Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Elisabeth Lévy est avec nous ce soir, Olivier Dardigolle, Philippe Bilger, Geoffroy Lejeune et Yoann Ouzaï.
00:06On développera dans quelques instants cette information qui vient de tomber à l'instant.
00:09Emmanuel Macron va réunir les forces politiques françaises dans les jours qui viennent.
00:13Il a donné une interview à la presse régionale.
00:16Donald Trump peut réamorcer un dialogue utile avec le président Poutine, dit-il.
00:21Emmanuel Macron assure que la France ne s'apprête pas à envoyer des troupes au sol belligérante.
00:26Et c'est à la presse régionale, je crois que c'est à la Voix du Nord,
00:29visiblement, qu'a été donnée cette interview dont les premières lignes sortent à l'instant.
00:35On pourra évoquer cela tout à l'heure.
00:37Pour le moment, François Bayrou a de nouveau affirmé ce mardi
00:39de n'être jamais intervenu ni de près ni de loin auprès de la justice
00:42concernant l'affaire des violences à Notre-Dame-Bétarame.
00:45Mais il y a un élément nouveau.
00:47C'est que M. Bayrou a pointé la responsabilité du gouvernement socialiste
00:52et notamment, à l'époque, le gouvernement Jospin
00:55et notamment du garde des Sceaux de l'époque
00:58qui était Madame Guigou, avec le ministre délégué à la scolarité
01:03qui était Madame Royal.
01:05Alors écoutez la séquence, parce que c'est rare de voir François Hollande
01:10dans un accent de sincérité.
01:20Et M. Bayrou parle et vous voyez François Hollande qui écoute,
01:26qui est suspendu avec Olivier Faure
01:30et c'est un vrai moment, je trouve, d'authenticité, de sincérité
01:34que je vous propose d'écouter.
01:37Ici même, vous affirmiez, au sujet de Notre-Dame-Bétarame,
01:41je n'ai jamais été informé de quoi que ce soit,
01:44ni de violences, ni de violences sexuelles.
01:48De nouveaux témoignages sont apparus.
01:50Le juge d'instruction, Christian Miranda,
01:53affirme vous avoir rencontré longuement dans son bureau
01:56pour parler du père Caricard accusé de viol.
02:00Ce juge a-t-il menti ?
02:03Ce matin, dans le quotidien La République des Pyrénées,
02:06l'enquêteur de la section de recherche sur le moment des faits
02:10affirme que le déferlement du père Caricard au juge Miranda
02:14a été retardé car le procureur général voulait voir ce dossier
02:19suite à une intervention de M. Bayrou.
02:23Est-ce que ce militaire de la gendarmerie a menti ?
02:27Face à cette omerta qui a duré des décennies,
02:31nous devons la vérité aux victimes pour qu'elle puisse enfin se reconstruire.
02:36Mais si je ne savais pas, d'autres savaient.
02:40Parce que j'affirme devant vous,
02:43et vous le vérifierez,
02:45que le procureur général, lui,
02:48a tenu informer la chancellerie
02:51sur ces affaires à quatre reprises dans l'année 1998.
02:56Quel était le gouvernement à cette époque ?
02:59C'est le gouvernement socialiste de 1997 à 2002.
03:03Le ministre de la Justice est Elisabeth Guigou.
03:12J'affirme, en tout cas que quand j'étais au gouvernement,
03:16il ne pouvait pas y avoir un signalement aussi important
03:19sans que le ministre de l'éducation nationale ne soit averti.
03:23Qui était le ministre de l'éducation nationale ?
03:26C'était Claude Allègre.
03:28Qui était la ministre chargée de l'enseignement scolaire ?
03:31C'était Ségolène Royal.
03:33C'est quand même quelque chose d'intéressant,
03:38ce qui est dit à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
03:41Évidemment, il y a des réactions.
03:43Vous allez pouvoir réagir vous-même.
03:45Voyons la réaction de Mme Royal.
03:47Je crois qu'elle compte porter plainte.
03:49Je confirme l'examen d'un dépôt de plainte pour diffamation.
03:52Pourquoi diffamation, d'ailleurs ?
03:54Qu'est-ce qu'il dit, maître ?
03:56On peut considérer qu'il lui reproche un fait précis
04:00et déterminé, selon elle, d'avoir occulté une affaire.
04:05Je confirme l'examen d'un dépôt de plainte pour diffamation
04:09suite aux attaques indignes d'un Premier ministre paniqué.
04:11Alors qu'il sait à quel point je me suis engagé
04:13et agi pour lutter contre les agressions sexuelles
04:15sur les enfants et les violences qu'ils subissent.
04:17Souvent à cause de la lâcheté silencieuse et complice d'adultes
04:19qui se taisent ou étouffent la parole.
04:21La circulaire que j'ai fait en 1997 avec le juillet
04:23et les gendarmes spécialisés rappellent les obligations
04:25de signalement, de sanction et d'enquête
04:27non appliquées à Bétarame, manifestement.
04:29Il faut maintenant savoir ce que sont devenus
04:31les enfants victimes de Bétarame, car il n'est jamais trop tard
04:33pour réparer, etc.
04:35Mais ce qu'il dit est quand même essentiel.
04:37Effectivement, le procureur
04:39a signalé au ministre de la Justice
04:41et que le ministre de la Justice n'a pas poursuivi,
04:43n'a rien fait.
04:45François Bayrou a raison de le dire.
04:48Ça a forcément laissé des traces.
04:50Si le procureur a averti la chancellerie
04:52et si le procureur était au courant,
04:54son devoir était d'avertir le garde des ailes.
04:56Mais je crois que le document est sorti ce soir.
04:58Le document est sorti ce soir.
05:00C'est nos amis de BFM qui sortaient.
05:02Ah, alors ça je n'en ai pas connaissance.
05:04Le rapport ?
05:06Vous me dites que c'est sorti,
05:08mais si le procureur a averti,
05:10j'ai cru comprendre, au moins trois fois verbalement
05:12et une fois par écrit,
05:14ça signifie que cet écrit est forcément resté
05:16et se trouve dans les archives du ministère de la Justice.
05:18Mais c'est à lui de poursuivre plutôt que de prévenir.
05:20Et également dans les archives du ministère de l'Education nationale.
05:22Parce qu'on n'imagine pas que
05:24le ministre de l'Education nationale,
05:26qui est décédé depuis il y a quelques semaines malheureusement,
05:28en l'occurrence Claude Allègre,
05:30il est évident qu'une telle affaire,
05:32le ministre de l'Education
05:34était nécessairement au courant.
05:36Oui, après lui, Jacques Langre aussi.
05:38Mais le calendrier est très précis.
05:401996, première plainte pour
05:42une baffe horrible
05:44d'une violence inouïe qui éclate un tympan.
05:46Là, François Bayrou
05:48est ministre de l'Education nationale.
05:50Seconde plainte pour viol
05:52en 1998.
05:54Là donc, il y a le gouvernement Jospin,
05:56c'est ce que rappelle le premier ministre Bayrou.
05:58Puis,
06:00il y a le prêtre Caricard
06:02qui était le chef de l'établissement.
06:04Personnage odieux.
06:06Il y a des choses qui sortent aujourd'hui encore.
06:08Il part à Rome.
06:10Une seconde plainte pour viol
06:12tombe et il se suicide.
06:14Il se noie dans le tibre.
06:16On ne sait même pas,
06:18on imagine que ce n'est pas lui.
06:20Et il sera enterré en France
06:22et on exhumera son corps
06:24pour être sûr que c'est bien lui.
06:26Donc il y a quand même une affaire qui existe.
06:28Entre 1998 et la nouvelle série
06:30de plaintes en 2024,
06:32l'enquête préliminaire s'achève.
06:34Il y a eu d'autres plaintes qui sont tombées
06:36ce week-end suite à la médiatisation
06:38de l'affaire.
06:40Donc la justice est en cours.
06:42Mais ceux qui ont voulu, pour des raisons politiques,
06:44faire tomber François Bayrou
06:46se retrouvent coincés.
06:48Manifestement, François Bayrou
06:50ne lui...
06:52Il avait ses enfants, mais ses enfants étaient
06:54en demi-pension.
06:56Les jeunes Bernays rentraient chez eux.
06:58Les victimes étaient des jeunes qui étaient
07:00dans le pensionnat et qui étaient plutôt dans la région
07:02Bordelaise.
07:04Donc on peut imaginer, effectivement,
07:06s'il met ses propres enfants dans cette école,
07:08ça plaide ?
07:10Le président de l'association des victimes
07:12lui-même a reconnu que François Bayrou
07:14n'était sans doute pas au courant.
07:16Il n'avait sans doute pas mis ses enfants
07:18dans un établissement dont il pensait qu'il y avait des enfants.
