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00:00Bonjour Marion Maréchal et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:07Vous êtes la présidente du mouvement Identité Liberté, également eurodéputée.
00:11Le sapeur-pompier Marion Maréchal Volontaire, grièvement blessée après une intervention à la fin d'un rodéo sauvage à Evian-les-Bains,
00:18est toujours dans le coma entre la vie et la mort, le suspect qui serait revenu, je le précise, pour cracher sur le pompier.
00:24C'est un individu d'un jeune majeur de 19 ans avec près de 15 antécédents judiciaires et seulement 6 jours derrière les barreaux.
00:30Le ministre de l'Intérieur, qui a dénoncé une tentative d'homitide abjecte, a pointé une société qui a engendré une fabrique des barbares.
00:38Est-ce que vous partagez ces diagnostics ?
00:40Oui, mais on a l'impression qu'on ne sait plus qu'en dire.
00:42C'est-à-dire que ce genre d'actualité est tellement fréquente maintenant qu'on a l'impression que les mots ne suffisent plus.
00:46Alors c'est vrai qu'on cherche les mots les plus forts, les plus justes.
00:48Oui, on peut même parler de fabriques de sauvages à certains égards, parce que c'est l'archétype finalement du multirécidiviste
00:54condamné pour trafic de stupéfiants, qui aurait dû être derrière les barreaux, qui ne l'est pas,
00:59et qui n'ayant jamais rencontré sur son chemin de délinquant finalement l'autorité de l'État et la fermeté évidemment de l'État,
01:06est allé toujours plus loin jusqu'à cet acte abject.
01:09Donc c'est vrai que oui, l'effondrement de l'État régalien conduit à la fabrication massive de ce genre de profil,
01:16et qui traduit aussi, au-delà de l'acte en lui-même évidemment d'agression et de tentative d'assassinat,
01:24même à certains égards, une détestation de l'uniforme et de ce que représente cet uniforme,
01:29puisqu'il va en effet jusqu'à cracher un pompier qui sauve les vies.
01:32Exactement, mais ce n'est pas tout à fait nouveau, vous savez que les pompiers d'ailleurs,
01:35comme les forces de l'ordre en général, sont régulièrement attaqués, victimes de guet-apens,
01:40dans un certain nombre de banlieues, parce qu'ils représentent l'État.
01:43Et donc c'est vrai qu'il y a un condensé finalement d'un grand malaise français,
01:47et donc la question maintenant étant toujours de savoir, les solutions sont connues, c'est ça qui est dramatique en fait.
01:51Elles sont connues, Marion Marchal, l'une des pistes par exemple évoquées,
01:54elle est presque technique si je puis dire, serait de permettre une chasse, en tout cas une course-poursuite,
01:58lors de ces rodéos, mais au-delà des techniques,
02:00une partie des responsables politiques semble quand même tétanisée,
02:03peut-être me direz-vous à raison, par rapport aux émeutes, comme il y a eu lors de l'affaire Naël.
02:08Pour vous, jusqu'où faut-il assumer une forme de rapport de force aujourd'hui,
02:12pour tenter de rétablir l'ordre et l'autorité ?
02:14Oui, enfin la solution elle est d'abord et avant tout en effet de faire appliquer la loi,
02:17parce que la réalité c'est que les textes, vous savez la loi française est dure en réalité,
02:21les peines proposées par le code pénal sont dures,
02:23le problème c'est qu'elles sont rarement appliquées, en tout cas jusqu'au seuil possible,
02:27et même quand la prison ferme finit par être évidemment décidée,
02:32souvent d'ailleurs à l'issue de multiples peines avec sursis,
02:36eh bien on va rarement au bout et le juge d'application des peines repasse bien souvent par là
02:40pour amoindrir la peine en question.
02:42Et on baigne encore quand même, malgré tout, dans une forme de culture de l'excuse
02:46qui existe dans une partie de la magistrature et qui consiste à toujours présenter le délinquant
02:50comme victime finalement d'une société injuste, voire raciste.
