«Audition Publique» reçoit Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement National de la Somme pour aborder tous les sujets d´actualité
Moins de discours, plus de décryptages pour cette grande interview dirigée par Elizabeth Martichoux, entouré des journalistes des chaînes parlementaires et du Figaro; avec l`intervention d´un député et d´un sénateur.
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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:09 - Bonsoir à tous et bienvenue dans "Audition publique",
00:12 l'émission politique commune à LCP et Public Sénat.
00:16 Une heure à l'invité.
00:17 Ce soir, c'est Jean-Philippe Tanguy.
00:20 - Bonsoir.
00:21 - Député RN de la Somme, vous avez 37 ans, sauf erreur.
00:25 Vous allez bientôt fêter votre 1er anniversaire,
00:28 je n'en sais rien, mais surtout votre 1re année à l'Assemblée.
00:31 On se souvient qu'en juin 2022,
00:33 le Rassemblement national entrait en force à l'Assemblée
00:37 avec 89 députés.
00:38 Il y en a 88 un an après.
00:40 Et justement, un an plus tard, plusieurs sondages
00:43 semblent valider la stratégie de normalisation
00:47 avec Marine Le Pen en chef de groupe,
00:50 mais il reste un obstacle, semble-t-il.
00:52 C'est votre isolement qui demeure au Palais-Bourbon
00:56 dans votre marche vers l'Elysée, puisque Marine Le Pen
00:59 devrait être candidate.
01:00 Comment surmonter cet obstacle ?
01:02 Dans l'actualité nationale, Emmanuel Macron à Marseille
01:06 pour trois jours.
01:07 Saluez-vous les investissements.
01:09 Qu'auriez-vous fait de différent ?
01:11 Le partage de la valeur voulue par le gouvernement
01:14 pour augmenter le pouvoir d'achat, Gérald Darmanin en Guyane,
01:17 le futur texte sur l'immigration, les coups de boutoir
01:20 d'Eric Zemmour, pas plus tard que samedi dernier,
01:23 contre le RN, la grève au JDD.
01:25 Voilà, le journal du dimanche.
01:27 Quelques-uns des sujets abordés par Brigitte Boucher et Tam Tra Nui,
01:30 également par Vincent Roux.
01:32 Et puis Yves Tréhard vous interpellera
01:35 sur votre stratégie politique.
01:37 Et enfin, vous avez accepté, on vous en remercie,
01:39 de débattre avec Bruno Milienne, député MoDem.
01:42 Vous parlerez notamment des zones à faible émission.
01:45 Vous vouliez les supprimer.
01:47 Est-ce toujours le cas ?
01:48 -Absolument. -Vous lui répondrez.
01:50 Quelques questions, d'abord, pour commencer avec vous
01:53 qui êtes dans l'actualité la plus brûlante
01:56 de ces dernières heures.
01:57 C'est ce qui s'est passé en Russie,
01:59 24 heures critiques avec une tentative de mutinerie
02:03 du patron de Wagner.
02:04 Si on se place du point de vue de Poutine,
02:07 qui a porté, finalement, le coup de boutoir
02:09 le plus important au Kremlin,
02:12 l'OTAN ou Prigogine ?
02:14 -Je vais vous dire,
02:16 je pense que c'est Vladimir Poutine lui-même
02:18 qui s'est mis un coup de boutoir en organisant,
02:21 depuis des années, ou en laissant organiser,
02:24 cette milice intérieure,
02:25 cette véritable armée para-étatique
02:28 faite au début de tout ce que la Russie pouvait compter
02:31 de voyous autour d'un voyou, M. Prigogine.
02:34 Et d'abord, pour faire des opérations,
02:37 on va dire interlopes en Afrique,
02:39 contre, souvent, d'ailleurs, les intérêts français,
02:42 mais aussi contre les démocraties,
02:44 parfois et souvent, malheureusement, fragiles,
02:47 notamment dans le Sahel et en zone subsaharienne,
02:50 ce qui avait conduit notre Assemblée
02:52 à déclarer le mouvement Wagner comme un mouvement terroriste.
02:55 Nous avions soutenu cette dénomination.
02:58 Comme disait Machiavel en son temps,
03:00 il conseillait aux princes et aux dirigeants
03:03 de ne pas entretenir de mercenaires, d'armées privées,
03:06 de cordeaux tiérés...
03:07 -Je vois que vous connaissez vos classiques.
03:10 Vladimir Poutine, qui a suscité l'admiration
03:13 de Marine Le Pen à une époque,
03:14 a creusé sa tombe, ou en tout cas,
03:17 a fait en sorte que cette milice privée, armée,
03:22 le concurrence, le rivalise et peut-être le déstabilise.
03:25 -Soit, évidemment, un Etat dans l'Etat,
03:27 dans une journée qui a fait peur au monde entier.
