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00:00Louise Brooks. Voilà un nom qui ne vous dit peut-être pas grand-chose, pourtant.
00:04Louise Brooks a été une star au vrai sens du terme.
00:08Elle a été élevée dans les grands studios d'Hollywood, puis elle est venue en Europe où elle a tourné un film qui l'a consacré vedette.
00:15Après, Louise Brooks est retournée en Amérique, à Hollywood, et là, elle s'est révoltée.
00:20Elle s'est opposée au star system qui dressait les acteurs et les actrices comme des animaux de spectacle.
00:25Louise Brooks a tourné son dernier film en 1938 avec John Wayne pour partenaire.
00:32Elle vit depuis cette époque seule avec elle-même son destin d'antistar.
00:36C'est ce destin, cet itinéraire original, cette vie d'actrice exceptionnelle que nous vous proposons de suivre aujourd'hui.
00:55Il était une fois les stars.
01:08Louise Brooks.
01:15La famille Brooks est originaire d'Angleterre.
01:18Elle est venue s'établir en Amérique à la fin du 18e siècle.
01:20Le père de Louise Brooks naît en 1868.
01:24Il devient juriste.
01:26À 38 ans, il rencontre une jeune femme de 21 ans qui l'épouse.
01:30Le couple s'installe dans une petite ville du Kansas.
01:33Ils ont quatre enfants, deux garçons et deux filles.
01:36Louise est l'aînée des filles.
01:38Elle est née le 14 octobre 1906.
01:42Le père de Louise Brooks est un homme tranquille mais plein d'énergie.
01:45Il adore sa femme et son métier.
01:47Son rêve est de devenir le juge du district.
01:49Il n'a aucune chance à cause de sa trop grande intégrité.
01:53Il ne veut rien céder aux politiciens véreux qui dirigent les affaires publiques à l'époque.
01:58Il est intraitable à tel point que circule cette plaisanterie dans sa famille.
02:02Brooks est tellement honnête que sa secrétaire paie plus d'impôts qu'elle ne devrait.
02:07La mère de Louise Brooks est une jolie brune au regard en sorcelant.
02:11Elle est la fille d'un médecin de campagne qui lui a donné huit frères et sœurs.
02:14Après avoir usé sa jeunesse à les élever, la mère de Louise Brooks a prévenu son mari de ses intentions.
02:21Si nous avons des enfants, il n'est pas question que je passe mon temps à m'en occuper.
02:25Aussi, Louise Brooks et ses trois frères et sœurs ont été laissés libres de toute éducation.
02:29Quand je me disputais avec mes frères, dira Louise Brooks, mon père se retirait avec ses livres de droit et son violon.
02:36Et ma mère se réfugiait derrière son piano, en tête à tête avec Debussy.
02:39A 10 ans, Louise Brooks s'intéresse à la danse.
03:05A 15 ans, elle part pour New York. Sa mère l'inscrit dans un cours de danse réputé.
03:10L'année suivante, Louise participe aux tournées de la troupe de son école de danse.
03:15Puis elle décide de travailler seule comme danseuse professionnelle.
03:18En fait, elle va très vite exercer le métier d'actrice.
03:21A 19 ans, Louise Brooks signe un contrat avec l'une des plus grandes compagnies d'Hollywood, La Paramount.
03:27Elle juge le monde qu'elle découvre sans complaisance.
03:30L'univers artificiel d'Hollywood ne la sedue pas.
03:33Elle était une rebelle du commencement.
03:36L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de Louise Brooks.
03:39C'est tellement naturel que Louise voyait les personnes, les acteurs avec qui elle jouait,
03:49d'une manière complètement lucide.
03:55N'est-ce pas ? C'est peut-être parce qu'elle est si lucide.
04:00Et parce qu'elle s'en foutait de sa beauté.
04:04N'est-ce pas ?
04:05Elle n'était pas comme Garbo, qui était malheureux qu'elle n'ait plus belle,
04:12ou Marlène Dietrich.
04:13L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
04:43L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
04:48L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
04:51L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
04:53L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
04:58L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
05:02L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
05:07L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
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05:30L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
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05:41L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
05:42L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
05:43L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
05:44L'écrivain Lot Eisner, qui est une amie de la mort.
05:45Les lignes m'ont l'air.
06:04Louise Brooks a signé un contrat de 5 ans avec Paramount.
06:07Nous sommes en 1925.
06:10L'Amérique est plongée dans la plus vaste et la plus faramineuse partie de plaisir de l'histoire,
06:14écrit Scott Fitzgerald.
06:16C'est l'époque de la prohibition.
06:18Des nightclubs s'ouvrent un peu partout.
06:19La pègre gère à sa façon tous les établissements de plaisir.
