Avec Maguelone Pontier, directrice générale du Grand Marché (MIN) de Toulouse
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00:00 En direct de Toulouse, le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Rocher.
00:08 - Nous sommes en direct de Toulouse avec la directrice générale du Grand Marché de Toulouse, du Mines, c'est Maglone Pontier.
00:16 Bonjour. - Bonjour.
00:17 - On n'arrête pas de parler de circuit court, de consommation, production locale, de qualité de produit, de souveraineté alimentaire,
00:25 mais aussi de commerce de proximité. Est-ce que ce ne sont que de belles paroles de beaux parleurs et donneurs de leçons
00:31 ou est-ce que ça existe vraiment ? C'est ce que nous allons voir avec vous ici. On l'a vu et j'ai constaté ce matin, évidemment,
00:38 il y a ces producteurs locaux qui viennent ici, il y a les grossistes, bien sûr, pour ensuite irriguer toute la région.
00:47 Et ce que vous me disiez en préparant cette émission, c'est qu'il y a l'importance aujourd'hui de cette fameuse souveraineté
00:54 et au moment où il y a toutes les préoccupations autour du climat, c'est le fameux circuit court, quoi, Maglone Pontier.
01:02 - Exactement. Je pense que plus que jamais, le circuit court est important. On l'a vu, on est dans un contexte inflationniste très très important.
01:10 Et du coup, l'intérêt de consommer local est que forcément, vous faites des économies. Pourquoi ? Parce qu'il y a des économies de transport,
01:17 évidemment. On a moins de transport, donc moins de charges, moins de coûts aussi de stockage. On connaît aujourd'hui le coût de l'électricité.
01:24 Donc forcément, consommer local, c'est moins cher. Il y a un a priori énorme, parfois justifié, mais souvent injustifié du consommateur
01:33 face à ces commerces de proximité. - Oui, parce que bien souvent, on se dit "oui, alors c'est des produits qui sont peut-être de meilleure qualité
01:39 mais qui vont être plus chers", quoi. Parce que beaucoup plus de choses sont... Le coût est plus élevé, par exemple, pour la main-d'œuvre, quoi, en France.
01:48 - Alors que pas du tout, en fait. Il faut aller chez ses commerçants, vous faire conseiller, manger évidemment de saison, parce que les produits de saison,
01:56 ils sont beaucoup moins chers. Il n'y a pas de coûts de transport, etc. Je pense que c'est surtout une question d'arbitrage. Il y a énormément de produits transformés.
02:06 Globalement, il y a une croissance des produits transformés de 4-5% par an depuis les années 60. Ça, ce sont des produits qui sont très chers,
02:13 en plus d'être dangereux pour la santé. On connaît les problèmes d'obésité, de tension artérielle, évidemment. Il y a une question aussi d'arbitrage
02:21 sur le temps passé à cuisiner, qui a baissé de 25% depuis les années 60. Le coût aussi consacré à votre alimentation, on est passé de 35% à 17% aujourd'hui.
02:34 - Oui, mais on y revient justement, parce qu'il y a eu toutes ces transformations, ces produits industriels il y a quelques années.
02:41 Aujourd'hui, on revient aux produits de saison. J'avais le témoignage tout à l'heure de Marion, qui est une productrice qui était là,
02:48 qui me disait qu'elle vient acheter ici ses produits pour les revendre ensuite, les distribuer un petit peu partout à des clients dans la zone industrielle,
02:56 en fait, ici à Toulouse. Donc ça veut dire qu'on est capable de le faire quand même, non ?
03:02 - Exactement, on est capable de prendre ce temps d'aller dans les commerces de proximité. Le marché international, c'est la centrale d'achat des commerces de proximité,
03:09 de vos primeurs, de vos restaurateurs, de vos bouchers, de tous ces marchés, etc. Il faut prendre le temps, vous allez être conseillé, vous allez avoir des produits de qualité
03:17 à des prix accessibles vraiment, mais il faut prendre ce temps et faire la démarche, qui est parfois plus longue, plus difficile que d'aller dans un supermarché.
03:25 - Oui, bien sûr. Alors ici, il n'y a pas que des producteurs locaux, vous avez aussi des produits qui viennent, il faut le dire, du monde entier, quoi.
