• il y a 11 mois
Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...

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00:00 -Bonjour, Thomas de Richebourg.
00:02 Je suis très heureuse de vous accueillir ici.
00:05 Je vais vous présenter,
00:06 bien que j'ai plein de choses à dire sur vous,
00:09 parce que vous êtes parmi les hommes
00:11 qui peuvent me faire m'énerver le plus
00:13 derrière un camion qui bloque la rue
00:15 et ceux qui m'ont sauvée pendant la grève des Ébouers.
00:18 Je vous présente.
00:19 -Merci, Sophie, je suis ravi d'être avec vous.
00:22 Je suis Thomas de Richebourg,
00:24 président de De Richebourg Environnement.
00:26 Le groupe de Richebourg, c'est un groupe familial
00:29 de mon grand-père, il y a 70 ans.
00:31 On est spécialiste dans la collecte et le recyclage des déchets
00:35 et toutes les activités de service.
00:37 Depuis 70 ans, le groupe a beaucoup grossi,
00:40 puisqu'aujourd'hui, on a à peu près 150 000 personnes
00:42 réparties dans 14 pays pour un chiffre d'affaires
00:45 qui avoisine les 10 milliards d'euros.
00:48 Je m'occupe de la partie environnement du groupe
00:51 et mon père et mon frère s'occupent de la partie Elior multiservices.
00:55 -Elior, en plus, magnifique boîte,
00:58 mais est-ce que vous n'avez pas complètement changé de métier ?
01:01 Parce que la collecte d'ordures, on a tous connu ça de tout temps,
01:05 il y avait les braves poubelles du préfet Poubelle,
01:07 et aujourd'hui, on est devenu dans une véritable industrie du déchet.
01:11 -Totalement. On parle beaucoup du groupe de Richebourg
01:14 parce qu'on voit les camions dans Paris,
01:17 dans le 1, 3, 4, 7, 10, 18e arrondissement
01:20 de la ville de Paris,
01:21 où on officie depuis plusieurs années.
01:23 Le matin, si vous sortez à ce moment-là,
01:26 vous allez vous retrouver derrière les camions.
01:29 -Ils sont formidables.
01:30 Il y a eu une telle différence. C'est un métier très difficile.
01:33 On plaignait les éboueurs, etc.
01:35 Ce sont des gens bien élevés, bien habillés,
01:38 très bien équipés. Ca a complètement changé.
01:41 -Et surtout, ils aiment profondément leur métier.
01:44 Et évidemment, ça s'est beaucoup modernisé,
01:46 tant sur les conditions de travail et sur les véhicules.
01:49 On n'a plus du tout les sacs comme à l'époque,
01:52 où on jetait à l'arrière du camion.
01:55 Ce sont des bacs, tout ça est beaucoup automatisé.
01:57 Tous nos collaborateurs aiment beaucoup leur travail.
02:00 Alors, évidemment, c'est une activité petite dans le groupe,
02:04 puisqu'elle fait 200 millions d'euros.
02:06 Mais comme elle est visible au sein des villes,
02:08 on a l'impression que le groupe de Richebourg se résume à ça.
02:12 Mais notre coeur, la locomotive du groupe,
02:14 c'est le recyclage des déchets,
02:16 tout ce qui est métaux ferreux et non ferreux.
02:18 On est le leader européen sur l'ensemble de cette activité,
02:22 on recycle plus de 500 000 véhicules hors d'usage.
02:24 Quand on sait qu'en France, ils s'en vendent 2 millions,
02:27 nous, on en recycle chaque année 500 000.
02:30 Et on a aussi des taux de recyclage extrêmement importants.
02:33 On recycle un véhicule, un véhicule hors d'usage,
02:36 à plus de 97 %.
02:38 C'est quand même assez formidable.
02:39 Et on parle aussi beaucoup d'économie circulaire.
02:42 Dans le groupe, on a ce qu'on appelle des boucles.
02:44 On fait la boucle sur l'aluminium,
02:46 c'est-à-dire qu'on récupère les carcasses de voitures
02:49 et on va dans notre fonderie d'aluminium
02:52 et on refait des lingots d'aluminium
02:54 et ça repart dans le circuit automobile.
