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00:00Alors, quelles questions aimeriez-vous poser directement à Emmanuel Macron ?
00:08Et ça, c'est ce soir, puisque le chef de l'État sera sur TF1 et il répondra aux questions durant 2h30 à partir de 20h10.
00:15Va-t-il abattre la carte du référendum sur différents sujets ?
00:19Je vous propose d'écouter Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.
00:22Bonjour à tous, voilà, je voulais vous donner simplement rendez-vous mardi 13 mai à 20h10 sur TF1
00:27et vous dire que si vous avez des questions, vous pouvez me les faire poser en direct.
00:31J'y répondrai. Merci à tous et toutes.
00:33Et Alexandre Jardin a donc écrit cette tribune.
00:3620 ans après, va-t-on nous rejouer le coup du référendum de 2005 ?
00:41Que voulez-vous dire, Alexandre Jardin ?
00:43Ce que je veux dire, c'est que ce soir, la grande question, c'est qui pose les questions des référendums ?
00:49Est-ce que c'est le prince ou le peuple ?
00:52Est-ce qu'on accepte durablement d'être dépossédé de nos vies ?
00:57En Suisse, vous avez un peuple réellement démocrate qui peut formuler lui-même les questions qu'il pose.
01:04Ils n'ont pas de référendum du prince.
01:07Le référendum est issu du peuple.
01:09Donc, ce qui est complètement déréglé dans notre système,
01:14c'est qu'évidemment que historiquement, les Français ont tendance à toujours voter non,
01:18parce qu'ils votent non contre un système, ils votent non parce qu'ils ont été dédaignés,
01:22parce qu'ils ont été méprisés.
01:24Donc, quand on est dédaigné, on se défend.
01:28En Suisse, on vote pour des questions,
01:31car en tant que citoyen, on a contribué à formaliser, à dire.
01:35Donc, j'ai écrit cette tribune qui reprend ce que je dis dans le livre Légeux.
01:39On est dans un pays complètement déconnecté.
01:41Tout le monde le sait.
01:42Il y a une solution, c'est si le président pose une question référendaire,
01:48voulez-vous, oui ou non, que les Français aient le droit de référendum d'initiative populaire ?
01:54Est-ce qu'on va être...
01:56C'est-à-dire, est-ce qu'il accepte qu'on soit...
01:58qu'on reprenne possession de nos vies ?
02:00À longueur d'émission, ici, vous expliquez des situations qui choquent les gens.
02:09Quel est leur moyen de se défendre, de s'exprimer directement ?
02:14Ils n'en ont pas.
02:15Ils n'en ont pas parce que nous n'avons pas ce droit de référendaire,
02:19le droit de référendum d'initiative populaire.
02:21Ce que je défends dans cette tribune,
02:25qui est sortie ce matin dans le Figaro,
02:27c'est un référendum d'initiative populaire
02:29déclenché par les citoyens ou par les élus locaux.
02:34Les élus locaux, aujourd'hui,
02:35en ont absolument ras-le-bol d'un système déconnecté bureaucratique.
02:39Ils ne peuvent pas utiliser la force référendaire populaire.
02:42Et depuis que j'ai lancé le mouvement des gueux,
02:44on le fait avec les maires, on rassemble les maires.
02:47Et samedi, il y aura les grandes manifestations,
02:48dans la plus grosse, à 14h, en face de la mairie de Paris.
02:52Et il y aura des masses de gueux, de trucs, de citoyens
02:56qui ne sont pas d'accord pour les ZFE.
02:58Mais jamais les ZFE ne seraient passées
03:01si on avait eu le droit de référendum d'initiative citoyenne.
03:04Le peuple aurait tranché.
03:06Or, qu'est-ce qu'il dit le peuple ?
03:08Le sondage Ipsos dit que 8 Français sur 10 sont contre.
03:12Donc évidemment qu'on aurait pu trancher ça entre citoyens adultes.
03:16Donc ce que je conteste ce soir,
03:17c'est qu'il y ait dans un petit bureau un petit monsieur
03:20qui tout seul se gratte la tête pour se dire
03:23au fait, c'est moi qui vais décider
03:25les questions auxquelles que vous aurez le droit
03:28par ma mensuétude.
