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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
Aujourd'hui il revient sur les propos de Michel Fau qui affirme que "La Cage aux folles n'est pas du tout une pièce homophobe" et qui compte remonter la mythique pièce de théâtre.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europain, Pascal Praud.
00:02 - Pascal Praud et vous, vous l'écoutez de 11h à 13h tous les jours sur Europain.
00:06 - À 11h43, quand l'enfant n'est pas pressé de quitter le cocon familial,
00:11 est-ce que vous savez comment on l'appelle ?
00:13 - Bah oui, on sait ! Le tanguy !
00:15 - Et oui, et pourquoi je vous parle de tanguy ?
00:17 Parce qu'en 2001, c'est l'anniversaire aujourd'hui de la sortie du film "Tanguy".
00:23 Donc il a 22 ans, c'est un grand tanguy.
00:26 Mais nous on voudrait avoir des témoignages
00:29 et on voudrait que vous appeliez et on rappelle le numéro de téléphone, Géraldine.
00:33 - 0180 20 39 21, le numéro et non sur taxi en plus.
00:37 - Bon, ça serait bien si vous êtes parent ou si vous êtes vous-même tanguy,
00:42 parce que c'est facile de vivre à la maison, c'est confortable, on ne paye pas,
00:46 la maison est plus grande que si on va dans un petit studio,
00:50 le gîte est assuré, le manger, si j'ose dire, c'est pas très élégant de dire le manger est assuré,
00:59 - On dit nourri blanchi, c'est ça ?
01:01 - On dit nourri blanchi, on profite parfois si les parents ont un peu plus les moyens
01:07 de la femme de ménage qui repasse les chemises,
01:09 - De moins travailler, c'est un petit confort.
01:12 - Exactement, c'est un confort, donc on est tranquille,
01:14 et simplement les parents, ils ont peut-être assez,
01:16 ils ont envie que leur fils ou leur fille soit indépendant.
01:21 C'est quoi finalement l'éducation ? C'est quoi le but de l'éducation ?
01:24 - C'est de laisser partir son enfant.
01:26 - C'est de le rendre indépendant, c'est ça une éducation réussie,
01:29 c'est si ton enfant est indépendant.
01:32 - Ah oui, c'est une belle morale ça.
01:34 - C'est pas une morale, mais bon, si effectivement,
01:37 qu'il vole de ses propres ailes.
01:39 - Il faut quitter le nid, comme on dit.
01:41 - Exactement, vous, vous avez quitté le nid.
01:43 - Oui, mais c'est ma maman qui ne voulait pas que je le quitte,
01:45 alors oui c'est encore un autre sujet.
01:47 - Parfois, effectivement, ça se comprend.
01:49 Mais vous êtes parti quand même.
01:51 - Ah bah oui, je me suis échappé, on va dire ça comme ça.
01:53 - C'est vrai que parfois ça peut être le contraire, effectivement.
01:55 Il y a des parents qui ont peur et qui gardent leurs enfants
01:59 chez eux ou chez elles, et ça peut être plus compliqué.
02:01 Bon, la cage aux folles n'est pas du tout une pièce homophobe,
02:03 ça c'est un autre sujet.
02:05 Mais appelez-nous pour Tanguy, parce qu'on le traitera tout à l'heure.
02:07 Les mots de Michel Faux, l'acteur, le metteur en scène
02:09 à nos confrères du Figaro, il est en passe de remonter
02:11 la mythique pièce de théâtre.
02:13 Est-ce que vous avez regardé récemment la cage aux folles ?
02:15 Extrait !
02:17 - Le fils et la fille de Jean Poiret, Nicolas et Céline Poiret,
02:19 m'ont donné les droits de la pièce
02:21 pour que je la joue et que je la mette en scène.
02:23 Ce qui est un honneur immense.
02:25 C'est très difficile, mais moi je trouve que c'est une grande pièce.
02:27 C'est pas du tout une pièce qui se moque de l'homosexualité,
02:31 c'est une pièce qui fait entrer la folle chez les bourgeois.
02:35 Je trouve ça très culotté, la pièce.
02:37 - Est-ce qu'elle est homophobe ?
02:39 - Pas du tout ! Les folles, ça existe.
