CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.
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00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour 100% politique.
00:04On va décrypter l'actualité de la journée jusqu'à minuit avec nos invités pour vous accompagner.
00:09Ce soir, Vanessa Edberg, avocate. Bonsoir Vanessa.
00:11Bonsoir.
00:12Le général Bertrand Cavalier est de retour parmi nous.
00:15Bonsoir.
00:15Mon général, bonsoir à vos côtés Olivier Benkemoone.
00:17Bonsoir.
00:18Et Mickaël Sherman, très heureux de vous retrouver.
00:21Sans rien.
00:21Conseiller municipal, sans étiquette, de Charenton-Lepont.
00:25Isabelle Piboulot est également avec nous.
00:26Je vous propose un point sur les toutes dernières informations.
00:29Avec vous Isabelle.
00:30Et puis après, on va revenir sur cette polémique du jour avec des propos révisionnistes, on peut le dire, de Thierry Ardisson.
00:37Alors il s'est excusé.
00:39Néanmoins, ça fait encore couler beaucoup d'encre.
00:42On en parle dans un instant, mais avant 23h, Isabelle Piboulot.
00:45Bonsoir Isabelle.
00:48Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:50A la une, le ramasse a fait part de son intention de libérer un otage israélo-américain.
00:55Edan Alexander, enlevé le 7 octobre 2023.
00:59Sa famille a été informée de sa libération prochaine, mais aucune date n'a été communiquée.
01:04Cette annonce survient après des négociations directes avec les Etats-Unis à Doha.
01:09Et alors que Donald Trump est attendu au Moyen-Orient du 13 au 16 mai,
01:13le Premier ministre israélien, lui, a affirmé qu'il poursuivrait la guerre dans la bande de Gaza.
01:18La ministre de la Santé est en quête d'un équilibre sur l'épineux sujet de l'aide à mourir.
01:23Le gouvernement veut compléter la rédaction du texte en ce qui concerne la phase avancée et le délai de réflexion.
01:30Il y a une forte attente des Français sur le sujet, mais il doit être strictement encadré,
01:35a souligné Catherine Vautrin dans Le Parisien, à la veille des débats à l'Assemblée nationale.
01:40Enfin, la rave partie illégale dans le lot débutée mercredi a pris fin.
01:45Le site, qui avait réuni près de 10 000 participants hier, s'est vidé ce soir.
01:49De nombreuses infractions liées aux stupéfiants ont été constatées,
01:53ainsi que des dégâts sur des terrains agricoles et des propriétés privées.
01:57Trois individus, âgés de 20, 30 et 40 ans, ont été placés en garde à vue.
02:02Deux pour détention de stupéfiants et un pour des faits de violence.
02:06Merci beaucoup Isabelle Piboulon.
02:08On vous retrouve à minuit pour l'édition de la nuit.
02:09Peut-être un mot, Général Cavalier.
02:11Effectivement, cette rave partie, ce qui interroge toujours,
02:14c'est que c'est une manifestation illégale et qui, systématiquement,
02:19est encadrée avec les forces de l'État, avec les forces de gendarmerie
02:22et donc avec l'argent du citoyen, si je puis dire.
02:26Quel est votre regard, puisque j'imagine que vous en avez encadré ce type d'événement ?
02:32C'est un sujet que connaissent bien les gendarmes,
02:34sachant que chaque fois, leur enseignement est activé
02:39de façon à pouvoir localiser le lieu d'implantation possible.
02:42Mais on ne peut pas tout connaître.
02:46Ils utilisent notamment des réseaux.
02:48Ils multiplient des manœuvres de diversion.
02:50Et puis après, vous avez un rassemblement de plusieurs milliers d'individus.
02:53Et là, l'option choisie, c'est plutôt de l'accompagnement
02:56en l'isant avec d'autres services, le pompier, la Croix-Rouge, etc.
03:02Et de façon à limiter les problèmes.
03:05Alors, bien entendu, il y a la problématique centrale
03:08de la consommation de produits licites, de stupéfiants.
03:10Il y a également des agressions sexuelles.
03:14Il y a plein de choses, malheureusement, qui se déroulent dans ces rassemblements.
03:17Et donc, il y a un accompagnement avec des militaires de la gendarmerie
03:21qui, donc, pour de la prévention, mais également,
03:25qui doivent constater des infractions,
03:27qui également infiltrent ces rassemblements
03:30pour protéger les personnes vulnérables.
03:33Mais c'est un problème de société, si vous voulez.
03:35Oui, bien sûr.
03:36Je pense que beaucoup de téléspectateurs se disent
03:38que ces gendarmes qui sont obligés d'encadrer des gens
03:42qui se sont installés d'une manière illégale
03:43et qui vont consommer des stupéfiants, effectivement...
03:46Vous avez deux options.
03:47Soit vous allez à l'affrontement, comme c'était le cas,
03:49et là, malheureusement, parfois, on met en cause des gendarmes,
03:53alors qu'il y avait eu des ordres,
03:55ou soit on décide d'une autre option,
03:59une autre conception de manœuvre,
04:00qui est plutôt d'accompagner, d'éviter,
04:02de limiter les problèmes,
04:05notamment tout ce qui est agression,
04:07et puis également, bien entendu,
04:08lutter contre ce trafic de produits stupéfiants.
04:11C'était intéressant, c'est vrai qu'Olivier,
04:13on a suivi cette rêve-partie pendant les trois jours.
04:15On a parlé hier, un camp comme ça,
04:17ça ressemble à un mini-festival,
04:19ça ne s'est pas fait en un jour,
04:20il y a une structure importante qui a été montée,
04:22il y a des chapiteaux, etc.
04:23Ça ne se fait pas en deux temps, trois mouvements,
04:26en cachant une nuit, etc.
04:27Donc on sait ce qui va se passer.
04:29Hier, on en parlait,
04:30effectivement, ce n'est pas les deux, trois gendarmes
04:32de la brigade locale qui vont empêcher ça,
04:34donc il vaut mieux accompagner,
04:35faire venir les associations qui aident,
04:38encadrer et espérer que tout le monde
04:41ne soit pas défoncé à la sortie.
04:42C'est tout en reprenant sa voiture.
04:44C'est ça.
04:44Il faut voir, il y a un juste équilibre en toute chose.
04:47Et là, le choix qui est opéré,
04:51c'est de ne pas aller jusqu'à l'affrontement.
04:54Souvenez-vous de ce qui s'est passé à Redon,
04:55ce qui s'est passé en Bretagne,
04:57avec des individus souvent qui sont
05:00sous l'empire de la convention d'alcool
05:02ou de produits stupéfiants.
05:04Donc c'est de l'accompagnement.
05:06Mais il y a vraiment une action judiciaire qui est menée.
05:08Qui est menée derrière, effectivement,
05:09avec des interpellations.
05:10Et on le voit.
05:11Pendant et après.
05:11Trois personnes en gardent à vue.
05:14Que des jeunes par milliers décident de se rassembler
05:16pour aller battre le sol devant des immenses,
05:24comment ils appellent ça ?
05:25Des enceintes.
05:26Des grosses enceintes.
05:27Sur une musique assez particulière, évidemment.
05:30Oui, on voit que ça...
05:31Voilà, c'est pas demain qu'on vous retrouvera
05:33dans une rêve partie, on l'a bien compris,
05:35général Bertrand Cavalier.
05:35C'était intéressant d'entendre votre expertise
05:38puisque vous connaissez le phénomène,
05:40bien évidemment, parfaitement.
05:42Pour démarrer, je souhaitais revenir sur cette information,
05:44vous l'avez certainement vue,
05:46peut-être aujourd'hui, qui a provoqué la polémique.
05:48Ce sont les propos.
05:49C'est les propos de l'animateur Thierry Ardisson
05:51sur le plateau de quelle époque ?
05:53Quelle époque ?
05:53C'est une émission sur le service public,
05:55sur France 2, qui est diffusée le samedi soir,
05:58mais qui est enregistrée quelques jours avant.
06:01Voilà ce qu'a dit Thierry Ardisson.
06:03Gaza, c'est Auschwitz.
06:05Voilà, c'est tout ce qu'il y a à dire.
06:07Alors, ces mots ont particulièrement choqué.
06:10Conséquence, Thierry Ardisson s'est excusé.
06:13L'émotion était sans doute trop forte
06:15et mon propos exagéré.
06:17Voilà ce qu'il a dit aujourd'hui dans un communiqué.
06:19réaction, notamment, de Gilles William Gonladelle,
06:24qui a répondu très rapidement,
06:26que vous connaissez bien ici sur CNews.
06:28On va peut-être voir ce qu'il a dit.
06:30Léa Salamé n'a pas récusé cette comparaison et montre.
06:34Je ne sache pas non plus qu'elle soit excusée une fois de plus.
06:37Je constate que l'audiovisuel public
06:39se fait le principal instrument de la détestation d'Israël
06:42et le fabricant de l'antisémitisme.
06:44Raison pourquoi j'ai décidé de saisir l'Arcom.
06:47L'Arcom qui est donc saisi.
06:49Thierry Ardisson qui prend acte.
06:51Gilles William Gonladelle, pardonnez-moi,
06:53qui prend acte des excuses de Thierry Ardisson.
06:56On va noter qu'il y a beaucoup de choses.
06:59Olivier Benkemoun, effectivement, ce soir, a noté.
07:02La première, c'est quand même néanmoins
07:04de rappeler ce que c'est Auschwitz.
07:06C'est l'extermination.
07:07Ce sont les listes, ce sont les trains,
07:09ce sont les chambres à gaz.
07:11Gaza, c'est la guerre contre les terroristes du Hamas
07:13déclenchée le 7 octobre après le pogrom.
07:16Rappelons les faits dans un premier temps.
07:19Ce qui n'a pas été fait, on le rappelle,
07:20sur le plateau de Calais.
07:21C'est un million de personnes qui ont été assassinées
07:24parce qu'ils étaient juifs.
07:26Au total, la Deuxième Guerre de Montréal,
07:27c'est 6 millions de juifs qui ont été tués.