02:53Donc il y a une petite révolution mentale, j'ai envie de dire, à avoir,
02:58et puis il y a une révolution mentale qui consiste aussi, et qui n'est pas acquise,
03:01il faut le dire, ni dans le discours, ni dans le monde politique en général,
03:04à faire en sorte que, oui c'est vrai, le policier ne doit pas être traité à égalité avec le délinquant.
03:09Alors il n'y a pas de révolution dans les discours, vous ne le reconnaissez pas,
03:12on y viendra sur l'aspect plus politique, Bruno Rotailleau, Gérald Darmenin,
03:15et il y a quelques jours, Marion Maréchal, à Drancy, il y avait eu, et les images, fort heureusement,
03:20où on voit ces policiers pris à partie, là encore, lors d'un rodéo sauvage,
03:23et une inversion finalement du récit où on accuse les policiers de violents.
03:27Ce que je veux vous dire, c'est qu'au-delà, oui bien sûr, il y a quelques,
03:30je ne veux pas donner tort d'ailleurs à Bruno Rotailleau,
03:31et je leur remercie de poser un juste diagnostic.
03:34Maintenant, on n'est pas encore, le fait d'avoir par exemple une présomption de légitime défense,
03:38sujet que je défends par ailleurs avec d'autres depuis longtemps, n'est toujours pas acquis.
03:42Voilà, aujourd'hui, le policier est dans une situation qui fait que bien souvent,
03:46il n'ose pas sortir son arme, ne serait-ce que pour se défendre,
03:49parce qu'il appréhende les suites qui pourraient être données à cela.
03:52Et l'affaire Naël, évidemment, de ce point de vue-là, a encore aggravé ce sentiment,
03:57puisqu'on a là un policier, à l'époque, souvenez-vous,
03:59avec des états de service particulièrement admirables,
04:02qui prend peur dans cela, qui sort son arme pour se protéger,
04:07et protéger d'ailleurs accessoirement la société,
04:09et qui vit après ça un enfer, parce qu'au-delà de sa personne,
04:12c'est sa famille qui doit déménager, qui est harcelée.
04:15Donc c'est vrai qu'on a le sentiment que l'État n'est pas toujours derrière ses hommes en uniforme,
04:19et donne toujours gage, c'est vrai, à la grande ou petite délinquance.
04:23Vous parlez d'une révolution mentale, une révolution pénale,
04:27sur un tout autre plan.
04:29Il s'agit aussi d'une révolution, et le sujet est profond et abyssal,
04:33je parle de la fin de vie.
04:34La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, ce matin, dans Le Parisien,
04:37se veut rassurante.
04:38Marion Maréchal, on sait qu'il y a donc cette proposition de loi,
04:42aujourd'hui, qu'à la sortie de la commission,
04:44certains ont pointé du doigt un texte sans garde-fou.
04:47Est-ce que vous êtes rassuré par rapport à ce que dit la ministre ?
04:50Elle dit que ce n'est pas la légalisation de l'euthanasie.
04:53Ce texte est terrifiant.
04:55Il n'a rien de rassurant.
04:56Il va déjà excessivement loin pour un premier texte,
04:59et tout démontre.
05:00Parce que vous savez, sur l'euthanasie humaine,
05:02parce qu'on peut lui donner tous les jolis mots qu'on veut bien,
05:04on va l'appeler fin de vie,
05:05mais la réalité, c'est que c'est une euthanasie humaine.
05:09Tous les exemples étrangers qui existent,
05:11parfois de longue date, en Belgique, aux Pays-Bas, au Canada,
05:14pour ne citer que ces exemples,
05:15démontrent qu'une fois que le verrou de l'interdiction de tuer a sauté,
05:19il n'y a plus de limite.
05:21Et qu'on commence très régulièrement à nous vendre une loi
05:23qui explique que c'est uniquement pour des cas extrêmement réduits,
05:26en fin de vie, de maladies incurables,
05:28toujours avec des définitions d'ailleurs...
05:29Ce que dit la ministre ce matin, avec des garde-fous, véritablement.
05:32Dont les médecins d'ailleurs expliquent d'ores et déjà dans le texte de loi
05:34que le périmètre en réalité est très flou,
05:36parce que dans la définition même actuelle de la loi,
05:39finalement un diabétique grave pourrait demain demander par exemple l'euthanasie,
05:42et ils sont quelques centaines de milliers, si ce n'est millions.
