Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Il est 19h, merci d'être avec nous pour "Face à Philippe de Villiers".
00:03 Cher Philippe, bonsoir.
00:04 Bonsoir.
00:05 Geoffroy Lejeune n'est pas là aujourd'hui, on le salue, on va être ensemble pendant
00:09 une heure pour décrypter, décoder cette actualité extrêmement lourde.
00:13 Philippe, je voulais qu'on commence par Dominique Bernard, qui n'est plus professeur de lettres,
00:18 nouvelle victime de l'hydre islamique.
00:19 La semaine dernière, ensemble, quelques heures après le drame, nous avons tenté de comprendre
00:23 pourquoi, trois ans après Samuel Paty, le cauchemar se répétait.
00:27 Commençons aujourd'hui avec les mots d'Isabelle Bernard, c'était lors des obsèques de son
00:31 mari, et c'était hier.
00:32 Il aimait Julien Gracq, Flaubert, Stendhal, Balzac.
00:38 Il aimait Proust, Claude Simon, Céline et Pierre Michon.
00:47 Il aimait le cinéma, Truffaut, Ford, Kubrick, Lubitsch, Orson Welles.
00:58 Il aimait le baroque.
00:59 Il aimait Ozu, Miyazaki, Kurosawa, Almodovar, Fellini, Visconti.
01:06 Il aimait l'italie, l'italien, la Toscane, les fresques de Giotto, Masaccio, Gozzoli.
01:15 Il aimait le Tissien et Véronèse, le Caravage.
01:19 Il aimait Shakespeare, Racine, Becket.
01:23 Il aimait le gothique, les cathédrales qu'on découvrait de ville en ville.
01:29 Il aimait les glaciers préférés du Routard.
01:34 Il aimait la Provence, ses couleurs, ses senteurs.
01:42 Il aimait les étangs, les rivières et les fleurs, les forêts.
01:48 Il aimait la lumière rasante du soir.
01:50 Il n'aimait pas l'informatique et les réseaux sociaux.
01:57 Le téléphone, il n'en avait même pas.
02:01 Il n'aimait pas la foule, ni les honneurs, les cérémonies qu'il avait en horreur.
02:10 Sensible et discret, il n'aimait pas le bruit et la fureur du monde.
02:19 Il aimait profondément ses filles, sa mère et sa sœur.
02:28 Nous nous aimions.
02:32 Que dire après cela Philippe ?
02:42 C'est déchirant, poignant, sublime.
02:49 Sous ses voûtes de la cathédrale, il y a cette dame qu'on vient d'entendre au
02:59 lutrin, l'épouse aimante, souffrante, lumineuse.
03:09 Elle égrène des diamants de souvenirs qui tombent sur un plateau de cristal d'amour
03:20 tranquille.
03:21 Et semble nous dire, avec un courage inouï, ne regardez pas mon mari comme une victime.
03:33 Une victime, elle tombe malgré elle.
03:38 Regardez-le plutôt comme un héros, un héros littéraire, un héros français, qui tombe
03:52 pour nous, pour nous les Français, pour la France.
03:58 Tu méfiais, t'es figuré, humilié.
04:05 Et en fait, en écoutant l'épouse magnifique, qui nous donne une leçon de civilisation face
04:17 à la barbarie, une leçon de notre civilisation d'amour face à la barbarie qui n'est que
04:24 violence et amnésie, je me disais, c'est pas seulement un professeur de lettres qu'on
04:35 a frappé, c'est aussi peut-être un monde qu'on assassine.
04:44 Et la seule chose qu'on puisse faire, moi jusqu'à mon dernier souffle, et les jeunes
04:54 générations qui nous écoutent, en suivant l'exemple de Dominique Bernard, la seule
05:01 chose qu'on puisse faire c'est de lui emprunter son panache pour se lever et sauver le pays.
05:11 Quand vous dites sauver le pays, vous avez l'impression que la France aujourd'hui est
05:18 au bord du gouffre ?
05:19 J'ai écouté hier soir Michel Onfray, qui est un grand philosophe et un visionnaire.
05:28 Il a parlé d'une guerre civile à bas bruit.
05:32 Je crains qu'il n'ait raison.
05:35 Mais si il y a une guerre civile à bas bruit, il faut qu'on change de mentalité et qu'on
05:43 fasse de la France, dans nos cœurs, une priorité nationale, une priorité vitale.
05:51 Parce que cette priorité a été oubliée ces derniers temps ?
05:54 Oui.
05:55 En fait la France, c'est Johan Moix qui a dit ça dans le JDD, c'est devenu un réceptacle.
06:02 On accueille la misère du monde et on accueille le monde.
06:09 Et on ne sait plus qui on est.
06:11 On ne sait plus où sont nos bornages.
06:13 On ne sait plus où est notre sceau sacré.
06:17 Vous savez, l'évêque Rémi disait à Clovis, les sociétés obéissent toutes à la même
06:23 loi.
06:24 Lorsqu'elles ont perdu l'idée de leur raison première d'exister, elles se démolissent
06:30 de leur propre main.
06:31 On est un peu dans cette situation.
06:34 La semaine dernière, je vous demandais une première réaction.
06:36 J'ai revu l'émission qu'on avait faite ensemble la semaine dernière, après l'attentat
06:42 à Arras.
06:43 Et voilà ce que vous disiez, je suis comme tous les Français, partagé entre la colère
06:49 et la sidération.
06:50 Une semaine plus tard, qu'est-ce qui prédomine ? La colère ou la sidération ?
06:55 La colère, dans la vie privée, est toujours une faiblesse.
07:10 Mais il y a des vertus de la vie publique qui peuvent être des vices de la vie privée.
07:18 En tout cas, des défaillances.
07:21 Je parle d'expérience.
07:25 Il y a trop d'hommes politiques qui n'ont jamais osé passer au stade de la colère.
07:34 Il y a des scindes colères.