06:23On assiste à une violente réaction contre le puritanisme et l'hypocrisie des pouvoirs moralistes.
06:29Le cinéma reflète cette évolution dans ses films.
06:31Mais au-delà de la caméra, le star system ne perd aucun de ses droits.
06:36Louise Brooks le comprend très vite.
06:38Le premier partenaire de Louise s'appelle Ford Sterling.
06:42C'est une grande vedette du cinéma muet.
06:45Il a bâti sa carrière dans les films comiques de Max Hennett.
06:48Mais un jour, Max Hennett avait dû s'en séparer car Ford Sterling demandait un cachet trop élevé.
06:54Ça se passait en 1914.
06:56C'est Charlie Chaplin, alors inconnu et raisonnable sur le montant de son salaire,
07:01qui l'avait remplacé.
07:03Ford Sterling était alors tombé dans l'oubli.
07:05Puis il avait tourné un film qui avait eu beaucoup de succès.
07:07Paramount s'était intéressé à lui et venait de l'engager pour être la vedette d'un film comique
07:12dont Louise Brooks avait été choisi pour être la partenaire.
07:17Louise apprend tout de suite que son travail va au-delà de son rôle.
07:20On lui recommande de s'intéresser à Ford Sterling entre les prises de vue.
07:24Elle doit rire à toutes ses plaisanteries,
07:26le flatter et flirter avec lui pour satisfaire sa vanité de vedette.
07:30Incapable de jouer cette comédie spontanément,
07:33Louise Brooks s'enferme dans un mutisme réprobateur
07:35qui lui vaut le surnom de Brooks la bavarde.
07:39Ford Sterling, de son côté, l'accuse de ne pas suivre son jeu.
07:43Alors on recommence en gaspillant du temps et de l'argent
07:45pour faire plaisir à M. Ford Sterling.
07:48Louise se soumet au rythme de travail imposé par Sterling.
07:51En revanche, elle s'enferme dans la loge la plus proche entre les prises de vue.
07:55Elle a vu à travers Hollywood.
08:00L'Otah Isner.
08:01Elle a vu vraiment que le glamour de Hollywood, c'était rien du tout.
08:08Elle a dit, quand je suis allée à Hollywood,
08:13je me suis dit, mais ces gens ne lisent même pas.
08:18Elle qui adore lire Proust, par exemple.
08:21Elle est tellement directe.
08:23Elle est tellement pour la vérité.
08:27Et elle s'en foutait de sa beauté.
08:46Louise Brooks a hérité de sa mère le goût de la liberté.
08:49De son père, elle a gardé le sens de l'intégrité, de la franchise, de la perfection.
08:55Autant dire que le caractère de Louise Brooks est mal préparé pour mener une vie de star de cinéma.
09:00Quand on lui écrit, n'est-ce pas ?
09:03L'Otah Isner.
09:04Elle renvoie presque toujours, quand elle voit les lettres,
09:09« Back to the center », elle ne les ouvre même pas, les lettres.
09:13Il y a très souvent des gens qui l'admirent, et elle s'en fout de tout ça.
09:20En 1928, cela fait trois ans que Louise Brooks est à Hollywood.
09:24Elle vient de tourner un film avec Howard Hawks.
09:27Hawks a 32 ans.
09:29Il a été engagé par la compagnie Paramount comme scénariste.
09:32C'est Howard Hawks qui lui a conseillé de faire du cinéma.
09:35Les deux hommes se sont rencontrés autour d'une passion commune, l'aviation.
09:40Hawks va devenir l'un des plus grands metteurs en scène d'Hollywood
09:43en renouvelant le genre du film d'aventure.
09:46Louise Brooks, qui joue un second rôle dans le film Howard Hawks en 1928,
09:51garde un souvenir agréable de ce film.
09:53Elle l'a confié à son ami Lottah Isner.
09:56Elle a déjà dit que Hawks était le metteur en scène qu'elle aimait le plus
10:03parce qu'il l'a laissé faire.
10:06Elle détestait ceux qui voulaient lui mimer quelque chose, n'est-ce pas ?
10:13Elle détestait ça, d'être forcé.
10:17Ce film tourné avec Howard Hawks va être la chance de Louise Brooks.
10:21Sa chance d'échapper à Hollywood et sa chance de rencontrer le personnage
10:26qui va la faire entrer dans l'histoire du cinéma, Loulou.
10:29An dem schönen blauen Sonntag liegt ein toter Mann am Strand
10:40und ein Mensch geht um die Ökke, den man Mäcki-Messer nennt.
10:53Und das große Feuer von Soho, sieben Kinder und ein Reis,
11:04in der Menge, Mäcki-Messer, den man nichts fragt und der nichts weiß.
11:16Und die minderjährige Witwe, deren Namen jeder weiß.
