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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous, Sabrina Medjaber est avec nous, Geoffroy Lejeune, Olivier D'Artigol, Yohann Ouzahi et Gilles-William Golnadel qui étaient en Israël ces derniers jours et vous êtes revenus hier soir.
00:12Pendant une dizaine de jours, vous n'étiez pas avec nous le soir. C'est une question traditionnelle que je vous pose lorsque vous revenez d'Israël.
00:19Je vous demande toujours comment d'abord vous allez et quel jugement vous portez sur la situation. On en parlera tout à l'heure avec ce qui s'est passé dans une émission de France 2 ce week-end.
00:27On voit qu'il y a une telle tension aujourd'hui. J'ai vraiment le sentiment que c'est un sujet où les uns et les autres ont des positions qui sont irréconciliables et qui interdisent le dialogue, qui le rendent impossible.
00:40Je ne sais pas, écoutez, la société israélienne a toujours été divisée. Je ne vois pas très sincèrement un profond changement sur ce plan-là, mais c'est une société qui est dans l'affliction, qui est dans l'inquiétude.
00:55C'est pour ça que j'ai un peu de mal à comprendre non seulement ce déchaînement, mais également cette obsession de Sion.
01:05Parmi les choses qui expliquent ce qui arrive aux Israéliens en général et même aux Juifs ici, il y a une obsession. Pardon de vous le dire.
01:15Le conflit à Gaza est très meurtrier pour des raisons que vous savez, mais il n'a rien à voir en proportion par exemple avec le conflit soudanais ou le conflit congolais, qu'on appelle les conflits oubliés.
01:30Et pour cause, les journalistes ne veulent pas en parler. Il y a une véritable obsession de la chose juive.
01:39Et ça accroît le problème encore. Voilà. Je ne dis pas du tout, pas du tout que le gouvernement israélien est exclusif de toute critique.
01:49Je ne connais pas de gouvernement qui le soit. Mais je vous avoue que ça n'est pas facile aujourd'hui de combattre avec des terroristes,
02:01avec des preneurs d'otages et en même temps sous le feu continu de la critique systématique.
02:08Raison pourquoi, en ce qui me concerne, je ne suis pas dénué d'esprits critiques particuliers, mais en ce qui concerne la chose israélienne,
02:18j'ai du mal, dans le contexte haineux général, à faire montre publiquement de mon esprit critique. C'est vrai.
02:27Bon, on en parlera tout à l'heure parce qu'il y a eu une polémique ce week-end avec la présence sur un plateau de télévision
02:33d'une personne, Raphaël Pity, présentée comme un médecin. Et il est médecin, mais il n'est pas que médecin.
02:40C'est également un militant politique du nouveau Front populaire qui s'était présenté à une élection législative.
02:46Et c'est vrai que sa parole dans cette émission n'avait pas été mise en perspective telle que je vous le dis à l'instant.
02:52Mais parlons, pour commencer, de ces rodéos qui se multiplient.
02:57Le chauffeur suspecté d'avoir percuté sa nuit à sapeur-pompier a été mis en examen pour tentative de meurtre
03:02et placé en détention provisoire. Je vous propose d'écouter Sabrina Bernard.
03:07La procureure de la République d'Annecy annonce qu'une information judiciaire a été ouverte
03:11et que le conducteur du véhicule a été mis en examen et placé en détention provisoire
03:15pour plusieurs faits, notamment tentative de meurtre sur sapeur-pompier.
03:19Tentative au pluriel, car cela concerne le pompier blessé, mais aussi son collègue
03:24qui a pu éviter la collision de justesse.
03:28L'autre conducteur, celui du deuxième véhicule, parce qu'ils étaient deux à faire des dérapages,
03:32lui a été mis en examen pour ces faits de rodéos urbains et placé sous contrôle judiciaire.
03:37Le procureur qui revient aussi sur l'état de santé de la victime,
03:40cette victime, ce sapeur-pompier volontaire, Nicolo, qui a 38 ans et qui est le papa d'un enfant en bas âge,
03:47eh bien, son pronostic vital est toujours engagé, précise-t-elle.
03:51Concernant les faits, maintenant, malgré les témoins l'interpellé reconnaît la matérialité des faits,
03:57mais conteste avoir délibérément percuté la victime.
04:01Il indique avoir paniqué, être revenu sur les lieux, mais sans invective à l'égard de la victime
04:06et des personnes présentes.
04:07En gros, il nie avoir craché sur la victime et son collègue, qui était en train de lui porter secours.
04:13Il nie aussi être revenu une seconde fois pour les narguer.
04:15Je vous rappelle que le suspect est un jeune homme de 19 ans, multirécidiviste,
04:20bien connu des services de police pour des faits de trafic de drogue et d'alcool au volant.
04:25Son permis de conduire avait été suspendu.
04:27Il n'aurait donc jamais dû prendre le volant ce matin-là.
04:31Bon, on va voir l'émotion à Evian, mais ces sujets, on va les traiter jusqu'à la fin de nos vies,
04:36si des décisions ne sont pas prises.
04:38Et les seules décisions, me semble-t-il, qui pourraient être prises,
04:41c'est faire des lois sur la récidive.
04:43C'est-à-dire qu'au bout d'un certain récidive de faits délictuels,
04:49criminels bien évidemment, mais même délictuels,
04:51S8, S9, S10, S11, condamnations, je ne sais pas, S12,
04:56il y a un moment, les gens ne sortent plus.
04:58Voilà.
04:59Tu considères qu'ils sont irrécupérables.
05:01Parce qu'on ne s'en sortira pas, puisque manifestement, il n'y a pas d'autre solution.
05:06Alors, il ne s'agit pas d'enfermer les gens au bout de la deuxième, la troisième, la quatrième fois.
05:11Mais il y a un moment, et la société doit réfléchir sur le nombre de fois,
05:16je vous le dis, un nombre de fois assez important, disons-le.
05:21Je vous sens...
05:21Non, mais c'est un vrai débat de ce qui est passé.
05:25Parce qu'il y a un moment, en fait, ils sont manifestement irrécupérables.
05:29De ce point de vue-là, je suis assez d'accord avec vous.
05:31Je considère qu'il y a des personnes qui sont irrécupérables.
05:33Je sais que ça ne plaît pas, notamment à la gauche, de dire cela.
05:35Mais il y a des personnes qu'on ne pourra jamais récupérer
05:37et qui feront toujours le mal dans la société.
05:40Mais est-ce que lui, qui est un multirécidiviste,
05:42qui a des mentions otages, a priori, de multiples mentions otages,
05:47est-ce qu'on considère qu'à 19 ans, il est irrécupérable ?
05:49Mais il y a une personne qui est entre la vie et la mort.
05:52J'entends, mais c'est un vrai débat.
05:53Moi, je suis plutôt d'accord avec vous.
05:55Mais c'est un vrai débat.
05:56Est-ce qu'on peut considérer à 19 ans qu'on est irrécupérables ?
05:58Alors, peut-être est-ce 15 ans, je n'en sais rien.
06:00Mais ces gens, vous ne pouvez pas les laisser en liberté des multirécidivistes.
06:03On va voir l'émotion à Evian, d'ailleurs, avec le sujet qui arrive.
06:07Et on en parle ensemble.
06:10Sur les abords du lac Léman, de l'habitude si tranquille,
06:13les habitants croisés ont encore du mal à croire à cette violence
06:16qui a grièvement blessé un pompier dans leur ville.
06:18On est un peu sous le choc, parce qu'Evian, c'est quand même une ville très calme.
06:21C'est pour ça qu'on apprécie beaucoup.
06:23Et ce n'est pas le genre de choses habituelles à la commune.
06:27C'est la stupéfaction.
06:28On est sous le choc.
06:30De la tristesse pour le sapeur-pompier.
06:34De l'émotion, mais aussi de l'incompréhension.
06:37Je trouve ça inacceptable et grave.
06:40Grave.
06:41Maintenant, on est en insécurité, il tue partout.
06:44C'est tout.
06:45On sait que quand on part de chez soi, on ne sait pas quand on revient.
06:48Que ce soit en voiture, que ce soit à pied.
06:50Un état de sidération qui touche également les collègues de ce sapeur-pompier volontaire
06:54renversé ce samedi matin alors qu'il tentait de mettre fin à un rodéo urbain devant cette caserne de la ville.
07:01Hospitalisé entre la vie et la mort, son pronostic vital est toujours engagé ce lundi.
