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Le chef de l'État signe son retour dans la vie quotidienne des Français ce soir lors d'une émission sur TF1. Le président tente de reprendre la main en annonçant probablement une consultation des Français. Plusieurs sujets sont sur la table comme la fin de vie ou l'interdiction des écrans pour les plus jeunes.

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Transcription
00:00Bonsoir Eric Coquerel, président de la France Insoumise de la Commission des Finances et député de Seine-Saint-Denis.
00:05On va évoquer bien évidemment avec vous les questions de budget dans un instant, la réforme des retraites, le cas d'ArcelorMittal aussi sur lequel il a pris le temps de...
00:16Voilà, il s'est attardé sur ce cas-là. Mais d'abord sur ses propositions en termes de sécurité.
00:21C'est pas glorieux, disait Christophe Barbier, cette solution d'envoyer nos détenus dans des pays étrangers pour faire face à la surpopulation carcérale.
00:30Comment vous regardez-vous cette annonce ?
00:31Ce qui n'est pas très glorieux, c'est les trois heures qui viennent de se passer.
00:33Parce que moi je vous plains, il y a eu trois heures où il a joué à l'Arlésienne et vous allez avoir deux heures où vous allez commenter quelqu'un qui a joué à l'Arlésienne,
00:40c'est-à-dire qui n'a rien annoncé, qui a parlé dans le vide, qui n'a aucune prise sur la situation.
00:45C'est ça qu'il a montré, que ce soit sur Arcelor, sur la situation économique.
00:49Bon, donc bon courage.
00:51Bon courage à vous aussi pour commenter.
00:53Oui, mais moi ça va aller, mais je veux dire, c'est assez sidérant parce que tout le monde attendait un référendum.
00:58Il finit sur un référendum, très franchement, qui est une porte ouverte parce qu'à l'Assemblée, théoriquement, ça devrait passer la fin de vie.
01:05Et si ça ne passe pas, effectivement, tout le monde sait que ça sera majoritaire dans le pays.
01:08Donc c'est pour le référendum pour le référendum.
01:10Après, ce n'est pas bien, c'est aussi une attente des Français.
01:12La fin de vie, c'est un sujet extrêmement important.
01:13Mais les référendums, faisons des référendums concrets, faisons des référendums sur l'abrogation de la forme des retraites, faisons des référendums sur la nationalisation d'Arcelor, par exemple.
01:20C'est un niais de première, oui.
01:21Et c'est un nom aussi, la nationalisation d'Arcelor.
01:23C'est une façon de couver le terrain, globalement, d'accord ?
01:25C'est quoi, c'est un écran de fumée, c'est ça ?
01:27Même là-dessus, il arrive à être déçu.
01:29Je réponds à votre question.
01:30Sur les prisons, alors là, c'est extraordinaire.
01:32Il prend la proposition la plus ridicule de M. Darmanin, c'est-à-dire l'idée de faire payer les prisonniers,
01:37que même Dupont-Moritié a expliqué en demandant, on va faire payer quoi ? Les rats, les matelas défoncés, la surpopulation ?
01:43Il reprend tous les côtés les plus bêtement répressifs actuels.
01:50Regardons le modèle allemand.
01:51En Allemagne, que je sache, la criminalité, elle n'est pas plus importante qu'en France, d'accord ?
01:55Et il y a moins de surpopulation.
01:56Il y a 75% des prisonniers allemands qui travaillent, 28% en France.
02:00Il y a moins de surpopulation.
02:01Donc peut-être que la question, vu que la prison, en plus, est criminogène,
02:06c'est peut-être déjà de se demander comment on fait en sorte qu'il y ait un peu moins de prisonniers dans les prisons
02:09et non pas d'aller louer des prisons à l'extérieur, ce qui ne va pas améliorer d'ailleurs notre déficit.
02:13Donc tout ça, me semble, voilà, genre d'annonce que vous n'avez rien annoncée.
02:17Ça coûtera moins cher d'aller louer des prisons à l'extérieur que de créer une nouvelle place de prison ?
02:20Oui, mais peut-être que ce qui coûterait moins cher, c'est qu'il y a peut-être des gens qui n'ont rien à faire en prison, d'accord ?
02:25Il n'y a pas que les délinquants fiscaux, puisque j'ai cru comprendre que, de ce point de vue-là,
02:31des peines de substitution, on pourrait revenir sur une vision où la prison sert aussi à la réinsertion
02:36et pas se... ça sert à finir.
