François Mitterrand d'extrême droite ?

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00:00Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:03Faites ce que je dis, faites ce que je fais.

00:05Eh bien, écoutez, là, dans la campagne, on a entendu quelqu'un.

00:09Oui, oui, c'est un candidat.

00:11Alors, je vais vous dire, je ne sais pas qui c'est, mais écoutez-le, c'est...

00:14Franchement, ce qu'il dit, c'est à la droite du racisme national.

00:18Enfin, c'est pas possible. Qu'est-ce que c'est ?

00:20C'est un nouveau parti ? Non, non, c'est pas reconquête non plus.

00:22C'est qui ? Écoutez.

00:24Il y a les immigrés, ceux qui n'ont pas envie de devenir français,

00:27qui veulent rester attachés à leur pays d'origine.

00:30De deux catégories. Il y a les clandestins.

00:33Et il y a ceux qui sont reconnus parce que

00:35ils ont un contrat de travail et une carte de séjour.

00:38Ceux qui sont clandestins, il n'y a qu'une seule loi possible.

00:43Il faut... c'est malheureux pour eux,

00:46mais c'est la nécessité, il faut qu'ils rentrent chez eux.

00:50Et les dispositions doivent être prises,

00:52elles ont été prises pour cela, pour qu'ils rentrent chez eux.

00:56Et puis il y a ceux qui sont là avec leur contrat de travail

00:59et leur carte de séjour. Est-ce qu'il y en a trop ?

01:02Ce que je sais, c'est que dans les années qui ont procédé à 81,

01:05il y a eu une formidable aspiration à faire venir chez nous des immigrés,

01:09sans doute parce qu'on les payait moins bien que les autres,

01:12moins bien que les français, que les travailleurs français.

01:15On est allés les chercher par sortaires et par camions tout entiers,

01:18on les a déversés en France, dans nos grandes usines,

01:21particulièrement de la région parisienne.

01:23Et ensuite, ces gens-là, ils se sont installés,

01:26ils ont fondé leur famille très souvent,

01:28ils ont parfois épousé des femmes françaises,

01:30ils ont vécu, et ça devient très difficile de les traiter sans nuance.

01:36Et pourtant, le gouvernement Moroy a pris des dispositions

01:39pour faciliter leur réinsertion dans leur pays d'origine,

01:43leur donnant des certains avantages pour qu'ils puissent d'eux-mêmes partir.

01:48C'est-à-dire qu'il faut réduire le nombre, bien entendu,

01:51mais il faut le faire dans le respect du droit et dans le respect des personnes.

01:55Voilà, vous avez entendu ?

01:56Il faut, les clandestins, il faut qu'ils rentrent chez eux,

01:59et puis ceux qui se sont installés, il faut réduire le nombre,

02:01mais évidemment dans les formes, etc.

02:04Et qui est ce candidat fasciste ?

02:06Non, non, c'est François Mitterrand en 1988, pardon.

02:12François Mitterrand en 1988.

02:15Donc, j'attends, dès aujourd'hui quand même, et avant le vote,

02:19que Jean-Luc Mélenchon et tous ceux qui ont suivi Mitterrand,

02:22et qui le portent au nu,

02:24et que les socialistes disent

02:26mais qu'est-ce que c'est que ce type

02:28qui voulait renvoyer les clandestins, en tout cas,

02:31et qui voulait réduire le nombre d'immigrants ?

02:34Et nous parlons de lui du matin au soir,

02:36et nous avons fait le front populaire,

02:38et nous l'évoquons.

02:39C'est pas beau la contradiction dans les masses non laborieuses ?

02:43En tout cas, c'est intéressant, c'est pour ça que ce message est à livrer.

02:47Comme celui de Georges Marchais, il y a 40 ans que nous avons,

02:50nous avons déjà livré. Voilà.

02:52Ça s'appelle la contradiction ?

02:54Ou ça s'appelle, faites ce que je dis, pas ce que je fais ?

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