Richard Tiberino
président du parti Les Républicains du Gard
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00:00Il est 7h47, vous écoutez Sigar Lozère, quant à Pérez de Tudela, vous avez un invité ce matin justement qui suit Louane.
00:06Oui, c'est le président dans le Gard du parti Les Républicains. Bonjour Richard Tiberino.
00:11Bonjour.
00:11Et merci d'être avec nous avant l'arrivée aujourd'hui de Brune Rotaillot qui vient défendre sa candidature pour être patron du parti Les Républicains.
00:18Mais il se trouve qu'il est aussi et surtout ministre de l'Intérieur et que vous êtes délégué, vous, à la sécurité à la métropole de Nîmes.
00:25Alors après la semaine qu'on a eue à Nîmes, notamment avec cette vidéo tournée par un influenceur allemand sur le narcotrafic dans les cités Masdemingues et Chemin-Bas d'Avignon,
00:33j'imagine que vous allez avoir de quoi discuter avec lui, non ?
00:37On a beaucoup de sujets à aborder. Concernant les vidéos, elles sont inadmissibles, c'est une provocation envers les forces de l'État.
00:46Donc c'est inadmissible. Par contre, au-delà de la mise en scène, il faut savoir que les habitants de ces quartiers vivent ça au quotidien.
00:53Et c'est ça qui me préoccupe et qui préoccupe la municipalité, bien évidemment.
00:56Oui, alors ça c'est celle d'un influenceur allemand, d'un youtubeur allemand, exactement, au moins de mangue.
01:02Mais il y en a une autre qui circule aussi sur des tirs de mortiers d'artifice dans le quartier Puêche-du-Teil.
01:07Oui.
01:07Et en général, les mortiers d'artifice sont utilisés pour fêter un record en chiffre d'affaires pour les narcotrafiquants.
01:13Qu'est-ce que ça vous inspire, ça ?
01:15Ça m'inspire... Enfin, pour moi, c'est pas nouveau, ça a toujours existé. Lorsque j'étais élu à la sécurité, ça existait déjà.
01:23Les tirs de mortiers, il n'y a aucun quartier qui n'est épargné de l'est à l'ouest, quartier sensible ou pas quartier sensible.
01:30Malheureusement, c'est une fois de plus une provocation vis-à-vis des forces de l'État.
01:34Et la sécurité, c'est un domaine régalien de l'État, c'est ce qu'on va rappeler à M. Rotaillot.
01:37Alors justement, Bruno Rotaillot, qu'est-ce qu'il pourrait apporter, lui, à Nîmes pour qu'il n'y ait plus ce genre de scène ?
01:42Alors qu'il n'y ait plus ce genre de scène, ça va être compliqué, mais on peut en tout cas lutter contre ça.
01:47Nous, les questions qu'on va lui poser...
01:49Ça va être compliqué, on ne peut plus éradiquer ce narcotrafiquant, si je vous suis.
01:54Ah bah si, si, si. Et d'ailleurs, j'espère que Bruno va nous expliquer un peu sa loi contre les narcotrafiquants.
02:00Vous l'appelez Bruno ?
02:01Oui, oui, bien sûr, on est une grande famille chez les Républicains.
02:04On en reparlera après.
02:05Je l'appellerai Bruno ce soir à 19h, je l'appellerai M. le ministre tout au long de la journée.
02:09Non, ce qu'on attend de lui, déjà c'est une réponse par rapport au poste de police de Pissevin,
02:13qui a été incendié, où il y a eu 600 000 euros de dégâts,
02:16et que la ville ne peut pas réhabiliter à elle seule, donc on attend un geste de l'État.
02:22Au niveau des syndicats de police nationale, avec qui j'ai toujours eu le contact,
02:26on attend des renforts d'effectifs au commissariat, et notamment des enquêteurs.
02:30Parce que c'est bien beau, la police fait son travail, elle interpelle beaucoup,
02:33mais il faut des enquêteurs derrière pour ramener ces gens au pays de justice,
02:36et qui prennent des peines exemplaires.
02:39Donc des renforts de police ?
02:40Renfort de police.
02:41L'ouverture du poste de police de Pissevin, qui a quand même brûlé l'été dernier,
02:44et qui n'a toujours pas ouvert depuis ?
02:45Tout à fait.
02:46Jean-Paul Fournier réclame depuis longtemps une présence pérenne d'une compagnie de CRS sur Nîmes,
02:50parce que vu ce qui se passe sur Nîmes, il faut une présence...
02:53L'avantage des CRS, c'est qu'ils ne sont pas ni moi.
02:56Donc, ils arrivent à faire un travail que les policiers de la ville ne font pas.
03:02Je connais bien ce sujet.
03:02Vous voulez dire qu'ils sont moins facilement identifiables par les narcotraficants ?
03:05Alors ils sont identifiables par rapport à leur...
03:07Ils interviennent dans les cités ?
03:08Voilà, ils interviennent dans les cités, et ils ne connaissent pas les jeunes,
03:11les jeunes ne les connaissent pas, donc ils arrivent à faire du bon boulot.
03:15Et au titre de ma délégation, donc sécurité à Nîmes Métropole,
03:18j'attends bien évidemment une promesse qu'avait fait le prédécesseur de Bruno Rousseau,
03:22M. Tarmanet, qui avait promis une police...
03:24Sur la police des transports.
03:25Voilà. Et ça, on l'attend avec Franck Proust, avec impatience.
