• il y a 11 mois
Les Vraies Voix de l'emploi avec Jeremy Sebag , Président et co-fondateur de SPVIE Assurances, Anne Marion, dirigeante de Actuarielle, Ingrid Delmon, DRH de Viamedis, Olivier Richard, expert en assurances, Directeur Technique Stelliant Expertise
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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-01-30##

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Transcription
00:00 Et les vrais mois de l'emploi jusqu'à 20h avec Philippe David et nos invités ce soir.
00:04 L'assurance, un secteur en pleine expansion, recrute activement avec 154 700 employés
00:11 et plus de 6700 apprentis.
00:13 L'année 2022 a vu l'arrivée de 18 600 nouvelles recrues et 4 650 apprentis.
00:18 Le dynamisme de ce secteur se reflète dans la diversité et l'inclusivité de ces métiers
00:23 offrant des perspectives professionnelles variées tant en France qu'à l'international.
00:26 Travailler dans l'assurance c'est jouer un rôle clé dans la protection des individus
00:30 et des entreprises avec un engagement fort envers la prévention et le soutien.
00:33 La diversité des carrières disponibles répond à une large gamme d'intérêts et de formations,
00:38 qu'ils soient littéraires, scientifiques, commerciaux, économiques ou juridiques.
00:41 Et nos invités pour en parler, Jérémy Sebag est avec nous, président et cofondateur
00:44 de SPVI Assurance, 4ème courtier grossiste de France et co-auteur des idées reçues
00:50 sur l'assurance.
00:51 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:52 Bonsoir.
00:53 Avec nous, Anne Marion, dirigeante de Actuarielle, conception des tarifs en assurance.
00:58 Bonsoir.
00:59 Bonsoir.
01:00 Ingrid Delmont est avec nous, DRH de Via Médis.
01:02 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:04 Bonsoir.
01:05 Et Olivier Richard, expert en assurance, directeur technique de Stéglian Expertise.
01:08 Bonsoir.
01:09 Bonsoir.
01:10 Les vraies voies de l'emploi, c'est parti.
01:11 Les vraies voies Sud Radio.
01:14 Alors on se pose toujours une question de savoir comment sont construits et élaborés
01:18 les polices d'assurance.
01:20 Eh bien, il s'appelle les actuaires.
01:23 Et on va en parler avec vous, Anne Marion, dirigeante de Actuarielle.
01:28 Les actuaires, qu'est-ce que c'est que ce métier bizarre ?
01:31 C'est les métiers du chiffre.
01:32 On ne connaissait pas le nom avant de préparer l'émission.
01:35 C'est vrai, quand il y a un film américain qui est traduit en français, on ne traduit
01:38 même pas le métier par actuaire.
01:40 Quand vous écoutez La garçonnière de Billy Wilder, un vieux film, le héros est traduit
01:45 comme statisticien, ce qui est une définition parcellaire du métier d'actuaire.
01:49 C'est vraiment le chiffrier du métier de l'assurance.
01:52 C'est la personne qui va calculer les cotisations, ce que vous payez en fonction du risque qui
01:56 est couvert, qui évalue aussi la couverture.
02:00 Imaginez un enfant orphelin pour qu'il puisse continuer ses études, on lui paiera une rente
02:05 éducation.
02:06 Cette rente va être provisionnée.
02:07 On calcule les provisions qui vont faire face aux engagements pris par les assureurs.
02:11 Alors, ce qui nous intéresse, nous, forcément, puisqu'on parle d'emploi, d'abord, c'est
02:14 votre parcours à vous.
02:16 Qu'est-ce qui vous a mené, parce que j'imagine que quand vous étiez petite fille, vous vous
02:20 êtes pas dit, je rêverais d'être actuaire.
02:22 Non, non.
02:23 Moi, j'étais bonne en maths.
02:25 Oui ? Voilà, parce que...
02:27 Bon, déjà, il faut être bonne en maths, c'est ça ?
02:29 Voilà.
02:30 Il faut être bon en maths, il faut être bon en chiffres.
02:32 Donc, Bac S.
02:33 Je règle pour moi, c'est fini.
02:34 Voilà, donc c'est Bac S.
02:35 À l'époque, ça s'appelait Bac C, mais ça s'appelle Bac S.
02:38 C'est maths sup, maths sp ou licence de maths.
02:41 Un concours d'entrée dans l'une des écoles d'actuaires de France.
02:44 Ceux que ça intéresse, vous allez sur le site de l'Institut des actuaires qui va rappeler
02:49 les formations qui sont ouvertes par rapport à ce métier, qui consiste à faire des mathématiques,
02:56 de la modélisation.
02:57 Un mot qui est à la mode en ce moment qui s'appelle le big data, si on est attiré par
03:01 ça actuaire, c'est parfait pour ça.
03:03 On prévoit l'avenir, on essaye de pas trop se tromper.
03:06 Oui.
03:07 Et alors, la formation dure combien de temps ? C'est une formation post-bac, bien évidemment,
03:12 et les écoles d'actuaires, elles sont où ?
03:13 Alors, il y en a une à Brest, il y en a une à Strasbourg, une à Lyon où j'ai le privilège
03:18 d'enseigner.
03:19 À Paris, il y en a deux.
03:21 Et puis, certains polytechniciens peuvent aussi devenir actuaire.
03:24 Ah oui, et c'est une formation en combien d'années à Strasbourg, Brest ?
03:27 Après maths sup, maths sp, c'est bac +3.
03:30 C'est l'ingénierie de l'assurance.
03:32 C'est un diplôme d'ingénieur, si c'est après maths sup, maths sp, ça fait 3 ans.
03:36 Ça s'appelle pas ingénieur, mais on pourrait considérer que c'est l'ingénieur de l'assurance,
03:39 l'actuaire, oui.
03:40 Ça concerne combien de personnes aujourd'hui ? Il y a combien d'actuaires en France ?
03:43 On est à peu près 5000.
03:44 Ah oui, c'est un petit métier en fait.
03:47 Ah, tout petit.
03:48 Il y a moins d'actuaires en France que d'avocats à Lyon.
03:51 Est-ce que c'est très masculin ?
03:52 Il y a plus de 5000 avocats à Lyon ?
03:55 Oui, je crois que les chiffres étaient...
03:58 Oui, il y a moins d'actuaires en tout cas en France que d'avocats.
04:02 Alors, quels sont...