11:27Warte auf und warte schön wird, Mäcki, welches war dein Preis.
11:39Und die einen stehen im Dunkeln und die anderen stehen im Licht.
11:50Doch man sieht nur dem Licht, dem Dunkeln, sieht man nicht.
12:02Doch man sieht nur dem Licht, dem Dunkeln, sieht man nicht.
12:17En 1928, George Wilhelm Pabst, metteur en scène d'origine autrichienne,
12:23cherche une jeune actrice pour interpréter le rôle d'une femme fatale.
12:27Pabst est un metteur en scène célèbre.
12:30Il a obtenu beaucoup de succès avec un film qui s'appelle Rue sans joie
12:33et dans lequel a été révélée la jeune Greta Garbo.
12:37Louise Brooks l'intéresse.
12:39Il l'a vu dans le film de Howard Hawks.
12:40C'est exactement le personnage qu'il lui faut.
12:43Louise, contactée à Hollywood, accepte immédiatement de venir faire le film en Allemagne.
12:48Ça l'arrange.
12:49Son contrat avec Paramount dure depuis trois ans.
12:52Le studio est d'accord pour le renouveler au même salaire.
12:55Louise, qui déteste Hollywood, en profite pour exiger une augmentation.
12:59Les producteurs refusent, cassent le contrat.
13:01Elle se retrouve libre de partir pour Berlin.
13:04À cette époque, à Berlin, les gens aimaient goûter la vie jusqu'à la vie
13:12parce qu'il y avait eu cette guerre terrible et, n'est-ce pas, on n'était pas très moral à cette époque-là, à Berlin.
13:25Berlin, à cette époque, est la capitale de l'Europe du plaisir sexuel.
13:28Au bar de l'hôtel où loge Louise Brooks, des prostituées pour clients richissimes rôdent autour des tables.
13:35Dans la rue, d'autres filles déambulent le long des trottoirs.
13:39Certaines, harnachées en Amazon, proposent des séances de flagellation.
13:43Dans les quartiers résidentiels, les Bruxénètes racolent dans la rue des jeunes gens pour dames seules et riches.
13:49Sur les champs de course, des entrometteurs proposent des orgies.
13:52Et dans les boîtes de nuit, les vedettes sont des travestis masculins et féminins.
13:58Si on prend par exemple les affaires qui ont défrayé la chronique de l'époque.
14:14Jean-Michel Palmiers, historien de cinéma.
14:16Je pense à ces deux meurtriers, Peter Curtin, baptisé le vampire de Düsseldorf,
14:24et Fritz Hartmann, qu'on appelait le boucher de Hannover.
14:28Bon, qui sont deux meurtriers de masse qui ont assassiné peut-être une centaine de personnes.
14:34On a l'impression que finalement, l'imaginaire de l'époque et celui des films se rejoignent.
14:39On a l'impression que finalement, ces créatures folles et meurtrières, comme Curtin et Hartmann, étaient l'incarnation de l'époque.
14:48Et ce qui me semble intéressant, c'est que lors du procès de Hartmann, le boucher de Hannover,
14:54qui avait tué une cinquantaine de jeunes garçons qu'on avait retrouvés coupés en morceaux à la rivière,
15:00et qui était tout à fait respectable, car c'était quelqu'un qui avait une carte d'inspecteur de police,
15:04car la police rusait avec la pègre en l'utilisant, et lui rusait avec la police en prévenant la pègre.
15:10Et il revendait au marché noir la viande des garçons qu'il avait dépecés et assassinés.
15:18Donc tout le monde l'aimait bien, on le trouvait très sympathique.
15:21Eh bien, quand on voit par exemple quelqu'un comme Hartmann, quand on passe à son procès,
15:24il y a tout le monde qui l'a accusé, bien sûr, qui l'a dénoncé comme une bête.
15:28Il y a un professeur allemand qui s'appelle Theodor Lessing,
15:31qui a été plus tard assassiné à Prague par les nazis,
15:33et qui a dit, attention, vous allez juger devant vous, non pas seulement un monstre,
15:37mais l'Allemagne de la misère, l'Allemagne de la pauvreté, l'Allemagne du crime,
15:42tout ce que vous refusez de voir aujourd'hui.
15:45Et là, eh bien, on a le sentiment qu'il y a une rencontre étonnante entre l'époque
15:48et le caractère de Hartmann ou de Curtin.
15:51Et par exemple, Hartmann disait avant de mourir qu'il voulait qu'on inscrive sur sa tombe,
15:56ici repose Fritz Hartmann, le meurtrier des masses,
15:59et il disait seulement au psychiatre qui l'interrogeait,
16:02« J'ai pris ma vengeance sur la vie ».