02:37Il y a beaucoup de gens qui devraient être, par exemple, dans des hôpitaux psychiatriques,
02:41les questions de santé mentale sont centrales en prison.
02:43Par exemple, si on avait de l'argent à mettre, ça serait sur le psy dans ce pays.
02:45Donc tout ça, aucune annonce là-dessus, sauf que, bon, là, on va en débattre,
02:49parce que c'est les sujets dont on débat en général.
02:52Et sur le reste, je le répète, par exemple, le grand dossier actuel,
02:55qui est comment on sauve la citologie dans ce pays.
02:57On va y revenir dans un instant, et coquette, j'aimerais juste faire réagir Bruno Jody là-dessus.
03:01Juste, déjà, sur les mesures sécuritaires et sur cette annonce sur les places de prison,
03:05la location de prison à l'étranger.
03:06Vous dites quoi ? Il est à côté de la plaque sur cette question-là ?
03:09Non, il est coincé.
03:10Il est coincé parce qu'il n'a pas réussi à tenir sa promesse de 15 000 places
03:13qui étaient engagées au début de son premier mandat.
03:175 000 places construites en 8 ans.
03:205 000 encore en construction,
03:23et peut-être qu'elles seront construites d'ici la fin de son mandat.
03:28Et 5 000 en projet qu'on ne verra jamais.
03:30Mais en France, il faut quasiment 10 ans pour construire 10 000 places de prison.
03:34Donc c'est une difficulté qui est assez propre à la France,
03:37liée à des tas de difficultés.
03:40Trouver des terrains, trouver les lieux, les normes.
03:44Voilà, bref.
03:44Donc il est coincé.
03:47Donc il faut qu'il trouve une solution pour régler ce problème,
03:50à la fois de trouver des places pour que les magistrats puissent faire exécuter
03:55les peines de prison ferme.
03:57Et deuxièmement, l'autre qu'il a abordé également,
03:59qui est de raccourcir les délais de jugement.
04:03Les peines sont trop longues.
04:04C'est ce qu'il a expliqué en réponse à Robert Ménard,
04:08qui jugeait qu'il y avait trop de laxisme.
04:11Donc il est coincé et il sort ça.
04:13Alors je suis incapable de vous dire si c'est efficace.
04:17On aura dit que des pays le pratiquent déjà.
04:19La Belgique l'a fait.
04:20La Belgique l'a fait.
04:22Bon, elle est juste en Estonie.
04:25Ils ont arrêté en 2016.
04:27Et là, Barthe de Weaver, qui est plutôt classé à l'extrême droite,
04:29voudrait pouvoir le refaire parce qu'ils ont à peu près,
04:32peu ou prou, les mêmes problématiques.
04:33Et donc louer à nouveau aux Pays-Bas,
04:35les Pays-Bas qui eux ferment des prisons.
04:37Vous pouvez aller dormir à l'hôtel, par exemple, dans d'anciennes prisons.
04:40Ce qui dit bien qu'en fait, il y a d'autres politiques carcérales.
04:42D'autres politiques.
04:43C'est ce que vous disiez il y a un instant, Éric Coquerel.
04:45Il a évoqué aussi le rapprochement entre la police municipale et la police nationale.
04:48On aura l'occasion d'y revenir un peu plus tard.
04:50Mais j'aimerais aborder avec vous les sujets économiques, Éric Coquerel,
04:53et notamment le cas d'ArcelorMittal.
04:55Je rappelle que la direction du Cédérogiste envisage de supprimer plus de 600 postes.
04:59Et vous, entre autres et d'autres, demandez,
05:01c'était le cas de Sophie Binet qui a interpellé Emmanuel Macron là-dessus,
05:04la secrétaire générale de la CGT, la nationalisation d'ArcelorMittal.
05:07Il dit non, hors de question, apporter des garanties,
05:10avoir une politique européenne qui protège notre acier.
05:12Oui, mais non à la nationalisation parce que ça ne résoudra pas
05:15les problèmes de rentabilité d'ArcelorMittal.
05:17Actuellement, ça va être résolu.
05:18C'est-à-dire qu'en 2030, on n'a plus de cirurgie dans le pays.
05:21Je vous l'annonce.
05:21Si on l'espère, tel que c'est.
05:23Ce que je vous dis est très concret.
05:25J'étais hier à Bercy pour voir tous les dossiers ArcelorMittal
05:27avec Charles de Courson, Rély Trouvé.
05:29On a tout vu, tout épluché.
