CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.
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00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver dans 100% Politique.
00:04Nous sommes ensemble jusqu'à minuit, nous allons décrypter l'actualité avec nos invités.
00:08Je vous les présente dans un instant, mais avant, il est 23h, on fait un point sur les toutes dernières informations.
00:13C'est avec vous Isabelle Piblot. Bonsoir Isabelle.
00:18Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:20A la une, cette déclaration du garde des Sceaux, il n'y a plus de lieu safe en France,
00:25a déploré Gérald Darmanin dans un entretien accordé à Guillaume Pley pour Légende.
00:30Le ministre de la Justice affirme que la France est plus violente qu'avant,
00:34l'Hexagone étant gangrénée par le trafic de drogue, les rodéos urbains et les drames en tout genre,
00:39pas seulement dans les grandes villes.
00:41Illustration dans un instant dans la commune de Goriaguet, en Gironde.
00:46Le ministre de l'Intérieur veut restreindre les naturalisations après avoir serré la vis sur les régularisations.
00:51C'est ce qu'annonce une circulaire dévoilée par le Figaro.
00:54Bruno Retailleau invite les préfets à durcir leur appréciation des conditions d'acquisition de la nationalité française.
01:02Alors que les demandes explosent, vous découvrirez dans 100% Politique les exemples de conditions à remplir souhaitées par le gouvernement.
01:10Et puis avis aux usagers des transports SNCF francilien, demain le trafic sera fortement perturbé sur les RER B et C,
01:20ainsi que sur les lignes N, U et V du transilien, avec en moyenne un train sur deux en circulation.
01:27Au niveau national, les perturbations devraient être limitées.
01:30« Nous sommes loin d'une semaine noire », a indiqué le PDG de SNCF Voyageurs.
01:36Merci beaucoup Isabelle.
01:37Isabelle Piboulot, vous vous retrouverez à minuit pour l'édition de la nuit, pour vous accompagner dans 100% Politique.
01:43Bonsoir Vanessa.
01:44Bonsoir.
01:44Avocate, vous êtes entourée d'Olivier Vial. Comment allez-vous Olivier ?
01:47Bonsoir.
01:48Conseiller, non pas absolument pas, vous êtes directeur du CERU.
01:50Le conseiller municipal de Charenton-le-Pont, c'est vous Mickaël Sherman.
01:53Bonsoir Mickaël.
01:54Fabrice Akoun, très heureux de vous retrouver.
01:56Bonsoir.
01:56Essayiste, entrepreneur, Olivier Ventimoune.
01:59Bonsoir.
02:00Nous étions là ensemble tout à l'heure.
02:02Il n'y a plus de lieu safe en France.
02:04Voilà la déclaration choc du soir.
02:06Elle est signée Gérald Darmanin, nous l'entendions dans le journal à l'instant.
02:09Et dramatique illustration ce soir, puisque dans la petite commune de Goriaguet, c'est en Gironde.
02:15Eh bien, nous l'avons appris il y a quelques minutes, un élu municipal a été sauvagement agressé en pleine campagne
02:21alors qu'il tentait de faire cesser un rodéo urbain.
02:24Alors selon le parquet de Libourne, l'élu a été violemment frappé par l'un d'entre eux avec un objet métallique.
02:30Une fois au sol, il est ensuite roué de nombreux coups avant de perdre connaissance.
02:36La victime, qui a ensuite été admise aux urgences, souffre de fractures à l'arcade, au nez et à la pommette droite.
02:43Une violence absolument inouïe.
02:45Et nous sommes en liaison avec le maire de Goriaguet, justement Alain Montangon, qui est au téléphone avec nous.
02:52Monsieur le maire, bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation, d'avoir réagi si rapidement.
02:59Peut-être pour commencer, monsieur le maire, quelles sont les nouvelles de votre élu municipal à cette heure ?
03:04Puisqu'on l'a vu, l'agression a été d'une violence absolument inouïe.
03:09Bonsoir, monsieur.
03:10Oui, alors je viens de l'avoir au téléphone il y a quelques minutes.
03:13Mais nous avons échappé au drame absolu.
03:15Parce qu'il s'en est fallu de peu qu'il laisse sa vie, finalement, dans cette affaire.
03:21Alors ce soir, il est très choqué, il est traumatisé.
03:24Mais bon, il est hors de danger.
03:26Donc déjà, mais enfin, on attend les résultats du scanner.
03:30Parce qu'il risque une opération derrière, parce qu'il a une triple fracture au visage.
03:34Oui, donc effectivement, c'est...
03:36Ah oui, il a été mis KO.
03:37C'était un jeune homme solide, costaud, un ancien rugbyman.
03:41Et il a été mis au sol, perdu connaissance.
03:44On l'a frappé au sol, quoi.
03:46C'est des hors de sauvages, quoi, qu'on se croirait au terme des visigots ou des hommes, quoi.
03:51Vous parlez d'une hors de sauvage, monsieur le maire, justement, sur les faits.
03:54Le parquet parle d'une dizaine d'individus qui faisaient du rôdeo urbain.
03:59C'est pour cela, d'ailleurs, que votre élu municipal est intervenu.
04:02Est-ce que vous avez une idée des auteurs des faits ?
04:05Puisqu'en général, dans nos petites communes, on se connaît.
04:08Et on le rappelle, Goriaguet, c'est une petite commune charmante de France,
04:12où il n'y a pas de problème, en règle générale.
04:14Oui, tout à fait.
04:15Alors, on a quelques rôdeo urbain de temps en temps.
04:18C'est des jeunes de la commune.
04:19On les connaît.
04:20Ce n'est pas la première fois, d'ailleurs, que mon adjoint intervient.
04:23Et il est allé en toute confiance.
04:25Mais seulement hier, ce qui s'est passé, c'est que c'était des gens hors commune qui étaient là.
04:29En plus des quelques jeunes qui étaient là.
04:31C'est-à-dire qu'il y avait une quinzaine de personnes en moto.
04:33Donc, il est intervenu suite à avoir croisé des gens qui faisaient des roues arrières,
04:40qui faisaient des roues urbaines et plus ni moins, qui ont tenté de le renverser ou qui ont failli le renverser.
04:45Donc, il est retourné sur le site.
04:48Et là, quand il est arrivé, il s'est aperçu qu'il avait des gens qu'il ne connaissait pas.
04:53Et qui ont été très violents et qui l'ont attaqué tout de suite.
04:57Voilà.
04:59Attaqué violemment.
05:00Et dans ses souvenirs, peut-être des profils jeunes, plutôt des mineurs, plutôt des majeurs.
05:05Est-ce qu'il a eu une idée ?
05:06Il ne l'a pas précisé.
05:07Il ne l'a pas précisé.
05:10Des adolescents, une vingtaine d'années, certainement.
05:13En tout cas, Gérald Darmanin parle ce soir d'une France où il n'y a plus de lieu tranquille.
05:17Triste illustration chez vous ce soir, monsieur le maire.
05:21Vous êtes directement touché par cette insécurité, par cette violence de plus en plus inouïe, radicalisation de la délinquance.
05:29On le voit bien.
05:29Quel est votre sentiment sur ce constat du ministère de la Justice ?
05:33Mais c'est une violence qui ne date pas d'aujourd'hui.
05:35On l'a vu arriver depuis des années, par le laxisme que nous avons dans nos politiques.
05:39Parce que Darmanin, il dit ça ce soir.