02:41 Les folles, c'est les ancêtres des drag queens.
02:43 C'est ça la folle, c'est une représentation.
02:47 Dans la pièce, le personnage de Céro dit
02:49 "Laissez-moi vivre tel que je suis,
02:51 j'ai mis assez de temps à devenir qui je suis."
02:53 C'est une pièce très audacieuse.
02:55 - Il faut que tu apprennes comment un homme
02:57 doit tenir une biscotte dans la main.
02:59 La biscotte doit se tenir virilement.
03:01 - Prends une autre biscotte.
03:03 - Je n'y arriverai jamais, jamais, jamais.
03:05 - Bon, ça c'est un extrait du film
03:07 et on a reconnu la voix plus directement.
03:09 On a reconnu l'acteur qui double Hugo Tognazzi.
03:13 Le film était sorti en 1978.
03:15 Moi je préfère l'original avec Jean Poiret et Michel Céro.
03:17 Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de remonter la pièce.
03:23 Je pense qu'elle est très ancrée dans une période,
03:27 dans les années 70.
03:29 C'est vrai que Céro et Poiret ont rendu cela tellement mythique, culte,
03:35 que Clavier l'avait fait d'un autre côté.
03:39 Il l'avait fait avec Didier Bourdon pendant plusieurs saisons.
03:43 Je crois que c'était deux ou trois saisons
03:45 pour l'un et pour l'autre parce que jouer cette pièce est très rude.
03:49 Bon, est-ce que Nicolas est là ?
03:51 Est-ce que c'est une pièce homophobe ou pas ?
03:53 Est-ce que se moquer, caricaturer les homosexuels ?
03:58 Ils étaient souvent caricaturés comme ça dans les années 70,
04:01 comme grande folle.
04:02 Pardonnez-moi cette expression un peu triviale.
04:04 Aujourd'hui, un homosexuel n'est pas perçu comme cela,
04:08 comme une grande folle,
04:10 comme ça l'était dans les années 70.
04:12 Et ça je pense que c'est évidemment une très bonne chose.
04:14 Bonjour Nicolas.
04:16 Bonjour Pascal.
04:17 Est-ce que vous diriez que cette pièce est homophobe ?
04:20 Alors, je pense que pour qualifier la pièce d'homophobe,
04:24 il faudrait qu'il y ait une intention de se moquer clairement
04:27 de la communauté homosexuelle.
04:29 Et ça, je ne suis pas capable de le dire.
04:33 Par contre, ce qu'il faut voir, c'est l'impact que peut avoir cette pièce.
04:39 Alors, quand j'ai vu le film, moi je suis marié avec un homme,
04:42 j'ai 50 ans, j'ai revu le film en étant jeune adulte,
04:48 ça ne m'avait pas du tout choqué.
04:50 Mais par contre, je me rappelle de la première fois où j'ai vu le film,
04:54 ou quand j'étais adolescent, je devais avoir 12-13 ans,
04:57 où je n'étais pas du tout assumé,
04:59 où je me questionnais beaucoup sur ce que j'étais.
05:03 Et je me rappelle avoir vu ce film à la télé en famille,
05:07 et je voyais mes frères, mes grands frères rigoler,
05:11 se moquer, mes parents rigolaient.
05:14 Et moi, je les ai pris pour de la moquerie, pour quelque chose.
05:16 Ils se moquaient de quelque chose qui n'était pas bien.
05:18 Et j'ai encore cette image dans la tête des années plus tard.
05:22 Alors que quand je la vois maintenant, je ne vois pas de mal.
05:25 Vous voyez le décalage ?
05:28 - J'entends bien, j'entends bien.
05:30 C'est toujours des sujets extrêmement délicats,
05:32 parce qu'on doit pouvoir caricaturer, j'ai envie de dire, tout le monde.
05:38 Mais en même temps, on est aujourd'hui en fait,
05:42 et sur tous les sujets c'est intéressant,
05:44 il ne faut pas blesser.
05:46 Mais l'humour, par définition, d'abord, ça peut blesser.
05:52 L'ironie peut blesser.
05:54 Alors est-ce qu'on doit être dans des sociétés où pour ne blesser personne,
05:59 on ne doit plus rien dire,
06:01 qui puisse être interprétée comme une blessure,
06:06 comme une ironie, comme de l'humour, comme du second degré ?