02:56 Parce que les constructeurs automobiles sont obligés...
02:59 -Donc les écolos doivent vous adorer.
03:01 -Alors, déjà, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on ne jette rien.
03:05 Tout ce qui rentre sur nos sites trouve une filière de valorisation.
03:09 Je cite un exemple. Par exemple, sur un véhicule,
03:11 les pneumatiques vont servir à faire des aires de jeu pour enfants,
03:14 le côté molletonné.
03:15 Les bacs, les pare-chocs, ça devient des bacs poubelle.
03:20 Le verre devient du verre.
03:21 Donc toute la filière sur l'ensemble des éléments de la voiture
03:25 trouve une filière de traitement et de valorisation.
03:28 -Ca me semble plus compréhensible,
03:29 parce que là, on tombe dans l'industrie.
03:32 Mais au-delà de l'industrie,
03:34 je voudrais poser la question peut-être que se posent les particuliers,
03:38 parce qu'est-ce qu'on trie ?
03:40 Il y a le tri, le fameux tri, on composte, on trie,
03:43 on a le bac spécial papier...
03:46 Et on a un peu l'impression, quand on a tout trié...
03:50 -C'est vrai. -Qu'on a mis ça
03:52 quand on a fait l'effort de le faire.
03:54 Tout d'un coup, on est mort d'inquiétude
03:56 parce qu'on a mis un pot d'hiéros dans quelque chose sec.
03:59 Mais que se passe-t-il ?
04:01 Est-ce que vraiment, aujourd'hui, en France,
04:03 le collecte d'ordures est réel ?
04:06 Est-ce que tout n'est pas remis dans un grand bac ?
04:08 Comment ça se passe ?
04:10 -Non, c'est très réel, très concret,
04:12 et surtout, il faut trier.
04:14 C'est impératif.
04:15 Il y a beaucoup de communication sur les consignes de tri.
04:18 Il faut le faire, parce que quand ça arrive dans les usines,
04:21 notamment pour le propre essai, le papier carton,
04:24 dès l'instant où c'est souillé,
04:26 si on jette du putricible dans du papier carton,
04:29 ça souille le papier carton,
04:30 et sur nos chaînes de tri, ça bloque,
04:33 ça empêche le travail, et ça se fait moins bien.
04:35 -Et ça bloque beaucoup, parce que les gens, évidemment,
04:38 se trompent. On ne peut pas dire que les gens
04:41 doivent être parfaits dans leur tri.
04:43 -On est obligés, après, d'avoir une manutention humaine
04:47 qui intervient. Tout est automatisé, normalement.
04:49 On aurait des performances bien plus importantes
04:52 si tout le monde triait davantage.
04:54 Donc, le tri, il est primordial, il est extrêmement important,
04:58 parce que ces filières de traitement, après,
05:00 ça redevient du carton et du papier.
05:02 Donc, il est important que chaque habitant...
05:05 Je sais que ce n'est pas toujours évident,
05:07 parce que, déjà, dans les appartements,
05:09 on a une poubelle, une deuxième,
05:11 maintenant, il y a les déchets organiques
05:14 qui se mettent en place,
05:15 puisque, là, depuis le 1er janvier,
05:17 on a eu une obligation, maintenant,
05:19 d'avoir une filière de traitement pour les déchets organiques.
05:23 -Ca veut dire quoi, une obligation de plus ?
05:25 De traitement pour les déchets organiques ?
05:28 Ca concerne les particuliers ?
05:30 -Ca concerne tout le monde. -Qu'est-ce qui va m'arriver ?
05:33 -C'est que, maintenant, chez vous,
05:35 vous allez devoir avoir une poubelle supplémentaire
05:38 pour mettre tous ces déchets putricibles,
05:40 organiques, la salade, les épluchures de légumes,
05:43 etc., ou bien, dans la ville de Paris,
05:45 il est en train de mettre en place les trilibs.
05:48 Les trilibs, ce sont des modules,
05:50 où les habitants qui n'ont pas suffisamment d'espace
05:53 dans leur locale poubelle, sur la voirie,
05:55 auront des grands bacs
05:57 où ils vont pouvoir venir apporter leurs déchets organiques.