05:41Mais il est ministre depuis combien de temps ?
05:44Voilà.
05:45Donc aujourd'hui, on a un laxisme de la société, un assauvagement.
05:48Et puis une éducation qui n'est plus là.
05:51Des parents qui démissionnent.
05:53Parce que les plus responsables, ce n'est pas ces adolescents qui ont fait ça.
05:56C'est les parents qui n'ont pas su les éduquer.
05:59Et ça, il faut remonter dans le temps.
06:02Depuis 40 ans, on assiste à un délitement de notre société.
06:05Et là, ce soir, ça arrive chez nous.
06:08Mais enfin, on le voit tous les jours.
06:09Quand on suit l'actualité, il ne se passe pas un jour sans qu'il y ait un incident.
06:12Que ce soit chez les élus ou dans la société civile.
06:16Monsieur le maire, peut-être avant de vous libérer, vous m'avez confié hors antenne, puisque nous nous sommes mis au téléphone tout à l'heure,
06:24que vous aviez justement une réunion prévue demain pour installer des vidéos de surveillance dans votre commune.
06:31Petite commune, je le disais.
06:32Oui, alors on en a déjà, mais on veut effectivement étoffer le phénomène.
06:38Et justement, nous devions mettre une au baltrap.
06:42Et cette caméra est en attente, elle est acquise.
06:46Et on attendait la réunion de demain pour la poser.
06:49Et voilà, puisque vous parliez d'un baltrap, nous sommes dans une zone rurale, votre commune.
06:54Nous sommes dans les vignes, finalement.
06:56Cette agression, elle n'a pas lieu dans un quartier difficile.
06:58L'endroit où ça se passe, c'est dans un endroit tout à fait désert.
07:03Ils faisaient du rodéo dans l'agglomération.
07:06Et donc, on a des jeunes, ils ont suivi jusque-là.
07:07Parce que c'est là où ils se réfugient quand il y a...
07:10Les jeunes se réfugient là quand il y a un petit souci, enfin, qu'ils veulent être tranquilles.
07:15Et c'est un endroit autour des bois et des vignes, quoi.
07:19Merci, monsieur le maire.
07:20En tout cas, tout notre soutien à vous, à votre élu, votre...
07:24J'embrasse les doigts pour qu'ils se remettent bien, le mieux possible.
07:27Il est sorti de l'hôpital à 7h, il est sorti de l'hôpital aujourd'hui.
07:30Alors, il est sorti de l'hôpital, oui.
07:33Mais en attendant, on n'a pas les résultats d'examen définitif.
07:37On va suivre tout cela de très près, monsieur le maire.
07:39En tout cas, merci d'avoir réagi rapidement sur CNews, sur notre antenne.
07:43C'est absolument lamentable.
07:45Nous sommes, c'est vrai, autour de ce plateau absolument choqués.
07:49Je me tourne vers vous, Michael Sherman.
07:52Vous aussi, vous êtes conseiller municipal.
07:54C'est donc l'un de vos confrères qui s'est fait sauvagement agresser pour simplement avoir demandé à une bande de voyous de cesser un rodeo urbain.
08:04On vous imagine particulièrement touché, choqué ce soir.
08:07Je suis bouleversé par ce témoignage.
08:08Il a dignité de ce maire.
08:09Et on voit encore une fois les élus locaux, leur engagement.
08:12Vous voyez, il a des mots simples.
08:14Il est humain.
08:14Il parle de son collègue.
08:16On parle de plusieurs fractures au crâne, au visage.
08:20Et aujourd'hui, moi, je le vois dans ma commune.
08:22On l'a vu notamment avec les épisodes de Naël à l'été 2023, où j'étais confronté aussi à aller vers cette population, cette jeunesse qui est de plus en plus jeune et délinquante.
08:31Aujourd'hui, il y a plus de 60 000 opérations anti-rodeo urbains.
08:36Il y a aussi, évidemment, nos sentiments qui vont vers les forces de l'ordre,
08:39qui doivent, en plus de leur mission de maintien de l'ordre, aujourd'hui, doivent s'opposer à des rodeos urbains
08:44et doivent être confrontés à de la racaille, puisqu'il n'y a pas d'autre mot, aujourd'hui,
08:49mais qui peuvent devenir aussi des criminels et des assassins.
08:51On a peut-être évité la mort de cet élu.
08:53Vous le disiez, c'est tout à fait bouleversant et c'est particulièrement inquiétant, Olivier Vial,
08:58puisqu'on le répète, les faits ont eu lieu dans une zone rurale, normalement paisible, au milieu des vignes.
09:05On parle d'un bal-trappe.
09:06On n'est pas dans un quartier réputé difficile.
09:08Et ça illustre, au fond, les propos de Gérald Darmanin.
09:12Il n'y a plus de lieu safe, aujourd'hui, en France.
09:14Et on s'attaque à un élu.
09:15C'est ça qui ajoute.
09:16C'est de l'horreur à l'horreur.
09:16Il y a plusieurs choses dans ce qu'a dit ce maire.
09:20C'est effectivement, ce n'est pas nouveau, malheureusement.
09:24C'est 40 ans de laxisme, il l'a dit.
09:26Effectivement, ce laxisme fait qu'aujourd'hui, essayer de faire respecter l'ordre,
09:32qu'on soit un policier ou qu'on soit un élu,
09:35c'est considéré comme une agression.
09:39L'autorité n'est plus légitime.
09:40Donc, ces jeunes pensent qu'ils sont dans leurs droits
09:43et qu'on ne doit pas, justement, les remettre, leur dire ce qu'ils ont à faire.
09:48Et donc, ça, ça a été préparé pendant des années.
09:51Parce que pendant des années, on a eu la justice,
09:54on a eu les médias qui nous ont dit, quelquefois,
09:56qu'attention, si on a des policiers dans ce quartier,
09:59si les élus interviennent à ce moment-là, c'est une provocation.
10:02Eh bien, non, ce n'est pas une provocation.
10:03À force de considérer que rappeler ce qu'est le droit,
10:06rappeler ce qui doit être les règles de vie commune,
10:08c'est des provocations, on arrive à ce laxisme général
10:11qui fait que, petit à petit, les gens ont accepté ça.
10:14C'est tellement vrai que les attaques contre les élus
10:18se sont multipliées ces dernières années.
10:20Et il y avait un sondage, Harris, en 2021,
10:22qui disait que 13% des Français
10:25approuvaient les violences contre les députés à l'époque.
10:28Ça montre que, finalement, petit à petit,
10:33on a légitimé ces violences-là
10:36et on ne sait plus où est l'autorité.
10:38Et donc, je pense que ça, c'est un des vrais enjeux,
10:40c'est rétablir l'autorité.
10:42Et pour ça, effectivement, il va falloir que Gérald Darmanin,
10:46Bruno Rotaillot agissent de concert
10:48et agissent de concert pendant plusieurs années
10:51et pas simplement...
10:52Gérald Darmanin, qui était aux manettes
10:53comme ministère de l'Intérieur aujourd'hui,
10:55garde des Sceaux, et c'est comme garde des Sceaux
10:56qu'il s'est exprimé, Olivier, dans cette interview
10:58accordée aux médias en ligne légendes,
11:01qu'il analyse l'évolution de la violence dans le pays.
11:04Et finalement, on a le constat, ce soir,
11:07désormais, cette violence,
11:09elle touche l'ensemble des territoires
11:11et non plus seulement certaines zones
11:13qu'on connaissait avant.