07:05D'après une source policière, l'homme de 38 ans et père d'un enfant souffre d'un traumatisme crânien et d'un enfoncement thoracique.
07:12Depuis le début de l'année, une soixantaine de procédures et signalements en lien avec des rodéos urbains ont été comptabilisés en Haute-Savoie.
07:22Je voulais vous faire écouter deux réactions qui me paraissent tellement significatives.
07:26La première, c'est François Bayrou qui parle de malédiction.
07:29L'autre, c'est Bruno Retailleau qui parle de barbare.
07:32Effectivement, après, chacun a choisi d'une certaine manière l'opinion de qui il se sent le plus proche.
07:38Les rodéos urbains, vous le savez bien, sont une malédiction pour un très grand nombre de maires et un très grand nombre de villes.
07:46Cette société a engendré une fabrique de barbares.
07:53Cette France, des gens honnêtes, elle n'agresse pas, elle fait son devoir.
08:01Et puis il y a des barbares.
08:03Ce qui est terrible, c'est qu'on est si, si, si, un rodéo, ça ne peut pas arriver à aucun de nous.
08:07Moi, je ne connais personne à qui ça peut arriver de faire du rodéo.
08:10Je n'en connais pas. Je ne connais pas de gens à qui ça arrive.
08:13Et pourtant, chaque année, c'est un marronnier.
08:15Les rodéos reviennent avec les boujours.
08:18Si, si, les maires le disent.
08:20Mais donc, il faut être d'une sanction, mais un pitoyen.
08:23Mais là, si on prend votre exemple.
08:24Donc, ce jeune à 19 ans, avant, c'était sur des affaires liées aux stupéfiants.
08:30Donc, il n'y a pas, jamais il n'a été arrêté.
08:33Beaucoup de magistrats disent maintenant, sur les premiers signaux faibles,
08:36premières condamnations après, il faut une peine d'emprisonnement effective.
08:40Ça, ça peut être une première solution.
08:42Après, vous ne pouvez pas l'emprisonner à vie, Pascal Provo.
08:43Mais pas lui, précisément.
08:45Je ne vous ai pas dit que lui, il n'entre pas dans le cadre que je décris là.
08:50Lui, il a peut-être 3, 4, 5, 6 rétits, 6, peut-être.
08:54Je dis, à partir d'un moment, en fait, on découvre des CV
08:58où tout d'un coup, il y a 15 condamnations.
09:00Oui, bien sûr.
09:01Pour ces gens-là, pour la récidive, je pense que le problème se pose.
09:04Mais la seule solution, c'est qu'il faut leur faire très peur très tôt.
09:06En fait, moi, je suis d'accord avec Olivier.
09:08C'est notamment ce que dit Maurice Berger.
09:11Et en fait, si vous ne sanctionnez pas tout de suite,
09:15avec une vraie peine qui est compréhensible par notamment des gamins,
09:17parce qu'en fait, il est très jeune,
09:19vous avez en effet la création de CV avec des parcours
09:21où maintenant, ça devient même...
09:22Vous avez le sentiment que c'est une forme de concours entre eux
09:25et que c'est même glorieux.
09:27Le CV, exactement.
09:28Deux, trois remarques.
09:28D'ailleurs, il y avait un film, Aspard.
09:30Mais deux, trois remarques, si vous vous permettez.
09:33La loi des trois prises aux États-Unis.
09:34Troisième récidive, 25 ans de prison.
09:36Ben oui.
09:37Moi, je trouve ça très bien.
09:38Alors, deux, trois remarques.
09:39La première...
09:39Je ne peux pas vous dire autre chose.
09:40En fait, je trouve ça très bien.
09:41Il fait comment boucler ?
09:42Ou au Salvador.
09:43Je trouve ça très bien, je vous assure.
09:44Oui, non, mais ce que je veux dire...
09:46Et je pense que beaucoup de gens, en fait, sont d'accord avec ça.
09:49D'abord, on s'aperçoit que les pompiers attirent la violence.
09:55Ils attirent la violence.
09:55Pourquoi ?
09:56Parce qu'ils ont un uniforme.
09:58Un uniforme, ça symbolise la France.
10:02Que ce soit un uniforme de flic, un uniforme de pompier, un uniforme de jouet, l'uniforme.
10:06C'est déjà une sorte d'épouvantail.
10:09Deuxièmement, irrécupérable ou pas, ce n'est pas mon problème.
10:14C'est un problème prophylactique.
10:16Quand il est en prison, il ne peut pas faire de mal.
10:20Le pompier, le pompier, il serait toujours en bonne santé si ce multirécidiviste était en prison.
10:29Prophylaxie.
10:30Bon.
10:30Et troisièmement, il y a une véritable résistance que j'entends tous les jours.
10:35Une véritable résistance des faux gentils.
10:37J'entendais hier ou avant, hier je crois, Mme Simono, je crois, la contrôleuse des prisons.
10:42Elle est responsable de la prison.
10:44Elle était interrogée, évidemment, par France Inter.
10:48Et donc, je termine là-dessus.
10:50Elle était, elle est contre la prison.
10:54Elle a écrit un livre là-dessus, d'ailleurs.
10:55Eh oui.
10:56Elle est contre la prison.
10:57Il y a une vraie résistance.
10:59Éric Coquerel.
11:00Alors, Éric Coquerel, il explique que c'est de la faute de Tom Cruise.
11:02Oui, oui, j'ai vu ça.
11:03Vous souriez vous-même, mais...
11:04Non, mais parce que c'est une anonnerie, oui.
11:06C'est une...
11:07Oui, mais les adries, elles viennent souvent de la gauche.
11:09C'est quand même ennuyeux.
11:10Oui, ça peut venir.
11:11Les adries viennent plus de la gauche que de la droite sur ces sujets-là, notamment.
11:15Bon, écoutez Éric Coquerel, pour qui, donc, l'eurodéo, c'est de la faute de Tom Cruise.
11:19Il y a deux réponses.
11:20La première, bien évidemment, c'est d'appliquer la loi.
11:24C'est la première chose.
11:25Deuxièmement, c'est très certainement des questions aussi de prévention et d'éducation,
11:31de manière générale, pour tout ce qui concerne le routier dès l'école.
11:34Vous marquerez, par exemple, que...
11:35Il va y avoir bientôt, je le dis juste comme ça,
11:38je n'ai rien du tout contre le film, j'irai le voir ce moment,
11:40mais il va bientôt y avoir une mission impossible qui va passer...
11:43Vous remarquerez ce que les exploits que feront Tom Cruise sur sa moto,
11:47très souvent sur une route, etc.
11:48Donc, il y a toute une espèce de mythologie autour des véhicules, etc.,
11:52qui traduit de cette manière-là, peuvent être dangereux.
11:55Je n'explique pas ça, de cette manière-là,
11:57mais c'est juste pour dire qu'il y a un contexte.
11:59On en est là, quand même.
12:01On en est là dans l'analyse du rodéo par un député de la République.
12:04C'est exactement le même narratif à propos de Thomas.
12:10On avait entendu une sociologue nous parler de Roméo et Juliette,
12:13à l'époque où Thomas a été assassiné parce qu'il est blanc.
12:17Mais Éric Coquerel, il fait le jeu de toutes ces politiques depuis 50 ans.
12:23Je veux dire, il est député de la France insoumise.
12:26La politique de la ville, elle s'est amorcée précisément à cause des rodéos.
12:29Les premiers étés chauds à l'époque à Vénitieux ont démarré à cause des rodéos.
12:33Et à l'époque, il y avait 22 quartiers chauds, comme on les appelait.
12:35Aujourd'hui, on en est à 1514.
12:38Qu'ont fait les politiques pendant 50 ans pour éviter justement ce type de ramification de phénomènes ?
12:43Tout part de là.
12:44Une fois que vous avez canalisé justement ce que disait tout à l'heure Johan
12:48sur cette jeunesse et cette gauche qui ferme les yeux, cette cécité idéologique.
12:52La droite a gouverné autant que la gauche.
12:54Vous avez parfaitement raison.
12:56Influencé par la gauche.
12:57Avec des idées, quand même.
12:58Avec un cerveau.
12:59Avec un cerveau, c'est pas la gauche.
13:00Avec une lobe cervicale gauche.
13:02C'est différent, mais moi je parle de l'historicité et de la politique de la ville.
