Eliot Deval et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Quasiment 16h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure interne, votre rendez-vous chaque jeudi après-midi pour se poser toutes les questions.
00:09Elles sont nombreuses cet après-midi, les questions internationales.
00:12Avant de vous présenter les invités, on va d'abord faire le point sur l'information avec Félicité Kindoki.
00:16Cher Félicité, bonjour.
00:18Bonjour Eliane.
00:18Et elle a eu une fusillade filmée à mes yeux dans la banlieue lyonnaise.
00:21Pas de victime à déplorer, mais l'inquiétude monte chez les habitants.
00:25Félicité.
00:25C'était il y a une dizaine de jours, des tirs ont éclaté en pleine nuit, filmé par le commando lui-même sur ces images.
00:33Plusieurs individus cagoulés, équipés d'armes automatiques qui tirent pendant plus d'une minute.
00:38Une enquête est toujours en cours et parlerait d'une tentative d'intimidation.
00:42Le maire de mes yeux a réagi en direct de notre antenne.
00:45Écoutez.
00:46C'est vraiment une découverte d'avoir ce niveau de violence organisé sur la ville de mes yeux.
00:51Nous sommes une ville plutôt tranquille, avec certes quelques points de vente de produits stupéfiants.
00:58Mais jamais nous n'avions eu comme ça ni des règlements de comptes, ni une hausse de la violence et de la criminalité organisée.
01:07Insécurité toujours, dans le Rhône toujours, un commissariat a été pris pour cible.
01:11Félicité.
01:11C'était dans la commune de Rieux-la-Pape que l'hôtel de police a été violemment attaqué.
01:16Au moins quatre cocktails Molotov ont été lancés en direct sur CNews.
01:21Le maire de la ville a pointé du doigt l'influence de la France Insoumise à l'égard des auteurs de cet incident
01:26et leurs actions sociales à l'encontre des forces de l'ordre.
01:29Écoutez.
01:29On a un parlementaire de la France Insoumise qui va au contact de ces individus qui posent problème,
01:36qui sont très clairement très défavorablement connus des services de police.
01:41Certains ont eu des peines de prison.
01:43Et bien ces personnes-là ont aujourd'hui un porte-parole.
01:45Le député de la France Insoumise de notre circonscription, ce matin, a, en tant que pompier pyromane,
01:51bien sûr, condamné l'attaque du commissariat.
01:54Mais dans le même temps, je le montre à votre antenne, également, a fait, dans le même temps,
01:58distribué ce tract qui explique que la police et les policiers à Rieux-la-Pape harcèlent soi-disant les jeunes.
02:05Actualité judiciaire à présent.
02:07Le bracelet électronique, c'est fini pour Nicolas Sarkozy, l'ancien président.
02:11Se l'est vu retirer aujourd'hui.
02:12Alors qu'il le portait depuis le 7 février, après sa condamnation en décembre,
02:17à un an d'emprisonnement ferme sous bracelet dans l'affaire des écoutes,
02:21l'ancien chef de l'État a été admis par requête au régime de la libération conditionnelle.
02:26Étant âgé de 70 ans, il a pu en faire la demande.
02:29Il aura donc porté ce bracelet électronique un peu plus de trois mois au lieu d'un an.
02:33Et puis une triste nouvelle, le monde de la télévision pleure la disparition de Daniel Bilalian.
02:38L'ancien présentateur est décédé à l'âge de 78 ans.
02:42Il était une des figures de l'audiovisuel, bien connue des téléspectateurs pendant plus de 40 ans,
02:47puis dirigeait le service des sports de la chaîne du service public.
02:51Daniel Bilalian souffrait d'une maladie à laquelle il a succombé.
02:55Patrick Montel a témoigné son affection à l'égard de son ancien patron et ami.
03:00Écoutez-le.
03:00C'était le dernier des journalistes et c'était un vrai et un grand journaliste qui imposait à toute la rédaction,
03:07à commencer par moi-même évidemment, le plus grand des respects.
03:11Et ce soir, vraiment, c'est une grande tristesse parce que Daniel Bilalian m'a montré tellement de choses,
03:19m'a appris tellement de choses dans le métier, je lui dois tellement de choses que je suis aujourd'hui un peu abasourdi.
03:24Et puis je vous invite à réécouter les déclarations de Gerard Rolls, son témoignage ce matin bouleversant dans l'heure des pros.
03:30Voilà pour l'information, un grand merci.
03:32Félicité, nouveau point sur l'information à 17h.
03:35Mais maintenant, c'est l'heure inter.
03:37L'heure inter, c'est parti.
03:38A la une de leur inter, direction Istanbul, première négociation entre Russes et Ukrainiens depuis 2022.
03:56Mais qu'attendre de ses pourparlers alors que Vladimir Poutine a décidé de rester à Moscou.
04:00Une farce, juge Volodymyr Zelensky, qui ne sera pas lui aussi présent à Istanbul ce jeudi.
04:04En réponse, le Kremlin le qualifie de clown ambiance alors que le monde espère une paix durable.
04:10Tout ça pourquoi ?
04:11Élément de réponse dans cette émission.
04:13A la une également, la bande de Gaza est au cœur des tensions entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou
04:18sur fond de crise humanitaire sur place.
04:20Une crise diplomatique donc, alors que de son côté, Donald Trump rêve de faire de Gaza une zone de liberté.
04:26Enfin, l'invité de leur inter est Nicolas Proufromonti, directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
04:32On reviendra avec lui sur la déclaration choc du Premier ministre britannique en début de semaine,
04:37Kerr Starmer, qui craint que la Grande-Bretagne ne devienne une île d'étrangers.
04:43Eh bien, voilà le programme de leur inter et c'est un plaisir de partager cette heure avec vous,
04:47les téléspectateurs bien sûr, mais également avec Xenia Fedorova.
04:50Cher Xenia, bonjour.
04:51Bonjour.
04:51On est avec Karima Brick.
04:52Karima, bonjour.
04:53Bonjour.
04:54On est avec Harold Diman.
04:55Cher Harold, vous endossez le costume de Rachel Kahn qui est...
05:00Je ferai de mon mieux.
05:00Eh bien, écoutez, vous avez l'impression que c'est une experte comme vous, d'ailleurs, des questions internationales.
05:07Alors, est-ce qu'on peut parler de pourparler quand on voit le contexte et les phrases et les toutes dernières informations du côté d'Istanbul ?
05:16Volodymyr Zelensky qui dit que ces négociations, c'est une farce puisque Vladimir Poutine n'est pas là.
05:23Le Kremlin qui qualifie Volodymyr Zelensky de clown.
05:26Je vous donne les toutes dernières informations parce qu'elles arrivent au compte-gouttes.
05:29Volodymyr Zelensky qui envoie une délégation ukrainienne à Istanbul mais ne sera pas présent.
05:34Le président a décidé que l'Ukraine participerait aujourd'hui au pourparler avec la Russie.
05:38Mais Zelensky n'ira pas à Istanbul car la réunion n'est, selon lui, pas au niveau des présidents.
05:44La délégation ukrainienne à Istanbul sera menée par le ministre de la Défense, Umerov.
05:49Quant à la Russie, la Russie se dit prête à de possibles compromis au pourparler d'Istanbul.
05:55Je vous propose qu'on voit le sujet de Yaël Benhamou qui nous parle de ces dernières heures.
06:01Ces négociations, c'est pourparler, c'est une première depuis 2022.
06:05Elles devraient commencer dans les prochaines minutes, les prochaines heures.
06:09Yaël Benhamou.
06:10Volodymyr Zelensky ne se rendra pas à Istanbul.
06:14A peine arrivé sur le territoire turc, il avait émis de sérieux doutes sur l'issue des pourparlers à venir.
06:20Non seulement Vladimir Poutine a décliné l'invitation, mais selon Kiev, le Kremlin aurait envoyé une délégation de second rang.
06:27Je ne connais pas encore officiellement le niveau des Russes, mais d'après ce que nous voyons, il semble plutôt factice.
06:33Nous devons comprendre le niveau de la délégation russe, son mandat et sa capacité à prendre des décisions.
06:39La ministre des Affaires étrangères russe, qui ne s'est pas rendue en Turquie, n'a pas tardé à répondre au président ukrainien.
06:46Qui utilise le mot factice ? Un clown ? Un raté ? Une personne sans aucune formation qui parle de personnes qui en ont ?
06:53Et il les traite d'idiot ? Pour qui se prend-il ?
06:56La France dénonce aussi l'absence de Vladimir Poutine et menace de le sanctionner.
07:00Nous nous préparons aussi, avec des sanctions qui seraient massives, à contraindre Vladimir Poutine à initier ces négociations de paix, s'il continuait à les esquiver.
07:13C'est dans ce contexte tendu que débutent ces premiers pourparlers directs entre la Russie et l'Ukraine depuis 2022.
07:19Kiev et ses alliés européens espèrent obtenir un cessez-le-feu en vue de négociations.
07:24Le président Trump se rendra en Turquie uniquement si des avancées significatives émergent.
07:28Quel peut être le sens d'un pourparler ou de pourparler lorsque vous avez les deux principaux protagonistes qui sont absents,
07:38à savoir Vladimir Poutine ?
07:40Et en réponse à l'absence de Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky qui dit « je n'y serai pas ».
07:44Xenia Fedorova, qu'est-ce qu'on peut espérer de ces pourparlers ?
07:48Déjà, c'est très important qu'il y ait une négociation directe entre l'Ukraine et la Russie depuis 2022.
07:56Mais il faut dire que la présence de Vladimir Poutine sur place n'est pas nécessaire pour que cette négociation soit réussie.
08:04Par exemple, si on regarde ce qui est passé en 2022, c'était exactement Vladimir Medinsky,
08:09l'ex-ministère de la Culture et le conseiller des présidents russes, qui était à la tête des délégations.
08:15Et en fait, l'Ukraine et la Russie étaient très proches de la paix.
08:18En fait, c'est l'Ukraine qui retirait de cet accord.