04:04 On se dit toujours, voilà, est-ce que, outre les maths, quel type de personnes sont des
04:09 gens qui sont très organisés, qui ont une vision...
04:12 Oui, c'est ça.
04:13 Un peu obsessionnel, un peu paranoïaque...
04:15 Oui, c'est un métier pour les névrosés en fait.
04:18 Ah, pourtant vous n'avez pas l'air névron.
04:20 C'est parfait pour vous, Philippe.
04:21 Non, je suis mauvais en maths.
04:23 Non, c'est le métier qui prévoit le risque.
04:26 Donc forcément, non seulement on fait des maths, mais on va être surprudents parce
04:31 qu'un assureur doit absolument faire face à ses engagements.
04:34 On est chargé de la mesure de cet engagement, quoi qu'il en coûte.
04:37 Donc on est des gens qui incarnons la prudence.
04:40 Quel type d'outils, pardon ? Vous utilisez quel type d'outils aujourd'hui ?
04:43 Alors, on fait des règles de trois.
04:44 Oui.
04:45 Ça encore, ça va en maths.
04:46 Ça va, la règle de trois ? Voilà.
04:47 Moi, j'appelle ma mère tous les quatre jours, mais bon, c'est pas grave.
04:52 Mais vous travaillez sur quoi en fait ? Sur des indices ? Sur quoi ?
04:55 Alors, on travaille sur des données, des données d'assurance qu'on va évidemment
05:00 pétrir comme un boulanger pétrit sa farine.
05:04 Pétrir de la donnée pour la transformer en cotisation, pour la transformer en prime
05:08 d'assurance, pour essayer d'équilibrer la mutualisation.
05:11 Alors, est-ce qu'il y a des actuaires spécialisés dans l'assurance auto, dans l'assurance
05:15 maison ? Et puis après, les assurances, par exemple, on assure des portes container, on
05:20 assure des avions.
05:21 Est-ce que c'est actuaire pour un métier ou est-ce que c'est multi-chart d'actuaire ?
05:25 Alors non, en général, on se spécialise.
05:27 Je ne connais pas un actuaire qui ressemble...
05:28 Enfin, il n'y a pas un actuaire qui ressemble moins à un actuaire qu'un autre actuaire.
05:31 Bah si, il faut qu'il soit névrosé.
05:32 Ah oui, et paranoïaque.
05:33 Paranoïaque.
05:34 Non, je plaisante.
05:35 Mais effectivement, vous allez avoir des actuaires qui vont se spécialiser dans les
05:41 assurances de biens, dans les assurances de personnes, dans la flotte automobile, dans
05:45 l'aéronautique.
05:46 Est-ce que c'est un métier où on peut évoluer ? Est-ce qu'on devient actuaire en chef ou
05:51 je ne sais pas ? Je vous pose des questions débiles, mais crétines.
05:55 Mais c'est quoi l'échelle ?
05:57 Alors, on peut rester dans son bureau, derrière son ordinateur, à l'ombre, toute sa vie,
06:02 au fond d'une cave, du moment qu'on nous donne des données de temps en temps, on peut
06:05 ne voir personne.
06:07 On peut être parfaitement isolé.
06:09 On peut vivre comme Diogène dans son tonneau.
06:10 Absolument.
06:11 Dès lors, il y a une collection internet.
06:12 Un tonneau de données.
06:13 Il faut un tonneau de données, avec des modèles, de la manipulation des données.
06:18 Et on peut aussi devenir directeur d'une compagnie d'assurance.
06:22 Beaucoup de directeurs de compagnies d'assurance sont des actuaires.
06:25 C'est un peu la voie royale pour devenir directeur de compagnie d'assurance, d'être actuaire ?
06:29 Ah bah oui.
06:30 Est-ce qu'on peut dire que c'est le graal, dans une compagnie d'assurance, d'être actuaire ?
06:36 Ouais, je crois qu'on peut le dire.
06:38 Non, c'est pas le graal dans le sens où c'est pas le métier le plus glamour.
06:42 C'est pas le métier le plus glamour de traiter du chiffre, de le modéliser, de le triturer.
06:47 C'est pas le métier le plus glamour, mais c'est quand même un métier cœur pour...
06:53 Au bout de combien de temps on est capable ? Parce que j'imagine que les premiers pas
06:57 sont quand même un peu difficiles, un peu balbutiant et on a un petit peu peur.
07:01 Mais au bout de combien de temps on peut se dire 2, 3 ans, 4 ans d'activité pour être
07:05 un "bon analyste" ? Je vous parle de ça parce que je voulais vous poser juste derrière
07:11 la possibilité de reconversion.
07:13 C'est-à-dire, si on vient d'un autre métier qui peut ressembler à celui d'actuaire...
07:18 Alors inversement, on voit des statisticiens qui ont fait des études de statistique, des
07:22 études mathématiques, qui vont commencer à pratiquer le métier dans les compagnies
07:25 d'assurance, ils peuvent devenir actuaires via la VAE, la Validation des Acquis d'Expérience.
07:30 Donc là on a aussi beaucoup d'actuaires qui ne sont pas sortis de la voie du concours
07:34 des écoles d'actuaires, qui ont travaillé sur le métier et qui vont confirmer les compétences
07:42 par la validation des acquis.
07:44 Ça c'est très intéressant comme filière.
07:47 Et c'est théoriquement, comme c'est niveau maths-sup-maths-p et post-maths-sup-maths-p,
07:50 des métiers bien rémunérés, et la fourchette, un actuaire débutant, par exemple, commence
07:56 à peu près à combien ? Il y a des salariés de compagnies d'assurance et des entreprises
07:59 d'actuaires comme la vôtre ?
08:00 Alors moi je suis actuaire indépendante, mais la plupart des actuaires sont en compagnie.
08:05 Les premiers salaires vont être...
08:07 Ah, vous regardez ?
08:09 Oui, oui.
08:10 Intéressant.
08:11 Les salaires ?
08:12 Mais M.
08:13 Sebaque, vous pouvez répondre.
08:14 Oui.
08:15 Alors oui, je peux répondre.
08:16 Vous pouvez vous donner les infos.
08:17 Après consultation avec un...
08:18 Non, parce qu'on se connaît bien.
08:19 On travaille ensemble, c'est pour ça.
08:20 C'est quoi la fourchette ?
08:21 La fourchette, en fait, ça dépend du profil.
08:22 Non, mais fourchette basse et fourchette haute.