13:04Et si on avait canalisé ces 1514 quartiers prioritaires de la ville, peut-être qu'on ne serait pas là aujourd'hui.
13:09Ce monsieur, donc 19 ans, connu des services de police, inscrit au fichier des traitements des antécédents judiciaires,
13:15condidation à 18 mois de prison.
13:17Il fera 6 jours d'incarcération.
13:19Bon.
13:19Sondage, CNews, faut-il autoriser les policiers à effectuer des courses-poursuites contre les auteurs de rodéos sauvages, même si c'est dangereux ?
13:2680% des gens disent oui.
13:29En fait, c'est pas possible.
13:30Parce qu'on sait très bien que dans le climat d'aujourd'hui, si des flics tuent un gosse, parce que c'est des gosses de 19 ans, vous imaginez ce que c'est.
13:40L'affaire Naël, les policiers, ils ont compris.
13:44Ils ont compris.
13:45La prochaine fois, ils laisseront passer.
13:46Parce que celui qui est la victime, bien sûr, c'est Naël qui est mort.
13:50Et c'est une horreur.
13:51C'est toujours un drame pour un gosse d'être tué.
13:54Mais le policier, il a été en prison.
13:57Oui, et puis il y a beaucoup de policiers aujourd'hui, c'est ce que vous dites, qui laissent faire les...
14:00Ils laissent pas gré, ils laissent pas gré.
14:02Mais ils ont même reçu le nom.
14:03Mais ils ont ce sentiment.
14:06Bon.
14:07Les pompiers ont été agressés.
14:08Des sapeurs-pompiers de la caserne d'Anemas ont été agressés dimanche à Saint-Sergue.
14:12Vous avez écouté tout simplement ce que dit le maire de Saint-Sergue.
14:16Donc ça s'est passé.
14:17Donc des sapeurs-pompiers, ils intervenaient pour un accident de la route.
14:21L'agresseur est ensuite...
14:22Écoutez le témoignage absolument sidérant, parce que ça va évidemment dans le même sens de ce que nous parlons là,
14:28du maire de Saint-Sergue.
14:31Hier soir, il y a eu un accident de la circulation.
14:34Quelque chose de, somme toute, assez bagnale.
14:36Un couple, voilà, qui donc appelle les pompiers.
14:39Les pompiers qui sont là pour porter secours, qui viennent à leur chevet et qui commencent à les soigner.
14:44Et là, un individu, le conducteur en l'occurrence, qui commence à agresser verbalement.
14:50Puis physiquement, sa femme qui de surcroît est enceinte.
14:55Les deux pompiers s'interposent et se font molester.
14:59Voilà.
14:59C'est proprement incroyable.
15:01C'est hallucinant de voir des choses comme ça, un tel déferlement de violence.
15:05Surtout à l'encontre, encore une fois, des pompiers qui sont vraiment là pour porter secours à la population,
15:09qui sont là pour aider.
15:11C'est inacceptable.
15:12Bon, il y a une prise de conscience, on le sait, depuis de nombreux mois.
15:14Gérald Darmanin, par exemple, veut des peines plus claires et plus fermes.
15:19Il évoque plusieurs pistes à mettre en place.
15:21Faciliter l'accès à la justice, clarifier les peines, repenser la prise.
15:24On a plus de 200 peines aujourd'hui.
15:27Il veut les réduire à 4, 3, 3, 2, 3, 2, 3.
15:28Je voulais l'avis de l'avocat que vous êtes.
15:32Il souhaite revoir totalement l'échelle des peines, introduire des seuils minimaux de peines.
15:36Ça, c'est peines planchées, les seuils minimaux.
15:37Bien sûr.
15:38Donc, il ne veut pas dire peines planchées, mais c'est le mot qui convient.
15:41Pour la délinquance du quotidien, notamment les vols, décradations et redéosévades.
15:44Il a raison.
15:44Le problème, ce n'est pas la grande criminalité.
15:46Peines planchées, c'est parce qu'elle est dans une situation de récidive.
15:50Mais la délinquance du quotidien, il a parfaitement raison.
15:53Limiter l'éventail des peines à 4 grandes familles, contre 200 actuellement.
15:57Je ne sais pas ce que ça veut dire exactement.
15:59Il y a 200 peines aujourd'hui.
16:01Il n'y aurait que 4.
16:02On passerait de 200 à 4.
16:04En Allemagne, il y a 4 grands types de peines.
16:06La prison, la probation, les jours amendes et les amendes.
16:11Création de la prison thématique.
16:13Taux d'occupation des prisons français, 133%.
16:15Il y a 83 000 personnes.
16:17Mais s'il veut des conseils de M. Bukele, on se verra vite.
16:21Il pourrait déjà renvoyer le quart qu'il est des étrangers qui les occupent.
16:22Moi, je suis un esprit simple.
16:24M. Darmanin a plein de bonnes intentions.
16:27Et il a raison.
16:28Je le dis vraiment au premier degré.
16:30Je l'apprécie.
16:31Mais il manque des prisons.
16:33Pardon.
16:34La promesse présidentielle a été foulée au pied.
16:37Les 15 000.
16:38Et deuxièmement, il peut faire tout ce qu'il veut, M. Darmanin.
16:43La sociologie des magistrats, il ne va pas pouvoir la changer.
16:48C'est ce que disait Georges Fedex ce matin.
16:50Vous dites qu'il a raison.
16:51Johan Ozaï.
16:52Bien sûr, il a raison.
16:53Mais le problème, c'est que cette prise de position et ses propositions,
16:56elles arrivent après 8 ans de mandat d'Emmanuel Macron.
17:00Et à un moment où il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
17:03Donc pardon, mais depuis 2017, je trouve que ça arrive un peu tard.
17:06Si cette proposition était arrivée avant,
17:08peut-être que nous n'en serions pas à ce niveau d'insécurité non plus en France.
17:12Bon, il y a un téléspectateur assidu qui lui dit
17:14« Moi, j'ai regardé Rambo et je suis sorti de tuer tout le monde dans mon village. »
17:18Il a raison, c'est Jonathan Guindon qui me dit ça.
17:22Moi, j'ai regardé Rambo et je suis sorti de tuer tout le monde.
17:26C'est impossible quand même.
17:28Par rapport à ce que disait Gérard Manin,
17:29vous constatez quand même avec l'affaire du pompier
17:31qu'on a moins de problèmes de peine que d'application des peines.
17:34Le type prend 18 mois de prison, il fait 6 jours.
17:36Et c'est la norme en réalité.
17:37C'est-à-dire que l'application des peines,
17:39je pense que ça doit faire une quinzaine d'années que ça s'est radicalisé.
17:41Maintenant, les juges sont payés pour ne faire en sorte que personne n'aille en prison.
17:46Ils ont même parfois des circulaires qui leur demandent de faire ça.
17:48On va marquer une pause.
17:50Il est 20h22.
17:52Juste, on parlera bien sûr de la situation en Israël
17:56avec ce qu'a dit Thierry Ardisson.
17:58Mais entre Trump et Benjamin Netanyahou,
18:02on a le sentiment que Donald Trump en a assez.
18:06Que Donald Trump en a assez ?
18:08Oui, il y a une forme qu'il est agacé.
18:11Pour ne pas dire excédé par Benjamin Netanyahou.
18:14Ce qui n'était pas le cas au début.
18:15Je vous ai dit dès le départ que M. Trump était difficile à saisir.
18:21Il a en commun avec notre actuel président de la République
18:25d'avoir une parole changeante.
18:27Mais ce n'est pas ma question.
18:29Non mais pardon, si vous êtes en...
18:30Ce qui m'intéresse, c'est les rapports de Netanyahou Trump.
18:32Il se trouve qu'il y a deux mois,
18:34il voulait expulser tous les Palestiniens de Gaza.
18:38En faire une rivière.
18:39Il était beaucoup plus extrémiste que l'actuel chef de gouvernement.
18:45Là, il semblerait, d'après ce qu'on dit,
18:48qu'il est assez attiré par les potentats du Proche-Orient
18:54et qu'il pourrait peut-être, c'est un risque, c'est une crainte,
18:58il pourrait peut-être sacrifier certains intérêts israéliens
19:01sur l'autel de l'argent arabe.
19:02On marque une pause et puis on revient évidemment sur Raphaël Pity
19:08qui était ce médecin présent samedi soir sur le service public.