08:23Selon l'information, c'était Boris Johnson qui a appelé Zelensky et demandait de ne pas signer cet accord.
08:29Et dans cet accord, en fait, je dis déjà, mais je vais répéter,
08:33il y a eu cette garantie de neutralité de l'Ukraine et Donbass pouvait rester indépendante,
08:38Crimée restait russe.
08:39Donc, en fait, on a eu cette situation assez intéressante.
08:45Et aujourd'hui, c'est le même niveau de délégation, mais c'est Vladimir Zelensky qui a commencé à parler de Vladimir Poutine,
08:51qui doit être présent sur place.
08:53Et en fait, c'est lui qui a donné ce sentiment qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
08:58La délégation russe, toujours sur place, attend pour la délégation de Vladimir Zelensky.
09:04Oui, mais on peut aussi imaginer la symbolique, c'est-à-dire que quand vous voulez accélérer un processus de paix,
09:12vous demandez aux principaux acteurs, aux chefs, finalement, de se réunir.
09:17Et on pense à Vladimir Poutine, on pense évidemment à Vladimir Zelensky,
09:20et on pense, pourquoi pas, à Donald Trump.
09:22Donald Trump qui a réagi cet après-midi, il a dit, de toute façon, rien ne se passera
09:26tant que je n'aurai pas rencontré Vladimir Poutine.
09:29Écoutez Donald Trump.
09:30Rien ne se passera tant que Poutine et moi ne seront pas ensemble.
09:36Il est évident qu'il allait y aller, mais qu'il pensait que je n'irais pas.
09:40Il n'allait pas y aller si je n'y étais pas.
09:42Je crois qu'il ne se passera rien, que vous le vouliez ou non,
09:44tant que lui et moi ne seront pas ensemble.
09:46Mais nous allons devoir résoudre ce problème, parce que trop de gens meurent.
09:51Bon, alors, nous, notre promesse, c'est de ne pas vendre du vent aux téléspectateurs Harold Eman.
09:55Donc, on plie bagage et on change de sujet.
09:57Rien ne va se passer, dit Donald Trump.
09:59Ah oui, non, mais il faut quand même vendre quelque chose.
10:02Parce que Donald Trump, là, vous voyez, il était assez amusé.
10:05J'étudie beaucoup sa gestuelle, ses expressions.
10:08Il sait quelque chose qu'on ne sait pas.
10:10Donc, ça l'amuse un peu.
10:12Il dit, ah, Vladimir Poutine n'est pas venu parce qu'il ne croyait que je n'allais pas venir.
10:16On a toujours le temps d'affrêter un avion.
10:18Bon, donc, il y a une espèce de jeu.
10:22Quelque chose ne s'est pas accompli entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
10:27Et c'est ça que le président américain voudrait accélérer.
10:32Et donc, il n'ira pas.
10:34Bon, tant pis pour Zelensky.
10:35Il aura quand même fait la visite au président turc à Ankara.
10:39Le président turc qui lui vend quand même beaucoup d'armes.
10:41Précisez également que Donald Trump est actuellement en tournée dans le Golfe.
10:45Donc, il n'est pas très loin de la Turquie.
10:47Il attendait peut-être un signe.
10:48Vous dites qu'il était amusé.
10:49Moi, je ne suis pas mentaliste.
10:50Je n'arrive pas à déterminer la gestuelle de Donald Trump.
10:54Mais en l'écoutant à l'instant, je voyais plus quelqu'un d'un peu excédé en se disant,
10:58s'il n'y est pas allé, c'est parce que je n'y suis pas, pour éviter de perdre la face.
11:02Karim Abrick, revenons, c'est sûr, c'est pour parler.
11:03Il penserait les sourcils dans ce cas.
11:04Je ne sais rien, écoutez.
11:05Encore une fois, je ne suis pas mentaliste.
11:07Ce qui est intéressant, c'est de regarder au cours des dernières heures quand même.
11:10C'est-à-dire que Donald Trump avait dit, oui, peut-être que je me rendrais si on sent qu'il y a des choses qui bougent.
11:15Et finalement, je crois que sa dernière déclaration acte le fait qu'effectivement, on ne s'attend plus à grand-chose de cette journée.
11:23Je suis désolée.
11:24Mais moi, quand je regarde justement le positionnement de la Russie,
11:27j'ai l'impression que Vladimir Poutine n'est pas véritablement pressé de faire la paix.
11:33En fait, il y a beaucoup de mauvaise foi.
11:34C'est-à-dire, oui, on va faire la paix, seulement c'est à nos conditions.
11:37Vous avez parlé tout à l'heure des conditions de 2022, déjà qui étaient assez maximalistes en faveur de la Russie.
11:43Et aujourd'hui, ça va encore plus loin.
11:47Si on regarde les zones dites annexées par la Russie,
11:50cette volonté d'annexer les quatre oblastes qui sont occupés.
11:54On parle de 20 % du territoire maintenant.
11:57La condition de la neutralité, c'est une chose, mais ça va quand même très loin.
12:00Donc, il ne plie pas.
12:01Et comme il est en avantage sur le terrain, je pense qu'il n'a pas intérêt à vouloir faire un cessez-le-feu de 30 jours
12:08pendant des négociations, lui.
12:10Monsieur le Président.
12:10J'ai ajouté que, carrément, les conditions pour l'Ukraine étaient beaucoup mieux à l'époque, à 2022, qu'ils sont aujourd'hui.
12:17Et c'était l'Ukraine qui ne voulait pas signer cet accord à cause des interventions de Royaume-Uni, Boris Johnson,
12:24et aussi, je pense, les États-Unis.
12:26Après, la présence de Vladimir Poutine n'est pas nécessaire pour préparer le « bon ground », comme on dit en anglais,
12:35pour que cette négociation ait son réussite.
12:38Et en plus, les délégations russes ont toutes l'autorité de mener cette négociation.
12:43Poutine n'a jamais dit qu'il va se déplacer à Istanbul,
12:46mais je suis d'accord avec vous que Donald Trump est un peu en train d'essayer de ne pas perdre les faces,
12:51parce qu'il a attendu si Vladimir Poutine s'est déplacé, Donald Trump était prêt de venir.
12:56Mais ce n'est pas... Poutine n'a jamais dit qu'il va se déplacer cette fois-là.
12:59Et je pense, et je suis d'accord avec vous et l'autre,
13:02que le premier rendez-vous, ce ne sera pas entre Zelensky et Poutine,
13:05ce sera entre Zelensky et Trump.
13:07Mais ça peut être entre les trois.
13:08Moi, je n'ai pas dit que ça devait être entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
13:12En revanche, c'est intéressant, vous dites,
13:14« Rien n'oblige Vladimir Poutine à venir à Istanbul très rapidement ».
13:19Il y avait un ultimatum qui était posé par la coalition européenne
13:23qui disait « Maintenant, soit vous négociez pour une paix durable,
13:27soit il va y avoir un nouveau paquet de sanctions, un paquet de sanctions massifs ».
13:32Donc il y avait quand même, en quelque sorte, une deadline pour Vladimir Poutine, Xenia Fedorovar.
13:39Oui, mais je ne pense pas que Vladimir Poutine voit ça comme un ultimatum,
13:42parce que l'Europe, l'Union européenne, déjà depuis longtemps,
13:45voulait affaiblir la Russie.
13:47Souvenons que Bruno Le Maire a dit qu'il veut mettre l'économie russe en genoux.
13:51Aujourd'hui, on a un ministère des Affaires étrangères qui répète
13:54qu'ils vont mettre les sanctions.
13:55Mais soyons réalistes, les sanctions sont dures,
13:59mais ils ne sont pas détruites, l'économie russe.
14:02Donc je ne pense pas que cette menace est vue comme une vraie menace.
14:06Je pense que l'économie russe est prête pour toutes les sanctions,
14:09même s'ils sont très durs.
14:10Mais justement, d'où le fait que je ne crois pas qu'il est pressé.
14:12Au contraire, je pense qu'il n'y en a rien à faire en ce moment.
14:15Vladimir Poutine n'en a rien à faire de la paix en ce moment.
14:17C'est terrible.
14:18Je comprends qu'il n'était pas obligé de se déplacer,
14:21mais il y avait quand même un contexte aujourd'hui.
14:23Vladimir Poutine a dit à plusieurs reprises
14:25qu'il, la Russie veut la paix, mais la paix durable.
14:28Aujourd'hui, on est en face d'une proposition de cesse-feu
14:32que la Russie voit comme une tentative de gagner le temps pour l'armer l'Ukraine
14:36et pour continuer la guerre.
14:37Donc on parle des deux visions différentes.
14:39La Russie ne voit pas cesse-feu comme une vraie cesse-feu.
14:42Parce que si on regarde ce qui est passé à l'époque,
14:44c'est déjà le cas avec l'accord de Minsk.
14:47C'était François Hollande et Angela Merkel qui ont confirmé
14:50que c'était fait pour gagner le temps pour réarmer l'Ukraine.
14:55Ce n'était jamais un accord qui était vraiment pris en sérieux.
14:59Donc la Russie, c'est possible de négocier quand les bombes continuent de tomber ?
15:03Il y a une sorte de traumatisme par le manque de parole de confiance aux Européens.
15:09Donc aujourd'hui, la Russie voit ça comme une tentative, encore une fois,
15:12de gagner le temps, de réarmer l'Ukraine, de continuer la guerre.
15:15Donc la Russie est prête pour cette paix, pour les négociations,
15:20mais en paix durable.
15:21C'est le terme qui avait été employé et utilisé cet après-midi depuis Istanbul.
15:28Je ne parle pas de la Russie.
15:29Là, je parlais, si je ne m'abuse, de l'OTAN qui disait
15:32qu'il faut négocier pour une paix durable.
15:34Volodymyr Zelensky qui met la pression sur la Russie et Vladimir Poutine.
15:38Je vous donne les déclarations qui viennent de tomber il y a à peine 5 minutes.