03:30Il n'y a pas que ça, il y a la Constitution aussi
03:32qui ne permet pas d'interroger les Français sur tous les sujets.
03:37Mais quelles sont par exemple, selon vous,
03:38alors vous avez proposé une question référendaire,
03:41référendaire, mais quelles sont autrement
03:45les questions fondamentales
03:46que vous poseriez aux Français aujourd'hui ?
03:50Alors, je vais répondre très précisément.
03:53Je suis furieusement démocrate.
03:56Ce qui veut dire que je ne supporte pas
03:58que des gens ayant le pouvoir médiatique que j'ai
04:01prennent les devants.
04:05C'est-à-dire qu'en Suisse, ça ne vient pas
04:06des gens de vous.
04:07Mais vous, est-ce que vous avez une question
04:08à poser au peuple français
04:09qui vous paraît essentiel ?
04:10Ça, c'est une question quand même...
04:12Si vous voulez un référendum,
04:13il faut...
04:14Oui, mais justement.
04:15Populaire.
04:16Justement, je ne veux pas...
04:17Non, non, je ne veux pas que les sachants,
04:19les élites, le truc...
04:20Non, je ne suis pas d'accord.
04:22Il y a des questions, par exemple,
04:24est-ce qu'il faut interroger les Français
04:25sur toutes les questions ?
04:26Et moi, je suis plutôt d'accord avec vous.
04:27Non, il faut qu'ils le définissent eux-mêmes.
04:30Oui, mais alors moi...
04:31Le processus est aussi important
04:32que le résultat.
04:33J'ai quelques idées, moi.
04:33Par exemple, je pense que les Français
04:34devraient être interrogés.
04:36Souhaitez-vous, oui ou non,
04:37la fin des véhicules thermiques
04:39en 2030 ou 2035 ?
04:40S'ils disent non,
04:41ça, c'est une question très claire.
04:43Je trouve que ces questions-là
04:44ne doivent pas être réglées
04:45sans que les Français
04:46ne soient dans la boucle.
04:48De la même manière,
04:49souhaitez-vous aujourd'hui
04:50que l'immigration,
04:52il y ait des quotas
04:53ou au contraire qu'elles soient stoppées ?
04:54Souhaitez-vous qu'il y ait
04:55des régularisations ou pas ?
04:56Qu'il n'y en ait plus ou pas ?
04:57Toutes ces questions,
04:58il me semble que les Français
04:59doivent être interrogés.
05:00Parfois référendaires.
05:01Exactement.
05:02Mais issus du terrain.
05:03Issus du terrain,
05:04je propose,
05:05et moi, je ne suis pas homme politique.
05:0711h56.
05:08Le haut ne le fera jamais.
05:09Alexandre Jardin est avec nous.
05:11A tout de suite.
05:11Emmanuel Macron,
05:12ce soir sur TF1.
05:13Qu'en attendez-vous,
05:14chers auditeurs ?
05:15Rappelez-nous dès maintenant
05:15au 01-80-20-39-21.
05:18A tout de suite,
05:19avec Pascal Prost.
05:20On va faire un référendum
05:21pour demander
05:21est-ce qu'Alexandre Jardin
05:23doit parler dans son micro ?
05:25Et la réponse est oui.
05:27Parce que vous ne parlez pas
05:28dans le micro.
05:28Entre midi et 13h.
05:30Entre 12h et 13h.
05:31S'il vous plaît,
05:32M. Jardin.
05:32Donc c'est le micro,
05:33s'il vous plaît.
05:34A tout de suite.
05:35S'il vous plaît.
05:3711h-13h sur Europe 1.
05:39Pascal Prost.
05:40Nous sommes donc ce matin
05:41avec Alexandre Jardin,
05:43puisque Emmanuel Macron
05:44va prendre la parole ce soir.
05:46Et sur les questions référendaires,
05:48il dira son sentiment.
05:50La Tribune dans le Figaro
05:51qui est remarquablement écrite,
05:53d'ailleurs,
05:54parce qu'il y a ce talent chez vous,
05:56talent d'écrivain,
05:57et puis de polémiste parfois.
05:59Assez des référendums verticaux,
06:01dites-vous,
06:01le pouvoir fait mine d'écouter
06:02alors qu'il a déjà tranché,
06:04de quoi on peut ou non débattre,
06:05selon ses critères de décence,
06:07d'utilité, d'opportunité.