16:04Je crois que finalement, s'il y a un rapport entre la feuille et les Pâques,
16:08c'est un rapport qui est quasi viscéral au niveau de ces gens brisés,
16:13de ce monde brisé,
16:15et de ces œuvres finalement,
16:17qui nous touchent aujourd'hui avant tout par leur désespoir.
16:20Parce qu'elles témoignent d'un désespoir qui était celui de ces gens
16:22qui criaient jusqu'à en mourir,
16:26qui dansaient dans les cabarets de Berlin, qui allaient au cinéma,
16:28mais à une époque où le marque avait un taux dérisoire,
16:33à l'époque où un timbre pas se coûtait 6 millions de marques.
16:36Je crois que le cinéma allemand, c'est le reflet aussi de ces angoisses,
16:39c'est ce qui fait qu'aujourd'hui encore, on est touchés en voyant ces films.
16:43Loulou va être l'un de ces films qui peuvent toucher le spectateur aujourd'hui encore.
16:47Loulou va être la rencontre entre une époque, celle de l'Allemagne des années 20,
16:51un metteur en scène, George Willem Pabst
16:54et une jeune actrice américaine de 22 ans, Louise Brooks.
16:58Je vous propose de suivre l'histoire de Loulou dans quelques instants.
17:01L'oeuvre qui réunit Louise Brooks et George Willem Pabst
17:21est née à la fin du 19e siècle,
17:23sous la plume d'un dramaturge allemand, Frank Wedekind.
17:28Wedekind fut poursuivi toute sa vie par la police.
17:30La justice et la censure.
17:33Farouche adversaire de l'hypocrisie sociale,
17:36il préféra toujours se laisser mener par la vie
17:38et particulièrement par la sexualité
17:40plutôt que de se soumettre aux conventions bourgeoises.
17:44En 1894, il rencontra à Paris Lou Andréas Salomé.
17:49Et c'est elle qui lui inspira son oeuvre la plus forte, Loulou.
17:53Lou Andréas Salomé était une jolie femme d'origine russe
17:56qui déchaînait chez les hommes de violentes passions.
17:59Son intelligence remarquable et sa sensibilité profonde
18:03lui avaient permis de devenir la muse et la maîtresse des intellectuels de son époque.
18:08Son charme s'exerçait dans l'Europe entière
18:10et la façon totalement libre dont elle considérait les choses de l'amour
18:14fascinait les hommes qui l'approchaient.
18:16Franck Védekind avait été de cela.
18:19Il avait fait la connaissance de Lou Andréas Salomé au cours d'une soirée mondaine.
18:24Ils avaient parlé ensemble la moitié de la nuit
18:25et elle avait accepté spontanément d'aller passer chez lui l'autre moitié de la nuit.
18:30Mais pas pour ce que croyait Védekind.
18:32Malgré tout son charme d'écrivain maudit, d'auteur d'œuvres scandaleuses,
18:37Franck Védekind n'avait pas réussi à séduire Lou Andréas Salomé.
18:42Elle, qui avait la réputation d'être une femme libérée,
18:45avait prouvé qu'elle était libre.
18:46Elle n'avait pas cédé.
18:48Védekind s'était senti humilié, mais passionné par le personnage.
18:52Ce personnage devait lui inspirer la pièce maîtresse de son œuvre, Loulou.
18:57Loulou devait à son tour inspirer Pabst pour réaliser son plus beau film.
19:01Et le film allait laisser dans l'histoire du cinéma
19:03le souvenir d'une grande actrice, aux yeux noirs, coiffée à la chien, Louise Brooks.
19:08De Louise Brooks, on ne connaît pas grand-chose.
19:10On connaît des images, on connaît un visage avant tout.
19:13Jean-Michel Palmier.
19:14Et on ne connaît pas tellement, tellement.
19:16Eh bien, le détail de son existence.
19:21Mais il est certain que c'est quelqu'un qui avait une fantastique sensibilité,
19:24qui avait une beauté considérable et qui a fasciné tous ceux qui l'ont approché.
19:30Et de même qu'elle a, disons qu'elle a poussé Pabst au sommet de son réalisme poétique,
19:35elle a aussi donné, finalement, au personnage de Védekind, Loulou, son plus beau visage.
19:41Car c'est vrai qu'on peut difficilement imaginer, après elle,
19:45à notre visage donné à Loulou.
19:47Car on a le sentiment qu'il y a parfois des rencontres entre une oeuvre littéraire, théâtrale,
19:53et un personnage.
19:54Bon, je crois que c'est vrai pour Louise Brooks.
19:56Loulou, c'est vrai qu'il y a parfois des rencontres entre une oeuvre littéraire et une oeuvre littéraire et une oeuvre littéraire.
20:06Sous-titrage Société Radio-Canada
20:16C'est vrai qu'il y a parfois des rencontres entre une oeuvre littéraire et une oeuvre littéraire.
