.
23:23 - C'est-à-dire que pendant 18 mois, il s'est passé...
23:26 Vous avez quand même changé de camp, brutalement,
23:29 et vos héros sont post-1942.
23:32 - Alors, il ne m'échappe pas... - Et c'est historique, ce que je dis,
23:35 c'est pas politique. - Le pacte germano-soviétique ne m'a pas échappé,
23:38 l'opération Barbarossa ne m'a pas échappé, je sais très bien
23:41 la manière dont ça se passe. Est-ce qu'une fois, un jour seulement,
23:44 comme le disait l'autre, tu pourrais dire...
23:47 - C'est Jean Brel, l'autre. - Oui. Exactement.
23:50 Est-ce que tu pourrais dire, oui, il y a cette histoire-là,
23:53 et je rends hommage, ce qu'a fait Moryak,
23:56 aux militants communistes qui ont payé un très lourd tribut.
23:59 - Je fais. - Même si c'est après 49.
24:02 - Il y a deux faces dans la résistance commune.
24:05 - Non, mais... - J'entends ce que vous dites.
24:08 - J'ai pas le droit de laisser parler. - Non, mais on est scoochés à 42.
24:11 - J'ai un moment... - Mais attendez,
24:14 Manoukian, c'est pas à 74.
24:17 - Je veux dire, alors, ou à 41, donc vous avez Emmanuel Macron
24:20 qui explique en gros, en filigrane, que Marine Le Pen
24:23 est l'héritière de Barachal Pétain, et vous, vous ne m'expliquez
24:26 que de l'autre côté... - Manoukian, c'est pas 88 ?
24:29 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Tout ça,
24:32 et les gens qui nous écoutent... Non, non, mais la pause !
24:35 - Manoukian est arrêté en 49 parce qu'il est membre du Parti communiste français.
24:38 - Mais c'est une histoire, qui est... - Oui, mais je suis d'accord,
24:41 mais on n'en entend que vous. - C'est vrai.
24:44 - Non, mais juste d'un mot. Et si on s'amuse à faire la généalogie
24:47 de tous les partis politiques d'aujourd'hui et tous les courants politiques
24:50 sur ce qu'ils ont fait en 1940, pardon, mais le centre-gauche
24:53 nous a donné un certain nombre de très hauts dignitaires de Vichy,
24:56 et donc si on veut vraiment se poser des questions, on peut parler
24:59 de Adrien Marquet, le maire de Bordeaux, on peut parler de Maurice Papon,
25:02 on peut parler de beaucoup de gens, de Bousquet... - De Laval, qui est quand même
25:05 un des plus grands. - Et si on veut faire ce procès-là
25:08 au RN aujourd'hui, on peut le faire au Parti socialiste.
25:11 - On va marquer une pause. Et vous voulez que je vous parle
25:14 du Conseil d'État pendant la guerre aussi ? - De beaucoup de juges.
25:17 - Le Conseil d'État, c'est intéressant ! - De beaucoup de juges !
25:20 - Et sur le statut des juifs, vous voulez que je vous parle
25:23 du Conseil d'État ? - De beaucoup de juges !
25:26 - Bon, ben non, je ne vous en parlerai pas. Pardonnez-moi, je ne suis pas copain.
25:29 - Quatrième pétérition de la soirée ! - Donc je vous connais, bien sûr.
25:32 - Toujours là où il faut. - À la pointe de la résistance.
25:35 - À la pointe de la résistance ! Bon, la pause.
25:38 - Vite, j'ai une crampe.
25:41 - Je vous propose de terminer, évidemment, avec
25:44 l'hommage et la panthéonisation de
25:47 M. Manoukian. Ce que je vous propose, c'est de
25:50 citer peut-être Arnaud Klarsfeld, il y a quelques minutes,
25:53 qui a écrit "Exclure le RN de l'hommage à Manoukian n'est pas une bonne chose
25:56 pour la cohésion des Français. Un grand nombre d'hommes
25:59 de la droite extrême patriotique sont morts aussi en combattant les Allemands.
26:02 Bousquet, Le Guet, Papon étaient
26:05 au centre-gauche avant 40. Il faut penser à l'unité
26:08 de la nation." - Il dit comme moi. - Je précise, c'est M. Klarsfeld
26:11 qui dit cela.
26:14 Arnaud Klarsfeld. Bon, on a terminé sur ce sujet.
26:17 L'autre sujet important
26:20 du jour, c'est cet imam
26:23 dont vous avez sans doute
26:26 entendu le prêche qui peut
26:29 effectivement... - Le drapeau tricolore. - Oui.
26:32 Je vous propose d'abord d'écouter précisément
26:35 ce que dit Madjoub Madjoubi
26:38 lors d'un prêche. Et c'est Nicole Maisonnet
26:41 qui est députée du Rassemblement
26:44 national qui avait mis cela sur les réseaux sociaux, figurez-vous.
26:47 - Tous les
26:50 gouverneurs dans toutes les gouvernances
26:53 vont chuter. C'est fini. Alhamdoulilah.
26:56 On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent,
26:59 qui nous font mal à la tête, qui n'ont aucune valeur
27:02 auprès d'Allah. La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique.
27:05 Vous voyez tous ces drapeaux qu'on a, qu'on lève dans les matchs
27:08 et on crie, on tape le musulman sur ta tête
27:11 et on l'insulte de tous les noms, c'est drapeaux
27:14 sataniques qui ne valent rien à Allah.
27:17 Ceux qui les ont imposés, c'est tout simplement
27:20 pour qu'on se déteste, que la haine soit créée dans nos cœurs,
27:23 pour qu'on ne s'aime pas, pour qu'on mette
27:26 les drapeaux devant la valeur de "l'ilaha illallah".