05:31Alors, premier constat, il y a quand même eu environ 800 millions d'aides de l'État,
05:36tout confondu, exonération, CIR, les aides directes de l'État ArcelorMittal.
05:41Depuis 2020, donc déjà une première interrogation,
05:43une boîte qui fait des dividendes,
05:46qui reçoit des aides de l'État,
05:48on peut se demander si c'est normal qu'elle supprime les emplois.
05:50Deuxième constat, actuellement, le plan de décarbonation,
05:54qui s'il ne fonctionne pas d'ici 2030,
05:56il n'y a plus ArcelorMittal, il n'y a plus du cirurgie à Dakar,
05:58il a du plomb dans l'aile.
05:59Je vous l'annonce, tel que c'est parti.
06:01Parce que Arcelor met des conditions,
06:03par rapport à ses taux de profit,
06:04qui dépendent de décisions européennes.
06:06Nul n'est sûr.
06:07Le chef de l'État a annoncé quelque chose tout à l'heure,
06:10à 15% au niveau des tarifs douaniers de protection.
06:13Il a annoncé qu'il en avait discuté.
06:16Mais pour l'instant, je vous assure que rien n'est garanti.
06:19Et là, de mon sentiment, aujourd'hui,
06:22Arcelor ne va pas honorer ce contrat,
06:24parce qu'il va dire que les conditions ne sont pas résolues.
06:26Donc, si vous dites à l'avance,
06:28si vous dites à l'avance, dès le départ,
06:32il ne sera pas question de nationalisation.
06:34Vous dites, je n'ai pas de plombé,
06:35inutile de dire,
06:36que vous vous mettez les monottes par rapport à SolorMittal,
06:39qui a quand même fait le coup par rapport à Sarkozy,
06:41qui a fait le coup par rapport à Hollande.
06:43Et là, s'ils font le coup par rapport à la France,
06:44on ne fabrique plus d'acier dans ce pays.
06:46C'est ça, la réalité.
06:47Dans un moment de désindustrialisation,
06:49c'est que c'est une crise de l'acier historique
06:52qui est européenne,
06:53et que ça ne se décide pas au niveau français.
06:54Mais les Allemands, figurez-vous,
06:55au moment où on se parle,
06:56on va parler de budget,
06:58les Allemands mettent 500 milliards d'euros d'investissement,
07:01alors certes, notamment pour la défense, etc.
07:03Nous, on met zéro.
07:05Et dans les infrastructures ?
07:06Le chef de l'État, ça coûte un milliard,
07:07a priori, à peu près,
07:08de nationaliser ArcelorMittal.
07:10Je vous ai dit,
07:10on a mis 800 millions d'euros d'aide.
07:12On est prêt à mettre 850 millions d'euros
07:14pour décarboner.
07:16Eh bien, moi, si ArcelorMittal
07:17ne nord pas son contrat,
07:20je dis que tout est préférable
07:21au fait qu'on n'ait plus d'acier dans ce pays,
07:23y compris la nationalisation.
07:24Et ça, le chef de l'État,
07:25en l'excluant, quelque part,
07:27dans le rapport de force qu'il y a
07:29avec une entreprise,
07:30excusez-moi,
07:30mais ils se désarment totalement.
07:31C'est inexplicable.
07:34Juste, il s'est engagé ce soir.
07:36Il a dit, on va sauver.
07:37Il l'a dit deux fois,
07:37donc il l'a martelé.
07:39On va sauver.
07:39Mais Sarkozy et Hollande l'ont fait,
07:41vous le savez aussi,
07:41avec les mêmes.
07:42Il est fausse.
07:43Donc voilà,
07:44il s'est engagé quand même devant les Français.
07:46Ça ne veut pas dire qu'il va réussir à le faire.
07:47Vous avez raison sur la question des aides.
07:49Là où on peut penser que son raisonnement
07:52est...
07:52Lorsqu'on regarde le cas italien,
07:54parce que Sophie Binel lui a dit,
07:57oui, ils ont mis 800 millions,
07:58mais maintenant,
07:59ils vont mettre la caisse sous la porte.
08:00Donc ça ne sert à rien.
08:01Mais les Anglais nationalisent,
08:02vous le savez.
08:02Oui, mais ça vient de se passer.
08:04Donc on n'en connaît pas encore
08:05les résultats dans un ordre.
08:06C'est ce qu'ont fait les Italiens.
08:07Ce qu'ont fait les Italiens.
08:08On voit que ce n'est pas forcément la solution.
