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  • 18/08/2023
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01:15 Non, non, non, mais viens t'asseoir s'il te plaît.
01:20 Attends, regarde, c'est le plus beau plateau du monde.
01:23 Non, mais, les interviews, merci.
01:28 Ah ouais, ils sont en train de dépecer un fruit à pain.
01:33 Il paraît que c'est parce que c'est rempli de vitamines.
01:35 Il ne se nourrit que de ce qui est riche en vitamines.
01:37 Des épinards.
01:39 Mon cher Joel, toujours.
01:41 Attends, t'en profites un, t'essais ta gueule.
01:43 Et tu dépesses, tu dépesses.
01:47 [Rires]
01:50 Non, mais tu es sûr de ça ?
01:52 Oui, on le sait.
01:54 On le sait.
01:56 [Musique]
01:58 Tout cela, on est tous forts.
02:01 [Rires]
02:04 Il y a de la gnognotte à côté.
02:06 [Rires]
02:08 Oh, l'oh, l'oh, l'oh.
02:11 Ils emmènent tout, tout.
02:13 Mais il n'y a pas d'hiver, c'est ça qui est marrant.
02:17 Ils sont tout le temps à bouffer ces bestioles.
02:19 À faire des réserves.
02:21 Tu vois, ils les emmènent quelque part.
02:24 [Musique]
02:26 [Brouhaha]
02:29 [Brouhaha]
02:31 Donc, je ne pense pas.
02:33 Moi, je ne la connais pas.
02:35 Quelques exceptions à vue du commissariat d'exposition.
02:41 Déjà, je dois saluer Jean-Marc Hunte,
02:45 parce qu'il est courageux.
02:47 Courageux parce que dans ce pays-là, ce n'est pas évident.
02:49 Et donc, on n'a pas l'habitude de fonctionner souvent
02:52 de cette façon, c'est-à-dire avec le commissariat d'exposition.
02:54 Ce n'était pas évident du tout
02:56 de réunir en un même lieu
02:58 tous ces grands hommes-là.
03:00 [Rires]
03:02 Donc, en fait, pour toi, ce qui est remarquable
03:04 dans cette manifestation,
03:06 c'est que c'est une véritable initiative
03:10 de structuration d'exposition en Guadeloupe.
03:15 Absolument. Parce que je dois dire qu'ici,
03:18 tout est à faire.
03:20 Il n'y a pas une grande tradition d'exposition.
03:24 Quand je remarque, par exemple,
03:26 mes aînés, par exemple,
03:28 Rovelas, Rovelas il est encore vivant,
03:30 donc ça ne fait pas longtemps que les gens
03:32 viennent dans les expositions.
03:34 Nous avions une initiative à un certain moment
03:36 qui s'appelle Indigo.
03:38 Et nous avons, pendant cinq années,
03:40 essayé de mettre en place
03:42 une exposition internationale
03:44 avec l'Amérique latine.
03:46 C'était le but de l'Amérique latine et de la Caraïbe.
03:48 Et malheureusement, justement,
03:50 à cause de conflits de personnes,
03:52 on a perdu cette manifestation
03:54 qui était déjà une très bonne manifestation.
03:56 Et on a reçu vraiment
03:58 tout ce qui se faisait de bien
04:00 dans l'Amérique latine et la Caraïbe.
04:02 Et tu attribues les échecs
04:04 de cette première manifestation à quoi ?
04:08 Les rapports souvent ici en Guadeloupe,
04:12 je parle de la Guadeloupe,
04:14 que je connais,
04:16 sont souvent complexes.
04:20 Parce qu'ici, n'ayant pas de pouvoir réel
04:22 en tant que peuple,
04:24 à partir du moment qu'il y a un petit strapontin,
04:26 tout le monde veut s'asseoir.
04:28 Donc c'était une question de chefs, de petits chefs.
04:30 Et donc ça a foiré,
04:32 comme beaucoup d'initiatives d'ailleurs.
04:34 Mais j'ai bon espoir. Je ne suis pas pessimiste.
04:36 Je ne suis pas du tout pessimiste.
04:38 Parce qu'il y a cette génération-là,
04:40 avec Jean-Marc et tout ça, je les soutiens vraiment.
04:42 Qu'est-ce qui distingue justement
04:44 l'action de Jean-Marc
04:46 par rapport à l'expérience Indigo ?
04:48 Alors l'action de Jean-Marc, c'est que,
04:50 effectivement, Jean-Marc a pondu
04:52 Arbe Maho.
04:54 C'est lui l'initiateur.
04:56 Alors qu'au début, c'était une association de personnes
04:58 avec des intérêts divergents.