20:23C'est vrai qu'il y a parfois des rencontres entre une oeuvre littéraire et une oeuvre littéraire.
20:30C'est vrai qu'il y a parfois des rencontres entre une oeuvre littéraire et une oeuvre littéraire.
20:37C'est vrai qu'il y a parfois des rencontres entre une oeuvre littéraire et une oeuvre littéraire et une oeuvre littéraire.
20:43Madame la Garçaire, Madame la Garçaire, Madame la Garçaire, Mesdames et Mesdames, Mesdames et Messieurs, Mesdames et Messieurs,
20:51Quand on a savoir, do you feel good?
20:55Je suis lemir français.
20:56I am your host and sage wie farme bierven
21:01Welcome im cabaret, oh cabaret to cabaret
21:08Leave your troubles outside
21:14So, life is disappointing, forgetting
21:18In here, life is beautiful
21:21The girls are beautiful
21:23Even the orchestra is beautiful
21:53Voici quelques scènes de l'histoire de Lulu
22:03Lulu est mariée à un vieil homme jaloux, le docteur Goll
22:07Elle pose régulièrement pour un jeune peintre qui s'appelle Schwarz
22:10Le peintre est fasciné par la beauté de Lulu
22:13Un jour, au cours d'une séance de pause, il lui avoue son désir
22:17Il la poursuit dans l'atelier
22:19Lulu, affolée, se retrouve sur un canapé
22:21Où Schwarz s'apprête à se jeter sur elle
22:24Mais le docteur Goll arrive, fou furieux
22:26Il défonce la porte, se précipite sur sa femme
22:30Mais terrassé par une crise cardiaque, il s'effondre, mort
22:33Elle était détestée des autres acteurs, toujours
22:38Lotte Eisner nous raconte les confidences de Louise Brooks
22:41Sur le tournage de Lulu
22:42Et Cortner, qui était typiquement un acteur expressionniste
22:48N'est-ce pas, lui a fait des bleus
22:51Sur la scène de Lulu sur le divan
22:56Comme ça, sur les bras
22:58Et elle a dit, j'étais détestée par tout le monde
23:04Et c'était la même chose à Hollywood
23:07Parce qu'elle disait toujours la vérité
23:10C'était quelqu'un de tellement direct
23:13C'était quelqu'un de tellement direct
23:43Il a épousé le peintre
23:44Celui-ci est devenu un artiste célèbre
23:46Mais il apprend un jour
23:48Que Lulu a des origines modestes
23:50Un homme, l'a autrefois sorti de la misère
23:52Le docteur Schoen
23:54Mais Schoen l'a quitté pour se fiancer
23:56A une riche héritière
23:57Lulu lui témoigne encore de l'attachement
24:00Elle refuse de l'oublier
24:01Schoen, furieux
24:02La menace de révéler à son mari la vérité
24:05Qu'il l'a trouvé dans un bar
24:07Lulu s'en moque
24:09Schoen, de colère, dévoie la vérité au peintre
24:12Celui-ci voyant sa réputation anéanti
24:14S'enferme et se tranche la gorge
24:16Lulu obligera Schoen
24:18A rompre avec sa fiancée
24:20Puis un jour, fou de jalousie
24:22Schoen surprendra son propre fils
24:24En train de faire une déclaration d'amour
24:26A Lulu
24:27Il tendra à Lulu un pistolet
24:29Pour qu'elle se supprime
24:30Qu'elle cesse de causer le malheur
24:31De la société qui l'entoure
24:33Lulu prendra le pistolet
24:35Et abattra Schoen
24:36Dans le dos de cinq coups de feu
24:38Lorsqu'elle passe son jugement
24:40Et qu'elle sort du tribunal
24:42Jean-Michel Palmiers
24:43On voit Louise Brooks
24:44Qui va désormais vivre avec son beau-fils
24:48C'est-à-dire le fils du mari qu'elle a tué
24:52Alva Schoen
24:52Et à ce moment-là
24:54On voit Lulu qui sort de la salle de bain
24:56Dans un peignoir
24:58Et on voit Alva qui la prend dans ses bras
25:00Et Papes avait dit à Louise Brooks
25:03Il faut que vous soyez nu sous votre peignoir
25:06Louise Brooks avait dit
25:07Mais pourquoi le public ne le saura pas
25:09Et Papes a répondu oui
25:11Mais l'acteur lui le saura
25:13Loulou va être condamnée
25:14Elle s'échappera
25:15Et elle partira pour l'étranger
25:16Loulou finira sa vie dans la misère
25:19Avec son père adoptif
25:20Et son amant
25:21Pour trouver de quoi se nourrir
25:23Les deux hommes lui demanderont
25:24De se prostituer