27:29 "L'ilaha illallah" est derrière, mais ces
27:32 slogans sont devant, malheureusement.
27:35 Tout cela n'aura plus qu'une valeur.
27:38 - C'est un pur discours salafiste, puisque c'est un homme qui récite
27:41 le catéchisme salafiste. Dans cette
27:44 doctrine, c'est le retour aux origines de l'islam, l'âge d'or.
27:47 A ce titre, on rejette tous les apports de la modernité,
27:50 à commencer par les Etats nationaux.
27:53 - Il faut être clair, dès l'instant qu'un imam met les valeurs de sa religion
27:56 au-dessus des valeurs de la République et de la France,
27:59 il doit être expulsé de Doppelparlouz.
28:02 - Ce qui est intéressant, c'est que c'est un député du Rassemblement national
28:05 qui a mis ça.
28:08 Ce n'est pas des musulmans qui étaient présents dans le prêche.
28:11 Pardonnez-moi de le dire encore.
28:14 - Pourtant, il devrait y avoir un consensus des fidèles
28:17 et même au-delà de toute la société face à ce type de prêche.
28:20 Parce qu'effectivement, le fanatisme islamique ronge
28:23 et gangrène toute l'Europe, tout l'Occident.
28:26 C'est quelque chose qui va grandissant et on devrait tous se lier
28:29 face à cela. - Pourquoi ça vient du Rassemblement national ?
28:32 - Parce qu'une partie de la gauche a déserté ce sujet-là.
28:35 Et parce que d'autres ont peur de se faire traiter d'islamophobe,
28:38 qui est la nouvelle grande insulte la plus infamante
28:41 des gens qui ont écouté ce monsieur.
28:44 - Ce monsieur, vous savez que ce n'est pas sa première...
28:47 On ne le découvre pas, le personnage.
28:50 Il était déjà dans le viseur des renseignements, figurez-vous.
28:53 On avait fait un papier dans le JDD il y a 3 ou 4 mois
28:56 pour justement ce type de propos.
28:59 Il a été plutôt aidé par la municipalité.
29:02 Moi, je connais bien l'endroit, j'ai grandi là-bas.
29:05 Je connais la population, je ne fréquentais pas la mosquée,
29:08 parce que vous avez raison de dire que s'il n'y a pas de protestation
29:11 dans la mosquée, c'est parce que les gens sont globalement
29:14 assez d'accord avec lui. Il s'est d'ailleurs depuis expliqué
29:17 en disant "attention, je me suis trompé, je me suis mal exprimé,
29:20 ce n'est pas le drapeau tricolore que je visais, mais le drapeau
29:23 multicolore, c'est-à-dire LGBT". Le gars pense qu'il va sauver son cas
29:26 en disant ça. - Pas mieux ! - Je suis d'accord.
29:29 On est sur un strike dans tous les domaines.
29:32 Mais là-bas, les gens savent qu'il est comme ça, et il a été plutôt aidé,
29:35 le président de la République française, qui est allé sur 16, a dit "attention,
29:38 on en a un dangereux". - Parce que ce n'est pas la première fois
29:41 que ça sort comme ça, parce que ça a été filmé.
29:44 - Mais quand on fait un papier dans le JDD, c'est les renseignements
29:47 qui alertent déjà. - La question, c'est est-ce que
29:50 la République française va être contrainte de former ses imams ?
29:53 Est-ce qu'il va falloir des écoles pour imams en France ?
29:56 Moi, j'étais hostile à ça pendant très longtemps.
29:59 - L'Islam s'organise. - Oui, mais est-ce qu'on peut faire
30:02 un programme de l'Islam pour fabriquer ses imams ?
30:05 Je n'ai pas la réponse, je pose la question tout à trac.
30:08 - Et quelle serait la légalité d'un imam formé par la France ?
30:11 - Oui, mais au moins, il sera rassurant et il aura un discours encadré.
30:14 - Je suis d'accord. - Moi, je me demande si on ne va pas...
30:17 - Tu veux un concordat ? - Je ne veux pas un concordat,
30:20 je veux simplement que la formation des imams soit encadrée, surveillée,
30:23 - Ecoutez Tarek Oubrou, qui lui a réagi.
30:26 Il est l'imam de Bordeaux, je crois.
30:29 - Ce sont des propos inadmissibles, délirants et dangereux,
30:33 vu l'impact que cela pourrait avoir sur une jeunesse déjà vulnérable.
30:37 C'est ce type de discours qui nourrit ce que j'appelle le séparatisme mental,
30:41 qui aboutit à un séparatisme sociétal vers peut-être un séparatisme violent.
30:44 Tant que nos imams n'ont pas étudié les religions,
30:47 ils n'ont pas étudié la religion,
30:50 ils n'ont pas étudié la religion,
30:53 ils n'ont pas étudié la religion,
30:56 tant que nos imams n'ont pas étudié la théologie préventive,
31:00 calculé l'impact du discours religieux sur une communauté
31:04 qui est dans une situation sociale et psychologique vulnérable,
31:09 ils ne doivent pas être habilités à tenir des propos devant des fidèles.
31:16 Il y a un problème de formation des imams,
31:19 on a l'illustration ici d'un serment brouillant, confus,
31:24 où ils mélangent tout.
31:27 Il dit beaucoup plus finement ce que je tentais de dire tout à l'heure,
31:31 c'est qu'il y a un problème de formation,
31:33 et comment on contrôle la formation des imams.