15:41Zelensky qui estime que la Russie ne prend pas les pourparlers
15:44au sérieux et qui se dit toujours prêt à des discussions directes
15:50avec Vladimir Poutine.
15:52Vous parlez de la délégation russe, il faut parler aussi de ce climat
15:55puisque Volodymyr Zelensky a parlé ce matin de farce
15:59et le Kremlin lui a répondu.
16:00On va écouter Sergeï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de Russie,
16:04qui dit tout d'abord, Zelensky a dit qu'il exigeait que Poutine vienne en personne.
16:07Eh bien, il est pitoyable.
16:09Écoutons M. Lavrov.
16:10Au début, Zelensky a fait quelques déclarations exigeant que Poutine vienne en personne.
16:17Eh bien, c'est une personne pathétique.
16:19Cela saute aux yeux de tout le monde, sauf peut-être lui-même et ceux qui le manipulent.
16:24Puis ses camarades plus âgés lui ont expliqué qu'il ne devait pas se comporter de manière
16:27aussi stupide et que des négociations étaient nécessaires.
16:33Bon, pathétique, personne stupide.
16:35On imagine que pour lancer des négociations ou des pourparlers,
16:38on pourrait retrouver un climat plus serein à Roald Iman, ce qui n'est pas le cas.
16:43Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que sur le terrain,
16:45vous avez chaque jour des milliers de soldats ukrainiens et russes qui meurent.
16:48Et c'est ce que rappelle sans arrêt Donald Trump.
16:51Il a dit qu'il faudra attendre quelques jours.
16:54En attendant, des milliers de soldats vont mourir des deux côtés.
16:56Donc non, ce n'est pas vraiment une façon d'attirer dans le protocole diplomatique
17:02ce genre de langage.
17:03Mais je suppose qu'il répond à un autre langage.
17:06Donc les deux s'envoient des torpilles puantes, pour ne pas dire des boules puantes,
17:12pour un petit peu se gosser eux-mêmes et montrer à leur peuple que l'autre,
17:18il est un peu plus bas que terre.
17:20Ce n'est pas constructif si on veut aboutir à quelque chose.
17:24Alors, est-ce que finalement, on ne vit pas depuis samedi avec cette grande délégation
17:30de la coalition qui a passé l'après-midi à Kiev pour expliquer que dès lundi,
17:34il fallait cet ultimatum.
17:35Finalement, on attend jeudi en imaginant la paix durable.
17:38Bref, on est sur des séquences de communication,
17:41alors que vous avez un peuple ukrainien qui est en souffrance,
17:44des militaires russes et ukrainiens qui meurent chaque jour et que vous avez en fait
17:50des responsables diplomatiques, des chefs d'État, quels que soient les pays,
17:55qui sont dans la pure communication et rien n'avance en termes de paix durable.
18:00C'est l'expression qui est employée par tous et rien ne bouge.
18:03Je pense aux téléspectateurs qui nous regardent, ils doivent se dire
18:05mais ça fait 15 minutes qu'ils nous parlent de la paix durable et des négociations en Turquie,
18:09alors que tout le monde sait, tout le monde imagine qu'il ne se passera strictement rien cet après-midi.
18:12C'est des postures, des positionnements, c'est ça qui se passe.
18:17Donc quand on dit après-demain vous allez faire le cessez-le-feu et dans 4 jours on arrive,
18:21évidemment l'autre partie dit bon je ne ferai pas le cessez-le-feu pendant les 4 jours
18:25mais peut-être que j'arrive.
18:26Chacun joue un jeu de poker.
18:28C'est comme ça à la fin des guerres quand on va vers la négociation du poker, du poker et encore du poker.
18:34Je pense que c'est très important de dire que la délégation russe est sur place
18:37depuis je pense 10h du matin.
18:39Vladimir Zelensky a passé 3h avec Erdogan.
18:42Après il n'était pas content que le niveau de délégation n'ait pas ce qu'il a attendu.
18:47Mais reconnaissant qu'il n'est pas le même le niveau.
18:49Oui bien sûr mais c'est comme la dernière fois à 2022 à Istanbul,
18:52c'était Medinsky et le député des ministères qui étaient sur place.
18:56On était avril 2022, un mois après le début de l'invasion russe en Ukraine.
19:01Là c'est 3 ans après le conflit, des centaines de milliers de morts des deux côtés
19:05et l'objectif était d'avoir les principaux décideurs à Istanbul
19:11même si personne n'avait promis une présence depuis Istanbul.
19:14Délégation de toutes les autorités des présidents de mener ces négociations
19:18et bien sûr qu'il y a les échanges avec le président Poutine sur chaque point.
19:22Donc sa présence personnelle, physique n'est pas nécessaire pour mener cette négociation.
19:28En revanche, vous dites que cette communication, évidemment, Vladimir Zelensky est toujours dans les communications.
19:35L'idée c'était de dire voilà Vladimir Poutine ne vient pas
19:37donc il n'y a aucune volonté de mener, d'aider à aller vers le paix.
19:41Mais pas du tout. Pourquoi on parle de ça ?
19:43Si je ne m'abuse, M. Lavrov n'est même pas à Istanbul aujourd'hui.
19:47Oui parce que...
19:47Qui est le chef de la diplomatie russe.
19:49Oui, exactement.
19:50Mais moi je n'essaie pas du tout de savoir qui a raison, qui a tort.
19:52Ce n'est pas du tout, vous avez bien compris.
19:54J'essaie d'y voir un peu plus clair.
19:56Lorsque vous dites qu'il n'est pas nécessaire pour Vladimir Poutine d'aller à Istanbul,
20:00j'imagine qu'un chef de gouvernement ou un chef d'État,
20:03son objectif est de rencontrer, d'échanger, de discuter avec son égal.
20:12N'oubliez pas que c'était Vladimir Zelensky qui a interdit à sa gouvernement
20:17de mener les négociations avec la Russie.
20:20C'était Vladimir Zelensky qui ne voulait pas parler à Poutine.
20:24Ce sont les Européens qui ont coupé tous les contacts avec la Russie.
20:27Aujourd'hui, c'est Poutine qui a proposé cette négociation.
20:31C'est lui qui a demandé d'avoir ce direct contact.
20:35Il a dit que la Russie est prête pour la paix.
20:38La délégation russe est sur place.
20:40Et aujourd'hui, on attend toujours les Ukrainiens sur place.
20:44La publicité, on revient dans un instant,
20:46mais on continuera de parler de ce sujet qui est évidemment passionnant.
20:50On revient dans un instant avec vous, Harold Iman,
20:52parce qu'on a besoin d'y voir plus clair sur la défense européenne
20:54avec le chef de gouvernement allemand, le chancelier,
20:58qui promet d'avoir, dans les années à venir,
21:01l'objectif, c'est d'avoir la puissance militaire,
21:03la première puissance militaire conventionnelle en Europe.
21:07Non conventionnelle ou conventionnelle.
21:08La première puissance économique,
21:10donc il faudrait juste que le militaire suive.
21:12Une puissance militaire conventionnelle
21:14désigne la capacité d'un État à mener des opérations militaires
21:17sans recourir aux armes de destruction massive.
21:19C'est ça qu'il veut.
21:20On va faire le comparatif entre l'armée allemande et l'armée française.
21:24C'est dans un instant, dans leur intérêt.
21:26Restez avec nous.
21:28Il est 16h23 très précisément sur CNews
21:32et vous suivez en direct,
21:33l'heure inter, toujours avec Zénia Federova,
21:35Karim Abrik, Harold Iman,
21:37je le disais tout à l'heure en début d'émission,
21:39nous recevrons Nicolas Pouvromonti
21:41dans cette émission,
21:43qui est le directeur de l'Observatoire
21:45de l'immigration et de la démographie,
21:47avec une déclaration qui a fait l'effet d'une bombe
21:49du côté de la Grande-Bretagne
21:51sur la question migratoire.
21:53On y reviendra dans cette émission.
21:54On a parlé des pourparlers à Istanbul
21:57entre Russes et Ukrainiens.
22:00Évidemment, s'il y a des toutes dernières informations,
22:02je vous les donne et on reprendra le débat.
22:04Mais quand même,
22:05à l'heure où un Français sur deux
22:06juge probable une troisième guerre mondiale
22:08dans les dix prochaines années,
22:10je vous avais présenté ce sondage la semaine dernière,
22:12nos voisins allemands ont décidé
22:13de mettre en avant un plan historique de réarmement,
22:18jusqu'à 5% du PIB,
22:19visant à donner au pays un rôle majeur
22:23dans la défense européenne.
22:24Avant de vous donner la parole, Harold Iman,
22:27et que vous nous décriviez
22:28ce que représente l'état des forces,
22:32ce que représente l'armée allemande,
22:34ce que représente l'armée française,
22:35je voudrais qu'on écoute le chancelier
22:36Frédéric Mers,
22:38qui promet que l'Allemagne deviendra
22:40la première puissance militaire conventionnelle
22:43en Europe.
22:44Écoutez.
22:44A l'avenir,
22:46le gouvernement fédéral allemand
22:48fournira toutes les ressources financières
22:50nécessaires à la Bundeswehr
22:51pour devenir l'armée conventionnelle
22:53la plus puissante d'Europe.
22:56Cela est approprié
22:57pour le pays le plus peuplé
22:59et le plus puissant économiquement d'Europe.
23:01Nos amis et partenaires
23:02l'attendent également de nous.
23:04En fait, ils l'exigent pratiquement.
23:06Je précise aux téléspectateurs,
23:08la Bundeswehr,
23:09c'est l'armée allemande.
23:10Oui, la Bundeswehr,
23:11c'est son nom actuel,
23:13l'armée du Bund.
23:14Bon, en attendant,
23:15il peut faire toutes les promesses
23:16qu'il veut, le chancelier,
23:17mais l'armée française
23:18est actuellement la plus grande
23:19de l'Union Européenne.
23:21Harold Eman, expliquez-nous.