06:09 J'avoue que ce n'est pas simple de trouver la bonne solution.
06:17 - Alors il y a le message, rire de tout, il n'y a pas de souci,
06:22 mais ce qui compte c'est la façon de le faire.
06:25 Et donc la Cage aux Folles a été reprise il y a quelques années,
06:28 il y a peut-être même déjà dix ans,
06:30 à Bredoué dans une comédie musicale,
06:32 où c'est vraiment la pièce qui a été reprise,
06:35 mais avec des chansons qui ont été travaillées pour délivrer un message
06:39 sur l'acceptation, sur la différence, etc.
06:42 Et ça c'est des choses que je ne retrouve pas dans le film, malheureusement.
06:45 - Mais moi je pense, je parie toujours sur l'intelligence du spectateur.
06:48 Le spectateur sait si c'est du second degré ou pas.
06:53 Il sait si c'est une caricature ou pas.
06:56 Je parie en tout là-dessus.
06:59 Et ma frontière c'est le talent, ou que ce soit drôle.
07:02 L'autre jour on a parlé d'un humoriste de France Inter,
07:05 ce n'était pas drôle ce qu'il a fait, tout simplement parce que
07:09 cette proposition-là était dénuée de talent.
07:14 Si elle avait été drôle, comme Desbroges pouvait dire des choses parfois
07:18 qui allaient au-delà même de ce qu'a dit cet humoriste de France Inter
07:23 il y a quelques jours,
07:25 à la limite on peut l'entendre,
07:27 puisque la frontière c'est le talent et le rire.
07:30 - Non c'est pas drôle.
07:32 Poiré et Serrault c'est drôle.
07:34 Parce qu'en fait personne n'est comme Michel Serrault.
07:37 Vous n'avez jamais rencontré quelqu'un,
07:39 la scène de la biscotte, personne ne dit "j'ai cassé ma biscotte"
07:43 personne ne dirait ça.
07:45 - "J'ai cassé ma biscotte !"
07:47 - Voilà, c'est ça que je veux vous dire.
07:49 Donc le spectateur il le sait que c'est une caricature,
07:52 que c'est outré comme on dit.
07:54 - Non, moi j'en ai connu des gens vraiment folles, j'en ai connu.
07:57 - Comme ça ?
07:58 - Bon alors on marque une pause de toute façon.
08:01 On marque une pause et puis on continue.
08:03 Ça va être une révolution.
08:04 On peut voir d'ailleurs cette pièce,
08:06 contrairement à ce qu'on dit, on dit qu'il n'y a pas de captation.
08:08 En fait il y a une captation qui existe et elle est sur Madeleine.
08:11 Madeleine c'est la chaîne de Lina.
08:14 Donc vous pouvez voir la cage aux folles
08:17 avec Jean Poiré qui est exceptionnel,
08:19 Jean Poiré bien sûr,
08:21 et avec également Michel Serrault.
08:25 - Europain.
08:26 - Pascal Proévaut.
08:27 - J'ai cassé ma biscotte !
08:31 - Il est 11h55, Michel Faux va peut-être monter cette pièce.
08:39 Une des pièces sans doute qui a eu le plus de succès ces 50 dernières années
08:44 qui a été jouée au Théâtre des variétés.
08:46 Les salles riaient pendant des heures
08:48 et parfois il y avait des écarts de trois quarts d'heure.
08:50 C'est Pierre Mondy qui avait dû faire la mise en scène.
08:52 Elle a d'ailleurs été jouée par Pierre Mondy,
08:54 elle a été jouée par Michel Roux.
08:56 Vous vous souvenez de Michel Roux qui était un comédien merveilleux ?
08:59 Bonjour monsieur Guenec, qu'est-ce que vous faites dans le bureau ?
09:02 Vous étiez derrière la régie tout à l'heure ?
09:03 - Oui, je décidais de faire un petit point Facebook d'ici deux minutes si possible.
09:06 - Eh bien dites-nous dès maintenant.
09:08 - Ah oui je suis en train de le faire, excusez-moi.
09:10 Je suis en cours de traitement.