06:01 -Est-ce que vous avez l'impression
06:03 que vous contribuez forcément au sauvetage de l'environnement ?
06:06 Par exemple, je suis en train de penser au plastique,
06:09 dont on a parlé, on reparlera, etc.
06:12 Il n'y a pas de tri spécial plastique,
06:14 et pourtant, il semble que,
06:15 si l'industrie du plastique est éminemment importante,
06:18 il semble quand même que le recyclage du plastique
06:21 pose problème.
06:22 -Il est très compliqué,
06:23 parce qu'il y a plusieurs types de plastique.
06:26 Quand ça arrive sur nos chaînes de tri,
06:28 on doit séparer les couleurs, le PHD.
06:30 Il y a plusieurs types de plastique qui rentrent en jeu.
06:33 Il va falloir que les industriels,
06:35 qui fabriquent tous ces plastiques,
06:38 puissent faire des choses qui se valorisent
06:40 tellement mieux que ça le fait maintenant.
06:43 Le secteur automobile a énormément progressé.
06:45 Une voiture, on pense valorisation avant conception.
06:50 Comment on va pouvoir recycler la voiture en fin de vie ?
06:54 Qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse avant de la construire
06:57 pour que dans 10, 15 ou 20 ans, on puisse la recycler ?
07:01 Il y a eu un pas de géant qui a été fait.
07:03 L'ensemble des voitures,
07:04 ce que je vous disais en début d'interview,
07:07 c'est qu'on recycle pour le moment à 97 %
07:10 un véhicule hors d'usage.
07:11 Une vieille voiture...
07:12 - On devrait mettre ça en avant. - C'est mis.
07:15 C'est mis en avant, peut-être pas suffisamment.
07:18 - Vous avez quelle part de marché ? - Nous, en France,
07:21 on est le leader sur toute cette activité de recyclage automobile.
07:25 - Les concurrents sont bons ? - La concurrence a du bon.
07:28 Ça oblige tout le monde à être meilleur.
07:30 Chaque année, on investit beaucoup dans nos outils de production
07:34 pour les moderniser, pour qu'on atteigne...
07:37 Je compare toujours ça à un régime.
07:39 Les premiers kilos, c'est les plus faciles à perdre.
07:41 Les derniers, c'est ceux qui vous font le plus transpirer.
07:45 On est dans ces 97-98 %,
07:46 ces 2-3 derniers pourcents qui nous manquent
07:49 pour atteindre le 100 %.
07:50 C'est là où on travaille avec nos équipes,
07:53 R&D au sein du groupe de Richebourg,
07:55 et avec les constructeurs automobiles.
07:57 - Pourquoi...
07:58 On a vu, pendant les grèves,
08:00 dans les arrondissements que vous avez cités,
08:03 qu'ils ont bossé, qu'ils étaient contents de bosser.
08:06 C'était sympathique.
08:07 Est-ce qu'il y a une différence entre le service public et vous ?
08:11 - C'est 2 choses différentes.
08:13 Il y a la régie, pas qu'à la Ville de Paris,
08:15 il y a une régie dans toutes les villes de France.
08:18 - Qui fonctionne bien. - Oui, elle est opérationnelle.
08:21 - Elle est parfaite partout.
08:23 Il me semble, dans les campagnes,
08:25 qu'il faut faire 20 km pour aller mettre ça dans un bac spécial.
08:28 - Après, ça dépend comment le service est organisé,
08:31 si c'est en point de regroupement ou en collecte, en porte-à-porte.
08:36 À la Ville de Paris, on est en porte-à-porte.
08:38 Vous avez vos bacs en bas de chez vous,
08:40 et tous les jours, le camion passe pour amasser.
08:43 Donc, c'est différent.
08:45 Il y a le privé et le public...
08:47 - Combien sont-ils payés, ces boeurs ?
08:49 Les vôtres et ceux du service public ?
08:51 - Le service public, je ne sais pas.
08:53 Non, ça, je ne sais pas.
08:55 Nous, on est un peu... C'est vrai.
