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Jeudi 13 avril 2023, SMART MORNING SOUMIER reçoit Matthias Laurenge (Directeur des services numériques, Digital Factory)

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00:00 Salut à tous, sacré enjeu, sacré enjeu compliqué à présenter quand même, on est d'accord.
00:11 Donc c'est Mathias Laurenge qui est avec nous.
00:13 Salut Mathias.
00:14 Bonjour.
00:15 Donc directeur des services digitaux de Ontex.
00:18 Ontex fait des couches, des couches pour bébés, des protections hygiéniques pour
00:23 les femmes et des couches pour EHPAD, adultes, seniors, enfin de lutte contre l'incontinence.
00:29 Vous avez des marques propres, juste tu racontes un petit peu le double modèle d'Ontex aujourd'hui,
00:36 boîte belge.
00:37 Alors exactement, Ontex est une société belge qui est basée à Alst, donc dans la
00:41 partie flamande.
00:42 C'est un groupe international et aujourd'hui, la grande partie de la distribution est pour
00:50 les retailers, donc les marques distributeurs.
00:53 Oui, c'est ça, c'est les marques distributeurs.
00:56 Vous ne fabriquez pas pour des grandes marques concurrentes que je ne citerai pas là mais
01:00 auxquelles tout le monde pense.
01:01 Non.
01:02 D'accord, voilà, c'est ça.
01:03 Et puis le deuxième canal de distribution, c'est le secteur de la santé, donc les EHPAD,
01:10 les pharmacies, par exemple les hôpitaux.
01:11 Juste pour donner une idée de la taille de l'entreprise parce que grâce à vous, je
01:15 l'ai découverte.
01:16 Je ne dis pas de bêtises, c'est 2 milliards et demi d'euros de chiffre d'affaires à
01:18 peu près.
01:19 2 milliards et demi de chiffre d'affaires.
01:21 Citons un grand acteur par exemple qui est au sein de Procter, ils font 7-8 milliards
01:27 d'euros de chiffre d'affaires, 7-8 milliards de dollars de chiffre d'affaires.
01:30 Donc, ce n'est pas non plus, enfin, vous êtes un acteur qui pesait.
01:33 Oui, on est un des acteurs principaux.
01:36 Voilà, on va se pencher là.
01:38 Et surtout indépendant.
01:40 Et indépendant.
01:41 Parce que les autres grandes marques qu'on connaît, c'est soit Procter, soit…
01:44 Tout à fait.
01:45 Alors, on est coté à Euronext.
01:46 C'est ça.
01:47 Et on vient d'intégrer le Bell ESG.
01:50 Et donc là, on va parler d'industrie.
01:52 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si tu es là Mathias, c'est pour justement décrire
01:59 une nouvelle ligne de production qui s'adresse plus d'ailleurs à l'incontinence, plus
02:03 aux seniors qu'aux bébés ou qu'aux protections hygiéniques pour les femmes.
02:07 C'est ça.
02:08 C'est une nouvelle solution, une nouvelle solution digitale à destination principalement
02:12 des EHPAD et des hôpitaux et qui est une solution de l'ange connecté qui va permettre
02:17 1) d'augmenter grandement la dignité des résidents dans ces EHPAD et 2) de réduire
02:25 la charge de travail chez les soignants.
02:26 Voilà.
02:27 Donc, pour réallouer cette charge de travail sur…
02:30 Non mais réduire la charge de travail, on n'a aucun problème, pas besoin d'expliquer.
02:33 Mais connecté, c'est-à-dire comment ça se passe ? Il y a de l'intelligence qui
02:36 est injectée au sein du système.
02:38 Exactement.
02:39 Donc, on a intégré un circuit imprimé qui est de l'encre conductive dans la couche,
02:44 dans la protection d'incontinence.
02:45 Et on lit ça à un petit capteur, un clip-on, on appelle ça un clip, qui se clips sur la
02:52 couche et qui va transmettre le niveau de saturation directement dans le cloud à nos
02:58 applications.
02:59 Parce que, alors on ne va pas faire de dessin, je dis, c'est un sujet compliqué et en
03:02 même temps, c'est un sujet qu'il faut affronter.
03:03 Beaucoup de ces seniors, notamment dans les EHPAD, enfin on va dire certains de ces seniors
03:08 notamment dans les EHPAD, ne sont eux-mêmes plus capables de savoir ce qui se passe dans
03:13 leur corps.
03:14 On va dire comme ça, du fait de maladies dégénératives, etc.
03:17 C'est à cet élément-là que vous apportez une réponse.