08:23 Ça démarre à 40, c'est entre 40 et 50 000.
08:24 Et les dirigeants de compagnies d'assurance, vous pouvez voir le classement dès qu'à
08:25 40.
08:26 Donc après...
08:27 Ah oui, d'accord.
08:28 Il faut signer où ?
08:29 Je vous rappelle qu'il faut faire des maths.
08:30 Ah oui, c'est vrai.
08:31 Là, c'est compliqué déjà.
08:32 Bon, attendez, je vous fais un test 3x3.
08:33 9.
08:34 C'est du hasard.
08:46 Allez, restez avec nous.
08:50 Dans un instant, on change de métier.
08:52 Le métier de courtier et peut-être de responsable de conformité.
08:55 On va en parler, bien entendu, avec Jérémy Sebac, président et cofondateur de SPV Assurance,
09:01 4e courtier grossiste de France.
09:03 C'est pas n'importe qui.
09:04 On va en parler avec lui dans un instant.
09:06 A tout de suite.
09:07 Les vraies voix de l'emploi avec Philippe David.
09:09 On est ensemble jusqu'à 20h et on parle de ces métiers de l'assurance que vous côtoyez
09:14 au quotidien sans vraiment savoir quel est le métier de ceux qui travaillent pour vous,
09:19 qui vous assurent, qui vous écoutent, qui préconisent, en tout cas, des plans, comme
09:27 on appelle ça ?
09:28 Je ne sais pas.
09:29 On va en parler.
09:30 Des projets professionnels.
09:31 Un co-mature, c'est un bon projet d'ailleurs.
09:33 Avec ce métier de courtier, pour en parler, Jérémy Sebac est avec nous, président et
09:37 cofondateur de SPV Assurance, 4e courtier grossiste en France.
09:43 Vous êtes aussi co-auteur de "Idées reçues sur l'assurance" et justement, ce soir, les
09:47 idées reçues sur l'assurance, mais aussi sur ces métiers.
09:51 Ce métier, d'abord, cette entreprise, 4e courtier grossiste de France, ça veut dire
09:57 quoi grossiste ?
09:58 Quel est le lien avec le client final aujourd'hui ?
10:02 Un courtier grossiste, c'est un courtier qui fabrique des produits d'assurance, qui
10:10 commercialise ensuite ses produits auprès d'un réseau de courtiers de proximité à
10:13 travers toute la France et qui ensuite, le courtier de proximité, vend directement à
10:19 un consommateur l'offre construite par le grossiste.
10:22 Vous n'avez pas de lien avec le consommateur final, en tout cas, le client final ?
10:28 On a évidemment un lien avec le consommateur final puisque tous les applicatifs métiers
10:33 que sont les espaces mobiles pour les remboursements, prestations, où tout ce qui touche à la
10:39 vie du contrat est opéré par nous.
10:42 En complément de la fabrication de ces produits et de la distribution, on s'occupe aussi
10:47 dans la chaîne de valeur de la gestion, à fortiori, de la relation avec le client.
10:51 Un courtier, c'est un indépendant ?
10:53 Absolument.
10:54 C'est un agent commercial qui crée une SASU, une SARL, une ERL ?
11:00 La distribution d'assurance en forme, elle est protéiforme.
11:03 Si on reste focus sur le métier de courtier en assurance, aujourd'hui le courtier a un
11:10 statut de commerçant.
11:11 C'est une entreprise commerciale qui peut prendre toute forme que la nature juridique
11:18 des formes d'entreprise le propose.
11:21 On est sur des SARL, des EURL, des SAS, ça dépend de la taille des entreprises.
11:27 Mais globalement, quand on s'installe, on peut s'installer à son compte assez facilement.
11:33 Il suffit de passer un diplôme, parce que c'est une profession qui est réglementée,
11:39 d'environ 150 heures.
11:40 C'est un métier qui permet de faire des carrières absolument fantastiques.
11:44 Je peux donner l'exemple de ce qu'on a réalisé avec mon associé.
11:50 Comment il se prépare ce diplôme ? C'est un post-bac ? Combien d'années ? Combien
11:54 de temps ? 150 heures, vous avez dit ?
11:57 Il y a différentes formes de formation qui amènent à ce métier de courtier en assurance.
12:02 L'avantage, c'est qu'on peut y venir par l'apprentissage.
12:06 C'est aussi important que tous les jeunes qui cherchent leur voix puissent l'entendre.
12:11 A titre d'exemple, j'ai commencé en BTS assurance et en alternance, en apprentissage.
12:19 Cette capacité de pouvoir être dans l'entreprise, pour m'assurer que les fondamentaux appris
12:25 à l'école collaient bien avec la vie que j'avais, du métier.
12:30 Après, si vous avez envie d'aller plus loin dans l'expertise et dans la professionnalisation
12:35 de votre savoir-faire, vous avez la possibilité de faire des écoles de commerce, soit en
12:40 formation continue, soit toujours en alternance, pour couronner les formations.
12:44 Il y a un petit point particulier à ces métiers, c'est le casier judiciaire.
12:49 Est-ce que normalement, il faut être vierge ?
12:52 C'est important de le dire.
12:55 Est-ce qu'on est une profession réglementée et qu'on est sous autorité de contrôle,
13:01 donc l'ACPR, il faut être vierge du casier judiciaire, vous avez raison, mais il faut
13:09 aussi répondre à une obligation légale qui est d'être inscrit à l'ORIAS.
13:15 L'ORIAS, c'est comme pour les médecins, il y a des numéros sclosus pour les opticiens,
13:21 des numéros finesse, il faut avoir un accès à cette réglementation qui ensuite vous
13:27 permet d'exercer.
13:28 Est-ce qu'on peut rentrer chez vous, Jérémy Sebag, sans diplôme, sans rien, et finalement
13:34 trouver un métier chez vous ?
13:36 J'ai plein de cas.
13:38 J'ai plein de cas de collaborateurs qui sont arrivés tout en bas de l'échelle et qui
13:45 sont aujourd'hui des responsables opérationnels, soit de middle management, soit de cadres
13:53 pas top managers, mais de cadres importants et qui font des carrières fulgurantes et
13:59 qui gagnent très bien leur vie.
14:00 D'accord.
14:01 Quelle est la différence entre un courtier et un agent d'assurance ? L'un c'est un salarié
14:04 d'assurance, l'autre c'est un indépendant, c'est ça ?
14:06 Le courtier d'assurance il est commerçant, il travaille avec X compagnies.