31:35 Non mais il a parfaitement raison monsieur Houbou,
31:37 mais le vrai sujet c'est que dès qu'on parle de l'intervention de l'État
31:40 ou des pouvoirs publics ou de la démocratie dans les religions,
31:43 et notamment dans l'islam,
31:44 le problème c'est que les musulmans modérés que l'État choisit d'aider,
31:48 de mettre en avant, je pense à l'Imam Mchalgoumi ou à Tariq Oubou,
31:51 sont eux-mêmes marginalisés au sein de la communauté.
31:54 C'est ça la vraie difficulté, et menacés de mort.
31:56 Donc il faut vraiment penser à eux et soutenir leur courage,
31:59 mais le problème c'est aussi de se dire comment l'islam peut s'organiser en France
32:02 pour montrer son versant modéré.
32:06 C'est une question.
32:09 Je fais juste un petit retour sur la panthéonisation de...
32:14 Vous avez reçu un SMS.
32:15 Exactement, parce que c'est intéressant aussi de rappeler que le groupe
32:19 était d'abord connu sous le nom de Manoukian, Boksov, Rehman.
32:24 C'est vrai que c'est la partie communiste qui l'a rebaptisé Manoukian,
32:28 à partir de 1950.
32:30 Donc je ne voulais pas, évidemment ça n'enlèverait rien M. Manoukian,
32:33 mais que M. Boksov et Rehman...
32:36 La tête du réseau était Joseph Epsheim,
32:38 qui a été arrêté en novembre 1943,
32:41 qui a été torturé six mois sans donner un seul nom,
32:44 y compris pas le sien,
32:46 qui est mort fusillé au Mont-Balharien le 11 avril 1944.
32:50 C'est important d'être précis.
32:54 Autre sujet qui pouvait nous intéresser,
32:58 et ça c'est quelque chose qui était dans l'actualité, bien sûr,
33:02 c'est ce qui s'est passé au Rassemblement national,
33:04 avec une prise de guerre d'une certaine manière.
33:06 M. Légery, vous allez voir qui est M. Légery,
33:10 haut fonctionnaire, énarque, ex-frontex,
33:14 c'est une personnalité assez forte,
33:16 qui rejoint les rangs du Rassemblement national.
33:18 Je vous propose de voir le sujet d'Élodie Huchard,
33:20 parce que ça peut être assez important pour le RN.
33:24 Fabrice Légery est né à Mulhouse en 1968
33:28 et a étudié l'histoire contemporaine.
33:30 Diplômé de l'ENA, il a travaillé au sein du ministère de l'Intérieur,
33:34 dans la section Trafic transfrontalier des frontières et des visas,
33:37 avant de rejoindre la Commission européenne puis Frontex en 2015.
33:40 Il explique au Journal du dimanche
33:42 avoir mûri sa décision de se lancer en politique pendant deux ans.
33:45 Dans cette vidéo, il justifie son choix.
33:47 Frontex, c'est l'agence européenne de garde frontière et de garde côte.
33:50 En principe, elle aide les États à contrôler les frontières
33:53 contre l'immigration illégale, contre la criminalité internationale,
33:56 et elle aide les États à expulser les migrants illégaux.
33:59 Mon bilan à la tête de Frontex,
34:01 je me suis battu en coopération avec les États
34:03 pour augmenter les expulsions,
34:05 pour muscler les contrôles aux frontières,
34:07 parce que j'ai voulu protéger l'Europe de la submersion migratoire.
34:09 Pendant plus de deux ans,
34:11 je suis devenu président de la Commission européenne et des ONG.
34:13 En fait, pour l'Union européenne,
34:15 l'immigration n'est pas un problème, c'est un problème.
34:17 Le Rassemblement national compte sur lui
34:19 pour illustrer l'incapacité d'agir de l'Union européenne.
34:22 Placé en troisième position sur la liste du parti,
34:24 il sera aujourd'hui au coté de Jordan Bardella
34:26 pour un déplacement sur le thème de l'immigration.
34:29 Et précisément, lors de ce déplacement,
34:32 Jordan Bardella a pris la parole.
34:34 Je suis moi très honoré
34:38 que Fabrice Légiré, qui est un grand serviteur de l'État,
34:41 qui a tenté de remplir sa mission
34:43 de protéger nos frontières,
34:45 fasse le choix aujourd'hui du Rassemblement national
34:48 et de venir apporter sa plus-value
34:50 et son expertise à notre projet,
34:52 parce que, précisément, il a été empêché
34:54 de faire son travail.
34:56 L'Union européenne ne considère pas l'immigration
34:58 comme un problème, mais comme un projet.
35:00 Moi, je la considère comme un problème,
35:02 et nous serons, dans le cadre de ces élections européennes,
35:04 les candidats de la France qui ne peut plus
35:06 faire de choix en matière d'immigration.
35:08 Fabrice Légiré, vous l'avez compris,
35:10 qui était à la frontière italienne aujourd'hui,
35:12 à Menton, s'est exprimé. Je vous propose de l'écouter.
35:14 Je rejoins la liste de Jordan Bardella
35:16 et du Rassemblement national,
35:18 parce que je crois que le 9 juin,
35:20 c'est la réponse utile pour remettre la France
35:22 et l'Europe sur la bonne voie.
35:24 Jordan Bardella a expliqué
35:26 comment nous devons effectivement reprendre
35:28 le contrôle de nos frontières,
35:30 la frontière européenne, la frontière extérieure européenne,
35:32 et la frontière française,
35:34 au niveau national.
35:36 Et donc, j'apporterai mon expérience,
35:38 mon savoir-faire.
35:40 Ce n'est pas n'importe qui, je le rappelle.
35:42 C'est l'ancien directeur de Frontex,
35:44 qui était l'agence européenne du contrôle des frontières.
35:46 Qui a été nommé par Bernard Cazeneuve.