07:30Moi, c'est tout le côté de la famille de ma maman.
07:35Il n'y a plus rien, il n'y a plus personne.
07:36Donc, vous n'aviez pas le droit d'être juif
07:39au moment où les nazis étaient au pouvoir en Europe.
07:42Voilà ce que c'est.
07:43On peut écouter, comprendre l'émotion de Thierry Darsson.
07:48On peut être en colère contre ce qui se passe à Gaza.
07:53Mais on ne peut pas comparer ce qui se passe à Gaza
07:55et ce qui s'est passé à Auschwitz.
07:58Ce n'est pas possible.
07:59Il y a d'autres objets de comparaison.
08:01On pourrait comparer ce qui se passe à Gaza
08:03avec les bombardements qui ont eu lieu à Caen, au Havre, etc.
08:06On peut, mais pas Auschwitz.
08:08Auschwitz, c'est à part.
08:11C'était la machine à tuer, imaginez par les Allemands.
08:14C'est la machine à tuer, à exterminer les juifs.
08:17Donc, remettre en cause ou faire une comparaison comme ça,
08:21comme celle-là, c'est du négationnisme, c'est du révisionnisme.
08:25Il n'y a pas d'autres mots.
08:26Et bien justement, c'est ce que disait également Muriel Wagnin-Melki
08:29qui est avocate de l'organisation juive en Europe.
08:33On va l'écouter.
08:33Il y a en fait un signalement qu'on va adresser à l'ARCOM
08:37par rapport à la tenue de l'émission
08:39et plus particulièrement les propos qui ont été tenus
08:42par M. Ardisson pendant cette émission.
08:45On ne comprend pas en fait qu'au montage,
08:47ces séquences-là n'aient dérangé personne.
08:50Alors déjà sur le plateau, c'était déjà très problématique.
08:52Mais au montage, que ces séquences n'aient pas fait l'objet de coupes.
08:55Donc là, la première phase, c'est une phase d'enquête pour l'ARCOM
08:59pour savoir si oui ou sinon, ces propos sont susceptibles
09:02de revêtir une qualification pour eux, pouvant donner lieu à des sanctions.
09:07Après, il y a aussi la nature pénale des propos qui sont tenus.
09:11Nous, nous considérons à l'OGE que la présentation qui est faite
09:14par M. Ardisson des exactions dont il parle,
09:19ou des faits de guerre dont il parle et qu'il qualifie en fait
09:22de la même manière que les actes commis à Auschwitz.
09:28Pour nous, ça relève véritablement du révisionnisme et de l'infraction de révisionnisme.
09:31L'infraction de révisionnisme, effectivement, qu'il va falloir Vanessa Edberg creuser.
09:37Il y a une enquête sur deux points.
09:38L'ARCOM, on l'a entendu, et puis enquête qui sera peut-être menace.
09:42On bout, enquête pénale.
09:43Alors je ne vais pas contredire ma consoeur, mais pour être précise,
09:46effectivement, le négationnisme, c'est une infraction pénale
09:48qui est punie d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
09:52En revanche, le révisionnisme ne constitue pas en soi une infraction pénale.
09:56Alors j'imagine qu'elle faisait allusion au négationnisme
09:58et que c'est évidemment une faute de langage.
10:01Mais voilà, donc ce qui pourrait lui être reproché, c'est le négationnisme.
10:04Attention, moi, quand j'ai entendu ces propos de Thierry Ardisson,
10:07c'est évidemment le rapprochement entre le génocide commis, la Shoah,
10:11et évidemment, Auschwitz était un des cons de concentration
10:14qui était un des outils de ce génocide qui, je le rappelle,
10:18est une intention de détruire, dans le cadre de la Deuxième Guerre mondiale,
10:23en totalité, le groupe juif, la population juive,
10:27d'où qu'il vienne et d'où qu'il soit.
10:29Alors qu'ici, quand on vient évidemment parler de Gaza
10:32et notamment Rima Hassan,
10:35qui est venu initier ce courant de stop-génocide,
10:38je voudrais quand même rappeler que le dernier cessez-le-feu,
10:41c'est le Hamas qui ne l'a pas souhaité
10:44après avoir remis le corps des Bibas.
10:46Est-ce que vous avez déjà vu des génocidaires
10:48qui ont des otages entre les mains ?
10:50Est-ce que vous avez déjà vu des génocidaires
10:52qui ne souhaiteraient pas rendre des otages
10:54pour apporter la paix à leur peuple ?
10:57Je pense qu'évidemment, ici, il y a plusieurs infractions pénales
11:02qui sont reprochées à Israël.
11:05Donc le génocide dans un premier temps,
11:07le crime de guerre dans un premier temps,
11:08le crime contre l'humanité.
11:10Mais au niveau juridique,
11:13à chaque fois, il y a un élément,
11:14c'est l'élément intentionnel
11:16de venir détruire un groupe national,
11:20religieux, ethnique ou racial.
11:21Ce qui n'est absolument pas le cas ici à Gaza.
11:25Je voulais vous soumettre justement
11:26ce tweet d'Emmanuel Razavi,
11:28général Bertrand Cavalier.
11:29Emmanuel Razavi qui a travaillé
11:32notamment sur la pratique des islamistes
11:35et notamment la République islamique d'Iran.
11:37Et c'est très intéressant ce qu'il dit
11:38dans un long message sur le réseau X.
11:41Nazifier Israël tient de l'inversion accusatoire
11:43pratiquée par les islamistes
11:45et par la République islamique d'Iran.
11:47Et il conclut
11:48« La guerre est une tragédie.
11:50Je le sais pour en avoir couvert plusieurs.
11:52Et nous devons nous indigner
11:53des morts de civils innocents,
11:55quels que soient les camps auxquels ils appartiennent.
11:58Mais l'on ne peut pas laisser dire n'importe quoi
12:00sans rappeler les faits et le contexte.
12:03Le journaliste mérite.
12:04Le journalisme mérite mieux
12:05que des approximations
12:07ou encore des mensonges.
12:09Il y a aussi effectivement
12:11le fait que cette phrase
12:13elle soit passée l'air de rien finalement.
12:16Et que le journaliste n'ait pas dit
12:18« Oula, attention, voilà les faits. »
12:19Ce qu'on essaye de refaire ce soir
12:21et peut-être effectivement
12:23de temporiser ces propos-là.
12:26Il y a deux choses.
12:27Il y a d'abord le fait
12:27que cela n'ait pas été supprimé
12:29lors du montage.
12:31C'est extrêmement curieux.
12:34C'est énorme comme affaire.
12:36Puis deuxièmement,
12:37il y a la personnalité de M. Ardisson
12:38qui ne passe pas pour un crétin.
12:41Qui est plutôt quelqu'un
12:42réputé d'être vif, intelligent,
12:46avec un côté très flamboyant.
12:48Votre voisin le connaît un peu,
12:49me semble-t-il.
12:50Et même qu'a participé
12:51à la marche
12:52contre l'antisémitisme.
12:54Donc, quel est son véritable substrat ?
12:59Qu'est-ce qui est venu ?
12:59Qu'est-ce qui est monté
13:00pour pouvoir dire une telle énormité ?
13:03Moi, ça suscite
13:05une interrogation profonde.
13:08Donc, il y a vraiment deux sujets.
13:10Il y a France 2.
13:10Là, il y a vraiment
13:12une faute lourde de leur part,
13:15de l'équipe qui a monté cette émission.
13:18Là, il faudra que l'Arcom
13:19fasse son travail.
13:21Elle est très ailée.
13:22Donc, je pense qu'il y aura
13:23des résultats.
13:25Et puis, il y a également
13:27la personnalité de M. Ardisson.
13:30En plus, c'est vrai
13:31qu'il s'en est expliqué
13:32parce qu'il a eu un engagement
13:33auparavant,
13:35après ce pogrom du 7 octobre.
13:38Et là, une forme de revirement.
13:40Et puis là, vraiment,
13:42ça dépasse toutes les limites entendues.
13:44En fait, il réagit aussi
13:45au docteur Pitti.
13:46Alors, le docteur Pitti, c'est ça ?
13:47Un candidat du NFP.
13:49Un candidat du Nouveau Front Populaire.
13:50Ça aussi, c'est intéressant.
13:52Puisqu'il n'était pas présenté
13:53comme candidat du Nouveau Front Populaire.
13:56Et ça fera le lien
13:56avec notre prochain sujet.
13:57Michael Sherman.
13:58Nous sommes sur le service public.
14:00Donc, les impôts des Français...
14:02On va peut-être voir,
14:02pendant que vous parlez,
14:03la réponse de quelle époque ?
14:04Qui a réagi ?
14:05Allez-y, Michael.
14:05En gros, nous sommes sur le service public.
14:08Nous sommes sur le service public
14:08dont les impôts des Français
14:10financent cette propagande abjecte.
14:13Ou, quelle époque fait le choix rédactionnel
14:16de publier ?
14:17Et excusez-moi,
14:18mais ce sont des journalistes de talent.
14:20Léa Salamé est une femme journaliste
14:23qui a les compétences.
14:24Et la rédaction de France Télévisions,
14:27aujourd'hui,
14:27ils ont largement les compétences
14:29de faire un choix éditorial,
14:30de laisser une telle séquence.
14:31Et il le disait,
14:31nous tenons à réaffirmer
14:33qu'en aucune manière,
14:34la Shoah ne saurait être banalisée.
14:36Depuis le 7 octobre 2023,
14:37les actes antisémites ont explosé
14:39dans notre pays.
14:39Il le rappelle.
14:40Personne ne peut y rester indifférent.
14:42La séquence en question
14:43venait d'ailleurs,
14:43après un long développement
14:44sur l'horreur de l'antisémitisme en France.
14:46Nous sommes extrêmement vigilants
14:47pour que plus jamais la haine,
14:49quelle que soit,
14:50n'ait sa place à l'antenne.
14:51Il ne s'excuse pas.
14:53Il se cache derrière les excuses d'Ardisson.
14:55Je ne sais pas qui s'excuse.
14:56Il parle de ses amis juifs.