19:18On en a parlé dès hier, on en a parlé beaucoup ce matin
19:22et on va en parler plus sans doute ce soir.
19:25Thierry Ardisson a reconnu son erreur
19:28lorsqu'il a comparé Gaza à Auschwitz.
19:31Il a produit d'ailleurs un communiqué.
19:33Je remarque que c'est le seul à s'être excusé.
19:35Thierry Ardisson.
19:37France 2, Mme Ernotte n'a rien dit.
19:40Quand même, les PDG de France 2, elle n'a rien dit.
19:45La direction générale n'a rien dit.
19:47Et la production de quelle époque n'a rien dit.
19:49Quel est le sujet ?
19:50C'est quand même, il y a une personne qui s'appelle Raphaël Pity
19:53qui est médecin.
19:56Quelle époque a fait un communiqué ?
19:58Mais ce n'est pas des excuses.
19:59Vous pouvez le lire bien, ce n'est pas des excuses.
20:02Donc il y a un homme qui s'appelle Raphaël Pity
20:04qui est médecin humanitaire
20:05et qui a été présenté comme médecin humanitaire
20:08simplement aux téléspectateurs.
20:09On n'a pas dit qu'il est candidat aux législatives en 2024,
20:13qu'il est très engagé effectivement auprès du Hamas
20:18puisqu'il a eu des propos sur le Hamas
20:21où il a dit que le Hamas était une organisation de résistance.
20:27Qu'il s'est donc présenté sous la bannière de Raphaël Glucksmann
20:30place publique aux législatives.
20:33Vous imaginez si ça se passe sur CNews ?
20:36C'est facile, ça se passe sur CNews.
20:38C'est-à-dire que ces informations ne sont pas données aux téléspectateurs.
20:41Bon, après la liberté d'expression, il a le droit de s'exprimer.
20:45Bon, ça c'est une première erreur.
20:46Deuxième erreur, lorsque Gaza-Auschwitz est comparé,
20:50personne ne dit rien.
20:51Des journalistes sur le plateau.
20:52Madame Apolline de Malherbe, personne ne dit rien.
20:56Personne ne dit rien.
20:56moderne, il dit tiens, Gaza-Auschwitz, le parallèle n'est quand même surprenant.
21:02Deuxième erreur.
21:03Troisième erreur, l'émission est enregistrée.
21:06Elle est enregistrée, donc validée par la Direction Générale de France 2
21:08et des services juridiques, etc.
21:12Ça passe crème.
21:13Ce matin, personne n'en parle.
21:14Sur France Inter, il n'y a pas eu un mot.
21:1750 éditorialistes, personne n'a dit un mot.
21:19Même gens qui donnent des leçons de journalisme aux uns et aux autres.
21:22Donc voilà.
21:23Et l'ARCOM dans tout ça aussi.
21:24L'ARCOM a été saisi.
21:25J'ai vu que...
21:27Alors moi, je ne veux pas accabler les uns et les autres.
21:29Je trouve que souvent, CNews est ciblée.
21:32Je rappelle qu'on a fermé C8.
21:34Oui.
21:34Non, mais...
21:35Pardon.
21:36Je rappelle simplement ça.
21:37Mais ce qui autorise cette comparaison obscène, c'est précisément le sentiment légitime
21:47d'impunité.
21:49Ils se sentent, à juste titre, tout permis.
21:52Je vous ferai remarquer.
21:54Vous parlez d'Apolline de Malherbe, qui n'a pas réagi.
21:59Mais Apolline de Malherbe, lorsque...
22:02Jakubovic compare Mélenchon à Goebbels.
22:12Le lendemain, elle s'excuse, BFM s'excuse, les syndicats disent leur émotion et leur indignation.
22:23Pardon de te le dire.
22:25Sinon, on ne peut pas faire le procès de la nazification, qu'il arrive d'ailleurs.
22:29Pardon de te le dire.
22:30Il faut dénoncer la nazification d'où qu'elle vienne.
22:32Pardon de constater quand même...
22:34Mélenchon, je n'ai pas un désaccord à lui, mais ce n'est pas Goebbels.
22:35Pardon de constater quand même qu'il est donc plus aisé de nazifier l'état des victimes
22:44de la Shoah, victime d'un pogrom, que de nazifier le responsable principal d'un parti
22:51qui ne se caractérise pas par le philosémitisme et qui est proche du Hamas.
22:55J'y vois quand même quelque chose d'assocèle.
22:58De salle de salle de salle de salle.
22:59Ce qu'il faut souligner, c'est que bien évidemment, cette comparaison est totalement
23:05insupportable.
23:06Et pour le coup, je trouve que Thierry Ardisson a bien réagi.
23:10Oui ?
23:11Parce que c'est assez rare d'un sphère public des personnes qui disent
23:14« bon ben voilà, j'ai fait du mal, je regrette ».
23:16Mais vous avez raison.
23:18Qui s'amende.
23:19C'est le seul.
23:20On attend encore la direction de France Télévisions.
23:22C'est assez rare.
23:22Il faut lui reconnaître ce qu'il a fait.
23:25Et il a fait aussi du mal à la cause palestinienne.
23:27Car il y a une crise humanitaire exceptionnellement grave dans la bande de Gaza aujourd'hui.
23:35Et donc, la manière de le présenter est totalement contre-productif.
23:39Nous n'avons parlé que de la polémique et il fallait le faire.
23:42Mais nous ne parlons pas de la situation à Gaza qui est, depuis le déclenchement de
23:48la guerre, la situation la plus grave sur le terrain.
23:52L'ensemble des humanitaires...
23:55Et personne ne peut le nier, personne ne le contestera.
23:57La responsabilité du Hamas est engagée.
23:59Oui.
24:00La responsabilité du Hamas est engagée.
24:03On peut effectivement critiquer...
24:05Et on l'a fait tout à l'heure...
24:05La stratégie de guerre du gouvernement Netanyahou.
24:07Mais bien sûr.
24:08Il est y compris critiqué au sein même de l'état-major israélien.
24:11Mais permets-moi, puisque tu parles d'Ardisson, il m'a appelé, je l'ai dit, il m'a appelé hier.
24:16Il était vraiment traumatisé.
24:19Il a expliqué son attitude regrettable et qu'il regrette par le fait qu'on lui a présenté le médecin humanitaire comme Saint-Vincent de Paul.
24:28Mais bien sûr.
24:29Il était persuadé d'avoir Saint-Vincent de Paul en face de lui.
24:31Je vous assure, ce qui est tout à fait frappant, il n'y a pas un mot de nulle part.
24:36Mais nous, on est soumis.
24:38Vous voyez bien, en permanence.
24:40Oui, à la modération.
24:41À la modération.
24:42On en parlait avant l'émission.
24:43Marcher sur les oeufs, oui.
24:45Ce n'est pas que je marche sur les oeufs.
24:46J'essaye d'être vigilant.
24:47Et parfois, on peut, même tout en étant vigilant, ce qui est bien normal parfois,
24:51ce que j'avais expliqué une fois, tu es un peu fatigué, tu n'es pas forcément attentif,
24:55tu peux ne pas être concentré, tu peux encore laisser passer des choses
24:58qui passeraient au nom de la liberté d'expression, mais qui ne passent plus aujourd'hui.
25:02Et ça m'arrive 50 fois de dire, avec notre ami Gilles William, je joue le modérateur.
25:09Mais vous imaginez, si nous invitons quelqu'un que nous ne présentons pas,
25:16que nous présentons comme médecin et qu'on apprend qu'il est, par exemple, député
25:21ou qu'il s'est présenté à la députation du Rassemblement National ou de Reconquête
25:25et qu'il s'est engagé dans quelques mouvements d'extrême droite pour soutenir...
25:31Et qu'il ment ?
25:32Qu'il ment ?
25:32Non, ça vous imaginez ?
25:33Mais les gens demanderaient notre...
25:34Il ment sur quoi ?
25:35Il ment, pardon.
25:36Sur la crise humanitaire ?
25:38Quand il dit qu'il y a 50 000 enfants qui sont morts à Gaza, c'est faux.
25:41Il n'y en a pas 50 000.
25:42Mais il y en a un trop grand nombre.
25:43Non, mais d'accord, mais il ment.
25:45Il ment quand il dit qu'il y a 50 000 enfants qui sont morts à Gaza.
25:47Non, il y a eu 50 000 victimes à Gaza et parmi ces victimes, un très grand nombre de terroristes.