07:36 Il y a des colères nécessaires.
07:38 Il y a des colères indispensables.
07:40 Et là, ce qui m'anime, c'est une colère ordonnée à une ligne de fuite.
07:50 Et la ligne de fuite, c'est sauver la France.
07:53 Sauver la France.
07:54 Si on doit mourir, on mourra.
07:56 Mais il y a des gens qui nous font la guerre.
08:00 Les alertes à la bombe, etc.
08:02 – On va en parler.
08:03 – Ils jouent avec nous comme un gros chat qui joue avec une souris.
08:06 La France.
08:07 Je viens d'écrire un livre qui s'appelle "Le roi Soleil".
08:11 On était la première nation du monde.
08:13 Il y avait l'ambassadeur du Siam qui venait chercher ses lettres de créance à Versailles.
08:21 Et l'empereur de Chine appelait le roi Soleil "le roi du monde".
08:26 Vous vous rendez compte où on en est ?
08:29 – On est arrivé à un point, Philippe de Villiers, où les professeurs ont peur.
08:33 La peur au ventre.
08:35 36% des professeurs, un professeur sur trois s'auto-censurait avant Samuel Paty.
08:41 Aujourd'hui, après Samuel Paty, ils étaient 58%.
08:45 Aujourd'hui, on se demande combien de professeurs d'histoire géographie, par exemple, d'histoire
08:50 de lettres vont s'auto-censurer après Dominique Bernard.
08:53 Écoutez cet échange, c'était cette semaine sur Europe 1.
08:57 Une professeure, une enseignante qui répondait à Pascal Praud.
09:01 – La peur au ventre, non.
09:04 Mais en totale insécurité, oui.
09:06 Ça ne date pas d'il y a dix jours que je ne sais plus la même chose.
09:09 Ma collègue emmène ses élèves au cinéma voir un film sur le handicap.
09:14 Le papa refuse que sa fille aille au cinéma.
09:18 Au départ, c'est un rendez-vous médical, ensuite, il lui dit "non mais de toute façon,
09:22 je ne suis pas d'accord que ma fille aille au cinéma, je ne sais pas quelle image elle va voir.
09:26 Ah non, non, non, elle n'ira pas".
09:28 Ce n'est pas dans mes opinions.
09:29 L'année dernière, j'emmène mes élèves à la piscine tous les vendredis.
09:33 J'ai des élèves qui étaient malades tous les vendredis, des filles.
09:37 On ne peut pas faire apprendre un poème sur Noël parce qu'il y a le mot Noël.
09:41 Moi, j'ai un collègue qui a eu des mots de…
09:43 Les parents sont venus.
09:45 C'est de l'obscurantisme.
09:46 – Pourquoi ces professeurs vivent dans l'angoisse aujourd'hui ?
09:50 – Il y a quelque chose qui me revient, c'est une phrase de Péguy,
09:58 qui colle parfaitement à la situation.
10:01 Pourtant Péguy, c'était au début du XXe siècle.
10:04 Il dit "Une société ne peut pas enseigner si elle ne peut pas s'enseigner".
10:12 Et il ajoutait "Les crises de l'enseignement sont des crises de vie".
10:21 Quand il y a un doute sur la culture, quand on ne sait plus qui on est.
10:28 Ça, c'est moi qui l'ajoute.
10:29 Et nous sommes dans ce cas-là.
10:31 C'est-à-dire que si la France n'est plus en France,
10:34 l'école elle-même ne l'est plus tout à fait.
10:37 L'école n'est qu'un reflet, l'école n'est qu'un miroir prémonitoire
10:41 de ce qu'est un pays qui s'abandonne et qui se liquéfie.
10:45 Et donc, il y avait un papier dans le point de M. Travolo, remarquable,
10:52 que j'ai lu cet après-midi et qui dit
10:55 "Un pays qui est à honte de sa culture ne peut pas survivre".
11:00 – On va parler de Jean-Pierre Aubin à présent,
11:02 puisqu'il avait rédigé, certains comme vous d'ailleurs, ont lancé l'alerte.
11:05 – 2004.
11:06 – 2004, ce rapport.
11:08 À propos, et je suis allé le retrouver le rapport,
11:10 voilà comment il était titré,
11:12 "Signes et manifestations d'appartenance religieuse
11:14 dans les établissements scolaires".
11:16 C'est un rapport de 33 pages.
11:18 Dans les conclusions, voilà ce qui est inscrit.
11:21 "Dans certains quartiers qui sont loin, répétons-le,
11:24 de se cantonner aux banlieues des grandes villes,
11:26 se sont déjà édifiées des contre-sociétés, clauses,
11:29 dont les normes sont le plus souvent en fort décalage,
11:33 voire en rupture avec celles de la société moderne
11:36 et démocratique qui les entoure".
11:38 On est en 2004.
11:39 Écoutez ce qu'il dit 19 ans plus tard.
11:43 – On parlait de Samuel Paty tout à l'heure,
11:45 il faut savoir que parmi les jeunes professeurs de moins de 30 ans,
11:49 1 sur 2 refuserait d'enseigner dans un collège
11:52 portant le nom de Samuel Paty.
11:54 1 sur 2.
11:55 3 sur 4 sont favorables à la bourgation de la loi de 2004,
11:59 sur le voile à l'école.
12:01 – Chez les jeunes profs ?
12:01 – Attendez, attendez, je vais terminer parce que…
12:03 – Et on a même 1 sur 2 qui accepterait volontiers
12:08 que l'on autorise les fonctionnaires à porter des signes religieux en classe.
12:13 – Vous dites quoi à ces jeunes professeurs ?
12:18 – Le nouveau ministre de l'éducation nationale, Gabriel Attal,
12:22 il découvre l'école.
12:26 Il a eu à régler le problème des abayas.
12:29 Et maintenant il se trouve devant cette école décrite par M. Aubin.