03:30 Pourquoi ? Parce que la sujet n'est pas tant
03:33 la pérennité de Vladimir Poutine lui-même,
03:35 dont le sort, en soi, peu d'intérêt appartient au peuple russe,
03:39 mais c'est la structure de l'Etat russe, du régime,
03:42 qui nous semble extrêmement fragile.
03:44 L'agressivité irrationnelle du régime russe...
03:47 -Et de Vladimir Poutine,
03:49 incarnée par Vladimir Poutine lui-même.
03:51 -Qu'il a conduite à cette invasion illégale,
03:54 illégitime et criminelle de l'Ukraine
03:56 était liée à la fragilité de son régime lui-même.
04:00 Je pense que la Russie est un ours au pied d'argile,
04:03 un colosse au pied d'argile.
04:04 L'effondrement du régime russe pourrait être extrêmement dangereux,
04:09 puisqu'on parle d'un régime qui possède plus de 4000 ogives nucléaires,
04:13 un territoire immense,
04:14 territoire dont les richesses naturelles
04:17 sont l'objet de convoitises, en particulier de la Chine.
04:21 -Vous avez parlé de l'agression de l'Ukraine.
04:23 Giorgia Meloni, qui est présidente du Conseil italien,
04:27 soutient, j'allais dire, presque sans réserve l'Ukraine.
04:30 Les livraisons d'armes, pour elle, il n'y a aucun problème.
04:33 Pourquoi le RN, qui est de la même famille politique
04:37 que l'extrême droite italienne, n'est pas sur la même ligne ?
04:40 -Giorgia Meloni appartient à une famille politique
04:43 qui a toujours été plus atlantiste.
04:45 M. Berlusconi, la droite italienne et la coalition
04:48 dont faisait partie à l'époque le parti de Mme Meloni
04:51 avaient soutenu l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis.
04:55 Ca a toujours été une force plus atlantiste.
04:57 Notre position est simple.
04:59 La France doit avoir une diplomatie au sein du camp occidental
05:02 différente pour être capable de parler
05:05 à des puissances non alignées ou hostiles,
05:07 la Russie, la Chine.
05:09 -Vous dites que l'Ukraine est agressée.
05:11 Vous-même dites "comportement irrationnel de la nuit en pétille".
05:15 Si vous poussez la logique de cette analyse que vous faites,
05:18 vous aidez l'Ukraine à vaincre la Russie
05:20 en lui livrant des armes.
05:22 -Nous avons toujours soutenu la possibilité
05:25 de l'aider financièrement par des moyens de défense,
05:28 en accueillant les réfugiés.
05:29 Nous pensons que si nous livrons des armes offensives,
05:33 la France s'aligne sur toutes les démocraties
05:35 et ses alliés occidentaux.
05:37 -Nous ne pouvons pas jouer un rôle dans la résolution diplomatique.
05:41 -Les militaires ont tranché ce débat.
05:43 Il y a des armes.
05:44 -Les militaires ont peut-être tranché,
05:47 mais pas les diplomates.
05:48 Aujourd'hui, la résolution diplomatique du conflit
05:51 en Ukraine est déléguée soit à la Turquie, soit à la Chine.
05:55 Aujourd'hui, aucune démocratie,
05:57 membre du Conseil de sécurité de l'ONU,
05:59 n'a maillé à partir dans la résolution diplomatique.
06:02 Il peut y avoir des implications très graves.
06:05 -Quand une grande démocratie et puissance européenne
06:08 ne soit capable de parler à la Russie et à l'Ukraine,
06:11 non pas pour favoriser l'un ou l'autre,
06:13 mais pour libérer l'Ukraine de l'invasion
06:16 et trouver les moyens de la paix,
06:18 ni la Turquie ni la Chine ne sont des démocraties.
06:21 -Donc pas de soutien, pas de livraison
06:23 comme Georgia Meloni à l'Ukraine.
06:25 Question simple, pardon.
06:27 On répond simplement à cette question,
06:29 quelle qu'on soit.
06:31 La Crimée est russe ou pas ?
06:33 -L'histoire de la Crimée est russe.
06:35 -Est-ce que la Crimée est russe ?
06:37 -Au regard du droit international...
06:39 -Est-ce que la Crimée est russe ou est-ce qu'elle est ukrainienne ?
06:43 -Nous avons toujours pensé que la Crimée était le peuple...
06:47 -Vous dites que la Crimée est russe.
06:49 -Elle était liée à la Russie, oui,
06:51 mais ça ne veut pas dire que la résolution de la Crimée...
06:54 -Vous estimez qu'elle n'est pas ukrainienne.
06:57 -Je ne pense pas, madame Martichoux,
06:59 que les sujets diplomatiques
07:01 ne sont pas en lien avec l'histoire de la Crimée.
07:04 Je pense que l'espace de l'ancien empire soviétique
07:07 et russe soit simple.
07:09 -Il y a un point d'arrivée à l'analyse que vous faites.
07:12 Marine Le Pen a dit que la Russie a eu la Crimée
07:14 pendant 200 ans, l'Ukraine 60 ans, donc elle est russe.