25:25Dans la rue
25:26Elle rencontrera un client
25:27Sans argent
25:28Annumé d'une flamme de folie
25:29Un homme perdu
25:30Dont elle tombera amoureuse
25:32Cet homme la tuera
25:33D'un coup de couteau
25:34C'est Jack l'éventreur
25:36Loulou
25:37Est un bel objet
25:38Qui est toujours acheté
25:39Jean-Michel Padmier
25:40C'est Marie
25:41La fubles de ce briquet
25:42Ridicule
25:44Lui retire son nom
25:45Veulent la posséder
25:47Et Loulou est inconsciente
25:48Finalement
25:49Du désir qu'elle inspire
25:51Elle ne sait même pas vraiment
25:53Qu'elle est belle
25:53Bon
25:55Les autres la voient
25:56La désire
25:57L'adorent
25:58Veulent la posséder
25:59La transformer en chose
26:00La garder auprès d'eux
26:02Et elle leur échappe toujours
26:04Elle leur échappe
26:05Et en leur échappant
26:06Elle provoque leur mort
26:07Et finalement
26:08Loulou
26:08On ne sait pas très bien
26:09Ce qu'elle vit
26:09Car apparemment
26:11Dans les films de Pabst
26:12Comme dans les pièces de Védequine
26:13Son seul amour
26:14C'est Jack l'éventreur
26:17Le film Loulou est projeté
26:34Pour la première fois en 1929
26:36Les critiques se déchaînent
26:38Contre l'actrice principale
26:39Ils affirment que Louise Brooks
26:41Est une mauvaise actrice
26:43Qu'elle n'a pas de sensibilité
26:44Et qu'elle ne ressent rien
26:45Aujourd'hui on peut imaginer
26:47Que les critiques
26:48Auraient l'opinion contraire
26:49Louise Brooks
26:50C'est la seule actrice
26:51Finalement
26:51Qui rend les critiques
26:53Systématiquement amoureux
26:54Et lyriques
26:55Jean-Michel Palmi
26:56Est critique
26:56Et historien de cinéma
26:58Quand on voit par exemple
26:59Les textes
27:01Écrits sur elle
27:02Dans les différents volumes
27:05Revues de cinéma
27:06On a le sentiment
27:07Que c'est écrit
27:08Par un collégien
27:09Un amoureux transi
27:10Quand même finalement
27:12Le critique
27:12Cinématographique
27:13Le plus austère
27:14Ne peut résister au lyrisme
27:16Dès qu'il parle
27:17Du visage de Loulou
27:18Et on se dit
27:19Comment est-ce que
27:20Paps n'a pu la filmer
27:21Sans tomber amoureux
27:22Sans l'aimer
27:23C'est vrai qu'on a l'impression
27:24Que face au visage
27:26De Louise Brooks
27:26Rien ne résiste
27:27Que finalement
27:28Tout ce qui est
27:29Toute la mesquinerie
27:30La laideur
27:31La médiocrité
27:32Se dissipe
27:33Uniquement devant
27:34Son regard
27:34Son sourire
27:35Pendant tout le temps
27:46Que dure le tournage
27:47De Loulou
27:48Paps s'arrange
27:49Pour composer
27:50Entre les acteurs
27:50Des rapports humains
27:51Qui servent le film
27:53Par exemple
27:53Il remplace
27:54L'assistant qui hurle
27:55A Louise Brooks
27:56De venir sur le plateau
27:57On a bien sûr
27:58Les documents écrits
27:59Par Louise Brooks
28:00Sur Paps
28:00Qui sont remarquables
28:01Car c'est quelqu'un
28:02Qui est extrêmement intelligent
28:03Et qui a bien perçu
28:05Le style de Paps
28:06Jean-Michel Palmy
28:07Elle a été frappée
28:08Disons par
28:09Par son sérieux
28:10Et par son génie
28:11Par exemple
28:12Elle raconte
28:12Comment Paps
28:13Pour l'entendage de Loulou
28:16L'avait forcé
28:17A mettre
28:17Ses plus belles robes
28:19Dans la scène
28:20Où elle est à Londres
28:21Dans la misère
28:22Et ensuite
28:22Et bien
28:23Ses robes
28:23Il les a abîmées
28:24Couvertes de poussière
28:26Afin qu'elle a
28:26Se sentir vraiment
28:27Comme était Loulou
28:28Dans le film
28:29Dans l'histoire
28:30Paps se sert
28:30Des répétitions
28:31Pour rédiger
28:32Les dialogues de Loulou
28:33Et pourtant
28:34Loulou est un film muet
28:35Mais contrairement
28:36A ce qu'on pourrait croire
28:37Un film muet
28:38N'est pas un film
28:39Sans dialogue
28:39Il y a les sous-titres
28:41A l'époque
28:42Des panneaux
28:42Qui s'intercalent
28:43Dans le film
28:44Et qui reproduisent
28:45Le texte des acteurs
28:46Certains prétendent