03:29Et j'imagine que vous avez des discussions, puisque vous disiez tout à l'heure
03:31qu'aux Républicains, vous étiez une grande famille,
03:33que vous avez déjà parlé de ces sujets-là avec Bruno Rotaillot.
03:36Qu'est-ce qu'il pourrait annoncer, donc, tout à l'heure ?
03:39Alors là, j'en viens un peu à la campagne, c'est-à-dire Bruno Rotaillot,
03:42depuis qu'il est ministre, on n'a pas accès à lui,
03:44comme on a accès à Laurent Bouguier, par exemple.
03:47C'est normal, il est ministre de l'intérieur.
03:48Voilà, non, non, et ça l'honore, ça honore notre famille, d'ailleurs.
03:51Mais on a plus le même accès, alors, à mon niveau.
03:54Ensuite, le sénateur Burgoy, par exemple,
03:56qui est très proche de Bruno Rotaillot,
03:58arrive à faire passer des messages,
04:00et j'espère qu'on aura les réponses aujourd'hui.
04:01Et s'il n'y a pas de réponse ?
04:03Et s'il arrive sans annonce ?
04:05Il va nous expliquer pourquoi.
04:07Peut-être parce qu'il est dans un gouvernement
04:09qui n'est pas de notre famille politique.
04:10C'est un peu la difficulté,
04:13c'est un peu une coalition que nous vivons en ce moment,
04:14c'est avoir un ministre de l'intérieur républicain,
04:17avec un premier ministre qui s'appelle François Béroux,
04:19qui a toujours mis des bâtons dans les roues républicains,
04:22donc c'est un peu compliqué pour lui aussi.
04:25Ici Gare Lozère, on est à 8 minutes, 2h, 8h,
04:28et vous êtes notre invité, Richard Tiberino.
04:30Oui, le patron des Républicains dans le Gard,
04:32Bruno Rotaillot, qui vient justement pour défendre sa candidature
04:35à la présidence des Républicains,
04:37le parti à l'échelle nationale.
04:39Il ferait un bon patron, Bruno Rotaillot ?
04:42Alors que ce soit, nous on est très fiers,
04:44parce qu'on disait les Républicains finis, morts,
04:47on a deux candidats d'exception,
04:49que ce soit Laurent Wauquiez ou Bruno Rotaillot,
04:50ce sont quand même, on va dire trivialement,
04:54deux cadors de la politique.
04:55Oui, mais vous avez une préférence sur les deux.
04:57Alors ma préférence, elle est due, elle est simple,
05:01je l'ai toujours expliqué.
05:02En effet, personnellement, j'ai choisi Laurent Wauquiez,
05:05parce qu'il est libre au niveau de la parole,
05:07c'est-à-dire Bruno Rotaillot étant ministre,
05:10il ne peut pas taper sur le gouvernement auquel il appartient,
05:13par exemple.
05:14Ensuite, Laurent Wauquiez...
05:15Il a plutôt une liberté de parole,
05:16il est plutôt réputé pour être un ministre
05:19qui dans le gouvernement Bayrou a...
05:21La liberté de parole, oui,
05:22la liberté d'agir, c'est autre chose.
05:25Et enfin, Laurent Wauquiez a toujours été un vrai militant
05:30lorsqu'il se déplace,
05:30il connaît tous les cadres du mouvement,
05:33président, secrétaire départemental, délégué de Circo.
05:35Chose qu'on n'a pas Bruno Rotaillot,
05:38qui n'a jamais eu de fonction au sein du parti.
05:40Alors que Laurent Wauquiez en a eu plusieurs,
05:42notamment celle d'avoir déjà présidé.
05:45Il veut aussi refonder la droite,
05:46c'est-à-dire donner une nouvelle ligne à notre parti.
05:49Et pour cela, depuis plus d'un an,
05:51il se balade dans toutes les fédérations de France,
05:52dans tous les départements,
05:54pour avoir une remontée des militants.
05:56Voilà les raisons pour lesquelles,
05:57moi je soutiens Laurent Wauquiez,
05:58mais quel que soit le gagnant,
06:00bien évidemment on sera derrière.
06:01Rapidement, je voudrais revenir sur ce que vous disiez là,
06:03à l'instant où vous dites,
06:04bon il a une liberté de parole,
06:05Bruno Rotaillot dans le gouvernement,
06:06mais il agit peu.
06:07J'ai l'impression que vous dites exactement
06:09ce que dit Yoann Gillet,
06:10le député Rassemblement National du Gard,
06:12qui le dit dans un communiqué hier soir.
06:14C'est peut-être Yoann Gillet qui dit ce que moi je dis.
06:17Il l'a dit en premier pour le coup.
06:19Non, non, moi je le dis depuis un moment.
06:20Et Laurent Wauquiez le dit aussi.
06:22C'est-à-dire que Rotaillot a les idées
06:25de notre famille politique,
06:27mais le gouvernement n'est pas de notre famille politique.
06:29C'est ça qui est très compliqué.
06:30Et vous lui reprochez donc d'être entré au gouvernement ?
06:32Non, je ne lui reproche pas.
06:33C'est un acte très courageux.
06:34En attendant, vous le recevrez tout à l'heure,
06:37Bruno Rotaillot qui est attendu à Nîmes
06:40pour notamment un meeting de campagne
06:43à la Halle des Sports ce soir à 19h.
06:45Je vous remercie beaucoup Richard Tiberino
06:46d'être venu avec nous ce matin
06:48pour parler de ce déplacement du ministre de l'Intérieur.
06:50Richard Tiberino, patron des Républicains dans le Gard.
06:53Merci à vous.