25:52Donc c'est une instrumentalisation.
25:53Oui, mais sur le nombre de morts, c'est très difficile d'abord de le savoir.
25:58Et un enfant serait déjà un enfant.
25:59Non, mais j'entends bien.
26:00C'est un drame humanitaire.
26:02Personne ne conteste qu'il y a un drame humanitaire à Gaza.
26:06Personne ne le conteste.
26:07Simplement, effectivement, Gaza, c'est pas...
26:08Il y a une instrumentalisation quand même.
26:09Gaza n'est pas suite.
26:10Voilà, c'est pas le même...
26:11Bon, et ce qui est incroyable.
26:12Mais au fond, pourquoi personne ne réagit sur le plateau ?
26:15Pourquoi ?
26:16Parce que c'est la vraie question.
26:18Parce qu'ils le pensent ?
26:18Parce que c'est leur idéologie ?
26:20Parce que ça dynamite le risque.
26:21Pourquoi ?
26:22Pourquoi personne ne dit rien sur le plateau ?
26:25Quand Thierry dit ça, pourquoi personne ne dit attention ?
26:28Non, mais pardon.
26:29Parce que si vous êtes sur le plateau, vous réagissez, j'imagine.
26:31J'imagine que j'aurais dit un ou deux mots.
26:33Alors, moi, je vous pose la question.
26:34Pourquoi personne ne dit rien ?
26:35Oui, mais...
26:36Parce que, alors, peut-être, les gens n'ont pas entendu.
26:39Sont-ils fatigués ? Pourquoi pas aussi ?
26:41Non, le climat était particulier.
26:43On leur présente Saint-Vincent de Paul, qui explique un désastre épouvantable.
26:47Et du coup, ils n'osent même pas émettre un bémol.
26:53Parce que, pardon, Apolline de Malherbe, c'est quand même une bonne journaliste.
26:58Je pense qu'elle ne pense pas ça.
27:00Mais le climat, le climat qui s'était instauré avec Saint-Vincent de Paul, n'a fait que personne.
27:05Monsieur Pitti, il a été invité par Léa Salamé et par la production.
27:09C'est dans le bien qu'il partage son avis.
27:10Non, je n'imagine pas une seconde que Léa Salamé pense ça.
27:15Je n'imagine pas une seconde.
27:16Je n'en sais rien.
27:17En tout cas, il a été invité et il n'a pas été présenté.
27:20C'est interroge.
27:20Probablement qu'elle ne pense pas ça, mais je ne le crois pas une seconde.
27:23À la fin, il y a un enchaînement de décisions qui sont pensées, mises en place, validées,
27:29qui conduit quand même à s'interroger.
27:31On n'a pas été coupés en plus.
27:32On n'a pas été coupés.
27:34Non, mais c'est ça le plus invraisemblable.
27:36C'est enregistré.
27:37Mais il est possible.
27:38Alors là, c'est ou effectivement de l'idéologie ou de l'amateurisme.
27:42C'est le pont.
27:43Personne n'est là vraiment.
27:44Je crois savoir qu'effectivement, ce n'était pas un foudre de guerre qui était responsable ce jour-là.
27:51Voilà, donc tout le monde a dû se faire engueuler, j'imagine, dans ces cas-là.
27:55L'émission est enregistrée le vendredi.
27:57C'est vendredi 9 mois.
27:58Les uns et les autres sont peut-être en vacances.
27:59En jeudi, même.
28:00Bon.
28:00Non, c'est vendredi 9 mois.
28:02Pardon, vous voyez les montants déconnables des amendes.
28:04Vous allez voir, l'ARCOM, ça sera intéressant.
28:06Alors, Delphine Orvillère, juste un mot.
28:08Parce que Delphine Orvillère, c'est Anne Sinclair également, qui a pris position.
28:11Il dit, c'est donc précisément par amour d'Israël que je parle aujourd'hui,
28:14par la force de ce qui me relie à ce pays qui m'est si proche,
28:16et où ils tendent mes prochains, par la douleur de le voir s'égarer,
28:20dans une déroute politique et une faillite morale,
28:22par la tragédie endurée par les Gazaouis et le traumatisme de toute une région.
28:27C'est seulement par ce soutien que s'énonce un véritable amour du prochain.
28:30Pas comme une promesse niaise et inconditionnelle,
28:33mais comme une exigence morale qui doit préserver l'humanité de chacun d'entre nous.
28:36Alors, ce matin, j'ai lu la réponse de M. Sorgeman, que j'ai lu ce matin,
28:41qui est extrêmement intéressante.
28:44Je l'ai lue ce matin, je pourrais vous la relire,
28:46mais peut-être voulez-vous dire un mot sur ce que disait Mme Orvillère ?
28:50Écoutez, moi, c'est vrai que je suis un partisan de ce que pensait Elie Wiesel.
28:56Elie Wiesel disait qu'il ne critique pas Israël,
28:59qu'il ne critique pas Israël pour se pardonner le fait de ne pas y vivre.
29:03Mais au-delà de cette formule, qui est une bonne formule,
29:08c'est un peu facile, vous comprenez.
29:10La réalité, c'est que je mets au défi, Mme Orvillère,
29:15de me dire qu'un seul soldat israélien a voulu cibler un enfant
29:21parce que c'était un enfant.
29:22La guerre, c'est horrible, M. Pro.
29:24La guerre, c'est horrible.
29:26Surtout lorsque vous avez des terroristes
29:29qui utilisent les enfants comme des boucliers civils.
29:32Maintenant, tous les gouvernements sont critiquables.
29:37Et je ne me permettrai pas de jouer les stratèges en salon.
29:40Mais très sincèrement, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure formule.
29:47J'ai lu ce matin...
29:48Mme Orvillère, vous comprenez, pardon, vous me questionnez.
29:52Mme Orvillère, c'est quelqu'un, elle est à France Inter.
29:55Non, mais c'est une personne de grande qualité.
29:56Oui, oui, non, mais...
29:57Son texte est totalement...
29:58Tu ne m'empêcheras pas, mais mon exemple, elle est à France Inter, on lui dit, n'est-ce pas...
30:03Mais ce n'est pas parce qu'elle est sur France Inter qu'elle est...
30:05Elle est à France Inter, on lui dit, n'est-ce pas que...
30:07Elle n'est pas, tu te trompes.
30:08N'est-ce pas que...
30:09Elle n'est pas sur France Inter.
30:10Bon, enfin, ce matin, à France Inter, personne n'a pas...
30:12N'est-ce pas que vous avez deux antisémites qui s'appellent Trump et Bolsonaro ?
30:16Elle dit oui.
30:17Elle n'a pas l'idée de donner d'autres noms d'antisémites que Trump et Bolsonaro.
30:21En tout cas, c'est un texte qu'il faut lire et qu'il peut faire réfléchir.
30:23C'est spécial quand même.
30:24Bon, ce que je vous propose, je vous renvoie, je l'ai dit ce matin, à Charles Rochman,
30:28qui a écrit une tribune tout à fait remarquable,
30:31qui a une réponse à Delphine Orvelleur dans Tribune Juive,
30:35où il écrit, on ne peut rien comprendre aux réactions d'une partie du monde juif contemporain
30:38sans regarder en face un paradoxe aussi ancien que ravageur, celui d'un judaïsme
30:42qui rêve de pureté dans un monde qui ne lui a jamais accordé le droit d'exister.
30:48Il dit également que la tradition juive n'enseigne pas la pureté,
30:51elle enseigne la responsabilité, elle ne dit pas de rester innocent,
30:55elle appelle à agir justement dans un monde qui ne l'est pas.
30:57Et cette justice-là ne consiste pas à accuser Israël avec les mots de ses ennemis,
31:01colonialisme, apartheid, génocide,
31:03mais à porter la complexité de son histoire, la légitimité de son existence,
31:07le droit de ses citoyens à vivre, etc.
31:09Je ne vais pas vous lire toute la tribune, j'en ai lu ce matin une partie.
31:12Charles Rochman, on va essayer de l'inviter cette semaine.
31:14Ce serait bien d'avoir d'ailleurs un débat pour tout vous dire,
31:17parce que c'est assez intéressant, entre lui, pourquoi pas,
31:20et Anne Sinclair ou Delphine Orvelleur.