05:45Et démontrent à l'étranger qu'en fait, le glissement est inéluctable.
05:48Donc on commence à nous vendre une loi qui est censée être très restrictive,
05:51et qui aboutit à ce que demain on puisse demander l'euthanasie
05:54pour des personnes en situation de handicap,
05:56ou atteintes de maladies psychiatriques, ou d'autisme,
05:58voire des mineurs, si cette proposition passe, on arrivera à cela ?
06:02Mais c'est inéluctable, et je dois dire que quand on regarde les exemples...
06:04Mais c'est la volonté, vous pensez, de l'exécutif ?
06:06Je pense que c'est la volonté en tout cas des militants pro-euthanasie
06:10qui sont derrière et qui ne s'en cachent pas d'ailleurs.
06:12Ils ont fait passer l'un des grands responsables militants pro-euthanasie,
06:16de l'aide à mourir, comme ils disent pudiquement,
06:18à d'ailleurs lancer un mail à ses équipes en disant
06:21« Ne vous inquiétez pas, pour l'instant on doit céder sur un texte qui ne nous satisfait pas,
06:25mais c'est la première étape avant de pouvoir élargir. »
06:27Et c'est ainsi qu'en Belgique, on se retrouve avec, par exemple,
06:29je me souviens de cette affaire il y a quelques années,
06:31d'une femme qui avait demandé l'euthanasie de 25 ans seulement
06:34parce qu'elle avait été traumatisée à la suite d'un attentat islamiste.
06:38Je me souviens de cette mère de famille, 45 ans de mémoire,
06:41qui avait été violée et qui traumatisait par ce viol,
06:44et bien là encore avait demandé l'euthanasie.
06:46Ce n'est pas l'idée que je me fais d'une société solidaire.
06:48Que répondez-vous, Marion Maréchal, à ce qu'il dit ?
06:50C'est un droit supplémentaire.
06:52C'est un droit qu'on donne avec ses garde-fous,
06:54et que c'est une manière d'être, je cite, un « progressiste » aujourd'hui.
06:58Je ne le lis pas du tout de cette manière-là.
07:00Je vais vous dire, les pays anglo-saxons ont au moins le mérite de la transparence.
07:03Et quand on regarde les motivations qui conduisent, par exemple, au Canada,
07:07à des personnes à demander l'euthanasie,
07:09la première motivation, c'est « je ne veux pas être un poids pour ma famille ».
07:13Et donc, on fait peser, avec l'autorisation de l'euthanasie,
07:17on fait peser sur ces personnes la culpabilité de rester en vie.
07:20Alors que c'est la société qui devrait se sentir coupable de ne pas être assez solidaire
07:24et de ne pas donner les moyens de soulager la souffrance efficacement.
07:27Vous voulez que je vous dise, cette loi, c'est une loi, en fait, pour l'euthanasie des pauvres.
07:31Parce qu'aujourd'hui, oui, quand vous vivez dans un désert médical,
07:34que vous n'êtes pas accompagné correctement sur le plan médical,
07:37que vous souffrez, que votre seule perspective,
07:39c'est de finir dans un EHPAD public dans lequel vous pouvez potentiellement être maltraité,
07:44changer une fois par jour, voire vous prendre des baffes par certains aides-soignants.
07:48Oui, évidemment, à certains égards, l'euthanasie peut paraître plus douce.
07:52Ce n'est pas fait pour les gens qui, eux, auront les moyens de pouvoir être accompagnés
07:55dans des soins plagiatifs, de cliniques privées.
07:57Donc, je trouve cette loi indécente.
08:00Et je trouve qu'au regard des grandes difficultés que traverse aujourd'hui notre pays,
08:04se lancer dans cette grande révolution anthropologique et dramatique,
08:07et je vous le dis, j'en conclurai par là,
08:10dans ce cas-là, pourquoi demain, quand une personne veut se jeter d'un pont,
08:14envoyer les pompiers, alors que dans le même temps,
08:16quand une personne demande la mort sur un lit d'hempital,
08:18on lui tend la piqûre.