06:09Assez des consultations fabriquées
06:11pour faire passer la pilule.
06:12Assez des voulez-vous dire oui
06:14à ce que j'ai décidé hier
06:15en mon salon
06:15entre gens qui savent
06:17ce qui est bon pour vous.
06:18Vraiment,
06:20vous avez beaucoup de talent
06:21parce que vous dites les choses
06:22avec beaucoup de simplicité.
06:23D'ailleurs,
06:24vous savez parler au plus grand nombre.
06:25D'ailleurs,
06:25les gueux a été,
06:26je crois,
06:27acheté par 80 000 personnes.
06:29Oui,
06:29pour l'instant.
06:30Ce n'était pas facile,
06:31d'ailleurs,
06:31ce mot les gueux,
06:32parce qu'il est très péjoratif
06:33et les gens se sont appropriés.
06:35Appropriés.
06:35C'est un hashtag
06:36qui naît spontanément.
06:37Je vous le demande solennellement,
06:39monsieur le Président,
06:39arrêtez le mépris.
06:40Voulez-vous servir le pays ?
06:42Faites oeuvre utile ?
06:42Proposez un référendum
06:43sur le référendum.
06:44Bon,
06:44il y a aussi les problèmes
06:45de constitution.
06:46On ne peut pas interroger
06:47les Français surtout.
06:48Mais là où je trouve
06:49vous défausser un peu,
06:52c'est que vous dites
06:52moi,
06:52je n'ai pas de question à lui poser,
06:54je n'ai pas de question,
06:54pardon,
06:55à poser ou à proposer
06:56au peuple.
06:57J'en ai plein,
06:58comme tout le monde.
06:59Mais simplement,
06:59ce qui me paraît plus important
07:01qu'une question ponctuelle,
07:03on a un problème de système.
07:04Et c'est pour ça
07:05que j'ai écrit cette tribune,
07:06c'est pour ça
07:07que toute la fin du livre
07:08des gueux
07:08parle de ça.
07:09On a un problème
07:10de déconnexion.
07:11Donc,
07:12on est en train d'accepter
07:13d'être dépossédé
07:15de nos vies.
07:16C'est ça
07:17un référendum vertical.
07:18Ça veut dire
07:19que quelqu'un
07:19peut dans une pièce
07:21décider
07:22de ce
07:23que tous les gens
07:25qui nous écoutent
07:25auront le droit
07:26ou pas de trancher.
07:28C'est n'importe quoi.
07:29Oui,
07:29mais il y a des élections
07:30les présidentielles
07:31et les Français
07:32ont réélu Emmanuel Macron.
07:34Il y a d'autres voix
07:34qui se sont présentées,
07:36d'autres gens.
07:36Vous pouvez d'ailleurs
07:37vous présenter,
07:38Alexandre.
07:39Vous y pensez d'ailleurs ?
07:41Non.
07:41Ah oui,
07:42mais à ce moment-là,
07:42il ne faut pas...
07:43Si vous dites non...
07:44Non,
07:44non,
07:44non,
07:45non,
07:45je fais ce qu'il faut
07:46pour mobiliser aussi mon pays.
07:48C'est-à-dire que mon pays,
07:49par exemple,
07:50sera dans les grandes manifestations
07:51samedi à 14h,
07:53parce qu'il ne veut pas
07:54des ZFE.
07:55Il ne veut pas.
07:56Il ne veut pas
07:56de cette écologie.
07:57Je crois que tout le monde
07:58a été convaincu là-dessus.
08:00J'ai le sentiment en tout cas.
08:00Oui,
08:01mais pour l'instant,
08:02elles sont encore en vigueur.
08:04Il faut quand même savoir
08:05que le Parlement,
08:06cette démocratie représentative,
08:08pour l'instant,
08:09elle avait voté
08:10un amendement d'abrogation
08:14et le gouvernement
08:15a repoussé
08:16s'inédier sans date
08:17le vote.
08:19Donc,
08:19pour l'instant,
08:20c'est encore.
08:21D'où l'importance
08:22des énormes mobilisations
08:23de samedi.
08:24Mais,
08:24plus fondamentalement,
08:26on ne va pas faire
08:28la révolution
08:29tous les six mois.