07:18 Je vous demandais si vous étiez sur cette même ligne.
07:21 -Je suis sur la ligne de Marine Le Pen,
07:23 mais ce n'est pas la ligne seulement de Marine Le Pen.
07:26 -C'est pas le monopole.
07:28 -Ou Valéry Giscard d'Estaing.
07:30 -Vous êtes sur la ligne de Valéry Giscard d'Estaing.
07:33 -C'est pas la ligne de Valéry Giscard d'Estaing.
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23:44 -Vous êtes sur la ligne de Valéry Giscard d'Estaing.
23:48 -Vous êtes sur la ligne de Valéry Giscard d'Estaing.
23:53 -Vous êtes sur la ligne de Valéry Giscard d'Estaing.
23:57 -Vincent, êtes-vous là ?
23:59 -Oui, vous m'entendez ?
24:01 -Vincent ? -Bonjour.
24:03 -Bien sûr, chère Elisabeth. -Allez-y.
24:05 Bonsoir à vous.
24:07 Vincent.
24:09 -Bonsoir, Elisabeth. Bonsoir, Jean-Philippe Tanguy.
24:13 Barack Obama a exprimé en fin de semaine dernière un regret.
24:18 Il a regretté qu'on ait porté plus d'attention,
24:21 peut-être même autant, sinon plus,
24:24 au sort du sous-marin, le Titan,
24:27 et aux cinq membres d'équipage qui ont disparu
24:30 dans l'implosion du sous-marin,
24:32 qu'au naufrage des 700 migrants
24:35 au large de la Grèce, dans la nuit du 13 au 14 juin dernier.
24:39 Est-ce que vous partagez le regret de l'ancien président américain ?
24:44 -Oui, je pense qu'il a raison.
24:46 Il n'y a pas une concurrence des tragédies,
24:49 mais il est vrai que la multiplication des tragédies,
24:54 des disparitions en mer méditerranée de bateaux de migrants,
24:57 qui sont transportés par des criminels,
24:59 par des passeurs, par des gens qui abusent
25:02 de leurs espoirs et de leur misère,
25:04 il y a une certaine vulgarisation, malheureusement,
25:07 ce termétorime, et les impressions que ça passe,
25:10 et qu'on ne fait plus attention aux causes.
25:12 Or, il ne s'agit pas de punir les personnes
25:15 qui tentent de traverser la mer,
25:17 on veut les empêcher de traverser la mer.
25:19 C'est pour ça qu'on veut une politique très ferme
25:22 à l'australienne, leur faisant comprendre
25:25 que ça ne sert à rien de prendre la mer.
25:27 C'est la seule politique d'humanité complétée par une politique
25:31 de développement en Afrique, notamment les transferts
25:34 technologiques qui tardent. -Merci, Vincent.
25:36 On vous retrouve tout à l'heure. -On connaît votre point de vue.
25:40 -Merci beaucoup, Vincent.
25:42 A tout à l'heure, bien sûr, à la fin d'audition publique.
25:45 -Est-ce que vous trouvez que c'était trop médiatisé ?
25:49 -Eh bien, voilà.
25:50 Oui, c'était bien votre réponse.
25:52 Vous avez trouvé qu'il y avait une disproportion.
25:55 -Oui, bien sûr.
25:56 Il y a surtout où on ne réfléchit plus trop sur les causes
25:59 et les solutions, on est dans une espèce d'opposition de morale
26:03 qui est inefficace et meurtrière.
26:05 -Yves Tréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.
26:08 -Bonsoir, Elisabeth, Jean-Philippe Tanguy.
26:11 Il y a un sondage, comme tous les dimanches,
26:13 qui est tombé de l'IFOP, sur le sentiment que les Français ont,
26:17 le regard que les Français portent
26:19 sur le Rassemblement national.
26:21 Et pour 21 % des Français interrogés,
26:23 ce qui n'est quand même pas rien, c'est près du quart,
26:26 eh bien, le Rassemblement national serait un danger
26:30 pour la démocratie. Qu'est-ce que vous leur répondez ?
26:33 -Je leur réponds qu'ils ne doivent pas écouter
26:35 ce qu'il reste de propagande contre nous.
26:38 -C'est eux qui parlent, pas la propagande.
26:40 -Je pense qu'ils devraient plus écouter ce qu'on dit
26:43 et moins ce qu'on dit de nous.
26:45 Mais après, par rapport à l'évolution,
26:47 la politique, vous en êtes un observateur avisé,
26:50 je pense que c'est une évolution de fond
26:52 qu'a réussi Marine Le Pen.
26:54 Aujourd'hui, le fait qu'il n'y ait plus
26:56 que ce nombre-là de gens qui nous craignent est important.
26:59 Si on faisait pour d'autres parties,
27:01 le RN serait le parti le plus craint de France.