08:20Moi, je suis dans une société où je veux continuer d'envoyer les pompiers
08:22pour pouvoir empêcher cette personne de se jeter du pont.
08:24Pour résumer, vous diriez, comme Michel Houellebecq,
08:26que si un jour, ça devait arriver,
08:29vous préférez dire, non,
08:31retenez-moi que quelqu'un me tende la main.
08:33Oui, retenez-moi.
08:33Et puis surtout, pardonnez-moi de le dire,
08:35mais tous les exemples étrangers le démontrent aussi,
08:37la culture palliative ne cohabite pas avec la culture euthanasie.
08:40Je voudrais préciser, il y a le texte sur les soins palliatifs
08:42et qui fait consensus.
08:43Bien sûr, mais sauf que c'est un mensonge,
08:45parce que la réalité, c'est que quand on a mis une culture euthanasique en place,
08:48l'État a la facilité, bien sûr, de ne pas être les moyens
08:51dans l'accompagnement d'une fin de vie digne.
08:52Et donc, finalement, c'est un mensonge, une fois de plus,
08:55qui est fait par ce gouvernement.
08:55Très difficile de passer de ce sujet à d'autres sujets à l'actualité.
08:59Évidemment, il est tellement grave, profond, malgré tout.
09:02Sur une autre actualité, Marie-Henri Maréchal,
09:04vous organisez demain une conférence, dites-vous,
09:07sur le racisme anti-blanc, dont vous affirmez qu'il est nié,
09:10qu'il s'agit aujourd'hui d'une vérité interdite dans notre société.
09:13D'abord, qui interdit de le dire ou de le dénoncer, ce racisme anti-blanc ?
09:16Déjà, il est nié par toute une partie de la classe politique,
09:19puisque je me souviens d'un débat que j'avais eu avec Mathilde Panot
09:23pendant les élections européennes.
09:24Et je lui parlais juste avant ce débat,
09:26avait eu lieu un meurtre, enfin une agression horrible,
09:28d'un homme qui s'était pris plusieurs coups de courteau
09:30et qui, au cri de sale blanc et de sale gouère.
09:33Et donc, je demandais à Mathilde Panot,
09:34mais est-ce qu'on est là face à du racisme anti-blanc ?
09:37Et elle niait le fait que se prendre des coups de couteau
09:39au cri de sale blanc et sale gouère était un acte raciste.
09:42Donc, c'est non seulement un acte nié,
09:44mais c'est aussi bien souvent des actes qui sont dissimulés ou minimisés.
09:48Je vais vous donner deux exemples d'actualité.
09:49Vous permettez, juste avant, pas de la part de toute la classe politique,
09:52puisque ici même, le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaio,
09:55a affirmé qu'il existait, le ministre des Outre-mer,
09:57la porte-parole du gouvernement, Sophie Prima également.
09:59Vous avez raison, mais c'est très intéressant le témoignage de Sophie Prima,
10:02puisque finalement, à la suite de ce témoignage
10:04dans lequel elle explique que sa propre fille à l'école
10:06a été victime d'insultes anti-blanches,
10:09il y a eu une volonté de la part de certains
10:11de minimiser ou de rejeter cette hypothèse.
10:14Mais je vous donne deux affaires qui viennent de sortir.
10:16C'est intéressant.
10:17Vous savez, à l'occasion des émeutes post-affaires Naël en 2023,
10:21il y a un étudiant qui a été agressé par des femmes voilées
10:23au cri de sale blanc et de sale français.
10:25Dans un deuxième temps, il y a un groupe qui s'est jeté sur lui
10:27et qui lui a mis quatre coups de couteau.
10:29Eh bien, cette affaire, qui dans un cas différent,
10:32si la victime, me semble-t-il, n'avait pas été blanche,
10:35mais avait été attaquée pour des raisons racistes
10:38alors qu'elle était d'origine immigrée,
10:40j'imagine qu'elle aurait fait un scandale national,
10:43qu'on en aurait largement parlé.