09:12 Mais ça arrive, ça arrive tout de suite.
09:13 - Je vous confirme que vous êtes en cours de traitement.
09:15 - Ça arrive tout de suite, vous êtes toujours avec Nicolas.
09:19 - Voilà, non Nicolas, moi je parie disais-je sur l'intelligence du spectateur.
09:24 Je pense qu'il faut parier toujours là-dessus.
09:27 Le spectateur il sait, il devine, il comprend.
09:30 - Alors vous avez tout à fait raison, quand il s'agit de spectateurs adultes,
09:34 comme je vous ai dit, moi quand j'étais jeune adulte,
09:36 je l'ai vu, j'ai vu le second degré.
09:38 Mais moi je pense à l'adolescent qui comme moi à l'époque,
09:43 regarde le film et se dit choqué.
09:48 Et du coup j'ai retrouvé quand même une interview de Jean Poiré,
09:51 qui date de février 1973 dans le journal du dimanche,
09:55 où il disait "seuls les pédérastes coincés, c'est-à-dire les refoulés,
09:59 sont choqués par notre spectacle.
10:01 Le grand public, lui, rit de bon cœur parce que dans le fond,
10:04 les personnages que j'ai mis en scène n'ont malgré les apparences,
10:07 rien à voir avec le segment, etc.
10:10 Et je m'aperçois donc dans l'interview qu'il a vraiment utilisé le mot pédéraste.
10:15 Et du coup j'ai ouvert mon dictionnaire, pédéraste,
10:18 le dictionnaire Larousse, c'est un homme attiré par des très jeunes garçons.
10:22 Donc vous voyez que même dans l'esprit des créateurs de la pièce,
10:27 il y avait quand même une grosse confusion qui était faite.
10:32 C'était pas juste rire avec les homosexuels, les folles en l'occurrence,
10:36 mais il y avait vraiment, moi, pour moi, quand je lis ces propos-là,
10:39 il y avait quand même une façon de se moquer quand même.
10:42 - Oui, mais quel âge vous avez Nicolas ?
10:46 - Je vais bientôt avoir 50 ans.
10:48 - 50 ans, mais c'est vrai que moi dans les années 70, quand j'étais jeune,
10:52 même vous voyez parfois des émissions de Marity et Gilbert Carpentier,
10:56 ce sont des sketchs qu'on ne ferait plus du tout,
10:58 parce que les homosexuels étaient caricaturés régulièrement,
11:03 comme Michel Serrault caricature dans la Cage aux Folles.
11:06 Donc dans la Cage aux Folles, évidemment on le comprend,
11:08 mais même dans ces émissions de variété,
11:12 l'homosexuel était toujours représenté de cette manière-là.
11:17 Et il y a également une chanson célèbre de Régine qui s'appelle "La Grande Zoa",
11:21 qui reprend tout à fait l'image de l'homosexuel tel qu'il était véhiculé dans les années 70.
11:30 Je ne sais pas d'ailleurs si DJ Fab a la rapidité, parce qu'on est lundi,
11:34 ça serait la revue, je pense qu'on aurait déjà l'image.
11:36 C'est déjà trop.
11:38 Mais comme on est lundi, vous savez, il faut qu'il remette les pendules.
11:42 C'est pour ça qu'il s'est fait remplacer pendant l'émission.
11:44 Mais le lundi il se trompe de studio parfois, c'est vous dire dans l'état où il est.
11:49 Il a appelé quelqu'un pour l'aider, Estéva qu'on embrasse.
11:52 Estéva ?
11:53 Oui, qui est avec nous.
11:54 Mais pourquoi ? Il y a eu un changement de réalisation ?
11:56 Oui, il a fait des petites siestes, en fait, micro-siestes pendant l'émission,
11:58 il se fait remplacer.
11:59 Je me fais remplacer de temps en temps, je m'endors un petit peu et on remplace.
12:02 Et là on va envoyer la pub.
12:04 On envoie, comme vous dites, la pose.
12:07 Notre amie Emilie Dez est déjà là.
12:10 Ce n'est pas un pull de Noël, ça que vous avez ?
12:12 Non, non, là c'est rouge.
12:13 Il est bruit, il est saudi.