07:20Je donne son nom, c'est M. Didier Junca.
07:22Il nous regarde beaucoup. Il est charcutier à Pau.
07:24Il m'en a parlé ce week-end parce qu'il a passé
07:26à Notre-Dame de Bétarame et il m'a dit
07:28tu sais Olivier, on n'y allait pas pour se faire caresser la nuque.
07:30C'était très dur.
07:32De là à imaginer ce qui se passait dans les dortoirs le soir,
07:34on ne savait pas.
07:36C'est toute une époque aussi, Pascal.
07:38Je suis d'accord avec vous, mais c'est toujours le même
07:40problème des époques quand
07:42certains témoins sont interrogés
07:44et on les suspecte de
07:46savoir qu'ils savaient ce qui se passait.
07:48C'est vrai parfois dans des entreprises
07:50et on a connu ça dans des entreprises
07:52importantes de médias, où les gens vous disent
07:54est-ce que vous étiez au courant ? Ben non.
07:56Non en fait.
07:58Sauf quand ils voyaient.
08:00Il y a sûrement des gens qui étaient au courant.
08:02Mais manifestement les collégiens,
08:04les lycéens de Bétarame n'étaient pas au courant
08:06de ce qui pouvait se passer
08:08avec le père
08:10dont vous avez... Caricat.
08:12Je vous propose peut-être d'écouter
08:14justement la parole des victimes.
08:16C'était samedi avec François Bayrou.
08:18C'était samedi et on a entendu sur l'antenne déjà
08:20ces témoignages.
08:22Je pense en ce moment
08:24à tous ces coups.
08:26A ces 21 gifles donnés
08:28à un élève de 15 ans.
08:30Juste pour avoir sorti un livre
08:32non autorisé par un surveillant qui
08:34aujourd'hui est tranquillement adjoint au maire
08:36d'une petite commune béarnaise.
08:38A ces humiliations répétées
08:40du perron où nous attendions
08:42terreur au ventre
08:44et né contre le mur le tabassage
08:46en règle à venir.
08:48A ces camarades qui se retenaient
08:50d'aller aux toilettes
08:52et préférant uriner dans leur lit
08:54plutôt que de solliciter le surveillant
08:56pour s'y rendre.
08:58A ces mises à l'air dans le bureau du surveillant général
09:00qui jouissaient
09:02de cette scène.
09:04Et à toutes ces agressions sexuelles.
09:06On retrouve les mêmes mécanismes.
09:08Il y a un film très célèbre de François Ozon
09:10qui s'appelle Grâce à Dieu, avec l'affaire autour du père Prénat
09:12qui est un film absolument formidable.
09:14On retrouve les mêmes mécanismes de
09:16non-dit.
09:18A la différence que François Ozon, son objectif
09:20était d'abattre le cardinal Barbarin qui a depuis été
09:22blanchi dans cette affaire.
09:24Ça n'enlève rien au fait que les histoires sont sordides
09:26mais il y avait un objectif un peu plus politique
09:28dans le film de François Ozon quand même.
09:30Ça devait être aussi dans des écoles
09:32d'ailleurs non forcément religieuses.
09:34Je crois que Frédéric Beigbeder dans Le livre de son père
09:36parle de cette école.
09:38La difficulté c'est la parole.
09:40C'est-à-dire que ce qui est intéressant dans le film d'Ozon
09:42c'est que les enfants
09:44rapportaient à leurs parents
09:46ce qui pouvait se passer
09:48et les familles n'ont pas porté plainte.
09:50Vous avez raison, des histoires comme ça, il y en a des dizaines, c'est épouvantable.
09:52Il y a un film aussi très célèbre américain
09:54qui s'appelle Sleepers qui raconte la même chose.
09:56C'est atroce. Grâce à Dieu,
09:58le titre du film c'est une formule
10:00maladroite du cardinal Barbarin.
10:02C'est pour ça que je faisais cette allusion-là.
10:04On parle énormément de cette histoire
10:06à cause de l'affaire politique François Bayrou
10:08et je suis désolé de vous dire, moi je ne le connais pas aussi bien
10:10qu'Olivier, mais qui peut croire sincèrement
10:12que François Bayrou aurait pu couvrir ça,
10:14fermer les yeux.
10:16Philippe le connaît bien aussi.
10:18Qui peut croire sincèrement, à part des gens
10:20qui ont envie d'obtenir la censure d'une manière...
10:22Vous savez, moi, ce que j'ai vécu ce week-end
10:24à Pau, parce qu'on a vu
10:26François Bayrou très touché,
10:28ça m'a fait penser aux prémices
10:30de l'affaire Baudis. J'oublierai jamais
10:32Dominique Baudis sur un plateau télé
10:34avec sa transpiration.
10:36Il faut rappeler quand même que c'était le monde
10:38d'Edouard Plenel. Il faut simplement rappeler ça.
10:40Je veux venir de ça aussi.
10:42Mais là, c'est Mediapart pour l'affaire Bayrou.
10:44Mais dans les titres de gloire de
10:46Edouard Plenel, il y a effectivement l'affaire
10:48Dominique Baudis, si j'ose dire.
10:50Et quand je dis titre de gloire, vous avez bien compris
10:52que je le dis entre parenthèses, entre guillemets.
10:54Tu aurais dû lui valoir sa carte de presse.
10:56Franchement, tu aurais dû
10:58le déshonorer professionnellement
11:00à jamais !
11:02Et qui est aujourd'hui considéré comme, parfois,
11:04des jeunes journalistes.
11:06Alors il faudrait rappeler
11:08entièrement
11:10ce qu'il avait écrit
11:12sur cette affaire.
11:14Et il n'y a pas que ça. Il y en a d'autres des affaires sur Plenel.
11:16Oui, bien sûr.
11:18Il y a une chose, moi,
11:20qui me met très mal à l'aise dans ce genre de cas,
11:22c'est que tout à coup, vous avez une certaine presse
11:24et une certaine classe politique qui s'improvisent
11:26défenseurs de l'enfance maltraitée.
11:28Il y a beaucoup de cas, tous les jours.
11:30On pourrait en parler tous les jours. Ils ne le font que
11:32quand ça concerne un politique.
11:34La France insoumise, son seul objectif,
11:36c'était de provoquer la démission
11:38de François Bayrou, éventuellement convoquer des législatives,
11:40une démission du président de la République.
11:42Moi, je suis persuadé que la France insoumise ne croit pas
11:44un instant que François Bayrou a couvert quoi que ce soit.
11:46Ils veulent simplement le faire tomber.
11:48C'est pour ça que c'est encore plus abject,
11:50c'est ignoble. Le procédé qu'ils utilisent
11:52contre François Bayrou est abject.
11:54Il y a quelque chose qu'on remarquera
11:56quand même chez François Bayrou,
11:58c'est qu'il est habile, il sait répondre,
12:00il a la peau dure,
12:02il a changé de registre.
12:04Il a ce côté diesel,
12:06il encaisse le coup,
12:08il est avec les victimes samedi,
12:10et ça reste un gascon.
12:12Il attaque la image habituelle.
12:14C'est assez intéressant
12:16parce qu'on découvre d'une certaine manière
12:18un rythme auquel on n'était plus habitué.
12:20Vous avez parlé de sincérité
12:22dans le cas de François Hollande.
12:24Honnêtement, les images qu'on voit
12:26à côté des victimes, il n'a pas l'air bien,
12:28François Bayrou.
12:30Je parlais de François Hollande,
12:32il paraissait, lui,
12:34qui est toujours...
12:36Les victimes sont les plus loin
12:38que ce qu'elles avaient dit sur le canapé.
12:40Robert Ménard, parce qu'aujourd'hui,
12:42c'est quand même aussi intéressant ce qui s'est passé.
12:44Robert Ménard est passé ce matin devant le juge
12:46pour avoir refusé de marier un Algérien
12:48sous UQTF et il a refusé de plaider coupable.
12:50Je vous propose de voir le sujet
12:52de Clara Bouvier-Desnault.
12:54Devant la justice,
12:56Robert Ménard n'a pas plaidé coupable
12:58ce mardi matin.
13:00Convoqué pour avoir refusé de célébrer
13:02en 2023 un mariage entre une Française
13:04et un Algérien sous UQTF,
13:06l'élu n'a pas plié devant ce qu'il considère
13:08être une situation absurde.
13:10Je ne suis coupable de rien.
13:12Je ne suis responsable de rien
13:14dans cette histoire-là, rien.
13:16En plus, j'ai une raison
13:18supplémentaire de le faire,
13:20c'est qu'il me semble surréaliste,
13:22invraisemblable,
13:24de plaider coupable
13:26au nom d'une loi que les sénateurs
13:28vont étudier,
13:30c'est-à-dire vont contredire.