35:48 Oui, donc ça peut interpeller,
35:50 intellectuellement, même ceux qui ne sont pas
35:52 tout à fait d'accord avec le Rassemblement national,
35:54 ce qui est votre cas.
35:56 Ça peut quand même vous dire que...
35:58 Vous savez que M. Légiré avait hésité longuement
36:00 entre sa participation
36:02 à la liste LR ou la liste RN.
36:04 Je ne sais pas sur quels critères
36:06 très précis il a plutôt orienté
36:08 son choix vers RN.
36:10 Peut-être pour des raisons
36:12 de chance d'élection.
36:14 Ça dit quelque chose.
36:16 C'est vrai que ces profils-là
36:18 qui rejoignaient la politique il y a 15 ans,
36:20 ils allaient chez les Républicains.
36:22 Et aujourd'hui, je pense que ça ne m'est jamais arrivé
36:24 à quelqu'un de ce niveau-là.
36:26 Il était aux responsabilités il y a deux ans.
36:28 Et en plus aux responsabilités au niveau européen.
36:30 Il y a déjà eu des hauts fonctionnaires qui sont allés
36:32 vers le RN, mais ils étaient en fin de carrière.
36:34 C'était un peu le dernier boulot de leur vie, etc.
36:36 Ou des élus qui revenaient parce qu'ils n'étaient plus investis
36:38 dans leur parti. Là, c'est quelqu'un qui,
36:40 il y a deux ans, était encore à la tête de cette agence.
36:42 Et surtout, on verra,
36:44 enfin on l'a entendu dans le sujet, mais qu'il y a un diagnostic
36:46 sur la question de l'immigration, sur le plan technique,
36:48 pour le coup, il est absolument incontestable.
36:50 Ça, ça change beaucoup de choses pour eux.
36:52 - Oui, et puis il a noté, M. Légiré, quelque chose à la tête
36:54 de Frontex qui est quand même notable,
36:56 c'est-à-dire l'immigration dans l'Union européenne,
36:58 idéologiquement, c'est un projet,
37:00 et que la Commission européenne n'a jamais eu
37:02 la volonté de lutter contre l'immigration illégale.
37:04 Et que, si vous voulez,
37:06 tout cela résulte d'un projet.
37:08 Ce projet s'est documenté, ce n'est pas du complotisme,
37:10 c'est le projet de l'immigration en Europe
37:12 pour des raisons économiques, pour des raisons de travail.
37:14 Ça a été expliqué par l'ONU depuis 2008,
37:16 par le Fonds monétaire international,
37:18 par la Commission européenne. L'idée selon laquelle,
37:20 l'Union européenne doit être un grand réceptacle à l'immigration,
37:22 ce qui aujourd'hui est de moins en moins populaire
37:24 auprès des peuples. Donc peut-être que là,
37:26 il y a effectivement un débat qui va être intéressant
37:28 pour les élections européennes.
37:30 Ursula von der Leyen, précisément,
37:32 après des mois de silence, l'ex-ministre allemande
37:34 a annoncé sa intention, à l'issue d'une réunion
37:36 de la CDU aujourd'hui à Berlin,
37:38 de se représenter à un second mandat
37:40 de la Commission européenne.
37:42 Elle a 65 ans, elle a annoncé
37:44 aujourd'hui être officiellement candidate.
37:46 C'est, du côté des
37:48 chefs d'État et de gouvernement, sa prolongation
37:50 de 5 ans de plus, c'est les chefs d'État
37:52 qui décident. - Je la trouve insignifiante,
37:54 Madame von der Leyen. - Ah non, elle n'est pas insignifiante.
37:56 - Je trouve que... - Ah ça, c'est pas le mot qui...
37:58 - Pardon, mais... - C'est pas le mot qui convient.
38:00 - Barozo incarnait quelque chose.
38:02 Vous voulez me dire quelque chose ?
38:04 Elle, je la trouve peut-être habile,
38:06 mais je ne sais pas... - Non plus. - Non.
38:08 - Elle n'est ni insignifiant, ni habile.
38:10 Là, vous avez le droit d'une troisième chance.
38:12 Une troisième évacuation. - Non, non, parce que je dis,
38:14 je trouve que ce n'est pas grand-chose. Voilà.
38:16 C'est-à-dire qu'elle n'a pas de charisme personnel.
38:18 - Il n'y a pas grand-chose qui ne fait pas mal de mal.
38:20 - Pour en imposer aux chefs d'État ou au gouvernement européen.
38:22 Alors que Delors et Barozo, ils avaient une histoire personnelle.
38:24 - Je vais vous dire, je pense que c'est une dure,
38:26 si j'ose dire, une idéologue pure
38:28 et qui veut imposer un monde
38:30 à des peuples
38:32 et ces peuples ne veulent pas du monde
38:34 qu'elle veut leur imposer. - C'est ce que je dis sur l'immigration.
38:36 C'est-à-dire qu'elle est complètement à recours.
38:38 - Sur l'homère Cosse-Court, sur l'homère Cosse-Court,
38:40 vous êtes engagé dans la négociation, vous continuez.
38:42 - C'est une dure.
38:44 Et elle veut imposer, elle veut passer en force.
38:46 Les peuples ne veulent pas de cette Europe-là.
38:50 Vous pouvez prendre ça dans tous les sens.
38:52 Les peuples ne veulent pas de cette Europe-là.
38:54 Ni sur l'agriculture,
38:56 ni sur l'écologie,
38:58 ni sur rien.
39:00 Et c'est ce qui très certainement sera dit aux prochaines élections.
39:02 - Ni sur les relations internationales.
39:04 - Ils n'en veulent pas. Et ils n'en veulent pas depuis 2005.
39:06 - Oui, mais ce n'est pas ce qu'ils ont montré
39:08 dans les deux précédentes élections européennes.