11:14Voilà ce qu'il dit ce soir.
11:16Et il dit ce qui a changé avant la drogue.
11:19C'était simplement dans les grandes villes
11:20ou dans le métro.
11:22et puis, il ajoute,
11:25il n'y a pas de zone,
11:26il ajoute,
11:27cette violence se rencontre désormais partout
11:29et tout le temps.
11:30Et ça va au-delà du narcotrafic,
11:32c'est ce qu'on l'a vu.
11:34Ça fait des années,
11:35je crois que les chiffres sont de 2023,
11:37mais c'est plus 12% d'augmentation de violence
11:40contre les maires de France.
11:42C'était un sondage de l'Association des maires de France,
11:45plus 12%.
11:46Il y a eu 2600 agressions,
11:49je crois,
11:49en 2023.
11:50Enfin, il faut s'accrocher pour être maire.
11:52Il faut en vouloir aujourd'hui.
11:53Dans un village comme ça,
11:54vous n'attendez pas
11:55à vous retrouver face à des petits voyous
11:58qui vont vous rouler dessus
11:59et ont voulu,
12:01peuvent vous assassiner.
12:02Je regardais tout à l'heure
12:03une petite liste
12:04d'exembrations d'agressions.
12:07Le maire de Colias,
12:08en juillet 2024,
12:09fait votif,
12:10agressé par plusieurs individus.
12:13Jean-Luc Calguet,
12:13maire de Lumeau,
12:14c'est en Charente-Maritime.
12:15En août 2024,
12:17molesté par des gens du voyage.
12:18Jean-Luc Maudin,
12:19maire de Toulouse,
12:21je ne sais pas si vous vous en souvenez
12:21de cette histoire,
12:22lors de la fête de la musique,
12:23pris à partie.
12:25Il reçoit des bouteilles de verre
12:26dans la figure.
12:27Il est blessé.
12:29Je crois qu'il a passé la nuit aux urgences.
12:30La liste,
12:30elle ne s'arrête pas.
12:31Et Vincent Jamboy,
12:32le maire de Léon,
12:33qui avait été attaqué,
12:34sa maison attaquée
12:35à la voiture Bélier
12:36et tentait d'incendie.
12:38Donc,
12:39ce n'est pas la grande découverte
12:40que fait Gérald Darmanin.
12:43Sachant,
12:43c'est vrai que Vanessa Hedberg,
12:45il y avait eu des mesures
12:46qui avaient été prises.
12:47Mars 2024,
12:48le Parlement
12:49qui adopte cette loi
12:49visant à mieux protéger
12:50les représentants locaux
12:51contre les violences.
12:53C'était l'une des mesures phares
12:54du texte.
12:55Et là,
12:55il demandait des sanctions
12:56sur celles prévues
12:57pour des violences
12:58à l'encontre des dépositaires
12:59de l'autorité publique
13:00comme des policiers.
13:01Donc,
13:02ça veut dire que là,
13:02il est élu municipal.
13:03Est-ce que ça va être considéré
13:04comme une agression
13:05contre un agent
13:07des forces de l'ordre ?
13:08Ça sera le cas
13:09vraisemblablement.
13:10Néanmoins,
13:12cette loi,
13:12elle n'a pas arrêté
13:13les agressions,
13:13elles ont explosé.
13:14Voilà,
13:15donc il y a eu des mesures
13:16de prise par le législateur,
13:18mais sur le terrain,
13:18on voit bien
13:19que concrètement,
13:20ça n'évolue pas.
13:21De toute façon,
13:22que la loi
13:22vienne réprimer
13:24de façon sévère
13:24les infractions en général,
13:26oui.
13:27Moi,
13:27je suis plutôt,
13:28je trouve qu'il y a
13:28une certaine cohérence
13:30dans les dispositions
13:31du Code pénal.
13:33Le problème,
13:33c'est l'impunité
13:34qui fait suite
13:35à ces dispositions
13:36et surtout
13:37pour les mineurs.
13:38mais je voudrais quand même
13:39insister sur un point
13:41quand ce sont des mineurs
13:42qui commettent
13:42ce genre d'infractions,
13:44je voudrais quand même
13:44qu'on s'en prenne
13:45aux parents
13:45et à leur responsabilité.
13:46C'est ce que disait
13:47le maire d'ailleurs
13:47de la commune,
13:48c'est vrai.
13:49Effectivement,
13:49la responsabilité
13:50des parents,
13:51elle se pose.
13:51Alors,
13:51on verra ce que dit
13:52l'enquête.
13:53L'enquête vient
13:53d'être ouverte
13:55par la brigade
13:55de gendarmerie locale,
13:57Fabrice Hakoun.
13:59Néanmoins,
13:59effectivement,
14:00il y a la question
14:00toujours,
14:01et ça revient,
14:02on en parlait
14:02après les rôdés urbains
14:03à Drancy hier.
14:05La question
14:06de la responsabilité
14:07des parents.
14:07Oui,
14:08mais les parents
14:08n'élèvent pas
14:09leurs enfants
14:10dans un no man's land.
14:12Ils élèvent leurs enfants
14:13dans un cadre.
14:14Ce cadre,
14:15il est fixé
14:15par le politique.
14:16Quand vous avez
14:17Clémentine Autain
14:19qui vient
14:20vilipender
14:21les policiers
14:21qui ont arrêté
14:22les hommes
14:24qui se livraient
14:24à un rôde urbain
14:25et qui ont agressé
14:26des policiers
14:27à Drancy
14:28et qu'au lieu
14:29de donner raison
14:30aux policiers,
14:31elle donne raison
14:31aux voyous.
14:32Allez élever
14:33vos enfants
14:34dans ce contexte-là
14:35et dans ce cadre-là.
14:35Quand vous avez
14:36Cannes tout entier,
14:37le festival de Cannes
14:38qui encense un film
14:39sur les rôdés urbains
14:41qu'on héroïse
14:42comme étant
14:44la culture des banlieues,
14:45comme si la culture
14:46des banlieues
14:46c'était ça
14:46et uniquement ça.
14:48Comment vous voulez
14:49élever vos enfants
14:49quand vous avez
14:50un certain nombre
14:51de valeurs ?
14:51Dans ce contexte-là,
14:52c'est extrêmement compliqué.
14:54Si les politiques
14:55ne posent pas le cadre,
14:56la difficulté,
14:57c'est qu'on vit
14:58dans une société
14:58qui a considéré
14:59qu'il fallait
15:00qu'à chaque fois
15:01que des jeunes
15:01poussent sur le cadre,
15:02on l'écarte un peu plus.
15:03Or, c'est exactement
15:04l'inverse qu'il faut faire
15:05avec les jeunes.
15:05C'est-à-dire,
15:06quand on est adolescent,
15:07on a besoin d'un cadre.
15:08C'est la preuve
15:08qu'on vous aime,
15:08c'est la preuve
15:09qu'on tient à vous
15:09quand on vous fixe un cadre.
15:11Toutes les expériences
15:12d'éducation permissives
15:14ont conduit
15:14à des catastrophes.
15:15Et donc,
15:16normalement,
15:17quand un jeune
15:17pousse sur le cadre,
15:18on pousse dans le sens,
15:19ça s'appelle la répression,
15:20il fait pression,
15:21on fait répression
15:21et on pousse ce cadre
15:22pour l'écraser justement
15:24et pour l'empêcher
15:24d'aller chercher le cadre ailleurs.
