Mercredi 13 septembre 2023, SMART JOB reçoit Nicolas Dugay (conférencier et directeur général, Prefera)
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00:00 [Musique]
00:12 Bien dans son job, comment apprendre à travailler plus vite ?
00:15 Alors l'idée, ce n'est pas d'être dans une surproductivité, c'est d'être plus à l'aise dans son travail.
00:20 On en parle avec Nicolas Duguay, un habitué de notre émission.
00:22 Bonjour Nicolas.
00:23 Conférencier et directeur général de Prefera.
00:26 Alors, vous avez écrit plusieurs livres et le dernier est au cœur du sujet dont on va parler.
00:29 "Gagnez 15% de votre temps et réduisez votre charge mentale chez Jouvence".
00:33 Nicolas Duguay, Siem Jaffar, Ingrid Petitjean et Erika Kingsoun pour les auteurs qui ont travaillé.
00:40 Qu'est-ce que vous voulez dire à travers cela ?
00:43 On travaille mal ? On peut rationaliser ?
00:47 Oui, on peut rationaliser. Non, je n'irais pas dire qu'on travaille mal.
00:50 C'est juste qu'aujourd'hui, on s'aperçoit que partout, tout le monde cherche du temps.
00:54 15% d'une journée, c'est en gros 216 minutes.
00:57 Cela intéresse tout le monde.
00:59 Et donc, on est allé regarder sur la base d'études scientifiques, des neurosciences et d'expérimentations concrètes dans les entreprises,
01:04 comment on pouvait faire pour gagner ces 15% de temps et effectivement réduire sa charge mentale
01:10 et sortir de la fameuse machine à laver permanente.
01:12 La charge mentale, c'est quoi ?
01:14 C'est l'accumulation de données qui viennent de partout, qui s'accumulent, qui se mélangent et qui font quoi ?
01:19 Qu'on perd en efficacité ?
01:20 Oui, c'est l'accumulation en ce moment et ce auquel je dois penser ce soir, demain, après-demain,
01:27 et la tonne de dossiers que j'ai sur la table, à la maison et au bureau.
01:32 Et c'est souvent représenté par la fameuse to-do list.
01:34 Et d'ailleurs, sur la to-do list, on a déjà un premier élément qui est très intéressant,
01:37 c'est que la plupart des gens, quand ils repartent chez eux, ils sont tristes parce qu'ils n'ont pas fait leur to-do list.
01:42 Il y a un biais de surconfiance. Je me mets 12 choses à faire dans la journée et si j'en fais que 6, le soir, je suis déçu.
01:49 Il vaudrait mieux en faire 6 sur une liste de 6 que 6 sur 12 mentalement.
01:54 Vous, vous le constatez sur le terrain parce que vous êtes aussi celui qui accompagnait, qui donnait des conseils.
01:59 C'est aussi votre métier. Vous dites, les durées de formation, alors parfois ça pouvait être 5 heures, une journée.
02:06 Là, vous dites, formation d'un réseau de pharmacien avec des séquences de 1h30.
02:10 Donc même ceux qui sont vos clients vous demandent d'aller plus vite.
02:14 Oui.
02:15 C'est possible ou pas, franchement ?
02:16 Oui, c'est possible. Il faut juste complètement changer les méthodes pédagogiques.
02:19 On a démarré avec un réseau de pharmacien au plan du management il y a quelques mois maintenant.
02:24 Aujourd'hui, on déploie dans des réseaux immobiliers ou dans des banques des formats d'une heure et demie, deux heures, de manière hebdomadaire.
02:30 On challenge beaucoup plus les stagiaires, notamment parce que finalement, on s'aperçoit, les neurosciences,
02:37 que plus on évalue les stagiaires, on les met en situation difficile, bienveillante mais difficile, plus ils sont performants.
02:46 Et pour nous, aujourd'hui, la performance, c'est quoi ? C'est le potentiel moins les interférences.
02:51 Et donc, on doit réduire toutes les interférences au maximum.
02:54 Donc pour être dans un travail concentré, je lisais que vous vous adaptiez aussi et vous appuyiez sur la méthode Montessori.
03:01 Alors pour ceux qui n'ont pas leurs enfants chez Montessori, qui sont des écoles, c'est quoi ? C'est l'autonomie, la confiance, c'est ça ?