27:04 -La vérité est que la France insoumise
27:06 a aussi un très mauvais chiffre.
27:08 -Si on testait d'autres, on aurait des surprises.
27:11 C'est dans le Figaro qu'il fait un sondage quantard.
27:14 Le RN est aujourd'hui le parti le plus populaire en France.
27:17 Vous savez, les chiffres sont des petites créatures fragiles,
27:21 comme disent d'autres personnes.
27:23 -Est-ce que, néanmoins,
27:24 vous estimez que la tactique de la cravate,
27:27 comme on l'appelle, c'est-à-dire que vous êtes tous
27:30 très bien vies, vous le 1er, à l'Assemblée nationale,
27:33 est-ce que c'est quelque chose qui vous sert
27:36 par rapport au style plutôt davantage débraillé
27:39 de la France insoumise ?
27:40 -Comme vous y allez, débraillé.
27:42 -Je n'explique pas la stratégie de la France insoumise
27:45 et de leurs amis, notamment des Verts.
27:47 C'est leur problème.
27:49 -Vous seriez pour revoir le règlement
27:51 de l'Assemblée nationale, y compris vestimentaire ?
27:54 -On a rajouté une veste, mais ça n'empêche pas
27:57 certains insoumis de mettre un suite à capuche
28:00 ou un T-shirt dégueulasse dessus.
28:02 Ca n'enlève pas la misère.
28:04 C'est surtout les hommes qui se comportent comme ça.
28:07 C'est quand même très étrange.
28:09 Il y aurait que le vestimentaire,
28:11 parce que tout ça est superficiel,
28:13 c'est une vulgarité, un manque de respect des institutions,
28:17 notamment de la présidente,
28:18 mais d'autres, une façon aussi très vindicative,
28:21 personnelle, d'attaquer les gens sur leur personne,
28:24 sur leur engagement, sur leur sincérité,
28:27 sur leur soi-disant compromission, corruption.
28:30 Ca s'est arrivé avec des choses qui ne sont pas prouvées.
28:33 On peut dire n'importe quoi en séance,
28:35 on est protégé par la Constitution.
28:38 Vous pouvez diffamer, insulter, raconter n'importe quoi
28:41 à vos collègues parlementaires,
28:43 mais pas en diffamation.
28:44 -Il vous a choqué ?
28:46 -Je ne veux pas diffamer d'autres,
28:48 mais un membre de la NUPES avait accusé
28:50 Mme Braun-Pivet d'avoir des actions
28:52 et d'être en conflit d'intérêt, carrément corrompu
28:55 par rapport à ses participations en bourse.
28:58 Ca n'avait aucun sens.
29:00 Il n'aurait pas dit la même chose
29:02 en dehors de l'hémicycle.
29:03 C'est un comportement qui est quand même odieux
29:06 au sens strict du terme.
29:08 -Est-ce que vous n'avez pas aussi
29:10 un petit problème de ligne ?
29:12 On vous reproche de ne pas dire grand-chose,
29:14 et vous ne le dites pas à l'Assemblée nationale,
29:17 pas vous, mais votre groupe.
29:19 Est-ce qu'on n'a pas deux lignes au RN
29:21 qui se font un peu face-à-face ?
29:24 Avec M. Bardella, qui défend une ligne
29:26 davantage identitaire sur les problèmes régaliens,
29:29 et en face, Mme Le Pen,
29:31 qui, elle, est davantage sur une ligne sociale.
29:34 Est-ce qu'il n'y a pas là
29:36 deux discours qui, somme toute, sont un peu différents ?
29:39 -Non, sincèrement, je ne crois pas.
29:41 M. Bardella, pendant la présidentielle,
29:44 a défendu le programme sur le pouvoir d'achat,
29:47 la défense des acquis sociaux,
29:49 pendant les retraites aussi.
29:50 C'est M. Bardella qui a fait l'essentiel des débats,
29:53 notamment contre M. Attal ou M. Dussopt,
29:56 en défendant, évidemment, notre programme sur les retraites.
30:00 Donc, je pense que cette construction médiatique,
30:03 c'est le commentaire, c'est la démocratie,
30:05 est exagérée et ne correspond pas à grand-chose.
30:09 Il se trouve aussi que l'Assemblée nationale a beaucoup débattu
30:12 du pouvoir d'achat, ensuite de la question des retraites,
30:15 moins de l'immigration, qui est à l'ordre du jour.
30:18 La ligne de défense des frontières de l'identité française
30:22 va s'affirmer quand le texte sera présenté au Parlement.
30:25 -Il y a une deuxième occasion,
30:27 à l'occasion des élections européennes,
30:30 qui vont avoir lieu dans un an.
30:32 Vous allez être mis en concurrence, probablement,
30:35 avec Reconquête, le parti de M. Zemmour,
30:38 qui a dit que vous fassiez voler une partie de votre fonds de commerce.
30:42 -Non, je ne crois pas.