10:45Or, cette affaire fait à peine un petit entrefilet
10:47dans la presse locale.
10:48J'ai encore une autre affaire qui vient de sortir à Amiens,
10:51un homme qui est en train d'être jugé
10:53pour une tentative de viol avec couteau
10:54dans lequel, eh bien, il disait
10:56ça fait longtemps que j'ai envie de me taper une blanche.
10:59Voilà des exemples très concrets, si vous voulez,
11:00d'un racisme anti-blanc, comment dire,
11:03totalement décomplexé et en même temps invisibilisé
11:06qui rarement fait l'objet d'une véritable réponse.
11:09Vous allez en parler, et que répondez-vous à ceux à gauche,
11:13mais pas seulement, qui affirment que le racisme anti-musulman,
11:16je n'utilise pas le mot d'islamophobie,
11:17mais le racisme anti-musulman,
11:19que la discrimination à l'égard de la population française musulmane
11:23est sous-estimée en France ?
11:24Alors, j'y viens, mais permettez-moi juste de conclure
11:27sur le racisme anti-blanc pour aller au bout de mon raisonnement.
11:29Quand, par exemple, une affaire fait du bruit sur ce sujet
11:32et que pour la première fois, on en parle vraiment en France,
11:34c'est-à-dire l'affaire Thomas,
11:35il se trouve deux journalistes de gauche
11:36pour passer deux ans à écrire un livre
11:37pour expliquer qu'en fait, ça n'a strictement rien à voir.
11:39Et c'est là où, en effet, il y a toute une forme de perversité,
11:42c'est que pour dissimuler cette réalité
11:44que vivent de très nombreux Français dans la douleur,
11:48eh bien, il y a toute une partie de la classe politique
11:50qui tente d'expliquer qu'en fait, finalement,
11:51le vrai sujet en France, c'est qu'il y aurait, soi-disant,
11:54finalement, des hordes de Français assoiffés de sang
11:56qui attaqueraient à l'aveugle des musulmans dans notre pays.
11:58Sauf que ça n'est pas la réalité, pardon de le dire.
12:00En 2024, les actes anti-musulmans,
12:03qui restent par ailleurs tout à fait condamnables...
12:04Oui, ce n'est pas ma question.
12:05Est-ce qu'il ne représente que 7% des actes anti-musulmans ?
12:08Mais ce sont 7% de trop.
12:09Mais évidemment, ça n'enlève rien.
12:11Est-ce que vous le dénoncez autant, c'est la question,
12:12que les autres actes anti-blancs, anti-sémites ?
12:16Et rappelons aussi une réalité.
12:17Il y a aujourd'hui dans notre pays
12:18bien plus d'actes, en l'occurrence,
12:20antisémites et anti-chrétiens
12:22qu'il y a d'actes anti-musulmans.
12:23Et donc, c'est vrai que moi, je suis très mal à l'aise
12:26avec l'instrumentalisation ignoble, je trouve,
12:29qui a été faite du meurtre de ce pauvre homme,
12:32Abou Bakarsissé,
12:33qui alimente un discours, je le dis franchement,
12:35de guerre civile.
12:37Et je vois dans cette manifestation
12:39une instrumentalisation politique
12:41qui consiste à mettre en accusation
12:42l'ensemble du peuple français,
12:44de mettre une cible dans le dos
12:45des journalistes du groupe Bolloré,
12:47de jeter l'opprobre sur toute une partie de la droite
12:50en expliquant...
12:51Parce que vous savez qu'à côté de cette manifestation,
12:53il y a une tribune qui a été signée
12:54et qui explique que finalement,
12:56l'homme en question, le meurtrier en question,
12:58n'aurait pas agi seul,
12:59mais alimenté par un discours de l'aise.
13:02Et je vous le dis,
13:04pour moi, cette manifestation
13:05n'est pas une manifestation contre l'islamophobie,
13:07c'est une manifestation islamiste.
13:09Et j'en veux pour preuve, pardonnez-moi,
13:10les signataires de cette tribune,
13:12parmi lesquels on retrouve
13:13les frères musulmans du CCIE,
13:14les étudiants musulmans de France
13:16qui aussi sont proches des frères musulmans,
13:17on retrouve l'ancien imam
13:18de la mosquée radicale des artistes,
13:20des écrivains,
13:21prix Nobel, Annie Ernaud et d'autres.
