Le chef de l'État doit se rendre ce jeudi à Ganges, dans l'Hérault, pour parler d'éducation. De nombreux manifestants, opposés à la réforme des retraites, sont présents sur place.
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00:00 [Musique]
00:16 Le fameux chant "On est là". Pourquoi le président va-t-il dans ce chaudron, Laurent ?
00:24 D'abord, parce que s'il ne le faisait pas, on dirait qu'il est déconnecté de la vie réelle, qu'il n'entend pas la colère,
00:31 qu'il est bunkerisé dans son palais de l'Elysée. Donc il est obligé de le faire.
00:36 Ensuite, pour essayer de passer à autre chose, parce que la France ne s'arrête pas à la seule et unique réforme des retraites,
00:43 qu'il y a mille autres sujets à traiter, ce matin il parlera notamment d'éducation, de revalorisation des métiers,
00:50 de salaire, d'organisation de l'école, donc des sujets qui sont aussi très importants pour la vie des Français.
00:57 Et puis quelque chose me dit qu'il prend le pari quand même qu'au fond, chaque jour qu'il va passer,
01:03 chaque jour où il sera confronté à ce type de comité d'accueil, à un moment donné, les Français finiront par se dire
01:10 "Bon, on peut peut-être passer à autre chose, ça suffit, la colère s'est exprimée, le président de la République a le droit
01:15 de nous parler d'autre chose et les affaires de l'État continuent". Et puis dernier point, c'est la preuve quand même
01:22 qu'on est bel et bien dans une démocratie. Alors je vais peut-être choquer des gens en disant ça, mais quand même,
01:27 c'est plutôt sain que la colère s'exprime, qu'on puisse parler quasiment les yeux dans les yeux avec le président de la République,
01:35 y compris pour lui dire des choses extrêmement désagréables, c'est plutôt bon signe, c'est ça aussi la démocratie.