Alain Houpert : "La France s'apprête à vendre de l'eau contre de l'hydrocarbure au Moyen-Orient"

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Avec Alain Houpert, sénateur de la côte d’or membre de la commission des affaires étrangères.  Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.  --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498 ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4  ##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-04-12##

Transcript

00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.

00:03 Pourquoi on parle de cela ?

00:04 Eh bien on parle de cela parce que depuis octobre,

00:07 et l'hebdomadaire Marianne l'avait relayé,

00:10 une étrange rumeur avait surgi.

00:12 Eh bien ça a été confirmé en octobre dernier,

00:15 donc il y a plus de six mois,

00:17 par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchut.

00:20 Qu'est-ce qu'il a dit à l'Assemblée ?

00:22 Il a dit oui, il y a eu des rencontres au sommet de l'État

00:25 pour discuter de la possibilité d'échanger de l'eau douce française

00:29 contre des hydrocarbures étrangers.

00:32 C'est-à-dire l'eau française contre du pétrole "made in"

00:36 un peu partout, voilà.

00:38 "Made in Emirates", "Made in Saudi Arabia" et autres, voilà.

00:42 Et paraît-il, voilà, on l'a fait déjà,

00:45 c'est commencé, les porteurs de projets,

00:48 il y a eu, mars et juin dernier, il y a eu des réunions.

00:51 Et en fait, qu'est-ce que ça signifie ?

00:54 On a demandé au sénateur Alaa Houper,

00:56 bonjour Alaa Houper, vous êtes avec nous,

00:58 alors qu'est-ce que ça veut dire ça ?

01:00 Alors maintenant, ça va être l'eau,

01:02 demain on va changer l'air contre, je ne sais pas,

01:04 moi du gaz de schiste, qu'est-ce que ça veut dire exactement ça ?

01:07 - Avant de tout chaud, cher André, j'aimerais vous apporter mon soutien,

01:11 parce que vous m'avez invité pendant ces trois années,

01:13 quand je critiquais la politique sanitaire du gouvernement,

01:18 et le temps m'a donné raison avec le rapport accablant

01:21 qui vient de paraître du ministre,

01:23 et dans ce pays où la raison dérosonne,

01:26 vous êtes la voix de la raison.

01:28 Merci d'être cette voix.

01:30 - Merci Alaa Houper.

01:31 Alors dites-moi un peu, qu'est-ce qui se passe là ?

01:34 Parce que ça a l'air tellement surréaliste.

01:36 - Ça a été révélé par Marianne,

01:39 et par une question d'actualité à l'Assemblée Nationale,

01:43 et Marianne, c'est pas un journal dont on doit se méfier,

01:48 c'est un journal d'investigation,

01:50 et puis c'est très détaillé,

01:51 parce que c'est 19 cantaires de 200 000 m3 par jour,

01:56 qui partiraient de Fos-sur-Mer,

01:58 et 48 cantaires de 80 000 m3 qui partiraient de Martigues.

02:02 - Par jour, vous dites ?

02:04 - Par jour.

02:05 Et 4 milliards de m3, c'est la consommation annuelle des Français.

02:10 - D'accord. 4 milliards, oui.

02:13 Et là vous dites, combien par jour ?

02:16 - 18 cantaires et 48 cantaires.

02:20 Donc c'est détaillé, c'est pas une rumeur.

02:24 Vous savez, la rumeur, l'histoire de la cocotte minute,

02:26 c'est très facile de la changer.

02:28 Donc on veut échanger des ressources naturelles

02:32 contre des ressources vitales.

02:35 Pour un problème, peut-être d'environnement,

02:40 puisque cette eau qui vient de la Durance et du Verdon,

02:43 qui est jetée dans le lac salé de Fos-sur-Mer,

02:48 perturbe le biotope.

02:50 Mais de l'eau qui part de notre pays,

02:53 qui ne peut pas s'évaporer sur notre territoire,

02:56 ne se transforme pas en nuage.