12:37 Et moi je lui dis ceci, puisque c'est la guerre à bas bruit,
12:46 et si on veut éviter la guerre civile,
12:49 la phrase de Colomb, vous savez, le ministre de l'intérieur.
12:52 – Côte à côte, face à face.
12:54 – Voilà, si on veut éviter le face à face,
12:57 c'est l'école qui doit être en première ligne.
13:01 Ça veut dire quoi ?
13:02 Ça veut dire qu'il faut sortir l'école de trois soumissions.
13:07 La soumission des enseignants,
13:11 donc il ne faut rien tolérer qui ne soit français à l'école de la France.
13:19 Ensuite, la soumission des enseignants,
13:23 sous la Troisième République, après la guerre de 1870,
13:28 sous la férule de Ernest Lavis,
13:30 il y a eu ce qu'on a appelé les "ussards noirs de la République".
13:33 Il s'agissait de prendre la revanche sur l'Allemagne.
13:38 Et donc on demandait aux instituteurs d'être des soldats, des "ussards".
13:46 Comme ils étaient en blouse noire, on disait les "ussards noirs de la République".
13:49 Eh bien, il faut recréer une école, des écoles des "ussards noirs de la République".
13:56 Il faut refaire des "ussards".
13:58 Il faut que nos enseignants, soit ils dégagent parce qu'ils n'y croient plus,
14:04 soit ils imposent la loi française, la culture française, la civilisation française,
14:11 l'art de vivre à la française, l'art de parler à la française,
14:14 pas d'écriture inclusive, etc.
14:17 S'ils sont insouciants ou s'ils sont cyniques,
14:21 ils n'ont rien à faire dans notre école.
14:24 Et troisièmement et surtout, c'est le plus difficile,
14:29 la soumission des enseignants, la soumission des enseignants,
14:33 la soumission de l'enseignement.
14:35 C'est la troisième soumission.
14:37 Il faut sortir l'enseignement du Wauquistan et de l'Islamistan.
14:43 C'est-à-dire qu'il faut arrêter d'avoir peur d'enseigner,
14:47 que la France est grande, que la France est belle,
14:50 et que c'est une offrande, c'est la plus belle de toutes les offrandes,
14:54 de tous les cadeaux qu'on puisse faire à des élèves qui vont grandir avec elle,
14:59 et qui plus tard, l'aimeront, la défendront et vivront pour elle.
15:05 C'est ça l'école.
15:06 Dans un instant, on va parler des menaces qui touchent les écoles
15:10 et des écoles qui se reconfinent en quelque sorte.
15:13 Mais je vous interpelle un instant.
15:15 Samuel Paty, Dominique Bernard, ce sont des hussards noirs de la République.
15:20 Tout à fait.
15:22 Il y a des professeurs qui ont peur parfois et donc qui préfèrent s'auto-censurer,
15:27 mais il y en a d'autres qui continuent quand même.
15:29 Et Samuel Paty avait peur, vivait dans la peur,
15:31 parce qu'au-dessus, pour filer la métaphore que vous aviez sur la guerre,
15:37 il n'avait pas de général au-dessus.
15:39 Donc ces professeurs qui sont à la limite de la soumission,
15:42 on leur dit quoi ? Qui au-dessus peut les aider ?
15:47 Il faut que la peur change de camp.
15:50 Moi, j'ai écouté la poignante intervention de Mikaël Paty.
15:58 La sœur de Samuel Paty ?
15:59 Oui, qui a dit qu'il devait y avoir un après Paty,
16:04 et on est toujours dans le pendant Paty.
16:06 Qu'est-ce qu'elle a voulu dire ?
16:07 Elle a voulu dire qu'en réalité, depuis l'assassinat de Samuel Paty,
16:14 la peur rôde.
16:17 Et quand la peur rôde dans une société,
16:19 quand la peur rôde dans l'école, on n'ose plus présenter les mots.
16:25 On s'auto-censure.
16:27 56% des professeurs s'auto-censurent.
16:30 Et donc en réalité, le chef de l'école aujourd'hui,
16:34 de l'éducation nationale, c'est le ministre.
16:38 Il n'y a pas d'intermédiaire.
16:39 Les recteurs, ils obéissent.
16:41 On l'a vu sur la Baïa.
16:43 Et moi, je l'engage, je le supplie avec tant de Français qui nous regardent,
16:48 soyez courageux.
16:51 Un jour, j'ai écrit dans un texte,
16:52 le courage s'accomplissait en lui comme la marche ou la respiration.
16:56 Quand on est ministre de l'éducation nationale,
16:58 il faut respirer le courage.
17:01 Et pour l'instant, il respire ce courage ?
17:03 Écoutez, il fait des premiers pas qui sont des premiers pas du courage.
17:08 Quand je vois, par exemple, sa dernière décision,
17:12 elle est étonnante.
17:15 Non seulement il a envoyé des saisines au procureur,
17:18 mais il a décidé de sortir les élèves,
17:21 et ça répond exactement à ce que je souhaite,
17:24 sortir les élèves radicalisés, comme on dit.
17:26 C'est en fait les élèves influencés par le frérisme,
17:30 par le terrorisme.
17:34 De les sortir de l'école pour les mettre, j'imagine,
17:38 dans des établissements spécialisés.
17:41 Il y avait jadis les maisons de correction.
17:43 Voilà, on a fait bousiller l'école avec le collège unique.
17:48 Là, on va refaire un collège avec des niveaux, peut-être.
17:51 Et on va, pour garder le bon grain, distraire et éloigner l'ivraie.
17:59 C'est une nécessité absolue.
18:01 Pourquoi ? Parce qu'un élève tapageur,
18:08 qui menace dans une classe, il donne le ton.
18:12 Et on pourrait parler à l'école d'une islamisation d'atmosphère.
18:17 Et c'est cette islamisation d'atmosphère,
18:20 pour reprendre le mot de Gilles Kepel,
18:22 qui, en fait, impressionne les professeurs et les paralyse.