30:43 Je ne pense pas que ce soit un fonds de commerce,
30:46 mais des idées qui méritent d'être défendues.
30:48 Sur la vision qu'on a de l'immigration,
30:51 de l'identité française, du contrôle des frontières,
30:54 nous ne sommes pas d'accord avec Zemmour.
30:57 -Vous le trouvez trop radical ? -C'est une vision différente.
31:00 Il essentialise beaucoup les personnes.
31:03 -Vous dites qu'il est raciste ? -Non, j'ai jamais dit ça.
31:06 Je n'ai jamais tombé là-dessus.
31:08 Il pense que le modèle de l'assimilation...
31:11 Il y a d'autres pays, d'autres civilisations,
31:14 qui ne pensent pas que la France a une culture universelle.
31:17 -Vous êtes pour l'intégration ? -Nous, on est pour l'assimilation.
31:21 On pense que la République française,
31:23 la nation française, la civilisation française
31:26 doit assimiler ses enfants d'où qu'ils viennent.
31:29 Il y a un courant, d'ailleurs, moins M. Zemmour lui-même
31:33 que des gens chez Reconquête,
31:35 que des identitaires.
31:36 Ils ont le droit de le penser.
31:38 Je ne pense pas que ce soit raciste.
31:40 -Vous n'êtes pas pour zéro immigration ?
31:43 -Je pense qu'il se trompe.
31:45 On est pour presque zéro immigration.
31:47 Par exemple, des étudiants peuvent rester en France
31:50 si nécessaire, un certain nombre de soignants,
31:53 même s'il ne faut pas piller les pays
31:56 en voie de développement de leur force vive.
31:58 On est pour un contrôle strict de l'immigration.
32:01 -Vous avez mis beaucoup d'eau dans votre vin.
32:04 -L'objectif est de ne plus avoir de clandestins du tout,
32:08 de contrôler parfaitement qui peut rentrer dans notre territoire.
32:12 Il y a zéro immigration familiale chez nous.
32:14 Il y a zéro immigration sur des métiers
32:17 qui ne sont pas qualifiés.
32:19 Non, qualifiés.
32:20 C'était le débat qu'on a vu.
32:22 Quand vous avez 5 millions de chômeurs,
32:24 vous pouvez former les gens en France
32:27 qui sont sur les métiers en tension.
32:29 Par contre, si vous avez besoin d'un physicien nucléaire,
32:33 vous n'avez pas besoin d'un chômeur qualifié.
32:35 Vous ne pouvez pas les former en un claquement de doigts.
32:39 Il faut faire rentrer des soudeurs de chaudières nucléaires.
32:43 -C'est une fermeture des frontières
32:45 avec des ouvertures.
32:46 C'est peut-être la leçon du Brexit.
32:49 La Grande-Bretagne a récupéré ses frontières.
32:52 -Dès les 30 dernières années,
32:54 à une des institutions,
32:55 vous avez un gouvernement qui veut pas les faire...
32:59 J'étais pour que les Britanniques décident.
33:02 -C'est un peu comme le Japon.
33:04 -J'ai vécu au Japon.
33:05 Vous avez un contrôle strict des frontières.
33:08 -C'est un pays qui n'accepte pas l'étranger.
33:11 -C'est pas un pays fasciste.
33:13 Les Japonais défendent leurs intérêts.
33:16 -C'est pas la même civilisation, mais la même culture.
33:19 -Bien sûr, mais ils pensent pas...
33:21 -Il y a une petite musique qui monte actuellement
33:25 qui dit que Mme Le Pen risque de perdre à terme
33:28 son meilleur adversaire politique, Emmanuel Macron.
33:31 -Voilà, vous avez lu le point.
33:33 L'article de Charles Sapin.
33:35 Est-ce que c'est vrai que c'est votre meilleur adversaire,
33:39 Emmanuel Macron ?
33:40 C'est vraiment le ying et le yang,
33:42 ces deux oppositions très nettes et très claires.
33:46 -C'est vrai, mais ceux qui remplaceront Macron
33:48 sont très opposés à nous,
33:50 responsables de la situation de dégradation de la France.
33:53 Ils n'auront peut-être pas certains talents
33:56 que peut avoir M. Macron.
33:58 Il faut reconnaître les talents de l'adversaire.
34:01 Il est un adversaire redoutable,
34:03 qui ment comme il respire,
34:05 qui arrive à faire passer des vessies pour des lanternes.
34:08 Il est malheureusement redoutable.
34:11 Ceux qui vont le succéder le sont moins.
34:13 -Tout à l'heure, Elisabeth faisait référence à Vladimir Poutine
34:17 et à ce qui s'est passé ce week-end en Russie.
34:20 Vous avez créé une commission d'enquête parlementaire
34:24 pour savoir quels étaient les liens,
34:26 les relations entre votre parti,
34:28 s'il y avait des ingérences,
34:30 et la Russie.
34:31 La Russie de Poutine.