05:00 Et en même temps,
05:02 peintre est parti
05:04 et jugé parti.
05:06 Donc voilà, c'était ça.
05:08 Et donc tu penses que le fait qu'il y ait
05:10 un homme avec Vanessa
05:12 et sa compagne qui ait fédéré
05:14 ce projet,
05:16 ça lui a permis
05:18 d'être
05:20 plus conséquent.
05:22 Plus concret.
05:24 Plus concret, plus conséquent.
05:26 Et puis aussi, avec l'aide, parce qu'il faut aussi le financement.
05:28 Quand on a une municipalité
05:30 comme Bemao, moi qui ai l'habitude
05:32 de taper sur les municipalités,
05:34 mais là, je dis vraiment bravo
05:36 parce qu'investir
05:38 comme ça dans une manifestation
05:40 qui n'apporte pas
05:42 forcément des voix à la municipalité
05:44 parce que c'est vraiment une construction.
05:46 Donc je trouve ça vraiment
05:48 très très bien.
05:50 Là, je pense que c'est fondé.
05:52 Que c'est quelque chose qui peut s'inscrire dans le temps.
05:54 Qui doit s'inscrire dans le temps.
05:56 Je soutiendrai
05:58 autant que
06:00 l'univers se peut pour que ça arrive.
06:02 D'accord.
06:04 Est-ce qu'on pourrait avoir le point de vue
06:06 de Jean-Charles sur cette question
06:08 du commissaire d'exposition ?
06:10 Je suis pas habitué de parler
06:12 devant un œil
06:14 électronique.
06:16 Je suis obligé de le dire devant.
06:18 Si un commissaire, en pratique,
06:20 choisit tel ou tel artiste,
06:22 il y a parfois des
06:24 aspects de connaissances.
06:26 Si cette collaboration
06:28 est fructueuse,
06:32 elle fait date,
06:34 elle fait référence
06:38 pour d'autres manifestations,
06:40 pour des artistes, pour des étudiants,
06:42 pour des chercheurs
06:44 et même pour le grand public.
06:46 Justement, quel rôle, à ce moment-là,
06:48 jouent les artistes dans
06:50 le commissariat d'exposition ?
06:52 Il y a deux types d'artistes.
06:54 Comment tu le vois ?
06:56 C'est selon la nature,
06:58 selon la classification
07:00 récente des artistes.
07:02 Soit des artistes producteurs,
07:04 soit des artistes prospecteurs.
07:06 Ici, nous avons
07:12 les deux familles.
07:14 Les producteurs, moi,
07:16 et donc Galvanize,
07:18 qui sont des prospecteurs.
07:20 Je pense que le spectre est plus élargi
07:22 mais je donne ces deux espèces.
07:24 Évidemment,
07:26 les critiques ont,
07:28 ces derniers temps, une préférence
07:30 pour la seconde
07:32 famille, puisque
07:34 ça leur permet, en fait,
07:36 soit avec leur collaboration
07:40 ou en tout cas
07:42 avec
07:44 quelques affinités,
07:46 de développer un discours.
07:48 C'est comme ça que je le ressens.
07:50 Mais moi, en ce qui me concerne,
07:52 peu importe, en fait.
07:54 Ce qui m'intéresse,
07:56 en fait, c'est que
07:58 la collaboration, elle soit riche.
08:00 Alors, bon,
08:02 comme moi, je fais partie
08:04 de cette famille de producteurs,
08:06 je n'aime pas, quand c'est trop évanescent,
08:08 quand c'est trop discursif,
08:10 mais
08:12 ce genre de quête,
08:14 par les discours,
08:16 par les échanges, peut, en fait,
08:18 donner des pistes.
08:20 Donc un commissariat d'exposition
08:22 doit favoriser cet échange-là ?
08:24 Oui, oui. Il y a des recherches entre les artistes
08:26 et entre les artistes et les commissaires.
08:28 Et les commissaires.
08:30 Tout ce qui naît de la rencontre.
08:32 Tout ce qui naît de la rencontre.
08:34 Tout ce qui naît de la rencontre.
08:36 Ardè Mahou a tenu son pari
09:02 de proposer une exposition internationale
09:04 d'art contemporain,
09:06 de qualité, ici même,
09:08 dans la frige de Bémao,
09:10 avec un commissariat de 18 artistes
09:12 et plus de 90 œuvres
09:14 réunies autour du thème
09:16 « Déséquilibre ».
09:18 Dix jours d'exposition
09:20 ou des échanges, des rencontres,
09:22 des visites ont permis de renforcer
09:24 nos rapports à l'art.
