Coup de gueule : après Amélie Oudéa-Castéra, Dominique Faure, la ministre qui compare l'attente du remaniement aux malades du cancer qui attendent leur diagnostic.
Regardez Un point, c'est tout ! du 19 février 2024 avec Alba Ventura.
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00:06 La mort de l'opposant russe Alexei Navalny a semé le trouble chez les partis classiquement proches de la Russie et pro-Poutine, au premier rang desquels
00:14 Marine Le Pen, Alba Ventura. Nous sommes avec vous, expliquez-nous.
00:17 - Bah oui, vous savez à ce niveau là, ça relève quand même du contorsionnisme.
00:21 Parce que le Rassemblement National est un parti qui depuis des années explique qu'il n'est pas question de se mêler des affaires de la Russie.
00:28 Je vous rappelle quand même que Marine Le Pen affirmait avoir de l'admiration pour Vladimir Poutine, qui représentait une nouvelle vision du monde.
00:35 Au RN, on est pro-Poutine, par nationalisme, mais aussi par intérêt bancaire.
00:39 Rappelons que lorsque le RN a eu du mal à se financer, il a fait appel à des banques russes.
00:43 Et en tout cas, au RN, il n'a jamais été question de condamner l'empoisonnement de Navalny, ni de réclamer sa libération.
00:50 Et pas question non plus de voter au Parlement européen la résolution sur les conditions inhumaines de son incarcération.
00:57 Résolution dans laquelle il était écrit noir sur blanc que Poutine devra payer pour les crimes qu'il a commis contre sa population.
01:04 Non, pas de vote du RN, rien, jamais.
01:07 Et là, tout d'un coup, Marine Le Pen présente donc toutes ses condoléances à la famille Navalny.
01:12 Et Jordan Bardella, quasiment les larmes aux yeux, parle d'une nouvelle tragique pour les défenseurs des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
01:19 Enfin, un peu de cohérence quand même.
01:20 Est-ce que vous nous dites, Alba, que Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise font encore mieux ou est-ce que c'est différent ?
01:27 Écoutez, on n'a pas plus vu LFI voter pour condamner l'empoisonnement d'Alexei Navalny, dont Jean-Luc Mélenchon soulignait le caractère antisémite, nationaliste et conservateur.
01:39 Quelle qu'était la ligne politique de Navalny, la manière dont Poutine l'a traité est inhumaine.
01:44 Alors, la différence entre le Rassemblement National et les Insoumis, c'est que chez LFI, c'est un autre genre d'obsession, si vous voulez.
01:51 Ce n'est pas le nationalisme de Vladimir Poutine, mais c'est surtout un anti-américanisme viscéral qui a conduit Mélenchon à qualifier le régime ukrainien attaqué par la Russie de néo-nazi.
02:02 Et ça, ce sont précisément les mots de Poutine.
02:04 Donc, pardon, mais Mélenchon qui écrit "Honneur à la résistance" au moment de la mort de Navalny, ça fait un peu sursauter, là aussi.
02:11 Alba, est-ce que ces deux formations politiques risquent de payer d'une façon ou d'une autre cette proximité que vous décrivez avec Vladimir Poutine ?
02:18 En tout cas, tout d'abord, on pourrait espérer que politiquement, des personnalités qui aspirent à diriger la France fassent quand même preuve d'un peu de cohérence
02:26 et puis fassent preuve d'un peu plus de lucidité sur la nature du régime de Poutine.
02:30 Mais c'est vrai que c'est intéressant de se demander, en effet, si les Français vont en tenir compte au moment de voter à la présidentielle dans trois ans,
02:37 ou même, là, dans trois, quatre mois, aux Européennes. Aux Européennes, je me dis, qui sait, parce qu'on sera encore sous le coup de l'émotion,
02:43 mais j'en doute quand même, parce que, comme souvent, les questions de politique intérieure vont l'emporter.
02:48 Alors, imaginez-vous, dans trois ans, quand on vote, on vote rarement pour des considérations de politique étrangère.
02:55 Et Alexei Navalny, il faut bien le dire, était un inconnu pour la plupart des Français, il y a quelques jours.
03:00 Il y a peu de chance, en effet, que les Français se positionnent sur la question de savoir qui est pro-Poutine ou qui ne l'est pas.
03:06 Et, d'une certaine manière, on peut grandement le regretter.
03:10 [SILENCE]