Les adhérents des Républicains ont voté par internet pour choisir qui de Bruno Retailleau ou de Laurent Wauquiez allait prendre la tête du parti. C'est finalement le ministre de l'Intérieur qui l'emporte très largement avec 74% des voix.
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00:00La réalité surtout, c'est que le score est tellement net, tellement net, que pour la première fois, j'ai l'impression qu'il y a un peu de soleil à droite.
00:09Parce que parmi les grands procès qui étaient faits à la droite française depuis des années, c'était un procès en absence de leadership et en absence d'insincérité.
00:17On a là aujourd'hui quelqu'un qui va incarner un leadership par le score qu'il a réalisé, par la campagne qu'il a faite.
00:23Maintenant, à nous de reconstruire autour de lui une vraie droite de gouvernement.
00:27Là, c'est un peu le jour 1 de la suite.
00:30Vous dites un peu de soleil à droite, Jean-François Copé.
00:32Moi, j'ai bien écouté Laurent Wauquiez qui, dans son discours de défaite, dit qu'il ne faut pas se diluer dans le macronisme et qu'il faut porter un projet de rupture.
00:42Et c'est au fond ce qu'a dit Laurent Wauquiez pendant toute cette campagne.
00:44Est-ce que Bruno Retailleau peut être le patron des Républicains, avoir une voix forte et rester ministre de l'Intérieur ?
00:49C'est une question qui, à mon avis, n'a pas beaucoup de sens aujourd'hui.
00:53D'abord parce que les militants, ils ont tranché cette question.
00:56Parce que comme Laurent Wauquiez en a fait quasiment le seul message de campagne et qu'il a fait 25% des voix, là où Bruno Retailleau en a fait 75%,
01:04en fait, c'est un discours qui est un peu décalé, là.
01:06Ça y est, les gens, ils ont tranché.
01:08Donc la ligne, c'est de dire, vous êtes un parti de gouvernement, on sait très bien qu'on ne peut pas tout faire,
01:13on est plutôt là pour limiter les dégâts dans un gouvernement qui, objectivement, vit des heures épouvantables parce que le système politique est dysfonctionnel.
01:20Bon, à partir de là, on tient au moins le régalien, donc ça évite que ces postes essentiels, l'intérieur en particulier, mais aussi l'agriculture,
01:27et puis il faut bien le dire, la justice, avec un Gérald Darmanin qui n'est quand même pas non plus venu de l'extrême gauche,
01:32il est venu de notre famille politique à droite, ça marche.
01:35Bon, ça marche dans des conditions difficiles, on ne peut pas faire de loi, on n'a pas de majorité, mais au moins on tient les choses.
01:39Et surtout, on prépare la suite, parce que vous avez bien compris que l'objectif maintenant, c'est de se remettre au travail,
01:46en rétablissant véritablement, en construisant un programme pour la suite, et puis en préparant les municipales qui va être le Grand Est.
01:53Je fais circuler la parole dans un instant, mais puisque vous parlez de la suite, Jean-François Copé,
01:57et vous parliez du score, de la netteté de l'écart entre Laurent Wauquiez et Bruno Rotaillot,
02:02est-ce que ça veut dire que Bruno Rotaillot doit être le candidat des Républicains dans un an,
02:06puisque le calendrier de désignation, c'est dans un peu plus d'un an ?
02:09Ah bah là, les choses sont assez claires quand même.
02:11Là, il a fait un score qui donne incontestablement un positionnement, non seulement vis-à-vis des Français,
02:16on le savait par les sondages, mais à la tête du parti, extrêmement fort.
02:20Bon, sauf qu'on sait tous qu'il faudra qu'il n'y ait qu'un seul candidat de droite.
02:23Parce que s'il y en a deux, on est fichus.
02:25Ça veut dire que la finale, elle sera entre Le Pen et Mélenchon.
02:28Bon, donc il faut qu'on soit entre gens de responsabilité.
02:31Et moi, ce que j'aime bien, dans les personnalités que je connais très bien,
02:34de Bruno Rotaillot et d'Edouard Philippe, qui sont aujourd'hui les deux personnalités en pôle position,
02:38c'est que ce sont l'un et l'autre des gens qui sont emprunts d'esprit de responsabilité.
02:41Donc c'est l'un ou l'autre, et celui qui sera le mieux placé dans les sondages devra...
02:43Je pense que le moment venu, il sera temps d'en parler.
02:46Mais en tout cas, il y a une chose qui est certaine, c'est qu'on a chez les deux personnalités,
02:50Bruno Rotaillot et Edouard Philippe, deux personnalités qui connaissent leur histoire de France
02:53et qui savent qu'en 2002, quand Chevènement et Mme Taubira ont été candidats,
02:58ils ont fait perdre leur camp.
02:59Qui...
03:00Je vous...