15:26Donc,
15:26le jeune qui n'a pas
15:26le cadre à la maison
15:27parce que la famille
15:28ne peut pas le faire,
15:29il va chercher le cadre
15:29à l'école.
15:30Puis à l'école,
15:31on a dit,
15:31attention,
15:32surtout pas,
15:32il faut être bienveillant
15:33vis-à-vis des enfants,
15:34écartez encore le cadre.
15:35Ils vont chercher dans la rue.
15:36Puis dans la rue,
15:37ça ne marche pas avec la police,
15:38ils vont chercher,
15:38ils vont frapper sur des mers.
15:39Donc,
15:39à un moment donné,
15:40il va falloir se poser la question
15:41de ce qu'on souhaite
15:42comme projet de société
15:43et faire face,
15:44effectivement,
15:44à cette hyperviolence
15:45par une répression
15:47beaucoup plus importante,
15:47même si ce n'est pas
15:48la seule solution.
15:50Il y a bien entendu
15:50tout un cadre éducatif
15:51mais tant que des politiques
15:52justifieront
15:53des actes de violence
15:54de cette manière-là
15:55à l'Assemblée nationale,
15:57on aura cette...
15:57Je me permets
15:58cette petite parenthèse
15:59parce que vous êtes
16:00officier de réserve
16:02dans les armées
16:03et Emmanuel Macron
16:05qui a été fêté Caméron
16:07avec les légionnaires
16:07justement a pris en exemple
16:09la Légion étrangère
16:10en disant
16:10c'est ça la France.
16:11Mais en fait,
16:12ce n'est pas ça justement la France
16:13parce que quand vous rentrez
16:14dans la Légion étrangère,
16:15c'est véritablement
16:16finalement ce cadre
16:17qui est fixé au fond
16:18et ce n'est pas ce cadre
16:19aujourd'hui
16:20ni pour les jeunes
16:21ni pour les gens
16:21qui arrivent.
16:22Merci beaucoup
16:23mais le président Macron
16:23nous a habitués
16:24au décalage
16:25entre le déclaratif
16:26et la réalité.
16:27C'est même la marque
16:27de fabrique
16:28de ces deux mandats.
16:29C'était pour la parenthèse
16:30donc revenons au Rodeo Urbain
16:31puisque c'est vrai
16:32alors on a décrypté
16:34avec Olivier Benkéboun
16:35tout le week-end
16:35ce Rodeo Urbain
16:36à Drancy.
16:37Quelques heures plus tard,
16:38on apprend ce Rodeo
16:39dans un contexte
16:40complètement différent
16:42donc en Gironde
16:43et cela fait des années
16:44et des années
16:44au fond qu'on alerte.
16:45Rodeo Urbain
16:46refus d'obtempérer
16:47et on voit que ça s'empire
16:49au fond.
16:49On voit surtout
16:50que ce soir
16:50sur les trois personnes arrêtées
16:53il y en a deux
16:53qui sont dehors
16:55ce soir.
16:56Il est où le cadre ?
16:58Moi j'imagine
16:59la colère des policiers
17:00ce soir.
17:01Mais allons-y là
17:02il faut mettre
17:02des courtes peines
17:03immédiatement.
17:04Tu t'en prends
17:05un policier
17:07un gendarme
17:08tu vas immédiatement
17:09en prison
17:09tu vas dans un centre
17:10adapté
17:11immédiatement.
17:13Il faut penser à ça
17:14aux Pays-Bas
17:14ils ont réussi à faire ça
17:15ça fonctionne
17:16et à un moment
17:16regardez ce qui se passe autour
17:18il faut être ferme.
17:19Vanessa Edberg
17:19on voit effectivement
17:20la violence
17:21envers ces policiers
17:22on a entendu le maire
17:23en Gironde
17:24la violence
17:24de l'agression
17:25et effectivement
17:26quand on voit
17:26que deux personnes
17:27sont sorties de garde à vue
17:29comme vient de le rappeler
17:30Olivier Benkemoun
17:31on s'interroge
17:31on se dit
17:32mais effectivement
17:32c'est pas comme ça
17:33qu'on va arrêter
17:34ce genre de délinquance
17:36qui explose de plus en plus
17:37puisqu'avant
17:37il n'y avait pas
17:38ces face à face
17:38avec les policiers
17:39après les rodeos urbains.
17:40Non bien sûr
17:41après il faut savoir
17:42imputer la responsabilité
17:43de chacun
17:43à savoir exactement
17:44quel est l'acte
17:45qui a été commis
17:46par chacun
17:47des individus
17:48qu'on voit sur cette vidéo
17:49on voit qu'en a un
17:50qui filme
17:51et qui insulte
17:54assez gravement
17:55ces policiers
17:56qui sont même déjà à terre
17:57sans les approcher physiquement
17:59donc c'est vrai
18:00que c'est assez étonnant
18:01qu'ils soient sortis
18:02de garde à vue
18:02je ne peux qu'imaginer
18:03qu'il y ait eu
18:04un contrôle judiciaire
18:05derrière
18:05à défaut d'avoir été
18:06déféré
18:07et il y a
18:09un de ces deux individus
18:11qui est d'ailleurs
18:11toujours en garde à vue
18:12actuellement
18:12et qui risque très certainement
18:14lui d'être déféré
18:14mais celui qui a filmé
18:15est quand même responsable
18:16il ne fait pas rien
18:17bien sûr
18:18mais encore une fois
18:19ça ne vient pas caractériser
18:21une affraction pénale
18:21il faut qu'elle soit caractérisée
18:23un insulte de Manuel Inoui
18:25les forces de l'ordre
18:26quel message envoyé
18:27aux forces de l'ordre
18:27ils ne veulent plus
18:28aujourd'hui
18:29utiliser leur arme
18:31pendant leur service
18:32qu'ils ne veulent plus
18:33arrêter les rodeos urbains
18:34moi je vais au contact
18:35des policiers
18:36on remplace les mobiliers vétus
18:37des commissariats
18:38avec mon association
18:38quand on parle aux policiers
18:40en off
18:40ils nous disent
18:41mais nous au prochain appel
18:42police secours
18:43on va abandonner
18:44la course poursuite
18:45parce que nous avons eu
18:46lors de Ziad Ebouna
18:47notamment les deux jeunes
18:48qui s'étaient réfugiés
18:50dans un compteur EDF
18:53qui était décédé
18:54tragiquement
18:54les policiers
18:55avaient été relaxés
18:57mais ils avaient été salis
18:58dans les médias
18:59et par un peu
18:59le tribunal populaire
19:01bien avant le jugement
19:02aux assises
19:03et aujourd'hui
19:04les policiers
19:04veulent quelque part
19:05abandonner
19:06et les syndicats de police
19:07heureusement existent en France
19:08et les défendent
19:09aujourd'hui
19:09il y a un tribunal
19:10populaire et médiatique
19:11qui fait qu'on condamne
19:12les policiers
19:13et qu'on jette en pâte
19:14sur les policiers
19:14qui quelque part
19:16ne veulent plus
19:17et ne peuvent plus
19:17honorer leur mission
19:18alors après
19:19ce rodeo urbain
19:20à Drancy
19:21après celui de
19:22Goriaguet
19:23qui aurait pu
19:24dans les deux situations
19:25ça aurait pu être
19:26un drame absolu
19:27au fond
19:27à la fois à Drancy
19:28et à Goriaguet
19:29deux zones totalement différentes
19:31mais que dit la loi
19:32et quelles mesures
19:32ont été prises
19:33ces dernières années