39:10 Puisque les partis pro-européens
39:12 ont toujours été majoritaires dans...
39:14 - Pour cette Europe-là.
39:16 - Ils ne veulent pas de cette Europe-là.
39:18 - Les partis qui sont le mieux,
39:20 c'est le PS et la France-Bourse,
39:22 ce sont les partis qui veulent cette Europe-là.
39:24 - Il nous reste 11 minutes.
39:26 Je voulais juste vous montrer...
39:28 Les agriculteurs, il y a une image...
39:30 Oui, ça repart, et puis c'est un peu violent, là, quand même.
39:32 À Marseille, donc ça peut être inquiétant.
39:34 Marseille a été bloquée par les tracteurs.
39:36 Je ne sais pas si on peut voir les images
39:38 sans voir le sujet.
39:40 Mensonge de la part de M. Rousseau,
39:42 a dit Patrick Legras, qui est un des responsables
39:44 de la coordination nationale rurale.
39:46 Des images qui sont assez...
39:48 Qu'on n'avait pas vues
39:50 lors des premières manifestations.
39:52 Et notamment,
39:54 effectivement,
39:56 les agriculteurs veulent faire entendre leur ras-le-bol.
39:58 C'est une cinquantaine de tracteurs
40:00 qui étaient présents sur le parvis
40:02 du Muséum et de la Grotte Coscaire
40:04 à Marseille. Ils ont déversé vers 13h
40:06 des branchages devant les bureaux
40:08 de la Direction de l'Alimentation et de l'Agriculture
40:10 avant d'enfoncer le portail, quand même,
40:12 de la Direction régionale de l'environnement,
40:14 de l'aménagement et du logement avec la remorque
40:16 d'un tracteur. Regardez cette image !
40:18 C'est quand même... Qu'on n'avait pas vue,
40:20 ça c'est une image qu'on n'avait pas vue l'autre jour.
40:22 Donc, effectivement, je pense
40:24 qu'ils n'ont pas intérêt non plus à aller
40:26 du côté de la violence.
40:28 Et je voulais revenir également,
40:30 parce qu'on a beaucoup parlé de la semaine dernière,
40:32 de "Reporters sans frontières"
40:34 et, effectivement,
40:36 de la liberté d'expression.
40:38 C'est vrai que j'aime beaucoup François-Olivier Gisbert,
40:40 parce qu'il a, évidemment,
40:42 beaucoup de talent, il est évidemment très intelligent,
40:44 mais il est libre.
40:46 Il dit ce qu'il pense
40:48 et ce qu'il croit juste,
40:50 parce qu'il a un certain âge aujourd'hui
40:52 et que son talent le met à l'abri
40:54 des médiocres.
40:56 Écoutez ce qu'il a dit
40:58 à Monsieur Jost, qui est le fameuse
41:00 personne qui a enquêté il y a deux ans,
41:02 pendant 15 jours,
41:04 qui nous a écoutés
41:06 pendant 15 jours, il y a deux ans,
41:08 et c'est le Conseil d'État qui,
41:10 sur un rapport il y a deux ans, pendant 15 jours,
41:12 a pris la décision que vous connaissez.
41:14 On a découvert de belle, d'ailleurs,
41:16 sur Monsieur Jost depuis, mais bon.
41:18 C'est encore un autre sujet
41:20 que j'ai lu dans le journal du dimanche. Écoutez, c'est...
41:22 Comment ? - Il est humaniste. - Ah oui, il est humaniste.
41:24 Humaniste, mais d'extrême-gauche.
41:26 Mais tu peux être d'extrême-gauche
41:28 et humaniste, t'as le droit.
41:30 Cette histoire est quand même
41:32 totalement grotesque.
41:34 Là-dessus, je suis tout à fait d'accord
41:36 avec Denis Oliven, ancien patron
41:38 du Nouvel Observateur et de Libération,
41:40 qui écrit que
41:42 cette décision du Conseil d'État
41:44 est extrêmement dangereuse. Pourquoi ?
41:46 Parce qu'on voit très bien derrière, il y a une jurisprudence
41:48 qui va s'instaurer. Le Conseil d'État,
41:50 j'ai aucune confiance. Il suffisait de voir son comportement
41:52 pendant l'occupation. Les Juifs
41:54 peuvent en parler. C'est quand même,
41:56 comment dire, une institution,
41:58 une haute autorité
42:00 administrative, un peu suspecte.
42:02 C'est-à-dire toujours un peu du côté du gauche.
42:04 L'idée de confier
42:06 en fait, les programmes
42:08 des radios et des télés à une autorité
42:10 administrative, il dit,
42:12 c'est une décision extrêmement dangereuse.
42:14 - Mais c'est déjà car... - On sort de la démocratie.
42:16 - C'est déjà car... - Mais non, mais arrêtez vos trucs.
42:18 - Mais attendez, laissez-moi parler. - Arrêtez.
42:20 - C'est pas du nazisme que j'entends dire
42:22 par certains trétins. - Excusez-moi, mais
42:24 là, vous faites un rapport sur CNews. Est-ce que vous auriez...
42:26 Est-ce que vous estimez que le seul CNews est hors
42:28 des clous ? Est-ce que vous auriez fait un rapport sur
42:30 d'autres chaînes pour montrer un manque
42:32 de pluralisme ? - D'ailleurs, pourquoi CNews et pas
42:34 les chaînes de gauche, par exemple ? Il y a des chaînes de gauche
42:36 et des chaînes de droite. Moi, j'ai jamais été gêné à l'idée.
42:38 D'ailleurs, il y a des chaînes de gauche en France. - Et vous pensez à quelles
42:40 chaînes ? - Oh, bah ouais, vous savez très bien.
