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Sabrina Medjebeur, essayiste et sociologue : «Je fais le constat d'une disociété : la société des honnêtes gens contre une société qui agit de façon criminelle».

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Transcription
00:00Moi, je ferais plutôt le constat d'une dit société, c'est-à-dire de deux sociétés en France qui se côtoient, la société des honnêtes gens, courageux, téméraires, qui sont prêts à risquer leur vie contre une société qui agit de façon criminelle et surtout, comme le dit Reda, et c'est très important, en totale impunité.
00:20Ce qui est arrivé là concernant ce dirigeant d'entreprise, moi, je me souviens, par exemple, et c'est pour ça que je voudrais le corréler, au braqueur de la bijouterie Harry Winston, à quelques pas des Champs-Elysées, où ça grouille de gendarmes et de policiers.
00:33On voit bien que ces criminels-là se sentent absolument, encore une fois, dans la prépotence, dans la toute puissance de leurs êtres, parce qu'ils savent qu'en définitive, même s'ils sont interpellés, qu'une enquête est diligentée, qu'au bout du compte, finalement, ils ne risquent pas grand-chose.
00:47S'ils savaient la teneur du risque qu'ils prenaient, ils n'agiraient pas ainsi. Je pense qu'aujourd'hui, malheureusement, entre la société de gens honnêtes et courageux, à l'instar même de ce qu'on a vu tout à l'heure, les marches citoyennes qui sont organisées, comme à Nantes, par exemple, j'ai vu qu'il y avait une chaîne humaine organisée par les citoyens pour lutter contre le narcotrafic, et bien, à l'instar des sujets précédents, on constate simplement que les Français vivent face à face et qu'entre les deux, l'État n'agit plus pour protéger les honnêtes citoyens.

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