03:32 On ne peut pas s'en passer non plus, hein ?
03:35 - Tout à fait, nous, on est là pour nourrir les gens, c'est notre obligation dans la loi. Un marché international, il y a un rôle de service public.
03:41 Moi, j'ai une mission de service public, donc notre rôle, c'est de nourrir les gens. Donc les gens, il faut qu'ils mangent toutes les années,
03:46 puis ils mangent de tous les produits, des oranges, des mangues, etc. Les produits sont faits de partout et ce n'est pas parce qu'ils viennent de plus loin
03:54 qu'ils sont mauvais.
03:56 - Oui, et ils viennent, ils sont entreposés ici. D'ailleurs, c'est pour ça, historiquement, on dit les marchés-gares, ils étaient à proximité des gares, quoi,
04:05 où il y avait des livraisons par le fret. Aujourd'hui, même s'il y a toujours cette notion de marché-gare, c'est un peu moins par le fret, par le rail,
04:14 que par les transports routiers, quoi, malheureusement.
04:17 - Exactement. Maintenant, il y a du transport par camion. On aimerait bien développer à nouveau le rail. Ce sont des vrais défis logistiques, financiers,
04:27 parce que ça a un coût. Mais l'intérêt d'un marché international, c'est que vous mutualisez ces transports. Parfois, on va fantasmer sur la consommation
04:37 de proximité, mais ça fait beaucoup, beaucoup de petits camions et de petites voitures. Là, on mutualise.
04:41 - Oui. Est-ce que vous êtes en guerre contre les grandes surfaces ?
04:44 - Ah, c'est une...
04:45 - Magdalène Pontier.
04:46 - C'est une vraie question. Alors, oui et non. Non, parce que les grandes surfaces s'approvisionnent ici, qu'on travaille avec eux,
04:53 qu'ils représentent 85% de la consommation alimentaire des Français. Donc on peut pas du tout l'ignorer.
04:58 - Bien sûr.
04:59 - Et oui, parce que j'ai envie d'aller promouvoir une consommation de qualité, diversifiée.
05:05 - Mais ils proposent aussi de la qualité dans les grandes surfaces, non ?
05:08 - Avec une diversité et une qualité un peu moindres pour plusieurs raisons. La première, une centrale d'achat de grande distribution,
05:15 elle a souvent des maturités de produits 1, 2, 3 jours de moins que dans les circuits courts que nous représentons.
05:24 Évidemment, quand vous avez un abricot, je peux vous garantir que 2 jours de maturité, ça change toute la différence.
05:28 Et il y a surtout une énorme diversité. Nous, on va avoir 200, 300 façons de s'approvisionner par référence.
05:35 Une centrale d'achat de grande surface, forcément, elle a quelques références.
05:39 La diversité alimentaire, ça passe par les circuits courts et c'est hyper important pour votre alimentation de demain.
05:44 - Oui. Et au moment où beaucoup d'Ouze disent "c'est foutu, en France, c'est compliqué, il y a du délitement",
05:50 certes, c'est vrai, il y a beaucoup de choses qui ne vont pas, mais vous êtes peut-être ici l'exemple de "tout est possible".
05:56 C'est-à-dire que ce marché d'intérêt national, il y a quelques années, ça ne marchait plus, il était déficitaire.
06:01 On disait "on va le fermer un jour", et non, et au contraire, ça fonctionne.
06:05 Quelle a été votre recette ? Comment vous avez fonctionné ?
06:08 - Exactement, et j'y crois très fort au business d'intérêt général.
06:11 Comment on a fait ? C'est assez simple, finalement.
06:14 - Oui, c'est simple, mais comme ça, sur le papier.
06:17 - Exactement, il faut être très très convaincu, notamment dans la force de l'écosystème.
06:21 Ici, vous avez des grossisses des producteurs, des services, des labos, tout le monde se fait travailler, s'embauche, etc.
06:28 On a mis des écoles, je pense qu'on a mis tout le monde autour de la table.
06:31 Ici, c'était très très fruits et légumes.
06:33 Historiquement, les acheteurs ne venaient plus, etc.
06:36 On a amené les meilleurs ici.
06:38 On a des meilleurs ouvriers de France, comme Xavier au fromage, on a des traiteurs comme Thomas Fantini.