02:58 Et souvenez-vous de Christophe Béchut,

03:00 la semaine dernière au Sénat,

03:02 qui parlait justement de la future sécheresse.

03:06 Nous sommes en manque d'eau.

03:08 Et allons expliquer à toutes ces communes rurales

03:11 qui sont livrées par des citernes,

03:13 qu'on va envoyer des tankers,

03:17 en Arabie Saoudite, en Moyen-Orient,

03:20 consommer des ressources vitales.

03:24 On marche sur la tête.

03:26 On déraisonne.

03:28 Donc ça me fait penser à Victor Hugo et Fantine,

03:32 la mère de Cosette,

03:34 qui vendait les cheveux et ses dents

03:37 pour le donner aux Ténardiers.

03:39 Et ça me fait penser aussi à la phrase de Coluche,

03:43 parce qu'on n'est pas gouverné,

03:45 on est administré par un chef d'Etat

03:47 qui administre des humains comme des choses.

03:50 Coluche disait, donnez le désert à un technocrate,

03:54 au bout de 5 ans il va acheter du sable.

03:56 On est là-dedans. On creuse, on creuse, on creuse.

03:58 - Mais comment ça vient effectivement aux idées ?

04:02 Moi je dis toujours ça,

04:04 parce que vous avez comme moi à la haupère,

04:06 dans tous les domaines actuellement,

04:08 on a des décisions aberrantes,

04:10 des projets absolument aberrants,

04:12 que n'importe qui, qu'un enfant de 10 ans,

04:14 ayant un peu de bon sens,

04:16 dirait "mais comment vous faites ça ?"

04:18 Quand j'ai entendu vraiment de l'eau contre du pétrole,

04:20 je vous assure, j'ai cru que c'était une fake news,

04:22 n'importe quoi,

04:24 c'était une espèce de vax,

04:26 comme ça, machin qu'on lançait.

04:28 Et bien pas du tout. Donc on pense à ça.

04:30 On a besoin de pétrole,

04:32 vous vous rappelez aussi, autre dicton,

04:34 on n'a pas de pétrole mais on a des idées.

04:36 - Mais là on n'a pas de pétrole mais on a de l'eau.

04:38 - Oui. - C'est ça.

04:40 - Souvenez-vous de l'Irak, pétrole contre nourriture,

04:42 qui était quelque chose d'humanitaire.

04:44 Mais là, 4 milliards de mètres cubes,

04:46 et cette ressource qui est visée,

04:48 ne peut fournir

04:50 que 800 millions de mètres cubes.

04:52 Donc on va aller la chercher où ?

04:54 Dans les nappes phréatiques,

04:56 qui alimentent,

04:58 ou qui vont alimenter

05:00 les méga-bassines,

05:02 qui ont créé quand même des problèmes.

05:04 Là on est vraiment dans la goutte d'eau,

05:06 dans la méga-goutte d'eau,

05:08 qui va faire déborder le vase.

05:10 - Mais dites-moi, c'est parti,

05:12 d'après vos connaissances,

05:14 est-ce que ça a commencé ou c'est encore à l'état de projet ?

05:16 Cette mesure ?

05:18 - Je ne suis pas dans le secret des dieux,

05:20 mais quelque chose qui est détaillé,

05:22 je viens de vous donner le nom de Tanker.

05:24 Quelque chose qui est détaillé,

05:26 veut dire que tout a été étudié,

05:28 et il y a eu certainement déjà des envois.

05:32 Donc il faut,

05:34 c'est important de dire la vérité.

05:36 Ce qu'on dit aujourd'hui,

05:38 c'est important, et de vérifier.

05:40 J'aimerais qu'on puisse...

05:42 - Qu'on sache un peu la vérité.

05:44 - Qu'il y ait une enquête, parce que c'est la ressource

05:46 vitale des français. Nous sommes dans un pays

05:48 où nous allons manquer d'eau.