09:26 Cette deuxième édition nous a permis, à nous,
09:28 organisateurs, l'atelier Sillaos
09:30 et la ville de Bémao,
09:32 de reconsidérer les arts visuels
09:34 comme un enjeu culturel, social,
09:36 politique et économique.
09:38 Et d'engager un dialogue permanent
09:40 avec la Caraïbe, l'Afrique
09:42 et le reste du monde.
09:44 Un petit mot du maire.
09:46 Bonsoir tout le monde.
09:50 Pour Friand, l'anglais,
09:52 je suis très heureux
09:54 de vous voir
09:56 et j'espère vous rencontrer l'année prochaine.
09:58 Merci à vous.
10:00 Je profite aussi pour remercier...
10:06 C'est vrai qu'il y a un manque en matière de culture
10:12 dans ce département.
10:14 Donc si les autres ne peuvent pas nous accompagner,
10:16 nous essayerons, avec nos propres moyens,
10:18 petit à petit,
10:20 mais à tout mettre en œuvre de manière à ce que
10:22 nous puissions développer la culture
10:24 à Bémao, comme c'est parti aujourd'hui.
10:26 Merci encore à vous et je vous souhaite bonne chance.
10:28 Il nous reste à apprécier dès à présent
10:34 une performance
10:36 proposée par le collectif Galvanize
10:38 à l'intérieur du chapiteau.
10:40 Toutes les œuvres sont ici.
10:42 La réalisation du film,
10:44 les photographes,
10:46 l'édition,
10:48 la réalisation des erreurs et tout.
10:50 Toutes les œuvres sont ici.
10:52 Vous la voyez devant vous et avec vous.
10:54 Il y a toute la partie film,
10:56 il y a toute la partie photo,
10:58 impression,
11:00 tout ce que vous pouvez voir fait partie de cette œuvre,
11:02 y compris les erreurs,
11:04 les flottements
11:06 et tout ce qui a pu se produire.
11:08 Nous espérons donc,
11:12 à notre départ,
11:14 vous laisser avec quelque chose,
11:16 vous laisser avec votre corps,
11:18 vous laisser avec quelque chose,
11:20 vous laisser avec un souvenir,
11:22 à savoir que nous, groupe Galvanize,
11:24 nous avons implanté une semence.
11:26 À savoir que Galvanize a été ici.
11:28 En tout cas, si vous connaissez le sens du mot Galvanize,
11:30 en anglais,
11:32 ça veut dire "passer en action".
11:34 Action, action, action.
11:36 Tous les jeunes qui sont ici,
11:38 tous les enfants,
11:40 vous allez vous souvenir de cette expérience
11:42 et de votre vie.
11:44 Je vous promets, au moins un d'entre eux,
11:46 vous allez vraiment devenir
11:48 un artiste poids du pays, contemporain et majeur.
11:50 Vous acceptez cette prophétie ?
11:54 Oui ? D'accord, je vous termine.
11:56 Vanessa ?
12:00 Je vous remercie Vanessa,
12:08 au nom de Galvanize, nous vous offrons ce projet
12:10 ainsi qu'aux Patres Poids du Pays.
12:12 Merci.
12:14 [Musique]
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12:18 [Musique]
12:20 [Musique]
12:22 *musique*
12:42 *rires*
12:44 *musique*
13:12 *musique*
13:40 *musique*
14:04 *musique*
14:24 On se serre un peu ?
14:26 On te rapproche ?
14:28 Oui.
14:30 Voilà, ça me vient bien.
14:32 On a fait une souvenir autour de notre thème du déséquilibre.
14:37 Et on essaye de se faire un petit peu une idée du ressenti de chacun.
14:43 Sur les critiques d'art, à quoi ils servent.
14:48 S'ils sont là, c'est qu'ils ont une fonction, ils servent à quelque chose.
14:52 A mon avis, il n'y a rien d'unique dans la nature.
14:55 Et donc c'est qu'ils servent à quelque chose.
14:58 Et jusqu'à présent, pour moi, c'est un problème.
15:01 Il y en a qui ont déjà écrit sur moi, mais je n'en ai trouvé aucun qui me comprennent.
15:07 Et donc, à mon avis, si tu ne me comprends pas, tu ne peux pas écrire sur moi.
15:12 En tant que personne ou dans ta démarche artistique ?
15:15 Pour moi, les deux sont intimement liés.
15:18 Et c'est peut-être ça.
15:20 En fait, j'ai souvent l'impression qu'on veut me faire rentrer dans un moule.
15:26 Un peu comme on disait l'autre fois, dans une grille.
15:31 Or, il est probable que je ne m'inscrive pas dans cette grille.
