• il y a 11 mois
Avec Vincent Bougès, Agriculteur, Viticulteur, Président des Jeunes Agriculteurs en Gironde

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-01-25##

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News
Transcription
00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 - Il est 7h13, la colère monte, les blocages s'accumulent.
00:08 Des agriculteurs, je le disais tout à l'heure,
00:11 le mouvement continue de s'étendre et des agriculteurs se rapprochent de Paris.
00:14 Blocage de prévue sur la National 12.
00:16 Nous sommes cette fois-ci en Gironde avec vous, Vincent Bougesse,
00:19 agriculteur, président des Jeunes Agriculteurs en Gironde.
00:22 Vous êtes mobilisé là, vous êtes où d'ailleurs précisément ce matin, Vincent Bougesse ?
00:27 - Tout à fait, nous on est toujours sur notre lieu de blocage
00:31 qui se situe au niveau de la Rocade de Bordeaux,
00:35 sur la partie est de la Rocade.
00:39 Là aujourd'hui, et ce matin à partir de 7h,
00:42 deux convois de tracteurs sont partis pour faire une opération à Escargot
00:48 en faisant le tour de la Rocade.
00:52 - De la Rocade. Bon, donc pour les auditeurs bordelais qui nous écoutent là ce matin,
00:56 évidemment il y aura quelques difficultés.
00:58 Comment ça se passe d'ailleurs avec les automobilistes,
01:02 les gens que vous croisez, est-ce qu'ils vous soutiennent ?
01:05 Est-ce qu'il y en a quelques-uns qui sont un peu énervés
01:07 parce qu'ils ne peuvent pas se déplacer ?
01:10 - Je me doute que ça ne va pas satisfaire tout le monde,
01:13 tous les usagers de la route, les contraintes que ça peut apporter,
01:17 mais finalement on a eu beaucoup de témoignages de personnes
01:22 qui nous ont klaxonné, qui nous saluent derrière
01:26 et qui montrent finalement la compréhension de notre mouvement
01:30 et d'une certaine forme leur adhésion.
01:33 - Oui, parce que c'est un peu le seul moyen que vous avez de vous faire entendre, c'est ça ?
01:37 Il y avait eu les panneaux qui avaient été renversés,
01:40 inversés si je puis dire,
01:42 il y a quelques mois pour sonner l'alarme,
01:46 vous aviez l'impression de ne pas avoir été suffisamment entendu
01:50 par les autorités ?
01:52 - C'est clair, parce que finalement tout ce qu'on met en avant
01:56 depuis une semaine, depuis le début des déblocages,
02:00 ce sont des revendications que l'on porte depuis un certain temps
02:06 par nos syndicats, les Jeunes Agriculteurs et aussi la FNSA,
02:11 où d'ailleurs la mobilisation qu'il y a pu avoir avec les panneaux retournés
02:16 portait aussi ce mécontentement,
02:19 alors c'était une action plus symbolique,
02:21 beaucoup plus pacifique,
02:24 mais on s'aperçoit que pour aujourd'hui se faire entendre,
02:28 il faut arriver à mettre une pression différente.
02:31 - Oui, c'est ça. Bon, il y a eu une réunion ce matin
02:33 autour de Gabriel Attal avec les ministres concernés,
02:36 notamment Marc Fesneau qui est le ministre de l'Agriculture,
02:38 qui connaît bien le dossier puisqu'il était là déjà auparavant,
02:41 qu'est-ce que vous attendez vous d'annonce éventuelle ?
02:47 Qu'est-ce que vous voudriez en urgence ?
02:49 Parce qu'il y a un sacré paquet de revendications quand même.
02:51 - C'est pour ça que l'enjeu de l'agriculture ne va pas se résumer à une ou deux mesures.
02:56 Nos syndicats ont proposé plus d'une centaine de mesures d'action concrète
03:02 qui peuvent aussi s'établir dans le temps.
03:06 Ce sont des solutions aussi qui ont été portées et construites par nos syndicats
03:12 qui ont déjà été mises sur le bureau du ministre.
03:17 Aujourd'hui, on s'aperçoit un point de cliffation autour du GNR
03:23 et sur la question de l'arrêt de sa détaxation.
03:26 L'idée, c'est quand même un des points de blocage
03:30 qui aujourd'hui parmi notre réseau est quelque chose d'important.
03:36 Après, il y a la question de la pleine application de la loi EGalim.
03:40 Aujourd'hui, on a un texte qui a été promulgué mais on n'en voit pas ses effets.
03:46 C'est une question surtout de volonté politique à ce niveau-là.
03:52 - Plus de contrôle pour vérifier que la loi EGalim est appliquée,
03:56 moins de contraintes sur les normes.
03:59 C'est vrai qu'on va parfois au-delà des normes qui sont imposées par l'Europe en France.
04:06 - Ce qu'on soulève dedans, c'est tout ce qui va être la superposition de normes.
04:13 Non pas qu'on ait contre ces normes,
04:15 mais derrière on fait rentrer d'autres produits qui vont nous concurrencer,
04:19 qui ne vont pas avoir les mêmes standards.
04:24 C'est quelque chose qui nous donne une pression
04:28 et qui exerce une grande partie de la profession parce qu'on veut toujours mieux faire.
04:31 C'est aussi le but de notre métier.
04:35 Il y a des choses concrètes.
04:38 Ces actions au niveau européen qui doivent être menées
04:42 et un rapport de force qui doit s'établir entre les différents pays membres.
04:46 - Oui absolument.
04:47 Merci Vincent Bouges d'avoir été avec nous, président des Jeunes agriculteurs en Gironde.
04:52 Vous bloquez, et là vous l'avez dit,
04:54 il y a des tracteurs qui sont partis sur la rocade est de Bordeaux pour bloquer.
05:00 - Sur les deux voies.
05:02 - Sur les deux voies, oui absolument.
05:04 Merci d'avoir été avec nous ce matin en direct sur Sud Radio.

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