13:32Ce jeudi, cette proposition
13:34de loi doit être examinée par le Sénat.
13:36Une loi qui vise à interdire un mariage
13:38lorsque l'un des futurs époux réside
13:40de façon irrégulière sur le territoire.
13:42L'avocate du couple a tenu
13:44à rappeler les faits reprochés au maire
13:46de Béziers devant sa cliente en pleurs.
13:48Il a fait obstruction à une décision
13:50du procureur de la République
13:52qui n'avait pas sursis
13:54au mariage et qui lui avait donné
13:56l'instruction formelle de célébrer
13:58cette union. Donc quand il vient
14:00s'ériger en officier de police judiciaire,
14:02il a ici fait obstruction
14:04à la décision de son supérieur
14:06qui était le procureur de la République.
14:08Robert Ménard encourt 5 ans de prison,
14:10une amende de 75 000 euros
14:12et une peine d'inéligibilité.
14:14Selon son avocat, il se présentera
14:16à toute convocation pour répondre
14:18des faits qui lui sont reprochés
14:20en conscience et en responsabilité.
14:22Robert Ménard est intervenu cet après-midi,
14:24je vous propose de l'écouter.
14:26On m'oblige à marier quelqu'un
14:28qui normalement est obligé
14:30de quitter le territoire. Enfin,
14:32personne ne peut le comprendre.
14:34Mais vous savez, il y a plein de maires
14:36qui avant moi étaient confrontés
14:38à cette situation. Le problème,
14:40c'est que la menace est tellement
14:42dissuasive. 5 ans de prison,
14:4475 000 euros d'amende,
14:46l'impossibilité de se représenter
14:48à des élections,
14:50qu'un certain nombre de mes collègues
14:52m'ont dit, écoute, il ne faut pas
14:54rester là. Honnêtement, je ne vais pas
14:56le faire. Je ne vais pas accepter
14:58de me retrouver dans une situation
15:00invraisemblable. Mon seul
15:02problème, c'est qu'il a l'obligation
15:04de quitter le territoire.
15:06Je ne vais pas le recevoir dans
15:08la salle de mariage et le marier.
15:10Qui plus est, le marier,
15:12évidemment, ça rendra encore plus
15:14difficile son expulsion.
15:16Il n'y a aucune raison
15:18que je marie quelqu'un
15:20qui fait l'objet d'une OQTF.
15:22Donc depuis, ce jeune homme est reparti
15:24pour l'Algérie. Il a été expulsé. Il s'appelle
15:26Moustapha et sa fiancée, que vous allez
15:28entendre, s'appelle Eva.
15:30Évidemment, elle regrette que ce mariage n'ait pas eu lieu.
15:34Robert Ménard dit vol avec violence,
15:36mais le dossier dit contrôle
15:38pour vélo volé,
15:40contrôle vélo non volé. Il est sorti,
15:42on lui a rendu le vélo et là, la préfecture
15:44a mis une OQTF. Donc il faut dire
15:46la vérité, il faut dire sur quoi a été mis l'OQTF
15:48et puis voilà,
15:50c'est pas un voyou. Nous, on ne veut pas faire
15:52de la politique, on ne veut même pas toute cette médiatisation.
15:54La seule chose qu'on nous demande à dire, c'est
15:56laisser-nous tranquille. Ça suffit, cet encharnement
15:58médiatique, ça suffit, cet encharnement
16:00personnel. On n'a pas demandé à faire de la politique
16:02et moi, je ne suis pas là pour faire
16:04de... Je ne suis pas une militante.
16:06La seule chose que je clame, c'est mon amour
16:08et mon seul combat, c'est celui de l'amour
16:10et maintenant, il faut nous laisser tranquille.
16:12Les enquêtes, elles ont été faites. Il n'y a pas de mariage blanc.
16:14C'est pas un voyou. Il n'a jamais été condamné de sa vie.
16:16Qu'est-ce qu'il faut de plus
16:18pour avoir le droit à être
16:20traité comme des êtres humains ?
16:22Il avait volé un vélo
16:24et il dit, je ne l'ai pas volé, je l'ai rendu.
16:26Il s'est rendu compte que ce n'était pas bien, du coup, il l'a rendu.
16:28Voler, c'est mal, donc il a rendu le vélo.
16:30Évidemment, je ne connais pas cette dame, mais j'ai beaucoup parlé
16:32de cette affaire avec Robert Ménard, qui me racontait
16:34comment elle lui sortait vraiment
16:36des discours qui semblaient avoir été écrits
16:38par des associations. Je trouve
16:40qu'il faut quand même lui donner un coup de chapeau
16:42parce qu'il a vu ce juge qui lui a dit tout.
16:44Devant le procureur.
16:46Oui, pardon, il a vu.
16:48C'est aussi un juge.
16:50De plaider coupable.
16:52On négocie, et ce procureur
16:54lui a dit, vous savez,
16:56vous êtes sûrs qu'avec moi, vous allez être
16:58mieux traité. Vous feriez mieux de prendre
17:00ce que je vous propose, parce que dans le plaider coupable,
17:02dans le plaider coupable, il n'y avait
17:04évidemment pas, je suppose, de peine
17:06d'inéligibilité, ni d'ailleurs
17:08de prison ferme. Bon, s'il prenait
17:10quelque chose comme ça, ce serait le seul prévenu de France
17:12à prendre la peine vraiment inscrite
17:14au code pénal. Mais je crois qu'il veut
17:16faire un symbole, il veut montrer
17:18dans la vérité, il veut
17:20montrer l'état de droit
17:22tel qu'il fonctionne aujourd'hui.
17:24Il a raison pour la société
17:26et il est courageux pour lui.
17:28Et on devrait le remercier.
17:30On devrait le remercier.
17:32Parce qu'on ne sait jamais, il peut perdre sa place de maire,
17:34il paraît que quand on prononce l'inéligibilité,
17:36c'est vraiment sur le moment.
17:38Et on l'a entendu tout à l'heure,
17:40Monsieur Dradion, il est
17:42soutenu par une multitude
17:44de maires. Oui, alors sauf Grégory
17:46Doucet. Oh tiens !
17:48Grégory Doucet, maire
17:50de Lyon. Alors écoutez, le maire de Lyon,
17:52je vous assure, ça va être
17:54intéressant. Les municipalités prochaines
17:56vont être intéressantes. Maire de Strasbourg,
17:58maire de Lyon, maire de Bordeaux, maire de
18:00Grenoble, tout ça c'est des maires écologistes.
18:02Est-ce que les gens, oui, mais c'est
18:04des maires écologistes. Est-ce qu'ils vont être
18:06conduits ? Mairie de Nantes, mairie
18:08de Rennes, avec les difficultés
18:10qu'elles ont rencontrées. Est-ce que
18:12ces gens vont être conduits ?
18:14Et, et, et,
18:16the last but not the least,
18:18la maire de Paris.
18:20Donc on verra. Est-ce qu'il y aura
18:22de la mobilisation ? Est-ce que les gens
18:24exprimeront ? Le maire de Bordeaux a
18:26un petit progrès. Il a découvert...
18:28Il a un peu évolué. Oui, vous avez raison.
18:30Mais vous avez parfaitement raison.
18:32Exactement. Écoutons Grégory Doucet
18:34quelques secondes, qui est donc le maire de Lyon.
18:37Non, moi j'aurais marié des gens
18:39qui souhaitent le faire,
18:41tout simplement. Oui, sans problème.
18:43Sans problème ? Les gens qui souhaitent
18:45se marier... Même un mariage blanc
18:47possible, ça ne vous gêne pas ?
18:49Quand savez-vous ?
18:51Que c'est temps de la situation ? Moi, je ne sais pas.
18:53Je vous pose la question. Non, mais on ne juge pas
18:55les gens, a priori, à mon avis.
18:57En l'occurrence, justement,
18:59la décision du maire de Béziers... Donc il va être condamné ?
19:01J'en sais rien. En l'occurrence,
19:03c'est la justice qui tranchera. Je ne vais pas me mettre
19:05à la place des juges. Vous ne le soutenez pas.
19:07Exactement.
19:09Cette jeune femme qu'on a vue tout à l'heure,
19:11elle n'est pas partie en Algérie pour vivre
19:13son amour avec son amoureux.
19:15Elle avait une solution présente
19:17pour se marier, c'était d'aller en Algérie.
19:19Ou l'amour à distance, peut-être.
19:21En tout cas,
19:23n'ironisons pas, mais c'est une question qu'on peut se poser.
19:25Non, mais c'est vrai. Si son problème, c'est
19:27de se marier, elle peut se marier si elle veut.
19:29Oui, si elle n'est pas visée par une attraction du territoire algérien,
19:31ce qui, a priori, ne semble pas être le cas.