12:14 Et le point Facebook, on ne l'aura pas fait.
12:16 Après, après, après, après, après, parce qu'on n'a pas le temps.
12:19 L'heure médiane, on ne dit pas ça ?
12:21 Midi, non ?
12:22 Ça ne le dit pas ?
12:23 Non, c'est pas le midi.
12:25 C'est pas le midi, c'est le samedi.
12:26 Bon, après midi, quoi.
12:27 J'ai essayé de mettre un petit peu d'exotisme.
12:29 Il a mis son sous-pull aujourd'hui des Frères Jacques.
12:32 Il a toute la collection aujourd'hui.
12:34 C'est un béjage.
12:36 Alors franchement, ça, c'est pas joli.
12:38 C'est pas beau ?
12:39 Oh non, c'est pas terrible.
12:41 (musique)
12:44 Ça, je ne sais pas si vous l'avez eu celui-là.
12:46 Mais il est super, il me va très bien.
12:47 Je suis très charismatique.
12:48 Mettez-le sur le bon coin pour avoir un bon prix.
12:51 La pose, à tout de suite.
12:53 Appelez Pascal Praud au 01-80-20-39-20.
12:56 Europe 1.
12:57 Europe 1 et des midis 5.
12:58 Europe 1, 11h-13h, Pascal Praud et vous.
13:06 Pascal Praud et vous jusqu'à 13h, d'11h à 13h sur Europe 1.
13:09 Et vous, au standard, vous appelez et témoignez et réagissez au 01-80-20-39-21.
13:13 Savez-vous ce qu'on dit de Zizi ?
13:17 On dit qu'il en est.
13:19 Ce jeune homme poliécis, gentil, on dit qu'il en est.
13:25 Il est portant de bonnes familles, avec de bonnes fréquentations.
13:31 Toujours des garçons, jamais de filles.
13:35 Alors pourquoi que les gens font...
13:38 (chante)
13:42 Fernand Held à la fin des années 60.
13:45 Et pourquoi nous parlons de ça ?
13:47 Parce que la Cage aux folles n'est pas du tout une pièce homophobe,
13:50 a dit Michel Faux, l'acteur qui souhaite peut-être la mettre en scène de nouveau.
13:53 Mais la représentation de l'homosexuel dans la littérature,
13:58 dans l'espace médiatique, à la télévision, dans le cinéma,
14:03 forcément ça peut forger une conscience dans l'opinion publique.
14:09 Et c'est vrai que cette chanson de Fernand Held,
14:12 on ne l'écrirait plus aujourd'hui et on ne pourrait plus la chanter.
14:16 Parce qu'il se moque ouvertement des homosexuels.
14:20 Alors vous me direz, Serrault aussi se moquait,
14:22 mais pour une raison qui est assez difficile d'ailleurs à déterminer,
14:26 je pense que la chanson de Fernand Held ne passerait plus,
14:30 alors que la pièce de Michel Serrault, on peut encore la jouer.
14:36 On est avec qui ?
14:37 - Avec Fabien.
14:38 - Bonjour Fabien.
14:39 - Bonjour Pascal.
14:40 - Vous connaissiez par exemple cette chanson de Fernand Held,
14:42 que peu de gens connaissent d'ailleurs.
14:44 - Oui, oui, je la connaissais.
14:45 - Est-ce que vous partagez mon avis ou est-ce que vous pensez qu'on pourrait la chanter toujours ?
14:49 - Non mais Fernand Held n'a jamais été homophobe.
14:53 C'est l'humour.
14:54 Donc à partir de là, qu'on soit gay, hétéro, bi, lesbienne ou je ne sais pas quoi,
14:59 soit on a un sens de l'humour, soit on ne l'a pas.
15:01 - Non mais là c'est la société qui...
15:04 Là pardonnez-moi, je trouve que ce n'est pas Fernand Held effectivement qui est homophobe,
15:07 mais il est le produit d'une société qui à l'époque autorise ça.
15:11 Moi il me semble que cette chanson-là, elle a quelque chose,
15:15 oui, me semble-t-il, qu'on peut qualifier d'homophobe.
15:21 Je ne sais pas ce qu'en pense Géraldine d'ailleurs,
15:23 mais je trouve qu'il y a quelque chose qui peut me choquer.