08:11Vous êtes d'accord avec moi,
08:12Eric Coquerel,
08:13vous connaissez ça mieux que moi,
08:14que ce qui est important,
08:15c'est de pouvoir vendre l'acier.
08:17Et donc il faut une clause de sauvegarde.
08:18Il faut qu'on protège quand même
08:20notre marché européen.
08:22Et c'est peut-être là plus la solution
08:23que de nationaliser.
08:26Exactement.
08:26Mais les deux ne sont pas incompatibles.
08:28Je vais vous expliquer quelque chose.
08:30Aujourd'hui, ArcelorMittal dit,
08:31encore c'est les documents
08:32que j'étais voie hier,
08:33il nous faut 9,2% de profit,
08:35de bénéfice pour être viable.
08:36Dans les 9,2%,
08:37il y a une part d'investissement,
08:39ça c'est normal,
08:40tout le monde en a besoin,
08:41mais il y a aussi ce qui nourrit les dividendes.
08:43Ce qui veut dire très certainement
08:44qu'une entreprise nationalisée
08:46qui aurait comme intérêt
08:46de continuer à produire de l'acier en France,
08:48dont je dis,
08:49moi je considère que c'est indispensable.
08:51Il y a des gens qui discutent de ça,
08:52mais à priori,
08:53ce n'est pas ce que dit Emmanuel Macron,
08:55il est d'accord avec le fait
08:56que c'est indispensable.
08:57Si vous baissez,
08:57si vous êtes une entreprise nationalisée
08:59qui ne nourrit pas
09:00cette rente capitaliste,
09:01vous baissez le profit nécessaire.
09:03Et à partir de là,
09:04les conditions,
09:05il faut du protectionnisme,
09:06moi je suis pro du protectionnisme,
09:07les conditions sont moins drastiques.
09:08Ce que je reproche
09:09au chef de l'État ce soir,
09:10ce n'est pas d'avoir dit
09:11je vais nationaliser Arcelor,
09:13c'est de l'exclure.
09:14Parce qu'à partir du moment
09:15où il exclut un plan B de ce type,
09:17il se met dans les mains invisibles du marché
09:19et dans les mains d'ArcelorMittal.
09:21Ça veut dire qu'il tombe quoi
09:22dans le chantage à l'emploi d'ArcelorMittal
09:24et ce chantage à la décarbonation
09:26qui dit si on n'a pas décarboné,
09:28si vous ne me fournissez pas
09:29l'électricité nécessaire
09:30pour mes fours électriques,
09:31je me casse en 2030.
09:33C'est exactement ce qu'il dit.
09:34Et l'impuissance du chef de l'État,
09:36excusez-moi,
09:37je veux parler du dossier Vancorex,
09:38je prends juste 30 secondes
09:39pour se rendre compte
09:40de ce qui se passe.
09:41Il dit Vancorex,
09:42c'est l'industrie chimique,
09:44excusez-moi,
09:45je vois que vous êtes pressés,
09:46mais je pourrais juste expliquer.
09:49Ça va être sauvé par Arkema.
09:50Ce n'est pas vrai.
09:50Arkema dépend de la production
09:52de Vancorex.
09:53Vancorex est vendu,
09:54est-ce que vous vous rendez compte
09:55qu'il y avait un plan
09:55de reprise des salariés
09:57de toute l'entreprise ?
09:59Vancorex est racheté
10:00par des Chinois,
10:01comme on se parle,
10:01ils vont garder un atelier sur quatre,
10:03ils prennent les brevets,
10:04un atelier sur quatre,
10:05ils prennent les brevets,
10:07dans deux ans,
10:07ils vont partir avec
10:08et c'est fini.
10:09Il n'y aura plus de Vancorex,
10:10etc.
10:11Ce n'est pas possible
10:12d'avoir cette politique
10:12par rapport à un moment
10:14dans l'histoire,
10:15au niveau mondial,
10:16où on voit bien
10:17qu'il faut reconquérir
10:18une souveraineté industrielle.
10:19Il défend quand même
10:20son bilan en matière
10:21d'emploi,
10:22en matière d'emploi industriel.
10:23Il dit que sa politique,
10:25il dit,
10:25chiffre à l'appui,
10:26il a montré ce fameux graphique,
10:27que sa politique a permis
10:28de créer plusieurs millions
10:29d'emplois industriels net
10:31depuis 2017,
10:32qu'il a baissé de deux points
10:32le taux de chômage
10:33dans notre pays
10:33et qu'on est aujourd'hui
10:34le pays le plus attractif
10:35d'Europe grâce à sa politique.
