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  • 15/10/2023
Georges Bensoussan a estimé que la peur du terrorisme était trop présente en France, ce qui empêche les politiques de mener des actions concrètes dans le Grand RDV sur CNEWS. 

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Transcription
00:00 Et je réagis comme vous, c'est-à-dire que ce collectivement
00:02 a pour but de se dédouaner.
00:04 Ils ont été aveugles.
00:05 Nous ne l'avons pas été.
00:06 Et quand je dis nous, nous sommes nombreux à ne pas l'avoir été.
00:08 Mais nous n'avons pas été entendus.
00:10 Quand nous avons publié "Les Territoires perdus de la République",
00:12 nous avons été traités de tous les noms d'oiseaux.
00:14 Nous étions des crypto-fascistes, des racistes, évidemment.
00:18 Nous avons été boycottés.
00:19 Nous avons été stigmatisés.
00:20 On nous a fait connaître, progressivement, étape par étape,
00:23 une forme de mort sociale.
00:24 La mort sociale, c'est quand vous n'êtes plus invité nulle part
00:27 et que vous n'existez plus.
00:28 Et lorsque même nous sommes remontés jusqu'au ministère,
00:31 parce qu'il faut reconnaître que le gouvernement de Jacques Chirac
00:34 nous a accordé l'attention et nous a reçus,
00:37 mais même là, finalement, le constat que nous faisions
00:40 se heurtait à une certaine langue de bois,
00:42 à une certaine frilosité, je dirais, à une certaine peur.
00:45 C'est pour ça que je reviens toujours à ce mot de courage.
00:48 Quand le courage manque, la liberté est morte.
00:51 Le mot est périclès, vous le savez.
00:53 Mais je voudrais revenir sur la mort de Samuel Paty.
00:56 Après la mort de Samuel Paty,
00:58 plusieurs collèges ont été consultés en France en 2021
01:01 pour porter le nom de Samuel Paty.
01:02 Ils ont tous refusé.
01:04 Alors, on peut dire qu'ils ont raison,
01:06 mais le fait est que le constat est là aujourd'hui.
01:08 La peur l'emporte.
01:10 La peur l'emporte avec aussi, j'allais dire, toutes ses conséquences,
01:14 puisque lundi, en hommage à la fois à Dominique Bernard
01:18 et à Samuel Paty, il va y avoir d'abord une minute de silence,
01:21 Georges Bensoussan, puis plus largement,
01:23 une journée de solidarité, elle est appelée ainsi,
01:26 vis-à-vis des professeurs.
01:27 Le risque de non-respect de tout cela est réel chez certains élèves.
01:31 Est-ce que cette fois-ci, on va,
01:33 collectivement, ce système médiatico-politique,
01:35 oser le dire, le dénoncer et en tirer sur toutes les conséquences, selon vous ?
01:38 C'est toujours la même question.
01:40 Bien sûr. Est-ce que, encore une fois,
01:42 tout l'appareil d'État et de l'autre côté,
01:45 tout ce qui fait l'opinion en France aura le courage de nommer les choses,
01:48 de dire réellement ce qu'il voit, la fameuse formule de Peggy,
01:51 voir ce que l'on voit.
01:52 Est-ce qu'ils auront enfin le courage ?
01:54 Encore une fois, le maître mot de la politique,
01:58 aujourd'hui, c'est comme dans les périodes les plus difficiles de l'Histoire,
02:01 c'est le mot "courage".
02:02 Si le courage manque, vous ne pouvez attendre aucune amélioration de la situation.
02:05 J'espère que vous vous en rendez compte.
02:07 ♪ ♪ ♪
02:09 [SILENCE]

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