19:34pour essayer
19:35d'endiguer
19:36ces rodeos urbains
19:37les précisions
19:38de Maxime Leguet
19:39et puis nous faisons
19:39le point ensuite
19:40on les appelle
19:43les rodeos urbains
19:44et ils empoisonnent
19:45le quotidien
19:46de nombreux français
19:47devant l'ampleur
19:49du phénomène
19:49ces dernières années
19:50cette conduite
19:51particulièrement dangereuse
19:52d'un deux roues
19:53a été spécifiquement
19:54qualifiée
19:55comme étant
19:56un délit routier
19:56les auteurs
19:57de ce type de délit
19:58peuvent recevoir
19:59une peine
19:59d'un an d'emprisonnement
20:00de 15 000 euros
20:01d'amende
20:02ainsi que la perte
20:03de 6 points
20:03sur le permis de conduire
20:04un texte de loi
20:06qui prévoit également
20:07la confiscation
20:08du véhicule
20:08ayant servi aux rodeos
20:09pour cet avocat
20:10c'est avant tout
20:11cette disposition
20:12qui permet de lutter
20:13contre le phénomène
20:15la mesure à mon avis
20:16qui me semble
20:17très importante
20:18à retenir
20:18c'est la confiscation
20:19du véhicule
20:20en tout état de cause
20:20plus vous agissez
20:23vous interpellez
20:24plus vous confisquez
20:25vous détruisez
20:26des véhicules
20:26vous arrivez à endiguer
20:27ce phénomène
20:28du côté des policiers
20:30on demande également
20:31davantage de moyens
20:32notamment aériens
20:33pour lutter efficacement
20:34contre ces rodeos
20:35motorisés
20:36les drones
20:37peuvent nous permettre
20:38de mieux appréhender
20:39de mieux identifier
20:41les auteurs
20:41et même d'avoir
20:42également
20:43on va dire
20:44un sens dissuasif
20:46en 2023
20:47près de 80 000 opérations
20:49anti-rodéo
20:49ont été menées
20:50par les forces
20:51de police
20:51visiblement
20:53ni la loi
20:55ni les dernières mesures
20:56n'ont permis
20:57d'endiguer
20:57ce phénomène
20:58pire
20:59cela semble
21:00se radicaliser
21:01je le répète
21:02à Drancy
21:03avec ce face-à-face
21:04avec les policiers
21:05et puis dans cette commune
21:06de Gironde
21:07avec là
21:07une prise à partie
21:08absolument
21:09effrayante
21:11qui a visé
21:12cette élue municipale
21:13que faut-il faire
21:14est-ce qu'il faut
21:14réfléchir différemment ?
21:16écoutez
21:16moi quand j'entends
21:17on en parlera plus tard
21:18mais Bayrou
21:19venir énoncer
21:20de nouvelles mesures
21:21je pense que
21:21la santé et la justice
21:23c'est les deux piliers
21:24de notre société
21:25et qu'il va falloir
21:25vraiment renforcer
21:27les moyens de la justice
21:28notre ministre Darmanin
21:30a créé
21:31une nouvelle prison
21:32et nous a fait dépenser
21:34des fortunes
21:35pour venir
21:35isoler les narcotrafiquants
21:37mais je pense
21:39que la priorité
21:39aurait été
21:40déjà
21:41de créer
21:42de nouvelles prisons
21:43ou bien
21:43de créer des prisons
21:44sur un nouveau modèle
21:46pour qu'il y ait
21:47et je pense que
21:47c'est indispensable
21:48le choc carcéral
21:50qui existe
21:50qui est réel
21:51encore une fois
21:52moi je vois souvent
21:52au tribunal correctionnel
21:54des primo-délinquants
21:55qui ont fait
21:56de la détention provisoire
21:59venir supplier
22:00les magistrats
22:01de ne pas retourner
22:02en prison
22:02donc le choc carcéral
22:03il existe
22:04et c'est pour ça
22:05que dans les pays du nord
22:06les peines courtes
22:07sont appliquées
22:08et il y a vraiment
22:09des effets
22:10infiniment positifs
22:11à ces peines courtes
22:13donc même
22:14pour les primo-délinquants
22:15moi je suis vraiment
22:16pour le choc carcéral
22:17et pour qu'il y ait
22:18cette mise en application
22:19des peines
22:19il faut évidemment
22:20la construction
22:21de nouvelles prisons
22:22et des moyens
22:23qui sont mis
22:23à la disposition
22:24de la justice
22:25et pour aller les chercher
22:26si vous voulez
22:26une société sécurisée
22:27il vous faut
22:28la reconnaissance faciale
22:29c'est ce qu'assure
22:29également
22:30Gérald Darman
22:31est-ce qu'il faut
22:32aller plus loin
22:33Olivier Vial
22:33effectivement aujourd'hui
22:34puisqu'on sait
22:35que la reconnaissance faciale
22:36ça pose d'autres questions
22:37de libertés individuelles
22:38en fait à chaque fois
22:39on va rajouter
22:40des questions
22:42purement techniques
22:43une fois qu'on les aura reconnues
22:45mais là
22:45l'exemple type
22:46les gens
22:48on les avait en face de nous
22:49les policiers
22:49les avaient en face de nous
22:50à Drancy
22:51ils les ont arrêtés
22:52donc c'est pas
22:52la reconnaissance faciale
22:54qui est envers
22:54le vrai problème
22:56c'est la peine
22:57et pas que ça
22:57parce que
22:58effectivement
22:58vous l'avez dit tout à l'heure
23:00c'est une question de cadre
23:01et aujourd'hui
23:02les rodéos urbains
23:03malheureusement
23:04c'est devenu
23:05une sorte de
23:07signe identitaire
23:08d'une contre-culture
23:10d'une certaine jeunesse
23:12qui se pose
23:14et on a de plus en plus
23:16de ces signes
23:16de contre-culture
23:17qui sont
23:18une culture séparationniste
23:19qui se sépare
23:20de la culture
23:21de la France
23:22et ça va avec
23:24le code d'honneur
23:25qu'on retrouve
23:26le code d'honneur
23:26des narcotrafiquants
23:27avec plein de choses
23:29qui finalement
23:29viennent s'opposer
23:30à l'éducation
23:31et à la culture
23:33sauf que
23:34il y a la justice
23:35qui est différente
23:36mais l'éducation
23:37ne propose pas
23:38un modèle
23:39qui vient
23:40contrer ça
23:41au contraire
23:41quelquefois
23:42elle l'encourage
23:43ou en tout cas
23:43elle y accorde
23:44une forme de bienveillance
23:45et dans la culture
23:46là aussi
23:47vous avez parlé
23:47du film de Cannes
23:49mais il y a plein
23:49d'exemples
23:50où on peut se poser
23:50notamment
23:51de savoir
23:52si les fonds publics
23:55notamment le fonds
23:57le passeport culture
23:58etc
23:58est-ce qu'il y a
23:59certains
23:59objets culturels
24:02qui sont
24:03proposés
24:04et financés
24:05par Spaces culturels
24:05est-ce qu'ils sont
24:06vraiment
24:06de nature
24:07à pacifier
24:08notre société
24:09et ça
24:10c'est une question
24:11en la posant
24:12je pense que
24:13la culture
24:14devrait regarder
24:15un peu mieux
24:15mais il y a plein
24:16de choses
24:17qui sont extrêmement
24:18problématiques
24:18c'est tout à fait
24:19évident
24:20alors justement
24:21et qu'Olivier
