• il y a 10 mois
Maryline, héroïne qui a sauvé des enfants lors de l'attaque d'Annecy le 8 juin, témoigne sur Cnews

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Transcription
00:00 -C'est beaucoup de fierté, beaucoup d'émotion,
00:04 avec beaucoup de pensée pour les familles qui ont été touchées,
00:07 les enfants notamment.
00:08 Beaucoup d'émotion avec ma fille,
00:11 qui était présente aujourd'hui sur le plateau de gendarmerie
00:15 de Saton-et-Camp, pas les Invalides, mais Saton-et-Camp.
00:19 Donc c'est beaucoup d'émotion, c'est beaucoup de fierté,
00:22 c'est beaucoup d'émotion qui remonte,
00:24 des souvenirs, des mauvais souvenirs,
00:28 mais aussi le rappel de "les enfants vont très bien".
00:32 -Justement, racontez-nous, comment avez-vous agi
00:36 le 8 juin dernier ?
00:37 Quels sont les souvenirs que vous pourriez partager
00:39 sur cette intervention ?
00:41 -C'est assez partagé.
00:44 En fait, il y a le premier souvenir de cette panique,
00:47 de cette attaque réelle et dangereuse.
00:50 Il y a un danger immédiat, il y a beaucoup de monde.
00:53 Il y a un sentiment d'impuissance,
00:57 il y a un sentiment... Il y a beaucoup de peur.
01:00 On est un peu démunis face aux blessures des enfants.
01:04 J'avais rien sur moi, j'étais pas du tout en service,
01:07 j'étais pas du tout équipée pour porter secours.
01:10 Donc bon, il y a peu de stress,
01:13 mais en tout cas, beaucoup de sang-froid également
01:16 pour prodiguer les premiers soins
01:19 et faire en tout cas ce qu'on m'a appris à faire.
01:20 -Justement, quoi, le fait d'être réserviste de la gendarmerie
01:24 vous a poussé à agir ce jour-là ?
01:26 -J'ai pas réfléchi.
01:29 En fait, il y a quelqu'un qui est en danger,
01:32 quelqu'un a besoin d'aide,
01:34 un réserviste ou citoyenne, je sais pas,
01:36 mais en tout cas, j'y vais.
01:37 J'y vais en sachant que je peux pas réagir tout de suite,
01:41 je peux pas aller l'aider, cette dame,
01:42 je peux pas aider les enfants dans le parc
01:44 puisque j'ai moi-même des enfants avec moi.
01:46 Donc comme j'ai appris, on protège, on alerte, on secoue.
01:50 Donc je protège tout le monde
01:52 et ensuite, je donne l'alerte et je retourne secourir les victimes.
01:55 -Vous les revoyez, les petits bouts de chou
01:57 que vous avez sauvés aujourd'hui ?
01:59 -Non, j'ai quelques nouvelles par des personnes interposées.
02:02 Je sais qu'ils vont bien, relativement bien,
02:05 en tout cas, du mieux qu'ils peuvent.
02:06 Physiquement, tout va bien.
02:08 Maintenant, j'ai pas eu l'occasion de les rencontrer,
02:11 j'ai pas envie d'embêter les parents.
02:12 Je pense qu'ils sont dans leur travail encore
02:14 d'acceptation et de reconstruction.
02:17 Donc il y aura un temps peut-être plus tard,
02:19 mais en tout cas, pour l'instant,
02:21 ils ont besoin de ce temps, je pense.
02:22 -Avant de vous libérer, c'est quoi, aujourd'hui,
02:24 votre réservice de la gendarmerie ?
02:25 C'est-à-dire que vous portez l'uniforme
02:27 combien de jours par an ?
02:28 Pour quelles missions ?
02:29 -Alors, je le porte a priori
02:34 entre 50 et 60 jours par an,
02:36 sur mon temps libre, quand mon temps le permet.
02:39 Et puis, ça va des missions sur le terrain,
02:41 remporter les équipes,
02:42 aller au plus près de la population.
02:46 C'est être utile, rendre service à la population,
02:49 répondre à des appels d'urgence, des besoins d'urgence.
02:54 Et puis, il y a aussi quelques missions
02:57 où je suis à la plateforme d'appels,
02:59 donc le 17, évidemment,
03:01 où là, du coup, on répond et on envoie les secours
03:05 pour les lieux des gens qui en ont besoin.
03:08 (Générique)
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