13:23Oui, bien sûr,
13:24mais des anciens imams radicaux.
13:24Vous les assimilez aussi
13:25à cette sphère islamique.
13:26Excusez-moi,
13:27mais Abdou Rahman Ridouane,
13:29condamné pour apologie du terrorisme
13:31qui, d'ailleurs,
13:32subit aussi un arrêté d'expulsion.
13:33Thomas Sibi,
13:34qui est salafiste fiché S.
13:36Et au milieu de tout ça,
13:36d'ailleurs, accessoirement,
13:37le planning familial,
13:38qui est définitivement
13:38toujours dans les bons coups.
13:40Donc, oui,
13:40c'est une manifestation.
13:41Comment on fait,
13:42Marion Marchal,
13:43vous qui visez peut-être,
13:44me direz-vous,
13:45vous visez peut-être
13:45d'autres responsabilités
13:47et un jour,
13:47la plus haute marche du pouvoir.
13:49Comment on fait pour rassembler ?
13:50Est-ce que c'est votre objectif ?
13:51On dénonce le racisme anti-blanc,
13:53on dénonce le racisme anti-musulman,
13:54on dénonce les actes antisémites.
13:56Et à la fin,
13:56comment on fait pour rassembler ?
13:57Le sujet, il est simple.
13:58Il est, finalement,
13:59la réalité et la justice.
14:01Voilà.
14:02Et de ce point de vue-là,
14:03on ne peut pas dire
14:03que les LFI
14:05et leurs amis islamistes
14:06ne jettent pas de l'huile sur le feu.
14:08Ils alimentent, une fois de plus,
14:09un discours de guêle civile.
14:10Ils entretiennent
14:11et ils radicalisent,
14:12si je peux dire,
14:13un électorat communautaire
14:14qui est déjà pétri
14:15de ressentiments antifrançais.
14:17Et l'aboutissement de cela,
14:18c'est inexorablement,
14:19malheureusement,
14:20la violence.
14:21Et moi, si je me bats tous les jours,
14:22c'est parce que je ne veux pas
14:23de la guerre civile.
14:24Je veux être un rempart
14:25à la guerre civile,
14:26bien au contraire.
14:27Et donc, je crois qu'en vrai,
14:27les vrais vecteurs de paix aujourd'hui,
14:29ils sont au contraire à droite,
14:30bien sûr.
14:31Et les remparts,
14:32en tous les cas,
14:33contre la guerre civile,
14:33c'est la démocratie par essence.
14:36Je viens à ce qui se passe
14:37en Roumanie
14:37avec le candidat
14:39Georges Simion.
14:41Valérie Ayé,
14:42qui est présidente de Renew
14:43et secrétaire générale déléguée
14:44de Renaissance,
14:45a déclaré,
14:45Marion Maréchal,
14:47tout faire, je cite,
14:48pour s'assurer
14:48que le prochain président de Roumanie
14:50soit pro-européen.
14:51Je vais soutenir,
14:52dit-elle,
14:52le candidat centriste
14:53en organisant des réunions
14:55pour appeler les Roumains de France
14:56à participer à cette élection.
14:58Je vois que cela vous fait soif.
14:59Oui, je pense que,
14:59a priori,
15:00on ne devrait pas trop s'inquiéter.
15:01Je pense que Georges Simion
15:01n'a pas trop...
15:03Est-ce que c'est son rôle
15:04ou est-ce que c'est de l'ingérence ?
15:05Oui, non,
15:06mais évidemment,
15:07je pense que...
15:08Vous savez...
15:08Vous allez vous impliquer,
15:10vous allez peut-être
15:11aller sur place.
15:11La réalité,
15:12c'est que le bloc centriste
15:13a l'indignation à géométrie variable
15:15en matière d'ingérence.
15:16Voilà,
15:16il y a les bonnes
15:17et les mauvaises ingérences,
15:18on l'aura compris.