05:50 Le président de la République

05:52 a fait un grand discours dans les Alpes

05:54 la semaine dernière, vous vous souvenez,

05:56 où il y a eu un discours

05:58 qui a été conspué,

06:00 pour dire que

06:02 nous allons manquer d'eau.

06:04 Donc nous allons envoyer

06:06 l'équivalent de la consommation

06:08 annuelle des français

06:10 au Moyen-Orient. - Oui, 4 milliards,

06:12 c'est ce qui est prévu pour être envoyé

06:14 donc dans les Émirats, au Moyen-Orient,

06:16 ou ailleurs. - Alors que si on regarde,

06:18 vous connaissez bien Israël,

06:20 nous sommes allés ensemble.

06:22 Israël, c'est le

06:24 premier pays

06:28 de la désalination

06:30 de l'eau de mer.

06:32 Il y a des usines fantastiques, le deuxième pays

06:34 c'est l'Espagne, le goutte à goutte.

06:36 Il faut inciter

06:38 ces pays qui ont besoin d'eau

06:40 à aller la chercher dans l'eau de mer.

06:42 - Et ils en ont de l'eau de mer là-bas.

06:44 - Il y en a, il y en a, et puis

06:46 ça permettrait de faire

06:48 refleurir les déserts. Et faire refleurir

06:50 les déserts, quand on voit Israël,

06:52 c'est la terre promise

06:54 et c'est merveilleux.

06:56 Mais pas avec l'eau de France.

06:58 Parce que là, c'est un gâchis.

07:00 Les agriculteurs en ont besoin,

07:02 les gens en ont besoin, donc

07:04 on systématise

07:06 les français en leur disant

07:08 ne consommez pas

07:10 de voitures,

07:12 roulez en vélo,

07:14 - Pas de douche, roulez en vélo.

07:16 - Mais on interdit pas les jets

07:18 parce que ça va sauver les territoires ruraux.

07:20 C'est n'importe quoi.

07:22 La déraison qui déraisonne.

07:24 - Mais c'est extraordinaire,

07:26 parce que, encore une fois, vous parlez de l'eau,

07:28 attention, limitez-vous pour la douche,

07:30 prenez des douches à quatre, etc.

07:32 Enfin, ça en arrive à l'absurde,

07:34 mais ce qui est extraordinaire,

07:36 alors, quand même,

07:38 à la Houppert, ça en dit long,

07:40 élargissons un tout petit peu le débat,

07:42 et le domaine,

07:44 ça se sait

07:46 depuis octobre dernier,

07:48 puisque vous vous rappelez vous-même,

07:50 et on l'a dit, et l'hebdomadaire Marianne l'a dit aussi,

07:52 comment il se fait,

07:54 nous sommes en mars, nous sommes en avril,

07:56 comment il se fait qu'il n'y a pas eu

07:58 plus de protestations ?

08:00 Et je dis ça, je ne parlerai pas du secret

08:02 des SMS

08:04 entre Oussela Van Der Leyen

08:06 et Bourla de Payser,

08:08 on en a parlé, mais enfin,

08:10 qu'est-ce que c'est que cette culture du secret

08:12 qui est absolument,

08:14 qui a l'air, qui a toujours existé,

08:16 c'est pas nouveau, mais là, qui a l'air absolument

08:18 doctrinaire, et étendue à tous les domaines

08:20 de la vie, qu'elle soit politique,

08:22 nationale, existentielle.