14:11 L'agent général, en général il est plutôt profession libérale.
14:15 D'accord.
14:16 Donc c'est pas le même statut.
14:17 C'est un salarié.
14:18 C'est pas le même statut, il y a cette différence-là.
14:21 Et en complément, l'agent général ne travaille qu'avec sa compagnie mandante.
14:27 Par exemple, toutes les boutiques que vous pouvez voir dans les commerces de proximité
14:31 dans les différentes villes de France, Générali, AXA, Allianz, MMA, ce sont des agents généraux,
14:39 ils représentent les compagnies d'assurance mandantes et ils ne commercialisent que leurs
14:44 produits.
14:45 Justement, c'est intéressant de comprendre la différence entre un courtier en assurance
14:50 et une compagnie d'assurance.
14:51 Alors c'est complètement différent.
14:53 Le courtier d'assurance travaille en partenariat avec la compagnie d'assurance, c'est son
15:00 réseau de distribution non propriétaire.
15:02 En France, vous avez à peu près 25 000 courtiers d'assurance qui opèrent sur tout le territoire
15:08 national.
15:09 Et justement, nous, par exemple, en tant que courtier grossiste, on est une alternative
15:15 complémentaire et nécessaire, je pense, à ces courtiers d'assurance.
15:19 Parce qu'en fait, on fait tout le métier de l'assureur.
15:21 La seule chose qui nous différencie, c'est qu'on n'a pas le bilan de l'assureur et on
15:25 ne porte pas le risque.
15:26 Mais en revanche, tous les métiers liés à l'âge d'iste...
15:29 On n'a pas les capacités financières de ces grandes institutions financières telles
15:36 que AXA ou Allianz.
15:38 Mais en revanche, on maîtrise parfaitement la chaîne de valeur et les métiers, que
15:44 ce soit la distribution, que ce soit la co-conception.
15:48 On travaille aussi évidemment de concert avec des actuaires chez nous et aussi chez les
15:54 assureurs.
15:55 Et ensuite, on s'occupe de digitaliser les parcours pour que les courtiers d'assurance
16:00 ou les clients finaux puissent acheter directement nos offres.
16:05 C'est un métier qui recrute beaucoup aujourd'hui, les métiers de l'assurance, au contact du
16:09 client comme vous, les courtiers, les agents d'assurance, etc.
16:11 Oui, beaucoup.
16:12 Et dans quels profils ?
16:14 Tous les profils.
16:15 Si vous voyez une entreprise comme la nôtre, tous les métiers sont représentés.
16:21 Le commerce, la gestion, la finance, le marketing, l'informatique et globalement dans l'informatique,
16:29 il y a énormément de sujets qui sont liés d'ailleurs au point qu'on a abordé tout
16:32 à l'heure, à savoir la data.
16:34 Tout le monde s'intéresse à l'intelligence artificielle générative aujourd'hui.
16:37 Dans la partie digitale que représente le groupe, on doit avoir une vingtaine de postes
16:44 ouverts sur différents métiers.
16:45 Et pourtant, on est des assureurs, on est des distributeurs d'assurance.
16:49 Mais comme l'assurance est achetée de manière omni-canale aujourd'hui, il faut savoir maîtriser
16:55 tous les sujets.
16:56 Et c'est la raison pour laquelle on recrute sur tous les segments.
16:59 Possible et imaginable.
17:01 Même question qu'on posait tout à l'heure, on se forme en combien de temps ? En combien
17:06 de temps on peut être finalement autonome chez vous sur certains sujets ?
17:09 Alors c'est très différent du métier d'actuaire parce que déjà, je pense qu'on peut faire
17:15 une très grande carrière en tant que courtier d'assurance sans pour autant être excellent
17:19 en mathématiques.
17:20 Moi personnellement, je suis complètement nul.
17:21 C'est bien, on est nombreux dans le futur.
17:23 On se sent moins seul.
17:24 On va dire que c'est un métier qui peut s'apprendre sur le tas, très clairement.
17:33 Et où les reconversions sont largement possibles et que d'ailleurs, on préconise.
17:39 On pourra en parler.
17:42 Mais globalement, il faut respecter la réglementation.
17:46 Il faut respecter le niveau de diplôme que la réglementation nous impose.
17:51 Et après, on peut faire des carrières absolument fantastiques.
17:54 Allez, vous restez avec nous.
17:56 On fait une petite pause et on reviendra dans un instant sur le gestionnaire de tiers payants.
18:01 Alors encore un nom barbare, mais on va vous expliquer exactement ce que c'est.
18:06 C'est Ingrid Delmon qui sera avec nous, DRH de V&M Edis.
18:09 Petite pause, on revient dans un instant sur les vraies voies de l'emploi.
18:12 Avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à 20h.
18:14 Ude Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
18:18 Chers amis, les vraies voies de l'emploi.
18:19 Avec Philippe David, nous venons de prendre une leçon de maths en entier.
18:23 Mais on mettra sur nos réseaux sociaux parce que ça peut servir à certains.
18:29 Moi, il va me falloir deux ans et demi avant de comprendre.
18:31 Vous êtes optimiste.
18:32 Mais je vous assure que j'y arriverai.
18:36 Avec nous pour continuer sur ces métiers de l'assurance, Ingrid Delmon, DRH de V&M Edis.
18:42 Bonsoir, merci d'être avec nous.
18:44 Ce métier de gestionnaire de tiers payants.
18:47 C'est pareil, il va falloir que vous nous expliquiez effectivement la nature de ce métier.
18:55 Je me pose toujours des questions en me disant, quand on est à l'école, que notre orientatrice
19:01 nous dit "qu'est-ce que vous voulez faire plus tard ?"
19:02 Si une petite fille ou un petit garçon me dit "je veux être gestionnaire de tiers payants",
19:06 je me dis "ah oui, quand même, là il se passe un truc".
19:08 C'est impossible.
19:09 Et pourtant, ça existe.
19:11 Et pourtant.
19:12 Avant de parler du métier, je pense que c'est important de comprendre ce qu'est le tiers
19:16 payant.
19:17 Le tiers payant, c'est faciliter l'accès aux soins pour les patients, donc pour les
19:20 Français, donc pour nous tous.
19:21 Notre rôle, c'est d'avancer les frais de santé en payant les prestations de santé
19:25 aux professionnels de santé.