08:30Or,
08:31on voit très bien
08:32qu'il y a un problème
08:32de choses
08:33qui nous sont imposées,
08:34qui nous paraissent
08:35complètement démentes.
08:36aujourd'hui,
08:37la masse des élus locaux
08:38qui sont derrière les gueux
08:39et qui sont avec les gueux
08:41sont parfaitement conscients
08:45que sans démocratie directe,
08:49sans possibilité de former
08:51des référendums
08:52d'initiative populaire,
08:54soit portés par des citoyens,
08:55soit par des élus locaux,
08:57on va se retrouver
08:58devant de tels blocages
08:59de systèmes
09:00qu'on va rester
09:02dans un système déconnecté.
09:03C'est les 12h12,
09:04on marque une pause.
09:06Bonjour Olivier,
09:06vous allez pouvoir
09:07interroger Alexandre
09:08dans une seconde
09:09et donner votre avis
09:09sur l'émission de ce soir
09:10que vous regarderez sans doute.
09:11Bonjour Olivier,
09:12vous habitez Béziers ?
09:12Bonjour Pascal,
09:13oui tout à fait.
09:14Eh bien,
09:14tout de suite après la pause.
09:17Et avant 13h,
09:18nous reviendrons
09:18sur cette étude
09:19qui dit que
09:206 Français sur 10
09:21jettent du pain
09:226 baguettes par an
09:23et par personne.
09:24Alors,
09:24qu'en est-il pour vous ?
09:26Êtes-vous le champion,
09:27la championne
09:27du gaspillage
09:28ou au contraire
09:29anti-gaspi ?
09:30Faut-il selon vous
09:31réduire la taille
09:32de la baguette ?
09:33Réagissez dès maintenant,
09:34appelez-nous
09:35au 01 80 20 39 21
09:3701 80 20 39 21
09:40A tout de suite
09:41avec Pascal Praud
09:42sur Europe 1.
09:43Europe 1.
09:44Pascal Praud
09:44de 11h à 13h
09:45sur Europe 1
09:46avec notre invité
09:46Pascal Alexandre Jardin
09:48et Olivier
09:48nous a appelé
09:49au 01 80 20 39 21.
09:51Bonjour Olivier
09:52qui habite Béziers.
09:54Tout à fait,
09:54bonjour Pascal.
09:55Bon,
09:55vous allez écouter
09:56le président de la République
09:56ce soir ?
09:58Non.
09:59Ah,
09:59bon,
09:59pourquoi ?
10:00C'est un référendum
10:04que je lance.
10:05Qui va écouter
10:05le président de la République ?
10:06Pourquoi ?
10:07Parce que vous êtes fâché ?
10:09Parce que vous n'y croyez plus ?
10:10Parce que vous êtes dégoûté ?
10:11Parce que...
10:12C'est un petit peu
10:13un mélange de tout ça
10:14si vous préférez.
10:15Je me dis qu'à l'heure actuelle,
10:16celui qui n'est pas conscient
10:17des problèmes de la France,
10:19c'est qu'il a,
10:20justement,
10:20surtout quand il a la tête du pays,
10:22c'est qu'il même
10:22doit avoir un sacré problème.
10:23Moi, la seule chose
10:24que j'attends du président,
10:24vu la situation
10:25qu'il a mise dans le pays
10:26actuellement,
10:28c'est ou qu'il prenne
10:29des décisions qui avancent
10:30ou qu'il partent
10:31mais qu'il arrête
10:31de faire du buzz
10:32avec des people
10:33qui vont venir à la télévision.
10:35Moi, je trouve ça
10:36totalement incroyable.
10:37Je ne regarderai pas
10:37parce que si,
10:39à ce jour,
10:40il n'est pas conscient
10:41de ce qu'il doit faire
10:42pour sauver le pays
10:42parce que c'est lui
10:43qui l'a mis dans cette situation...
10:43Oui, mais qu'est-ce qu'il doit faire
10:44parce qu'aujourd'hui,
10:45que voulez-vous qu'il fasse ?
10:46Il n'a pas de majorité,
10:48il n'a pas de Premier ministre à lui
10:49et personne ne peut le cesser
10:51trop tard.
10:52Ça, c'était au début du mandat.
10:54Aujourd'hui,
10:55il expédie des affaires courantes.