03:08 À l'apprentissage par soi-même ?
03:10 Oui, la responsabilisation. Les fondateurs d'Amazon ou de Google ont été formés dans ces écoles.
03:15 Donc c'est déjà un petit indicateur intéressant. Et effectivement, c'est vraiment basé sur l'expérimentation.
03:20 Et on s'aperçoit que finalement, ce que cherchent aujourd'hui les adultes, c'est la même chose que les enfants.
03:25 C'est essayer, tester, se corriger et recevoir des feedbacks. Et pas que des feedbacks qui soient négatifs.
03:33 On a l'habitude de dire que le plus beau feedback qu'on reçoit souvent, c'est lors de son oraison funèbre.
03:38 Il y a moyen de la recevoir bien avant, quand on est en formation, mais aussi des feedbacks de progrès, puisque finalement, l'humain attend ça.
03:45 Ça veut dire, dans ce que vous nous racontez, qu'il faut aussi repenser la manière, et vous l'avez dit, de former. On est bien d'accord ?
03:52 Oui, il faut. Il faut même être un peu plus punch, si je vous entends bien.
03:56 Il faut clairement être plus punch. On a par exemple une nouvelle modalité où le groupe évalue chaque prestation de manière anonyme.
04:03 Et donc si, Arnaud, vous étiez avec nous, vous auriez l'évaluation de vos pairs tant sur votre posture que sur ce que vous racontez.
04:09 Alors c'est parfois un peu dur, mais pour autant, on a la vérité des prix.
04:13 C'est un peu dur, mais il y a aussi l'idée du regard de ceux qui participent sur les autres et qui redonnent une concentration différente, un regard différent.
04:21 C'est ça l'objectif.
04:22 Concentration différente, et puis on se dit les choses avec, encore une fois, beaucoup de bienveillance, mais finalement, c'est tellement rare qu'on nous dise,
04:28 "Pour progresser, il faudrait que tu fasses ça." Vous savez, on a une logique du feedback qui est souvent très positive.
04:34 On oppose ça un petit peu à l'exigence, on se dit c'est mieux la bienveillance, mais ça ne s'oppose absolument pas, ça s'additionne.
04:41 Et puis je vais le blesser, et puis j'ose pas, et vous, vous dites exactement l'inverse. Dites les choses avec bienveillance, on est d'accord ?
04:47 Exactement.
04:48 Sans agressivité, mais ce qui fait progresser l'autre, forcément.
04:51 Et quand on réfléchit à, finalement, qu'a fait votre manager favori pour vous de toute votre vie, tout le monde vous répond la même chose.
04:58 Quand on fait des sondages dans les conférences, parce qu'on fait des conférences sur ces thèmes-là, tout le monde nous dit,
05:02 "Le manager favori de toute ma vie m'a fait grandir, il m'a fait confiance."
05:05 Bon, évidemment, il m'a donné un peu d'argent, mais grandir et confiance, et ça ne peut passer que par l'exigence et le feedback.
05:10 Gagner 15% de votre temps, surtout, et réduisez votre charge mentale.
05:14 Je pensais que vous auriez pu grossir un peu plus la réduction de la charge mentale sur le titre, vous le dirait l'éditeur.
05:18 Libérez votre temps et votre esprit pour être dans le présent, en fait, pour résumer, être dans son présent.
05:24 Dans le présent, retirez les notifs, retirez les nocifs, et tenez compte de votre biorhythme.
05:28 Ça, c'est un punchline. Retirez les notifs, retirez les nocifs. Je le garde.
05:33 Merci à vous, Nicolas Duguay, de nous avoir rendu visite, conférencier, directeur général de Prefera,
05:38 et l'auteur de ce livre que vous avez découvert il y a quelques instants.
05:42 On tourne une page, on s'intéresse dans le Cercle RH, qui est le débat de Smart Job, à la discrimination, à l'embauche.
05:47 Quelles sont les catégories de population les plus discriminées ?
05:51 Comment se fait-il que nous ne réussissions pas à lutter contre ces discriminations ?
05:55 On va en parler avec nos invités. C'est le Cercle RH, juste après le jingle.