18:27 On continue de parler de l'école.
18:31 Et vous l'avez vu, cette semaine,
18:33 il y a assez nombreuses alertes à la bombe.
18:36 Des écoles sont évacuées.
18:38 Beaucoup de syndicats demandent plus de sécurité dans les écoles.
18:43 Alors j'ai lu, portique de sécurité,
18:45 vidéosurveillance aux abords des écoles,
18:48 utiliser même, pourquoi pas, la reconnaissance faciale.
18:52 Dans une école, dans le Val-de-Marne,
18:54 on a choisi les cours en distanciel
18:58 pour pallier justement à ces alertes à la bombe.
19:01 Est-ce qu'on est en train de vivre, en fait, un confinement sécuritaire ?
19:06 Ben oui, je m'en sais.
19:07 Il y a eu le confinement sanitaire et maintenant, le confinement sécuritaire.
19:10 Et d'ailleurs, le gouvernement a été capable
19:19 d'enfermer 60 millions de Français.
19:22 On n'est pas capable de chasser 4500 fiches S.
19:28 Et donc moi, j'arrive à la conclusion suivante
19:31 que je vous propose.
19:33 C'est ma réponse.
19:36 Il y a deux solutions.
19:37 Je parle avec mon expérience de la vie publique.
19:42 Il y a deux solutions.
19:44 La première, on traque ceux qui mettent le désordre.
19:54 On traque les terroristes.
19:56 On interdit, on suspend à la confrérie des frères musulmans.
20:03 On traque les fréristes.
20:05 On chasse ceux qui doivent être expulsés, etc.
20:11 On rétablit les frontières, etc.
20:13 On rétablit les frontières.
20:15 Et donc, on a pu se déshabiller dans les aéroports.
20:19 Et à ce moment-là, on rend aux Français leur liberté d'aller et venir.
20:23 Il n'y a pas besoin de portique, il n'y a pas besoin de mirador,
20:25 il n'y a pas besoin de gilet pare-balle.
20:28 Deuxième solution, on ne le fait pas parce qu'on a peur.
20:33 En fait, c'est un gouvernement de pétochards qu'on a.
20:38 Si vous passez le néologisme, on a peur.
20:41 Alors, on fait des portiques qui ne servent à rien
20:44 parce que Samuel Paty a été malheureusement assassiné à l'extérieur du portique.
20:50 Et à ce moment-là, on dit aux citoyens "vigilance".
20:55 C'est ce qui se passe en Belgique, le Belgiquistan.
20:59 Donc, le gouvernement belge dit aux Belges "faites attention quand vous sortez,
21:04 sortez le moins possible".
21:05 Et donc, c'est là qu'on arrive au confinement sécuritaire.
21:08 Parce que bientôt, on va nous dire "écoutez, plutôt le télétravail, restez chez vous.
21:15 Et puis, vous sortirez, on vous donnera un Ausweis, comme du temps du Covid".
21:23 Et finalement, qu'est-ce qui va se passer ?
21:28 On fait une école prison, on fait un hôpital prison,
21:32 on fait une mairie prison et on est tous en prison.
21:35 Et la France devient une petite prison.
21:38 On va de prison en prison.
21:41 Vous avez parlé de vigilance.
21:43 Emmanuel Macron en a parlé cette semaine.
21:46 La société de vigilance, écoutez.
21:50 Nous avons décidé de financer dans toutes les loges d'accueil des lycées
21:56 et dans tous les bureaux des directeurs des boutons d'alarme
22:00 qui vont les relier directement à tous les commissariats.
22:03 Dans les 469 lycées, nous aurons ce bouton d'alarme
22:07 qui permettra un lien direct entre le lycée et le commissariat
22:10 de façon à ce que les secours puissent arriver le plus rapidement possible.
22:13 Donc ça c'est Valérie Pécresse sur la sécurisation dans les établissements.
22:17 Mais je veux qu'on revienne cette semaine.
22:19 C'est intéressant ce qu'elle dit.
22:20 Mais ça rejoint ce que vous étiez en train de dire.
22:22 Complètement. Donc on avant pour le portique laïc obligatoire et universel.
22:27 À présent, Emmanuel Macron.
22:29 C'était cette semaine qui revient sur cette société de vigilance.
22:33 Jamais il ne sera possible dans un état de droit d'avoir un système
22:39 où le risque terroriste est éradiqué totalement.
22:41 C'est pourquoi nous devons vivre dans une société de vigilance.
22:45 Une société de vigilance.
22:47 Alors je sais que vous l'avez commenté hier matin avec Sonia Mabrouk.
22:50 Mais quel regard vous portez sur cette déclaration ?
22:54 Je la trouve stupéfiante.
22:57 Le...
23:00 Il y a le chef de la tribu qui explique.
23:03 Je ne peux plus vous protéger.
23:06 Parce que les lois et les juges ne me le permettent pas.
23:11 Alors on vous confie le soin à chacun d'entre vous de vous retourner.
23:19 De faire attention dans la rue.
23:22 De faire attention à la campagne.
23:23 De faire attention au volant.
23:24 Soyez vigilants.
23:25 Parce que des fois qu'il y aurait un terroriste.
23:28 Ça serait bien si vous pouviez nous informer.
23:32 En d'autres termes, on bascule.
23:35 On bascule d'un état impuissant à une société d'autodiscipline.
23:44 Qui assure elle-même sa sécurité.
23:47 Ça vous savez à quoi ça conduit ?
23:49 À l'Amérique.
23:50 Tout droit.
23:51 Parce que vous n'empêcherez pas à ce moment-là les gens qui écoutent Emmanuel Macron
23:55 de dire "bon bah puisqu'il y a l'état de droit,
23:57 moi je vais me faire mon état de droit".
23:59 C'est-à-dire le port d'armes, on arriverait avec le port d'armes...
