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00:00L'actualité c'est aussi les confessions de l'écrivain Kamel Daoud ce matin dans le Figaro
00:05visé par deux mandats d'arrêt internationaux émis par l'Algérie.
00:09Le prix Goncourt brise le silence.
00:12Alexandre Chauveau, Kamel Daoud déclare notamment avoir l'impression qu'on lui reproche de ne pas être un bon arabe,
00:19c'est-à-dire un arabe victimaire qui vit dans la haine de la France.
00:22Oui, c'est effectivement le fil rouge de son propos avec d'abord une critique du régime algérien
00:26qui lui reproche le thème de son roman récompensé par le prix Goncourt.
00:29L'an dernier, dans Ouris, Kamel Daoud revient en effet sur les massacres de la décennie noire en Algérie
00:34et contrevient ainsi, selon le régime, aux lois d'amnistie qui imposent aux Algériens de ne pas évoquer cette période sanglante.
00:41Victime de persécutions judiciaires en Algérie, Kamel Daoud s'en prend aussi au traitement médiatique en France
00:47et cible, sans les nommer, des médias comme Libération, Le Monde ou Mediapart.
00:51En Algérie, on vous rejette en vous considérant comme un suppôt de la France.
00:55En France, on vous dicte le rôle du bon Algérien, on vous fait croire que vous êtes une victime.
01:00Parfois, à ces gens, j'ai envie de répondre que je peux me défendre, que je sais parler français
01:04et même mieux qu'eux, répond l'écrivain, coupable selon ses termes, d'être un traître en Algérie
01:09et un mauvais arabe en France.
01:10Merci Alexandre Chauveau du service politique d'Europe.