28:47Que les acteurs
28:48Jouent leur scène
28:48En disant n'importe quoi
28:50Et que cela n'a pas
28:50L'importance
28:51C'est faux
28:52Les spectateurs
28:53De films muets
28:54Sont habitués
28:55A lire sur les lèvres
28:56Et lorsque le texte
28:57Affiché sur les sous-titres
28:58Ne correspond pas
28:59Au dialogue
29:00Il proteste dans la salle
29:01Beaucoup sont même
29:03Tellement entraînés
29:03A lire sur les lèvres
29:04Qui sont capables
29:05De comprendre les jurons
29:06Que poussent les acteurs
29:07Dans les scènes d'action
29:08Des westerns
29:09Elle a dit
29:10Que Pabst
29:11Lotte Eisner
29:12Amie de Louise Brooks
29:14Que Pabst
29:15A cette époque là
29:16L'a vu
29:18Dans elle
29:20Quand même
29:20Une actrice
29:22Et qu'il l'a laissé faire
29:24Quand même
29:26Ce qu'elle voulait
29:27Mais
29:28C'était quelqu'un
29:31Qui l'a
29:34Contemplé
29:36Comme une
29:37Artiste
29:38Tandis qu'à Hollywood
29:40Elle était
29:42Surtout
29:42La femme
29:44Jolie
29:45Surtout
29:47Surtout
29:48The Doubt
30:05While the jury is out
30:08Or the thrill
30:09When they're reading
30:11The will
30:11Or the chase
31:13And now, as we carry right on
31:17We call upon charming Leslie Caron
31:20Anywhere you can watch Fred Astaire
31:24That's entertainment
31:27A scene played by Judy and Gene
31:31It's a song that goes winging along
31:34Garbo's dance has a touch of romance
31:38That's entertainment
31:41The show must know what is the show business cry
31:45But there's always someone who wants to know why
31:49With Robert Taylor we'll try to come up with an answer
31:54It's Eleanor Powell the Dancer
31:56More
32:06There is much more in store
32:22The world is a stage
32:24The stage is a world of entertainment
32:28Louise Brooks ne veut pas jouer le rôle de la jolie femme
32:38Elle ne cherche pas à mener une vie facile matériellement
32:41Séduire les foules par quelques œillades
32:43Et devenir l'une des personnes les plus célèbres du monde
32:46Ne l'intéresse pas
32:47Et j'ai vu ça
32:49Quand je l'ai vu en 29
32:53Là j'ai vu tout de suite
32:56Qu'elle était autre que tous les autres actrices
33:00Et c'était quelqu'un
33:03N'est-ce pas
33:04À ce moment je ne l'ai pas encore connu
33:07Et je ne croisais pas
33:09Que c'était vraiment vrai
33:10Qu'elle lisait du Schopenhauer
33:12Louise Brooks se déclare elle-même inapte au mariage
33:30Sa première expérience a pris fin en 1928
33:33Juste avant de tourner Loulou à Berlin
33:36Elle et son mari se séparent après un an et demi de vie commune
33:40Louise Brooks s'est remariée en 1934
33:42Donc 6 ans après
33:43Aux Etats-Unis
33:44Elle a divorcé au bout de 6 mois
33:46Jamais heureuse
33:47Lotte Eisner
33:48Elle a couché avec beaucoup d'hommes
33:51Mais elle me dit
33:52Lotte je n'étais jamais heureuse
33:55Heureuse
33:56Louise Brooks ne l'a pas toujours été en tournant des films non plus
33:59Sa meilleure période artistique et humaine
34:01Est restée celle passée avec Pabst en Allemagne
34:04Mais elle a préféré quand même
34:07Ses 2 ans à Berlin
34:09A Hollywood
34:11Lotte Eisner
34:13N'est-ce pas
34:14Il y a en Amérique
34:15J'ai vu ça avec Fritz Lang
34:18N'est-ce pas
34:19Le metteur en scène est un employé
34:22C'est pas un artiste
34:24N'est-ce pas
34:25Il ne peut pas faire ce qu'il veut
34:27Et il y a des grandes firmes
34:32Et il y avait Paramount
34:35Qui voulait la forcer ensuite
34:38De revenir pour le parlant
34:42Et elle n'avait pas du tout envie
34:44De recommencer
34:47Et ils ont dit
34:49Qu'elle ne pouvait pas parler
34:51Et c'est pas vrai du tout
34:53Parce qu'elle a joué encore jusqu'à 38
34:56Oui Louise Brooks tourne encore 7 films parlants pour Hollywood
35:00Les producteurs et le public américain la considèrent comme une grande vedette
35:04Mais Louise ne peut pas se faire à la vie artificielle d'Hollywood