08:57 Je ne sais pas.
08:58 Après, dans le service public, il y a d'autres avantages.
09:01 Ils partent un peu plus tôt en retraite.
09:04 - Il y a la grève, il y a tout.
09:06 - Il peut y avoir la grève partout.
09:08 - Ils sont payés combien d'euros ?
09:10 - Entre 2002 et 2003 pour un chauffeur,
09:12 et entre 1 900 et 2 000 euros brut.
09:15 - Brut ? - Oui.
09:16 Pour un éboueur, pour un ripper, maintenant.
09:18 - Et est-ce qu'ils peuvent monter en grade ?
09:21 - Oui, ils peuvent.
09:22 Un ripper peut devenir chauffeur, passer son permis de conduire,
09:26 et après, pouvoir faire des remplacements
09:28 et devenir chauffeur.
09:30 Ceux qui sont chauffeurs,
09:31 ils peuvent devenir agents de maîtrise,
09:33 faire un poste d'encadrement.
09:35 - Et la retraite ? - Oui.
09:36 - Ils restent longtemps dans cette profession ?
09:39 - Oui, ils sont très fidèles
09:40 et surtout, ils veulent faire rentrer leurs enfants.
09:43 Parce que ces marchés-là, ce sont des salariés...
09:48 C'est des fonctionnaires du privé.
09:50 Ils sont attitrés au contrat.
09:51 Pour le moment, c'est de Richebourg qui a le contrat
09:54 avec la ville de Paris ou d'autres villes.
09:57 Si jamais on perd le contrat,
09:59 les salariés qui sont sur le contrat
10:00 seront transférés chez le prochain prestataire.
10:03 Donc finalement, eux, ils ont une assurance
10:06 d'être à vie sur le contrat qu'ils ont
10:08 là dans la ville où ils sont.
10:10 - Donc ils doivent avoir envie
10:12 de garder le contrat et de faire le maximum ?
10:14 - Oui, ça, c'est sûr.
10:16 - Des motivations, des primes ?
10:18 - Il y a des primes d'intéressement,
10:20 des primes de participation.
10:21 C'est la performance.
10:23 On rémunère aussi en fonction de la performance.
10:25 Mais c'est vrai qu'en tous les cas,
10:27 ils sont plutôt bien lotis.
10:29 - Est-ce qu'on se situe bien en Europe ?
10:32 Enfin, dans le monde, forcément,
10:34 mais en tout cas en Europe, on se situe bien ?
10:37 On est parmi les plus performants ?
10:38 - Alors, en termes de traitement et de valorisation,
10:41 on est extrêmement bons.
10:43 Après, ça dépend des mentalités.
10:45 Il y a aussi beaucoup d'incivilité.
10:47 Dans les pays nordiques,
10:48 les gens sont plus sérieux, plus soigneux.
10:50 Nous, on n'est plus latins.
10:52 On se dit, on paye un service,
10:54 donc on est peut-être un peu moins exigeants.
10:56 Il y a quelque chose que j'ai toujours du mal à comprendre,
10:59 c'est comment ça se fait qu'on jette autant de mégots par terre
11:03 alors que dans sa maison, dans son salon,
11:05 est-ce qu'il nous viendrait à l'idée
11:07 de jeter son mégot sur le canapé ou sur le carrelage ?
11:10 - Vous n'êtes pas en charge du mégot ?
11:12 - On n'est pas en charge du mégot.
11:14 - Et justement, qu'est-ce qu'on fait ?
11:16 Il y a les balayeurs des rues,
11:18 quand on voit l'état des rues de Paris,
11:20 alors qu'elles sont propres le soir,
11:22 le lendemain matin, c'est déchetterie.
11:24 - Il y a beaucoup de monde, de touristes.
11:26 - La taille, pardonnez-moi, c'est basique,
11:29 mais la taille des poubelles, elles débordent toutes.
11:31 Si il y en avait plus, ça ne déborderait pas.
11:34 - C'est pour ça qu'il a été décidé sur Paris
11:37 d'instaurer les collègues de Trilib,
11:39 d'avoir ces modules qui soient mis sur la voirie.