06:43 On a vraiment les meilleurs dans notre domaine qui sont venus s'installer ici, acheter ici, embaucher ici, utiliser les services.
06:49 Ici, par exemple, vous êtes au buffet du Grand Marché, vous l'avez vu, leurs labos sont ici, le pain est acheté ici,
06:55 le thé est acheté dans notre sommellerie, le café est pris à la torréfaction.
06:58 Tout est transformé ici, la pâtisserie, la charcuterie, etc.
07:01 C'est ça qu'on a voulu démontrer par un écosystème qui se fait travailler et qui fonctionne.
07:05 Et on a pris 170% de résultats en 5 ans, donc ça fonctionne très bien.
07:09 - Donc ça marche, quoi. Il suffit d'appliquer certaines recettes, quoi.
07:12 - Exactement.
07:13 - Ça part de quoi, ces recettes ?
07:15 - Je pense qu'il faut croire en la capacité de nos agriculteurs, de nos artisans, etc.
07:21 Vous savez, des gens qui fabriquent des pâtes, je pense que vous allez les voir tout à l'heure,
07:25 qui fabriquent des biscuits, qui ont des labos, qui se servent uniquement ici.
07:29 Toutes nos entreprises fonctionnent ici.
07:31 C'est ce que disait Martine tout à l'heure, "patriotes", pas de soucis.
07:35 Moi, je suis hyper fière de ce qui se fait en Occitanie, de ce qui se fait en Nouvelle-Aquitaine.
07:38 Donc les opérateurs qui sont ici, ils ne sont que d'Occitanie ou de Nouvelle-Aquitaine.
07:43 Quand je fais travailler mes prestataires, c'est des gens locaux.
07:46 Dès que quelqu'un s'installe ici, il y a un deal.
07:49 C'est ce que tu vas apporter à l'écosystème.
07:51 Tu vas embaucher qui ? On fait beaucoup d'inclusion sur ce marché.
07:53 Tu vas former où ? Dans nos écoles.
07:55 Qui vont être tes prestataires ? Où tu vas t'approvisionner si ce n'est pas ici ?
07:58 Vous n'avez rien à faire là.
08:00 - Dites-moi, il y a beaucoup de femmes quand même.
08:02 Bien souvent, traditionnellement, non mais c'est vrai, les mines,
08:05 on voyait aussi des hommes à la tête de ces marchés.
08:09 Là, il y a des femmes.
08:10 Martine Ferrage, qui est directrice des Grossistes,
08:13 vous, qui êtes directrice générale du Grand Marché de Toulouse.
08:17 Comment vous vous êtes ressentie ici, avec l'ensemble des producteurs ?
08:21 - C'est une éclatante question.
08:22 - Et il y a des productrices, bien sûr.
08:24 - Tout à fait. Je suis la première, la seule femme directrice de marché.
08:27 Donc c'est encore assez marginal.
08:29 Et on a énormément travaillé ici pour avoir des femmes.
08:33 Dès que je suis arrivée, j'ai demandé à Martine de nous rejoindre.
08:36 Elle n'était pas dans le tour de table auparavant.
08:39 Et on a énormément oeuvré pour qu'il y ait des femmes ici.
08:43 Dans notre nouveau plateau bureau, il y a 50 boîtes de service qui sont arrivées ici.
08:46 48% sont des femmes, chaque entreprise.
08:48 Je peux vous garantir que c'est un boulot monumental.
08:50 - Et pourtant, c'est dur, quand même, non ?
08:52 Tout ce secteur de la transformation de l'agriculture, de la production.
08:55 - C'est plus dur pour une femme que pour un homme ?
08:59 - Non, mais en général, bien sûr.
09:01 Et c'est pour ça, d'ailleurs, que parfois, on a du mal à trouver de la main d'œuvre.
09:04 - Tout à fait, on a du mal à trouver de la main d'œuvre.
09:06 Ici, on est quand même peu impacté.
09:08 Moi, j'avoue, je n'ai pas de problème.
09:10 - Comment faites-vous pour l'emploi, alors qu'il y a des difficultés de recrutement un peu partout ?
09:14 - Alors, déjà, 20% de la masse salariale est éloignée de l'emploi.