19:27 On est l'intermédiaire entre nos clients, qui sont les OCAM, les organismes complémentaires
19:31 d'assurance maladie, dont les mutuelles et les courtiers, et les professionnels de
19:36 santé d'entrée.
19:37 On est complètement invisible pour les assurer.
19:39 Donc en fait, vous êtes la pierre angulaire entre tout le monde.
19:41 On coordonne tous les cas le paiement.
19:43 Je prends un exemple, on est à peu près tous concernés autour de la table.
19:46 Les lunettes, vous allez chez votre opticien, vous renouvelez votre équipement, il va vous
19:50 faire un devis, sauf qu'il va devoir vérifier si votre contrat de santé prend en charge
19:55 l'intégralité ou pas de la facturation.
19:58 Pour les montures, pour les verres, etc.
19:59 Et en fait, il vous dit je vais contacter votre mutuelle et je vous tiens au courant
20:03 s'il y a un reste à charge.
20:04 En fait, il ne contacte pas votre mutuelle, il contacte un intermédiaire que l'assuré
20:07 ne voit pas, qui est un acteur du tiers payant et qui va donc répondre à cette demande
20:12 de devis et qui va payer la facture aux professionnels de santé quand la facture va se présenter.
20:16 D'accord.
20:17 Voilà.
20:18 OK.
20:19 Et donc, c'est un peu compliqué de faire un focus sur les gestionnaires santé parce
20:20 qu'on a une multitude et une diversité de métiers chez Via Médis importantes.
20:24 D'accord.
20:25 Quelle formation faut-il avoir pour être gestionnaire de tiers payants ? Parce qu'on
20:28 s'est dit quand on a vu les métiers, par exemple, actuels et gestionnaires de tiers
20:31 payants, on s'est dit on ne va pas faire les vraies voies de l'emploi, mais rendez-vous
20:33 en terres inconnues ce mardi soir.
20:35 Parce qu'on n'arrive pas dans ce métier par hasard, forcément.
20:39 On arrive ou par un billet ou par un autre métier.
20:42 Je pense qu'on peut arriver à ce métier par hasard.
20:46 Il n'y a pas de formation pour être gestionnaire de santé sur le marché aujourd'hui.
20:49 Alors, on a parfois des gestionnaires qui viennent de mutuelles, qui font de la gestion,
20:54 qui viennent parfois du secteur bancaire ou parfois qui viennent d'un secteur complètement
20:57 différent.
20:58 Et là, on peut parler de reconversion.
20:59 Et en fait, aujourd'hui, notre valeur ajoutée, c'est qu'on forme les gestionnaires de
21:03 santé qui arrivent chez nous.
21:04 Il y a un parcours d'intégration.
21:05 On les forme à l'écosystème dans lequel on évolue.
21:08 On les forme à l'expertise de la santé pour qu'ils soient efficaces sur leur métier
21:13 de gestionnaire de santé.
21:14 Mais on a quand même une base.
21:15 Vous demandez quand même une base, j'imagine ?
21:17 Pas forcément.
21:18 Non ? Non.
21:19 Pas forcément.
21:20 Ça peut être un métier d'autodidacte ?
21:21 Ça peut être un métier d'autodidacte.
21:22 Ça nous est arrivé.
21:23 C'est intéressant, ça.
21:24 Voilà.
21:25 Après, il faut être curieux, il faut avoir envie d'apprendre et puis il faut comprendre
21:28 l'écosystème dans lequel on évolue.
21:30 Mais on est là pour ça.
21:31 On est là pour accompagner les collaborateurs, les candidats en tous les cas, qui souhaiteraient
21:34 devenir gestionnaires de santé.
21:35 Et puis après, on a aussi des gestionnaires dans d'autres secteurs d'activité qui
21:39 ont déjà cette réflexion d'analyse de dossier.
21:43 C'est simplement que ce ne sera pas une assurance d'habitation, une assurance à la personne.
21:48 Ça va être une assurance santé.
21:50 Alors, d'accord.
21:51 On arrive chez vous.
21:52 Aujourd'hui, on postule avec Philippe.
21:53 On arrive chez vous.
21:54 On a une formation interne.
21:55 Qui dure combien de temps et comment ça se passe ?
21:57 Alors, on a un parcours d'intégration qui est le même pour tout le monde.
22:00 Alors, on l'adapte en fonction du métier.
22:01 On a 13 modules dans ce parcours d'intégration.
22:04 Ça dure environ six semaines.
22:05 Et vous allez voir l'intégralité des métiers de la société.
22:09 Il y en a combien de métiers en tout ?
22:10 Alors, beaucoup parce qu'on a 80 métiers aujourd'hui.
22:14 80 métiers ?
22:15 Oui, c'est énorme.
22:16 D'accord.
22:17 Donc, un peu comme Jérémy, on recrute dans les fonctions support, donc on recrute dans
22:20 le marketing, dans la partie juridique, au RH, la direction financière, pardon.
22:25 Et puis, beaucoup à l'IT, puisqu'en fait, les prestations, l'avance de frais, les paiements,
22:31 on les fait via une technologie, via un logiciel que l'on fabrique, que l'on développe en
22:35 interne et que l'on maintient.
22:36 Donc, on a beaucoup de profils IT et on a besoin d'attirer les profils IT.
22:39 Est-ce qu'il y a encore beaucoup de métiers manuels ?
22:42 Par exemple, le gestionnaire de tiers payants, est-ce que c'est manuel ?
22:45 Est-ce que lui, c'est lui qui va regarder ou elle qui va regarder la facture, qui va
22:48 la décortiquer ou pas ?
22:49 Alors, c'est intéressant parce que c'est un métier qui a beaucoup évolué ces dix
22:52 dernières années.
22:53 C'est un métier, avant, où vous aviez une partie des gestionnaires qui faisait de la
22:56 saisie en kilomètres, parce qu'on recevait les demandes et les factures par courrier,
23:00 par fax même.
23:01 Ah oui, c'est mieux là, oui.
23:02 Donc, aujourd'hui, ça a été digitalisé.
23:03 Moi, je ne l'ai pas connu.
23:04 Non, moi non plus.
23:05 Ça va, hein ?
23:06 Ça a été digitalisé.
23:07 Elle a connu Posta Galen.
23:08 On a digitalisé et numérisé le process, donc tout rentre dans un flux numérique.
23:17 Et donc, il y a des payements qui se font, bien évidemment, automatiquement.