42:42 On va pas se raconter d'histoires. - Moi, je vais vous donner
42:44 des... - C'est dans tous les journaux.
42:46 - Non, mais attendez. - De toute façon, moi, je suis pas flic.
42:48 - Alors, je fais pas le même métier que monsieur.
42:50 - Je suis pas flic. - Monsieur n'est pas flic non plus.
42:52 - Non, mais enfin, il veut ficher. Il veut ficher
42:54 les gens. Comment ça va se ficher ? - Non, mais je vais vous donner un exemple.
42:56 - Non, mais attendez. C'est du fichage que vous faites.
42:58 - Mais non, pas du tout. - Mais c'est comique.
43:00 - Je vous assure, faut pas qu'ils viennent trop
43:02 sur les plateaux de télévision, monsieur Deloir
43:04 et monsieur Joss, parce qu'en fait, ils ont du mal
43:06 à avancer leurs arguments.
43:08 C'est vrai qu'ils veulent ficher. C'est des flics.
43:10 Voilà, mais ils ont ça dans... C'est en eux.
43:12 - Ils ont qu'il est un invité
43:14 sur CNews ce week-end et qu'il a pas voulu venir.
43:16 Il a pas la passion du débat non plus.
43:18 - Et ceci dit, quand ils viennent,
43:20 vu comme ils... - Qu'est-ce que vous voulez ?
43:22 - Ils ont du mal à donner leurs arguments.
43:24 - C'est...
43:26 - C'est vrai que c'est du fichage. C'est parfaitement vrai.
43:28 - Non, mais surtout la manière dont ça a été fait.
43:30 - La réponse de l'Arkham est intéressante.
43:32 - Oui, Roch-Olivier Mestre, il met au cœur...
43:34 Il a remis l'église au milieu du village.
43:36 - C'est sûr, il est là. - En parlant de la liberté
43:38 d'expression, on l'a écouté ce matin.
43:40 - Il a envoyé faire le conseil d'Etat
43:42 en disant "on ne peut pas le faire".
43:44 - Non, mais il a été excellent.
43:46 - Je vous l'explique.
43:48 - Mais je le répète tous les jours,
43:50 il y a un papier de Télérama
43:52 qui sort sur CNews et sur Laurence
43:54 qui est ordurier. Ordurier.
43:56 Je peux pas vous dire autre chose, ordurier.
43:58 Les attaques les plus fortes
44:00 que subit CNews,
44:02 ce sont nos confrères.
44:04 Ça, c'est très intéressant.
44:06 Moi, je ne fais que répondre souvent
44:08 à nos confrères. Je réponds à France Inter,
44:10 je réponds à la Sainte Trinité,
44:12 Le Monde, Télérama, Libération.
44:14 Mais jamais je les attaque.
44:16 Et je dis toujours la même chose.
44:18 Je souhaite jusqu'au bout de la vie
44:20 qu'ils puissent continuer à faire leur métier.
44:22 Ce sont des confrères.
44:24 Et puis, au fond, j'aime les lire.
44:26 Je pense pas comme eux, forcément.
44:28 Et puis, parfois, je peux penser aussi comme eux.
44:30 D'ailleurs, sur certains papiers, parce qu'il y a parfois
44:32 du talent à Télérama,
44:34 à Libération et au Monde.
44:36 Mais les attaques les plus violentes
44:38 que reçoit CNews,
44:40 c'est les journalistes.
44:42 C'est-à-dire que CNews a mis par terre
44:44 tout leur système. Pourquoi ?
44:46 Parce que des voix nouvelles sont entendues
44:48 sur ce plateau qu'ils ne veulent
44:50 surtout pas entendre.
44:52 Qu'ils ne sont pas entendus ni à France Inter,
44:54 ni à Télérama, ni à Libération.
44:56 Donc, évidemment, c'est un monopole qui leur a été enlevé.
44:58 Mais ils sont les bienvenus ici.
45:00 Moi, j'ai M. Le Monde, M. Libération,
45:02 M. Télérama, si ils veulent venir,
45:04 Mme France Inter,
45:06 qu'ils viennent. Je ne doute pas
45:08 qu'ils soient aussi bons que M. Jost et M. Deloire.
45:10 On pourra échanger.
45:12 Je m'aperçois qu'ils ne viennent pas beaucoup.
45:14 On va terminer par un sourire, si vous le voulez bien.
45:16 Ce matin, on a passé un moment merveilleux.
45:18 On était avec Nicolas Sédoux,
45:20 qui est quand même le patron.
45:22 Est-ce que vous avez le film
45:24 qui a coûté le moins cher et qui a rapporté le plus ?
45:26 - Ah non. - Film français ?
45:28 - Film français. Le film qui a coûté
45:30 le moins cher, qui a été tourné avec
45:32 des bouts de ficelle. - Dans l'histoire du cinéma ?
45:34 - Non, dans la Gomont.
45:36 Tourné avec des bouts de ficelle. - Comédie ?
45:38 - La Septième Compagnie. - La Septième Compagnie.
45:40 Ça a été tourné à 20 km d'ici,
45:42 quasiment dans une forêt,
45:44 avec un char qu'ils avaient acheté
45:46 au rabais.
45:48 - Ils en ont fait trois.
45:50 - Ils en ont fait trois. Écoutez, parce que Nicolas...
45:52 - La Septième Compagnie, Fleurs de Lune.
45:54 - On a passé un moment très agréable. Le film qui a le plus
45:56 rapporté à la Gomont, c'est Intouchables.
45:58 Mais Intouchables, ça avait coûté
46:00 beaucoup d'argent. Il produit dix films par an,
46:02 à peu près, Gomont. Bon, il gagne de l'argent,
46:04 et il y a aussi Netflix, avec
46:06 par exemple Arsène Dupin, etc.