34:34 Cette commission a été très critiquée, finalement,
34:38 avec une conclusion par le rapporteur,
34:41 qui était une rapporteuse qui a été très sévère...
34:44 -C'est vrai. -Pour vous.
34:46 Est-ce que vous vous mordez les doigts
34:48 d'avoir créé cette commission qui n'a servi à rien ?
34:51 -C'est vous qui l'avez initiée.
34:53 -C'est vous qui l'avez initiée, mais pas du tout.
34:56 On a été pris dans une petite tempête médiatique
34:59 pour faire des choses.
35:01 On a été pris comme paroles d'évangile.
35:03 Ca s'est arrêté quand le rapport a été publié.
35:06 Les journalistes qui ont lu le rapport
35:08 se sont rendus compte que ce que disait Mme Le Grip
35:11 n'était fondé en rien.
35:13 On m'a fait passer parfois pour ce que je ne pense pas être.
35:16 Le but de ce rapport n'était pas d'avoir un rapport sympathique
35:20 de nos adversaires politiques.
35:22 Les Français voient que les services de renseignement,
35:26 les institutions qui protègent la République et notre démocratie,
35:29 témoignent que le RN n'avait rien à voir
35:32 avec une quelconque ingérence.
35:34 C'est ce qu'on dit sous serment.
35:36 Tout le monde peut les consulter.
35:38 Nous avons des pièces pour répondre à nos adversaires.
35:42 -Est-ce que vous serez candidat aux élections européennes ?
35:45 -Pas du tout. Je serai fidèle à la somme.
35:48 -Pas candidat, rien, pour l'instant.
35:51 -Pas de souci. Il y a une dissolution.
35:54 -Merci, évidemment. Vous l'espérez.
35:56 Merci beaucoup, Yves Tréhard.
35:58 On va accueillir le député Modem Bruno Millienne.
36:01 Une question sur le journal du dimanche,
36:03 qui est en grève, qui n'est pas paru dans les kiosques hier.
36:07 La rédaction s'est cabrée lorsqu'a été annoncé
36:10 l'arrivée de Geoffroy Lejeune, qui vient de Valeurs Actuelles.
36:14 Vous comprenez cette réaction ?
36:16 -Je comprends toute liberté des journalistes à s'exprimer.
36:20 Je ne pense pas que les hommes politiques
36:22 et les responsables gouvernementaux
36:24 doivent s'immiscer dans les affaires d'un journal.
36:27 -Pour vous, cette grève est légitime ?
36:30 -Toute grève.
36:31 La nomination de M. Lejeune me paraît légitime.
36:34 La grève est légitime.
36:35 C'est une relation entre les journalistes,
36:38 leur actionnaire et la nouvelle équipe.
36:40 Les hommes politiques doivent se mêler
36:42 de la ligne éditoriale des journaux.
36:44 -Il n'y a pas de menace sur l'indépendance de la presse,
36:48 par exemple illustrée par la prise de pouvoir
36:51 de M. Bolloré sur le journal du dimanche ?
36:53 -Pas de M. Bolloré, plus que d'autres.
36:55 Je ne suis pas du tout hostile, et depuis très longtemps,
36:58 et je crois que c'était une réflexion de M. Beyrou,
37:01 de réfléchir à la structure capitalistique
37:04 des médias en France. Y a-t-il des concentrations excessives ?
37:07 Faut-il interdire à des entreprises
37:09 qui ont des intérêts publics ou qui sont liées
37:12 à des commandes publiques de posséder des médias ?
37:15 Le débat doit se tenir.
37:16 Ce serait bien que ce débat se tienne
37:19 parce que l'indépendance des journalistes
37:21 est une valeur sacrée de la démocratie.
37:23 En France, la structure capitaliste des médias,
37:26 pas selon M. Bolloré... -J'entends bien la concentration,
37:29 mais une dernière question. Certains politiques,
37:32 comme la ministre de la Culture ou la patronne de la CGT,
37:35 ont dit leur émotion par rapport à la défense
37:38 des valeurs républicaines, compte tenu de la prise de contrôle
37:41 du groupe Bolloré, du GDD par le groupe Bolloré.
37:44 Est-ce que vous partagez cette inquiétude ?
37:47 -Je ne vois pas en quoi. Ils n'ont pas apporté de preuves.
37:50 Après, elle est ministre.
37:52 Quand M. Gattegnaud, ancien rédacteur en chef du GDD,
37:55 disait qu'il refusait d'interviewer Mme Le Pen,
37:58 on n'a pas entendu des responsables gouvernementaux
38:01 dire que ce n'était pas normal.
38:02 J'ai des principes, je les applique à mes amis, à mes ennemis.
38:06 J'estime que le débat sur le capital des médias
38:09 peut se tenir en France, mais ce n'est pas
38:11 une seule catégorie de médias.
38:13 -M. Millienne, merci de nous avoir rejoints.
38:16 Vous êtes députée modem.