15:36 En tout cas, pas dans celle-là.
15:39 Comme je suis quelqu'un de relativement réservé,
15:44 qui ne va pas nécessairement au-devant,
15:46 ou alors qui n'est pas à la recherche d'un contact avec les critiques
15:51 ou avec tout ce que ça sous-entend derrière.
15:54 Ça crée une distance naturelle.
15:57 Et lorsqu'on se rencontre,
16:00 s'il n'y a pas un petit truc qui se passe,
16:03 je ne vais pas te déballer ma vie, tout simplement.
16:07 Il faut qu'il y ait un sentiment, une sensation, une relation,
16:13 quelque chose qui se met en place.
16:18 Je suis très content d'entendre ça.
16:21 - Lorsque nous travaillons, nous ne travaillons pas en pensant aux critiques ?
16:24 - Non, pas du tout.
16:26 - Je pense que le matériau, c'est nous qui fournissons le matériau.
16:29 Et souvent, comme tu as dit, on veut nous mettre dans des schémas tracés.
16:32 - Dans des cadres. - Dans des cadres.
16:34 Ça je comprends, parce que ce sont des hommes qui ont aussi leur façon de voir.
16:38 En Guadeloupe, il serait bien que des Guadeloupéens,
16:41 en fait que des gens de la place,
16:43 se mettent vraiment à travailler comme critique d'art,
16:46 c'est-à-dire aller dans les ateliers de peintre,
16:48 et échanger, parce qu'on a un fumier commun.
16:52 Donc c'est un peu ça.
16:54 - En fait c'est ça.
16:56 Je pense que tu as parfaitement raison.
16:59 - Lorsqu'il y a eu des critiques sur ton travail,
17:02 qu'est-ce qui t'a paru inexact dans l'approche de critique ?
17:06 - C'est la démarche. - La démarche.
17:09 - Autrement dit, on porte un regard sur un bout de métal,
17:15 ou sur une oeuvre, alors qu'en fait ce n'est rien ça.
17:18 C'est ce qu'il y a derrière.
17:20 - Est-ce qu'un critique ne peut pas décoder le langage de tes oeuvres,
17:24 sans te connaître, toi ?
17:29 - Il y a une possibilité.
17:31 C'est la qualité de ce que je vais produire, c'est fondamental.
17:34 Autrement dit, la qualité, on va dire, énergétique.
17:39 Parce que c'est une toile, mais ce n'est pas comme...
17:42 C'est d'abord un bout de... c'est de la matière.
17:46 Au-delà de cette matière, il y a quelque chose,
17:49 il y a une émotion, il y a une vie, il y a quelque chose.
17:52 Le travail du critique, c'est de créer le pont.
17:55 Parce que moi, en tant qu'artiste, je suis un artiste,
17:58 mais je ne suis pas quelqu'un qui parle.
18:01 Je peux être muet, donc je ne pourrai pas m'exprimer,
18:04 expliquer mon oeuvre.
18:06 Je ne pourrai que le poser, le montrer.
18:09 Donc c'est deux solutions qui me restent.
18:11 Soit je suis hyper puissant, je le pose, et tout de suite,
18:14 ça diffuse et les gens reçoivent tout de suite et comprennent.
18:19 Soit il y a quelqu'un qui vient et qui est capable de s'exprimer,
18:23 de décortiquer pour dire "Waouh, c'est ça, ça, ça, ça
18:27 qui est en relation avec telle chose, telle chose, et voilà".
18:30 C'est ce que j'attends d'un critique.
18:32 - Mais c'est ce que je veux ajouter.
18:34 Parce qu'un critique, souvent, compare.
18:36 Il y a toujours des éléments de comparaison,
18:38 il y a école, il y a ça, il y a ça.
18:40 C'est ce que souvent, nous, nous créons.
18:42 Donc souvent, il n'y a pas d'élément de comparaison.
18:45 Parce que nous, on s'inscrit où, nous ?
18:47 Est-ce qu'on s'inscrit dans le champ européen ?
18:50 Est-ce que nous sommes dans une partie de la Caraïbe ?
18:52 Est-ce que nous sommes l'Amérique ?
18:54 Qu'est-ce que nous sommes ?
18:55 Nous cherchons à affirmer ce que nous sommes.
18:57 Donc nous apportons au monde un certain nombre de choses.
18:59 C'est pour ça que je dis que les critiques devraient
19:01 faire vraiment un travail critique, c'est-à-dire
19:03 comprendre déjà la nécessité, le questionnement,
19:06 leur questionnement, et puis discuter de cela.
19:09 La difficulté aussi, quand je dis que nous allons plus loin,
19:11 c'est la lisibilité de nos œuvres, notre lisibilité.