23:22 Puis après, il y a des dossiers qui vont être analysés par les gestionnaires de santé.
23:26 Donc, on est passé d'un gestionnaire qui va faire de la saisie à un gestionnaire qui
23:30 va être dans l'analyse et le contrôle des dossiers qui lui sont confiés.
23:33 Donc, c'est beaucoup plus intéressant.
23:34 Et là, c'est une formation particulière ou c'est juste, finalement, de l'ancienneté
23:38 et de l'agilité à découvrir ce métier ?
23:41 Oui, c'est ça.
23:43 C'est l'expérience qui va jouer l'accompagnement en interne.
23:48 Mais qui dit assurance dit une condamnation qui arrive assez souvent.
23:51 Les escroqueries aux assurances, vous avez tous été victime probablement de ça.
23:55 Vous êtes très attentif là-dessus parce que le tiers payant, on peut en profiter.
23:59 On peut dire, il n'y a eu plus d'un cas d'escroquerie.
24:02 Je me rappelle quelques affaires dans les journaux, par exemple, qui ont fait floresse.
24:05 Quand on parle d'analyse et de contrôle, c'est ça.
24:07 C'est-à-dire qu'en fait, on contrôle que les factures qui nous sont présentées par
24:11 les professionnels de santé correspondent au contrat santé et aux normes qui sont appliquées
24:17 sur le marché.
24:18 D'accord.
24:19 Et là, il y a une formation spécifique parce que c'est un peu les limiers du tiers payant
24:22 qui font quelques bouts de fil ?
24:23 Là, on cherche des experts métiers.
24:24 C'est-à-dire qu'on a, par exemple, des opticiens pour contrôler les dossiers optiques,
24:30 des spécialistes de l'audio.
24:31 Ou là, oui, l'expertise métier.
24:33 C'est-à-dire que quand vous avez travaillé en boutique, forcément, vous avez une expertise,
24:36 une connaissance du métier qui vous permet de contrôler les dossiers.
24:38 Vous avez déjà été victime de mal des gros seins ?
24:40 Parallèlement à ça, on travaille évidemment beaucoup avec Via Médis parce que moi, dans
24:44 mon groupe, il s'avère que j'ai un centre de gestion propriétaire.
24:48 On a 490 000 assurés et on paye plus d'un million d'euros de prestations par jour.
24:53 Donc, autant vous dire qu'on est une entreprise sur ce sujet bien orientée.
25:00 Donc, on est très vigilant par rapport au fraude et le transfert de charges qu'on a
25:07 vécu en 2023, notamment sur les métiers de l'optique et de l'audioprothèse, nous
25:14 ont amené à être encore plus vigilants parce que c'est beaucoup d'argent qui se sont déplacés
25:19 de la sécurité sociale vers les organismes supplémentaires.
25:24 Et on a vu arriver des dérives, notamment, qui ont été relayées dans la presse sur
25:30 le métier de l'audioprothésiste.
25:32 Et voilà, c'est tous ces sujets-là qui sont évidemment contrôlés régulièrement.
25:37 Et en parlant de ça, par rapport aux métiers qui sont connexes entre Via Médis et CGRM,
25:43 l'entreprise qui est la nôtre, les métiers vont évoluer.
25:48 C'est-à-dire que, et je pense que les auditeurs, c'est important qu'ils l'entendent, les gestionnaires
25:55 métiers experts humains seront primordiales dans les années à venir.
26:01 Mais il y a toute une dimension IT qui fait partie du métier et la maîtrise de l'intelligence
26:07 artificielle générative, demain, ce sera capital parce que ça permettra d'automatiser
26:12 les tâches, d'optimiser justement les fraudes.
26:15 Et tous ces métiers-là, les auditeurs, les jeunes, les moins jeunes, ils n'y pensent
26:21 pas forcément à l'assurance pour intégrer des entreprises comme les nôtres.
26:26 Ingrid, d'Elmo, justement, on a toujours envie d'évoluer forcément dans une entreprise.
26:30 Et pour ça, énormément d'entreprises aujourd'hui proposent des formations continues en interne.
26:36 Est-ce qu'on peut passer à ce que vous disiez, Monsieur Sebag, il y a deux secondes, finalement,
26:41 d'un métier manuel avec formation à un métier IT ? Est-ce que c'est possible ?
26:46 Alors oui, ça peut arriver, effectivement.
26:49 Après, il faut avoir quand même une appétence pour le milieu IT, ce qui n'est pas du tout
26:53 une gestionnaire santé.
26:54 Oui, bien sûr.
26:55 Il faut une banque.
26:56 Encore ?
26:57 Encore.
26:58 Après, il y a d'autres passerelles.
26:59 On est cerné, Philippe.
27:00 On est cerné.
27:01 C'est-à-dire qu'on a aussi toute une partie relation client, relation professionnelle
27:04 de santé, donc vous pouvez être gestionnaire et évoluer sur ce type de profil.
27:07 Puis après, on a des choses un peu plus "classiques", on a des gestionnaires qui sont devenus comptables
27:12 avec une formation et un accompagnement.
27:13 Donc c'est très varié.
27:15 On parle souvent dans l'entreprise, et on en parlait à l'époque beaucoup avec Jérôme
27:20 Lavernie, on pense à lui aussi, sur le savoir-être en entreprise.
27:23 En tout cas, ce sont des métiers qui sont voués à rentrer en contact avec vos clients,
27:30 forcément.
27:31 Donc ça, c'est quelque chose qui est très important pour vous, Jérôme Issebag.
27:35 Surtout, quand on contacte son assureur, c'est en général pas pour une bonne nouvelle.
27:38 Oui, c'est très important.
27:41 Ça dépend des personnes qu'on a en face de soi.
27:45 Si on est dans une relation commerciale, dans une relation de la gestion, de la relation
27:49 client, les sujets à aborder et la manière dont on doit les aborder sont différents.
27:55 Mais dans tous les cas, déjà qu'on n'a pas bonne presse, les assureurs, je pense qu'on
27:59 doit redoubler d'attention sur la manière dont on échange avec nos clients.
28:04 Et vous avez raison, à l'occasion, on travaille souvent avec un point de contrôle assez identique.
28:11 Que ce soit sur courtier, le consommateur discute avec l'assureur quand il doit payer
28:16 sa prime ou quand il a un sinistre.
28:18 Et c'est des moments de vie, en fait.
28:20 Et le reste du temps, malheureusement, il n'y a pas assez d'échanges.