14:58Moi, personnellement,
14:59ma famille,
15:01ma famille a connu les camps.
15:03Ma famille a été exterminée
15:04autant du côté paternel
15:05que maternel.
15:07Moi, je n'excuse pas Thierry Ardisson.
15:09Je ne sais pas s'il s'adresse
15:10à tous les juifs de France.
15:12Il a envoyé, par exemple,
15:13ce ministre,
15:14il connaît bien Gilles William Golnadel,
15:16à qui il a envoyé directement
15:17le message, par exemple.
15:18Thierry Ardisson est un homme intelligent.
15:20C'est un homme de télé,
15:21je crois,
15:21qui a plus de 40 ans
15:21ou 50 ans de télé.
15:23Il sait très bien ce qu'il fait
15:24lorsqu'il est en plateau.
15:25Ses propos sont abjectes,
15:26mais ce n'est pas une insulte
15:27seulement vis-à-vis des juifs.
15:28Et en plus, je crois qu'il prend
15:30comme prétexte dans son argumentaire
15:31qu'il est catholique
15:32ou je ne sais plus ce qu'il sort.
15:33Il met Pidouze dans l'affaire aussi.
15:36Sauf que,
15:37il faut savoir que l'État d'Israël,
15:38qui est attaqué sur son sol
15:39le 7 octobre
15:41durant un pogrom,
15:42Israël,
15:43c'est le bouclier du monde libre.
15:45Il faut comprendre que,
15:46on dit souvent,
15:47après le samedi,
15:47c'est le dimanche.
15:48Le samedi symbolise
15:49le peuple juif et le shabbat.
15:51Et le dimanche.
15:51Et le dimanche,
15:52le jour le plus saint
15:52pour la chrétienté.
15:54Donc,
15:55quand Israël
15:56se bat contre le Hamas,
15:59il défend aussi
16:00les chrétiens d'Orient en danger.
16:01Donc,
16:02quand Ardisson,
16:02il prend ce symbole
16:03et il prend Pidouze
16:04en exemple,
16:06et comme si...
16:06Pidouze
16:07savait
16:08pour le camp d'extermination
16:10d'Auschwitz.
16:11Donc,
16:11nous,
16:11nous savons.
16:12Et donc,
16:12il compare ensuite Gaza.
16:15Sauf que la comparaison...
16:16C'est beaucoup plus compliqué
16:17que le fil de Cosa-Grabas,
16:20etc.
16:21Mais la nazification du débat
16:22est abjecte.
16:23On ne peut pas comparer
16:23et on ne peut pas utiliser
16:24à chaque fois les termes nazis
16:25et Auschwitz
16:26dans le débat.
16:27On va revenir sur la faute,
16:28soi-disant,
16:29du pape Pidouze
16:30qui était face
16:32à une réalité extrêmement complexe
16:34et qui a tenté,
16:35on sait,
16:35de sauver
16:36des populations juives.
16:38Bon,
16:38il y a eu quand même
16:39des préispositions très fermes
16:40de l'église catholique.
16:42N'oublions pas
16:42l'évêque de Toulouse,
16:43etc.
16:44Non,
16:44Ardisson s'est perdu.
16:45Bon,
16:46là,
16:46il s'est perdu complètement.
16:48Oui,
16:48mais ça fait partie
16:49de l'utilisation
16:51de l'inversion
16:52des mots.
16:53J'ai juste prolongé
16:54ce que disait
16:55Michael,
16:56c'est-à-dire que
16:57tout est devenu
16:59inversé.
17:00Le juif est devenu
17:01le nazi,
17:03les sionistes
17:04sont devenus
17:05les jeunes
17:06et les sphères,
17:06etc.
17:07Il y a une banalisation
17:08de ces mots
17:09qui font qu'à un moment
17:09vous dites,
17:10pourquoi pas ?
17:12Alors,
17:12la comparaison,
17:13arrive la comparaison
17:14avec Auschwitz.
17:15Elle n'arrive pas de nulle part.
17:16C'est ça que vous voulez
17:16nous dire, Olivier.
17:18C'est qu'effectivement,
17:19il y a une espèce de récit,
17:20une inversion dans le récit.
17:22C'est aujourd'hui,
17:22cette petite musique,
17:23elle est partout,
17:24elle est portée ici en France
17:26très souvent
17:26par des élus,
17:28pas tous,
17:28mais des élus
17:29de l'extrême-gauche.
17:31Voilà,
17:31on utilise le terme génocide,
17:32on l'utilise n'importe comment,
17:34Vanessa la définit,
17:35ce que c'était.
17:36Il y a une espèce
17:36de logoré
17:38et d'inversion
17:39des choses.
17:40On ne sait plus
17:40ce que c'est qu'un nazi.
17:41Un nazi,
17:41c'est quoi ?
17:42Un nazi,
17:42c'est Israël,
17:43c'est ça ?
17:44Aujourd'hui,
17:44un nazi,
17:45c'est aussi les Ukrainiens
17:46dans la bouche des Russes.
17:47Tout est inversé,
17:49aucun mot n'a de valeur
17:51et dans cette espèce
17:53de marasme,
17:54de gloubi-boulga,
17:55de mots,
17:55on arrive à une comparaison
17:58avec l'Auchemite.
17:58L'émotion à géométrie variable aussi,
18:00ils sont très émus
18:01sur ce qui se passe à Gaza,
18:03ils ne parlent jamais du Yémen,
18:04du Darfur.
18:05En Syrie,
18:05lorsque nous,
18:07la France et nos alliés,
18:08avons combattu
18:09l'État islamique
18:09et les États-Unis,
18:10c'est des centaines
18:11de milliers de morts.
18:13Là,
18:13on diffuse la propagande
18:16du Hamas,
18:17on prend en compte
18:18et on légitimise
18:19des chiffres
18:20et de la propagande
18:21d'une organisation
18:22de terroristes islamistes
18:22qui est le Hamas.
18:23On balance 50 000 morts.
18:25Vous imaginez que quand même
18:26le gouvernement,
18:27le Hamas,
18:28dit qu'il y a 50 000 morts
18:29et tous les médias le relaient.
18:30Que les téléspectateurs
18:31comprennent bien,
18:32effectivement,
18:32c'est très difficile
18:33de se rendre sur place
18:35et donc les seules sources
18:37que nous avons aujourd'hui,
18:38ce sont les chiffres
18:39des terroristes du Hamas
18:40qui disent qu'il y a tant de morts,
18:41il y a tant de morts.
18:41Et qui sont diffusés
18:42par l'Agence France-Fresse
18:43pour que les téléspectateurs
18:45comprennent bien aussi
18:45le processus.
18:47Il faut bien resituer les choses.
18:49Imaginons que la France
18:50ait dû subir le massacre
18:53dans des conditions
18:53des plus atroces
18:54de 10 000 de ses citoyens,
18:56si on prend les proportions.
18:58C'est ça.
18:59À quelques centaines de mètres
19:00d'une de ses frontières,
19:01quelle aurait été la réaction
19:02des autorités françaises
19:04et du peuple français ?
19:06Donc on oublie ça.
19:07Il faut quand même
19:08resituer les choses
19:09dans leur réalité.
19:09Toujours recontextualiser.
19:10Exactement.
19:11Dans leur réalité.
19:12Exactement.
19:12Et donc il y a une guerre
19:13qui est menée.
19:14Alors après,
19:15il est vrai que
19:16cette guerre
19:17se traduit par des destructions,
19:19se traduit
19:20par des souffrances.
19:23Mais en aucun cas,
19:24on doit être
19:25dans un amalgam
19:26de la sorte.
19:28On pourrait effectivement
19:29en parler
19:30des heures et des heures
19:33de ce sujet.
19:34Sujet difficile,
19:35sujet douloureux,
19:36sujet complexe.
19:37Monsieur Ardison,
19:38je pense qu'il peut
19:39aller faire
19:39un voyage à Auschwitz
19:42pour essayer de comprendre
19:43ce que ça fait.
19:43C'est un élément
19:44entre le moment,
19:45comme vous l'avez très bien dit,
19:46où l'émission a été tournée
19:48et le moment
19:48où elle a été diffusée.
19:49Il y a eu plusieurs jours
19:50qui se sont écoulés
19:51et pardonnez-moi,
19:52il ne s'est pas excusé.
19:53C'était une émission
19:55qui était enregistrée.
19:56Le service public
19:57aurait pu prendre l'initiative
19:59de ne pas diffuser ce moment.
20:01Alors voilà,
20:01l'Arcom fera une enquête
20:02pour que les téléspectateurs
20:04comprennent
20:04et on verra bien
20:05ce qui s'est passé.
20:06Il y a des commissions
20:06parlementaires.
20:07C'est bien que
20:08ce n'est pas la conscience
20:10qui parle,
20:10mais le scandale
20:11qu'il a contraint
20:12à présenter ses excuses
20:13après la diffusion.
20:14Exactement,
20:15c'est ce que nous pouvons
20:16retenir également ce soir.
20:17Olivier Benkemoun
20:17faisait référence
20:18à l'extrême-gauche
20:19il y a un instant.
20:21Peut-être que d'ailleurs
20:22vous avez suivi
20:23cette polémique
20:23après la sortie du livre
20:25La Meute
20:26consacrée à l'EFI.
20:26Je ne sais pas
20:27si vous l'avez lu,
20:28écrit par deux journalistes,
20:30Charlotte Belaich
20:31qui travaille à l'Illibération
20:32et Olivier Perrault
20:33qui lui travaille à l'Express.
20:34La Meute
20:35aux éditions Flammarion.
20:36C'est une enquête poussée,
20:37poussée quand même
20:38parce qu'il y a 200 témoignages
20:39sur les coulisses
20:40de la France Insoumise.
20:41Des témoignages
20:42qui révèlent une organisation
20:43au fonctionnement sectaire,
20:46un chef à l'autorité incontestable,
20:48c'est donc Jean-Luc Mélenchon,
20:50et une pensée verrouillée,
20:51un appareil impitoyable.
