Le Sénat a voté le retrait aux associations de leur mission de conseil juridique aux étrangers retenus en vue de leur expulsion pour la confier à l'Office français de l'immigration et de l'intégration. Selon Bruno Retailleau, des associations "outrepassaient leurs missions" et les "retournaient contre l'État" par "pur militantisme".
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00:00Cette nécessité que je soutiens de confier à l'Office français de l'immigration et de l'intégration,
00:07le rôle dévolue aujourd'hui aux associations.
00:10J'y suis bien sûr favorable puisque j'avais très rapidement après ma prise de fonction,
00:14j'avais été d'ailleurs très sensibilisé par la commission des finances et par la rapporteure de cette mission immigration,
00:22j'avais très rapidement mis ce sujet sur la table.
00:24Il a pu susciter, je le sais, des polémiques, mais ces polémiques, je pense qu'il ne faut que collectivement nous les assumions.
00:30En tout cas, je les assume à titre personnel.
00:32J'assume de vouloir dire la vérité aux Français.
00:35La vérité, c'est que des associations à qui l'État a confié des missions de services publics
00:42et qui les rémunèrent avec l'argent du contribuable, outrepassent leurs missions et les retournent en réalité contre l'État
00:49en entravant son action par pur militantisme.
00:52Car ces associations combattent l'idée même, le rapporteur l'a très bien dit tout à l'heure,
00:58l'auteur l'a très bien dit tout à l'heure, l'idée même du retour qui est inscrite dans la loi de la République.
01:03De l'éloignement des étrangers placés en cras, elles le font de diverses façons,
01:09mais souvent par une politique de recours systématique et indifférenciée surtout contre les décisions de placement ou d'allongement.
01:17Elles le font aussi par la multiplication des référés et des demandes d'asile dilatoires,
01:22sans même, écoutez bien, que les étrangers les aient demandé ou même le sachent.
01:28Ce qui est proprement scandaleux et ce qui a été documenté.
01:32Comme le souligne d'ailleurs le rapport de la Commission des finances du Sénat,
01:36il est d'ailleurs permis de s'interroger sur le fait même de déléguer une telle mission d'assistance juridique à des associations.
01:43Et pour ma part, à un moment où on parle beaucoup des agences, des opérateurs,
01:48je pense qu'on a été en France beaucoup trop loin dans le démantèlement de l'État.
01:53Ici d'ailleurs comme ailleurs, l'État doit récupérer un certain nombre de leviers pour mener,
01:59au nom de la démocratie française, de nos compatriotes, précisément les politiques publiques pour lesquelles nous avons été élus.
02:05Et j'assume donc de vouloir rétablir un double équilibre, chers collègues, comme le veut cette PPL.
02:12D'abord un équilibre entre l'information des personnes sur leurs droits et la neutralité,
02:17comme l'impartialité de ceux qui les informent, de ceux qui ont la mission de les informer,
02:22parce qu'ils concourent, comme je le disais il y a quelques instants, à une véritable mission de service public.
02:27Et quand par exemple, écoutez-moi bien, une association expose dans une salle, dans un CRA,
02:34salle de pause de ses personnels, des affiches sur lesquelles on a pu lire des slogans militants tels que
02:38« La France déporte », est-ce que c'est approprié de comparer, de faire cet amalgame
02:44entre l'éloignement des étrangers qui sont dangereux et ce qu'on a pu connaître dans les heures les plus sombres de notre histoire ?
02:52C'est scandaleux là encore.