28:22 C'est pour ça qu'il faut bien les soigner ces moments-là.
28:24 Ingrid Delmont vous quête DRH de via Médis.
28:27 C'est dur de recruter en ce moment ? Il y a des pénuries ? Comme dans beaucoup d'autres métiers ?
28:32 Je pense qu'on est tous confrontés à ça aujourd'hui.
28:34 Oui, c'est très dur de recruter.
28:37 Les candidats sont exigeants.
28:39 Je pense que la crise Covid aussi est passée par là.
28:42 Donc ça a changé un petit peu les attentes et les exigences des candidats, mais aussi
28:46 des collaborateurs.
28:47 Donc oui, c'est plus compliqué.
28:48 Et bien, vous restez avec nous.
28:51 Dans un instant, on parlera des experts en assurance.
28:54 Je suis contente de vous avoir en face de moi, Olivier Richard, parce que j'ai deux mots
28:57 à vous dire.
28:58 Non, je plaisante.
28:59 Méfiez-vous, ça commence comme ça, vous êtes en danger.
29:03 Experts en assurance, directeur technique Stelion Expertise.
29:07 On en parle dans un instant.
29:09 Un métier qui a de l'avenir aussi, forcément.
29:11 A tout de suite.
29:12 Sud Radio, 19h20, les vraies voix de l'emploi.
29:17 Les vraies voix de l'emploi avec Philippe David.
29:19 On en apprend des choses aujourd'hui.
29:21 Assez incroyable.
29:22 Alors, sur ces métiers de l'assurance, avec Olivier Richard qui est avec nous.
29:26 Expertise en assurance, des gens que vous avez dû croiser, j'espère le moins possible,
29:31 parce que généralement, quand vous les croisez, ce n'est pas une bonne nouvelle.
29:33 Directeur technique Stelion Expertise.
29:36 Justement, ce rôle et les responsabilités aujourd'hui d'un expert en assurance ?
29:42 Alors, on s'inscrit complètement dans le parcours d'indemnisation des assurés.
29:46 C'est-à-dire que de manière très schématique, un assureur est lié par un contrat, une police
29:52 d'assurance avec un assuré.
29:54 Donc, quand un assuré déclare un sinistre, l'assureur missionne un expert pour aller
30:01 constater des dommages, les évaluer, les chiffrer et réaliser des investigations techniques
30:06 pour déterminer la cause du sinistre, éventuellement chercher les responsabilités.
30:12 Et donc, notre mission se termine ensuite par le dépôt d'un rapport d'expertise sur
30:17 la base duquel l'assureur va pouvoir indemniser conformément à son contrat d'assurance.
30:22 Mais on a parlé des actuaires qui sont spécialisés en automobiles, en aéronautique, etc.
30:27 Vous, un expert, quand vous avez un accident avec votre voiture, ce n'est pas le même
30:31 qui vient chez le garagiste pour dire "bon là, il y a une aile et une portière à refaire"
30:34 que celui qui va chez quelqu'un qui a un dégât des os et où il faut refaire 30 m²
30:38 de parquet.
30:39 Non, il y a beaucoup de risques qui sont assurables et donc ça couvre vraiment un spectre de
30:45 compétences complètement variées, très riches.
30:48 On a effectivement des gens spécialisés dans l'automobile, beaucoup dans la construction,
30:52 le bâtiment, parce que c'est la majeure partie des sinistres.
30:54 Dans le monde de l'industrie, vous avez des experts en aéronautique, en ferroviaire,
31:00 en énergie renouvelable, en environnement, en ingrots alimentaires.
31:05 Donc ça couvre vraiment toutes les compétences possibles et imaginables.
31:09 Ça veut dire que pour être expert, il faut être un minimum capé dans un secteur particulier.
31:15 Exactement.
31:16 En fait, il n'y a pas de formation pour être expert.
31:19 En fait, ce qu'il faut avant tout, c'est un bagage technique.
31:23 C'est la base pour entrer dans ce métier-là, un bagage technique que vous pouvez acquérir
31:27 soit dans le cadre de votre cursus de formation initiale, soit ensuite dans le cadre de votre
31:34 expérience professionnelle.
31:35 Même si on recrute des jeunes diplômés, il y a beaucoup d'experts qui, après 20
31:40 ans dans l'industrie, par exemple, bifurquent et vont vers le monde de l'expertise.
31:45 Donc c'est avant tout ce bagage technique qu'ils vont mettre au service ensuite de
31:49 l'expertise.
31:50 Et nous, on va s'occuper de les former au métier, aux spécificités de l'expertise
31:55 et de l'assurance avec des formations juridiques, des formations sur l'assurance, sur le déroulement
32:00 des expertises.
32:01 Mais est-ce que ce sont des gens qui ont encore une entreprise, qui ont une entreprise et
32:07 que vous prenez parfois en qualité d'expert ou ce sont chez vous des gens qui sont salariés
32:11 chez vous ?
32:12 Non, aujourd'hui, la plupart des experts sont salariés.
32:15 Historiquement, c'est plutôt des professions libérales.
32:18 Effectivement, on parlait de cabinet d'expertise.
32:20 Aujourd'hui, c'est plutôt des salariés qu'on recrute en CDI et qui décident de
32:24 faire ce pas vers l'expertise.
32:26 Alors, on a tous eu affaire à un expert, même si on ne le voit pas en général, quand
32:30 on a tous eu un accrochage en voiture.
32:32 Non, moi, jamais.
32:33 J'ai du mal à le croire.
32:37 Comment est-ce qu'ils évaluent le montant des réparations ? Parce que moi, je le dis,
32:41 c'est quand même extraordinaire.
32:42 Parce que faire un devis, quand on refait une et l'une, portière, la peinture, le
32:45 machin, le truc, ça prend du temps.
32:47 Les voitures, c'est peut-être le plus facile.
32:50 C'est peut-être le plus facile.
32:52 Alors, comme je le disais, à partir où on a un bagage technique, on fait ça tous
32:55 les jours, donc on connaît parfaitement les prix du marché, les réparateurs, les
33:01 réseaux de réparateurs.
33:02 Donc, c'est vraiment notre métier.
33:04 Ça, à la limite, ça ne s'apprend pas dans l'expertise.
33:06 C'est ce qu'on doit amener quand on rentre dans le monde de l'expertise.
33:08 C'est son savoir technique qui permet de connaître les matériels, les modes de réparation
33:15 possibles, les prix du marché, ce genre de choses.