20:53Et il est vrai,
20:54on va entendre
20:54Laurent Wauquiez
20:55dans un instant
20:56on va également entendre
20:57Marine Le Pen
20:57sur la France Insoumise.
20:58Il pointe du doigt
21:00le danger que représente ce parti
21:02mais on voit quand même
21:03une parole qui se libère
21:04en ce qui concerne
21:06la France Insoumise
21:07depuis quelques jours.
21:08Comme si ce livre
21:09finalement avait un effet déclencheur.
21:11Même si nous journalistes
21:12on savait peut-être au fond
21:13qu'il y avait un problème.
21:14C'est vrai,
21:15vous allez entendre
21:16Marine Le Pen,
21:17ça fait un moment
21:18que les élus du RN
21:19quand même
21:20pointent du doigt
21:22LFI.
21:23Mais là vraiment,
21:24effectivement,
21:25on a la preuve
21:27à travers des témoignages
21:28de la manière
21:29dont fonctionne
21:30le parti.
21:32Et on a la preuve
21:32que si vous ne suivez pas le chef,
21:34si vous le contredisez,
21:35vous en êtes banni.
21:37les meilleurs amis,
21:38les enfants chéris,
21:40Jérôme Guedt,
21:40j'en faisais partie,
21:41des très proches
21:43de Mélenchon.
21:44Du jour au lendemain,
21:45vous recevez un texto
21:46qui vous dit
21:47ne m'appelez plus,
21:49ne m'appelle plus,
21:50je ne veux plus être
21:51en contact avec toi.
21:52Signé,
21:52Jean-Luc Mélenchon,
21:53tu ne fais plus partie du groupe,
21:54tu ne fais plus partie
21:55du parti,
21:56etc.
21:56Et il y a ceux
21:58qui ont été exclus,
21:59ceux qui racontent
22:00Raquel Garrido,
22:01Alexis Corbière,
22:03Guedt aussi,
22:04mais Jérôme Guedt,
22:05cette semaine,
22:06si vous l'avez vu
22:07à l'Assemblée,
22:07alors qu'il a été
22:08bousculé,
22:09hué,
22:10exclu de cette
22:11manifestation
22:12du 1er mai,
22:14il n'a quand même été,
22:15il n'a pas réussi
22:16à pointer du doigt
22:17l'extrême gauche,
22:18il n'a pas réussi
22:19à dire
22:19c'est votre faute,
22:20quand vous dites
22:21parti PS,
22:23parti sionniste
22:23et que vous me sortez
22:24parce que je suis juif,
22:25il n'arrive pas
22:27à les pointer
22:27d'une manière
22:29assez curieuse.
22:29Donc c'est vrai
22:30que la meute est sortie,
22:31qu'on apprend énormément
22:32de choses sur le fonctionnement
22:33de la France assoumise
22:34et que c'est pas,
22:37c'est bien que ce soit
22:38un journaliste de Libé.
22:40C'est ce qui est intéressant,
22:41vous avez un chef
22:41à vos côtés,
22:42général Bertrand Cavallier,
22:43je ne sais pas
22:43si vous avez lu le livre,
22:44en tout cas peut-être
22:45Les Bonnes Feuilles,
22:47qu'est-ce que cela vous évoque,
22:48ce comportement ?
22:49C'est-à-dire qu'on parle
22:50d'un leader politique,
22:51donc un leader
22:52qui doit mener ses troupes
22:53aussi quelque part,
22:54là, alors on le sait
22:56qu'il y a un rapport
22:56à la démocratie déjà
22:57qui s'interroge,
22:58mais pas seulement
22:59à la démocratie.
22:59Oui, mais les gens sont,
23:01comme on l'a dit,
23:02dans l'étonnement,
23:04tout le monde sait
23:04que LFI
23:05est un parti
23:06d'essence totalitaire
23:08qui se revendique
23:09du trotskisme.
23:11Donc déjà là,
23:12où est la démocratie ?
23:13Un peu de science politique,
23:15mais vraiment élémentaire,
23:16permet de quand même
23:17comprendre
23:18ce qu'est l'idéologie,
23:19la pensée profonde
23:20d'un parti.
23:21Et comme tout est logique
23:24dans ce parti,
23:25il y a un chef,
23:26un leader maximo,
23:27un chef S,
23:28qui impose son autorité,
23:31sachant que,
23:32ce qui est très intéressant,
23:33c'est que les membres
23:34ont rationalisé
23:35le manque de démocratie
23:36en disant,
23:36pour être efficace,
23:38il faut abandonner
23:40ou faire fi
23:41d'un fonctionnement
23:42interne démocratique.
23:44Bon, sachant que ça rejoint
23:45d'ailleurs
23:45l'idéologie marxiste,
23:48qui est que,
23:48on doit passer
23:49par des moments
23:51pour installer
23:51cet ordre nouveau,
23:53on doit passer
23:54par des phases
23:54qui sont par essence
23:56antidémocratiques,
23:56puisque c'est le parti
23:57qui doit s'imposer
23:59de façon très autoritaire.
24:02Et vous croisez ça
24:02avec la personnalité
24:03de M. Mélenchon,
24:06entouré de
24:07toutes ces
24:08subordonnées
24:10qui sont,
24:11parce que le terme
24:11insoumis
24:12est assez étrange,
24:13sont profondément soumis.
24:15Et là,
24:16vous avez donc
24:17un parti totalitaire,
24:18qui d'ailleurs
24:19vient d'intégrer
24:20depuis quelques années
24:21de façon ouverte,
24:23peu ou prou,
24:24de l'antisémitisme.
24:28Et vous avez
24:29tous les ingrédients
24:30de la partie
24:30néofasciste.
24:32Et un parti
24:33dangereux
24:34pour la société.
24:35C'est en tout cas
24:35ce que estime
24:36Laurent Wauquiez.
24:37On l'écoute.
24:37Michael Sherman,
24:38en suite.
24:40Aujourd'hui,
24:41je considère
24:41que la France insoumise
24:42est le premier
24:43danger politique
24:44en France.
24:44C'est un parti
24:45qui a rompu
24:45avec les règles
24:46de la laïcité
24:47de la République,
24:47qui minimise
24:49systématiquement
24:50les questions
24:50d'antisémitisme,
24:52dont les rapports
24:52avec l'intégrisme musulman
24:53des frères musulmans
24:54jusqu'au Hamas
24:55sont extrêmement ambigus,
24:57qui choisit
24:57de saper l'autorité
24:58de l'État
24:59et qui le fait
25:00en plus
25:00par cynisme électoral.
25:01C'est-à-dire qu'en réalité,
25:04la France insoumise
25:05a fait un choix
25:05il y a un certain
25:06nombre d'années
25:06qui est d'aller draguer
25:08les voies
25:08du communautarisme
25:09islamiste
25:10et qui pour arriver
25:11à ça est prêt
25:12à tout,
25:12y compris se renier
25:13et y compris
25:14renier les valeurs
25:14de la République.
25:16Et donc oui,
25:16je suis content
25:17d'avoir ce débat
25:17parce que je trouve
25:19que c'est une trahison
25:20de leur part
25:20des valeurs
25:21qui nous sont communes
25:22et que depuis
25:23beaucoup trop longtemps
25:24règne une sorte
25:25d'impunité
25:25de la France insoumise
25:26à laquelle on passe tout.
25:28Je veux qu'on fasse tomber ça.
25:30C'est pour ça
25:31que j'essaye
25:31de faire en sorte
25:32qu'il y ait une commission
25:32d'enquête parlementaire
25:33sur les partis obscurs
25:34des positions
25:35de la France insoumise
25:36et que tout simplement
25:37je considère
25:38que tous les partis républicains
25:39doivent maintenant
25:40faire un cordon sanitaire
25:41face à la France insoumise.
25:43Rapport à la démocratie
25:44qui interroge,
25:44vous le disiez également,
25:45il y a un instant
25:46antisémitisme à peine
25:47maquillé en antisionisme,
25:49complaisance aussi malsaine
25:50pour les délits du quotidien,
25:52pour les narcotrafiquants,
25:54la polistus,
25:55là on s'en souvient tous,
25:56refus de demander
25:57la libération de Boilem Sansal
25:59d'un écrivain français.
26:00Refus de signer la motion.
26:03Oui, ça c'est énorme.
26:03Alors ça c'est incroyable
26:05et cette France insoumise
26:06qui est devenue
26:07un parti loin des idéaux
26:08de liberté, égalité, fraternité.
26:10Comment est-ce que vous observez
26:11finalement Michael Sherman
26:12cette évolution ?
26:13On peut la comprendre,
26:14elle a été assez bien décrite
26:15au fond par Laurent Wauquiez
26:16mais le Jean-Luc Mélenchon
26:19d'aujourd'hui
26:20n'est pas celui d'hier.
26:22Le Jean-Luc Mélenchon
26:22d'aujourd'hui
26:23n'est pas celui d'hier.
26:24Nous retrouvions
26:26et merci aux archives
26:27de l'INA
26:27les propos de Jean-Luc Mélenchon
26:29qui condamnait le voile
26:30et qui aujourd'hui
26:31en est le plus grand défenseur.
26:34Lorsque Jean-Luc Mélenchon
26:35se faisait perquisitionner,
26:37il se filmait,
26:38donc c'est lui
26:38qui se filmait
26:40et disait
26:40la République c'est moi.
26:41Donc il se croit au-dessus
26:43où il se croyait
26:44mais je pense qu'il se croit
26:44toujours au-dessus des Français
26:45et n'est pas un citoyen
26:47on va dire injusticiable,
26:49équitable.
26:50Et puis c'est le parti de la peur.
26:52Je pense que c'est
26:52l'ennemi de la République.
26:53Aujourd'hui c'est le premier parti
26:54anti-France,
26:55anti-flics et anti-juifs.
26:57C'est le parti aujourd'hui
26:58où je pense que
27:00il n'est pas bon
27:01d'être juif
27:01chez LFI en France
27:03et il n'est pas bon
27:04d'être un juif en France
27:05chez LFI
27:06comme il n'est pas bon
27:06d'être un policier
27:07ou il n'est pas bon
27:08d'être même un professeur.