23:22Alors, l'armée française
23:23aligne 205 000 militaires
23:27air-termer
23:28et elle a la meilleure marine
23:33de l'Union Européenne,
23:35pas de très loin.
23:38Ensuite, là, on va le voir,
23:40elle a 79 navires de combat
23:45et je laisse de côté
23:45foultitude de véhicules plus petits.
23:49Neuf sous-marins nucléaires,
23:51donc grosso modo,
23:52la moitié sont dotés
23:53de la bombe nucléaire.
23:56Donc, on ne les voit pas,
23:57ils peuvent tirer de n'importe où
23:58et ça, c'est notre dissuasion secrète.
24:01Et un porte-avions, OK.
24:03Personne d'autre n'a de porte-avions
24:05dans l'Union Européenne
24:06depuis que les Anglais
24:07sont sortis de l'Union Européenne.
24:09Eux, ils ont une armée
24:10un peu plus grande que la nôtre,
24:11mais grosso modo comparable.
24:13Aviation, nous avons nos rafales
24:14et il y a des commandes
24:15qui vont venir,
24:16on en aura beaucoup plus
24:16que 143.
24:18On a les 64 Mirage 2000D,
24:19on va les retirer de service.
24:21On en a envoyé en Ukraine,
24:23d'ailleurs,
24:23et ils ont abattu
24:24pas mal de drones.
24:26Et nous avons 222
24:27chars Leclerc
24:29et des chars plus petits
24:30qu'on a donné très, très vite
24:32à l'armée ukrainienne.
24:33Voilà pour la France.
24:35Ça fait de nous une armée
24:37qui est très bonne
24:38dans les opérations extérieures
24:40et qui a une nouvelle doctrine
24:42qui a été inventée
24:42par le chef d'état-major actuel,
24:44le général Thierry Burkhart,
24:46qui s'appelle
24:47la guerre de haute intensité.
24:50Il travaille dessus depuis 5-6 ans
24:51et on arrive à où nous en sommes maintenant.
24:53Il va falloir imaginer
24:55refaire la guerre
24:56contre l'Union soviétique
24:58qu'on avait intégrée
24:59pendant la guerre froide.
25:01Ça a fait trop froid dans le dos
25:03mais voilà
25:03où on en est aujourd'hui.
25:05Et en comparaison,
25:05l'Allemagne allemande
25:06dispose de quels moyens, Harold ?
25:08Alors,
25:08l'Allemagne est riche,
25:10ses premières puissances économiques
25:11et en peuple,
25:13mais elle n'a que 182 000 militaires.
25:16La carrière militaire
25:17n'est pas très prestigieuse
25:18en Allemagne,
25:19non,
25:19ça n'attire pas nécessairement
25:20pour l'instant les meilleurs.
25:22Ils fabriquent leurs propres avions.
25:23Alors attention,
25:23138 Eurofighters,
25:25c'est en globe allemand.
25:28Donc,
25:28ils disposent de ces avions
25:30et ils ont acheté
25:31quelques F-35,
25:32je le dis parce que
25:32tout le monde pense aux F-35,
25:34américains,
25:35seulement parce que
25:35ça peut transporter
25:37la bombe atomique américaine.
25:39Donc,
25:39pour dire aux Américains,
25:40nous sommes avec vous,
25:41on va acheter vos avions
25:42pour vous montrer
25:42qu'on peut porter vos bombes,
25:44mais on ne commande rien du tout.
25:45Oui,
25:46mais donc finalement,
25:46ils commandent en quelque sorte,
25:47indirectement,
25:48ils investissent
25:49dans l'armement
25:50et la défense américaine.
25:51Absolument.
25:52Elle est belle,
25:53la défense européenne.
25:54Elle a bon dos,
25:54la défense européenne
25:55pour l'armée allemande.
25:56Elle a acheté le minimum nécessaire.
25:57C'est déjà un symbole.
25:59C'est un symbole.
26:00Surtout un symbole.
26:01Ils n'ont pas acheté
26:01d'avions français.
26:03Ben non,
26:04parce que Eurofighter,
26:05c'est anglo-allemand.
26:06On voulait naître tous ensemble.
26:09Il y a 40 ans,
26:10on s'est fâchés.
26:11Et enfin,
26:11il y a les 310 Charles Léopard
26:13de divers numéros,
26:14de divers modèles,
26:16dont les Européens,
26:18même d'autres,
26:18qui sont très,
26:19très friands dans le monde.
26:20Même les Canadiens en achète.
26:21Karim Abrik,
26:21sur cette Allemagne
26:23qui envisage d'investir
26:25massivement dans son armée
26:26en espérant un jour
26:28devenir l'armée
26:30la plus puissante d'Europe
26:32avec comme perspective
26:33le risque,
26:34la crainte,
26:35la menace
26:36d'une guerre mondiale.
26:38Et d'ailleurs,
26:39il y a souvent cette phrase
26:40de Jules César,
26:41c'est qui veut
26:42la paix prépare la guerre.
26:44Qu'est-ce que vous en pensez?
26:45Vous savez,
26:46en temps de paix,
26:47justement,
26:48quand tout va bien,
26:49c'est souvent difficile
26:50de faire passer aussi
26:51des budgets
26:52pour augmenter
26:53les dépenses militaires,
26:55augmenter le pourcentage
26:56du PIB là-dessus.
26:58Dans cette période,
26:59justement,
26:59avec des conflits actuels,
27:02ce bouleversement,
27:03ce désengagement aussi
27:04des États-Unis,
27:05je vous dirais
27:06qu'il y a comme un moment aussi,
27:08un momentum
27:09sur cette question.
27:10Et l'Allemagne
27:12qui veut rester aussi,
27:13si vous voulez,
27:14au sommet
27:16en termes de puissance,
27:17parce qu'on l'a rappelé
27:18avec Harold,
27:19je pense qu'il ne faut pas
27:20négliger le fait
27:21que la dissuasion nucléaire
27:23de la France,
27:23le fait qu'elle possède
27:24l'arme nucléaire,
27:26je veux dire,
27:26ça en fait quand même
27:27cette grande puissance européenne.
27:29Donc, l'Allemagne
27:30ne veut pas perdre aussi
27:30son titre.
27:31et je pense qu'il y a
27:32cette configuration géopolitique
27:34qui permet d'aller
27:34de l'avant là-dessus.
27:35Maintenant,
27:36il faudra voir
27:36est-ce qu'on va demander
27:37plus concrètement
27:38l'avis au peuple
27:39et même,
27:39on pourrait dire,
27:40pour la France,
27:41quand on évoque
27:42des référendums,
27:44ça fait partie aussi
27:44de ces réflexions.
27:45La militarisation de l'Allemagne
27:49s'inquiète beaucoup
27:50de monde
27:51parce qu'après
27:51la Deuxième Guerre mondiale,
27:53l'Allemagne n'a pas eu
27:53le droit d'avoir une armée.
27:56Aujourd'hui,
27:56la situation change.
27:58Ce que les analystes disent
28:00c'est qu'un pays européen
28:02avec une très forte économie
28:04comme l'Allemagne
28:05qui va créer
28:06une très forte armée
28:07s'inquiète quand même
28:09parce que si on regarde
28:10l'histoire,
28:11la Deuxième Guerre mondiale,
28:13quand même,
28:13c'était Allemagne
28:14le centre de tous les malheurs
28:16pour l'Europe
28:16et pour tout le monde.
28:18Évidemment,
28:18même en Allemagne,
28:20il y a des questions.
28:21Les Allemands,
28:22ils sont traumatisés
28:23par cette mémoire historique
28:26du nazisme
28:27et je pense qu'ils vont avoir
28:29beaucoup de contradictions
28:30à l'intérieur de leur pays.
28:32Et après,
28:33bien sûr,
28:34il y a les États-Unis
28:35qui ne veulent pas avoir
28:36une Allemagne puissante non plus.
28:39Déjà,
28:39économiquement,
28:40il y a plus...
28:41Militairement ?
28:41Au contraire,
28:42Xenia Fedorová.
28:43Pardonnez-moi,
28:43justement,
28:44c'est parce que Donald Trump
28:46a dit il y a quelques mois
28:47qu'on arrête
28:48de protéger l'Europe
28:50et de défendre l'Europe.
28:51À un moment donné,
28:52l'Europe va devoir
28:53investir massivement
28:54pour se protéger elle-même
28:55qu'il y a
28:57cet investissement massif
28:58du côté allemand.
28:59Et puis,
29:00il y a un autre élément
29:00qui est essentiel.
29:01C'est ce qui s'est passé
29:02en février 2022.
29:03Avoir une Europe forte,
29:05ce n'était jamais
29:05dans les intérêts
29:06des États-Unis.
29:08Ça peut changer
29:09parce que le complexe
29:10militaire américain
29:11veut vendre plus des armes.
29:12évidemment,
29:13mais en général,
29:14je ne pense pas,
29:15et c'est juste mon analyse
29:17très modeste
29:18d'une journaliste,
29:19mais je ne vois pas
29:19que les États-Unis
29:20seront très contents
29:21d'avoir
29:22une paix européenne
29:23forte.
29:25En revanche,
29:25je comprends
29:26qui est l'Allemagne
29:27comme la France
29:27utilisent les prétextes
29:28de l'Ukraine
29:29pour s'est réarmer,
29:31pour avoir plus de budget.
29:32Je voudrais nuancer.
29:33Je pense que les Américains
29:34sont schizophrènes
29:35sur la question.
29:36Ils ne veulent pas
29:37que l'Europe les gêne
29:38en Irak ou ailleurs.
29:39Ils disent
29:40l'Europe est trop forte
29:40et quand ils veulent
29:41se désengager,
29:42ils disent
29:42où est cette Europe forte
29:43que vous proclamez.
29:45Donc, vraiment,
29:46ça souffle chaud,
29:46je crois,
29:47à Washington
29:47et il faudrait quand même
29:48qu'ils se mettent
29:49un peu sur une espèce
29:50de logique constante.