15:25 - Ce qui n'est pas pu diffuser ce genre de chanson aujourd'hui dans les médias,
15:29 c'est qu'on a perdu nos libertés.
15:31 Je suis désolé.
15:32 Moi je ne vois pas pourquoi cette chanson-là ne pourrait pas être diffusée.
15:35 - C'était une autre époque en même temps.
15:38 - Non mais c'est intéressant ça.
15:39 On peut la réécouter quelques notes de musique.
15:41 On interroge les auditeurs.
15:43 Est-ce que cette chanson, vous avez le deuxième couplet peut-être ?
15:47 - Dans ces cas-là, il y a Charles Aznavour comme il dit aussi à l'heure actuelle.
15:49 - Ah non, c'est pas la même chose justement.
15:51 Ah c'est pas la même chose.
15:52 Comme il dit, je suis un homme.
15:54 Vous savez que d'ailleurs, c'est pas "je suis un homo", comme ils disent.
15:58 C'est "je suis un homme, oh" comme ils disent.
16:02 - Oui, mais c'est le jeu de mots.
16:04 - Ben voilà, exactement, jeu de mots.
16:06 "Je suis un homme, oh" comme ils disent.
16:08 - C'est le jeu de mots même.
16:10 - C'est ça qu'il a voulu faire.
16:12 Mais d'abord, comment dire, c'est jamais tranché là.
16:16 On est un peu dans la nuance avec cette chanson de Fernandelle.
16:19 - Pourquoi il y aurait un problème qu'avec les quilles ?
16:21 À ce moment-là, "Gazon maudit", on n'en parle pas.
16:23 C'est pas un film anti-lesbienne.
16:25 - Je trouve que là, c'est la chanson de Fernandelle,
16:29 même si je peux la trouver amusante.
16:31 Aujourd'hui, je pense qu'elle stigmatise,
16:35 elle enferme l'homosexuel dans une image
16:41 qui peut être extrêmement dévalorisante.
16:46 - Moi, je ne trouve pas.
16:48 - Je dis ça, c'est de l'humour, c'est vrai.
16:50 Ce n'est pas facile d'avoir une position tranchée.
16:54 Tiens, j'interroge M. Boubouk.
16:56 - Dites-moi Pascal, attendez, oui.
16:58 Parce que j'étais en plein sur le point réseau sociaux.
17:00 Mais je vous écoute.
17:01 - Les réseaux sociaux, qu'est-ce qu'on dit ?
17:03 - Directement, vous êtes encore avec Fabien.
17:05 - D'accord, à chaque fois, je suis en train de me dégager.
17:08 - Je ne veux pas couper la parole aux auditeurs.
17:10 - Mais vous en pensez quoi de cette chanson ?
17:12 - Non, moi, je n'aime pas donner mon avis,
17:13 Pascal, vous le savez, je ne donne pas mon avis.
17:15 Je suis ici pour raconter.
17:17 - Vous en pensez quoi, DJ Fab ?
17:18 Est-ce que cette chanson, aujourd'hui,
17:21 pourrait être chantée sans soucis ?
17:24 - Non, je ne pense pas.
17:25 - C'est quand même les comiques de l'époque.
17:27 Aujourd'hui, Pierre Desproges et Coluche
17:29 auraient de très gros ennuis.
17:30 - Ça dépend, ça dépend.
17:32 - Ce n'est pas normal.
17:34 - Mais pourquoi vous dites ça, Fabien ?
17:36 - Ce n'est pas normal que quelque chose qui a été fait
17:38 sur un ton humoristique il y a quelques années
17:40 ne puisse plus passer maintenant.
17:41 Ou alors, c'est qu'on a perdu en liberté
17:43 on n'a pas fait des erreurs.
17:44 - Mais par exemple, de la même manière,
17:46 et ça n'a évidemment aucun rapport avec ce sujet-là, mais...
17:49 - Quand j'entends Desproges et Coluche,
17:50 je ne pourrais plus faire leur sketch aujourd'hui.
17:52 Et tout le monde dit ça comme si c'était une fatalité.
17:54 Moi, je trouve que c'est dangereux de dire ça.