27:09Puisque lorsqu'il y a
27:10des attaques terroristes,
27:11il n'arrive plus
27:12à employer le mot islamiste.
27:14Il n'arrive plus
27:15lorsqu'il y a une attaque
27:16sur l'entre-sol
27:17après le 14 juillet 2016,
27:19après le père Hamel,
27:20après toutes ces victimes
27:21de la haine islamiste,
27:22ils ne peuvent même plus
27:23et ils s'auto-censurent
27:25à employer le mot islamiste.
27:27Et puis moi,
27:27j'ai eu une eurodéputée
27:28qui m'avait contacté
27:29dont je tairai le nom
27:30pour respecter
27:31sa confidentialité
27:32et qui avait juste dit
27:34écoutez, voilà les amis,
27:36je fais partie
27:36du même groupe que vous
27:37mais je ne voterai pas
27:39sur les manuels à Gaza
27:40qui appellent à la haine
27:41anti-juive.
27:42Je ne voterai juste pas
27:43ce vote-là
27:43parce qu'en tant que maman,
27:44vous comprenez,
27:45je suis contre cette mesure
27:47mais je suis d'accord avec vous
27:48et je fais partie
27:49de votre groupe.
27:50Elle a subi
27:50une succession de menaces.
27:52Toute la fin de son mandat,
27:53elle a vécu isolée
27:54à Bruxelles
27:55et sa famille était menacée.
27:57C'est ça la France insoumise.
27:58On pointe les politiques
27:59Marine Le Pen,
27:59Laurent Wauquiez,
28:00il y a ce livre aussi
28:01qui interpelle.
28:03Et pourtant,
28:03la France insoumise
28:05dans les sondages,
28:06je ne sais pas
28:07si demain
28:07il y avait une présidentielle,
28:09je ne suis pas convaincu
28:10qu'il serait en queue de peloton.
28:13C'est-à-dire qu'il y a quand même
28:14aujourd'hui,
28:15peut-être que ça va évoluer.
28:16Je ne sais pas
28:16si ce livre
28:17va être un tournant
28:18si je puis dire
28:18mais toujours est-il,
28:20Vanessa Edberg,
28:21qu'aujourd'hui,
28:22la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
28:25semble,
28:26en tout cas jusque-là,
28:27semblait fonctionner.
28:28En effet,
28:29Jean-Luc Mélenchon...
28:30La radicalisation.
28:32Il y a bien longtemps
28:33qu'il ne parle plus
28:33aux Français,
28:35qu'il ne parle plus
28:35de la France,
28:36tout simplement.
28:37Il ne parle
28:38que du conflit
28:40israélo-palestinien.
28:41Donc,
28:41il a instrumentalisé
28:43les musulmans
28:44et effectivement,
28:47nous,
28:47ce qu'on lui reproche
28:48à Jean-Luc Mélenchon,
28:49ce n'est pas de critiquer
28:50le gouvernement israélien
28:52et la politique
28:53menée par Netanyahou,
28:54c'est son droit
28:54le plus légitime.
28:56C'est de ne pas condamner,
28:58sauf quand ça vient
28:59de l'extrême droite,
29:00l'antisémitisme
29:01par l'ambiguïté,
29:02le silence
29:03et la connivence.
29:05Donc,
29:05c'est ça qu'on lui reproche.
29:06Et de diviser les Français
29:07parce que ça veut dire
29:08qu'ils considèrent
29:09qu'il y a un électorat
29:10qui peut tourner le dos
29:11au drapeau français.
29:12C'est ça.
29:13Aujourd'hui,
29:14il y avait une marche
29:14contre l'islamophobie
29:16qui a été organisée
29:18par LFI.
29:19Il était où
29:20lorsqu'il y a eu
29:21la marche
29:21contre l'antisémitisme
29:22dans les communes ?
29:23La division,
29:24c'est exactement ça.
29:25Marine Le Pen peut-être
29:26et on continue le débat.
29:27Marine Le Pen s'est exprimée
29:28aussi qu'elle n'a pas été tendre
29:29avec la France insoumise.
29:30Ce n'est pas la première fois,
29:31ce n'est pas étonnant.
29:32Néanmoins,
29:33intervention très intéressante.
29:34Écoutez.
29:36Je crois que
29:36la France insoumise
29:37est engluée
29:41dans sa propre vérité.
29:44C'est-à-dire qu'il apparaît
29:45aujourd'hui clairement
29:46que c'est un mouvement
29:47sectaire,
29:50antisémite,
29:52avec des méthodes
29:53qui sont des méthodes violentes
29:55dont nous avons pu d'ailleurs
29:56être bien souvent victimes
29:58à l'Assemblée nationale
29:59et nous nous rendons compte
30:01par l'intermédiaire
30:01de ce livre
30:02qui vient de sortir
30:03qui s'appelle
30:03La Meute,
30:05que cette violence
30:06n'est pas seulement
30:08réservée
30:08à leurs opposants politiques,
30:10que cette violence
30:11est également
30:12une manière
30:14d'être
30:14y compris
30:16entre eux.
30:18Aujourd'hui,
30:18beaucoup de Français
30:19ont pris conscience
30:20que l'antisémitisme
30:23provient
30:24de cette extrême gauche.
30:27La notion de violence.
30:29Oui, violence.
30:29Parce que,
30:30bon,
30:30on parle des blagues blocs,
30:32mais ce qui est plus important,
30:33ce qui est plus révélateur,
30:34c'est quand même
30:35la façon dont ils terrorisent
30:37les diversités,
30:38la façon dont une minorité
30:40qui relève
30:41de ce parti,
30:43de ses thèses,
30:44son idéologie,
30:45s'impose par la violence
30:47dans les instituts
30:48d'études politiques,
30:49dans les universités.
30:50et puis qui essaient
30:52de gagner une partie
30:53de la gelèse
30:53parce qu'ils sont présents
30:54sur les réseaux sociaux,
30:55ils sont quand même
30:56très offensifs.
30:57Une partie du corps
30:58professoral quand même
30:59revendique,
31:01en tout cas,
31:02relève de l'influence
31:04de la présence
31:05de ce parti.
31:06Donc,
31:06il ne faut pas non plus,
31:07comme vous le disiez
31:07tout à l'heure,
31:07les sous-estimer.
31:08Et dans les écoles.
31:09Dans les écoles de commerce.
31:10Mon petit frère
31:11était en école de commerce.
31:12Je vous parle d'école,
31:13ça coûte à peu près
31:14entre 20 et 40 000 euros
31:16l'année.
31:16Donc,
31:17c'est des élèves,
31:18c'est vraiment
31:19la gauche caviar.
31:20Exactement.
31:21Vote pour Mélenchon.
31:22Exactement,
31:22vous avez toute une partie
31:23de cette jeunesse
31:25et des fervents militants.
31:27Et alors que,
31:29c'est vrai Olivier Menkeboun,
31:30on le rappelle
31:30que la veille du 8 mai,
31:31c'est-à-dire
31:32nous honorions
31:33nos anciens
31:33pour la liberté,
31:34commémoration du 8 mai,
31:36la veille des députés
31:37de la France insoumise
31:38qui votent
31:39contre la libération
31:40de l'un de nos concitoyens,
31:42Boualem Sansal.
31:43C'est-à-dire que
31:44tout cela,
31:44on a une volonté
31:45de tourner le dos
31:46au drapeau français
31:47et de diviser
31:48en disant
31:48à cette jeunesse
31:49non, non,
31:49mais la France
31:50ne vous aime pas.
31:51C'est ça qui est terrible.
31:52Oui,
31:53sur le vote,
31:53c'est terrible
31:55sur le vote
31:55contre cette décision
31:57pour soutenir
31:58Boualem Sansal.
32:00Moi,
32:00juste un mot
32:01qui me...
32:02de revenir
32:03sur les propos
32:04de Laurent Wauquiez
32:05qui a parlé
32:06de faire
32:06un cordon sanitaire.
32:08Oui.
32:09Il y a un privilège rouge
32:10au lieu.
32:11Non, mais
32:11c'est-à-dire
32:11le cordon sanitaire,
32:12on l'a déjà vu
32:13en fonction
32:14contre le RN.
32:16C'est pour ça que
32:17Marine Le Pen
32:18réagissait
32:18comme elle a réagi.
32:19Simplement,
32:19j'ai l'impression
32:20que ça ne marche pas
32:20les cordons sanitaires.
32:21Mais il y a un privilège rouge.
32:22Ça ne fonctionne pas.
32:23Non, mais ça ne fonctionne pas.
32:24C'est-à-dire que
32:25ça n'a pas empêché
32:25le FN et le RN
32:26d'obtenir des voix,
32:27d'engranger des voix
32:28et de devenir
32:29de plus en plus forts
32:30et de plus en plus gros.
32:32C'est-à-dire que
32:32le combat politique,
32:34il se fait sur les idées.
32:35Je suis d'accord.
32:35Il se fait sur les idées,
32:36il ne se fait pas
32:37à travers
32:37un cordon sanitaire,
32:39etc.
32:40qu'on décrète.
32:41On dit,
32:41voilà,
32:41c'est lui le méchant.
32:42Non, c'est les idées
32:43qui comptent.
32:44Donc, si les gens
32:45sont embobinés
32:45par l'histoire de LFI,
32:48si le discours
32:48antisémite,
32:49antisioniste,
32:50etc.,
32:50les captives,
32:52les emportes,
32:53etc.,
32:53s'ils se font avoir par ça...
32:55Il faut aller sur le terrain
32:56des débats.
32:57Sur le terrain,
32:58sur le terrain idéologique,
32:59la gauche dite républicaine
33:01a failli.
33:03La gauche qui relève
33:04de Jacques Julliard,
33:05d'Élisabeth Banater,
33:06celle-là,
33:07elle s'est exprimée.
33:08Mais au niveau
33:09du parti en soi,
33:14quel a été
33:14le combat véritable ?