31:22Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
31:24Vous avez tout à fait raison, parce qu'une vie est égale une vie,
31:28et on ne les entend jamais, ces personnes du monde médiatique,
31:32assis confortablement sur leur chaise,
31:35d'énoncer, par exemple, ce que le peuple palestinien endure,
31:38et ce pour quoi il lutte, c'est-à-dire contre le Hamas.
31:41Pourquoi ? Parce que lutter contre le Hamas
31:43ne s'inscrit pas dans la dramaturgie des oppressions légitimes.
31:46Et c'est ça qui est vicieux, en réalité, dans le discours et leur narratif,
31:50c'est qu'ils n'ont aucun souci pour les Palestiniens en lutte contre le Hamas.
31:55Geoffroy Lejeune, ouvrons le débat de la fin de vie.
31:57Oui, vraiment, c'est rare qu'on évolue autant sur un sujet dans l'espace politique.
32:04Je trouve vraiment qu'il y a eu un changement de paradigme, comme on dit,
32:09dans la société, où des informations sont arrivées qu'on n'avait pas,
32:14qui ont fait tout à fait évoluer les uns et les autres sur la fin de vie.
32:17Est-ce que c'est votre avis ?
32:19Je suis d'accord avec vous, mais c'est parce que c'est un sujet
32:20qu'on ne connaissait pas du tout, en réalité.
32:22C'est-à-dire que c'était présenté de manière extrêmement binaire.
32:24Les gens qui ont milité pendant des années pour que ça devienne majoritaire dans l'opinion
32:29l'ont fait avec des affaires extrêmement simples et résumées extrêmement simplement,
32:33alors qu'elles ne l'étaient pas, Vincent Imbert, Vincent Lambert, Chantal Sébir, etc.
32:37Et donc, quand vous arrivez au moment du débat, de la discussion parlementaire,
32:41et que vous rentrez dans un détail et que vous découvrez une situation,
32:43des situations humaines, des témoignages, etc.,
32:45forcément, en fait, le discours était tellement biaisé,
32:48le discours des militants de l'euthanasie était tellement biaisé
32:51et tellement mensonger, à plein d'égards,
32:54qu'en fait, vous vous ouvrez les yeux et vous vous dites
32:56« Ah bah, c'est plus compliqué que ça, en fait. »
32:57Mais moi, j'ai découvert, et Philippe Juvin et Claire Fourcade
33:00nous ont convaincus là-dessus, c'est qu'on se demande pourquoi il y a une nouvelle loi,
33:03parce que la sédation profonde, me semble-t-il, répond à toutes les difficultés.
33:08Elle répond à la souffrance, puisque, bah oui...
33:13Jusqu'au décès, absolument, oui.
33:14Bah oui. Pourquoi vous dites non ?
33:16Je vais vous dire quelque chose, aujourd'hui même, ça c'est un témoignage,
33:19aujourd'hui même, une jeune fille de, à peu près, elle doit avoir 30 ans, à peu près,
33:24est venue me voir.
33:26Ça fait 5 ans, sa mère était une cliente et une amie.
33:29Ça fait 5 ans qu'elle voulait mourir, cette femme-là.
33:32Elle est venue me voir, on parle de la succession,
33:35elle est venue me voir ce matin.
33:36Sa mère s'est fait euthanasier en Belgique, il y a 3 jours.
33:44Elle était enfin sereine.
33:46C'est tout.
33:47Elle était malade, elle était malade, elle ne s'en sortait pas,
33:51elle était malheureuse, elle souffrait.
33:53Il a fallu qu'elle aille en Belgique, monsieur le jeune.
33:55Bon, c'est tout.
33:56Moi, je vous propose des questions.
33:57Je ne vois pas en quoi c'est un argument d'autorité.
33:58Pardon.
33:59C'est un témoignage, c'est tout.
34:00C'est typique de la prise d'otages des partisans de l'euthanasie.
34:04C'est un témoignage.
34:05Et donc, il va falloir changer le travail de tous les soignants.
34:09Je peux te donner le témoignage de personnes avec des souffrances réelles,
34:14qui vont en soins palliatifs et qui, quand ils sont pris en charge
34:18avec un apaisement de leur souffrance physique et psychique,
34:21ne reformulent pas leur volonté d'en finir.
34:24C'est un témoignage pour témoignage.
34:26Pour répondre à William, je peux en donner aussi des dizaines de témoignages.
34:29On en publie toutes les semaines dans le JDD ou dans le JD News.
34:31Là, mercredi, dans le JD News, il y a le témoignage d'un monsieur
34:33qui a la maladie de Charcot, la pire maladie au monde.
34:35Qui explique pourquoi il ne demande pas l'euthanasie.
34:37Donc, témoignage contre témoignage, toutes ces situations-là existent.
34:40Je dis juste une chose.
34:41C'est que ton témoignage ne peut pas avoir pour conséquence
34:44de demander à toute la société de, pour la première fois,
34:48sur le plan anthropologique, de changer son rapport à la mort.
34:50C'est-à-dire de l'intégrer et de décider,
34:52de devenir des démiurges qui vont décider quand est-ce qu'on va mourir.
34:55Et de demander à tous les soignants de faire l'inverse de leur métier,
34:57c'est-à-dire de tuer.
34:58Alors, je vous propose d'écouter Mme Vautrin.
35:01Je vous propose d'écouter Mme Vautrin.
35:03Les débats sur la fin de vie ont été ouverts, vous le savez,
35:05cet après-midi à l'Assemblée nationale.
35:07L'examen a débuté par des prises de parole,
35:09des rapporteurs des textes et de chaque groupe politique.
35:12Écoutez Catherine Vautrin.
35:13L'autonomie du patient doit rester au cœur de notre réflexion.
35:18Pour que cette autonomie soit réellement garantie,
35:21jamais l'aide à mourir ne pourra être proposée, suggérée ou encouragée.
35:27C'est un choix intime et réitéré
35:29que seule la personne malade dans son fort intérieur peut formuler.
35:35Aussi garantir l'autonomie suppose de laisser au patient
35:39un temps de réflexion incompressible
35:41une fois la demande acceptée par le médecin.
35:44Ce délai de 48 heures inscrit dans le projet initial
35:47est une garantie supplémentaire.
35:49Le rétablir me paraît une nécessité.
35:52Et Claire Fourcade pose la question essentielle.
35:55Comment envisager la mort ?
35:58Ce dont l'Assemblée va débattre dans les jours qui viennent.
36:00Ce n'est pas la question de la demande de mort.
36:02La demande de mort existe.
36:04Elles existent déjà, avec ou sans loi.
36:05C'est notre travail et c'est la mission que la société nous donne
36:08d'écouter ces demandes et d'essayer de les accompagner.
36:10La question c'est comment collectivement on veut y répondre ?
36:13Quelle décision on prend ?
36:15Comment collectivement ?
36:16Qu'est-ce qu'on souhaite dire à celui qui nous dit qu'il veut mourir ?
36:19Qu'il veut mourir par la tentation du suicide
36:21ou par celle de l'euthanasie quand on est atteint du maladie grave ?
36:24Comment collectivement on veut répondre ?
36:26Et actuellement la société dit non.
36:28Vous voulez mourir.
36:30Vous avez tenté de vous suicider.
36:32C'est non-assistance à personne en danger si on ne vous réanime pas.
36:34Vous demandez l'euthanasie.
36:36On va vous accompagner.
36:37On va vous soulager.
36:38On va faire tout ce qu'il faut, y compris prendre des risques.
36:40L'objectif c'est de vous soulager.
36:42Si on change ce message, c'est très important à la fois pour les patients,
36:46pour leurs proches et pour les soignants.
36:47Et puis je crois que ça nous fait entrer cette loi.
36:52C'est une loi du tri.
36:53Parce qu'en fait face à la souffrance, comment on va trier les souffrances ?
36:57Comment on va décider quelle souffrance mérite d'être soulagée ?
37:00Quelle souffrance peut donner accès à la mort ?
37:02Comment on va trier les demandes ?
37:04Comment on va trier les vies des patients qui nous sont confiés ?
37:07Je crois qu'en fait, il y a seulement deux réponses possibles.
37:09Soit on décide, parce qu'on ne peut pas faire ce tri,
37:11que dans un pays d'égalité, toutes les souffrances doivent obtenir les mêmes réponses.
37:16Dans ce cas-là, on ne met aucun critère.
37:18On ouvre la loi et on décide que chacun peut choisir le moment de sa mort sans aucun critère.
37:22Soit on décide collectivement de continuer à dire non.