08:24 - Le secret c'est important,

08:26 je sors du Sénat, on vient d'élire

08:28 le futur président

08:30 de la commission du secret

08:32 défense, on a bien vu que

08:34 la politique sanitaire a été classée

08:36 secret défense, c'est comme

08:38 la santé des français, secret

08:40 défense. Vous animez

08:42 une émission qui s'appelle Omerta,

08:44 c'est ça où nous sommes ? Dans l'Omerta,

08:46 il y a des choses dont on ne doit

08:48 pas parler, il y a

08:50 des journaux d'investigation

08:52 comme Marianne qui en parlent,

08:54 et heureusement qu'il y a des français qui cherchent,

08:56 parce que les français ont de la mémoire,

08:58 les français sont curieux, qui cherchent

09:00 dans les réseaux sociaux,

09:02 qui cherchent dans les journaux,

09:04 on peut se contacter par des voies

09:06 un petit peu underground pour

09:08 informer

09:10 les français.

09:12 J'aimerais que le monde,

09:14 j'aimerais que le monde, où les journaux

09:16 nationaux

09:18 s'en emparent,

09:20 je vous apportais tout à l'heure mon soutien,

09:22 vous m'avez

09:24 invité, quelques fois nous étions

09:26 pas d'accord,

09:28 le temps m'a donné raison,

09:30 mais chaque jour, j'aurais aimé ne pas

09:32 avoir raison et avoir tort.

09:34 - Oui, bien sûr,

09:36 on se rappelle les domaines de la santé, vous êtes radiologue,

09:38 je rappelle, et puis vous avez été poursuivi,

09:40 enfin,

09:42 vous avez été invité pour cela, et on s'en rappelle,

09:44 et puis, tout ça va finir,

09:46 mais, encore une fois,

09:48 pour revenir à cette histoire de l'eau contre

09:50 le pétrole, mais est-ce que

09:52 demain, franchement, à la Hooper,

09:54 vous allez me dire, je vous dis ça,

09:56 il y a encore six mois,

09:58 vous allez me dire "Berco, vous fumez la moquette",

10:00 mais on va pas taxer l'air que nous

10:02 respirons ? Est-ce qu'on va pas arriver

10:04 à un moment donné ? Ecoutez, vous êtes sénateur de

10:06 Bourgogne, on le

10:08 connait pour ses vins, on le connait pour

10:10 beaucoup de choses, mais l'eau,

10:12 et un peu partout, vous parliez de l'eau et de la

10:14 ruralité, mais aujourd'hui, est-ce que

10:16 les agriculteurs, pas seulement à Bourgogne,

10:18 mais partout, les ruraux, savent,

10:20 connaissent ce projet, savent

10:22 que l'eau va aller dans les

10:24 nappes phréatiques, parce que c'est ça le problème, vous dites

10:26 "on va aller creuser dans les nappes phréatiques"

10:28 pour prendre le contingent

10:30 d'eau pour exporter.

10:32 Est-ce qu'ils le savent, à votre avis, ou ils le

10:34 ne le savent pas, encore ? - Ben non,

10:36 d'où ce

10:38 qu'on appelle les lanceurs d'alerte.

10:40 - D'où ce qu'on fait en ce moment ?

10:42 - À Sange, on a payé

10:44 le prix,

10:46 révéler la vérité,

10:48 c'est toujours... "Dangereux,

10:50 il faut tuer le messager"

10:52 tout à l'heure, c'était Guy Béard.

10:54 - Le premier qui dit la vérité,

10:56 il sera exécuté.

10:58 - Donc il faut...

11:00 C'est... oui.

11:02 - Non mais ça tient de quoi, aujourd'hui ?

11:04 Alors des réseaux sociaux, alors vous avez parlé,

11:06 alors où, effectivement, on peut

11:08 comprendre, il y a encore même 50 ans,

11:10 ça passait par des canaux

11:12 très précis, des canaux verticaux,

11:14 ça allait du sommet à la base,

11:16 ça circulait, il y avait

11:18 trois chaînes de télévision, ou même pas,

11:20 il y avait quelques journaux,

11:22 et puis voilà... Et là,

11:24 aujourd'hui, c'est fini. On le sait que c'est fini,

11:26 on est en 2023. Qu'est-ce qui

11:28 fait que ça continue

11:30 à fonctionner comme si tout ça ne réalitait

11:32 de non ? Circuler, il n'y a rien à voir.

