Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, était l’invité d’Apolline de 9 à 10 sur BFMTV. Il évoque les discussions de paix entre la Russie et l'Ukraine qui se tiendront en Turquie ce jeudi.
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00:00Aujourd'hui, la priorité c'est de maintenir l'immobilisation de ces actifs
00:04et de continuer à prélever les revenus pour financer le soutien à l'Ukraine.
00:081 milliard d'euros par mois, c'est 18 milliards au total qui vont aller à l'Ukraine.
00:1218 milliards ! 18 milliards c'est quand même une somme considérable
00:16et qui permet d'ailleurs à l'Ukraine d'aborder cette année 2025 de manière sereine sur le plan financier.
00:21Ensuite, on adopte aujourd'hui un 17ème paquet de sanctions.
00:24Je suis très satisfait puisque sur les 200 navires russes, sur les institutions financières russes et internationales,
00:32sur les acteurs de la déstabilisation qui mènent des campagnes de désinformation ou des cyberattaques,
00:37il y en a presque la moitié qui ont été proposées par mes équipes, par les services du Quai d'Orsay.
00:42Mais il va falloir aller plus loin parce que ces sanctions massives n'ont pas encore dissuadé Vladimir Poutine
00:48de continuer sa guerre d'agression contre l'Ukraine.
00:50Et comme l'a dit le Président de la République, il faut nous préparer à brandir des sanctions dévastatrices
00:58qui pourraient asphyxier une bonne fois pour toutes l'économie russe.
01:02C'est ce à quoi je travaille avec nos partenaires américains et en particulier le sénateur Lindsey Graham,
01:08très proche de Donald Trump, que je verrai jeudi matin en Turquie,
01:12qui a conçu un paquet de sanctions extrêmement puissantes, extrêmement dissuasives.
01:19– Quels sont les leviers ?
01:19– Avec des droits de douane de 500% sur les importations de pétrole russe
01:25et de 500% sur les pays qui aujourd'hui continuent d'importer du pétrole russe.
01:31– C'est éventuellement celle-là qui aurait le plus d'impact ?
01:35– Oui, parce que ça fermerait…
01:35– Parce qu'on est censé déjà plus importer, donc j'ai envie de vous dire des taxes sur ce qu'on n'importe pas.
01:40– Absolument.
01:41– Mais en revanche, des taxes…
01:42– Mais comme votre reportage l'a très bien dit, la Russie a trouvé des voies de contournement
01:46face au blocus imposé par l'Europe et les États-Unis.
01:50– En Inde notamment.
01:51– Et donc, aller fermer le robinet de cette manière-là,
01:53c'est une manière de prendre la Russie à la gorge.
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