24:02 - Éliott, l'état de droit, vous vous rendez compte ?
24:04 Enfin moi j'ai fait du droit, je suis juriste et je suis passé par l'ENA.
24:07 Je sais ce que c'est que l'état de droit.
24:09 Mais je reviens à la phrase de De Gaulle.
24:12 Il y a la France, l'État et puis l'état de droit.
24:15 Si ce sont les juristes qui commandent,
24:18 si c'est le syndical, l'administrature,
24:20 comme on vient de le voir avec une décision scandaleuse cet après-midi,
24:25 si ce sont les juristes qui commandent,
24:29 le politique n'a plus lieu d'être.
24:31 Et toutes les sociétés dans lesquelles les juristes ont commandé sont mortes.
24:39 C'est de cela qu'est mort l'ancien régime.
24:42 Et François Mitterrand m'a dit un jour, il l'a répété publiquement,
24:46 "Les juges ont eu la peau de l'ancien régime, ils auront la peau du nouveau".
24:50 Et donc c'est à M. Macron, président de la République, d'assurer le régalien.
24:55 Et le régalien c'est la sécurité et la justice.
24:57 - On revient dans un instant quand vous avez dit "décision scandaleuse".
25:00 J'imagine que vous faites référence à cette arrêtée d'expulsion
25:04 de la militante palestinienne Mariam Abou-Dakka qui a été suspendue.
25:08 C'était une demande qui avait été faite par le ministre de l'Intérieur.
25:11 Je rappelle que cette militante fait partie du FPLP,
25:15 qui est une organisation de gauche radicale qualifiée de terroriste
25:20 par l'Union européenne.
25:21 Et cette femme est sur notre sol.
25:24 La publicité, on revient dans un instant, on parlera de Bruxelles un peu et de l'Europe.
25:30 On a évoqué avec vous Philippe de Villiers dans la première partie,
25:33 la peur, l'angoisse des Français face à cette menace terroriste.
25:38 Et on a abordé dans un premier pas les solutions.
25:41 Voyons les failles à présent.
25:43 Bruxelles a été touchée par le terrorisme islamiste.
25:45 Un Tunisien radicalisé en séjour irrégulier qui s'en est pris à deux Suédois lundi soir.
25:52 Cet assaillant a été abattu.
25:54 Entre Arras et Bruxelles, on pourrait peut-être faire un trait d'union
25:58 autour de l'impasse migratoire.
26:00 Je vais juste vous donner très rapidement son parcours à cet assaillant à Bruxelles.
26:05 Il avait demandé l'asile dans quatre pays différents.
26:09 La Norvège en 2011, la Suède en 2012, l'Italie en 2014, la Belgique en 2019
26:16 pour aboutir à une OQT, obligation de quitter le territoire, en 2021.
26:20 La suite, on la connaît, elle est tragique.
26:23 L'Europe, est-ce que l'Europe se meurt par son incapacité à protéger ses frontières aujourd'hui ?
26:28 Il faut d'abord dire que la Belgique, ça y est,
26:32 la Belgique c'est devenu le modèle de l'inclusion.
26:35 L'inclusion, ça veut dire vous arrivez avec votre civilisation,
26:39 votre religion, vos mœurs et on vous accepte dans une enclave.
26:44 C'est fait en Belgique.
26:46 La bascule démographique est faite et les imams sont payés, etc.
26:51 Les Belges, c'est le Belgique qu'ils sont.
26:55 C'est bon, c'est fait.
26:58 Et d'ailleurs, la FEMISO, qui est la grande organisation des frères musulmans,
27:02 elle a son siège social, je sais parce que j'ai vécu à Bruxelles,
27:06 comme député européen, elle a son siège social à 100 mètres de la Commission européenne.
27:11 Et en fait, l'Europe, l'Union européenne, elle a été conçue,
27:15 c'est ça que les gens ne comprennent pas, comme un espace sans frontières.
27:19 Ce n'est pas de moi l'expression.
27:22 C'est l'expression qui a été utilisée dans tous les traités.
27:25 L'espace sans frontières, c'est l'impératrice van der Leyen.
27:31 Elle utilise cette expression tous les jours.
27:33 Et donc, aujourd'hui, par exemple, l'espace sans frontières, ça consiste à faire rentrer,
27:38 tenez vous bien, l'Albanie, le Kosovo et la Roumanie.
27:42 35 pays, donc des pays supplémentaires.
27:46 Plus on est de fous, plus on rit.
27:48 Bon, et en fait, l'Union européenne porte une idéologie diversitaire,
27:58 mondialiste, multiculturaliste.
28:00 Elle considère que pour des raisons économiques et pour des raisons culturelles,
28:05 multiculturelles, l'immigration est une nécessité absolue.
28:12 Et d'ailleurs, c'est si vrai que le projet Migration et Asile
28:16 porte l'idée de la relocalisation.
28:21 C'est à dire, on va relocaliser, ça, ça y est, ça va passer au Parlement,
28:25 mais c'est décidé par le Conseil.
28:27 La France a soutenu, Macron a soutenu.
28:31 On va relocaliser des migrants dans tous les pays.
28:34 Il y aura des cotes, chacun prendra sa part.
28:37 Et celui, le pays qui ne voudra pas prendre un migrant, c'est 20 000 euros par migrant.
28:42 La Hongrie et la Pologne se sont opposés à cette mesure.
28:45 Donc voilà, l'Union européenne est multiculturaliste, elle est mondialiste.
28:51 En fait, elle se conçoit comme un marché palintère de masse
28:55 qui a été longtemps et qui est encore le complément du marché américain.
28:58 Gérald Darmanin a dénoncé hier la naïveté au sein des institutions européennes
29:03 contre le djihadisme d'atmosphère.
29:05 Écoutez-le, et je vais vous faire réagir juste après.