33:16On ne peut que constater
33:17qu'il y a eu
33:18cette entente,
33:20même cette compromission
33:21avec LFI.
33:22Bon,
33:23qu'en feront-ils maintenant ?
33:24Parce que les choses
33:25sont assez claires.
33:26Et par ailleurs,
33:27il y a eu une droite
33:27qui a été passive.
33:28Le combat idéologique
33:28a été abandonné
33:29depuis 40 ans
33:30dans ce pays.
33:31Ça fait cinq fois
33:32que la gauche
33:32nous fait le coup.
33:33Aux municipales,
33:34deux fois aux législatives,
33:35aux régionales,
33:36aux présidentielles,
33:37à chaque fois
33:37ils nous font le coup.
33:38Nous n'allons pas nous unir.
33:39Nous n'allons pas nous unir
33:40à ces haineux.
33:41Et à chaque fois,
33:42le Parti Socialiste
33:43et maintenant la Macronie
33:44s'unissent et permettent
33:46à ces haineux
33:47et à ces ennemis
33:48de la République,
33:49à savoir la France insoumise,
33:50d'accéder au pouvoir
33:51et de récupérer...
33:53Et pourtant,
33:53je vois des voix
33:54comme Julien Drey,
33:55des voix historiques
33:56à gauche
33:57qui s'élèvent
33:58contre cela.
33:58Mais à chaque fois,
33:59au deuxième tour,
33:59ils nous font le coup.
34:00Ils font le même cinéma,
34:02c'est le même stratagème.
34:03Ça fait la 5 ou 6ème fois
34:04qu'ils le font.
34:05Quand on appelle
34:07le cordon sanitaire
34:08à l'envers,
34:09parce qu'on a quand même
34:10un bouleversement
34:11sociologique
34:12au niveau politique.
34:13On a donc
34:14un rassemblement national
34:15qui,
34:16maintenant,
34:17se pose en défenseur
34:18des minorités opprimées
34:19et vous avez à l'opposé
34:20un parti
34:21qui est l'essence totalitaire
34:23qui,
34:24peu ou prou,
34:24est quand même
34:25perçu comme antisémite
34:27ou qui comprend
34:29des individualités
34:30qui le sont ouvertement.
34:31en rimassane.
34:33Moi, je suis désolé,
34:34mais quand on dit
34:34à Jérôme Gage
34:35celui-ci dehors,
34:37on peut dire juif.
34:37Non, mais j'entends bien.
34:39Donc, c'est pas...
34:39Il faut appeler un chat.
34:42Qui va reconnaître aujourd'hui
34:44que sur le plan politique,
34:45les choses ont complètement changé ?
34:46Il faut une véritable clarification.
34:48Laurent Wauquiez,
34:49c'est très intéressant
34:49de ce point de vue.
34:50Mais justement,
34:51pour finir sur Laurent Wauquiez,
34:53simplement,
34:53il faut aussi que l'air
34:54se positionne,
34:55se place et soit clair.
34:56Parce que vous savez très bien
34:58qu'il y a une partie de LR
34:59qui n'a pas voulu d'alliance,
35:00parce qu'elle a dit non,
35:01absolument,
35:01il n'y aura jamais d'alliance
35:02avec le RN.
35:03Ciutti est parti tout seul
35:04dans son coin.
35:07Et vous savez que donc,
35:08le LR...
35:09Si aujourd'hui,
35:10il y avait un vote
35:11entre le RN et LFI...
35:12Quelle serait la posture
35:13de LR, effectivement ?
35:15Mais est-ce que c'est pas
35:17ce tournant-là
35:17que Laurent Wauquiez,
35:19effectivement,
35:20a voulu...
35:21Gabriel Attal,
35:22qui doit aussi...
35:23Est-ce que c'est pas
35:23le message subliminal
35:24de Laurent Wauquiez ce soir
35:25en disant,
35:26voilà,
35:26aujourd'hui,
35:27le cordon sanitaire,
35:27ce n'est plus
35:28le Rassemblement national,
35:29c'est la France insoumise,
35:30justement,
35:31et peut-être terminée ?
35:32Et il le dit,
35:33il y a quand même
35:34une certaine complaisance,
35:35ce fameux privilège rouge
35:36qui persiste en France.
35:38C'est-à-dire que...
35:38Il y a des énormités
35:40qui passent crème
35:41et on les relève.
35:42C'est le seul.
35:42Sartre,
35:43mieux vaut avoir tort
35:45avec Sartre
35:45que raison avec Aaron.
35:47Bon, ça a été dit
35:48il y a déjà 50 ans.
35:49Donc, on est toujours
35:50dans ce lignage,
35:52dans cette compromission
35:53avec cette dite intelligentsia,
35:55qui a quand même
35:55avec ses compromises,
35:57ma foi,
35:58c'est quand même
35:58une intelligentsia
35:59qui a soutenu
36:00les Khmer rouges,
36:01qui a applaudi
36:02lors de l'arrivée
36:02des Khmer rouges
36:03à Plompen,
36:05donc,
36:06en 75,
36:07etc.,
36:08bon, moi,
36:09je suis quand même
36:11surpris et ébahis
36:12de voir quand même
36:13que contre cette
36:14intelligentsia-là,
36:15il faudrait aussi
36:16de l'intelligence
36:16et un combat idéologique
36:17à mener.
36:18Alors, il commence
36:18à être à mener
36:19dans les universités,
36:20vous avez quand même
36:20des gens qui réagissent.
36:21Mais c'est effectivement
36:22sur le débat.
36:25Au niveau du paysage politique,
36:26ça demande encore
36:28d'être davantage clarifié.
36:30Bon,
36:31on va parler tout à l'heure
36:32un petit peu politique.
36:33Encore, vous parliez
36:34des Khmer rouges,
36:35on va parler des Khmer verts,
36:36si vous le voulez bien,
36:37parce que peut-être
36:39que si jamais
36:39ils arrivent au pouvoir,
36:40vous ne pourrez plus
36:41déguster du bon comté,
36:43du bon fromage,
36:43mon cher Michael.
36:45Des aberrations,
36:46mais ce n'est pas la première fois.
36:47On le verra.
36:47Peut-être un mot,
36:48puisque ce week-end
36:49a été une nouvelle fois
36:50dramatique.
36:52Ce pompier,
36:53toujours entre la vie
36:53et la mort ce soir,
36:54victime d'un rodéo sauvage.
36:57Alors,
36:57c'est pire que tout
36:58puisque c'est une tentative
37:00d'homicide,
37:01le suspect a délibérément
37:03foncé sur ce pompier.
37:05Le ministre de l'Intérieur
37:06qui s'est rendu sur place
37:07et qui a fait un constat
37:09très clair,
37:09on va l'entendre,
37:10notre société a engendré
37:11une fabrique de barbares.
37:13Retour sur les faits,
37:13signé Clara Bouvier-Denon.
37:15Il est 6h du matin
37:18à Evian-les-Bains
37:19ce samedi,
37:20quand des bruits de dérapage
37:21résonnent non loin
37:22de la caserne de pompiers.
37:24Sans attendre,
37:24les sapeurs-pompiers alertés
37:26somment les deux individus
37:27d'arrêter leur rodéo urbain.
37:29Alors que les pompiers
37:29regagnent leur quartier,
37:31l'un des conducteurs
37:31profite de la situation
37:33et accélère dans leur direction.
37:35Le ministre de l'Intérieur
37:36qui s'est rendu sur place
37:37dénonce une tentative
37:38d'homicide révoltante
37:39absolument abjecte.
37:41Cette société
37:42a engendré
37:45une fabrique
37:46de barbares.
37:48Les mots ne sont pas trop forts.
37:51Croyez-moi.
37:52Les mots ne sont pas trop forts.
37:53Une fabrique de barbares.
37:56Vous avez d'un côté
37:57une France courageuse,
37:59une France qui s'engage,
38:02celle des sapeurs-pompiers.
38:04Et puis il y a des barbares.
38:06Percuté violemment par la voiture,
38:08l'un des pompiers
38:08est grièvement blessé.
38:09Alors qu'il gite à terre,
38:11le conducteur alcoolisé
38:12lui crache dessus.
38:13J'ai rencontré
38:14les autres pompiers
38:14qui étaient de garde
38:15qui étaient avec lui.
38:16D'abord,
38:16ils étaient particulièrement choqués.
38:17On a une pensée
38:18pour ce pompier
38:19qui actuellement
38:19lutte pour la vie,
38:22pour sa famille,
38:24pour ses amis.
38:25Hospitalisé à Annecy,
38:26le sapeur-pompier
38:27souffre d'un traumatisme crânien
38:29et d'un enfoncement thoracique.
38:31Âgé de 38 ans,
38:32il lutte toujours
38:33contre la mort.
38:34Notre société
38:35a engendré
38:36une fabrique de barbares.
38:37Des mots très forts.
38:38Et finalement,
38:38cette affaire,
38:39elle révèle bien plus
38:40que la problématique
38:41des rodéos sauvages.
38:43Elle révèle une société
38:43équipée aujourd'hui
38:44des années de laxisme
38:45et des impuissances.
38:46Vous avez servi
38:47en Haute-Savoie,
38:48Général Bertrand Cavalier.
38:49Comment vous expliquez
38:50aujourd'hui
38:50qu'à Evian,
38:52pardonnez-moi,
38:52mais on ne s'attend pas
38:53à ce qu'un pompier
38:54se fasse foncer dessus
38:55dans le contexte
38:56d'un rodéo sauvage.
38:58Qu'est-ce qui s'est passé ?
38:59L'ensauvagement
39:00gagne l'ensemble
39:00du territoire.
39:02Mais au départ,
39:03c'était des zones
39:04qui étaient assez préservées.
39:05Mais vous l'avez vu venir,
39:06vous avez alerté, vous ?
39:08Oui, oui, oui.
39:11Et personne ne vous a entendu.
39:12Mais non,
39:12mais sur le terrain,
39:13si vous voulez,
39:14le délitement
39:15de notre société,
39:16l'érosion du pacte social,
39:19tout ça,
39:19on a assisté,
39:20tous les gendarmes
39:21et policiers de terrain
39:21peuvent en témoigner,
39:23ceux qui ont une certaine
39:24durée de service.