19:13 On ne s'inscrit dans aucune pratiquement école, aucun courant.
19:18 Donc nous sommes mornés à exposer chez nous,
19:21 à essayer de trouver des expositions dans des galeries,
19:23 parce que nous ne correspondons pas forcément aux normes
19:25 qu'on nous demande pour être dans un certain circuit.
19:29 C'est ça la difficulté.
19:32 Dans notre pays, notre histoire,
19:35 nous devons nous dire à l'univers,
19:38 nous devons nous proposer.
19:40 Donc, dans le Caribé, nous avons ce travail à faire,
19:44 c'est de parler de nous.
19:46 Ne laissez pas les gens parler de nous.
19:48 Vous comprenez ce que je veux dire ?
19:50 La question des critiques, je pense,
19:52 dans le Caribé,
19:54 et surtout dans certains des endroits plus jeunes,
20:03 je ne pense pas que nous pouvons attendre
20:08 la même relation entre les artistes et les critiques
20:11 que vous pouvez attendre dans le métropole.
20:14 C'est parce que c'est nouveau,
20:16 l'intérêt...
20:18 Non, je ne dis pas que c'est nouveau
20:24 dans les critiques et les artistes,
20:27 mais dans le métropole,
20:29 c'est nouveau dans les critiques et les artistes
20:34 qui parlent de la critique comme une critique.
20:37 Quand ça devient institutionnel,
20:40 je crois que les problèmes existent.
20:43 C'est dans ce gape que les problèmes se trouvent.
20:48 Et comment vous pourriez résoudre ça ?
20:51 En faisant plus de ce que nous faisons,
20:54 en engagant plus les critiques,
20:56 en leur parlant plus,
20:58 en parlant plus clairement
21:00 de notre position en tant qu'artistes.
21:03 Cela signifie que vous devriez prendre l'initiative
21:07 pour parler avec eux ?
21:09 Oui, je pense que c'est le cas.
21:12 Je veux dire, notre collectif Galvanize,
21:15 nous faisons ça beaucoup.
21:17 Je ne sais pas si nous, les artistes,
21:24 devons prendre ça comme un gros problème.
21:28 Je ne pense pas que c'est un problème.
21:31 Non, non.
21:33 Et que diriez-vous à Tamava et Mario ?
21:39 C'est une grande question.
21:41 Oui, c'est une grande question.
21:43 J'essaie vraiment de me concentrer sur mon propre endroit.
21:49 Notre endroit est très petit,
21:52 c'est Trinidad.
21:54 Et il y a beaucoup d'artistes
21:56 qui sont plus en fait sur l'art
21:58 et moins sur la critique.
22:00 Nous sommes plus ou moins forcés
22:04 à opérer de l'extérieur
22:08 pour revenir dans un sens intéressant.
22:13 Donc, quand nous faisons du travail,
22:16 nous faisons toujours du travail
22:19 avec une vision de retour.
22:21 Il va sortir et revenir.
22:23 Et pour que ça se passe,
22:26 nous devons avoir un dialogue
22:28 avec les curateurs et les critiques.
22:31 Et il y a aussi une vision
22:37 que les critiques meurent.
22:40 Les curateurs sont ceux qui deviennent
22:43 les plus importants.
22:46 Donc, j'étais surpris
22:48 qu'il y ait un critique ici.
22:50 Et vous Tamava ?
22:53 C'est la première fois que j'ai interrompu
22:57 avec un critique.
23:00 Et c'est bien d'avoir un critique.
23:06 Et je pense que nous en avons besoin
23:10 comme artistes.
23:13 Tous les artistes.
23:15 Nous avons besoin de critiques et de critique.
23:18 Et nous avons besoin de gens
23:20 pour écrire le travail qui est fait.
23:22 Donc, vous avez besoin de ce troisième « je » ?
23:24 Oui, vous en avez besoin.
23:26 Non, non.
23:28 Mais ça veut dire qu'on peut créer
23:31 une nouvelle génération de critiques ?
23:33 Non, non.
23:34 Au lieu de s'être vraiment inquiet,
23:37 vous devez vous former.
23:41 Comme si nous étions un paradis américain.
23:44 Nous sommes en train de construire.
23:46 Oui, nous sommes en train de construire.
23:48 Mais moi je pense que ça ne peut pas être
23:50 de la même manière en Afrique.
23:52 Non, non.
23:53 Je cherche l'arrivée de Galvanise.
23:59 Ah, ils sont là.
24:00 [Bruit de la machine]
24:08 [Bruit de la machine]
24:14 [Bruit de la machine]