29:08 Nous devons lutter sans naïveté contre cet écosystème,
29:12 contre ce djihadisme d'atmosphère.
29:14 Nous constatons malheureusement ici ou là qu'il y a encore un peu de naïveté,
29:18 soit dans les institutions de certains pays ou de l'Union européenne,
29:21 soit dans notre façon de montrer notre autorité face à ces structures,
29:26 dans la dissolution d'associations, dans la fin de subvention à ces associations,
29:30 et de manière générale dans la lutte pour ce que la France appelle la laïcité,
29:34 c'est-à-dire le fait que le religieux doit rester dans une sphère à part
29:40 et ne doit pas prendre évidemment toute la place
29:42 qu'elle prend parfois dans un certain nombre de systèmes,
29:44 notamment qui touchent l'islam radical.
29:46 – Naïves, passives ou actives ces institutions européennes ?
29:50 Parce que ça change tout.
29:52 – Islam ou actives ?
29:54 D'abord je salue le catechumen du souverainisme,
29:58 vous l'avez entendu, hop, je fais un petit pas,
30:02 pas de côté vers le souverainisme, il commence à y avoir des doutes.
30:07 Il en a eu des doutes récemment chez Pascal Praud
30:09 puisqu'il a expliqué qu'il ne fallait plus obéir à la Cour européenne des droits de l'homme,
30:14 ça c'est extraordinaire ça.
30:16 Je me suis pincé et j'ai dit à ma femme,
30:20 je ne voulais pas mourir sans avoir vu ça,
30:23 comme Thierry Hollande avec la Coupe du monde en 98,
30:26 après ça on peut mourir.
30:27 – Le plus tard possible.
30:28 – Oui le plus tard possible.
30:30 Et donc je vais maintenant répondre très sérieusement à votre question,
30:35 c'est simple, l'Union européenne, ils se sont partagé le travail,
30:39 la Commission européenne finance les associations,
30:46 vous allez voir ce qu'on va découvrir,
30:48 mais moi je le sais, la FEMISO etc.,
30:51 il y a 33 associations, il y a tous les frères musulmans,
30:54 ils sont là-bas, ils sont chez eux, ils ont leur rond de serviette comme on dit.
30:59 Ensuite le Conseil lui finance l'Université islamique de Gaza,
31:06 excusez Dupoe, et le Conseil de l'Europe finance les campagnes de publicité
31:17 avec les fréristes, notamment sur le voile,
31:22 le voile est une liberté, voilà la division du travail.
31:27 – Marion Maréchal a tweeté hier, pendant ce temps la coordinatrice,
31:32 parce que je ne suis pas sûr que les téléspectateurs soient au courant,
31:34 il y a une coordinatrice contre l'islamophobie pour l'Union européenne,
31:38 Marion Lalis, qui vante l'héritage musulman et apporte son soutien à une conférence,
31:43 voilà ce que dit Marion Maréchal, sur les fatwas en Égypte,
31:46 où le moufti tient des propos homophobes.
31:49 Écoutons Marion Lalis, et là aussi je vais vous demander
31:52 s'il est normal d'avoir ce type de coordinatrice au sein de l'Union européenne.
31:57 [Traduit de l'arabe]
32:22 [Traduit de l'arabe]
32:29 [Traduit de l'arabe]
32:56 – L'héritage musulman en Europe.
32:59 – Tu as de la gueule, hein ?
33:01 CQFD, ça s'appelle se faire prendre la main dans le pot de confiture.
33:08 Alors, je vous explique, il y a un délit en France qui s'appelle l'islamophobie,
33:14 c'est-à-dire que vous n'avez pas le droit de critiquer une religion qui s'appelle l'islam.
33:18 Une religion.
33:20 Vous n'avez pas le droit de critiquer, de blasphémer,
33:24 vous avez le droit de critiquer les écritures, l'Ancien et le Nouveau Testament,
33:28 la Torah, etc., tout ce que vous voulez.
33:31 Mais pas l'islam.
33:33 Sinon vous allez devant le tribunal.
33:35 L'islamophobie.
33:39 Et ce délit, non seulement il existe à Bruxelles, décuplé,
33:45 mais maintenant à Bruxelles ils ont recruté une déléguée,
33:49 un haut fonctionnaire, une déléguée à l'islamophobie,
33:53 qui passe son temps à traquer, à suspecter, à soupçonner
33:59 les députés européens et toutes les personnes qui approchent la sphère bruxelloise.
34:05 Et donc c'est la déléguée à l'islamophobie.
34:08 Il n'y a pas de déléguée à la christianophobie,
34:11 il n'y a pas de déléguée à la judéophobie,
34:13 il y a simplement une déléguée à l'islamophobie.
34:17 Parlons à présent des manifestations pro-palestine.
34:20 Près de 4000 personnes étaient réunies hier soir Place de la République à Paris.
34:24 Un rassemblement interdit dans un premier temps par la préfecture de police,
34:28 mais finalement autorisé dans la soirée par le tribunal administratif.
34:32 Et des slogans tels que "Alakbar" et "Israël assassin" ont notamment été entendus.
34:38 Regardez cette séquence.
34:40 (Cris de la foule)
35:02 Place de la République, hautement symbolique à quelques pas du Bataclan.
35:06 Quel regard vous portez ?
35:07 Là vous avez les ingrédients de la guerre civile à bas bruit.
35:10 Vous avez des gens qui manifestent avec des drapeaux étrangers,
35:14 notamment drapeau turc là,
35:17 et qui crient "Alakbar".
35:21 "Alakbar" c'est le cri de l'assassin de Semmel Paty,
35:26 c'est le cri de l'assassin de Dominique Bernard,
35:30 c'est le cri des assassins du Bataclan.
35:34 Voilà, c'est une signature.
35:36 Et donc quand on a cette signature dans une manifestation
35:40 qui porte, qui supporte le Hamas, c'est-à-dire le terrorisme,
35:46 c'est alors qu'il y a des Français qui sont morts,
35:49 il y a 29 morts apparemment aujourd'hui, 29 morts français.