10:57À ce moment-là,
10:58s'il est conscient
10:58qu'il ne peut rien faire,
10:59il s'en va.
11:00Au bout d'un moment,
11:01quand vous êtes chef d'entreprise,
11:02si vous voyez que votre entreprise
11:04ne va pas,
11:04si vous avez pu des manettes
11:05entre les mains,
11:06on partait.
11:06Oui, mais il se trouve
11:07qu'à part le général de Gaulle,
11:08personne ne démissionne jamais.
11:10Donc ça,
11:10ça pourrait être une logique,
11:12mais ce n'est pas la sienne.
11:14Qu'il fasse un référendum
11:15à ce moment-là
11:15pour savoir si le peuple français
11:17souhaite qu'il reste au pouvoir.
11:18Là où on aurait quelque chose de pertinent.
11:20Honnêtement,
11:20à deux ans de la retraite,
11:22si j'ose dire,
11:22ou de son départ.
11:24En revanche,
11:24je vous avais parlé tout à l'heure,
11:25je crois,
11:26de People.
11:27Alors moi,
11:28j'ai découvert le YouTuber
11:29Thibaut Inchap.
11:31Inchap.
11:32Inchap.
11:33Inchap.
11:34Inchap.
11:35Mais ce n'est pas son nom.
11:36Non, non, non.
11:37Ça veut dire Thibaut en forme.
11:39Inchap,
11:39ça veut dire en forme.
11:40Oui, tout à fait.
11:41Exactement.
11:42Il fait des vidéos de sport majoritairement.
11:43Donc,
11:45c'est le premier YouTuber de France.
11:46Alors,
11:48peut-être qu'Alexandre Jordan,
11:49c'est très intéressant.
11:50Peut-être,
11:51de votre point de vue,
11:52de parler,
11:52alors il n'est pas déconnecté lui,
11:54pour le coup,
11:55lorsqu'on parle avec Thibaut Inchap,
11:57ça peut vous faire plaisir
11:58puisque ce n'est pas un journaliste
12:00issu du Serail,
12:02ce n'est pas un homme politique.
12:04Est-ce que vous trouvez ça bien ?
12:06Non.
12:06Non.
12:07Mais pourquoi ?
12:08J'éprouve un profond malaise,
12:11en fait,
12:11dans tout ce rapport vertical.
12:14C'est-à-dire que
12:15je suis foncièrement
12:16un vrai démocrate
12:17et je n'aime pas
12:20je vous écoute
12:22et à votre bon cœur,
12:23j'aurai la mensuétude
12:24ou pas de vous écouter.
12:27Ce que je vis très très mal,
12:29c'est de vivre dans une société
12:30où le citoyen existe
12:32tous les cinq ans,
12:33pas pendant les cinq ans.
12:34quand je parlais de référendum
12:37d'initiative citoyenne,
12:38les Suisses,
12:38ils existent pendant les cinq ans.
12:41Ils peuvent s'exprimer
12:42directement.
12:43Alors que là,
12:44on se retrouve
12:44avec des émissions
12:46de télé-réalité,
12:47avec des gens
12:48qui viennent parler
12:49pour essayer
12:50d'influencer un petit peu
12:51le prince
12:52qui, dans sa mensuétude,
12:54pourrait nous écouter,
12:55qui, dans sa mensuétude,
12:56pourrait choisir des questions.
12:57par exemple,
12:59il y aura le journaliste
13:00Charles Bietry
13:00qui sera là,
13:01il est atteint
13:01de la maladie de Charcot
13:03et il va s'exprimer
13:04visiblement sur la fin de vie.
13:05Je ne sais pas
13:06s'il sera à Paris d'ailleurs
13:06ou s'il sera à Carnac,
13:08Charles,
13:08mais ça,
13:09alors,
13:10on peut contester
13:11le fait
13:12de faire parler
13:14Charles Bietry
13:16dans ce type
13:18de rendez-vous,
13:18mais ce n'est pas
13:19quelqu'un de déconnecté,
13:20il parlera de ce qu'il vit
13:21et qu'il vit dans sa chair
13:23et ce témoignage
13:24peut être intéressant.