39:26En 30-40 ans,
39:27les choses sont métamorphosées.
39:29Mais ces comportements-là
39:30étaient inégasies,
39:32étaient rarissimes
39:33dans la plupart
39:34des départements.
39:34ces parties
39:35des cités,
39:36il y a une contre-culture,
39:37il y a l'influence du rap,
39:39il y a une forme
39:39de virilisme
39:40totalement débridée,
39:42il y a aussi
39:43du communautarisme,
39:44il y a un nombre
39:45de facteurs
39:45qui, conjugués,
39:47conduisent à cela.
39:48Mais on parle
39:49de ces pompiers,
39:51cette nuit,
39:51combien de refus
39:52d'obtempéré,
39:53les gendarmes
39:54et les policiers
39:54devront subir ?
39:56Combien ?
39:57C'est devenu
39:58banal
39:59et quasiment
40:00systémique.
40:02ce qu'a dit
40:04le ministre
40:05de l'Intérieur
40:05M. Retailleau
40:06est totalement
40:08vrai
40:09et ajusté
40:10à une réalité
40:11qui nous échappe
40:12aujourd'hui.
40:12C'est absolument
40:13terrible ce que je vais dire.
40:14C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
40:15on sait que les forces
40:16de l'ordre,
40:17policiers,
40:17gendarmes,
40:18ils sont entraînés
40:19d'ailleurs pour faire face
40:20à des individus
40:21de plus en plus menaçants.
40:23Et là,
40:24c'est un pompier,
40:25Michael Sherman,
40:25c'est un pompier
40:26qui est là
40:27pour sauver des vies.
40:29Normalement,
40:29il n'est pas entraîné
40:31à cette confrontation.
40:32Une confrontation
40:33qui ne devrait pas exister,
40:34mais nos gendarmes
40:35et nos policiers
40:36sont là pour ça,
40:36même si elles sont devenues
40:37systématiques
40:38et c'est épouvantable.
40:39Mais là,
40:39on est dans un autre contexte encore.
40:41Le courage des pompiers
40:42illumine un système
40:43en déclin.
40:45La réalité,
40:46c'est qu'on ne peut pas
40:48se passer des pompiers
40:48à toutes les racailles
40:50de France
40:50qui attaquent les pompiers,
40:52qui font des embuscades.
40:53Mais quand un incendie
40:54va se déclarer chez vous,
40:56bande d'idiot,
40:57qui va venir vous sauver
40:59et qui va venir sauver
41:00vos mamans,
41:01vos frères et sœurs ?
41:02Est-ce qu'on peut dire
41:02à cette île d'humanité
41:04et à toutes ces racailles
41:06qui attaquent des pompiers
41:07et qui ont mis
41:07ce pompier
41:08entre la vie et la mort ?
41:09Est-ce qu'on peut
41:10à un moment donné
41:10de manière raisonnable
41:11les éduquer,
41:13les secouer ?
41:15Qu'est-ce qu'il faut faire
41:16contre ces racailles ?
41:20Et je n'ai pas d'autres mots
41:21parce que ce n'est même pas
41:22de la bêtise humaine.
41:23On s'attaque
41:24à des êtres humains.
41:26On a 200 000,
41:26plus de 200 000,
41:27je crois,
41:27pompiers volontaires.
41:2980 % des sapeurs-pompiers
41:30en France
41:31sont des pompiers volontaires
41:31à qui nous devons tout,
41:33qui sauvent la patrie.
41:35Il y a presque 5 millions
41:36d'opérations
41:37de sapeurs-pompiers
41:38d'urgence
41:38en France.
41:40Nous sommes dépendants
41:41de ces sauveurs
41:42de la patrie.
41:43Il n'y a plus,
41:43on remettait
41:44avec l'association
41:45Engagement France Solidarité,
41:47plus de 1 000 cadeaux
41:47aux orphelins et des pompiers
41:48avec l'œuvre des pupilles.
41:49Je crois qu'il y a
41:49à peu près 1 500 orphelins,
41:51je crois,
41:52mais le nombre
41:53ne fait qu'augmenter.
41:54Nous sommes reconnaissants
41:55de ces serviteurs de l'État,
41:56tout comme les policiers
41:57et ces racailles
41:59qui en plus
42:00nuisent
42:02à la France
42:02et nuisent à l'État
42:03parce qu'à chaque fois
42:04qu'il y a une opération
42:05de police-secours
42:05ou qu'il y a une opération
42:06de sapeurs-pompiers,
42:07c'est pour sauver des vies.
42:08Bien souvent,
42:09lorsqu'ils font des embuscades,
42:10des pompiers me racontaient
42:11qu'ils sont appelés
42:12sur des faux incendies
42:13de poubelles
42:14et lorsqu'ils arrivent
42:16sur les lieux
42:17d'intervention,
42:18ils se font matraquer,
42:19ils se font courser
42:20et défoncer.
42:21C'est la réalité
42:23aujourd'hui de la France.
42:24C'est absolument
42:24un abject.
42:25Et Vanessa Edberg,
42:26je m'adresse à la femme de loi
42:27puisque dans ce cas précis
42:29une nouvelle fois
42:29un individu de 19 ans
42:31suspect connu
42:31des services de police,
42:32il devait d'ailleurs
42:33repasser devant la justice
42:34au mois de juin,
42:36notamment pour conduite
42:37sous stupéfiants
42:38ou conduite en état d'ivresse.
42:41Et puis, visiblement,
42:42là on n'a pas encore
42:43toutes les informations précises,
42:45il serait,
42:46j'emploie bien le conditionnel,
42:47bien connu
42:48des services de police
42:49pour d'autres faits.
42:51La justice n'a pas
42:52su protéger la société
42:54dans ce cas-là,
42:55ce n'était pas la première fois.
42:56Et dans le cadre
42:56des rodeos urbains,
42:57on a eu tant d'alerte
42:58ces derniers jours.
42:59Un élu municipal
43:00qui s'est fait casser la figure,
43:02Drancy,
43:02vous étiez là
43:03la semaine dernière
43:04sur ce plateau
43:04pour décrypter cette actualité.
43:07Qu'est-ce qui s'est passé,
43:08la justice,
43:08pour qu'elle ne puisse plus
43:09protéger aujourd'hui
43:10la société
43:11avec ses voyous,
43:12ses délinquants ?
43:13Non, effectivement,
43:14c'est pour ça que moi
43:15je revendique à chaque fois
43:17qu'on est face
43:18à ce genre de situation.
43:19Mais là,
43:19c'est quand même très choquant.
43:21On est face à quelqu'un
43:21qui s'en est pris
43:22à un pompier,
43:23c'est-à-dire à ceux
43:24qui, au péril de leur vie,
43:26chaque jour,
43:26sauvent des vies
43:27et qui est sorti
43:29de son véhicule,
43:29il lui a craché dessus
43:30alors que l'homme
43:31était à terre.
43:32Alors, effectivement,
43:33c'est la raison
43:33pour laquelle je rejoins
43:34Bruno Retailleau
43:35sur ce point
43:36qui, dans le JDD,
43:37disait qu'il faut
43:39impérativement,
43:40pour les primo-délinquants,
43:42appliquer des peines courtes
43:44dès les premières infractions commises.
43:46Mais le problème,
43:46c'est encore une fois
43:47entre le moment
43:48où l'infraction est commise
43:49et à part...
43:50Enfin,
43:51il y a quand même
43:51des améliorations
43:52et nous avons
43:53ce que nous appelons maintenant
43:54les comparutions
43:55sur reconnaissance préalable
43:57de culpabilité,
43:58les CRPC,
43:59qui, effectivement,
44:00on rentre dans un cadre
44:01de négociation
44:02avec le procureur.
44:03Donc, le délinquant
44:04peut négocier sa peine
44:05et ça va quand même
44:06un petit peu fluidifier
44:08des engrandes.
44:08Je pense que ça,
44:08les Français,
44:09les téléspectateurs,
44:10ont dit mal à la convoi.
44:11Je ne sais pas si c'est
44:12inaudible.
44:13Mais, encore une fois,
44:15Bruno Retailleau
44:15est venu aujourd'hui
44:16dire qu'il faut
44:18interprétement,
44:19comme dans les Pays du Nord,
44:20appliquer rapidement
44:21aux primes de l'incor
44:22des peines courtes
44:23et je pense que c'est la solution.
44:24C'est la solution.
44:25Mais pour le faire,
44:25il faut les prisons.
44:26Une volonté politique aussi
44:27derrière,
44:27Général Bertrand Cavalier,
44:28peut-être pour conclure
44:29sur ce dossier.
44:30D'abord,
44:30il n'y a pas que
44:31les gendarmes policiers,
44:32il y a les pompiers,
44:33mais il y a également
44:33les services d'urgence,
44:34il y a les médecins.
44:36Donc, là,
44:37on est sur un problème
44:38beaucoup plus vaste
44:39avec des individus
44:41totalement désinhibés
44:42qui s'imposent.
44:43C'est la loi du plus fort.
44:44Maintenant,
44:44sur le plan pénal,
44:47dans les années 80,
44:49on a décidé
44:50de stigmatiser
44:52le bien-fondé
44:56de l'emprisonnement,
44:57de stigmatiser
44:58l'emprisonnement, etc.
45:00Moi, j'ai vu,
45:01on était très nombreux
45:02à voir comment
45:02le système
45:03s'est désagrégé,
45:05s'est délité.
45:06Donc, maintenant,
45:06nous sommes face
45:06à un contentieux massif.
45:08C'est-à-dire que les magistrats,
45:09la plupart,
45:09travaillent bien.
45:10Et moi,
45:11je parle au travers
45:12de l'exemple de ma fille
45:13qui est sur le terrain.
45:14Elle me dit,
45:14mais de toute façon,
45:15on sait très bien
45:15que pour les infractions
45:16qui sont qualifiées
45:18des enquêtes bien menées
45:19avec des affaires
45:20qui relèvent bien
45:21du code pénal
45:21avec des peines d'emprisonnement,
45:23maintenant,
45:23tout cela
45:24ne signifie plus rien.