03:22 Exactement.
03:23 Et aujourd'hui, par exemple, ce qu'il faut savoir, c'est que les soignants vont contrôler
03:26 ces personnes, vont vérifier leur protection.
03:29 Il y a un impact sur la dignité de la personne.
03:31 Le soir, pendant la nuit, on réveille les patients pour vérifier, les résidents pour
03:34 vérifier la saturation, est-ce qu'il faut le changer ou pas, etc.
03:38 Et souvent, ce n'est pas nécessaire.
03:40 Donc, ce qu'on a vu lors des pilotes, c'est qu'aujourd'hui, avec cette solution, et
03:44 c'est pour ça que je suis vraiment content que nos équipes travaillent dessus, on a
03:48 vu lors des pilotes des personnes qui peuvent dormir toute la nuit, des personnes âgées
03:53 qui aujourd'hui étaient réveillées pendant la nuit, qui avaient du mal à se rendre dormir.
03:56 Et aujourd'hui, on peut les laisser dormir tranquillement, moins d'atteinte à la vie
04:02 privée, à la dignité.
04:04 Et des soignants aussi qui au lieu d'aller courir vérifier 100 personnes vont prioriser
04:10 ceux qui en ont réellement besoin sans déranger les autres.
04:13 Il y a forcément une question de coût quand même qui se pose sur un système comme celui-là.
04:17 Alors tout à fait.
04:18 Après, on a des coûts qui sont légèrement supérieurs sur la protection d'incontinence
04:24 en elle-même.
04:25 On a un petit clip-on électronique mais qui a un coût, on va dire, relativement raisonnable.
04:29 C'est quoi ? On peut avoir une idée ? C'est quoi ? 2, 3, 10, 15 % plus cher ?
04:33 Alors sur les protections, je n'ai pas les chiffres en tête, mais c'est plutôt 2
04:41 ou 3 % que 10, 15.
04:43 C'est un montant qui est raisonnable.
04:44 Qui est raisonnable.
04:45 Et on a un modèle sur les applications qui est un modèle d'abonnement.
04:49 Donc, application, celles-là, elles sont entre les mains des soignants.
04:51 Tout à fait.
04:52 Et vraiment… Et donc l'idée, c'est dès qu'il y a besoin
04:57 d'une intervention, s'il y a besoin d'une intervention, à ce moment-là, le soignant
05:01 est prévenu sur son smartphone par l'ensemble de votre système.
05:04 Tout à fait.
05:05 Donc, il a son smartphone.
05:06 Il est à destination des directeurs de résidence.
05:09 C'est un procédé unique au monde que vous développez, là ?
05:14 Alors, celui qu'on a développé est unique.
05:17 D'accord.
05:18 Il y a des procédés comparables ? Il y a des procédés comparables, mais avec
05:21 un fonctionnement différent, un mode de capteur qui est différent.
05:24 Et le nôtre, aujourd'hui, est le plus précis.
05:26 Et la solution aussi est la plus simple à installer dans les maisons de retraite.
05:31 C'est-à-dire, pourquoi est-ce qu'il faut une installation particulière dans les maisons
05:34 de retraite ? Parce qu'il faut des relais pour votre petit capteur ?
05:36 Exactement.
05:37 Après, on a choisi une solution qui est assez compétitive parce qu'on n'a besoin que
05:42 d'un relais ou deux dans les très grands établissements.
05:45 Donc, en fait, l'installation est vraiment minime et presque plug and play.
05:50 On installe notre relais et ensuite, c'est longue distance avec très faible consommation
05:55 d'énergie.
05:56 D'accord, je vois bien le truc.
05:57 Donc, ça fonctionne comme un objet connecté, en fait.
05:58 C'est un objet connecté.
05:59 C'est un objet connecté pour la santé.
06:01 Et qui, donc, doit tourner sur un réseau.
06:03 Alors maintenant, on parle de réseaux zéro G d'ailleurs qui sont très, très…
06:06 Exactement.
06:07 C'est ça, l'Orawan.
06:08 Exactement.
06:09 Qui demandent très, très peu d'énergie.
06:12 Tout à fait.
06:13 Et donc, permettent d'émettre le signal.
06:15 Non, parce que je pense furieusement au Japon quand même.
06:17 Mais je crois qu'il y a une dizaine d'années que j'avais vu ce chiffre qui m'avait
06:22 fait frémir qu'on vendait maintenant plus de dispositifs contre l'incontinence au
06:25 Japon que de couches pour bébés, ce qui est finalement normal, ce qui sans doute arrivera
06:29 aussi à la vieille Europe.