33:18 - Est-ce qu'il faut se reformer ? Parce que sur le cas de l'automobile, par exemple,
33:24 sur les voitures électriques, les nouveaux matériaux, il y a une réformation régulière
33:29 tout le temps.
33:30 - Moi, ça fait 20 ans que je fais de l'expertise maintenant et en fait, les évolutions technologiques
33:34 font que le métier a évolué et qu'il faut toujours se mettre à la page.
33:39 On parle par exemple des risques cyber beaucoup en ce moment.
33:44 Les véhicules électriques qui ont tendance à prendre feu, on parle des véhicules, mais
33:48 il y a aussi les trottinettes par exemple.
33:50 - Les bus même parfois.
33:52 - Les bus aussi.
33:53 On va vers le véhicule autonome.
33:56 Bientôt, on parle d'intelligence artificielle aussi.
33:59 Tout ça, ça va créer des nouveaux risques.
34:00 Les experts doivent aussi savoir évoluer avec ces risques-là et avec les technologies.
34:07 - Quels sont les principaux types de sinistre auxquels les experts sont confrontés ?
34:10 - Je ne vais pas faire un cours sur l'assurance, mais de manière assez schématique, quand
34:15 on sort de l'assurance de personnes, on a deux grandes catégories d'assurance.
34:21 On a l'assurance de dommage.
34:23 L'assurance de dommage, c'est un assuré qui garantit ses propres biens, votre voiture,
34:28 votre maison, vos locaux professionnels.
34:30 Et donc là, les sinistres les plus courants, c'est du vol, de l'incendie, des dégâts
34:36 des eaux, des catastrophes naturelles.
34:38 On parle beaucoup de l'actualité.
34:39 - Bien sûr.
34:40 - Évidemment, avec les inondations dans le Nord, donc ça, c'est les plus connus.
34:43 Après, il y a des choses un peu moins connues, comme des bris de machines sur des équipements
34:48 industriels ou de la fraude, par exemple.
34:50 C'est aussi une garantie dommage, une attaque cyber.
34:53 - On peut s'assurer.
34:54 - On vole des données, voilà, on peut exactement s'assurer.
34:56 Donc ça, c'est toute la partie dommage.
34:58 Et puis, il y a une autre partie qui est l'assurance de responsabilité.
35:02 Donc là, c'est quand vous causez des dommages à un tiers.
35:05 L'assurance automobile obligatoire, c'est quand vous causez des dommages à un tiers,
35:09 pour entrer dans un portail, par exemple.
35:10 Et après, dans le cadre des activités professionnelles, ça va être un plombier, par exemple, qui
35:17 peut être recherché en responsabilité quand une canalisation d'eau casse.
35:20 Ça peut être un industriel qui livre des composants à un constructeur automobile,
35:25 par exemple, composant qui a un défaut et le constructeur doit lancer un rappel de produit.
35:30 Donc, il va rechercher la responsabilité de son fournisseur, de son équipementier.
35:34 - C'est presque une enquête, en fait.
35:36 - C'est complètement ça.
35:37 Pour ceux qui connaissent, l'expert à Miami, ça ressemble un petit peu à ça.
35:41 Il y a heureusement rarement des morts d'hommes, même si ça peut arriver.
35:47 Mais la méthode scientifique d'investigation, elle ressemble beaucoup à ce qu'on voit.
35:52 - Jérémy Sebag, est-ce qu'aujourd'hui, la réglementation qui évolue, parce que forcément,
35:57 à notre société, les normes, on en parle beaucoup en ce moment de ces normes et de
36:01 ces réglementations, c'est compliqué à gérer ?
36:05 Ça veut dire qu'il faut à chaque fois reformer tout le monde.
36:07 Comment ça se passe chez un courtier, par exemple ?
36:11 - C'est la première crainte de notre profession.
36:15 La réglementation alourdit beaucoup le travail au quotidien des courtiers en assurance, mais
36:23 offre en même temps des opportunités de business absolument phénoménales.
36:27 Pourquoi ? Parce que ça veut dire que le métier change, en fait.
36:29 Donc, le métier change, il doit s'adapter.
36:31 On doit réfléchir aux nouvelles modalités de distribution dans les années à venir.
36:37 Et nous, chez SPV Assurance, on en a fait une force, typiquement.
36:41 On a été évidemment regardé, parce qu'on a une taille intéressante et importante sur
36:48 le marché français par le régulateur.
36:49 On a été contraint d'être de plus en plus dur sur la surveillance de nos réseaux d'apporteurs
36:54 d'affaires, justement, et/ou sur les systèmes d'information qu'on mettait à disposition.
37:00 Et on a, grâce à ça, réagi, sorti des nouvelles manières de vente de l'assurance.
37:08 Par exemple, on ne faisait pas de direct to consumer, et aujourd'hui c'est le cas.
37:12 On a fait aussi en sorte d'accompagner avec ces méthodes nouvelles de réglementation
37:20 les courtiers qui travaillent avec nous.
37:22 Et on les a amenés vers une réglementation subie, mais qui permet de développer plus
37:28 sereinement son business dans les années à venir.
37:30 Merci à tous d'avoir été avec nous.
37:33 Merci beaucoup à Jérémy Sobag, président et cofondateur de SPV Assurance, 4ème courtier
37:37 grossiste en France et co-auteur de ce livre "Idées reçues sur l'assurance".
37:41 Je vous invite à lire d'ailleurs, parce que nous aussi, on avait des idées reçues
37:45 sur l'assurance.
37:46 Vous voyez, on est conquis.
37:48 Anne Marion, dirigeante de Actuariel, j'aurais adoré avoir une prof telle que vous.
37:54 On peut faire des cours du soir !
37:56 On peut faire, sur mes doigts, je vais compter sur mes doigts.
38:00 Merci beaucoup Ingrid Delmont d'avoir été avec nous, DRH et Via Médis, et Olivier
38:05 Richard, expert en assurance et directeur technique de Stellian Expertise.
38:08 Merci beaucoup Cyril d'avoir monté cette émission.
38:14 En tout cas, on était ravis de vous accueillir dans les vraies voies.
38:18 On se retrouve demain aux alentours de 17h.
38:20 Et tout de suite, après Sud Radio à votre service, le flash "L'Essentiel" de Sud
38:25 Radio en 60 minutes.
38:26 Merci à notre équipe.
38:27 Salut, à demain !

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