37:25Mais à ce moment-là, ça doit être un nom qui engage.
37:28Ça doit être un nom de toute la société.
37:30Ça ne peut pas être un nom du renoncement.
37:31Ça doit être un nom qui nous engage tous à accompagner correctement ceux qui souffrent.
37:36Et avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on écoute Mme Vautrin,
37:38puisque tout ça n'est pas tout à fait clair, pour tout vous dire.
37:42Il y a un amendement sur l'auto-administration du patient.
37:46En fait, le soignant ne donnerait pas.
37:49C'est le patient lui-même.
37:51En commission des affaires, en commission, ils ont mis sur le même plan le suicide assisté et l'euthanasie.
37:58Alors que dans le texte initial, le suicide assisté était donc la norme et l'euthanasie.
38:05Donc là, la personne ne peut donc pas s'administrer et s'auto-administrer le produit.
38:10L'exception.
38:11Ils ont mis les deux procédures au même niveau.
38:14Ce qui est quelque chose, ce n'est plus le même texte.
38:17On bascule dans quelque chose d'autre.
38:19La ministre Vautrin dit précisément qu'elle veut revenir là-dessus.
38:23Oui, mais écoutez ce qu'elle dit sur l'auto-administration pour le patient.
38:27Je dépose un amendement dans lequel je précise que c'est le malade qui doit s'administrer lui-même le produit.
38:35L'administration par un professionnel de santé doit rester l'exception liée à l'état du patient
38:42qui, pour une raison physique, ne pourrait pas se l'administrer lui-même.
38:46Mais la règle, c'est l'administration par le patient lui-même.
38:49Pourquoi vous ne parlez pas d'euthanasie ?
38:51Précisément parce que la règle, c'est l'administration par le patient lui-même.
38:55Décryptage.
38:57Sur ce sujet, comme sur tous les autres sujets, ce qui s'est passé en commission était extrêmement choquant.
39:00C'est-à-dire que quand vous écoutez, sans vous intéresser réellement à ce qui se passe,
39:04on vous dit, un peu comme William, que je crois parfaitement sincère,
39:07on vous dit, après tout, on peut soulager de la souffrance et il y a des garde-fous, vous inquiétez pas.
39:12La vérité, c'est que dans tous les autres pays, les garde-fous ont sauté dans les années qui ont suivi l'adoption de la loi.
39:16Chez nous, ils ont sauté avant l'adoption de la loi.
39:18Tout.
39:19La semaine dernière, par exemple, on a adopté en commission un amendement pour dire que l'euthanasie serait reconnue mort naturelle
39:26au moment de l'acte de décès.
39:28Pour à la fois ne pas comptabiliser et en même temps pour gommer la chose.
39:31Et c'était comme ça sur tous les sujets.
39:32C'est-à-dire que tout ce qui pouvait être un peu des garde-fous a volé en éclair.
39:35Ce que vous dites est incroyable.
39:36Mort naturelle, absolument.
39:37Oui, c'est vrai.
39:37C'est un amendement LFI et aussi ensemble pour la République.
39:41C'est-à-dire que l'éuthanasie et LFI sont d'accord.
39:43Vous avez dit, Pascal, les lignes ont bougé dans la société.
39:45Non, mais ça, je trouve que cet exemple...
39:47En fait, ça s'appelle du mensonge.
39:50Il y a quelques années, j'étais...
39:52Mais ça, c'est pas... Pardonnez-moi encore, ça sera dans la loi ou c'est...
39:55Non, non, ça va être...
39:56Ça va pas passer, ça va être débattu.
39:59François Bayrou, par exemple, vous explique aujourd'hui, dans le GDD, la semaine dernière,
40:02il a dit, je compte sur le Sénat pour que la loi ne ressemble pas à ça, etc.
40:05Mais ce qu'ils ont fait, objectivement, est très chouette.
40:08Il y a quelques années, j'étais personnellement favorable à la quasi-ouverture d'un droit nouveau
40:14sur l'aide à mourir.
40:17J'ai été totalement marqué par les témoignages directs des responsables des soins palliatifs,
40:26des centres de soins palliatifs.
40:27Vous avez dit, Pascal, que les lignes ont bougé.
40:29Je pense que c'est l'entrée dans le débat fracassant de ces responsables d'unités de soins palliatifs
40:34qui nous ont expliqué comment ça se passe.
40:36La prise en charge, l'accompagnement, la main parfois posée sur la main,
40:41pour des personnes qui étaient isolées socialement et qui se disaient
40:44« Bon, mais de toute façon, je vais manquer à qui ? »
40:47Et quand ces personnes étaient prises dans l'unité de soins palliatifs,
40:50la considération, l'empathie, le simple regard posé sur eux,
40:54ils ne reformulaient pas ces demandes-là, de vouloir en finir.
40:58On avait un bijou législatif avec la loi Claes-Léonetti,
41:01mais on n'a pas donné à notre pays les moyens du développement du soin palliatif.
41:05C'est ça.
41:06Il n'y a rien à rajouter à ce que vous avez dit.
41:10Je vous propose d'écouter Marion Maréchal.
41:11Avec l'autorisation de l'euthanasie, on fait peser sur ces personnes la culpabilité de rester en vie.
41:19Alors que c'est la société qui devrait se sentir coupable de ne pas être assez solidaire
41:23et de ne pas donner les moyens de soulager la souffrance efficacement.
41:26Vous voulez que je vous dise, cette loi, c'est une loi en fait pour l'euthanasie des pauvres.
41:30Parce qu'aujourd'hui, oui, quand vous vivez dans un désert médical,
41:33que vous n'êtes pas accompagné correctement sur le plan médical,
41:36que vous souffrez, que votre seule perspective, c'est de finir dans un EHPAD public
41:41dans lequel vous pouvez potentiellement être maltraité, changé une fois par jour,
41:45voire vous prendre des baffes par certains aides-soignants,
41:47oui, évidemment, à certains égards, l'euthanasie peut paraître plus douce.
41:51Ce n'est pas fait pour les gens qui, eux, auront les moyens de pouvoir être accompagnés
41:54dans des soins palliatifs, de cliniques privées.
41:57Donc je trouve cette loi indécente.
42:01On va voir.
42:03Philippe Juvin a une formule redonnable.
42:04Il a dit que c'est une loi qui répond à la volonté de gens riches et en bonne santé,
42:09mais qui va concerner des gens pauvres et des malades.
42:11Il a raison.
42:12Il y a des sujets graves, comme celui-là.
42:14Il y a des sujets plus légers, dont parfois on peut sourire,
42:20et en même temps qui interroge sur notre société.
42:23Le comté.
42:25Oui, le comté.
42:27Je salue d'ailleurs...
42:28Le comté, comment vous l'avez dit ?
42:30Il y avait une pub dans le temps.
42:31D'abord, je salue Gauthier Lebrad qui va nous rejoindre.
42:35Il y avait une très bonne pub il y a quelques années.
42:37Oui, c'est vrai.
42:37Parce qu'elle était un peu entêtante.
42:40Parce que c'était comté.
42:41Oui, c'est vrai.
42:42Comté.
42:44C'était d'ailleurs une pub pour le comté.
42:46Ce n'était pas une pub pour une marque, forcément.
42:48Bon, et là...
42:49Moi, je n'ai pas de dur, pollue.
42:51Voilà.
42:51Alors, il y a un monsieur qui s'appelle Pierre Rigaud.
42:53Moi, je m'intéresse.
42:54J'aimerais vraiment toujours connaître la psychologie de ces jeunes gens.
42:59Ça doit vraiment être quelqu'un de sympathique.
43:01Tu as envie de passer une soirée avec lui.
43:03Pierre Rigaud.
43:04Écologiste, antispéciste.
43:06Puisqu'il...
43:07Non, mais quand on est rendu à demander à ce qu'on ne mange plus de comté.
43:11Oui, parce que...
43:12Alors, la raison, c'est que visiblement, c'est les déjections des vaches.
43:17Bon, quand on est rendu à ce niveau-là, je dis que la vie doit être rude autour de ce monsieur Rigaud.
43:25Et on peut voir peut-être le sujet, parce que quand même Marine Tondelier, même Marine Tondelier a trouvé ça ridicule.
43:30Donc, même les écologistes ont trouvé...
43:32C'est-à-dire, c'est-à-dire.
43:35Madame Tondelier a dit, on va rétablir quelques vérités sur le comté.