13:24Je ne dis pas
13:26que c'est forcément
13:28inintéressant
13:28sur le plan audiovisuel
13:30comme spectacle,
13:32mais le vrai problème
13:33c'est que nous avons
13:33des problèmes
13:34qui ne sont pas
13:34des spectacles.
13:35C'est-à-dire que
13:36nous devons absolument
13:37être engagés
13:38dans des réformes
13:40que le pays
13:41doit être capable
13:42d'exprimer.
13:42Tout à l'heure,
13:43en trois minutes,
13:44vous avez sorti
13:45plein de référendums
13:46que vous aviez en tête.
13:47Vous avez cité
13:48des sujets
13:49qui, en réalité,
13:50travaillent la société française.
13:52Donc,
13:52on a un système
13:53de représentation
13:54qui, pour l'instant,
13:54ne représente pas.
13:56Je suis d'accord avec vous
13:56et j'ai cité des sujets
13:58sur lesquels
13:58les décisions sont prises
13:59à mon sens
14:00contre l'avis
14:01du plus grand nombre.
14:02Je pense que les gens
14:02n'ont pas envie
14:03de la voiture électrique,
14:04ils n'ont pas envie
14:04non plus
14:05de abandonner le nucléaire.
14:07Si c'était voté,
14:08nous sommes d'accord.
14:08Alors, Olivier,
14:09par exemple,
14:10si vous deviez poser
14:11une question aux Français
14:12et quelle est la question
14:14référendaire
14:15qui vous vient
14:16immédiatement à l'esprit ?
14:18Elle serait,
14:19d'un point de vue économique,
14:21pensez-vous
14:21que l'État
14:21doit faire des économies ?
14:23Et je pense que 90%
14:24des Français
14:24seraient d'accord
14:25et qu'enfin,
14:25ils pourraient faire
14:26quelque chose là-haut.
14:26Je suis d'accord avec vous,
14:27mais pardonnez-moi,
14:28elle ne va pas faire avancer
14:29le schmilblick,
14:29votre question.
14:30Pascal, justement,
14:31vous savez pourquoi
14:32ça fait avancer la chose ?
14:33Si vous dites,
14:34souhaitez-vous
14:35qu'il y ait
14:37une suppression
14:38ou du Conseil Général
14:40ou du Conseil Régional,
14:44on dit d'ailleurs
14:45Conseil Départemental
14:46aujourd'hui,
14:48avant,
14:48c'était Conseil Général,
14:49parce qu'il y a
14:50une double fonction
14:51et tout le monde
14:52est d'accord pour dire
14:53qu'il y a un étage en trop,
14:54ça, c'est une question
14:55qui peut avoir
14:57des conséquences
14:58au lendemain du vote.
15:00Mais faut-il faire
15:00des économies ?
15:01J'ai peur
15:01qu'il n'y ait pas
15:02de conséquences.
15:04Alors, justement,
15:05mon problème,
15:05Pascal, si vous préférez,
15:06c'est que j'ai l'impression
15:07que quel que soit
15:07le référendum,
15:09il n'y a pas
15:10d'obligation
15:10de suivi, en fait.
15:11Alors, en 2005,
15:15c'est tout à fait particulier,
15:17mais ça a laissé
15:18tellement de traces
15:19dans la société française
15:20que si on pose une question,
15:22c'est pour écouter
15:22la réponse qu'on donnait
15:23les Français.
15:25Mais je ne suis pas certain,
15:26malheureusement,
15:26que ça soit suivi des faits.
15:27Je pense que des questions,
15:27il y en a des très importantes,
15:29notamment sur la sécurité,
15:30sur l'immigration,
15:30sur l'économie,
15:31sur l'économie.
15:31Qu'est-ce que vous poseriez,
15:33par exemple,
15:33comme question sur l'immigration,
15:34sur la sécurité ?
15:36Alors, sur l'immigration,
15:37bon, l'immigration et la sécurité
15:38sont un petit peu lés,
15:39mais voilà,
15:39la première question serait,
15:40souhaitez-vous une immigration
15:42plus restreinte
15:44et, je dirais,
15:45plus qualitative
15:46en apportant des personnes
15:47qui souhaitent réellement
15:48s'intégrer, travailler,
15:49arrêter, par exemple,
15:50les visas étudiants,
15:51pour certains,
15:51les rapprochements familiaux ?