17:56 - Alors, on s'est un peu écartés,
17:58 mais c'est une question récurrente.
18:00 Est-ce que l'humour, on peut tout dire,
18:02 mais quand Michel Leleb,
18:04 ça n'a rien à voir évidemment avec ce sujet-là,
18:06 mais quand Michel Leleb faisait le sketch
18:09 sur l'Africain, sur le Chinois,
18:11 est-ce que vous trouvez que c'est de l'humour ?
18:13 Ou est-ce que vous comprenez
18:15 qu'on se moque quand même ouvertement
18:18 de certaines personnes
18:20 et qu'elles puissent en être maries ?
18:22 - À l'époque, tout le monde rigolait.
18:24 - Non, mais aujourd'hui, je parle aujourd'hui !
18:26 - Non, mais peut-être qu'à l'époque...
18:28 - Aujourd'hui, oui, mais bon...
18:30 Est-ce que franchement, Michel Leleb,
18:32 il faisait ça avec un côté malveillant ?
18:35 Non ?
18:37 - Il faut se remettre dans le truc.
18:39 - Non, mais c'est des stéréotypes.
18:41 Moi, je vais vous dire quelque chose,
18:43 et ça, c'est des anecdotes personnelles.
18:45 Je me souviens, dans les années 70,
18:47 on avait un joueur au SC Nantes,
18:50 dans les équipes petites,
18:53 et il était noir.
18:55 Bon, eh bien, l'entraîneur
18:58 se moquait un peu de lui
19:00 parce qu'il était noir.
19:02 Il caricaturait certaines stéréotypes
19:05 qui peuvent être véhiculées
19:08 lorsque, à l'époque,
19:10 on parlait des Noirs.
19:12 Et ça pouvait le choquer, ce jeune gosse
19:14 de 13 ans, 14 ans,
19:16 qui pouvait être blessé de ça.
19:18 - C'était l'entraîneur qui faisait ça,
19:20 il n'était pas humoriste.
19:22 Donc, là, moi, l'entraîneur fait ça,
19:24 il faisait rire sur son compte.
19:26 Il faisait rire sur son compte.
19:28 Je me souviens très bien de ça.
19:30 - Moi, je suis né en 68,
19:32 je n'ai jamais eu de problème.
19:34 Je travaille dans le transport,
19:36 je suis conducteur de car,
19:38 j'ai été dirigeant d'une équipe de rugby,
19:40 je me suis occupé des ados,
19:42 tout le monde est au courant,
19:44 je revendique.
19:46 Par contre, je suis différent,
19:48 ça, c'est clair,
19:50 et j'assume ma différence.
19:52 Je suis différent, j'assume ma différence
19:54 et je ne veux absolument pas ressembler à tout le monde.
19:56 - On est tous différents, les uns des autres, mais bon.
19:58 - On perd en liberté
20:00 et je pense que les associations
20:02 soi-disant de défense des droits LGBT
20:04 ont beaucoup de responsabilités,
20:06 en tout cas certaines, dans la remontée des actes homophobes
20:08 actuellement en France. - Écoutez, la pause en tout cas,
20:10 et c'est intéressant, ce débat
20:12 sur lequel tout le monde peut avoir un avis,
20:14 il est 12h12, et finalement,
20:16 parfois, le lundi,
20:18 je m'amuse avec notre
20:20 ami Fabrice Laffitte, qui n'est pas réveillé,
20:22 mais alors vous, aujourd'hui...
20:24 - Ah non, mais pourquoi vous dites ça ?
20:26 - Ah, excusez-moi. - En plus, vous savez que ça me vexe.
20:28 Mais pourquoi vous le dites ? - Mais à chaque fois que je suis
20:30 venu vers vous, j'ai l'impression de vous déranger,
20:32 que vous faites votre sieste. - Au contraire, je me trouve assez
20:34 exceptionnel aujourd'hui au niveau de la répartie, etc.
20:36 Non, non, je suis très très bon. - Vous n'avez pas écouté la même radio, alors ?
20:38 - Mais non, mais vous étiez tous, d'abord,
20:40 à un anniversaire auquel je n'étais même pas invité
20:42 ce samedi. - Oh, arrêtez, mais vous seriez venus !