35:08Alors en 1938 après avoir tourné un film dans lequel John Wayne et son partenaire
35:12Elle décide d'abandonner le métier de star
35:15C'est cette manière de ne jamais se leurrer sur quelque chose que j'ai mis à chez lui
35:25Lotte Eisner
35:26C'était quelqu'un n'est-ce pas tellement lucide qu'elle n'aimait que la vérité
35:32Et c'est pourquoi elle n'a pas pu rester à Hollywood
35:42Louise Brooks a 32 ans lorsqu'elle quitte le cinéma
36:03Sa vie devient alors une suite de moments difficiles
36:06Aux crises de désespoir succèdent des moments d'espérance
36:09N'est-ce pas, elle buvait beaucoup
36:11Lotte Eisner
36:13Et tout à coup elle me dit
36:15Lotte je ne vais plus boire
36:17Elle avait fait la connaissance
36:19Elle était protestante
36:21D'un prêtre catholique
36:25Et tout à coup elle dit
36:28J'en ai assez du catholicisme
36:30Donc ce n'était pas pour elle non plus
36:33C'est quelqu'un qui
36:37Qui voudrait peut-être tout
36:41Et qui est déçu
36:45Qu'il n'y a pas une vérité
36:48En 1929
36:50Juste après Berlin
36:51Louise Brooks est venue tourner un film
36:53Prix de beauté
36:54D'Augusto Genina
36:56Écrit à partir d'une histoire imaginée par René Clair
36:59Louise Brooks se souvient de cet épisode de sa vie
37:02Comme d'une période de paix avec elle-même
37:04Elle attribue ce moment heureux au fait qu'elle ne parlait pas français
37:07Elle ne pouvait pas donc échanger d'idées ni de sensations
37:10Avec les gens qu'elle rencontrait
37:12Louise se sentait un être égaré
37:14Mais normalement puisqu'elle était étrangère
37:16A Hollywood aussi
37:18Louise Brooks se sentait perdu
37:19Mais perdu au milieu des siens
37:21De ceux qui n'arrêtaient pas de lui dire
37:23Ici tu as tout pour être heureuse
37:25Des millions de gens voudraient te ressembler
37:27Être à ta place
37:28Mais que veux-tu de plus ?
37:30Ce que voulait Louise Brooks
37:31C'était ne plus être complice
37:32De cette énorme machine qui s'appelait Hollywood
37:35Qui s'appelle partout encore le Star System
37:37Et qui fabrique pour l'homme
37:39Des étalons bonheur
37:40C'est-à-dire des statues d'idoles
37:42A consommer dans ses rêves
37:43Pour avoir le droit d'être malheureux
37:45Oh, moon, la-ma-la-ma-ma
37:51We now must say goodbye
37:57We've lost a good old mama
38:04And must have a boy
38:06Oh, you know why
38:09Oh, moon, la-ma-la-ma-ma-ma-ma-ma-ma
38:16We now must say goodbye
38:21We've lost a good old mama
38:28And must have a boy, oh, you know why
38:32Oh, show us the way to the next little dollar
38:41Oh, don't ask why, oh, don't ask why
38:46For we must find the next little dollar
38:49For if we don't find the next little dollar
38:54I tell you we must die, I tell you we must die
38:59I tell you, I tell you, I tell you we must die
39:03Oh, moon of Alabama
39:10We now must say goodbye
39:16We've lost a good old mama
39:23And must have dollars, oh, you know why
39:29Oh, moon of Alabama
39:34We now must say goodbye
39:40We've lost a good old mama
39:47And must have dollars, oh, you know why
39:52Ah, j'oubliais encore une chose, Louise Brooks vit aujourd'hui aux Etats-Unis, solitaire
40:02Et maintenant, elle a eu l'arthrose
40:07Son amie Lotte Eisner
40:09Je lui avais dit, il faut faire opérer
40:13Elle m'a répondu, I don't want to be butchette
40:17Je ne veux pas être massacrée
40:19Et maintenant, elle a l'enfusem
40:23Et elle ne peut plus se faire opérer
40:25Louise Brooks a aujourd'hui 76 ans
40:27Bye bye
40:28Vous venez d'écouter Destins Extraordinaires
40:35Un podcast issu des archives d'Europe 1
40:38Réalisation, Julien Tarot
40:42Production, Romy Azoulay
40:44Patrimoine sonore, Sylvaine Denis
40:47Laetitia Casanova, Antoine Reclus
40:50Destins Extraordinaires est disponible sur le site et l'appli Europe 1
40:55Écoutez aussi l'épisode suivant en vous abonnant gratuitement sur votre plateforme d'écoute