15:52Alors, vous voyez,
15:53ça, c'est intéressant
15:54ce que vous dites,
15:54parce qu'Alexandre,
15:55la difficulté,
15:56c'est de poser des questions,
15:57parce que les questions,
15:59lorsqu'on interroge
16:00les Français,
16:02la question qui sera posée
16:04n'est pas facile
16:05à écrire.
16:06Je vais vous dire
16:07comment ça se passe.
16:09Oui.
16:09Comment on formalise
16:11la question
16:11dans un pays
16:12vraiment démocratique
16:13comme notre voisin suisse ?
16:15Il y a des textes
16:16qui sont soumis
16:17à la signature.
16:18Il y a des mouvements,
16:19des associations,
16:20des émissions,
16:21des émissions de télé,
16:22de radio,
16:23dans les journaux,
16:24et pour obtenir
16:25le bon nombre
16:26de signatures,
16:27vous ne pouvez pas
16:27écrire une connerie.
16:28Vous êtes obligés
16:29d'écouter.
16:30Donc, le travail
16:31d'élaboration
16:32de la question
16:32est aussi important
16:33que le résultat,
16:35parce que c'est une société
16:36qui se responsabilise
16:38en discutant énormément.
16:40Et c'est ça
16:41ce que je veux
16:41pour notre pays.
16:43C'est qu'on soit capable
16:44de faire mûrir ensemble
16:46des textes
16:47qui atteindront
16:48500 000 signatures.
16:50Mais vous n'obtenez pas
16:51500 000 signatures
16:52avec une question idiote.
16:54Les gens ont un cerveau.
16:56Donc,
16:56ils réfléchissent vraiment.
16:57L'élaboration
17:00des textes,
17:01là, par exemple,
17:02il a dit
17:03un certain nombre de choses.
17:04Bon.
17:05Il y a plein d'éléments
17:06qui vont être ensuite
17:06formalisés
17:07pour arriver à un texte
17:08qui obtienne
17:09500 000 signatures,
17:10par exemple.
17:11C'est à peu près
17:11l'équivalent
17:12d'un chiffre suisse.
17:15C'est ça.
17:16On ne peut pas être
17:17entièrement dépossédé
17:18de nos vies.
17:20J'entends bien.
17:21Comme il va être
17:2212h30 dans quelques secondes
17:24et que Émilie Dès
17:25va venir
17:26et qu'on va se quitter,
17:27et je voulais parler
17:28aussi de votre actualité.
17:29J'avais une petite chanson
17:29pour vous
17:30que vous allez comprendre
17:31immédiatement,
17:32Alexandre Jardin.
17:38Parce que vous vivez
17:39au Canada maintenant.
17:41En partie.
17:42En partie.
17:42Et vous allez écrire
17:43un film,
17:44tourner un film
17:45au Canada ?
17:46Oui.
17:47Parce que vous avez rencontré
17:49un très gonflé ?
17:50Très gros film.
17:51Ah, très gros film.
17:51C'est vous qui écrivez
17:52ce film ?
17:53En cours.
17:54Et on peut en parler
17:55ou c'est secret ?
17:56Pas encore.
17:57Je suis toute la semaine prochaine
17:59juste après la manif
18:01de samedi.
18:01Je monte dans l'avion.
18:02Mais c'est un film
18:03de fiction
18:04qui n'a pas de rapport
18:06avec votre engagement
18:07politique des derniers jours.
18:09Non.
18:09Bon, et c'est un film
18:10qui peut raconter
18:11une histoire d'amour,
18:12pas ?
18:12Il ne veut rien dire.
18:15Il est mort.
18:16Il y a eu plusieurs,
18:17Alexandre Jardin.
18:18Oui, parce que...
18:19Alors, c'est une famille illustre,
18:21les Jardins.
18:22Jean Jardin était un personnage
18:24tout à fait important.
18:25qui a eu un fils qui s'appelait
18:27emblématique,
18:28qui a eu un fils
18:29qui s'appelait Pascal Jardin,
18:31une personne les plus talentueuse
18:33du cinéma et de l'écriture,
18:35mort trop tôt,
18:36mort trop jeune.
18:37Très jeune.
18:37Pascal Jardin avait écrit
18:38un livre sur son père
18:40qui s'appelait
18:40Le Nain Jaune,
18:41notamment.