09:17 Donc, on a une démarche assez singulière.
09:20 Ensuite, je pense qu'on travaille avec...
09:22 - Quand vous dites "éloignée", c'est-à-dire expliquée pour les auditeurs ?
09:25 - Oui, alors ça peut être des gens qui sont sans emploi depuis un moment.
09:28 Ça peut être des sans-abri, du personnel issu de l'immigration.
09:33 On a vraiment des emplois très divers, c'est très riche pour les équipes, comme pour moi.
09:39 On a fait beaucoup pour nos salariés aussi.
09:41 Par exemple, nous, on a une mutuale qui prend en charge le sport en entreprise.
09:45 Et pas quand ils sont malades, fatigués, tout le temps.
09:48 Ils ont des vélos de fonction, ils ont accès 24h/24 au sport,
09:52 qui est payé pendant leur temps de travail.
09:54 On s'occupe avec eux de leurs problématiques de logement.
09:57 Ils ont une assistante sociale, etc. ici.
09:59 Tant et si bien qu'ils ont même refusé l'accord de télétravail.
10:02 Donc, on n'a même pas de télétravail dans cette maison.
10:04 Puis, je pense qu'il y a aussi beaucoup de sens.
10:06 Moi, j'ai la chance d'avoir des collaborateurs géniaux qui sont hyper contents de bosser ici.
10:09 Oui, c'est ça. Parce qu'à mettre et avoir du sens dans ce que l'on fait,
10:13 c'est capital, ce que me disaient quelques-uns ce matin.
10:16 Vous, vous avez l'impression, justement, que ce que vous faites,
10:19 vous pourriez être ailleurs, vous avez fait de grandes études à HEC, me semble-t-il,
10:23 vous pourriez être dans la finance, etc.
10:25 Vous avez plus de plaisir à faire ce que vous faites.
10:28 Exactement. Moi, quand je me lève le matin, je pense que c'est pareil pour mes collaborateurs.
10:32 On est hyper contents de nourrir les gens.
10:34 Nous, chaque matin, on fait en sorte que 1 million de personnes
10:37 mangent et mangent correctement. Le défi, il est colossal, il est passionnant.
10:40 Oui, vous avez les pieds sur terre, quoi. Pas déconnectés comme certains.
10:43 Comment vous voyez, justement, le monde politique
10:46 et les décisions qui sont prises, bien souvent, au niveau parisien,
10:50 sans trop de consultation du terrain ?
10:53 Je pense que, déjà, beaucoup de gens font de la politique.
10:56 Moi, je fais de la politique au sens étymologique, vie de la cité.
10:59 Je nourris les gens, je suis à la tête d'un service public,
11:01 d'un outil de politique publique alimentaire.
11:03 Donc, on en fait tous les jours.
11:04 Je pense qu'il faut voir la politique dans une acception beaucoup plus large.
11:07 Vous en faites, vous, médias. Vous faites de la politique tous les jours.
11:10 Vous avez un rôle.
11:11 En donnant la parole aux uns aux autres, des opinions, bien sûr.
11:15 Évidemment. Qui explique que le coût de l'alimentation va être compliqué ?
11:19 C'est vous. Vous avez un rôle politique. J'en ai un.
11:21 Donc, je pense surtout qu'il ne faut pas commenter, il faut faire.
11:24 Oui. Et est-ce que vous avez le sentiment, justement,
11:26 qu'il y a peut-être une reprise en main citoyenne de la vie de la société, aujourd'hui ?
11:33 Je crois, et c'est très bien.
11:34 Je pense que les gens s'en demandent de traçabilité, d'information.
11:37 On en a beaucoup plus accès, aussi, avec les réseaux sociaux, les médias.
11:41 Et c'est tant mieux.
11:42 Et moi, je suis ravie que les gens demandent des comptes.
11:44 Moi, je suis ravie que les gens viennent au marché.
11:46 C'est ouvert, il y a des visites.
11:48 Tant mieux. Venez voir ce qu'on fait.
11:50 À propos de comptes, de demander des comptes,
11:53 il y en a certains qui ont un discours un peu moralisateur,
11:56 je le disais tout à l'heure, sur l'agriculture, par exemple.
11:58 Comment vous percevez-vous l'agribashing développé par certains,
12:01 pas par tous, mais par certains ?