11:34 - Avant, la presse écrite

11:36 était

11:38 plus indépendante, parce que pas

11:40 soumise au capital,

11:42 il y avait le syndicat

11:44 du livre. Souvenez-vous

11:46 du temps de l'ORTF, il y avait une émission

11:48 qui s'appelait "Cinq colonnes à la une",

11:50 où quelquefois, le grand

11:52 Charles

11:54 greniait dans son fauteuil.

11:56 C'était des gens qui étaient...

11:58 qui n'étaient pas

12:00 soumis. Actuellement,

12:02 la presse appartient

12:04 à quelques grands groupes

12:06 qu'on connaît. La presse scientifique, c'est

12:08 pareil. Avant, la presse scientifique était

12:10 financée par qui ? Par les abonnements.

12:12 Maintenant, il n'y a plus d'abonnements, ce sont

12:14 la presse scientifique. Donc, les études

12:16 qui paraissent sont financées par qui ?

12:18 Par les laboratoires. Donc, il y a quand même

12:20 une question à se poser

12:22 sur l'origine

12:24 des informations.

12:26 Je pense qu'un lecteur doit être

12:28 un lecteur éclairé. Et pour l'éclairer,

12:30 il faut lui donner les informations. Et actuellement,

12:32 le lecteur, il est obligé d'aller chercher partout,

12:34 mais il ne trouvera pas l'information

12:36 dans le kiosque des journaux,

12:38 ou sur le

12:40 bar du bistrot.

12:42 Nous avons un sport favori

12:44 tous les deux, ce sont les bars

12:46 parallèles. Mais c'est vrai qu'on

12:48 lisait le journal, et maintenant,

12:50 avant, on disait

12:52 "c'est vrai puisque c'est écrit dans le journal".

12:54 Mais maintenant, ben non,

12:56 c'est peut-être faux parce que c'est

12:58 écrit dans le journal. Donc, c'est une

13:00 question à se poser. Je pense que le temps

13:02 a changé, l'information a changé,

13:04 la vitesse de l'information a changé,

13:06 et il faut être très réactif

13:08 et proactif. Et c'est le devoir

13:10 d'un sénateur et d'un député

13:12 d'être un relais des territoires,

13:14 de relayer

13:16 ce qui se passe sur les territoires, et

13:18 d'informer, d'éclairer les gens.

13:20 - Mais alors justement, Alain Huppert,

13:22 par "revenons à l'eau",

13:24 à cette eau contre

13:26 pétrole, contre hydrocarbures,

13:28 qu'est-ce que vous, sénateur,

13:30 qu'est-ce que vous, gens du Sénat, qu'est-ce que vous, députés,

13:32 pouvez faire ? Et qu'est-ce que vous pensez

13:34 qu'il pourra être fait

13:36 pour un peu, au moins, limiter

13:38 les dégâts, sinon les arrêter complètement ?

13:40 - Malheureusement,

13:44 je vais faire

13:46 un aveu de faiblesse.

13:48 Nous avons peu de pouvoir.

13:50 Le pouvoir que le Sénat a eu,

13:52 c'est de lever l'affaire

13:54 Benalla et les

13:56 cabinets de conseil. Qu'en est-il

13:58 sorti ?

14:00 Rien. Tout est caché.

14:02 Donc, il faut...

14:04 - Donc aujourd'hui, le Parlement

14:06 n'a pas grande influence,

14:08 il faut le dire, n'a pas grand pouvoir.

14:10 Ce qu'on appelle le deuxième pouvoir,

14:12 pouvoir exécutif, pouvoir législatif, pouvoir judiciaire.

14:14 Le législatif, non mais,

14:16 vous êtes un homme de franchise, d'honnêteté, Alain Huppert,

14:18 il est extrêmement limité

14:20 aujourd'hui, c'est ça ? - Il est limité.