10:36Tout est faux.
10:37Excusez-moi,
10:37tout est faux,
10:38c'est de la propagande.
10:39Donc ces chiffres sont...
10:40Oui, c'est faux.
10:41Il y a un an,
10:41mars 2024,
10:43Bruno Le Maire nous disait
10:44qu'il est maintenant
10:45pour la nationalisation
10:45d'Arcelot.
10:48Il vient de le dire.
10:50Bruno Le Maire disait
10:50que l'industrialisation
10:52de ce pays,
10:52c'est la plus grande victoire
10:53du macronisme.
10:54Retrouvez,
10:54il le dit,
10:55il nous dit de Renaud.
10:56Alors on y va.
10:57Part des salaires
11:00des salariés
11:01dans l'industrie
11:02en France,
11:02elle a baissé.
11:04L'emploi net,
11:05l'an dernier,
11:06effectivement,
11:06avait encore augmenté
11:07mais c'est avec les plans
11:08de licenciement.
11:08Maintenant,
11:09on doit être à peu près
11:09à moins 15 000,
11:10moins 20 000
11:10par rapport à 2017.
11:12Et vous me parlez
11:12de l'investissement étranger.
11:13Est-ce que vous savez
11:14que l'investissement étranger,
11:15c'est en termes
11:15de nombre d'entreprises
11:16mais pas en termes
11:17de valeur produite
11:17ni de salles
11:18ni d'emplois ?
11:19Là-dessus,
11:19on est juste
11:20dans la moyenne européenne.
11:20Donc on nous vend
11:21quelque chose depuis 2017.
11:23Je vous assure
11:23que ce n'est pas une réalité.
11:25Et ce qui se passe
11:25en ce moment,
11:26comme la productivité
11:28est à peu près à zéro
11:29et que les entreprises
11:30sont en train
11:31de rectifier leur balance
11:32entre leur productivité
11:34et le nombre d'emplois,
11:35je vous annonce
11:36qu'il y a
11:36des plans sociaux
11:37d'ici la fin de l'année
11:38qui vont tomber
11:39en France
11:40de manière dramatique.
11:41Donc malheureusement,
11:42ce bilan...
11:43Moi je préférerais
11:43que ce soit le cas.
11:44Je ne souhaite pas
11:45le malheur pour mon pays.
11:46Ce bilan n'est pas vrai.
11:47On n'a pas industrialisé,
11:48on est même peut-être
11:49à la veille
11:50de désindustrialisation
11:51massive dans ce pays.
11:52C'est pour ça
11:53que je tire la sonnette
11:54d'aller en là-dessus.
11:54Vous ne pouvez pas voir
11:54la vérité, Edwige ?
11:56Non, parce que je pense
11:56que ce n'est pas
11:57totalement exact.
12:00En termes de création
12:01nette d'usines,
12:02il a rappelé le chiffre,
12:03c'est 390.
12:05Pas cette année.
12:06C'est ce qu'elle dit.
12:08Alors pas depuis 2025.
12:09Edwige, cette année,
12:09il y a plus...
12:10Excusez-moi,
12:11on débat souvent ensemble
12:12et je peux y aller.
12:13Vous vous assurez,
12:14cette année,
12:15il y a plus de fermeture
12:16que d'ouverture d'usines.
12:16Et puis pour l'attractivité,
12:18à mon avis,
12:19on va avoir un coup près
12:19qui va tomber.
12:20C'est avec Choose France.
12:21Vous avez ce grand sommet
12:23où ils se mettaient en scène
12:25où il y avait
12:25tous les grands patrons
12:26internationaux
12:27qui venaient
12:28au château de Versailles.
12:29C'est là,
12:30ça arrive lundi.
12:31Et là, on va voir
12:32si effectivement la France
12:33reste attractive
12:34ou si on a un vrai problème,
12:36comme vous venez de le souligner.
12:37Mais je pense que M. Trump
12:39y est aussi pour quelque chose.
12:40Je ne dis pas le contraire,
12:41mais il faut peut-être
12:42justement se préparer
12:43par rapport à ça.
12:44Une question de politique
12:45internationale encore
12:45et votre réaction
12:47à ces mots
12:47d'Emmanuel Macron
12:48sur le conflit
12:49au Proche-Orient,
12:49sur la situation à Gaza.
12:52Il refuse pour l'instant
12:52de qualifier ce terme
12:53de génocide.