18:42Et puis, il y a
18:43cette génération avec Alexandre,
18:45très talentueuse également.
18:47Vous avez laissé tomber,
18:48peut-être,
18:49les histoires d'amour
18:50que vous racontiez
18:52au début de votre carrière
18:53et peut-être êtes-vous
18:55aujourd'hui
18:55sur un registre différent.
18:56Ça ne sera pas comme Franfant.
18:58Non, ça ne sera pas Franfant.
19:01Le Zubial,
19:02vous aviez tourné.
19:04Non, c'est Le Zèbre.
19:05Le Zèbre.
19:06Non, ce n'est pas moi,
19:06c'est Jean.
19:07Jean Poiré.
19:08C'est Jean Poiré
19:09qui avait fait le film.
19:10Mais c'était évidemment
19:11le Zubial,
19:13c'est votre père.
19:14Oui.
19:15Mais je reviens au cinéma
19:16avec quelque chose
19:17d'assez considérable
19:18là-bas,
19:18au Canada.
19:19Je me souviens,
19:20la première fois
19:21que je vous ai vu,
19:22c'était dans une émission
19:23d'Apostrophe.
19:25Je crois que vous faisiez
19:25Sciences Po, peut-être.
19:27Et vous étiez apparu
19:28à 21h30.
19:28Je venais de finir Sciences Po.
19:29Vous êtes apparu
19:31à 21h30
19:32à la télévision,
19:32je ne sais pas si c'est en 84,
19:3485,
19:3486.
19:36Et je me souviens
19:36de cette émission,
19:37je l'avais vue en direct
19:38et il y avait
19:39quelque chose
19:41de très nouveau,
19:42disons-le,
19:43de très brillant,
19:44très jeune.
19:44Et puis après,
19:45sur Canal,
19:46vous faisiez une chronique
19:47littéraire régulièrement
19:48où vous veniez
19:49à l'heure du déjeuner
19:51proposer un classique.
19:53Donc, il y a toujours
19:53chez vous
19:54un goût pour le public.
19:55C'est ça qui est frappant
19:57et un rapport
19:58de connexion
19:58avec le public.
19:59Surtout,
20:01j'ai toujours eu,
20:02à côté de ma vie
20:03d'écrivain
20:04ou de metteur en scène,
20:05j'ai toujours eu
20:06des engagements associatifs
20:07d'intérêt général.
20:10Quand je vois
20:11que mon pays ne va pas,
20:12on a construit
20:13le programme
20:13Lire et Faire Lire
20:14parce qu'on a un problème
20:14de lecture
20:16chez les enfants,
20:17quand j'ai vu
20:18qu'on sortait
20:19d'une logique républicaine
20:20en se mettant
20:21à trier les êtres humains
20:21avec les ZFE,
20:23j'ai dit non.
20:24On a monté
20:25le mouvement des gueux,
20:27on va arriver
20:28à arracher ça
20:30de notre réalité.
20:34En ce moment,
20:35les élus locaux
20:36à Lyon
20:37sont en train
20:38de démonter
20:39de l'intérieur
20:39les ZFE.
20:41Le mouvement des gueux,
20:42c'est pour moi
20:44on ne peut pas
20:46être qu'artiste.
20:47On ne peut pas
20:48se laver les mains
20:48de son pays,
20:49ce n'est pas possible.
20:50Merci en tout cas
20:5112h27
20:52et puis
20:53cette chanson
20:54de Lille Renaud
20:55qui a
20:55elle est belle.
20:571949,
20:58Lille Renaud
20:59qui hier
20:59était dans une cérémonie
21:00elle a légué
21:01ses archives
21:02je crois à l'État
21:03et puis elle s'est exprimée
21:04sur la fin de vie
21:05peut-être un jour
21:06cher Olivier Guénec
21:08légerez-vous
21:09vos archives
21:10également
21:11l'avantage
21:12c'est que
21:12en tout cas
21:12j'espère que j'aurai
21:13les vôtres déjà
21:14ça sera un petit carton
21:15boîte à chaussures
21:17boîte à biscuits
21:19boîte à biscuits
21:20que vous légerez
21:22il est méchant
21:22il va nous léguer
21:23ses griffons
21:23plutôt
21:24il est 12h27
21:28Émilie Dez
21:29à tout de suite