Diplômé en 1945, Christian Chenay n’a jamais cessé son activité, même si elle est désormais limitée. Il reçoit aujourd’hui un ou deux patients par jour, principalement des renouvellements d’ordonnances. Ce mardi soir, Christian Chenay va recevoir les honneurs de ses pairs du Conseil de l’Ordre du Val-de-Marne pour sa longévité.
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00:00 Les années, ça passe, les autres ne se rendent pas tellement compte.
00:03 À Angers, il n'y avait pas d'autres études supérieures que la médecine,
00:10 alors il n'y avait pas beaucoup de choix.
00:12 J'ai eu le diplôme en 45, un peu par défaut, oui.
00:16 Finalement, on y prend goût quand même.
00:18 Simultanément, j'ai toujours fait autre chose.
00:22 J'étais enseignant à la Fac des sciences, j'ai eu une maîtrise de mathématiques physiques.
00:29 J'ai eu la chance, je suis tombé dans un laboratoire où on a trouvé,
00:33 en étudiant les nerfs de la grenouille, on a trouvé un produit qui était finalement l'homoludipine.
00:38 Ça m'a permis d'aller aux États-Unis chez Pfizer.
00:41 J'aurais pu y rester, puis finalement je suis revenu quand même.
00:44 Pendant la guerre, j'étais médecin d'hôpital, enfin j'étais interne,
00:48 puis après médecin d'hôpital psychiatrique.
00:50 J'ai gagné ma vie comme ça, là.
00:52 L'activité limitée, on en avait un ou deux par jour.
00:57 Il arrive quelquefois d'avoir un nouveau.
00:59 J'en ai vu un arriver récemment, j'avais pas vu depuis 30 ans.
01:04 Mais c'est plus du travail social en fait que du travail médical,
01:08 parce que c'est surtout des paperas à faire.
01:11 On m'occupait d'une EHPAD de religieux.
01:14 Au début, on n'était pas vaccinés, on n'avait pas de masque.
01:17 Donc la chance n'est pas attrapée.
01:19 Il n'y a pas de secret.
01:21 J'ai toujours mangé un peu à n'importe quelle heure.
01:24 J'ai fait pratiquement toujours deux choses à la fois.
01:27 [Rire]
01:28 [Musique]