15:19Les bonnes ingérences,
15:20c'est quand elles sont de gauche
15:21et les mauvaises ingérences,
15:22c'est quand elles viennent
15:23d'hommes de droite.
15:23Et tout dépend de ce qu'on veut
15:25évidemment dire par ingérences.
15:27Moi, oui,
15:27j'irais soutenir en effet
15:28Georges Simion
15:29parce qu'il fait partie
15:30aujourd'hui du groupe politique
15:31qui est le mien
15:32des conservateurs
15:32et réformistes européens
15:33avec les Italiens de Fratelli,
15:35qu'il est vice-président
15:35à mes côtés d'ailleurs
15:36du parti ECR,
15:37donc du parti européen
15:38et qu'il est,
15:39je crois,
15:40une réponse,
15:41une forme de revanche
15:42d'ailleurs
15:42du peuple roumain
15:43qui s'est fait voler
15:44la première partie
15:46de son élection
15:46avec l'annulation,
15:47vous vous en souvenez,
15:48du premier tour
15:49par leur cour constitutionnelle
15:50à travers
15:52Georges Simion.
15:54Et il est d'ailleurs,
15:55me semble-t-il,
15:56l'une des réponses aussi
15:57d'une Europe
15:57qui se veut plus respectueuse
15:58des nations
15:59et de la souveraineté.
16:00Et donc,
16:00je crois que son élection
16:01serait une très bonne nouvelle
16:02aux côtés des premiers ministres
16:03qui sont d'ores et déjà
16:04des alliés
16:05et qui siègent
16:06en Belgique,
16:07en République,
16:08vous y serez peut-être.
16:09Marion Marchand,
16:10il nous reste quelques secondes,
16:11donc je vais poser
16:11des questions assez directes
16:13et vous pourriez répondre,
16:13ce n'est pas facile
16:14par oui ou par non.
16:15Jordan Bardella,
16:16candidate naturelle du RN ?
16:18Moi,
16:19à l'heure où je vous parle,
16:19Marine Le Pen
16:20est toujours candidate
16:20et donc je suis à ses côtés
16:23pour me bagarrer
16:24et me battre
16:24pour évidemment
16:25faire en sorte que
16:26les dauphins naturels.
16:27Voilà,
16:27maintenant évidemment
16:28que si
16:28Marine Le Pen
16:30était empêchée,
16:32Jordan Bardella
16:33se positionnerait
16:34naturellement
16:34comme le dauphin
16:35le plus naturel.
16:37Naturellement,
16:37il l'est,
16:38c'est lui.
16:38Il n'y a pas de débat.
16:39Il est président
16:40du premier parti de France.
16:41Voilà,
16:41maintenant je vous le dis,
16:42aujourd'hui,
16:43l'objectif évidemment
16:44est de faire en sorte
16:45que Marine Le Pen
16:45puisse être candidat.
16:46Le chemin est étroit
16:47mais il existe
16:48et donc nous irons
16:48jusqu'au bout
16:48des voies de recours.
16:49Je vous pose la question
16:50parce que certains
16:50au sein du parti
16:51se méfient de vos ambitions.
16:52vous pourriez les rassurer
16:53ce matin en affirmant
16:53que vous ne serez
16:54peut-être pas
16:54candidat pour 2027.
16:56Enfin si c'est le cas
16:56ou si ce n'est pas le cas
16:57dites-le.
16:58Je dis le contraire,
16:59jamais.
17:00Moi vous savez,
17:00je suis présidente
17:01d'un mouvement
17:01Identité Liberté
17:02qui est un allié
17:03du Rassemblement National
17:03et de l'UDR
17:04d'Éric Ciotti.
17:05Donc je souhaite
17:05que la ligne
17:06que je représente
17:07puisse être présente
17:08dans cette coalition
17:08structurée,
17:10agrandie
17:10mais en aucun cas
17:12je ne suis là
17:12pour diviser.
17:13Je suis là au contraire
17:14pour rassembler
17:14encore davantage.
17:15Merci Marion Maréchal.
17:16C'était votre grande interview.
17:17Bonne journée à vous.
17:18A vous aussi.

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