• il y a 11 mois

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Amusant
Transcription
00:00 Bonjour, Jérémy Ferrari.
00:01 Bonjour.
00:02 Vous êtes un électron libre, un ovni dans le monde de l'humour, à la fois
00:05 humoriste, comédien, auteur, metteur en scène et producteur.
00:09 Vous êtes devenu à la sueur de votre front et en étudiant énormément, d'ailleurs,
00:12 un acteur majeur du stand-up et du one man show.
00:14 En fait, vous êtes un peu un hybride entre tout ça.
00:16 Vous avez été révélé au grand public dans l'émission de France 2, On ne Demande
00:19 Qu'à En Rire, grâce à votre spécialité.
00:21 Alors, évidemment, c'est assez réducteur, mais en même temps, c'est très vaste.
00:24 C'est l'humour noir. Vous abordez des thèmes forts tels que le suicide, le
00:28 racisme, le handicap, la misère sociale, la solitude, l'alcoolisme,
00:31 l'hôpital, les médias, l'information.
00:33 Vous avez de quoi en parler, d'ailleurs, car vous possédez plusieurs casquettes
00:37 alcoolique, désintoxiqué, HPI, surdoué.
00:40 Tout ça, vous le racontez dans votre spectacle Anesthésie Générale, qui vous
00:44 a emmené dans une tournée folle auprès de tous les zéniths ou dans tous les
00:47 zéniths et qui vous mènera les 9 et 10 mars prochains sur la scène de la
00:51 Corarena. Et pour ceux qui n'ont pas de place au cinéma à partir de 17 heures le
00:54 dimanche, est-ce aussi une thérapie, finalement, de monter sur scène ?
00:58 Jérémy, de décrire justement sur les mots MAUX.
01:03 Ça a toujours été ma passion, la scène.
01:05 Ça a toujours été ce que j'ai voulu faire depuis que j'ai 13 ou 14 ans.
01:09 Je veux faire du one man, je veux monter sur scène.
01:11 Donc, forcément, le fait de faire
01:15 ce métier et de réussir dans ce métier,
01:18 ça a commencé à marcher, j'avais 25 ans.
01:21 Forcément, ça m'aide, ça m'aide à me sentir heureux, à me sentir épanoui, à me
01:25 sentir bien. Ce n'est pas suffisant, puisque effectivement, il y a 7 ans, je vais
01:29 faire une tentative de suicide, etc.
01:31 Donc, ce n'est pas suffisant, mais je pense que j'aurais sombré beaucoup plus tôt
01:34 si je n'avais pas eu la chance de vivre de mon métier et d'avoir tout ce bonheur
01:39 sur scène avec des tournées pleines, etc.
01:41 Bon, les premiers touchés restent finalement les membres de votre famille.
01:46 On ne va pas se mentir. De toute façon, le suicide, c'est une histoire familiale du
01:50 grand-père en passant par la tante et l'oncle et donc par vous.
01:53 L'alcoolisme, on est un peu dans la même lignée.
01:56 Vous avouez d'ailleurs que vous êtes arrivé à un moment donné à un stade où vous
01:59 arriviez à boire 6 litres de rosé tout seul dans la même journée.
02:03 Au moment où je fais ma tentative de suicide, il faut se rendre compte que je
02:07 me gave de médicaments et je me gave d'alcool.
02:09 Donc, on est dans une phase, on est dans une phase de ma vie
02:13 où je ne suis plus du tout lucide.
02:16 Donc, vous êtes soigné et vous avez incorporé une drogue dure qui est la
02:20 scène dans votre quotidien.
02:23 C'est étonnant d'ailleurs, parce que ça devient effectivement en quelque sorte une
02:27 drogue, cette espèce de moteur, l'adrénaline dont vous aviez besoin.
02:30 C'est vrai qu'en plus, vous êtes sportif à côté.
02:32 J'ai un cerveau qui a besoin d'être stimulé en permanence intellectuellement et en
02:36 permanence physiquement. Donc, je lui ai fait un spectacle de trois heures,
02:40 hyper dur à jouer, avec énormément de textes.
02:44 Pour terminer votre premier spectacle, vous vous appelez "Moi méchant".
02:47 Qui est Jérémy Ferreri aujourd'hui ?
02:50 Il y a un aspect un peu parfois un peu triste,
02:54 mais tellement chouette en même temps dans ma personnalité, c'est que je ne me
02:59 rends pas compte de ma réussite.
03:01 Ce qui fait que je peux faire des berciers et j'arrive toujours, je parle toujours
03:05 comme quelqu'un qui va peut-être réussir un jour.
03:07 Alors, je ne suis pas complètement fou, j'ai conscience, mais je n'arrive pas
03:11 encore à l'intégrer. Et d'un autre côté, ce qui est génial, c'est que je suis
03:13 toujours en train de m'extasier de chaque truc.
03:16 Ça me permet de rester tellement frais par rapport à ça, de ne pas être blasé.
03:22 Je vois tellement d'artistes blasés du succès.
03:25 Je trouve ça tellement triste.
03:26 Donc, ça, je trouve que c'est vraiment une force.
03:31 C'est quelque chose que je n'essaierai pas de soigner, par exemple, parce que je
03:33 trouve que ça m'apporte plus de bonheur que de frustration.
03:36 Merci beaucoup, Jérémy Ferreri d'être passé dans le monde d'Elodie sur France
03:39 Info. Pour l'anesthésie générale et pour tout le monde, ce sera effectivement les
03:43 9 et 10 mars prochains, soit pour ceux qui auront leur place à l'Accor Arena,
03:48 soit au cinéma à 17 heures.
03:49 Merci beaucoup.
03:49 Merci à vous.