46:08 Et puis, la Gomont, c'est l'histoire
46:10 du cinéma français. Mais écoutez
46:12 le passage de M. Nicolas Cédoux, que je salue
46:14 peut-être s'il nous regarde. On a vécu un moment délicieux
46:16 avec lui.
46:18 - Mais où est donc passée La Septième Compagnie ?
46:20 - Alors, attendez. Là, c'est pas
46:22 celui qui a le plus rapporté. Celui qui a le plus rapporté,
46:24 c'est clairement
46:26 Intouchables de Nakashato, les Danôme.
46:28 Les Septièmes Compagnies,
46:30 c'est tout à fait différent. C'est qu'il y a trois films.
46:32 Et donc, chaque fois que nous en passons
46:34 un, nous en passons trois.
46:36 - Mais ça a rien coûté !
46:38 - Ça a rien coûté.
46:40 Faut pas exagérer.
46:42 - Ça a coûté quoi ?
46:44 Les années 73 ou 74, il y avait un pauvre
46:46 char qui passait, il y avait des écorces,
46:48 c'était dans la forêt des Ivrines,
46:50 et il y avait trois comédiens,
46:52 à l'époque, qui étaient pris pour des ringards.
46:54 - Vous ne vous laissez pas suffisamment taler.
46:56 - Il ne faut pas regarder le fait que le producteur
46:58 était excellent, en faisant croire
47:00 qu'on avait toute l'armée allemande, avec effectivement
47:02 un minimum
47:04 de véhicules, je vous l'accorde.
47:06 Bon, alors,
47:08 les Septièmes Compagnies, alors pourquoi j'ai dit non ?
47:10 Parce qu'ils sont trois.
47:12 Le fait d'être trois, c'est toujours TF1
47:14 qui en a les droits, qui s'en félicite,
47:16 et nous aussi. Pourquoi ? Parce que TF1
47:18 est la chaîne généraliste,
47:20 qui aujourd'hui est celle qui paie les films
47:22 le plus cher, parce que
47:24 vous passez un film sur une chaîne,
47:26 si c'est une chaîne qui habituellement
47:28 n'a pas d'audience, elle fera mieux
47:30 ce jour-là, mais elle n'aura pas une audience
47:32 exceptionnelle. A l'époque,
47:34 Canal+ n'existait pas,
47:36 aujourd'hui, Canal+ est le partenaire
47:38 de l'essentiel des films français,
47:40 c'est-à-dire du 1 sur 2, et donc
47:42 Canal est un partenaire très important,
47:44 et qu'après, il y a une chaîne
47:46 généraliste, et éventuellement les plateformes.
47:48 - Alors, vous voulez un petit plaisir ?
47:50 J'ai trouvé une archivina du tournage
47:52 de la 7ème compagnie,
47:54 vous vous souvenez comment s'appelaient les personnages ?
47:56 - Jeff Chaudart ? - Oui.
47:58 - Quelle culture !
48:00 - Après, vous allez... - Je sais pas.
48:02 - Bon, moi j'ai vu tout à l'heure, donc c'est Petit Viet,
48:04 qui joue sur le film,
48:06 et Robert Lamoureux, qui dit sur le
48:08 film vert, sur le film vert, sur le film rouge,
48:10 sur le film rouge. Et donc là, c'est un sujet
48:12 de tournage !
48:14 Écoutez Robert Lamoureux,
48:16 Robert Lamoureux, le canard était toujours vivant,
48:18 vous connaissez évidemment cet
48:20 esprit-là, des années 50 et 60.
48:22 Écoutez.
48:24 - Il arrive, hein, avec sa piste de bois, là, hein,
48:26 il va venir se mettre là,
48:28 il va me le poser là, en effet,
48:30 c'est très difficile, il le pose là,
48:32 puis tu lui poses... En t'asseillant, en faisant
48:34 le mouvement, nel movimento,
48:36 tu dis...
48:38 - Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?
48:40 Robert Lamoureux
48:42 se pose la question, et en fait un film.
48:44 Avec Pierre Mondy,
48:46 Jean Lefebvre,
48:48 Aldo Macione,
48:50 Éric Collin.
48:52 C'est l'histoire de
48:54 2-3 soldats français très, très, très
48:56 moyens qui font des choses très, très, très au-dessus
48:58 de la moyenne.
49:00 - Moi, je m'appelle Louis Chaudart,
49:02 dans le civil, je suis
49:04 gérant d'une quinquairie
49:06 à Vesoules,
49:08 et puis lors du
49:10 repli stratégique de mai 40,
49:12 au cours d'une mission
49:14 d'observation, je fais partie d'une compagnie
49:16 de transmission, mon capitaine m'envoie pour observer
49:18 si les Allemands suivent ou suivent pas.
49:20 Alors je choisis 2 imbéciles.
49:22 - Je m'appelle Petit Vieux, moi.
49:24 - Ah, moi ?
49:26 - Ah, je suis tassin.
49:28 - Et puis alors on observe, on va dans un cimetière,
49:30 puis...
49:32 les Allemands
49:34 passent sur le chemin où on a enterré le fil,
49:36 puis ce fil se déterre, enfin le fil du téléphone,
49:38 parce qu'on est relié à la compagnie par un téléphone qu'on a emporté avec nous.
49:40 - La compagnie à laquelle
49:42 ils appartiennent étant égarés,
49:44 faite prisonnière, ils vont redescendre tout doucement,
49:46 vous voyez, du haut de la carte au bas de la carte.