24:21Benkeemoun
24:21cet après-midi
24:22nous avons interviewé
24:24Juliette Méadelle
24:25c'est la ministre déléguée
24:26chargée de la ville
24:27et elle s'est exprimée
24:28alors je le rappelle
24:28elle n'est pas ministre
24:29de l'intérieur
24:30ni ministre de la justice
24:31néanmoins
24:32nous l'avons interrogée
24:33sur le cap à suivre
24:34notamment pour les maires
24:35dans les villes
24:36pour lutter
24:36contre cette insécurité
24:37qu'elle soit
24:38à Drancy
24:39à Rennes
24:39on l'a vu
24:40ce week-end
24:41même dans nos campagnes
24:42on vous le rappelle
24:43écoutez pour elle
24:45le cap à suivre
24:45si on en est arrivé là
24:48c'est aussi qu'on n'a pas
24:49pris assez de mesures
24:50précoces
24:51les mesures précoces
24:53consistent à
24:53donner aux enfants
24:54un environnement
24:55qui les cadre
24:56mais aussi
24:56qui les épanouisse
24:57et aussi un environnement
24:58qui leur permette
24:59d'aller à l'école
24:59sereinement
25:00de pouvoir étudier
25:02de pouvoir aller faire du sport
25:03tout cet environnement-là
25:05s'il se dégrade
25:06si l'enfant est soit
25:07victime lui-même
25:07de violences intrafamiliales
25:09soit dans une précarité sociale
25:10qui est celle qu'on constate
25:12aujourd'hui
25:12dans certains quartiers
25:13c'est l'autoroute
25:14pour des ruptures
25:16des souffrances
25:17des violences
25:17et pour certains
25:18hélas
25:19la délinquance
25:20donc ce que nous constatons
25:21aujourd'hui
25:21avec des jeunes de 19 ans
25:22qui en sont là
25:23et c'est effectivement dramatique
25:25c'est que ce sont
25:26des enfants
25:26qui n'ont pas été protégés
25:29Michael Sherman
25:29c'est vrai que c'était
25:30la prévention
25:31pour finalement
25:32ces délinquants
25:33sont avant tout
25:34des victimes
25:35c'est un peu ce qu'on a ressenti
25:36dans le discours
25:36de la ministre de la ville
25:37chargée de la ville
25:38et qui disait
25:39il faut que les quartiers
25:40soient propres
25:41il faut de la prévention
25:41est-ce que c'est pas un peu
25:42hors sol
25:43par rapport à ce que vous pouvez
25:44constater vous aussi
25:45je voulais avoir votre avis
25:46d'élu de terrain justement
25:47je pense que
25:48ces ministres
25:49et ce gouvernement
25:50continuent
25:52dans cette démarche
25:54idéologique
25:55totalement hors sol
25:56et déconnectée
25:56de la réalité
25:57des français
25:58comment on peut
25:59aujourd'hui inverser
26:00cette inversion accusatoire
26:02à chaque fois
26:03de passer le criminel
26:04pour la victime
26:04c'est insupportable
26:06les français
26:06en ont assez
26:08et c'est peut-être
26:08pour ça aussi
26:09qu'ils désertent
26:10les isoloirs
26:11et qu'ils désertent
26:12les urnes
26:12aujourd'hui
26:13les français
26:14en ont marre
26:15de ces délinquants
26:15de cette racaille
26:16qui est libérée
26:18qui passe à peine
26:1924 heures
26:19qui nargue les policiers
26:20qui repasse devant
26:21des élus
26:21nous on a parfois
26:22moi je vous le dis
26:23des petites racailles
26:24qui passent 24 heures
26:26aux 48 heures de garde à vue
26:27et qui repassent
26:28devant des policiers
26:28et qui vous regardent
26:29un petit peu
26:30avec un air
26:30on a régulièrement
26:31des témoignages
26:32qui vont dans ce sens
26:33et donc les policiers
26:34en ont marre
26:35les élus en ont marre
26:35et la population
26:36les français avant tout
26:37en ont assez
26:38et puis d'entendre
26:39des dirigeants
26:40et des gouvernants
26:41nous faire la leçon
26:42en disant que c'est
26:43les pauvres petits
26:43et en plus je trouve
26:44que c'est un peu
26:45une insulte
26:46à toutes les mamans solos
26:47à toutes les personnes
26:49qui vivent dans
26:49les quartiers difficiles
26:50moi je vais vous dire
26:51mes grands-parents
26:52sont arrivés en France
26:53de Pologne
26:55d'accord
26:55ils se tenaient à carreau
26:56ils étaient orphelins
26:57quand ils sont revenus
26:57des camps
26:58ils ont éduqué mes parents
26:59dans le respect
27:01de la république
27:02et de la France
27:02et ils se comportaient bien
27:03et pourtant je peux vous assurer
27:04qu'ils ont démarré la vie
27:05avec autant d'handicap
27:06mais pourtant
27:07ils se sont comportés correctement
27:08et il y a énormément
27:09de personnes en France
27:10qui vivent dans ces quartiers
27:12très modestes et précaires
27:13dans le 9-3
27:13ou dans d'autres quartiers
27:15très sensibles
27:16et dans des zones franches
27:16et je peux vous assurer
27:17qu'ils éduquent bien
27:18leurs enfants
27:19donc ce message de la ministre
27:20pour moi c'est une insulte
27:21ça dépend comment on le prend
27:22ce message
27:23parce qu'effectivement
27:24elle dit aussi
27:25qu'il manque de cadre
27:26et ce qui manque
27:27par rapport à ce que
27:28vos grands-parents ont connu
27:29c'est qu'effectivement
27:30il y avait un cadre
27:31qui existait à l'époque
27:32et il y avait une fierté
27:33d'être français
27:34on ne peut pas demander
27:35à des jeunes
27:36y compris d'ailleurs
27:36des jeunes français d'origine
27:37de s'intégrer
27:39à un modèle français
27:40qu'on a déconstruit
27:42et qu'on a appris
27:43à détester
27:44mais c'est la troisième génération
27:45ils sont nés en France
27:46mais c'est pour ça
27:47que je dis même pour des français
27:48même pour des français
27:50parce que
27:50quand je vous dis tout à l'heure
27:51que 13% des français
27:53sont prêts
27:54à accepte
27:55les violences
27:55contre les députés
27:5613%
27:57et c'est encore plus
27:58chez les jeunes
27:58quand on a un autre sondage
28:00qui vient de sortir
28:00qui montre que 12%
28:01sont pour les violences
28:03contre ceux qui font
28:04des travaux en bas de chez eux
28:05ou qui font des grands projets
28:06tout ça
28:07c'est bien
28:08dire que
28:08c'est un problème de société
28:10aujourd'hui
28:10on est en train
28:11de laisser
28:12et la première victime
28:13c'est pas ces jeunes
28:13la première victime
28:14c'est la cohésion nationale
28:15on a toujours voulu
28:17défendre les individus
28:19contre le projet de société
28:21sauf qu'aujourd'hui
28:22on a besoin
28:23à nouveau
28:24de remettre
28:24le projet de société
28:25l'intérêt national
28:27au-dessus
28:27mais quand le patriotisme
28:29est attaqué
28:29c'est le départ
28:30du délitement d'un pays
28:31sauf que le patriotisme