43:38Les écologistes n'ont jamais demandé d'arrêter d'en manger, et encore moins de l'interdire.
43:42Rigaud, à qui j'apporte tout mon sentien pour le cyberharcèlement et les menaces qu'il reçoit, n'est pas membre du parti.
43:47Rigaud.
43:48Qui était quand même sur France Inter.
43:50La terre au carré.
43:52L'émission, la terre au carré.
43:55Ah non, mais la terre au carré, c'est une oeuvre d'art.
43:58C'est une oeuvre d'art, la terre au carré.
44:00C'est la terre au carré, c'est l'écologisme pur.
44:03Assez sensible aux combattants, peut-être pas toujours gentils,
44:07contre les méga-bassines, c'est dans la terre au carré.
44:10Exactement.
44:11La terre au carré, c'est juste une émission payée par le service public de militants écologistes, mais XXL.
44:19Ah oui.
44:19Donc là, regardez-là la terre au carré.
44:22Ah oui.
44:23Et donc, alors...
44:23Qu'est-ce qu'on fait à le comté ?
44:24Alors, on va voir ce monsieur Rigaud.
44:28Et voyez le sujet, parce que ça nous intéresse quand même d'en parler.
44:32Arrêtez de manger du comté.
44:35Cette requête, c'est du sérieux.
44:37Certains militants écologistes veulent même aller jusqu'à interdire la consommation de ce fromage.
44:43Le fromage, le lait, tue et fait souffrir les animaux tout autant que la viande, si ce n'est plus.
44:48Alors, pardon d'être un peu direct, mais quelle raison a-t-on encore aujourd'hui d'acheter du comté ?
44:53La question serait complexe, plus complexe, si on avait un besoin vital de fromage à pâte dure, désolé, ce n'est pas le cas nutritionnellement.
45:01Alors, le comté, si c'est mauvais écologiquement, si c'est mauvais pour les animaux, est-ce que notre petit plaisir à se faire une tranche de fromage, c'est supérieur à tout ça ?
45:11Un discours, une nouvelle fois moralisateur à l'encontre des agriculteurs, accusés de polluer.
45:18En 2022, la députée Sandrine Rousseau avait appelé à changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité.
45:27Se justifiant ainsi...
45:29Oui, les hommes consomment plus de viande.
45:31Plus surprenant, Aymeric Caron avait demandé à ne pas tuer les moustiques, selon le journaliste engagé pour la défense de la cause animale.
45:38Les femelles moustiques nous piquent, car elles cherchent dans le sang de leurs victimes des protéines pour nourrir leurs oeufs en développement, et donc leurs bébés.
45:46Des propositions écologistes, la plupart du temps, ironisées par les Français.
45:51Alors, madame, j'allais dire madame Comté, madame Tondelier a mis une photo d'elle où elle mange du comté, mais la phrase qui est extraordinaire,
45:59quel plaisir a-t-on, dit monsieur Rigaud, à manger du comté ?
46:04Mais on peut dire aussi quel plaisir vous avez à avoir des souliers en cuir.
46:11Si tu entres là-dedans, je t'assure, moi je pense que ces gens me font un peu peur.
46:15Ce ne sont pas des militants écologistes, ce sont des agatolas en fait, qui veulent nous dire quoi manger,
46:20qui veulent nous dire combien de fois dans notre vie est-ce qu'on pourra prendre l'avion,
46:24qui veulent tout régler dans notre vie, tout régulariser dans notre vie.
46:27Tout régler dans notre vie, si on les écoute, on ne pourra plus rien faire,
46:33on ne pourra pas aller à plus de 15 kilomètres de chez soi, ça va être un calmeur.
46:36C'est une religion l'écologie.
46:38C'est une religion, absolument.
46:39Tant que vous n'avez pas compris ça, c'est une religion.
46:41Il peut y avoir par ailleurs des réflexions environnementales écologistes qui vont dans la bonne direction,
46:46sans aller dans cette caricature-là. Il faut quand même qu'on y réfléchisse.
46:49Mais on est tous sensibles à l'environnement, personne n'a envie de vivre dans du béton,
46:54tout le monde a envie de verre autour de soi, c'est tellement évident.
46:58Il faut se méfier aussi des hypocrites, parce que j'ai vu Mme Rousseau, qui est censée être végétarienne,
47:03je l'ai vue manger de la viande avec M. Mélenchon quand même.
47:06Elle fait dans son temps des petits écarts.
47:11Ça n'en a que plus de plaisir.
47:14Il est 20h57 et M. Gauthier Lebrette va être là.
47:18Cette semaine, c'est bien, il n'y a pas de football.
47:20Vous allez pouvoir faire une émission sans concurrence directe du sport.
47:23Mais ça impacte juste votre blague, parce que nous, après, l'important, c'est être premier avec les chaînes d'info
47:29et ça a peu d'impact, le foot, sur l'audience des chaînes d'info.
47:33Bien sûr.
47:34Mais si vous les renvoyez vers un autre programme, je vous en prie,
47:37pour ne pas déroger à cette tradition.
47:43Je vois déjà que M. Dacier est là.
47:44Ah oui, mais il est en avance.
47:45Il s'impatient.
47:46Je trouve que c'est un vrai couple que vous formez.
47:49Je ne l'aime pas tant.
47:50Je l'aime beaucoup.
47:52On va revenir en première heure sur l'Algérie, parce que nouveau camouflet,
47:55c'est-à-dire qu'il y a des mesures des rétorsions qui sont prises,
47:57mais elles sont prises par le régime de M. Téboune.
47:5915 Français vont être expulsés d'Algérie.
48:01On dit riposte proportionnée.
48:04La France est toujours en réaction, jamais à l'initiative.
48:06Et puis, à 22h, restez avec nous, parce que là, ça va dépoter face à face
48:09entre Jean-Philippe Torghi du RN et Léon Desfontaines du Parti communiste.
48:13Et les deux hommes ont commencé à échanger sur les réseaux sociaux,
48:16et donc à fleurets mouchetés.
48:17Et tout à l'heure, on va enlever les mouches sur les fleurets.
48:18Eh bien, c'est bien.
48:19M. Dacier a eu dans ce métier d'abord ses frères,
48:22ensuite il a eu ses enfants,
48:23et maintenant il a ses petits-enfants dans ce métier avec vous.
48:28Et là, il dit qu'est-ce qu'il a dit ?
48:29Je le salue.
48:33Bien évidemment, je le salue.
48:35Et c'est celui qui, dans une autre vie,
48:37vous accordait des augmentations de salaire.
48:38Alors, soyez reconnaissant.
48:39Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, vous avez parfaitement raison.
48:43Vous avez parfaitement raison.
48:44Il fut, il reste mon premier patron dans cette grande émission,
48:48dans cette grande maison qui était à l'époque la maison TF1.
48:52Et cela se passait très bien.
48:53Il fait les droits.
48:54Je pense qu'effectivement, l'autorité de la période TF1 des années 88
49:00était assez prégnante.
49:03C'était vertical.
49:04C'était vertical.
49:04Quand vous rencontriez Patrick Lelay, Étienne Moujotte ou Jean-Claude Dacier,
49:14que vous étiez un jeune homme,
49:16vous ne la rameniez pas trop, pour tout dire.
49:19Vous vous écoutiez, plus que vous ne parliez.
49:21Vous aviez eu la commentation ?
49:22Bien, mais...
49:23Mais pas qu'une.
49:24Mais pas qu'une.
49:26Bon.
49:28Michael Thomas était à la réalisation.
49:30Alice Maillet était à la vision.
49:33Marc Fontaine était au son.
49:34Merci à Benjamin Aneau qui était là.
49:36Jean Delacoste, la Raimonde.
49:38Passé une excellente soirée.
49:40Heureux de vous avoir retrouvés, cher Gilles William Golnadel.
49:44On est équitablement partagés.
49:46Exactement.
49:47Merci Sabrina Mdjeber de votre présence.
49:50Et donc, à l'instant, le petit scarabé va prendre la...
49:54Il a disparu.
49:55Ah oui, alors le grand.
50:00En tout cas, Gautier Lebrecht, jusqu'à 23h et après...
50:04Julien Basquet, bien sûr.
50:05Julien Basquet, jusqu'à minuit.
50:06Bonne soirée.
50:07...
50:08...
50:09...
50:11...
50:13...
50:15...
50:17...

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