12:54Il dit, voilà,
12:54moi je laisse ça aux historiens.
12:56En revanche,
12:56il a des mots très forts
12:57contre Benyamin Netanyahou.
12:59Il dit, c'est une honte.
13:00Je ne pense pas
13:00que ce soit les historiens.
13:01Ils ne devraient pas dire ça.
13:02C'est l'ONU.
13:03C'est l'ONU, oui.
13:03D'accord ?
13:04Et l'ONU, pour l'instant,
13:05on est au niveau
13:05de la Cour de justice internationale
13:06sur un risque génocidaire.
13:08On verra comment ça évolue.
13:10Mais c'est ce qu'il dit
13:11plus ou moins.
13:11Depuis janvier dernier.
13:12Il y a eu une déclaration
13:13aujourd'hui
13:14d'un humanitaire de l'ONU.
13:16Le chef des opérations
13:17humanitaires de l'ONU
13:18qui a dit
13:19qu'il fallait empêcher
13:20le génocide.
13:22Il y a eu des mots très forts,
13:23une condamnation très forte
13:24de la politique de Netanyahou.
13:25D'accord.
13:26Quelque part,
13:26on ne peut pas attendre l'inverse.
13:27Mais par exemple,
13:28ce soir,
13:28on pourrait peut-être
13:29qu'il nous dise une date
13:30où il va reconnaître la Palestine.
13:32Pour l'instant,
13:32il ne l'a pas reconnue.
13:33Ça, au moins,
13:33c'est quelque chose
13:34qu'il pourrait faire concrètement
13:35puisqu'il y a des annonces.
13:36Ça aiderait dans la situation.
13:38Là-dessus,
13:39c'est le minimum
13:40qu'il puisse nous faire
13:41en termes...
13:42Je voudrais juste dire une chose
13:43au niveau économique,
13:44au niveau du budget,
13:45ça m'inquiète beaucoup aussi.
13:46Parce que la seule chose
13:47qu'il a envisagée ce soir,
13:48c'est l'augmentation de la TVA
13:49qui est la mesure
13:50la plus stupide possible.
13:51La TVA sociale.
13:52Oui.
13:53Il n'a pas prononcé le mot.
13:54Oui, mais c'est ce qu'on a
13:56plus ou moins compris.
13:57Il exclut manifestement
13:58d'aller taxer
13:59ceux qui,
13:59depuis 2017,
14:00quand même,
14:01ont beaucoup,
14:02beaucoup gagné leur vie
14:03avec Emmanuel Macron
14:03sans enrichir le pays.
14:05C'est-à-dire,
14:06ça se compte
14:06en quelques milliers de personnes.
14:08Et par contre,
14:08la TVA a un double problème.
14:10Ce n'est pas seulement
14:11l'impôt le plus injuste.
14:12Mais c'est un impôt
14:13qui attaque
14:14la consommation populaire.
14:15Or, en France,
14:16contrairement à l'Allemagne,
14:17ce qui est le feu
14:18de notre économie,
14:19c'est la consommation populaire.
14:20Si vous baissez
14:21la consommation populaire,
14:22alors là,
14:22je peux vous assurer
14:23que c'est terminé.
14:24Mais alors,
14:24attendez,
14:25parce que c'est ce qui avait été
14:26proposé par le patron
14:26de l'organisation patronale
14:27du 2P,
14:28qui disait la TVA sociale,
14:29mais la TVA,
14:30pas sur l'alimentaire,
14:31mais sur certains produits,
14:32notamment le luxe.
14:33Oui, mais moi,
14:33je pense qu'il ne faut pas...
14:34En l'occurrence,
14:34ça n'attaque pas
14:34la consommation des Français.
14:35C'est pas ce qu'il a annoncé ce soir.
14:37Moi, je pense que là,
14:38il n'aborde pas aussi bien
14:39la question budgétaire
14:41qui nous est posée.
14:42Elle est très simple.
14:43Je la résume,
14:44je l'ai dit tout à l'heure.
14:45C'est que vous avez
14:45les principaux États
14:46dans le monde
14:47qui sont en train
14:48de mettre le paquet
14:49pour investir,
14:49pour réagir à Trump,
14:50justement,
14:51et que nous,
14:51on ne va pas le faire.
14:52Nous, on regarde
14:53une politique d'austérité
14:54qui va...
14:55On se retrouve dans un an,
14:56si vous voulez.
14:57On va voir le bilan.
14:57C'est un bilan catastrophique.