19:33Bon, on marque une pause.
19:35Même si la loi est votée.
19:37J'ai relu cette décision du Conseil constitutionnel
19:39qui nous dit que le mariage
19:41est un droit fondamental.
19:43Donc, mec, on n'a pas le droit de voter cette loi.
19:45On marque une pause.
19:47Oui, bien sûr.
19:49Oui, bien sûr.
19:51Non, mais vous n'avez pas refusé.
19:53Bien sûr. En fait, on avait compris
19:55que la loi était pour
19:57ce monsieur.
19:59On parlera de Boilen Sansal,
20:01de Richard Ferrand.
20:03Alors,
20:05Richard Ferrand,
20:07vous avez fait vos calculs ou pas ?
20:09C'est très compliqué.
20:11Qui va voter pour lui ?
20:13LR ne va pas voter pour lui.
20:15Au Sénat, on ne sait pas.
20:17LR, attendez, si Laurent Wauquiez a dit...
20:19Laurent Wauquiez a décidé à l'Assemblée nationale.
20:21C'est les mêmes.
20:23Les sénateurs LR
20:25et les parlementaires
20:27et les députés ne votent pas toujours la même chose.
20:29Je vous assure qu'il y a une grande différence
20:31entre la manière dont...
20:33Et le Sénat, c'est une influence Rotayau encore.
20:35Oui, oui, oui.
20:37Il tient pas
20:39son parti,
20:41monsieur Wauquiez.
20:43Laurent Wauquiez est président du groupe à l'Assemblée.
20:45Oui, mais il a une certaine
20:47aura parmi les républicains.
20:49Au Sénat, c'est effectivement...
20:51Richard Ferrand, on parlera peut-être du voile dans le sport
20:53si nous avons le temps, et de C8 avec
20:55ce qu'a dit Jordan Bardella sur la liberté
20:57d'expression. A tout de suite.
21:03Boalem Sansal.
21:05Boalem Sansal est en prison en Algérie depuis 94 jours.
21:07Je citais ce matin Bernard Lehuc,
21:09un ancien journaliste littéraire de RTL
21:11et qui, chaque jour,
21:13rappelle que Boalem Sansal
21:15est en prison en Algérie. Chaque jour,
21:17nous retweetons avec beaucoup d'amis
21:19ce tweet
21:21qu'il fait chaque matin. Il y a une soirée
21:23de soutien qui a lieu en ce moment même
21:25à l'Institut du Monde Arabe pour dénoncer son incarcération.
21:27C'est une soirée
21:29qui est animée par le journaliste
21:31François Bunel, que vous connaissez,
21:33qui était journaliste littéraire.
21:35Je vous propose peut-être d'écouter ce que disait
21:37Vincent Hervouet ce matin, son analyse
21:39qui était assez remarquable.
21:43Ce qui est très curieux, celui dans cette histoire,
21:45c'est qu'on a tous compris que
21:47M. Théboune, le président Théboune,
21:49en avait fait punissait
21:51ainsi la France
21:53pour sa politique marocaine,
21:55pour le Sahara occidental, que c'était un défi lancé
21:57au président Macron.
21:59Et depuis trois mois, on attend
22:01la réaction de l'Elysée.
22:03On attend la protestation.
22:05On attend qu'il se démène.
22:07Or, ils ne font rien.
22:09Et non seulement
22:11ils n'agissent pas, mais ils interdisent
22:13aux autres d'agir.
22:15Et c'est là que c'est le plus extraordinaire.
22:19On n'a même pas l'impression
22:21qu'il permettait
22:23d'avoir tout de même
22:25une vision optimiste, qu'il y a des choses
22:27qui se passent en coulisses.
22:29François Zimré vient de donner
22:31une interview à l'instant.
22:33Il est à la soirée, et cette soirée, je le rappelle,
22:35qui est organisée dans l'auditorium
22:37de l'Institut du Monde Arabe
22:39et qui nous donne des leçons de Boilem Sansal.
22:41Pardonnez-moi, des nouvelles de Boilem Sansal.
22:45Il va comme peut aller
22:47à un homme de son âge
22:49qui est aujourd'hui
22:51au pavillon pénitentiaire
22:53de l'hôpital Mustapha d'Alger,
22:55soigné pour une affection grave.
22:57Je n'ai pas de doute
22:59sur le fait qu'il est probablement
23:01bien suivi. Je n'ai aucune raison
23:03de penser le contraire.
23:05Il reste qu'il est un homme âgé, malade,
23:07fragilisé par cette situation,
23:09privé de sa liberté,
23:11et que surtout, cela a été dit
23:13et très bien dit,
23:15il est l'incarnation de la liberté,
23:17mais il est,
23:19et il faut que ceci soit dit,
23:21au regard des poursuites et des accusations
23:23qui sont articulées contre lui,
23:25il est d'abord innocent.
23:27D'abord, merci d'en parler
23:29parce qu'on n'en parle sans doute pas assez.
23:31Je trouve que l'expression de Vincent Herouet
23:33qui dit que c'est un otage est réelle.
23:35Je voudrais juste dire vraiment,
23:37parce que ce n'est pas que sur le front algérien,
23:39la ligne de la diplomatie française
23:41qui, à part les grandes redémontages
23:43le lendemain, celle de la soumission,
23:45celle de l'attention,
23:47non, ne venons pas les choses,
23:49attention, il faut les comprendre,
23:51attention, il y a beaucoup d'Algériens,
23:53de Franco-Algériens, ça risquerait de...
23:55C'est vraiment humiliant.
23:57Richard Ferrand,
23:59et on va parler de Richard Ferrand,
24:01on va écouter une personne qui s'appelle Yann Boucard
24:03qui est député LR.
24:05Il y a quelque chose, je l'assure,
24:07qui est incompréhensible, Yann Moussaï,
24:09pour ceux qui nous écoutent.
24:11Expliquer que des députés républicains
24:13vont voter contre Richard Ferrand
24:15et que des sénateurs républicains
24:17vont voter pour Richard Ferrand.
24:19On n'en sait rien.
24:21Je dis que c'est une possibilité.
24:23On ne connaît pas pour l'instant
24:25le vote des sénateurs républicains.
24:27Convenez que les sénateurs républicains
24:29doivent voter
24:31comme les députés républicains.
24:33Autrement, ça s'appelle la confusion.
24:35Il n'y a aucun enjeu de fond, en réalité.
24:37En fait, il y en a un,
24:39mais je veux dire, Pascal,
24:41je trouve ça dommage, cette histoire de Richard Ferrand.
24:43Je pense que le vrai sujet est complètement ailleurs.
24:45On est en train de débattre de sa proximité
24:47avec Emmanuel Macron.
24:49Est-ce que c'est un type bien ou pas ?
24:51On s'en fiche complètement.
24:53Pour moi, le vrai sujet sur cette affaire,
24:55c'est le rôle du Conseil constitutionnel,
24:57le fait qu'il est la clé de voûte
24:59de tous nos problèmes institutionnels.
25:01Richard Ferrand, visiblement,
25:03et on va écouter M. Boucard,
25:05pourrait aller encore dans le même sens
25:07que l'on pensait lui.
25:09Quelle est la légitimité de M. Ferrand
25:11pour parler du droit ?
25:13C'est une question qu'on peut se poser.
25:17Là où c'est réellement stratégique,
25:19c'est que le prochain président du Conseil constitutionnel
25:21aura à surveiller
25:23les deux prochaines élections présidentielles.
25:25Et selon la configuration
25:27à la prochaine,
25:29et ce qu'il peut advenir,
25:31le Conseil constitutionnel sera véritablement
25:33très décisif.
25:35Là où il y a un problème,
25:37c'est que concernant LR,
25:39LR annonce pas de soutien à cette candidature,
25:41nous la contestons.
25:43Sauf que Bruno Rotailleau
25:45conserve une influence morale
25:47forte sur le groupe au Sénat
25:49qui l'a piloté.
25:51Et ce groupe au Sénat n'a pas toujours eu
25:53les mêmes positions que les députés.
25:55En tout cas, il y a quelque chose
25:57pour le commun des mortels.
25:59Oui, mais ça arrive souvent.
26:01Est-ce que vous ne comprenez pas ?
26:03Je comprends.
26:05Je pense aux gens qui nous écoutent.
26:07Oui, mais c'est vraiment l'entre-soi.
26:09C'est incompréhensible en fait.
26:11Ça apporte la confusion.
26:13Il y a des choses beaucoup plus graves que ça,
26:15donc on n'a pas parlé.