28:32est attaqué
28:33là pour le coup
28:33depuis au moins 68
28:35et si ce n'est pas
28:36un peu avant
28:37et donc c'est cette trame-là
28:39qu'on est en train de perdre
28:40alors maintenant
28:41effectivement
28:41il faut répondre
28:41radicalement
28:43avec la justice
28:44avec des peines courtes
28:45aux individus
28:46mais il faut proposer
28:47un modèle de société
28:48qui soit beaucoup plus cadré
28:49oui mais alors
28:50nous on est en train
28:51de parler de justice
28:52de police etc
28:54madame Béadelle
28:55tout à l'heure
28:55quand on lui a posé la question
28:56elle nous a dit quoi
28:57il faut un psychologue
28:57derrière chaque enfant
28:58en quelque sorte
28:59c'est ça qu'elle nous a dit
29:01il faut créer un cocon
29:02je sais quel est le terme
29:03qu'elle a utilisé
29:03en fait le cocon
29:04ça doit être la famille
29:05et c'est la fierté française
29:09il faut remettre
29:10à un moment donné
29:11il faut que l'école
29:12arrête de déconstruire
29:14notre histoire
29:14il faut qu'on redonne
29:15des modèles
29:16et en redonnant
29:17des modèles
29:18où les jeunes
29:19peuvent adhérer
29:20au projet national
29:22ça sera totalement différent
29:23de ce modèle
29:25où ils vont chercher
29:26à s'intégrer
29:27avec des codes débiles
29:29comme les rodeo-urbains
29:30comme le code de l'honneur
29:31etc
29:31il y a un moment donné
29:33ils ont besoin
29:33de remettre des codes
29:34et c'est pas un psychologue
29:35c'est de l'horizontalité
29:38c'est de la verticalité
29:39pardon
29:39Fabrice Acoune
29:40et Vanessa Edbar
29:41ils réagiront
29:42beaucoup de la ministre
29:42on a juste un problème
29:44de logiciel
29:44c'est à dire qu'en fait
29:45on a des politiques
29:46qui sont jeunes
29:47mais qui en réalité
29:48paraissent jeunes
29:49mais qui sont des vieux
29:50dans leur tête
29:50c'est à dire qu'en fait
29:51ils ont 40 ans de retard
29:52c'est ça
29:53l'analyse sociale
29:55l'analyse qui consiste
29:56à dire que c'est
29:57le drame social
29:58c'était il y a 30 ou 40 ans
29:59c'était une réalité
29:59il y a 30 ou 40 ans
30:00nous ne nous l'aurons pas
30:01c'était une réalité
30:02mais c'est fini
30:03en fait on a déversé
30:04des milliards
30:05dans les banlieues
30:05aujourd'hui
30:06la vraie pauvreté
30:07allez dans la Creuse
30:08ou dans certains coins
30:09dans la Meuse
30:09ou dans certains coins
30:10et vous allez voir
30:11quand il faut faire 40 kilomètres
30:12pour aller travailler
30:12et pour trouver un boulot
30:14et qu'il n'y a qu'un seul boulot
30:14parce qu'il y a une Syrie
30:15ou qu'il y a une industrie
30:17et qu'il y a la seule
30:18dans ce coin là
30:19et que c'est la seule
30:19la seule chance de bosser
30:20vous allez voir si là
30:21vous n'êtes pas en difficulté sociale
30:22mais c'est une erreur
30:23de dire ça
30:24et ils sont dans l'erreur totale
30:26et donc quand on fait
30:26un mauvais constat
30:27on propose des mauvaises solutions
30:29parce que c'est vrai
30:29que Vanessa Edberg
30:30lorsque vous déversez
30:31des millions et des millions
30:32pour restaurer
30:33certains quartiers
30:34réputés sensibles
30:35on le voit bien
30:36on l'a constaté
30:37tout est détruit
30:38la semaine d'après
30:39si ce n'est pas
30:40le jour d'après
30:40donc la solution
30:41elle n'est plus là
30:42aujourd'hui
30:43Vanessa Edberg
30:44c'est-à-dire
30:45créer ce cocon
30:46avec de la prévention
30:47pardonnez-moi
30:48c'est dépassé
30:49alors moi je pense
30:50que créer ce cocon
30:51avec de la prévention
30:52c'est indispensable
30:53et qu'il y a un lien
30:55évident
30:55entre la précarité
30:57et la délinquance
30:58dans les quartiers
30:58je voudrais quand même rappeler
30:59qu'à l'époque
31:00on a fait venir
31:01une manœuvre étrangère
31:02qu'on a ghettoisé
31:02dans des quartiers
31:03alors c'est peut-être
31:04le discours
31:04vous avez des zones rurales
31:05où il y a des familles pauvres
31:07et qui pour autant
31:08ne sont pas délinquantes
31:09mais qui ne grandissent pas
31:12dans des quartiers
31:14défavorisés
31:14où effectivement
31:15règne la violence
31:17la délinquance
31:17le trafic de stupéfiants
31:18et où finalement
31:20c'est très difficile
31:21de se sortir
31:22de ça
31:24puisque c'est un petit peu
31:25ce à quoi
31:26ils s'identifient
31:26il faut
31:28je pense
31:28qu'il est indispensable
31:29moi j'étais pour la carte scolaire
31:31pour un petit peu
31:31délocaliser justement
31:32ces jeunes
31:33et permettre
31:35à ces jeunes de banlieue
31:36de oui
31:37venir à l'école
31:38à Paris
31:38puisque j'ai constaté
31:40moi-même
31:40dans mon enfance
31:41que les personnes
31:43qui venaient de banlieue
31:44qui venaient étudier à Paris
31:46où il y avait un mélange
31:47des classes sociales
31:48et bien ça a finalement
31:50véhiculé
31:50les profits
31:51ont tellement évolué
31:52c'est-à-dire que
31:53ceux qui font des chouves
31:55pour les trafics de drogue
31:56ceux qui vont aller
31:57taper un tel ou un tel
31:58qu'il faille de la répression
32:00c'est indispensable
32:01mais qu'encore une fois
32:02le lien entre précarité
32:03et délinquance
32:04soit évident
32:05et que pour remédier
32:06à cette délinquance
32:07il faut non seulement
32:08permettre aux parents
32:09de pouvoir se responsabiliser
32:11et de pouvoir avoir
32:13une autorité effective
32:14sur leurs enfants
32:14le lien entre précarité
32:15et délinquance
32:16il est évident
32:17je ne suis pas sûr
32:19il y a des familles
32:20c'est vrai Fabrice
32:21dans la précarité
32:22et qui donnent
32:23une éducation absolument
32:24formidable à leurs enfants
32:26c'est pour ça que c'est moins
32:29vous venez de dire
32:30mais ils ne viennent pas dans les quartiers
32:31le problème
32:32il y a moins une question
32:32de précarité
32:33et de questions sociales
32:35qu'un problème culturel
32:37et qui est lié
32:38effectivement à la culture
32:39des quartiers
32:40qui se répand aujourd'hui
32:41mais ce n'est pas un problème
32:42parce qu'effectivement
32:44ceux qui chouffent
32:44ils ont plus d'argent
32:45que le petit jeune
32:46qui vit dans l'allié
32:47mais ce n'est pas
32:48une question de précarité
32:49il y a effectivement
32:50un problème culturel
32:51aujourd'hui l'explication
32:52elle n'est plus du tout sociale
32:53mais elle est culturelle
32:55parce qu'on a abandonné