45:26Donc,
45:27c'est ça le sujet.
45:28Donc,
45:28quand on dit
45:29qu'il faut maintenant
45:30restaurer les peines de prison,
45:32même de court,
45:33totalement d'accord,
45:34dans ce cas-là,
45:35il faut tout mettre à plat.
45:36On a des prisons
45:37qui sont saturées.
45:38On a 25% d'étrangers.
45:40On est incapable,
45:41de grandes puissances nucléaires,
45:43d'expulser
45:44des étrangers
45:45multirécidivistes
45:46qui vont sortir,
45:47qui, pour partie,
45:47vont recommencer.
45:49D'ailleurs...
45:49Non, mais justement,
45:49le choc carcéral
45:50a toute son importance ici.
45:52Et les peines courtes,
45:53justement,
45:53ça a vocation à provoquer
45:54en primo de l'incance
45:55ce choc carcéral.
45:57Et le choc carcéral,
45:58il existe.
45:58Dans certains milieux,
45:58le choc carcéral
45:59ne fonctionne pas.
46:00Non, non,
46:00je ne suis pas d'accord.
46:01Le choc carcéral,
46:02il existe parce que vous allez
46:03devant...
46:03Ça peut être une légion
46:04d'honneur
46:05dans certains quartiers.
46:07Les héros deviennent
46:07c'est des héros
46:08dans leur cité.
46:09Donc, il faut arrêter
46:09avec ce choc carcéral.
46:11Non, quand vous avez...
46:12Aujourd'hui,
46:12vous avez un système...
46:13On ne s'entend plus.
46:14Vous avez des formes
46:14de sécurité
46:15qui subissent.
46:16On parlait d'inversion
46:17au plan idéologique,
46:18au plan sémantique.
46:20On est aussi
46:20sur une inversion.
46:21C'est-à-dire qu'un gendarme,
46:23un policier qui sort la nuit,
46:24maintenant,
46:25il est en insécurité.
46:26Ils sont maintenant protégés.
46:28Ils ont des gilets pare-balles.
46:29Bon, on est dans un environnement
46:30qui a muté en 30-40 ans.
46:33Et quand M. Retailleau
46:34dit qu'il faut tout mettre à plat,
46:35Mme Brugère le dit également,
46:37sur le plan pénal et judiciaire.
46:40Va-t-on encore accepter
46:41ce qui se passe dans ce pays ?
46:43Et mettez-vous dans la place
46:44d'un enquêteur,
46:45effectivement,
46:46qui arrête ce suspect,
46:47qui peut-être n'a pas dormi
46:48de la nuit,
46:49qui va rédiger un rapport
46:51avec énormément d'administrations,
46:53qui va donner de son temps,
46:55qui va s'investir,
46:56et qui aujourd'hui
46:57apprend que ce même suspect...
46:58Et peut-être a-t-il alerté,
47:00je ne sais pas,
47:00ce ne sont que des suppositions
47:01qu'il le connaît,
47:02qu'il l'a vu,
47:02et qu'aujourd'hui voit
47:03que ce suspect
47:04fonce sur un pompier
47:06et crache sur un pompier.
47:08Ça aussi,
47:08ça doit être
47:09le courage
47:10de ces officiers
47:12de police judiciaire.
47:13Je vous cite un exemple.
47:14En 1986,
47:15quand je commandais
47:15la Courage Henri d'Annecy,
47:16il y avait à Faverge,
47:17une petite ville
47:18à l'est d'Annecy,
47:19un individu
47:20connu
47:20pour être violent.
47:22Bon,
47:23refus d'obtempérer,
47:24poursuite,
47:25il a pris un an
47:25de prison ferme.
47:27Il a été calmé,
47:28on n'en a jamais pu
47:28entendre parler.
47:29C'est-à-dire qu'à un moment donné,
47:31la justice,
47:31elle frappait encore,
47:33elle frappait de façon juste,
47:35de façon adaptée.
47:36Il y avait un aspect dissuasif.
47:39Aujourd'hui,
47:40l'emprisonnement
47:41est exceptionnel
47:42quand on regarde
47:43la masse du contentieux pénal.
47:45Le problème,
47:45c'est le respect de l'uniforme.
47:47Moi,
47:47je parlais avec des policiers
47:48qui ont fait une remise solidaire
47:48dans un commissariat.
47:50Les policiers nous disaient
47:50qu'ils habitaient
47:52à plus de 50 kilomètres
47:53de leur lieu d'habitation,
47:54de leur lieu de travail,
47:55pardon,
47:56parce qu'ils ne voulaient pas
47:57être reconnus
47:57et que lorsqu'ils allaient
47:58faire le marché,
47:59ils marchaient à 10 mètres
48:00de leurs femmes
48:01et de leurs enfants
48:02parce qu'ils ne voulaient pas
48:03être reconnus
48:03et que dans le passé,
48:04lorsqu'ils avaient été reconnus,
48:05il y avait eu des épisodes
48:06où ils étaient agressés
48:08et leurs femmes
48:08et enfants agressés.
48:10Les policiers,
48:11lorsqu'on fait des événements
48:11pour leurs enfants
48:12et pour les familles
48:13des forces de l'ordre,
48:13vous savez ce qu'ils nous demandent ?
48:15Est-ce que l'événement
48:15ne sera que pour nous
48:16parce que vous comprenez,
48:17on ne voudrait pas
48:18que nos enfants,
48:18lorsqu'ils vont dire
48:19le métier de leurs parents,
48:20ils soient agressés.
48:20C'est vrai qu'avant,
48:22dans la cour de récréation,
48:23si vous étiez fils
48:24de gendarme ou de policier,
48:26vous étiez fiers.
48:27Waouh !
48:27Mais qu'est-ce qui a fait
48:29que dans notre société,
48:31pardon Olivier,
48:32mais qu'est-ce qui a fait
48:32que dans notre société,
48:34on en soit écrasé,
48:35quelqu'un,
48:36qu'il ait un uniforme ou pas ?
48:38Qu'est-ce qui fait
48:38qu'on fonce sur des personnes,
48:41qu'on crache dessus,
48:42qu'on attaque des policiers ?
48:44Mais ça, ce qui a fait
48:44pendant des années,
48:44qu'est-ce qui a fait ça ?
48:45L'insécurité était un sentiment
48:47pour nombre de politiques.
48:49En même temps,
48:49je me souviens...
48:50Et on les excusait.
48:51Il y a 30 ans,
48:52ils parlaient déjà des sauvageons.
48:53Le constat, en fait,
48:54il existait.
48:55Il existait,
48:56on l'entendait,
48:56on ne l'entendait pas.
48:57En fait, on ne l'a pas entendu.
48:59Donc, on n'a pas adapté la justice.
49:00Vous savez, Olivier...
49:01Bruno Rotaillot veut quoi ?
49:03Il appelle à une révolution
49:04de la justice pénale
49:06pour les mineurs.
49:07Il y a 30 ans
49:08qu'elle aurait dû être faite.
49:09Mais on parle de cette élite,
49:10on en a parlé ce week-end, Olivier,
49:12de cette sociologue,
49:13notamment,
49:13j'ai eu une interview
49:14qui disait
49:15« Oh, ces jeunes s'ennuient.
49:17Laissez-les faire des rodéos sauvages. »
49:19Voilà.
49:19Il y a eu aussi
49:20toute cette idéologie.
49:22On en parle beaucoup.
49:22Le président Macron lui-même
49:23pour justifier
49:24les émeutes de l'été 2023.
49:27Et ne sous-estimez pas
49:28l'aspect contre-culture,
49:29l'aspect culturel.
49:30Vous prenez le rap.
49:31C'est intéressant,
49:32ce qui est véhiculé par le rap.
49:33Comme d'appel au meurtre,
49:35de haine des forces de sécurité.
49:38Également,
49:39cette occurrence
49:40d'insultes à caractère sexuel.
49:43On s'en prend
49:43on humilie
49:44la mère.
49:46Je ne vais pas citer
49:47toutes ces insultes
49:48qui ont été glorifiées
49:49par un ministre
49:49qu'ils appelaient Jack Lang.
49:51Mais voilà.
49:52Non mais,
49:52tout ça,
49:53si vous voulez,
49:54tout s'imbrique.
49:55Et on arrive à cela.
49:57Sans évoquer,
49:57je le dis souvent,
49:59et j'ai pu le constater,
50:00la passivité,
50:01la lâcheté des élites
50:02dans ce pays.
50:03Parce qu'on avait les moyens
50:04de réagir il y a 20 ans,
50:05il y a 30 ans.
50:05Le sentiment d'abandon
50:06des policiers,
50:07le nom du suicide
50:08des forces de l'ordre.
50:09Mais ça aussi.
50:11Parce qu'ils se sont abandonnés.
50:12Maintenant,
50:12tout est encore possible.
50:14Tout est encore possible.
50:15Et c'est sur cette note positive
50:17qu'on termine.
50:17Non mais c'est vrai,
50:18c'est vrai.
50:19Tout est possible.
50:20Faisons face.
50:21La majorité de la population
50:24on l'attend.
50:25De quelque origine
50:26qu'elle soit.
50:27Et bien ça fait du bien
50:28de terminer cette émission
50:29sur une note positive.
50:30L'espoir,
50:31l'espérance.
50:32Exactement.
50:33Merci à vous quatre.
50:34C'est passé à une vitesse éclair
50:36cette émission 100% politique.
50:37Actualité qui continue
50:39avec Isabelle Piboulot.
50:40C'est l'édition de la nuit
50:41dans un instant.
50:42Excellente nuit sur ECE News.
50:44Première chaîne d'Info de France.
50:45Je vous remercie une nouvelle fois
50:47de votre fidélité.
50:49Et puis,
50:49on se retrouve
50:50la semaine prochaine, Oli.
50:52Avec plaisir.
50:53Allez, excellente nuit.
50:54A très vite sur ECE News.