26:17Sur le cas précis du Conseil constitutionnel,
26:19Laurent Fabius, pendant l'élection présidentielle
26:21de 2022, a dit dans la presse publiquement,
26:23dans une interview, que si
26:25quelqu'un, Eric Zemmour en l'occurrence,
26:27était élu, ne vous inquiétez pas,
26:29je veille, il ne pourra pas appliquer son programme.
26:31Ça, c'est un scandale. Et on n'en a pas parlé.
26:33Pour l'immigration également.
26:35J'entends bien, mais peut-être qu'il y a des solutions.
26:37De dire un jour, de prendre la France à témoin,
26:39de faire un référendum. Faut-il changer le Conseil constitutionnel ?
26:41Je n'en sais rien.
26:43C'est tout. Faut-il qu'il revienne ?
26:45Oui, mais on ne peut pas considérer
26:47qu'il vaut mieux quelqu'un de bien.
26:49Mais Richard Ferrand est un homme très valable.
26:51Mais tout le monde est très valable.
26:53De Gaulle a voulu le Conseil constitutionnel.
26:55Oui, le Conseil constitutionnel
26:57de Roger Fresque,
26:59ce n'était pas exactement le même.
27:01C'était une forme d'enregistrement.
27:03Point. Aujourd'hui, M. Fabius,
27:05il fait de la politique.
27:07Il n'a fait que ça toute sa vie, d'ailleurs,
27:09avec le succès qu'on sait.
27:11M. Boucard, je vous propose de l'écouter,
27:13des Républicains. Il interroge
27:15le ministre délégué Patrick Mignola.
27:19Interdire le mariage de clandestins ?
27:21C'est impossible. Suspendre le regroupement familial ?
27:23Impossible. Sanctionner
27:25le franchissement illégal de nos frontières ?
27:27Impossible. Maintenir en détention
27:29des terroristes encore dangereux
27:31à leur sortie de prison ? Impossible.
27:33Expulser systématiquement
27:35les terroristes étrangers ? Impossible.
27:37Non pas parce que le peuple français
27:39en a décidé, non pas parce que
27:41les représentants du peuple que nous sommes ici
27:43l'ont décidé, mais parce que
27:45le Conseil constitutionnel l'a décidé.
27:47C'est une dérive. Ce n'est pas l'esprit
27:49de notre démocratie. Le Conseil constitutionnel
27:51doit juger à nouveau
27:53en droit et non pas être le bras
27:55armé juridique d'une idéologie de gauche
27:57faisant obstacle à la volonté majoritaire.
28:01C'est ce qu'il a été lorsque Laurent Fabius
28:03a censuré 35 articles
28:05de la loi Immigration.
28:07C'est ce qu'il serait sans nul doute demain
28:09si Richard Ferrand était nommé à sa tête.
28:11C'est pour cela que la droite républicaine
28:13avec Laurent Wauquiez votera contre
28:15cette nomination. Alors que comptez-vous faire
28:17monsieur le Premier ministre pour assurer
28:19aux français que leur volonté majoritaire
28:21ne soit plus jamais censurée par un
28:23état de droit qui soit dévoyé ?
28:25D'autres endroits de cet hémicycle
28:27n'auraient pas nécessairement qualifié
28:29de Richard Ferrand de quelqu'un porteur de convictions
28:31de gauche. Et en l'occurrence
28:33s'il siège au Conseil constitutionnel
28:35avec huit autres membres
28:37l'objectif sera de faire
28:39respecter la conformité
28:41à la Constitution des lois que le Parlement
28:43votera.
28:45Et le Parlement souverain
28:47représentant le peuple
28:49aura toute l'attitude également de faire
28:51évoluer la Constitution si
28:53un certain nombre d'avancées économiques,
28:55sociales, sociétales,
28:57sécuritaires
28:59venaient à être posées.
29:01Je redirais
29:03avec la même nuance que tout
29:05à l'heure que je ne crois pas
29:07qu'il faille faire de procès d'intention
29:09fondée uniquement sur la
29:11proximité politique.
29:13Non, il ne faut pas faire de procès d'intention, bien sûr.
29:15Laurent,
29:17personne n'en fera d'ailleurs. Laurent Wauquiez,
29:19on prend vraiment les gens pour des imbéciles.
29:21La réponse est un peu...
29:23Il est dans son rôle.
29:25Il est dans son rôle, mais c'est de la langue de bois.
29:27Mais personne n'est dupe.
29:29Evidemment, qu'ils choisissent quelqu'un d'autre alors que
29:31M. Ferrand, il choisit quelqu'un parce que précisément
29:33c'est un de ses obligés.
29:35Mais ça serait à droite. Jacques Chirac a aussi
29:37fait ça avec Jean-Louis Debré.
29:39Tout le monde a toujours fait ça, manifestement.
29:41Quand tu nommes quelqu'un, tu ne vas pas nommer quelqu'un
29:43qui pense contraire à toi.
29:45Ferrand est bas d'un terre et
29:47d'humain et roulant dans l'eau.
29:49Les enjeux n'étaient pas les mêmes.
29:51Évidemment, tous ceux qui nomment une personne
29:53nomment un ami.
29:55Alors c'est le système qui est peut-être mauvais.
29:57Pourquoi on le nomme ?
29:59C'est l'objectif qui peut se réaliser.
30:01On dit que ça a un lien avec 2027.
30:03Laurent Wauquiez,
30:05je vous propose de l'écouter.
30:07Il donne cette position.
30:09Quand je l'ai entendu, j'ai pensé que c'était la position
30:11de tous les républicains. Vous me dites que ce n'est pas
30:13la position de tous les républicains.
30:15C'est quand même très étrange.
30:17Écoutez.
30:21Les députés, les républicains
30:23ont décidé à l'unanimité
30:25de s'opposer à la nomination de Richard Ferrand
30:27à la tête du Conseil constitutionnel.
30:29C'est une personnalité qui pose
30:31un problème d'éthique,
30:33qui pose un problème d'impartialité
30:35et qui pose un problème parce qu'il n'a
30:37pas d'expertise juridique.
30:39Le risque,
30:41c'est qu'avec Richard Ferrand se reproduise ce qu'on a
30:43connu avec Laurent Fabius.
30:45C'est-à-dire tout simplement un Conseil constitutionnel
30:47qui ne juge plus en droit
30:49mais avec une dérive idéologique.
30:51Vous vouliez dire quelque chose ?
30:53Non, non. Je viens d'apprendre justement qu'en plus
30:55vous parliez des LR au Sénat. Je ne comprenais pas pourquoi
30:57on s'énervait autant. Mais en fait, je viens...
30:59C'est le principe de l'émission.
31:01C'est vrai. Je viens de comprendre
31:03qu'en fait c'est d'eux que ça dépend.
31:05C'est ce que vient de me dire Johannes.
31:07S'ils votent si les LR au Sénat
31:09votent contre...
31:11Je voulais juste dire...
31:13C'est incompréhensible.
31:15Vous avez raison.
31:17Par ailleurs, on peut nommer ses amis.
31:19On peut aussi avoir des amis... Je vous rappelle qu'on les appelle
31:21les sages. Moi je me refuse
31:23à qualifier M. Ferrand de sage.
31:25Je suis navré, c'est comme ça.
31:27Donc on peut prendre des amis un peu plus titrés au moins.
31:29La dernière fois,
31:31je crois que M. Macron avait nommé Mme...
31:33Jacqueline Gourault.
31:35Oui.
31:37Il y a des grands juristes.
31:39Qui a fait sa carrière au Modem.
31:41C'est pas le doyen Vedel.
31:43Non.
31:45Le doyen Vedel.
31:47C'est ce qu'on apprenait, souvenez-vous.
31:49Le doyen Vedel.
31:51Vous n'avez personne qui...
31:53J'ai perdu tout le monde.
31:55Qui était le doyen Vedel ?
31:57C'était un très grand jury.
31:59C'était celui qu'on avait en cours.
32:01Le doyen Vedel.
32:03Il y a des très grands juristes avec beaucoup de diplômes qui sont aussi des idéologues.
32:05Ça ne change pas le problème.
32:07Honnêtement, le problème c'est
32:09que c'est la dérive du Conseil Constitutionnel qui s'est
32:11auto-arrogée des pouvoirs qu'il n'aurait jamais dû s'arroger.
32:13Je suis d'accord avec vous, mais c'est aussi le politique
32:15qui laisse faire. C'est toujours pareil.
32:17Trump, croyez-moi, il reprend les choses en main.
32:19Le politique...
32:21On aime ou on n'aime pas.
32:23Il n'y aurait plus de conseil avec lui.
32:25On aime ou on n'aime pas.
32:27Vous voyez ce que je veux dire ?
32:29Les Etats-Unis ont voté.
32:31Ils ont voté pour un président.
32:33Un président fait de la politique.
32:35Et il applique la politique.
32:37C'est le mandat qu'il a reçu. Point.
