Sabrina Medjebeur, essayiste et sociologue, sur le meurtre d'Aboubakar Cissé : «Certaines personnalités politiques se sont emparées de cette affaire comme des charognards».
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00:00On rappelle le contexte, l'assassinat d'Aboubakar s'est déroulé le lendemain de l'assassinat de Lorraine
00:08sur la base également de 57 coups de couteau et malgré la précaution de la mère, malgré le suivi psychiatrique,
00:15le libre arbitre de cet individu l'a conduit à un passage à l'acte criminel.
00:20Je pense qu'une des raisons, ce que l'on peut aujourd'hui indiquer, c'est effectivement le manque d'outils sécuritaires et préventifs sur ce type de cas.
00:32Sur ce qu'a dit Johan, je pense qu'évidemment on va rester prudent sur l'enquête,
00:36mais la façon dont certains hommes politiques et femmes politiques se sont emparés de cette affaire,
00:44comme des charognards autour d'un corps à peine chaud, qu'ils ont instrumentalisé la mort de ce monsieur au nom de l'islamophobie
00:53qui, je le rappelle, comme le dit Florence Bergeau-Blaclaire, est un djihad défensif.
00:57L'islamophobie, c'est la critique de l'islam, la critique des religions est autorisée dans notre pays.
01:04Utiliser ce dispositif vise à criminaliser les consciences.
01:07Et les mêmes, je termine la suite parce que c'est important pour moi Johan.
01:11Elliot, vous pouvez m'appeler Johan, c'est un journaliste brillant.
01:13Les mêmes qui essentialisent les musulmans et qui appellent à l'islamophobie
01:18n'ont pas un mot pour les musulmans justement qui critiquent l'islam
01:21et qui risquent leur vie au nom de la post-Asie.