35:53 30 désormais c'est tout, mais il y a quelques minutes.
35:56 C'est honteux, c'est indécent.
35:59 Il y a une cinquième colonne de collabos.
36:04 - Karim Benzema à présent était l'un des porte-parole,
36:08 et est-il, c'est ça la question qu'on doit se poser,
36:11 l'un des porte-parole des frères musulmans.
36:14 C'est une déclaration de Gérald Darmanin chez nous
36:16 qui a fait l'effet d'une bombe.
36:18 Le ministre de l'Intérieur expliquait que Karim Benzema
36:21 était en lien avec les frères musulmans
36:23 et réponse hier de l'avocat de Karim Benzema
36:26 qui dénonce ces propos.
36:29 - Depuis quelques semaines, je m'intéresse particulièrement,
36:32 monsieur Benzema étant lien, on le sait tous,
36:35 notoire avec les frères musulmans.
36:37 Nous attaquons à une hydre qui sont les frères musulmans
36:39 parce qu'ils donnent un djihadisme d'atmosphère
36:41 comme le disait Gilles Kepel.
36:43 Par contre, si vous me dire que depuis 15 ou 20 ans,
36:45 pour des raisons d'immigration, d'urbanisme,
36:47 d'intégration ratée, de manque de fermeté,
36:50 de moyens de services de renseignement,
36:52 on a des difficultés comme toutes les sociétés occidentales,
36:54 vous avez parfaitement raison,
36:55 et c'est pour ça que je me bats tous les jours.
36:56 - Les frères musulmans ne sont pas une organisation terroriste en France.
36:58 En revanche, comme c'est présenté sur un mode dépréciatif,
37:01 assurément, ça revient à être une injure publique
37:06 à l'encontre de Karim Benzema.
37:08 C'est-à-dire qu'on vient lui reprocher d'avoir un comportement
37:11 dont on considère qu'il serait effectivement un comportement
37:14 qu'il ne faut pas avoir, et ce faisant, on l'injurie.
37:17 - Quel est le problème avec Karim Benzema, Philippe Devilliers ?
37:20 - C'est incroyable, l'icône.
37:24 Moi, je vais vous dire le problème.
37:28 C'est qu'il a oublié, alors qu'il est une star, une étoile,
37:34 il a oublié d'avoir un mot pour les victimes françaises
37:39 qui ont été assassinées par le Hamas, les frères musulmans.
37:45 Et il a oublié d'avoir un mot pour le héros littéraire
37:51 dont on parlait tout à l'heure, Dominique Bernard.
37:54 Il est français, c'est une étoile.
37:56 Alors, même s'il est en Arabie Saoudite,
37:59 il a la capacité de voir ce qui se passe en France,
38:02 de voir ce qui se passe en Israël,
38:05 de voir les bébés déchiquetés, les femmes enceintes violées,
38:08 tout autant qu'il a le temps de faire des prières pour ses amis du Hamas.
38:17 Mais je vais vous dire ce qui me choque.
38:20 Voilà un homme qui doit tout à la France.
38:26 Tout.
38:29 Sans la France, il n'est rien.
38:32 Il doit tout à la France depuis son enfance.
38:37 Il a été détecté parce qu'il avait du talent.
38:41 Puis il a été promu, il a été choyé, il a été soigné.
38:48 Il a été entouré, soutenu, aimé.
38:54 Il est en Arabie Saoudite, très bien.
38:57 Mais il ignore une règle élémentaire de la civilisation.
39:01 Une civilisation, c'est un état social dans lequel celui qui arrive au monde
39:05 va mettre toute sa vie à comprendre que tout ce qu'il pourra apporter
39:10 sera toujours inférieur à ce qu'il trouve avant lui.
39:16 - On devait parler de Jean-Luc Mélenchon qui a volé au secours de Karim Benzema
39:19 sans le connaître sur les réseaux sociaux.
39:22 Mais avançons et parlons de la France insoumise à présent.
39:26 Daniel Obono est dans le viseur de la justice pour apologie du terrorisme
39:30 après avoir qualifié le Hamas, c'était chez Jean-Jacques Bourdin,
39:35 et elle qualifie le Hamas de groupe de résistance.
39:38 On regarde cette séquence.
39:40 - Pour vous c'est un mouvement de résistance ? Je cherche l'explication.
39:44 - Oui, c'est nécessaire d'avoir...
39:46 - C'est un mouvement de résistance le Hamas ?
39:48 - C'est nécessaire d'avoir...
39:49 - Est-ce que c'est un mouvement de résistance ?
39:51 - C'est nécessaire d'avoir des clarifications parce que les mots sont importants.
39:55 - Moi je vis de clarifications justement.
39:57 Est-ce que c'est un mouvement de résistance ?
39:59 - C'est un groupe politique islamiste qui a une branche armée
40:03 et qui s'inscrit dans les formations politiques palestiniennes.
40:07 - C'est un mouvement de résistance ?
40:09 - Qui a pour objectif la libération de la Palestine.
40:12 - C'est un mouvement de résistance ?
40:13 - Qui résiste à une occupation ?
40:15 - C'est un mouvement de résistance ?
40:17 - Oui.
40:18 - Oui, c'est un mouvement de résistance. C'est ce que vous pensez ?
40:20 - Qui se définit comme tel et qui est reconnu comme tel par les instances internationales.
40:24 - C'est un mouvement de résistance ? C'est ce que vous pensez ?
40:26 - Oui, monsieur.
40:27 - Mouvement de résistance. Que symbolise Daniel Obono ce mouvement ?
40:31 - Je me souviens l'année dernière d'avoir entendu dire un truc incroyable
40:36 et ça en était pris aux gens qui critiquaient le voile en Iran.
40:43 Je ne sais pas si vous vous souvenez.