32:39Il y a la Cour suprême aux Etats-Unis.
32:41J'entends bien.
32:45Mais la Cour suprême ne lui pose plus de problème.
32:49Il nous reste 17 minutes.
32:51Un petit mot sur le voile dans le sport.
32:53Là aussi, c'est un sujet que je trouve
32:55assez intéressant.
32:57Le bon sens, me semble-t-il,
32:59commande que le voile
33:01soit absent dans le sport.
33:03Pourquoi ?
33:05Parce que, et les autres signes religieux
33:07me dit effectivement Benjamin Nau,
33:09bien sûr, mais c'est le voile
33:11qui pose problème.
33:13En tout cas, on n'a jamais vu
33:15un autre signe religieux
33:17sur un terrain de football
33:19mis en évidence,
33:21me semble-t-il.
33:27Convenez que la personne
33:29qui met un voile,
33:31c'est un acte militant.
33:33Bien évidemment.
33:35En tout cas, le plus souvent.
33:37Ou en tout cas, on peut le considérer.
33:39J'ai essayé d'apporter un peu de nuance.
33:41Ou culturel.
33:43Ça peut ne pas être du prosélytisme.
33:45Et puis, je vais vous dire,
33:47même sur le plan...
33:49Pratique.
33:51Pas de sens.
33:53Ce n'est pas l'endroit.
33:55On voit bien qu'il y a un affichage
33:57de vouloir montrer quelque chose.
33:59Il y a une proposition de loi qui va être examinée
34:01ce mardi visant à interdire
34:03tout signe religieux.
34:05Et le Sénat a voté contre.
34:07Ça s'est passé aujourd'hui.
34:09Contre l'interdiction.
34:11Pour l'interdiction.
34:13J'ai voté pour l'interdiction.
34:15Pardonnez.
34:17J'ai voté pour l'interdiction.
34:19C'est un moyen d'assurer et d'homogéniser
34:21le respect du débat.
34:23Je sais que Philippe Diallo,
34:25sur la Fédération française du football,
34:27est très clair là-dessus.
34:29Je voulais simplement vous faire écouter
34:31Patrick Cannaire.
34:33Ça m'a étonné.
34:35Patrick Cannaire,
34:37il est pour le voile dans le sport.
34:39Surtout l'argument qu'il utilise.
34:41J'ai trouvé ça tout à fait sidérant.
34:43Patrick Cannaire a été ministre des sports.
34:45Moi, je vois dans ce qu'il dit
34:47soumission.
34:49C'est exactement ça.
34:51Ce n'est pas les mœurs françaises.
34:53Ce n'est pas l'histoire française.
34:55Jamais personne
34:57n'a fait ça
34:59dans le sport en France.
35:01Quand vous accueillez des centaines
35:03de milliers de personnes dont c'est la religion,
35:05c'est dur de leur expliquer
35:07qu'ils n'ont pas le droit
35:09de respecter leur foi, leur religion
35:11une fois qu'ils sont là.
35:13Le problème, c'est de les avoir accueillis.
35:15Écoutons Patrick Cannaire.
35:17La laïcité n'est pas une arme,
35:19mais une source d'équilibre.
35:21Elle est une architecture
35:23subtile à protéger.
35:25Elle n'impose pas le silence
35:27aux convictions personnelles.
35:29Elle empêche simplement qu'une croyance
35:31domine les autres
35:33dans l'espace public, dans une démarche
35:35prosélite. En voulant en faire
35:37un outil d'exclusion,
35:39vous travestissez son essence.
35:41En faire un prétexte
35:43pour dicter aux individus
35:45ce qu'ils doivent être,
35:47c'est détourner un principe de notre République
35:49au profit d'une lecture
35:51restrictive. Nous avons une conception
35:53de la laïcité qui diffère de la vôtre
35:55et de votre course effrénée à l'échalote
35:57avec l'extrême droite française.
35:59Cette différence de traitement, loin d'assurer
36:01une laïcité équilibrée,
36:03crée une inégalité flagrante
36:05et nourrit un climat de suspicion
36:07vis-à-vis d'une partie de nos concitoyens.
36:09Deuxièmement, cette PPL
36:11est inutilement discriminatoire.
36:13En ciblant spécifiquement
36:15les signes religieux, et notamment le voile,
36:17elle marginalise et exclut
36:19en particulier nos concitoyennes musulmanes,
36:21trop souvent au centre
36:23de ces polémiques sur l'identité.
36:25Cette loi est potentiellement liberticide.
36:27Elle s'apprête à restreindre les libertés individuelles
36:29sans fournir de justification suffisante.
36:31Le Conseil d'État lui-même
36:33a souligné que de telles mesures
36:35généraient les attrices
36:37n'étaient ni nécessaires, ni adaptées.
36:39Cette proposition constitue sans conteste
36:41une violation flagrante des engagements
36:43internationaux de la France en matière de droit humain
36:45et va à l'encontre de tout ce que
36:47notre République présente.
36:49Bon, alors, il y a tout dans cette séquence.
36:51D'abord il y a la course à l'échalote à l'extrême-droite,
36:53qui est une entière.
36:55Je n'ai toujours pas saisi où est le rapport
36:57avec l'extrême-droite. Il y a également
36:59le Conseil d'État qu'on met là-dedans,
37:01puisque le Conseil d'État, on connaît ses positions
37:03idéologiques, et puis vous avez,
37:05vous comprenez pourquoi...
37:07L'utilisation des jeunes musulmanes,
37:09un argument des frères musulmans, systématique.
37:11J'ai une question à vous poser,
37:13je n'ai pas la réponse, je doute sur la réponse.
37:15Moi, personnellement, ces jeunes filles
37:17qui portent le voile, et qui font une activité sportive
37:19le samedi, le mercredi,
37:21et qui donc, si la proposition
37:23est votée, mise en oeuvre,
37:25ne pourront plus
37:27se rendre à leur activité,
37:29car ne pouvant pas familialement
37:31ou culturellement, ou cultuellement
37:33l'enlever.
37:35Quelles sont les conséquences pour ces jeunes filles ?
37:37C'est-à-dire qu'on les remet
37:39dans un environnement,
37:41alors que le sport est un terrain d'émancipation.
37:43Est-ce que je peux répondre à ça ?
37:45C'est ce que vous posez, et moi je ne réponds pas.
37:47C'est factuel.
37:49Mais ce n'est pas un piège, Pascal.
37:51Non, elle n'était pas vicieuse.
37:53Moi, je peux répondre à cette question.
37:55Il y a, d'un côté, une interdiction
37:57voulue par la loi, donc par ses représentants,
37:59les représentants du peuple. De l'autre côté, une famille
38:01qui veut être en contradiction avec la loi. Qui a tort, qui a raison ?
38:03Elles n'ont pas quitté l'école.
38:05Moi, je vais te répondre.
38:071. Les jeunes filles musulmanes n'ont pas quitté l'école
38:09après la loi de 2004. On nous a tous menacé
38:11qu'elles allaient partir. Elles sont restées.
38:132. Le collectif de filles
38:15qui voulaient jouer au foot
38:17avec le voile. Elles ne s'appelaient pas
38:19les footballeuses, je ne sais pas quoi.
38:21Elles s'appelaient les hijabeuses.
38:23Leur raison sociale, ce n'était pas le foot, c'était le voile.
38:25Et 3. Il y a une offensive des frères musulmans.
38:27Et dans cette offensive,
38:29Pascal nous a raconté il y a quelques jours,
38:31il nous parlait des clubs de sport.
38:33Dans cette offensive,
38:35le sport est devenu...
38:37Vous êtes naïf.
38:39Arrêtez de poser vos questions.
38:41Voilà, c'est ça qui m'agace.
38:43Vous êtes naïf.
38:45Vous êtes naïf.
38:47Vous êtes là, en train de vous faire pleurer
38:49avec une jeune fille qui ne pourrait plus faire
38:51de sport.
38:53Oui, tout peut exister, bien sûr.
38:55Mais vous êtes fondamentalement naïf.
38:57Vous ne voyez pas l'antrisme à travers vous.
38:59Ah si, je le vois. Il faut le combattre.
39:01C'est ça que vous devriez dire.
39:03Voilà, c'est ça que vous devriez dire.
39:05Johan Nouzaï.
39:07En plus, dans sa question, Olivier pointe clairement du doigt
39:09le problème, parce que vous dites
39:11si ces jeunes filles qui portent le voile,
39:13en raison de la pression de la famille,
39:15ou de la pression de leur quartier...
39:17Non mais d'accord, ça existe, mais c'est précisément le problème.
39:19Donc vous êtes d'accord pour dire que
39:21la plupart de ces jeunes femmes sont en fait des victimes,
39:23qu'elles sont contraintes de porter le voile.