20:44 Vous seriez venus ! - Non, vous seriez...
20:46 - C'est le que vous faites ce week-end, je vous connais.
20:48 - C'était chez qui ? - Non, c'était dans un bar.
20:50 Très sympa.
20:52 - C'était à l'anniversaire de qui ? - Ah, ben c'est
20:54 une collègue ! Vous voulez que je nomme ?
20:56 - Oui, ben oui. - Naïma ?
20:58 - Qui travaille avec Sonia Mabrouk. - Bien sûr.
21:00 - Et Sonia, elle était là ? - Non, Sonia
21:02 n'était pas là. - Non, non, non, mais...
21:04 Géraldine était là, par exemple.
21:06 Ah, c'était pas beau à voir. - Oh, non, non !
21:08 Non, non, on n'allait pas sur cette terre-là.
21:10 - Fabrice, il était là ? - Non, Fabrice n'était pas là non plus.
21:12 - Non, moi, ils m'ont pas laissé sortir mes pads.
21:14 - Donc, en fait, c'est interdit au moins de 30 ans, votre truc.
21:16 - Au plus de 30 ans, oui.
21:18 - Bon, ben voilà. - J'ai dit "heure médiane"
21:20 tout à l'heure, mais non, c'est "heure méridienne".
21:22 - Voilà. - Eh oui, parce que tout à l'heure,
21:24 ça me fracasse. - Sais-tu ce que c'est qu'une
21:26 méridienne ? - Non, dites-moi. - Sais-le pas.
21:28 - Ben, dites-moi, je vous écoute. - C'est une sorte de
21:30 fauteuil sur lequel on peut
21:32 s'allonger. - On s'allonge.
21:34 - Ah, sympa. Moi, je vais m'en acheter un, alors.
21:36 - Une ? - Ah, merci.
21:38 - Oh non !
21:40 - Je voudrais un méridien !
21:42 C'est monsieur
21:44 Pro qui m'a dit ça pour m'allonger.
21:46 Je voudrais un méridien. - Non !
21:48 - Mais vous pouvez l'acheter
21:50 à Greenwich.
21:52 - Vous avez dit quoi ? - Vous pouvez
21:54 l'acheter à Greenwich. - Oui, Greenwich.
21:56 - C'est quoi ? - C'est bon,
21:58 c'est réfléchissez, vous avez trouvé.
22:00 - Laissez-moi 3 minutes. - A tout de suite.
22:02 - 11h à 13h, c'est Pascal Proévou sur Europe 1.
22:04 - De 11h à 13h, vous réagissez
22:12 au 0 à 80 20 39 21
22:14 et la page Facebook Pascal Proévou existe aussi,
22:16 Pascal ? - Bien sûr, et la page Facebook,
22:18 elle est organisée, maîtrisée,
22:20 alimentée,
22:22 supervisée, écrite
22:24 par monsieur Proévou. - Par moi-même,
22:26 exactement. Allez, on y va, on doit aller très vite.
22:28 - Et vous avez envoyé la chemise ? - Oui, ils nous ont envoyé
22:30 la photo, vous savez, on a envoyé votre chemise
22:32 Pascal à Eliane, qui fêtait
22:34 ses 60 ans de mariage avec son mari Jean-Claude.
22:36 - Vous m'avez montré la photo, ils sont beaux,
22:38 d'abord on les salue. - Eliane et Jean-Claude, vous envoyez
22:40 une photo d'eux avec cette chemise,
22:42 elle le porte très bien Jean-Claude. - Vous allez mettre
22:44 cette chemise sur la page Facebook ?
22:46 - D'ici quelques minutes, ça arrive,
22:48 c'est en cours de chargement. Allez, c'est parti.
22:50 Les messages, Marie-Laurence nous écrit, donc sur la cage au
22:52 fol, pardon. "Je suis nostalgique, mon
22:54 père imitait Cero au top."
22:56 On a Martine aussi, "Bien sûr que
22:58 non, il n'est pas homophobe, c'est juste un film
23:00 humoristique, s'il était fait maintenant,
23:02 Dieu sait ce que les réseaux sociaux en dirait."
23:04 Et on finit avec Maxime, "Je suis
23:06 gay et cette pièce est formidable."

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