14:59Et ça, Emmanuel Macron,
15:00ce soir,
15:00je trouve qu'il ne prend pas...
15:01Comment dire ?
15:02Il ne prend pas suffisamment
15:03en compte
15:04le fait qu'on a changé
15:06de période historique.
15:07Voilà, c'est ça
15:07que je lui reproche.
15:08Il n'est pas à la hauteur
15:09de l'histoire.
15:10Sinon, il aurait annoncé
15:11des mesures,
15:12j'allais dire,
15:12un peu plus disruptives
15:13pour aller vite.
15:14Merci, Éric Coquerel,
15:15d'avoir été notre invité ce soir.
15:17Un mot, une précision
15:18sur cette TVA sociale
15:19à laquelle il ouvre la porte,
15:21Emmanuel Macron.
15:21Non, enfin oui,
15:22il a parlé de cette conférence sociale.
15:24Vous savez qu'elle était
15:25déjà dans l'air.
15:26Grande conférence sociale
15:27qui, comme je le disais,
15:29est une manière
15:29de mieux répartir
15:30le coût du modèle
15:32social français
15:32et que ce ne soient pas
15:33uniquement les salariés
15:34qui payent,
15:35qui contribuent.
15:36Donc c'est pour ça
15:37que la TVA
15:37pourrait être une des solutions.
15:39Mais encore une fois,
15:40il s'est bien gardé
15:40de mentionner
15:41ce terme-là
15:43de TVA sociale
15:45et fait part des élections.
15:47On s'en souvient.
15:48Bonsoir Boris Vallaud,
15:49député des Landes,
15:50président du groupe socialiste
15:51et apparenté
15:52à l'Assemblée nationale.
15:53Constat très sévère
15:55d'Éric Coquerel
15:55qui était avec nous
15:56il y a quelques instants
15:57sur cette prestation
15:58d'Emmanuel Macron.
15:59Comment vous jugez, vous,
15:59ce grand oral
16:00de plus de deux heures et demie ?
16:03Est-ce qu'il a répondu
16:04à certaines questions
16:04des Français, selon vous ?
16:06Je dois vous dire
16:07que moi, j'ai eu le sentiment
16:08d'avoir déjà vécu
16:09dix fois
16:10cette émission.
16:13Je me suis un peu demandé
16:14aussi pourquoi
16:14elle nous avait dérangés
16:15ce soir.
16:16On est sans doute
16:16beaucoup mieux à faire
16:17que de ne rien écouter.
16:19Vous vous êtes ennuyé
16:20pendant cette émission ?
16:20Oui, j'ai l'impression
16:21qu'un peu vous aussi.
16:22Il y avait Koh-Lanta, c'est ça ?
16:23Pardon ?
16:23Il y avait Koh-Lanta.
16:24Il y avait Koh-Lanta, oui.
16:25Il y avait peut-être
16:25plus d'action sur Koh-Lanta
16:26que là.
16:27Écoutez, non, vraiment,
16:29quel est le sens
16:29de cette intervention ?
16:30Tout était ajouté ?
16:31Il n'y a aucune annonce
16:32que vous retenez ?
16:32Aucune phrase ?
16:33Il est un président
16:34sans légitimité,
16:35sans majorité,
16:37qui au fond
16:37vient défendre
16:39un bilan
16:40sans la moindre nuance
16:43de sa part.
16:45Il y avait eu
16:45une sorte de teasing.
16:46C'est d'ailleurs
16:47la raison pour laquelle
16:47les uns et les autres
16:48on avait accepté
16:49des invitations
16:49sur d'éventuels référendums.
16:52Finalement, rien.
16:53Alors, il confirme
16:54qu'il y aura
16:55une consultation des Français.
16:56Il y aura
16:57une consultation multiple,
16:58plusieurs référendums
16:59dont on les voit dire.
17:00Il précise une chose
17:03qu'il y aura
17:03un référendum
17:04sur la fin de vie
17:04si le texte
17:05n'aboutit pas à...
17:06Oui, bien sûr,
17:07au moment où nous commençons
17:08précisément l'examen
17:09de ce texte.
17:10La façon de faire
17:11est parfaitement baroque.
17:15On attendait
17:15qu'il défende
17:16la souveraineté industrielle
17:17française
17:17et la possibilité
17:19d'une nationalisation
17:19d'Arcelor
17:20parce que nous connaissons
17:22ArcelorMittal
17:22et que nous savons
17:23que ce n'est pas
17:23une entreprise
17:24qui tient ses engagements,
17:26que la nécessaire
17:27décarbonation
17:28doit se faire maintenant
17:30sinon les normes
17:31européennes
17:32feront que cette entreprise
17:33sera contrainte
17:34à la fermeture.