39:25C'est ça que vous dites.
39:27Et c'est étonnant de la part
39:29de ce Patrick Cannaire,
39:31qui est de loin par le plus
39:33idéologue du lot.
39:35C'est l'ancien ministre des Sports.
39:37Ses banalités, ses assurnités.
39:39Ce n'est pas étonnant.
39:41C'est ça.
39:43Là aussi, il faut du coup un peu de courage.
39:45Monsieur Cannaire, évidemment, il n'est pas stupide.
39:47Loin de là, il n'a aucun courage.
39:49Vous croyez que c'est ça ?
39:51Aucun. Il pense à ses électeurs.
39:53Il est dans le Nord. Il ne veut surtout pas
39:55arriver sur le terrain et se faire...
39:57Comment dire ?
39:59Il est élu par les grands électeurs.
40:01Mais il habite dans le Nord. Il est dans le stade de Lille
40:03régulièrement. Il voit plein de gens.
40:05C'est plus facile. Il va aller dans la rue
40:07et les gens vont lui dire, bravo, bravo, monsieur Cannaire.
40:09Bravo, on est avec vous.
40:11Il faut du courage.
40:13Il ne faut pas poser de questions.
40:15Oh, quel moment !
40:19Je prends à témoin la clientèle.
40:21Notre ami Gilles William, que je salue.
40:23Donc c'est ça. Il faut du courage.
40:25En même temps, j'imagine...
40:27Il ne croit pas une seconde ce qu'il dit,
40:29monsieur Cannaire.
40:31Ça, il y croit peut-être.
40:33Mais il n'y croit pas.
40:35Il a été ministre des Sports, d'ailleurs.
40:37Quand il avait été ministre des Sports,
40:39c'est plus facile pour lui d'être aujourd'hui là où il est.
40:41Moi, je pense qu'il n'y croit pas.
40:43Mais pourquoi l'y dit-il ?
40:45Je vous ai dit pourquoi. Parce qu'il n'a pas de courage.
40:47J'ai du mal à croire.
40:49Vous avez toujours du mal à croire ce que je dis.
40:51Non, non.
40:53Non, pourtant.
40:55Disons, il arrive que des gens
40:57aient du courage.
40:59Parfois, je cherche un ressort plus noble
41:01pour expliquer
41:03les inepties.
41:05Ah oui.
41:07Vous étiez parti pour le soutenir, mais...
41:09Non, mais il n'est pas idéologue.
41:21Je vais vous faire écouter
41:23le grand classique
41:25de la France.
41:27La France a peur.
41:29Le Covid, c'est la guerre.
41:31Il y a deux ans, c'est la guerre.
41:33Ne votez pas, c'est la guerre.
41:35Et là, M. Barraud, c'est la guerre.
41:37Le risque n'a jamais été aussi important
41:39en Europe.
41:41J'en ai un peu ras-le-bol, en fait.
41:43Qu'on nous prenne pour des enfants,
41:45il y en a ras-le-bol.
41:47Si vous connaissez ce M. Barraud, vous lui direz,
41:49de ma part, que je ne crois pas que le risque
41:51en Europe n'a été aussi grand qu'en 1945.
41:53Je pense que ce qu'il dit n'est pas vrai.
41:55Ecoutons M. Barraud.
41:59Le Premier ministre l'a dit ce matin.
42:01Jamais, sans doute, depuis 1945,
42:03le risque d'une guerre en Europe
42:05autour de nous
42:07n'a été aussi élevé qu'aujourd'hui.
42:09Nous voulons la paix,
42:11non pas une pause transitoire,
42:13non pas un cessez-le-feu fragile.
42:15Nous voulons la paix.
42:17Mais face aux velléités impérialistes,
42:19comme vous les avez appelées,
42:21pour obtenir cette paix durable,
42:23il nous faudra imposer de la résistance
42:25et il nous faudra imposer de la force.
42:27Lorsque la paix aura été trouvée,
42:29et je rappelle que, quoi qu'on entende,
42:31les négociations n'ont pas encore commencé,
42:33alors les Européens seront amenés
42:35à contribuer à construire
42:37cette capacité de dissuasion durable.
42:39Et d'ici là,
42:41nous allons continuer à amplifier,
42:43à accroître la pression sur Vladimir Poutine
42:45et sur la Russie
42:47avec un 16e paquet de sanctions
42:49qui sera adopté dans les prochains jours.
42:51M. Bayrou a dit pour la première fois depuis 1945
42:53que la guerre peut arriver sur le sol européen autour de nous.
42:55Il oublie quand même une petite guerre
42:57qui s'est passée il y a 30 ans.
42:59On assiste à une alliance envisageable de Poutine et de Trump
43:01qui marginalise l'Europe sur son propre sobe.
43:03C'est atterrant de voir les faiblesses de l'Union Européenne sur le sujet.
43:05Il n'a pas peur.
43:07Mais effectivement...
43:09M. Bayrou. Même sur un petit sommet, ils ne sont pas d'accord.
43:11M. Zichal. Mais il y a une volonté de dramatiser qui est agaçante.
43:13M. Bayrou. Mais en même temps,
43:15ce qu'a dit Jean-Noël Barraud n'est pas faux,
43:17ce qu'il a dit là.
43:19M. Bayrou. Que c'est le risque maximal de guerre.
43:21M. Zichal. Est-ce que vous savez que c'est le risque maximal depuis 45 ans ?
43:23M. Bayrou. Non mais je n'en sais rien.
43:25M. Zichal. Éteignez ça. Vous dites que ce n'est pas faux.
43:27M. Bayrou. Expliquez-vous.
43:29M. Zichal. Expliquez-vous.
43:31M. Bayrou. Peut-être suis-je certainement
43:33moins clairvoyant que vous,
43:35mais lorsque j'entends Jean-Noël Barraud,
43:37contre lequel, d'ailleurs,
43:39depuis quelques jours,
43:41on dit pipendre,
43:43il énonce des banalités, mais...
43:45M. Zichal. Non, ce n'est pas une banalité de dire que la guerre
43:47n'a jamais été aussi franche que depuis 45 ans.
43:49M. Bayrou. Mais on a très peur.
43:51M. Zichal. Vous avez très peur de quoi ?
43:53M. Bayrou. Vous trouvez que l'univers...
43:55M. Zichal. Vous avez très peur ?
43:57M. Bayrou. Vous trouvez que l'univers mondial,
43:59à l'heure actuelle, avec un Poutine
44:01qui est affreux,
44:03avec un Donald Trump
44:05qui a beaucoup de qualités, mais qui n'est pas
44:07un adepte de la prudence,
44:09avec d'autres... Vous trouvez que c'est rassurant ?
44:11M. Zichal. Moi, je peux répondre à ça.
44:13Juste sur Donald Trump, c'est le seul président américain
44:15depuis très longtemps qui n'a pas déclenché de guerre.
44:17On lisse pour le prénommel de la paix.
44:19Et deuxièmement, Vladimir Poutine, je me souviens
44:21qu'au tout début de cette guerre, il y a trois ans,
44:23on nous a expliqué que si on ne l'arrêtait pas
44:25en Ukraine, il allait avaler toute l'Europe.
44:27Il allait venir chez nous et qu'il fallait qu'on ait peur de ça.
44:29Je constate qu'il est en train, sur un simple
44:31coup de fil, d'arrêter la guerre juste en récupérant
44:33deux régions.
44:35Attendons !
44:37M. Bayrou. Une des raisons pour lesquelles on peut s'inquiéter.
44:39M. Zichal. Un mot d'Emmanuel Macron.
44:41La France ne s'apprête pas à envoyer des troupes
44:43au sol belligérante.
44:45J'aurai l'occasion de réunir les groupes parlementaires
44:47et les partis pour leur représenter l'état des lieux
44:49et les initiatives de la France.
44:51Emmanuel Macron, c'est dans la voie du Nord.
44:53Et au moment où je vous parle, l'Europe n'est pas capable d'assurer
44:55sa défense sans les États-Unis.
44:57M. Bayrou. Alors, il y a une chose sur laquelle on peut s'inquiéter,
44:59c'est que les Européens ont vécu depuis
45:0130 ans.
45:03J'y viens. Les Européens ont vécu depuis
45:0530 ans dans l'illusion du
45:07multilatéralisme,
45:09c'est-à-dire que tous les États du monde
45:11allaient se donner la main, on allait régler
45:13nos problèmes par le droit, par le commerce,
45:15à l'OMC, à l'ONU, etc.
45:17Donc, la guerre, la puissance,
45:19tout ça avait disparu de notre horizon.