06:30 Il n'y a pas des concurrents au Japon justement qui sont sur des dispositifs.
06:35 En plus, c'est la force industrielle et technologique qu'ils ont.
06:38 Alors, pour l'instant, on a dénoncé quelques concurrents avec encore une fois des modèles
06:42 différents.
06:43 Mais on a le… d'après nos pilotes, on a vraiment un positionnement qui est unique
06:50 et une précision.
06:51 Parce que c'est vraiment ça qui est important.
06:52 C'est de ne pas alerter les soignants pour rien au mauvais moment.
06:55 Et là-dessus, on a vraiment la plus grande précision.
06:58 Ça veut dire qu'aujourd'hui, entre… alors j'ai quand même, moi, grâce à vous,
07:04 appris un chiffre que je n'imaginais pas.
07:06 C'est-à-dire en France et simplement en France, là on va parler des couches pour
07:09 bébés, c'est 3 milliards de couches par an qui sont consommées.
07:13 Effectivement.
07:14 Donc, il doit y avoir… ne serait-ce que des sujets de recyclage qui sont très très
07:18 importants.
07:19 Mais bref, aujourd'hui, votre recherche développement, elle est davantage concentrée
07:22 sur les seniors.
07:23 Alors…
07:24 Parce que c'est sans doute là que sont peut-être les urgences les plus importantes
07:28 où on s'en est moins occupé que sur les nouveau-nés.
07:30 Aujourd'hui, typiquement, il y a des problématiques qui n'ont pas été adressées.
07:34 Quand on a fait étude de marché il y a 5 ans sur cette solution, sur Horizon, spécialement
07:43 sur ces établissements pour les personnes âgées, c'est vraiment là où on s'est
07:48 dit il faut faire quelque chose.
07:51 Donc, on a investi à la fois sur la recherche et développement sur la partie produit, donc
07:57 produit physique, la protection incontinence, et en parallèle aussi sur la partie digitale.
08:01 Et en liant les deux, on est arrivé à créer cette solution.
08:05 C'est des sujets qu'il faut adresser, même s'ils ne sont pas simples.
08:10 Et ce n'est pas simple d'en parler, mais ce sont des sujets qu'il faut adresser.
08:14 Non, tout à fait.
08:15 Et aujourd'hui, on voit aussi il y a des sujets de transparence sur les soins et sur
08:18 la qualité des soins.
08:19 Et ce genre de solution répond aussi à ces enjeux que l'on voit apparaître aujourd'hui.
08:25 En termes d'outils industriels, ça complexifie un peu la donne, non ?
08:30 C'est-à-dire que déjà, en fait, ça aussi j'ai découvert ça grâce à vous, c'est
08:34 quand même un truc sacrément complexe de faire une couche entre les injections de
08:38 coton, de polymère, etc.
08:40 S'il faut rajouter encore un petit peu plus d'électronique, c'est-à-dire que c'est
08:44 une ligne de production qu'il a fallu monter de toute pièce ?
08:47 Alors, la partie électronique est séparée.
08:49 C'est vraiment le clip-on qui est réutilisable, rechargeable.
08:52 Oui, mais le circuit imprimé, il faut le mettre.
08:54 Le circuit imprimé, c'est de l'encre conductive qui est intégrée dans le corps
08:59 de la protection d'incontinence.
09:01 Et donc là, effectivement, ça demande beaucoup de recherche et développement.
09:04 Il y a des brevets qui ont été déposés.
09:06 Et ensuite, il faut l'industrialiser.
09:08 Donc ça, effectivement, c'est des années de travail pour pouvoir arriver ensuite à
09:12 une production à haute vitesse sur nos lignes de production.
09:15 Les lignes de production qui sont installées où aujourd'hui ?
09:17 Alors aujourd'hui, on a 17 sites un peu partout dans le monde, mais notamment en Europe.
09:22 Et on a notamment une usine à Dourges, dans la filiale française de Ondex.
09:28 Je ne sais pas où c'est, Dourges.
09:29 Je suis désolé.
09:30 Alors, c'est à côté de l'île.
09:31 Ah ben voilà ! C'est dans le nord de la France.
09:33 Dans le nord de la France, dans les Hauts-de-France.
09:35 Voilà, exactement.
09:36 Merci pour tout ça, Mathias.
09:37 Mathias Lerange, donc, qui nous accompagnait.
09:40 Ondex Digital Factory.
09:42 (Générique)
09:45 Bismarck

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