40:45 Elle avait dit "vous n'avez qu'à manger vos morts".
40:48 Je trouvais ça bizarre.
40:50 Et là, la masse, mouvement de résistance.
40:54 Je pense qu'elle restera dans l'histoire comme un symbole.
41:03 - Le symbole ultime du déshonneur de la gauche morale.
41:08 - Justement la gauche morale.
41:10 Il nous reste quelques minutes, Philippe Devilliers.
41:13 Parlons de la gauche morale.
41:14 C'est une expression, une réflexion qu'avait pu avoir Laurent Fabius.
41:18 On est en 1984, l'heure de vérité.
41:21 Et Alain Duhamel lui demande "mais quelle différence y a-t-il entre la gauche et la droite ?"
41:28 Écoutez très précisément Laurent Fabius sur justement la gauche morale.
41:33 - J'hésite presque à en parler.
41:35 Je crois que dans l'action qui est la nôtre,
41:39 il y a une certaine recherche d'exigence morale.
41:43 C'est très difficile.
41:44 - Et pas chez vos adversaires ?
41:46 - Si, si, je vais y venir.
41:47 C'est très difficile parce que quand on mène une action politique,
41:51 très souvent on bute sur la réalité.
41:53 Exemple les ventes d'armes.
41:54 Exemple, on en parlera peut-être, cette affaire Greenpeace.
41:57 Mais je crois quand même que sur quelques points fondamentaux,
42:01 il y a cette recherche d'exigence morale.
42:03 Dernier exemple en date, l'Afrique du Sud.
42:05 Je ne veux pas dire du tout que l'ensemble des électeurs de droite ne partagent pas cela.
42:11 Ce serait complètement erroné.
42:12 - Et des dirigeants de droite ?
42:15 - Il y a des dirigeants de droite qui partagent tout à fait cette idée-là.
42:18 Mais quand je regarde, si vous voulez, les tempéraments au plus profond d'eux-mêmes,
42:23 je crois que égalité des chances, solidarité, exigence morale,
42:27 ce sont trois éléments qu'on retrouve vraiment au plus profond de la gauche.
42:33 - La gauche morale.
42:35 - Chanouane Fabius.
42:37 C'est quelque semaines avant l'affaire Urba.
42:40 - Peut-être rappeler rapidement aux téléspectateurs l'affaire Urba.
42:43 - L'affaire Urba, c'est une affaire de corruption.
42:46 Et c'est moi qui l'avais levée le lièvre en montrant que le président de la République,
42:50 Mitterrand, avait été élu avec de l'argent sale.
42:55 Non, ce que je veux dire là-dessus, je vais vous dire, on vit un moment décisif.
43:00 Il y a parfois des bonnes nouvelles, il y en a une que je vais vous annoncer.
43:04 C'est justement la fin de la gauche morale, l'exigence morale.
43:08 Pourquoi ? Parce que pendant des décennies, la droite s'occupait d'économie,
43:16 elle était sur ses positions, elle avait une guerre de convictions,
43:20 elle faisait tourner le budget de la France quand elle était au pouvoir.
43:25 Et pour le reste, elle laissait la gauche s'occuper de l'éducation et de la culture.
43:29 Bon, depuis le plan Langevin-Vallon, c'est comme ça.
43:33 Et en fait, la gauche, au nom de l'exigence morale,
43:38 pointait du doigt la droite qui était tapie,
43:43 casque à pointe, tout le monde aux abris.
43:47 Vous êtes des crypto-fascistes et de toute façon, vous êtes des antisémites.
43:54 Parce qu'on sait d'où vous venez, du ventre qui a craché le ventre fécond.
44:01 Vous êtes la bête immonde. Et la droite était plaquée.
44:06 – Et ça, c'est terminé. – Et c'est fini.
44:10 Voilà que le mysticerie de l'antisémitisme est passé à gauche.
44:15 Mélenchon, Bonneau, la gauche, ils n'ont pas compris dans quel monde on était.
44:23 Et donc leur antisionisme matiné d'antisémitisme est en train de les perdre.
44:29 Et Mélenchon, en fait, il croyait qu'il allait vivre la fin de sa vie
44:34 comme le leader maximo, c'est-à-dire Fidel Castro.
44:37 Il est en train de finir comme Ravachol.
44:40 – Parlons d'histoire justement, puisque vous faites souvent référence à l'histoire.
44:44 L'histoire, toujours l'histoire, l'histoire de la France,
44:46 de ces héros, de ces hommes qui ont façonné notre pays.
44:49 Vous publiez, cher Philippe, le roman "Du roi-soleil".
44:53 Vous l'écrivez d'ailleurs, ce qui est intéressant,
44:55 et j'invite les téléspectateurs à le découvrir.
44:57 Vous écrivez à la première personne.
44:59 On voyage avec vous dans l'univers du roi-soleil.
45:02 Donc après Clovis, Saint-Louis, Jeanne d'Arc, Louis XIV.
45:05 En une minute, s'il vous plaît, cher Philippe,
45:08 en fait, vous faites votre roman national.
45:11 – Oui, et pour la raison suivante.
45:14 Je m'adresse aux jeunes générations, qui sont mes lecteurs favoris,
45:18 pour leur dire ceci, que n'importe quel architecte leur dirait.
45:23 Quand on est dans l'obscurité, dans une maison qui s'effondre,
45:25 il faut aller chercher les murs porteurs.
45:27 Il n'y a que comme ça qu'on ira vers la sortie.
45:29 Et les murs porteurs, ce sont ceux, celles et ceux,
45:33 qui ont construit, bâti la France,
45:36 et qui nous ont laissé leur trésor.
45:39 – Merci Philippe de Villiers. – Merci.
45:41 – On se retrouve vendredi prochain, et nous, dans un instant,
45:44 c'est l'heure des proies, à tout de suite.
45:46 Merci à tous !