29:51Mais ce qui est fou,
29:52c'est qu'on a souligné
29:54les 80 ans, justement,
29:55de la libération,
29:57il y a quelques jours
29:58de ça et à chaque fois,
29:59on se dit plus jamais ça
30:00et on se retrouve
30:02dans un contexte
30:03de grande incertitude,
30:04de peur.
30:04Vous avez mentionné
30:05les sondages,
30:06les Français,
30:07un Français sur deux
30:08qui se dit
30:09oui, c'est possible
30:09qu'il y ait
30:10cette Troisième Guerre mondiale,
30:11il y a cette crainte
30:12qui se distille
30:13un peu partout.
30:14Donc, c'est ça
30:14qui est extrêmement troublant
30:15en se disant aussi
30:17qu'il y a quand même
30:17un conflit,
30:19une guerre de haute intensité
30:20aux portes de l'Europe.
30:21Donc, ça fait partie
30:22de cette configuration.
30:25Cela dit,
30:26je suis d'accord sur un point,
30:28est-ce que
30:28quand on parle de budget,
30:30c'est-à-dire même
30:31de budget pour militariser,
30:33pour mettre davantage
30:33d'argent là-dedans,
30:35à un moment donné,
30:36où on coupe ailleurs ?
30:37Donc, ça fera partie
30:38aussi des discussions.
30:39Le peuple aussi,
30:40est-ce que le peuple
30:41a son mot à dire là-dessus ?
30:44Bien évidemment.
30:45Bon, je regardais
30:46parce que justement,
30:47le chancelier allemand,
30:48le tout nouveau chancelier allemand
30:50fait de ce réarmement
30:51une priorité absolue.
30:54Et c'est aussi en réponse
30:56à ces déclarations de Donald Trump
31:00qui, aujourd'hui,
31:02rendent incertaines
31:03les possibilités
31:05de défense européenne.
31:08Puisque effectivement,
31:10l'Amérique avait investi massivement
31:12dans l'OTAN, par exemple.
31:13Autre sujet à présent,
31:15cet après-midi,
31:16dans l'actualité internationale
31:18majeure de la semaine,
31:18il y a bien sûr
31:19cette passe d'armes
31:20entre Emmanuel Macron
31:21et Benjamin Netanyahou
31:23qu'on va découvrir.
31:24Ça s'est passé en deux temps.
31:25D'abord, mardi soir
31:26avec le président français.
31:28Ce que fait aujourd'hui
31:29le gouvernement
31:29de Benjamin Netanyahou
31:30est inacceptable.
31:31C'est une honte.
31:33Réponse du Premier ministre
31:34israélien hier.
31:36Emmanuel Macron a de nouveau
31:37choisi de se ranger
31:38du côté d'une organisation
31:39terroriste islamiste meurtrière
31:41et d'en relayer la propagande ignoble
31:44accusant Israël
31:46de crimes rituels.
31:49Je me tourne vers vous,
31:50Karima Bré.
31:50Comment sortir de ces déclarations
31:52évidemment accusatoires
31:53des deux côtés d'ailleurs
31:54et de retrouver
31:55un certain apaisement
31:57dans une urgence ?
31:59C'est la libération des otages,
32:00c'est le désarmement
32:01du Hamas, bien sûr.
32:03C'est la protection des civils
32:05à Gaza, Karima.
32:07Oui, vous avez raison.
32:08C'est-à-dire que là,
32:08cette tension,
32:10cette montée aussi
32:11diplomatique n'est bonne
32:13pour personne.
32:14Ça, ça ne va pas aller
32:15vers un pas
32:15voir la résolution
32:16du conflit.
32:18C'est troublant.
32:19Il y a plusieurs choses.
32:20Évidemment,
32:22je pense que quand on regarde
32:23la situation actuelle,
32:24il y a encore
32:25toute cette angoisse,
32:26c'est-à-dire que quand on se dit
32:27qu'elle va être
32:28la suite des choses
32:29dans la bande de Gaza,
32:30on sait que l'avenir
32:31ne peut pas se jouer
32:32avec le Hamas.
32:33C'est une organisation
32:34terroriste
32:35qui a fait, justement,
32:36qui a déclenché
32:37cette guerre
32:38le 7 octobre.
32:39Mais il y a une vraie
32:40situation aujourd'hui
32:41humanitaire à Gaza.
32:43Ça, c'est...
32:44On peut parler
32:45de la guerre, évidemment,
32:46mais on ne peut pas
32:47simplement dire
32:48c'est la guerre,
32:48c'est la guerre.
32:49Il y a cette situation
32:49humanitaire
32:50et il faut y répondre
32:52si on veut, justement,
32:54aller vers
32:55une solution de paix.
32:56Pour ce qui est
32:56de la pression,
32:57je pense que la pression
32:58est extrêmement forte,
32:59justement,
33:00envers le gouvernement
33:02de M. Netanyahou
33:03parce qu'on veut,
33:04évidemment,
33:04la libération
33:05des otages,
33:06on veut pacifier
33:07la situation,
33:08mais on voit
33:09que les différents
33:10pays se disent
33:11qu'il faut régler
33:11la situation
33:12humanitaire également.
33:14Je regardais même,
33:15par exemple,
33:15au Canada aussi,
33:16il y a un nouveau
33:17gouvernement maintenant,
33:18la nouvelle ministre
33:19des Affaires étrangères
33:20qui est allée
33:21un peu dans le même ton
33:22qu'Emmanuel Macron,
33:24donc,
33:24a été très, très sévère
33:26à l'égard
33:26de M. Netanyahou.
33:27Donc, je pense que la pression
33:28va être extrêmement forte
33:29et encore une fois,
33:30Donald Trump,
33:31vous avez vu sa déclaration
33:32aujourd'hui,
33:33ça va être important
33:34de voir aussi
33:35est-ce qu'il va pouvoir
33:36jouer un rôle,
33:37est-ce qu'il va s'impatienter,
33:38qu'est-ce qu'il va faire,
33:39je pense que ça va être
33:41un élément clé
33:42dans l'équation.
33:43On y vient
33:44puisqu'on va revenir
33:45sur les toutes dernières
33:45déclarations de Donald Trump
33:47qui rêve de faire
33:48de la bande de Gaza
33:49un lieu de liberté,
33:50on reviendra aussi
33:51sur les conditions
33:52de l'achemainement
33:52des réserves humanitaires
33:54puisqu'il est rarement dit,
33:58mais pourtant,
33:59c'est là aussi peu relayé,
34:01c'est-à-dire que le Hamas
34:02vient voler
34:03depuis la bande de Gaza
34:05l'aide humanitaire
34:06qui était transportée
34:07auparavant
34:08et qui n'est plus
34:09acheminée aujourd'hui
34:10et qui pourrait l'être
34:11de nouveau
34:11d'ici un mois.
34:13Voyons le sujet
34:14de Corentin Brio.
34:16Donald Trump
34:17a de nouveaux projets
34:18pour Gaza
34:19et cela commence
34:20par une prise
34:21de contrôle américaine.
34:22C'est ce qu'il annonce
34:23en marge d'une visite
34:24au Qatar.
34:25Nous travaillons
34:26d'arrache-pied sur Gaza
34:27qui est un territoire
34:28où règne la mort
34:29et la destruction.
34:30Les Etats-Unis
34:32s'impliquent
34:33et je veux qu'on fasse
34:33juste une zone de liberté
34:35pour avoir
34:36une vraie zone de liberté.
34:38Washington a obtenu
34:39la libération
34:39du dernier otage américain
34:41en négociant
34:42directement avec le Hamas.
34:43Alors à Tel Aviv,
34:45les proches
34:45des otages
34:45encore captifs
34:46en appellent
34:47à Donald Trump
34:47pour négocier une paix.
34:50Si vous n'avez
34:53qu'un passeport israélien,
34:54votre gouvernement
34:54vous abandonnera
34:55dans les tunnels
34:56sous la menace des armes.
34:57Cela montre que Trump
34:58se soucie davantage
34:59de ses propres citoyens
35:00que Netanyahou.
35:03Pour libérer les otages,
35:05plus que des négociations,
35:06Benjamin Netanyahou
35:07a promis
35:07une intensification
35:08de la guerre.
35:09L'armée israélienne
35:10appelle depuis mardi
35:11la population
35:12à évacuer le nord
35:13de la bande de Gaza.
35:15Mais en face,
35:16les Européens
35:16s'inquiètent
35:17de la situation
35:18sur place.
35:20J'ai toujours rappelé
35:21la nécessité
35:22de respecter
35:23le droit international
35:24humanitaire.
35:25C'est une demande
35:26que je renouvelle
35:27aujourd'hui encore
35:28face à une situation
35:29humanitaire à Gaza
35:30que je n'ai aucune
35:31difficulté à qualifier
35:33de plus en plus
35:33dramatique
35:34et injustifiable.
35:37Nous avons appris
35:38aujourd'hui
35:38qu'une famine aiguë
35:39pourrait menacer Gaza.
35:40C'est un devoir
35:41humanitaire.
35:43Mesdames et messieurs,
35:44chers collègues,
35:45et j'insiste
35:45auprès de toutes les parties,
35:47il faut éviter
35:47au plus vite
35:48une famine dans la région.
35:50Deux nouveaux raids
35:51d'Israéliens
35:51ont eu lieu
35:52dans la bande de Gaza
35:53faisant des dizaines
35:54de morts.
35:56Rapidement,
35:56avant une courte pause
35:57Harold Eman,
35:58ce qui est là aussi
36:00très important
36:00et c'est ce qui pouvait
36:01être relayé
36:02notamment en novembre
36:03dernier,
36:04c'est que le Hamas
36:05pillait massivement
36:07ces aides alimentaires
36:08qui pouvaient être
36:09acheminées
36:10et si je comprends bien
36:11qu'ils ne le sont plus
36:11à cette heure-ci.
36:13À cette heure-ci,
36:13non.