38:18 Vous allez tout à l'heure aborder la question
38:20 de la trajectoire budgétaire qui vous tient à coeur.
38:23 Mais d'abord, les SZFE.
38:25 Ce sont trois lettres. Vous les défendez.
38:27 -Oui. Alors, M. Tanguy,
38:29 j'ai été un peu surpris, venant de votre groupe,
38:32 qu'en janvier dernier, dans votre niche parlementaire,
38:35 vous proposiez un texte qui proposait rien de moins
38:38 que de supprimer les zones à faible émission de mobilité,
38:42 qui sont ces zones qui vont réglementer la circulation
38:45 dans le périmètre de certaines métropoles,
38:48 43 aujourd'hui, un peu moins,
38:50 parce qu'il y en a qui sortent déjà,
38:52 et c'est une mesure de santé publique, en fait,
38:56 pour limiter la pollution de l'air.
38:59 J'en avais longuement parlé avec le porteur du texte,
39:02 Pierre Meurin, à qui je reproche un petit peu,
39:06 si vous me le permettez,
39:07 d'avoir pas suivi les travaux qu'on a menés depuis...
39:11 On a commis un rapport avec Gérard Le Seul,
39:13 qui a fait une mission flash sur ce sujet-là,
39:16 qui a bien mis en exergue les difficultés.
39:18 J'ai eu l'impression que cette PPL que vous aviez proposée
39:24 était plus quelque chose de l'ordre d'agiter la peur
39:28 plutôt que de voir les travaux qui avaient été engagés.
39:31 Je vous rappelle que juste après la promulgation de ce rapport,
39:34 le ministère de la Transition écologique s'est engagé,
39:38 Christophe Béchuise s'est engagé à mettre en place
39:41 des groupes de travail pour qu'on arrive
39:43 à un point épineux.
39:44 C'était un peu nébuleux avant qu'on fasse le rapport.
39:47 Depuis, ça s'est considérablement amélioré.
39:50 Il y a plein de solutions qui remontent du terrain
39:53 pour qu'on puisse lutter contre cette pollution de l'air,
39:56 qui provoque 48 000 morts par an.
39:58 C'est un peu plus de deux ans d'espérance de vie en moins
40:02 pour les Français.
40:03 4 ans et demi, par exemple, à Paris.
40:05 Ma question est la suivante.
40:07 Au regard des travaux menés, si vous les avez suivis,
40:10 souhaitez-vous toujours supprimer
40:13 le gaz à feu et le gaz échéant ?
40:14 Quelles sont vos solutions concrètes
40:16 pour lutter contre la pollution de l'air ?
40:19 - On veut toujours les supprimer,
40:21 parce qu'en fait, nous n'avons pas la même philosophie politique
40:25 quant à la responsabilité de la pollution dans nos villes.
40:28 Pendant des années, vous le savez,
40:30 les gouvernements français successifs
40:33 ont subventionné le diesel.
40:34 Ils ont encouragé, avec des dizaines de milliards d'euros
40:38 de détaxation, les Français à s'équiper en diesel.
40:41 C'est une politique qui a pu mener,
40:43 depuis la première crise pétrolière,
40:45 une politique de développement des véhicules électriques,
40:49 des mobilités alternatives fondées sur notre génie nucléaire.
40:53 Ils ne l'ont pas fait.
40:54 Du jour au lendemain, on fait porter au plus modeste
40:57 d'entre nous, aux classes moyennes...
40:59 - Vous n'avez pas suivi les travaux.
41:02 - Si, parce que...
41:03 Si vous avez déjà la réponse avant la mienne,
41:06 la responsabilité de lutter contre la pollution,
41:09 c'est d'exclure un certain nombre de véhicules,
41:12 des territoires irréguliers.
41:14 Il s'agit d'exclusion d'un certain nombre de véhicules
41:17 de gens qui n'ont pas les moyens de faire autrement,
41:20 amplifiant une fracture territoriale et sociale
41:23 très forte dans notre pays.
41:25 Les travaux mènent à une nuance qui prouve que notre alerte
41:29 n'a pas été inutile.
41:30 C'était Mme Frigou, avant M. Meurin,
41:32 la députée que nous avons malheureusement perdue
41:35 suite à l'annulation de son siège,
41:38 et qui a été concernée en premier ressort.
41:41 Les nuances qui sont soulevées
41:42 ne changent pas ce transfert de responsabilité.
41:46 Le problème, c'est que si vous n'offrez pas
41:48 les solutions technologiques aux personnes les plus modestes
41:52 pour changer le durablement de véhicules
41:55 sans que ça atteinte leur mode de vie
41:57 ou leur pouvoir d'achat,
41:59 vous transférez la responsabilité du gouvernement
42:02 vers les citoyens.
42:03 Nous pensons que c'est aux élites françaises
42:06 qui ont le droit de faire ce qu'ils veulent.
42:09 - Elizabeth Martichoux: Vous avez dit
42:11 que vous n'allez pas proposer les solutions technologiques
42:15 et les infrastructures qui suivent.