49:48 - Ça va leur prendre 4 ou 5 jours,
49:50 et ils vont vivre confortablement,
49:52 ils vont se baigner,
49:54 ils vont aller à la chasse,
49:56 pour leur compte.
49:58 - Être 2 gardes à la campagne,
50:00 ça a du charme.
50:02 On entend les oiseaux,
50:04 on entend les vaches,
50:06 les cochons, tout ça.
50:08 - Hein ?
50:10 - C'est des génies.
50:12 - Mais Jean Lefebvre aussi, Jean Lefebvre.
50:14 - Ah ouais.
50:16 - Ce qui est bien, c'est que
50:18 d'abord c'est des gens souvent très cultivés,
50:20 mais ils ne se prennent pas du tout au sérieux.
50:22 - Ça se voit.
50:24 - Ils jouent eux-mêmes,
50:26 ils jouent leur personnage en interview.
50:28 Il fait l'idiot.
50:30 Il faut être très intelligent pour passer pour un idiot,
50:32 comme vous le savez.
50:34 (sifflement)
50:36 (chantonne)
50:38 (chantonne)
50:40 - Chef Chaudard !
50:42 (rires)
50:44 - Un peu de légèreté dans notre...
50:46 L'actualité est peut-être mensombre,
50:48 mais c'est vrai que vous pouvez revoir
50:50 ces émissions sur cnews.fr.
50:52 Si vous voulez vraiment écouter
50:54 M. Nicolas Cédou pendant une demi-heure,
50:56 c'était vraiment très intéressant. C'est la mémoire.
50:58 Alors il parle d'autres choses, il parle d'autres films
51:00 qui vous touchent moins. Jérôme Béglé, Don Giovanni
51:02 de Mozart, c'est un peu différent.
51:04 - C'est son film préféré, je crois.
51:06 - Comment ? Il dit que c'est son film préféré.
51:08 - Et qu'il n'y a plus de stars.
51:10 - Bah oui, il n'y a plus de stars.
51:12 - Évidemment que...
51:14 - Don Giovanni de Beethoven ?
51:16 - Bien sûr !
51:18 Déjà, je suis content
51:20 que vous sachiez que Beethoven n'est pas un chien.
51:22 (rires)
51:24 - Je l'ai répété la semaine dernière.
51:26 - J'avais peur.
51:28 - Si vous m'auriez posé cette question la semaine dernière,
51:30 je vous aurais dit que c'est un chat.
51:32 - J'avais peur de le vendre.
51:34 - Bon, il dit aussi qu'il y a des films
51:36 qui peuvent plus faire. Alors il a dit Rami Jacob,
51:38 il a cité Emmanuel.
51:40 - Mais Emmanuel vient d'être fait.
51:42 - Et oui, mais...
51:44 - Donc on a à le voir.
51:46 - Aucun des films que je vois des années 70,
51:48 tous les films de Bertrand Blier, vous ne pouvez plus le faire.
51:50 Beau père, tenue de soirée, les valseuses,
51:52 tout ça vous pouvez pas...
51:54 - Emmanuel vient d'être fait.
51:56 - Oui, mais pas...
51:58 - Ce ne sont pas vos souvenirs d'enfance, je comprends.
52:00 - Mais je lisais hier,
52:02 Daniel Thompson disait
52:04 "Un éléphant, ça trompe énormément."
52:06 Lorsque Victor Lanou entre
52:08 dans le vestiaire
52:10 pour voir les douches,
52:12 et surtout voir les filles qui sont dans les douches,
52:14 cette simple scène-là,
52:16 c'est elle qui le disait d'ailleurs,
52:18 elle ne peut plus être tournée.
52:20 - Si. Mais si.
52:22 - Ah ben moi je pense pas.
52:24 - Vous êtes pessimiste.
52:26 - Je pense pas, je pense que si Victor Lanou,
52:28 si un personnage entre dans un vestiaire
52:30 où des femmes sont en train de se doucher,
52:32 je pense que la critique le lendemain
52:34 souligne ça avec précision.
52:36 - Oui, mais...
52:38 - Certaines critiques notamment.
52:40 - La critique c'est une chose,
52:42 mais les adolescents ça...
52:44 - En tout cas c'est à vous ce soir.
52:46 - On va parler dans un instant
52:48 des images qui nous viennent d'Israël.
52:50 L'armée israélienne vient de diffuser
52:52 les images de l'enlèvement du petit Kfir Bibas.
52:54 C'est la première fois qu'il montre ces images.
52:56 Il les montre pour la première fois.
52:58 Et on sera en ligne
53:00 avec le colonel Rafovitch
53:02 qui va nous expliquer pourquoi ce soir
53:04 le petit Kfir aurait eu hier
53:06 13 mois précisément.
53:08 Voilà, on va en parler dans un instant.
53:10 - Et retour évidemment à une actualité
53:12 plus tragique et plus dramatique.
53:14 Jean-Luc Lombard était à la réalisation,
53:16 David Tonelier était à la vision,
53:18 Marc Fontaine était au son,
53:20 Benjamin Naud, Robin Pieppe et Guilhem Lafache.
53:22 Que dites-vous ?
53:24 - C'était lui au son aujourd'hui.
53:26 - Oui, toutes ces émissions sont retrouvées
53:28 sur cnews.fr et si vous voulez revoir
53:30 le monologue de notre ami Olivier Dardigolle,
53:32 c'est sur cnews.fr, vous pouvez voir.
53:34 Bien évidemment.
53:36 Merci. Vous savez combien on vous aime
53:38 et demain, effectivement,
53:40 après-demain, c'est la mercredi,
53:42 nous serons avec vous
53:44 et tous ensemble d'ailleurs pour communier
53:46 ensemble. Bien évidemment.
53:48 Bonne soirée.
53:50 -Oui.

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