12:04 Tout à fait. Alors là, déjà, je réponds avec ma casquette pro et perso,
12:07 parce que, vous le savez, il suffit d'agriculteurs.
12:09 Il faut savoir qu'il y a quand même, en France, un peu moins de 500 000 agriculteurs
12:12 pour 68 millions de Français.
12:14 Donc, c'est quand même la performance est belle.
12:16 Les agriculteurs, en France, ils bossent quand même en moyenne 54 heures par semaine.
12:20 Donc, à l'heure des débats du temps de travail.
12:22 C'est même une petite moyenne.
12:23 Parce que pour certains, c'est beaucoup plus.
12:25 Exactement, c'est une petite moyenne.
12:27 Ils ont une retraite en moyenne à 300, 400 euros de moins que le reste de la population.
12:34 Et en maraîchage, vu que c'est surtout ce qu'on a vu aujourd'hui,
12:37 ils gagnent entre 900 et 2000 euros.
12:39 Donc, déjà, j'ai envie de dire aux agriculteurs, merci de vous lever tous les matins
12:42 et de nous alimenter.
12:44 On parlait tout à l'heure de souveraineté alimentaire,
12:46 mais heureusement qu'on a une agriculture française.
12:48 Je peux vous garantir qu'elle est hyper qualitative.
12:51 Elle est hyper bien.
12:52 Les normes ne sont pas les mêmes, ne sera-ce que chez nos voisins européens.
12:55 Les produits phytosanitaires, les intrants utilisés ne sont pas les mêmes, etc.
12:58 L'agriculture française est très bonne, hyper qualitative.
13:02 Et je pense que le rôle de chacun, en fonction de son pouvoir d'achat, de ses moyens, etc.,
13:08 doit être de sauvegarder, de soutenir au maximum cette agriculture.
13:13 Il faut absolument le faire.
13:15 L'agriculture française est géniale.
13:17 Est-ce que vous voyez un état d'esprit qui est en train de changer
13:19 chez les producteurs aussi, chez les agriculteurs ?
13:22 Oui, parce qu'il y a une nouvelle génération, ce qu'on appelle les hors-cadre familiales,
13:27 donc tous ces agriculteurs qui s'installent et qui ne sont pas enfants d'agriculteurs.
13:30 On est passé maintenant à la majorité...
13:32 Parfois un peu compliqué pour eux, bien sûr, parce qu'ils découvrent une certaine réalité.
13:35 Exactement. Le gap entre le fantasme et la réalité du monde agricole,
13:39 elle est terrible, mais comme en cuisine, etc.
13:42 Quand vous regardez Top Chef et après vous vous retrouvez dans une cuisine,
13:44 je peux vous garantir que ce n'est pas la même.
13:46 Mais c'est génial, parce que ce sont souvent des agriculteurs qui ont fait des études,
13:50 qui ont vu ailleurs comment ça se passait, etc.
13:54 Ce sont des gens qui ont envie de très bien travailler.
13:56 Ce n'est pas vrai que les agriculteurs n'ont pas envie de bien travailler.
13:59 Personne, vous n'avez pas envie de mal travailler.
14:01 Merci, Magdalene Pontier, directrice générale du Grand Marché de Toulouse.
14:06 Vous nous accueillez ici depuis 7h45. Nous sommes au Grand Buffet.
14:10 Vous entendez sans doute les bruits d'ambiance, parce qu'évidemment ça s'active.
14:14 Ça s'activait beaucoup avant 6h, avant le lever du rideau.
14:20 Et puis là, certains ont fait leur "course", et viennent se réconforter un petit peu ici.
14:26 Nous allons parler aussi de tout ce qui est innovation dans un instant.
14:31 Des laboratoires de transformation, des produits à base de super aliments
14:36 qui ont été mis au point ici sur le mine, et un producteur bio qui sera avec nous,
14:41 Christine Bouillaud également, qui est notre grande correspondante dans tout le Sud-Ouest.
14:45 On se retrouve dans un instant.
14:46 Et puis je le rappelle aussi, bien sûr, nous serons avec Antoine Dupont cet après-midi du côté du stade Ernest Vallon.
14:52 A tout de suite sur Sud Radio.