36:14Alors,
36:14j'ai quand même
36:15utilisé la presse
36:16israélienne
36:17comme source,
36:18mais il paraît
36:19qu'il y a
36:20assez de camions
36:23à l'intérieur de Gaza
36:24qui ne sont pas
36:24distribués en ce moment
36:25parce que les Israéliens
36:27le mettent
36:28de l'autre côté
36:28de la frontière
36:28et puis s'en détachent.
36:30Vous faites ce que vous voulez
36:31et c'est après
36:32que ça déraille.
36:33Donc,
36:33comme rien n'est distribué
36:35toujours selon
36:36la base israélienne,
36:37les Israéliens ont décidé
36:40de ne pas encore livrer
36:42et sachant que,
36:44selon les Israéliens,
36:45le Hamas vend
36:46ses denrées
36:48récupèrent de l'argent
36:49et achètent des armes.
36:51Donc,
36:51on comprend.
36:51L'invité de leur inter
36:52est Nicolas Pouvromonti
36:53qui sera avec nous
36:54dans un instant.
36:55Donc,
36:55restez avec nous.
36:56Il est président
36:56de l'Observatoire
36:57de l'Immigration
36:57et de la Démographie
36:58et on reviendra
37:00avec lui
37:00sur la déclaration
37:01choc
37:01du Premier ministre
37:03britannique cette semaine.
37:04Nous risquons
37:05de devenir
37:05une île d'étrangers.
37:07Voilà ce qu'avait
37:08dit en début de semaine
37:09Kerr Starmer,
37:10pourtant un homme de gauche.
37:12Imaginez un homme de gauche
37:13dire ça en France ?
37:15Ça aurait fait polémique.
37:16On aurait dit
37:16mais il est-il
37:17d'extrême droite ?
37:18On va lui poser la question
37:19à Nicolas Pouvromonti
37:20mais on va surtout
37:21essayer de comprendre
37:22la preuve par les chiffres
37:23en quoi la Grande-Bretagne
37:25risque de devenir
37:26une île d'étrangers.
37:27A tout de suite.
37:3014h40 sur CNews
37:31pour la suite
37:32de l'heure inter
37:33toujours avec
37:34Zénia Federova,
37:35Karim Abri,
37:35Karol Diman,
37:36notre invité ce jeudi
37:37Nicolas Pouvromonti.
37:38Cher Nicolas,
37:39bonjour.
37:39Bonjour.
37:40Vous êtes directeur
37:40de l'Observatoire
37:41de l'Immigration
37:41et de la Démographie.
37:43Régulièrement,
37:43vous venez sur notre antenne
37:45pour nous apporter un éclairage
37:46votre expertise
37:47sur les questions migratoires.
37:49Et en début de semaine,
37:51j'ai failli tomber de ma chaise
37:52en découvrant
37:52la déclaration
37:53de Kerr Starmer
37:54qui est le chef
37:55du gouvernement britannique
37:58qui est un homme de gauche
37:59disons-le,
38:00social-démocrate
38:00qui se présente ainsi
38:03bien sûr
38:03et qui nous explique
38:04qu'il faut aller très vite
38:06en Grande-Bretagne
38:07sur la question migratoire.
38:09Il faut un plan d'urgence,
38:11un plan choc
38:12parce que la Grande-Bretagne
38:13risque de devenir
38:14selon ses mots,
38:15je fais très attention
38:16puisque l'Arcum me regarde,
38:18une île d'étrangers.
38:19On va écouter
38:19Kerr Starmer
38:20et je me suis demandé
38:21s'il n'a pas pris sa carte
38:22dans les parties
38:23d'extrême droite
38:24en Grande-Bretagne
38:24pour lui dire une chose pareille.
38:26Écoutons Kerr Starmer.
38:28Nous risquons de devenir
38:29une île d'étrangers
38:30et non une nation
38:31qui avance ensemble.
38:33Le changement le plus important
38:36dans ce rapport
38:37est peut-être
38:37que nous allons enfin honorer
38:39ce que signifie
38:40reprendre le contrôle
38:41et commencer à choisir
38:43qui vient ici
38:44afin que l'immigration
38:45serve les intérêts nationaux.
38:49On a l'impression
38:49que M. Starmer
38:50découvre ce qui se passe
38:51depuis des années
38:51en Grande-Bretagne
38:53mais allons sur les chiffres
38:54d'abord
38:54avant d'échanger
38:56tous ensemble là-dessus.
38:57Quels sont les chiffres clés
38:58de l'immigration
38:59en Grande-Bretagne
39:00qui viendraient définir
39:02cette île
39:03comme une île d'étrangers ?
39:04Écoutez,
39:05le Royaume-Uni
39:05connaît une immigration
39:06nombreuse
39:07voire très nombreuse
39:08depuis la fin des années 90
39:09mais il faut dire
39:10qu'elle a pris
39:10une ampleur nouvelle
39:11depuis le Brexit
39:12paradoxalement
39:13parce que
39:13l'un des thèmes majeurs
39:15de la campagne du Brexit
39:16consistait dans une reprise
39:17de contrôle sur l'immigration
39:18dans une volonté
39:19de réduction des flux.
39:20La politique d'immigration
39:21post-Brexit
39:22qui a été mise en oeuvre
39:23a produit tout l'inverse.
39:24C'est-à-dire que
39:24depuis le Brexit
39:25depuis 4 ans et demi
39:26le Royaume-Uni
39:27a reçu une immigration nette
39:29de 2,5 millions de personnes
39:31donc des niveaux
39:31absolument inédits
39:32et un changement aussi
39:34de nature
39:34de cette immigration
39:35que le Brexit a produit
39:36parce que cette immigration nette
39:38elle est très...
39:39Quand vous dites
39:39immigration nette
39:40pardonnez-moi
39:40j'essaie de vulgariser au maximum.
39:42Je vous en prie
39:42c'est la différence
39:43entre les immigrés
39:44qui rentrent
39:45et les immigrés qui sortent
39:45parce qu'il y a aussi
39:46des personnes
39:46des étudiants par exemple
39:47qui viennent au Royaume-Uni
39:48et qui repartent.
39:49Là on part vraiment
39:50du solde migratoire nette
39:51des immigrés
39:51et ce qui est notable
39:53c'est que solde migratoire
39:54très excédentaire
39:55sauf pour les Européens
39:56c'est-à-dire que
39:57les immigrés européens
39:58ont plutôt quitté
39:59le Royaume-Uni
39:59depuis le Brexit
40:01il y a moins de citoyens
40:02européens au Royaume-Uni
40:03aujourd'hui
40:04qui n'y en avait
40:04il y a 5 ans
40:05le solde migratoire
40:06des citoyens européens
40:06est négatif
40:07et donc toute la poussée
40:08de l'immigration au Royaume-Uni
40:09est portée par des flux
40:11extra-européens
40:12qui viennent d'Asie du Sud
40:13donc Inde, Pakistan, Bangladesh
40:14qui viennent d'Afrique
40:16qui viennent du Moyen-Orient
40:17donc il y a eu à la fois
40:18cette croissance
40:19et un effet de substitution
40:20au sein même
40:21de cette immigration
40:21et concrètement
40:23à quoi ça conduit
40:24Kirstermer dit que
40:25l'île est en risque
40:27de devenir un pays d'étrangers
40:28aujourd'hui
40:30pour la première fois
40:30il y a 20%
40:31de la population d'Angleterre
40:32qui est née à l'étranger
40:33à titre de comparaison
40:34c'est une part
40:35qui est supérieure de moitié
40:36à celle qu'on constate
40:37aux Etats-Unis
40:38qui sont pourtant
40:38un pays d'immigration
40:39de longue date
40:40et c'est vrai
40:41qu'il y a un sentiment
40:42de trahison
40:43de défiance démocratique
40:44profonde sur ce sujet
40:45parce que
40:46outre le Brexit
40:47les électeurs britanniques
40:48ont voté au total
40:49à 5 reprises
40:50pour une réduction drastique
40:51de l'immigration
40:52avec le Brexit
40:53et avec 4 élections générales
40:55remportées par le parti conservateur
40:57sur un programme
40:58de réduction des flux
40:58dont le moins qu'on puisse dire
41:00et qu'il ne l'a pas tenu
41:01vous parlez d'une
41:01d'étrangers extra-européens
41:06concernant la Grande-Bretagne
41:08prenons un cas très précis
41:09symbolique également
41:11c'est la capitale
41:11c'est Londres
41:12j'ai lu que
41:1340% des personnes
41:16qui étaient à Londres
41:17des résidents
41:18sont nées à l'étranger
41:19c'est exactement ça
41:20c'est le double
41:20de la moyenne de l'Angleterre
41:21qui est donc de 20%
41:22c'est 40% à Londres
41:23il y a évidemment
41:25des effets spécifiques
41:27qui peuvent concerner
41:27en premier lieu
41:28l'électorat travaillisse
41:29parce que l'électorat
41:30de Keir Starmer
41:31historiquement
41:31c'est la classe ouvrière britannique
41:32c'est elle qui est confrontée
41:34au premier chef
41:34à un certain nombre
41:35d'effets de cette immigration
41:36pour prendre un sujet
41:37très présent dans le débat britannique
41:38et notamment à Londres
41:39c'est la question du logement
41:40vous voyez à Londres
41:42la moitié des logements sociaux
41:43sont occupés
41:44par des personnes
41:45nées à l'étranger
41:46on a dû construire
41:48du fait de l'immigration
41:49ces dernières années
41:491,1 million
41:51de logements supplémentaires
41:52seulement pour absorber
41:52les flux
41:53malgré ça
41:54il reste un déficit
41:55de logement
41:55une crise du logement
41:56qui touche toute la population britannique
41:58et notamment les classes populaires
41:59il a pu être estimé récemment
42:01que 90% de ce déficit
42:02est dû
42:03à l'ampleur
42:05des flux migratoires
42:06qui est inédit
42:07et de ce point de vue là
42:07Londres est la pointe avancée
42:08du phénomène
42:09le plan de Keir Starmer
42:10je vous présente
42:11les principales mesures
42:11relèvement du niveau minimum
42:12de langue anglaise
42:13pour tous les demandeurs de visa
42:14doublement de la durée minimum
42:15pour prétendre à un titre
42:17de séjour limité
42:18embargo sur le recrutement
42:19d'étrangers
42:19dans le secteur
42:20médico-social
42:22vous parlez
42:23d'une immigration
42:23extra-européenne
42:24est-ce que culturellement
42:26et au quotidien
42:28on voit
42:28une transformation
42:29de la vie
42:32en société
42:32en Grande-Bretagne
42:34oui ou non
42:34j'ai vu
42:35qu'il y avait
42:36également
42:36des juridictions islamiques
42:38informelles
42:38en Angleterre
42:39non pas
42:39le pouvoir
42:40de la justice
42:41mais il y a quand même
42:42des juridictions islamiques
42:44en Angleterre
42:45en fait ça tient à deux choses
42:46d'abord au système juridique britannique
42:47le système de common law
42:48qui est beaucoup moins centralisé
42:49que notre système juridique
42:50français et européen
42:51et ça tient d'autre part
42:52à l'approche multiculturelle
42:54qu'a eu le Royaume-Uni
42:55sur les questions migratoires
42:56depuis au moins
42:57les années 90
42:58mais en fait
42:58depuis les années 60
43:00et pour ce qui est
43:01des changements démographiques
43:02généraux
43:03suscités par ces flux
43:04en 2023
43:05en Angleterre
43:06plus de 30%
43:07des naissances
43:08étaient issues
43:08d'une mère étrangère
43:10et on peut mesurer
43:11les effets
43:12de cette distorsion
43:13dans la population
43:14parce que le Royaume-Uni
43:15contrairement à nous
43:15recourt à ce qu'on appelle
43:16les statistiques ethniques
43:17et si on en revient
43:19au cas de Londres
43:20par exemple
43:20la part de la population
43:22qui dans le cadre
43:23de ces statistiques ethniques
43:24se déclarent
43:24white british
43:25c'est-à-dire
43:25d'ascendance blanche britannique
43:27britannique de souche
43:28pour employer un terme
43:29qui n'est pas exactement scientifique
43:30et aujourd'hui minoritaire
43:31à Londres
43:32mais en fait minoritaire
43:33dans un certain nombre
43:34des grandes villes d'Angleterre
43:35et c'est évidemment
43:35visuellement très frappant
43:36Est-ce que le cas britannique
43:38est un cas exceptionnel
43:39ou est-ce que le cas britannique
43:41sera le cas français
43:42de demain ?