42:17 Vous pouvez avoir des véhicules électriques
42:20 sans les bornes ou l'électricité pour les recharger.
42:24 Après n'avoir rien fait de 1973 à 2015,
42:27 et depuis 2015, tout le monde se réveille
42:29 en disant qu'il faut tout interdire.
42:32 Il y a une irresponsabilité générale.
42:35 - Olivier Véran: Je vais vous informer
42:37 qu'il y a un rapport qui va être remis début juillet
42:40 par les groupes de travail qui ont travaillé
42:43 avec le ministère de la Transition écologique.
42:46 Ce sont des groupes de travail transpartisans
42:49 et qui sont des groupes de travail
42:51 avec les collectivités territoriales concernées.
42:55 On attend des résultats importants
42:57 sur l'harmonisation des interdictions,
43:00 sur les solutions qu'on peut amener aux gens.
43:03 Pour travailler dessus depuis plus d'un an et demi,
43:06 je peux vous assurer que des solutions
43:08 sur le terrain... Il n'est pas question
43:11 d'interdire à quiconque de pouvoir entrer dans une ZFE.
43:15 On ne peut pas interdire aux gens d'aller travailler.
43:18 C'est là où je dis que vous attisez les peurs
43:21 sans avoir regardé les solutions.
43:23 On travaille à déployer des solutions
43:26 qui vont permettre à chacun de trouver une alternative.
43:30 - Le calendrier, c'est ce que chacun va faire quand il veut.
43:33 - Le calendrier était dans la première loi,
43:36 la loi l'homme.
43:37 Le principe de réalité qui prévaut,
43:40 vous l'avez vu à Paris,
43:41 on aurait dû déjà arrêter les critères 3.
43:44 Il n'y a pas de quoi les remplacer.
43:46 On recule le truc.
43:48 J'entends beaucoup parler de 2025.
43:50 C'est la mise en place, pas la ligne d'arrivée.
43:53 La ligne d'arrivée, c'est 2032.
43:55 On sera jugé sur la baisse de la pollution de l'air.
43:58 Si vous saviez le nombre de solutions
44:01 qu'on envoie au gouvernement pour leur mise en place
44:04 pour arriver à faire les choses...
44:06 - Ca ne passe pas par l'interdiction
44:09 de l'usage de certains véhicules ?
44:11 - Pas une obligation de moyens.
44:13 - Vous réécrivez l'ordre des choses.
44:15 - Laissez-moi terminer.
44:17 Nous avons une obligation de moyens et pas de résultats.
44:21 Il faut que les Français aient ça en tête.
44:24 Pas de résultats.
44:25 Si vous faites de la ZFE une politique
44:28 de politique politicienne, c'est voué à l'échec.
44:31 Si vous n'embarquez pas les gens avec vous, c'est mort.
44:34 C'est notre boulot de trouver des solutions.
44:37 A mi-juillet, vous verrez un chapelle de solutions arriver.
44:41 J'aurais aimé qu'on ait plutôt des solutions
44:44 qu'on n'a pas vues ou imaginées,
44:46 plutôt qu'une interdiction pure et simple
44:49 qui ne va en rien résoudre le problème de pollution de l'air.
44:53 - Vous nous accusez de ne pas apporter solution
44:56 à la pollution de l'air.
44:58 - On supprime le problème.
45:00 - Vous supprimez pas la pollution de l'air.
45:02 - Vous n'avez pas de chance.
45:04 Quand j'étais à Debout-la-France,
45:07 j'ai proposé un plan de sortie du pétrole
45:09 qui était structuré dans le temps.
45:12 C'est la différence d'approche.
45:14 A l'époque, tout le monde ricanait.
45:17 Les forces politiques considéraient
45:19 que l'électrification des mobilités, c'était ridicule.
45:23 - Vous avez dit que le nucléaire était mort et enterré.
45:27 - Le problème de la Macronie,
45:29 c'est qu'ils réécrivent tout sur les choses.
45:32 Ils font des objectifs, ils font culpabiliser les gens.
45:35 - Il n'y a aucune culpabilité.
45:38 - C'est pour ça que ça a pris à Reims.
45:40 Madame Frigou a gagné 13 points
45:42 entre l'élection de Marine Le Pen et sa quasi-réélection.
45:47 Les gens n'ont pas fantasmé.
45:49 Vous mettez les gens devant des problèmes.
45:52 - Vous avez dit que vous étiez en train de vous attiser.
45:55 - Vous avez dit que vous étiez en train de vous attiser.
45:59 - Vous avez dit que vous étiez en train de vous attiser.
46:03 - Vous avez dit que vous étiez en train de vous attiser.
46:07 - Vous avez dit que vous étiez en train de vous attiser.
46:10 - Vous avez dit que vous étiez en train de vous attiser.
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55:01 - Vous avez dit que vous étiez en train de vous attiser.
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