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La Licra a réclamé ce mardi l'annulation de la vente aux enchères de 200 objets nazis à Orléans, sur quelque 10.000 pièces militaires, tandis que les organisateurs réfutent tout caractère "idéologique" de la collection.

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Transcription
00:00Oui, Ashley, elle est légale. Et ce qu'il faut savoir, c'est que ces objets appartenaient à un professeur d'histoire passionné, décédé sans héritier.
00:09Certains experts partent même d'un collectionneur de haut niveau.
00:12Et la collection, elle rassemble une dizaine de milliers d'objets militaires liés aux grandes guerres du 19e et du 20e siècle.
00:20Et parmi ces objets, vous l'avez dit, plus de 200 objets issus de l'Allemagne du 3e Reich.
00:26On peut trouver par exemple des lots de revues de jeunesse hitlérienne, des insignes.
00:32Et nous sommes avec l'un des commissaires priseurs. Bonjour, déjà, première question.
00:37Vous avez choisi de tout de même vendre ces objets. C'est tout à fait légal. Expliquez-nous pourquoi ce choix ?
00:45Alors, pourquoi ce choix ? D'abord, j'ai absolument voulu m'assurer que cette procédure a été évidemment légale, ce que je savais déjà.
00:51Mais il faut, dans tous les cas d'espèce, la loi le prévoit, prendre des précautions pour éviter l'ostentation qui pourrait nous rapprocher d'une forme d'apologie du crime de guerre.
01:05Ce qui est absolument à éviter à tout prix.
01:08Et il y a un moyen, si vous voulez, ou des moyens à mettre en œuvre, c'est-à-dire être assez discret et circonspect, faire des descriptions des objets sans donner trop d'origine, de provenance.
01:22Il y a beaucoup d'objets qui ont été présentés. On pourrait croire, un autre initié pourrait croire que ça peut être un objet allemand, un objet américain, un objet français.
01:31Sans avoir la culture nécessaire pour pouvoir faire la différence, on peut se tromper.
01:37Donc l'idée, c'était de ne pas trop insister, effectivement, pour essayer d'écourager les esprits un petit peu malléables et qui aimeraient un petit peu se servir d'objets un peu violents pour exprimer leurs élans parfois idéologiques.
01:54– Justement, certaines associations ont peur que certains groupuscules identitaires s'en approprient.
02:00Comment faites-vous ? Ici, dans la salle, il y a 30 personnes, mais la plupart des ventes, on l'a remarqué, elles se font sur Internet.
02:06Comment vous faites pour vérifier ?
02:07– En faisant ça, à la différence d'une procédure qui aurait été libre, qui aurait été prise en charge par les héritiers eux-mêmes,
02:14puisque dans ce cas-là, nous n'aurions pas pris la décision de le faire nous-mêmes,
02:18le risque, c'était que ces choses partent sans être contrôlées dans des réseaux qui peuvent alimenter des réseaux commerciaux tout à fait officieux
02:29et permettre à des personnes idéologiquement assez orientées à vouloir se servir et les utiliser en détournant de l'esprit que nous, nous espérions donner à ces objets,
02:42c'est-à-dire de faire en sorte que ce soit des documents pour permettre à la mémoire de ne pas disparaître.
02:47– Alors pourquoi ne pas en faire don à des musées par exemple ?
02:49– Parce que les héritiers d'abord avaient tenté de faire des donations, mais figurez-vous que la plupart des musées concernés ont refusé.
02:57Donc ils se trouvaient les bras ballants, voilà, et donc la seule solution c'était de faire une vente
03:02et de permettre à des gens, si vous voulez, des gens sérieux, des gens qui ont l'esprit de collection, l'esprit de l'histoire,
03:12de pouvoir s'approprier ces objets et peut-être reconstruire, situer eux-mêmes des musées.
03:17– D'accord, très bien. Merci beaucoup pour ces précisions.
03:20En tout cas, une collection qui rassemble une dizaine de milliers d'objets, ça va prendre du temps,
03:23elle va continuer demain et se poursuivre encore deux jours pendant le mois de juin.
03:27– Merci.
03:28– Merci.
03:29– Merci.
03:30– Merci.

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