43:43Ce qui est certain
43:44c'est que le mouvement
43:44de poussée de l'immigration
43:45il concerne tout le continent européen
43:47le Royaume-Uni
43:48a une attractivité spécifique
43:50pour différentes raisons
43:51la langue anglaise
43:52qui est apprise
43:53partout dans le monde
43:53un droit du travail
43:55très souple
43:56qui permet encore plus facilement
43:58de travailler
43:58quand on est en situation irrégulière
44:00qu'en France par exemple
44:01et aussi un effet de diaspora
44:03c'est-à-dire que le Royaume-Uni
44:04est un pays d'immigration
44:04de longue date
44:05multiculturelle
44:06et à partir d'un certain stade
44:07l'immigration crée l'immigration
44:09c'est-à-dire que
44:10par exemple
44:10parmi les gens
44:11qui se pressent à Calais
44:12pour traverser de manière irrégulière
44:13la Manche
44:14au péril de leur vie
44:15et bien beaucoup d'entre eux
44:16vont rejoindre un frère
44:17un cousin
44:18un membre de la famille éloignée
44:20présent en Angleterre
44:20et qui va servir
44:21de sas d'accueil finalement
44:22sujet absolument passionnant
44:23et on continue de parler
44:25de l'immigration
44:25on a parlé de la Grande-Bretagne
44:26je veux qu'on parle
44:27de l'Union Européenne
44:27je suis tombé sur un de vos graphiques
44:29ce week-end
44:30et là aussi
44:30j'ai failli tomber de ma chaise
44:32pour le coup
44:32en découvrant
44:33que les primo-demandeurs d'asile
44:35arrivés de l'Union Européenne
44:36formaient un État
44:37c'est ce que vous présentez
44:38vous présentez ainsi
44:39il serait le 15ème pays
44:42membre de le peuple plaît
44:43et en fait vous dites quoi
44:44l'Union Européenne a accueilli
44:458,5 millions de demandeurs d'asile
44:502014 et 2024
44:51ce qui en fait
44:53vous essayez de faire un comparatif
44:54d'essayer de montrer
44:56ce que ça représente
44:58aux personnes qui vous suivent
45:02ça en ferait le 15ème pays
45:04de l'Union Européenne
45:05et là on ne parle que
45:07des premiers demandeurs d'asile
45:08absolument
45:09étant entendu que
45:10dans la plupart des pays
45:11une part minoritaire
45:12mais une minorité notable
45:13de ces demandeurs
45:14obtient l'asile finalement
45:15mais aussi dans la plupart des pays
45:17les déboutés du droit d'asile
45:18restent sur le territoire
45:19dans le cas français
45:20on sait que plus de 9 déboutés
45:21sur 10 du droit d'asile
45:22restent sur le territoire
45:23et donc effectivement
45:24ces 8,5 millions de personnes
45:25elles sont quasiment
45:26toutes restées
45:26de toute évidence
45:27à quoi ça tient ?
45:29ça tient évidemment
45:30à la déstabilisation
45:31d'un certain nombre d'états
45:32aux frontières de l'Europe
45:32mais ça tient aussi
45:34à l'attractivité spécifique
45:35de l'Europe
45:35qui est évidemment
45:36une attractivité matérielle
45:37de niveau de vie
45:38mais qui est aussi liée
45:39au fait que
45:40aujourd'hui l'Europe
45:41est la zone la plus ouverte
45:42du monde
45:43à un certain nombre
45:43de flux migratoires
45:44et notamment aux flux irréguliers
45:46si on prend l'exemple
45:47de la lutte contre
45:47les entrées irrégulières
45:48en frontière de l'Union
45:49sachant que beaucoup de gens
45:50qui entrent de manière irrégulière
45:51vont déposer une demande d'asile
45:52il faut voir ce qu'est aujourd'hui
45:54le mandat qu'on donne
45:55à Frontex par exemple
45:56Frontex est censé aider
45:57les états européens
45:58à empêcher
45:59les franchissements irréguliers
46:00mais dans le même temps
46:01Frontex est soumis
46:03à un principe
46:04qu'on appelle
46:05le non-refoulement
46:05en fait Frontex n'a pas le droit
46:07de refuser l'entrée
46:08aux frontières
46:08à des gens qui veulent entrer
46:10spécifiquement
46:10pour déposer une demande d'asile
46:11donc à la fois
46:12ils doivent garder les frontières
46:13et en même temps
46:13ils ne peuvent pas empêcher
46:14les gens d'entrer
46:15et vous avez des présidents
46:16ou vice-présidents
46:16de la commission européenne
46:17qui vous expliquent
46:18que pour 2040
46:19il va falloir accepter deux choses
46:20et notamment
46:21des flux immigratoires massifs
46:23et cette volonté politique
46:25on la retrouve
46:25dans les canaux d'immigration
46:27plus traditionnels
46:28dans toute l'Europe
46:28que sont les titres de séjour
46:30en 2023
46:31les états membres
46:32de l'Union européenne
46:33ont accordé
46:333,7 millions
46:35de premiers titres de séjour
46:36c'est 130% de plus
46:37que ce qu'ils accordaient
46:3810 ans avant
46:39donc effectivement
46:40au-delà de ce qui est subi
46:41une volonté politique
46:42d'un certain nombre
46:43de gouvernements
46:43de recourir à l'immigration
46:44je vais vous donner la parole
46:45bien évidemment
46:46j'ouvre et je ferme une parenthèse
46:47avec la déclaration
46:48de Pierre Vermeuren
46:49qui sera j'imagine commentée
46:50l'historien qui dit
46:51le choix de l'immigration
46:53il le dit à nos confrères
46:54du Figaro
46:55international
46:55pour compenser
46:56la chute d'un taux de natalité
46:58a atteint son but
46:59notre population croit toujours
47:01mais celle-ci a modifié
47:02la composition
47:03et les équilibres culturels
47:04sociaux et anthropologiques
47:06du pays
47:07c'est-à-dire que
47:08cette immigration massive
47:09que ce soit en Grande-Bretagne
47:11ou alors dans l'Union européenne
47:12à des échelles différentes
47:13et bien elle crée de fait
47:15un bouleversement
47:17de la société carrément
47:19bien évidemment
47:20quand on regarde par exemple
47:21en Grande-Bretagne
47:23il y a cet échec
47:24du multiculturalisme
47:25on l'a vendu
47:26comme une espèce d'idéal
47:27et dans les faits
47:28on se retrouve
47:28à avoir une forme
47:29de communautarisme
47:30où différentes communautés
47:32ne se parlent pas vraiment
47:33et ne se mélangent pas
47:35et ça crée
47:36toutes sortes d'enjeux
47:37et d'ailleurs
47:37c'est intéressant
47:38vous avez parlé
47:39de la volonté politique
47:40de certains dirigeants
47:41mais est-ce que c'est
47:42la volonté des peuples
47:43je ne suis pas certaine
47:45en fait la réponse
47:46c'est non
47:46parce que quand vous regardez
47:47les enquêtes d'opinion
47:48les gens sont très ouverts
47:48à l'immigration
47:49il n'y a pas de problème
47:49mais il faut que ça se fasse
47:51aussi selon la capacité
47:52d'accueil
47:53pour ne pas tout
47:53perturber justement
47:55que ce soit le logement
47:55les différents services
47:57et je trouve que
47:57sur la question du Brexit
47:59on l'agite en disant
48:00vous voyez le Brexit
48:01non il y a eu une trahison
48:02il y a eu une trahison
48:03parce que si on ne joue
48:04pas sur l'attractivité
48:06si on permet justement
48:07que ce soit
48:09une trahison de quoi
48:10c'est-à-dire du Brexit
48:11c'est-à-dire
48:11oui on met souvent
48:12la forme
48:12vous voyez
48:13ça a été le Brexit
48:15non au contraire
48:16c'est justement
48:16parce que le Brexit
48:17avait une promesse
48:18mais les politiques
48:20qui ont été au pouvoir
48:21n'ont pas répondu
48:22à cette promesse
48:23au contraire
48:24si vous continuez
48:25à avoir cette attractivité
48:27on a parlé
48:28sur la question des visas
48:30sur la question du travail
48:31d'embaucher des gens
48:33qui font du travail irrégulier
48:34tout ça
48:35vous créez aussi
48:36cet appel d'air
48:37et je veux juste dire
48:38en terminant
48:39il a dit quelque chose
48:39d'intéressant
48:40quand même
48:40M. Starmer
48:41on verra s'il aura
48:42le courage