17:35Donc il y a un moment
17:36de réaction.
17:37Mais est-ce qu'on peut
17:37l'attendre d'un président
17:38qui en réalité
17:39maintenant va être
17:40le spectateur
17:41de la fin de son quinquennat ?
17:43Il était attendu aussi
17:44sur la réforme des retraites.
17:45Vous espériez,
17:46vous croyez vraiment
17:47qu'il allait annoncer
17:47un référendum
17:48sur la voyagation
17:49de la réforme des retraites
17:49comme vous l'avez demandé.
17:50Je ne le croyais pas.
17:53Il aurait pu là aussi
17:54quand même reconnaître
17:57que ça a été
17:57une brutalité sociale,
17:58une brutalité démocratique.
18:00L'adoption de cette réforme
18:02des retraites,
18:04il a finalement
18:05assez rapidement
18:05disqualifié
18:06le dialogue social
18:07et le travail
18:08qui continue d'être fait
18:08par un certain nombre
18:09de partenaires sociaux.
18:10Non, il a été décevant
18:11de bout en bout.
18:13Si on abroge,
18:14il faudra trouver
18:14une dizaine de milliards
18:15d'euros par an,
18:15c'est ce qu'a dit
18:16Emmanuel Macron,
18:17balayant toutes les pistes
18:18de financement
18:19qui ont été évoquées
18:20par Sophie Binet
18:21qui lui a rétorqué
18:21dans ce cas-là
18:22aller devant les Français,
18:23poser la question aux Français.
18:25Est-ce que vous avez peur
18:26monsieur le Président
18:27d'interroger les Français
18:28sur les retraites ?
18:29Il a peur d'interroger
18:30les Français
18:30sur tous les sujets.
18:31Parce qu'il connaît le résultat.
18:32Sur tous les sujets.
18:32Vous avez vu le sujet
18:33sur les référendums,
18:34il a vraiment été
18:36très très timide,
18:37y compris sur la fin de vie
18:39d'ailleurs.
18:40Et d'ailleurs,
18:40sur la fin de vie...
18:41Après, on lui aurait reproché
18:42d'enjamber le Parlement
18:43s'il avait annoncé
18:43un référendum sur la fin de vie.
18:45Non, il a fait une annonce
18:46qui n'a pas été suivie
18:47de beaucoup d'effets,
18:47c'est sur le financement
18:49du modèle social.
18:50Il n'a pas été relancé
18:52et ça, j'étais assez étonné
18:53parce qu'il a fait
18:54une véritable annonce.
18:55Il a dit
18:56qu'il faudrait réformer
18:57le financement
18:58de notre modèle social
18:59et pour ça,
19:00il faudrait une conférence sociale.
19:02Et là,
19:02il n'a pas été relancé
19:03et c'est, à mon avis,
19:04la principale des mesures
19:07qu'il a annoncée ce soir.
19:08C'est la principale mesure
19:09que vous retenez,
19:11vous aussi ?
19:11Oui, ce que je disais tout à l'heure,
19:12pour moi, je n'ai commencé par ça,
19:14je trouve que c'est
19:15l'ouverture, entre guillemets,
19:16principale par rapport à...
19:18Qui va au-delà du conclave.
19:19Qui va, ah oui, oui,
19:20complètement,
19:20qui va complètement
19:21au-delà du conclave.
19:22C'est le fait
19:23de trouver un autre
19:25mode de financement
19:26qui ne repose pas
19:27uniquement sur le travail.
19:29Encore une fois,
19:30il n'a pas mentionné
19:31le mot TVA
19:31ni TVA social,
19:33mais il a quand même dit
19:35qu'il faut qu'on trouve
19:36un autre mode de financement.
19:37Et ça, je pense que ça,
19:38c'est une ouverture,
19:39effectivement,
19:40très, très, très importante.
19:41Il a demandé
19:44à ce qu'il y ait
19:44une conférence sociale
19:45sur le financement
19:46de la protection sociale,
19:47dont on sait
19:47à quel point
19:48elle a besoin
19:49de financement.
19:51Que les partenaires sociaux
19:52s'en saisissent,
19:53très bien,
19:53ils sont aussi censés se servir.
19:55un autre mode.
19:55C'est un autre mode.

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