45:21Et puis en plus, il y avait
45:23soit la guerre estroite, soit il y avait des conflits des
45:25gendarmes, disons, qui assuraient une sorte
45:27de stabilité. Or, aujourd'hui, on revient
45:29dans un monde où la puissance compte.
45:31Et, évidemment, nous,
45:33avec nos histoires de
45:35aimons-nous les uns les autres, c'est pas
45:37comme ça qu'on va se défendre.
45:39M. Bayrou. Mais ce n'était pas ce que je voulais vous dire.
45:41Un peu, c'est de mettre
45:43le péril sous tension
45:45pour parfois
45:47empêcher d'autres
45:49discussions et d'expliquer
45:51que la guerre approche et qu'on ne peut pas parler d'autre
45:53histoire. Et ça fait deux ou trois ans.
45:55M. Bayrou. Mais enfin, je vous vois cheminer.
45:57Je vous connais un peu maintenant.
45:59Je vous vois cheminer. Vous avez souvent défendu,
46:01à juste titre, le respect des frontières,
46:03le retour des frontières.
46:05Or, vous êtes en passe d'acter
46:07une proposition américaine
46:09qui hâte le fait que l'envahisseur
46:11va conserver ses positions,
46:13que l'inviolabilité de la frontière
46:15et l'intégrité territoriale
46:17de l'Ukraine ne sera donc pas
46:19respectée.
46:21Alors que vous avez
46:23un discours sur les frontières.
46:25Alors, comment on fait ?
46:27M. Bayrou. Si l'Union européenne et les 27 pays membres
46:29ne sont pas capables de peser dans cette négociation,
46:31moi, je n'ai rien à acter.
46:33Je constate juste que l'argument consistant à dire que
46:35Poutine voulait envahir toute l'Europe était faux,
46:37puisqu'il s'arrête en ayant récupéré les deux régions
46:39qu'il voulait depuis le début. C'est tout. Je ne dis pas que c'est bien.
46:41Je suis évidemment pour les frontières.
46:43M. Gauthier Lebret va arriver dans une seconde
46:45et c'est l'occasion également de parler,
46:47de saluer
46:49Jordan Bardella qui a parlé de C8.
46:51L'ARCOM fait de la politique, allez Jordan Bardella.
46:53La volonté de l'ARCOM
46:55fermer la C8, d'ailleurs,
46:57ça n'est toujours pas tombé aujourd'hui.
46:59Ça devait tomber. Voilà.
47:01La plus haute jurée d'action administrative doit rendre sa décision
47:03dans la semaine du 17 février.
47:05L'ARCOM est une autorité indépendante
47:07qui n'a pas beaucoup de légitimité
47:09disons-le, qui a été nommée.
47:11C'est 9 personnes qui décident l'arrêt d'une chaîne.
47:13C'est absolument invraisemblable.
47:15C'est invraisemblable.
47:17Une chaîne qui a déjà été
47:19la première chaîne de la TNT.
47:21Hier soir, on a fait encore
47:232,5 millions de personnes.
47:25On empêche les spectateurs
47:27de voir ça. C8 a été sanctionné.
47:29On l'a dit de nombreuses fois.
47:31Sanctions peuvent exister, bien évidemment.
47:33Chacun peut faire des erreurs.
47:35Tout ça s'entend.
47:37Mais fermer une chaîne, c'est du jamais vu.
47:39C'est 300 personnes qui vont être au chômage
47:41et puis c'est des spectateurs.
47:43Vous avez bien des responsables politiques de premier plan
47:45qui veulent faire fermer la première chaîne d'info de France.
47:47Vous savez, Florian Méthonne.
47:49C'est vrai que le discours de Vance, de ce point de vue,
47:51était juste. La liberté d'expression
47:53en France est menacée. Clairement.
47:55Elle est menacée par le Conseil constitutionnel,
47:57par le Conseil d'État, par l'ARCOM,
47:59par tous ces gens qui veulent
48:01imposer un récidivisme.
48:03Et par les médias.
48:05Et par, effectivement, vous avez parfaitement raison,
48:07les médias. Il y a un journalisme
48:09désormais de service public. Il y a une fiction
48:11de service public. Il y a des films de service public.
48:13Il y a des films pour le Festival de Cannes.
48:15Tout le monde a compris.
48:17Il y a de l'idéologie
48:19partout. Je ne peux pas vous dire
48:21autre chose. Partout. Ce qui n'était pas le cas
48:23il y a 50 ans. Il y en avait.
48:25Ça pouvait exister. Mais pas à ce point.
48:27Le Festival de Cannes, c'est une œuvre d'art aujourd'hui.
48:29Vous savez très bien quels sont les films.
48:31Moi, je peux vous faire le pitch d'un film qui ira
48:33à Cannes. Je sais très bien
48:35si je veux des subventions, je trouve
48:37le scénario, l'histoire et je sais ce qu'il faut.
48:39Ça parle de migrants.
48:41Un migrant
48:43qui arrive
48:45à Marseille
48:47qui est déjà maltraité par un militant d'extrême droite.
48:49Ça a de bonnes chances de gagner.
48:51Ça commence bien. Je sais que le CNC
48:53peut nous débloquer un petit peu d'argent.
48:55Et moi, j'ai préparé une migrante en plus.
48:57Tout le monde sait ça.
49:01Permettez-moi juste de vous dire que
49:03tout le monde n'est pas sanctionné. Qu'est-ce qui est le plus grave ?
49:05Un clash avec un député ou organiser le procès
49:07de Boilem-Sensal avec les mêmes arguments
49:09que le régime algérien sur le service public
49:11à une heure de grande écoute. Et là, il n'y aura pas 3,5 millions
49:13d'euros d'amende alors que vous mettez un Français en danger.
49:15Et se demander si le Hamas est dangereux.
49:17Vous n'avez pas tort, Gauthier.
49:19Vous êtes jeune et vous verrez. Le temps passera.
49:21Quel est le rapport
49:23avec mon âge ?
49:25Mais il n'y en a pas.
49:27C'est juste pour le plaisir de me ramener.
49:29C'est mardi. C'est Ravioli.
49:31Oui, je vous félicite encore pour hier.
49:33Vous étiez tous devant.
49:35Comme c'est la petite chanson.
49:37Tous devant et eux derrière.
49:39Oui, c'est Paul Fort.
49:41Tous derrière et lui devant.
49:43Oui, c'est Paul Fort.
49:45C'est le petit cheval blanc.
49:47F-O-R-T.
49:49Oui, F-O-R.
49:51Pas F-A-U-R.
49:53On est sur l'aberration du jour.
49:55Robert Ménard devant la justice.
49:57Il risque de perdre son mandat de maire.
49:5975 000 euros d'amende.
50:015 ans de prison pour avoir simplement
50:03non pas appliqué la loi mais appliqué le bon sens.
50:05Et puis...
50:07C'est bon.
50:09Et puis Emmanuel Macron...
50:11Non, c'est improvisé.
50:13Et puis Emmanuel Macron vient de tweeter sur la famille Bibas.
50:15L'inquiétude autour de la famille Bibas.
50:17Moi, je n'ai pas voulu en parler parce que ce n'était pas officiel.
50:19Il ne va pas plus loin, Emmanuel Macron.
50:21Mais on a le sentiment
50:23que l'enfant, sa mère...
50:25Les deux enfants et la mère.
50:27Le Hamas les annonce mort.
50:29La famille Bibas a fait un communiqué pour dire que...
50:31Exactement.
50:33Et comme c'était un communiqué du Hamas,
50:35je n'ai pas voulu reprendre.
50:37Nous n'avons pas voulu reprendre, effectivement.
50:39Mais puisqu'Emmanuel Macron en a parlé ce soir,
50:41évidemment, c'est un drame absolu.
50:43Et nous serons avec Mehir Habib à 22h30.
50:45Merci de cette information qui est dramatique
50:47et qui est triste.
50:49Bien sûr, pour les familles
50:51et pour tous ceux
50:53qui souffrent dans leur chair
50:55depuis le 7 octobre.
50:57Je salue Jean-Luc Lombard
50:59qui était à la réalisation ce soir.
51:01Je salue Philippe qui était
51:03à La Vision, Greg Possidalo, Benjamin
51:05Hanot, Lucas Consalvé, c'était avec nous.
51:07Félix
51:09Pérolaz.
51:11Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
51:13Fabien Oteniente qui est un réalisateur
51:15connu et qui a réalisé
51:17le nombre de vues est en train de nous écouter.
51:19Et il me dit merci pour ce pitch.
51:21J'envisage d'aller à Cannes.
51:23Est-ce que j'ai des droits d'auteur pour le début du scénario ?
51:25Pourquoi pas.
51:27En tout cas, c'était un plaisir
51:29de vous écouter ce soir.
51:31Je laisse l'antenne à notre ami Gautier Lebret.
51:33A demain.