48:42de ses politiques
48:43il a dit
48:43pour en finir
48:45avec cette expérimentation
48:47d'ouverture des frontières
48:48finalement tout azimut
48:49à quel point
48:50au fil des dernières années
48:52des décennies
48:52même il y a eu
48:53cette politique
48:54et il dit
48:55cette théorie
48:56elle a été mise à mal
48:57parce que la croissance
48:59a stagné
49:00on nous avait fait la promesse
49:01qu'en ouvrant
49:01comme ça
49:02c'était l'inverse
49:03mais vous avez dit
49:04quelque chose d'essentiel
49:04Nicolas
49:05vous avez parlé d'une société
49:06et libre à la Grande-Bretagne
49:08d'avoir cette idée
49:09de cette société multiculturelle
49:10que certains voudraient imposer
49:12d'ailleurs
49:12dans plusieurs pays
49:14de l'Union Européenne
49:15mais qui n'est pas forcément
49:16lié à notre histoire
49:19et nos traditions
49:19mais ce multiculturalisme-là
49:21avec cette immigration importante
49:24crée un déséquilibre complet
49:26parfois un choc
49:27entre les cultures
49:28Nicolas
49:29oui absolument
49:30il y a à la fois
49:31l'effet démographique
49:32du volume finalement
49:32mais ensuite
49:33un enjeu qualitatif
49:34qui est celui
49:35des politiques d'intégration
49:36qu'on peut être en mesure
49:37de mener
49:37et qui sont de toute façon
49:38de plus en plus difficiles
49:39à mener au fur et à mesure
49:40que les volumes augmentent
49:42et de ce point de vue-là
49:42le Royaume-Uni a fait un choix
49:43qui est celui de beaucoup
49:44d'autres pays en Europe continentale
49:46on peut parler de l'Allemagne
49:46qui a aussi une approche multiculturelle
49:48on peut parler des Pays-Bas
49:49et de ce point de vue-là
49:49c'est plutôt la France
49:50qui fait exception
49:51la question est de savoir
49:52jusqu'à quel stade
49:53notre modèle d'intégration
49:54nominalement plus exigeant
49:56que celui de nos voisins
49:57pourra tenir au regard
49:58de l'accélération des flux
49:59Je vous avais fait la promesse
50:01de vous donner
50:01les toutes dernières informations
50:02si informations
50:03il y avait concernant
50:04c'est pour parler
50:05entre la Russie
50:06et l'Ukraine
50:07Volodymyr Zelensky
50:08qui dit que les négociations
50:09ukrainos-russes
50:11pourraient avoir lieu
50:11jeudi soir
50:13ou vendredi
50:13et permettez-moi
50:14de récupérer
50:15la dernière information
50:17qui vient de tomber
50:17il dit
50:18j'annoncerai quelque chose
50:19de concret
50:19à quelle heure
50:21se rencontreront
50:21les groupes aujourd'hui
50:22ou à quelle heure
50:23les groupes se rencontreront
50:24demain
50:25a affirmé le président
50:26ukrainien
50:27lors d'une conférence de presse
50:28depuis Ankara
50:29après une rencontre
50:30avec son homologue
50:31Turc Recep Tayyip Erdogan
50:33tandis que
50:33les Moscous
50:35considèrent
50:36que les nouveaux
50:36pour parler avec Kiev
50:38sont la suite
50:39des négociations
50:40avortées
50:41en 2022
50:42c'est exactement
50:43ce qu'on disait
50:43en début d'émission
50:45donc je ne suis pas sûr
50:45qu'il y ait
50:46beaucoup plus à dire
50:47je voudrais avant
50:48qu'on se quitte
50:48de terminer
50:49sur une dernière actualité
50:51et revenir
50:52sur l'Afghanistan
50:54on en avait parlé
50:54le week-end dernier
50:56là aussi
50:57ça a été trop peu traité
50:58pourtant
50:59nombreux sont
51:00ceux qui nous parlaient
51:01des talibans inclusifs
51:03au moment
51:04de leur prise de pouvoir
51:06il y a
51:06de cela maintenant
51:07deux ans
51:07ce week-end
51:09on apprenait
51:09que 14 personnes
51:10avaient été arrêtées
51:10par les talibans
51:11pour avoir chanté
51:12et joué de la musique
51:13et on apprenait
51:14également
51:15le week-end dernier
51:16que les jeux d'échecs
51:17étaient désormais
51:18interdits par les talibans
51:19et je vais vous proposer
51:20une déclaration
51:21un témoignage
51:22il s'appelle
51:23Azizullah Gulzada
51:24il est patron
51:25d'un café de Kaboul
51:26et il a le courage
51:27de revenir
51:28sur cette interdiction
51:29et de critiquer
51:31la décision
51:32des talibans
51:32écoutez
51:33il s'agit
51:35d'un jeu international
51:36présent dans
51:37toutes les communautés
51:38islamiques
51:39y compris
51:39dans des pays
51:40comme l'Iran
51:40le Pakistan
51:41et de nombreuses
51:42autres nations islamiques
51:43les joueurs
51:44participent au niveau
51:45international
51:45et prennent part
51:46à des tournois
51:47internationaux
51:47naturellement
51:50ceux qui s'intéressent
51:52aux échecs
51:52peuvent être bouleversés
51:53et pas seulement moi
51:54il est probable
51:55que tous ceux
51:56qui aiment ce jeu
51:57se sentent inquiets
51:58et attristés
51:59et vous pourrez me dire
52:02mais pourquoi
52:03vous donnez
52:04la parole
52:04à cet homme là
52:05mais parce que
52:06c'est d'un courage absolu
52:07on ne sait pas
52:07ce qui peut lui arriver
52:08en ayant le courage
52:09il peut te frêter
52:10en place publique
52:11sans problème
52:11donc les talibans
52:14inclusifs
52:14qui arrêtent
52:15des personnes
52:16pour avoir chanté
52:17et joué de la musique
52:18et pour aujourd'hui
52:20qui interdisent
52:21les jeux d'échecs
52:23et les femmes
52:23d'aller à l'école
52:24bien sûr
52:25c'est une longue liste
52:26malheureusement
52:27qui s'accument
52:29Karima peut-être
52:30un mot là-dessus
52:30Xenia également
52:31si vous le souhaitez
52:32non mais on voit
52:33où conduit
52:34l'extrémisme
52:35le radicalisme
52:37religieux
52:38on assiste
52:40en fait
52:40c'est une forme
52:40de c'est l'enfer
52:41sur terre quoi
52:41on débat sur
52:43le fait de jouer
52:44ou non aux échecs
52:45et vous avez mentionné
52:46les femmes
52:47moi j'ai une pensée
52:47effectivement pour les femmes
52:49qui sont
52:49et les hommes aussi
52:50parce que c'est la vie
52:51qui est tuée
52:52littéralement
52:52en fait
52:53c'est juste pour dire
52:55que c'est les résultats
52:56des politiques
52:57des Etats-Unis
52:59comment ils sont
52:59retirés
53:00d'Afghanistan
53:01ils sont laissés
53:02les pays talib
53:04et aujourd'hui
53:05on voit ça
53:05ça me fait penser
53:07à Syrie aussi
53:08quand Donald Trump
53:09aujourd'hui
53:09je pense aujourd'hui
53:11ou hier
53:11il a dit
53:12que le président syrien
53:14est un bon mec
53:15beau
53:16et quelque chose
53:17comme ça
53:17ça m'étonne
53:18parce que
53:19c'est aujourd'hui
53:20ces pays
53:22qui ont commencé
53:23en fait
53:23les conflits
53:24aujourd'hui
53:25soutient
53:26les islamistes
53:27sur place
53:28c'est compliqué
53:29quand même
53:29voilà ce que
53:30on pouvait dire
53:32aujourd'hui
53:32sur toutes ces
53:34actualités
53:34internationales
53:36en espérant
53:37que les nouvelles
53:39et les pourparlers
53:40aboutissent
53:40pourquoi pas
53:41à un cessez-le-feu
53:43en Ukraine
53:44après trois ans
53:45de conflit
53:46merci à tous les quatre
53:46c'était un plaisir
53:47merci Nicolas Pouvron
53:48directeur de l'observatoire
53:49de l'immigration
53:50et de la démographie
53:51d'être venu sur le plateau
53:52de CNews
53:54et l'émission
53:54Leur Inter
53:54dans un instant
53:55c'est Punchline
53:56avec Laurence Ferrari
53:57bien sûr
53:58avec cette actualité
54:00en France
54:00l'insécurité
54:01quatre individus
54:02qui ouvrent le feu
54:03en pleine rue
54:04à mes yeux
54:05dans la banlieue lyonnaise
54:06toutes les dernières informations
54:07sur cette actualité
54:09bien inquiétante
54:10bien sûr
54:10et bien c'est dans un instant
54:12avec Laurence Ferrari
54:13merci à tous
54:14merci à tous