14:22 Et cette 5ème République,

14:24 on en voit les travers.

14:26 Madame Borne

14:28 a critiqué le président

14:30 de la République et ne veut pas servir de fusible.

14:32 C'est-à-dire qu'on est passé

14:34 de la 5ème République

14:36 à la 3ème République.

14:38 Avec des changements de pouvoir.

14:40 Et actuellement, ce qui se passe, on cherche un premier ministre

14:42 qui va rassembler

14:44 chez les républicains

14:48 pour... comme dans la 3ème République.

14:50 Vous vous souvenez de

14:52 de De Gaulle qui avait

14:54 vraiment tensé

14:56 un de ses proches

14:58 sous Stelle,

15:00 qui était...

15:02 qui allait être promu président

15:04 du Conseil,

15:06 qui, sous l'ordre de De Gaulle,

15:08 a retiré sa candidature.

15:10 - Oui.

15:12 - Voilà. - C'est la 5ème République.

15:14 Donc aujourd'hui, le pouvoir est à l'Élysée

15:16 et n'est que

15:18 à l'Élysée, il faut le dire. - C'est dommage.

15:20 - C'est dommage. - C'est dommage.

15:22 - Je pense que le manteau du président

15:24 est peut-être...

15:26 du président de la 5ème République

15:28 est peut-être un peu grand

15:30 pour le locataire.

15:32 - Et vous avez vu ce qui a été dit à la Houppert,

15:34 et on va conclure là-dessus,

15:36 qui a été étonnant. Vous savez, on a donné

15:38 la...

15:40 on a donné la diffusion,

15:42 il était à l'AEIR à Hollande,

15:44 aux Pays-Bas, et il a commencé

15:46 son discours, je ne sais pas si on peut

15:48 l'entendre encore, écoutez.

15:50 - And our common values.

15:52 Hello.

15:54 - French democracy.

15:56 - Where did we lost it?

15:58 - I can...

16:00 I can answer this question

16:02 if you give me some time.

16:04 - Je peux répondre à cette question.

16:06 - Voilà, il peut répondre à cette question

16:08 et si vous me donnez un peu de temps

16:10 a répondu le président Macron.

16:12 Mais ce qui est intéressant, c'est que à l'AEI,

16:14 même à l'AEI, c'est pas là, c'est pas en France,

16:16 c'est pas à l'Olympia ou ailleurs,

16:18 et il y a des étudiants,

16:20 il y en a un qui était dans l'Assemblée,

16:22 et qui a dit "ouvrez la démocratie

16:24 en France". Et vraiment,

16:26 c'est la question qui est le fil rouge

16:28 de notre discussion là.

16:30 - Vous parlez de l'AEI, c'est le pays où Descartes

16:32 a écrit

16:34 son livre,

16:36 sur la raison, je pense, donc je suis.

16:38 Le président de la République

16:42 vient de Chine, où

16:44 il prône la démocratie

16:46 en Chine, et son ministre de l'Intérieur

16:48 se bat contre

16:50 la Ligue des droits de l'Homme.

16:52 On a vu des images où

16:54 les personnes qui étaient

16:56 dans la salle et une personne qui était

16:58 dehors, a été

17:00 plaquées violemment.

17:02 Donc c'est une image de démocratie

17:04 et les actes,

17:06 où sont les actes ? Les actes sont quelquefois

17:08 violents. Et c'est pas l'image de la France,

17:10 c'est pas l'image qu'on aime de la France,

17:12 qui est le pays des lumières.

17:14 - Eh bien écoutez, j'espère que la lumière

17:16 ne s'éteindra pas.

17:18 Merci à la Houppert. - Allumons les

17:20 réverbères. - Voilà.

17:22 Et gardons notre eau.

17:24 Gardarem l'eau vautaire.

17:26 - Je préfère le vin d'ici à l'au-delà.

17:28 - Voilà. Absolument.

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