11:42 On a à peu près 400 modules
11:43 répartis sur tout le terrestre parisien
11:46 et on va monter jusqu'à 500 modules.
11:48 Justement, c'est pour éviter l'encombrement
11:50 et les problèmes de tri.
11:52 Dans les habitations où il y a énormément de familles
11:55 et d'appartements,
11:56 une fois que le bac vert est plein,
11:58 on le met dans le bac jaune.
12:00 C'est là où on souille le bac jaune
12:02 et les consignes de tri ne sont pas respectées.
12:04 La ville de Paris a mis ça en place.
12:06 C'est un très bon système.
12:08 - Vous avez dit, c'est nécessaire surtout,
12:10 vous avez dit effectivement qu'on allait recycler,
12:13 on allait refaire des voitures, etc.
12:15 Mais il y a les poubelles qu'on ne peut pas recycler,
12:18 qui ne servent à rien, elles vont où, les ordures ?
12:21 - Elles sont incinérées, notamment à Paris,
12:24 pour créer des réseaux de chauffe ou de l'énergie.
12:26 Voilà, donc tout ce qui est...
12:28 Rien n'est enfoui. - Rien ne se perd.
12:30 - Rien ne se perd, donc tout est valorisé.
12:33 C'est Osyctum qui gère ça à la ville de Paris.
12:35 Ce sont des incinérateurs.
12:37 On les emmène là-bas, nos camions font la collecte,
12:40 et après, ils vont à l'incinérateur
12:42 pour jeter l'ensemble des déchets.
12:44 Après, c'est valorisé en énergie ou bien en chaufferie.
12:47 Le CPU, je ne sais plus comment on appelle ça.
12:50 - Le chauffage urbain. - Oui, chauffage urbain.
12:53 Et vous êtes aussi présent dans toutes les villes de France.
12:56 - Oui. - Un peu à l'étranger ?
12:58 - Un peu à l'étranger, on est dans 14 pays,
13:00 au Canada, aux Etats-Unis, au Mexique, au Portugal,
13:03 en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Belgique,
13:06 en Hongrie et en Roumanie.
13:08 - C'est vous, le développement ?
13:09 - Alors, moi, mon frère, mon père...
13:12 C'est toute l'équipe, on est un groupe familial.
13:14 - C'est un énorme développement.
13:16 - C'est un énorme développement,
13:18 depuis mon grand-père dans les années 70,
13:20 où il a commencé avec sa petite estafette
13:23 et puis avec mon père.
13:24 Aujourd'hui, lorsque je vois le progrès,
13:27 ce qu'on a fait, ce qu'on est devenu,
13:29 avec mon père et mon frère, on peut être très fiers.
13:32 On est toujours français,
13:33 et on a des collaborateurs extraordinaires
13:36 qui sont avec nous, et on travaille en équipe.
13:38 Chez nous, c'est le collectif, la pyramide à l'envers,
13:41 le bas vers le haut, et nous, on est très opérationnels,
13:44 très sur le terrain, et on aime nos métiers profondément.
13:48 - C'est très bien d'entendre ça.
13:50 Vous avez un rêve, d'abord une vision.
13:52 Comment vous voyez votre métier dans 10 ans ?
13:54 Ça a tellement changé en 10 ans.
13:56 Et puis votre rêve.
13:57 Qu'est-ce qu'il faudrait faire de mieux en France ?
14:00 Et puis, qu'est-ce qui va se passer ?
14:03 - Je pense que tout ça va beaucoup évoluer.
14:05 On va encore se moderniser, se perfectionner,
14:08 pour qu'on arrive à ne plus enfouir.
14:10 On reste encore, quand même,
14:12 il y a toujours des centres d'enfouissement
14:14 en activité en France, parce qu'il y a des déchets ultimes
14:17 et, à chaque moment, il n'y a pas de traitement spécifique.
14:20 - Écoutez, c'est formidable.
14:22 Ça donne une bonne humeur.
14:24 Je vais voir mes ordures de façon différente.
14:26 - Très bien. Merci beaucoup, Sophie.
14:28 - Merci.
14:30 [Musique]
14:33 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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