32:56la culture française
32:57et la déconstruction
32:57c'est ce que disait
32:58Pierre Lelouch
32:58ancien ministre
32:59on va justement l'écouter
33:00et après vous réagirez
33:01Fabrice Akoud
33:02je lui dirais madame
33:05voyez avec votre chef du gouvernement
33:07et votre président
33:08d'arrêter
33:09d'arrêter l'immigration
33:11la France ne peut plus
33:13accueillir
33:14chaque année
33:15la ville de Lyon
33:16500 000 personnes par an
33:17c'est juste pas possible
33:18parce que ces personnes
33:19elles se retrouvent ensuite
33:20dans les ghettos
33:21c'est les diasporas
33:22qui attirent la diaspora
33:23et une fois que vous avez
33:25une situation
33:25de diaspora
33:27de ghettoïsation
33:29ça devient ingérable
33:31et plus vous rajoutez
33:32des gens
33:32dans des situations
33:33très précaires
33:33qui ne parlent pas la langue
33:34qui n'ont pas de boulot
33:35la plupart de ces femmes
33:36ne travaillent pas
33:3740% des migrants
33:38ne travaillent pas
33:39c'est quand même ça
33:40la réalité
33:40et ça donne une jeunesse
33:42qui est livrée à elle-même
33:43qui rentre dans le deal
33:44dans l'ultra-violence
33:45il faut arrêter
33:46la première
33:47la première condition
33:48sine qua non
33:49c'est de fermer la frontière
33:51la deuxième
33:52c'est d'être
33:52d'une dureté absolue
33:54par rapport aux familles
33:55qui se livrent
33:56à ce genre de gomme
33:57alors ce qui est intéressant
33:58c'est que finalement
33:59c'est dans le sillage
34:00de ce que disait Olivier Vial
34:01Fabrice
34:01c'est-à-dire que ce n'est plus
34:02une question sociale
34:03c'est aujourd'hui
34:03une question culturelle
34:04et Pierre Lelouch
34:06et ce qui est agréable
34:07avec lui
34:08c'est qu'il va directement
34:09au but
34:10il met les pieds dans le plat
34:10et il dit non
34:11le fond du problème
34:12aujourd'hui
34:13c'est bien la question
34:14de l'immigration
34:14alors la difficulté
34:15c'est qu'il mélange un peu tout
34:16c'est-à-dire qu'en fait
34:17là on manque de rigueur intellectuelle
34:19les jeunes dont on parle
34:20qui font des roues urbaines
34:21ils ne s'adjurent pas du tout
34:21de migrants
34:22en situation irrégulière
34:23la plupart sont des jeunes
34:24des quartiers
34:24qui ont totalement
34:26tourné le dos
34:27à l'idéal républicain
34:29voilà la réalité
34:30on ne peut pas tout mélanger
34:31je veux dire
34:32vous les arrêtez
34:32vous verrez bien
34:33c'est des jeunes
34:34qui sont nés en France
34:34de parents pour un certain nombre
34:36qui sont nés en France
34:36de parents eux-mêmes immigrés
34:37et le pire c'est que
34:38les parents qui étaient immigrés
34:39n'avaient qu'une seule envie
34:40c'était à l'époque
34:41de s'intégrer
34:41moi je les ai connus
34:42puisqu'ils étaient avec moi
34:43au lycée en 86
34:44au lycée Voltaire
34:44les jeunes qui étaient avec moi
34:46qui ont mon âge aujourd'hui
34:4855 ans
34:48qui sont parents
34:49d'un certain nombre de jeunes
34:50à l'époque
34:51ils étaient laïcs
34:53d'abord ils n'étaient pas du tout
34:54islamistes
34:54on ne savait même pas
34:55ce que c'était
34:56l'islamisme
34:57ils étaient laïcs
34:58communistes
34:59d'extrême gauche
35:00avec l'envie
35:02de changer la société
35:03chevillée au corps
35:04etc
35:04et l'envie aussi
35:05d'être aimé
35:05d'être apprécié
35:06donc ne mélangeons pas tout
35:07parce que si on ne ségrègue pas
35:09les soucis et les problèmes
35:11on finit par faire
35:12une espèce de gros glouis boulga
35:13où personne ne se reconnait
35:13excusez-moi pour la référence
35:14à Casimir
35:15et on finit finalement
35:17il ne faut pas perdre
35:18l'honnête intellectuelle
35:21donc aujourd'hui
35:21là nous réagissons
35:22à la situation
35:23dans les quartiers
35:23très difficiles
35:24dans les banlieues
35:25et à la question
35:27du trafic de drogue
35:28et donc face à cette situation
35:29la ministre déléguée
35:31à la ville disait
35:32voilà il faut créer
35:33des cocons
35:34et Pierre Lelouch
35:36il disait
35:36non aujourd'hui
35:37c'est un problème
35:38les cocons
35:39vous ne les créez en maternelle
35:40enfin je veux dire
35:41oui mais du coup
35:41vous les créez des cocons
35:42vous les créez en maternelle
35:43en primaire
35:44mais oui mais regardez
35:45on ne parle jamais des victimes
35:46on ne parle que des criminels
35:48et on oublie toujours
35:49dans ce débat
35:49les victimes
35:50les rodéos urbains
35:51c'est des morts chaque année
35:53c'est des centaines de blessés
35:54et est-ce qu'on en parle
35:55on n'en parle jamais
35:56dans ce débat
35:57il y a un moyen
35:57il y a un moyen
35:58alors Maître Hedberg
35:59va probablement
36:00ne pas être d'accord
36:01mais inversons
36:02la charge de la preuve
36:04en matière de légitime défense
36:05moi je propose
36:06une présomption
36:07de légitime défense
36:08pour les forces de l'ordre
36:08quand elles interviennent
36:09sur ce type de sujet
36:11parce que quand vous avez
36:12une présomption
36:12de légitime défense
36:13la réalité c'est quoi
36:14quand on se fiche
36:15de savoir si le policier
36:16lui-même individuellement
36:17est en légitime défense
36:18c'est la société entière
36:20qui est en légitime défense
36:21quand il intervient
36:22pour arrêter
36:23un rodéo urbain
36:23s'il ne l'arrête pas
36:24et que ce motard
36:26tue sans mettre plus loin
36:27un enfant
36:27la société
36:28étant légitime
36:30en état de légitime défense
36:31et donc il faut
36:31une présomption
36:32de légitime défense
36:33pour les forces de l'ordre
36:33quand elles sont
36:34en cours d'intervention
36:35alors on va me dire
36:36c'est un permis tué
36:36je ne sais quoi etc
36:37moi je ne pense pas
36:38de toute façon
36:38l'autorité légitime
36:39elle est aux forces de l'ordre
36:40et je pense qu'il faut la réinstaurer
36:41peut-être la réponse
36:42de Vanessa Hedberg
36:43qui ne partage pas
36:45effectivement ce constat
36:46mais qu'à mon avis
36:46beaucoup de téléspectateurs
36:48et de français partagent aussi
36:49puisque effectivement
36:50il y a un moment
36:50il faut protéger la société
36:51et c'est ça lui
36:52mais aujourd'hui
36:53on a oublié la société
36:54au profit des libertés individuelles
36:56on le constate souvent
36:57je parlais cette semaine
36:59justement avec un commissaire de police
37:00qui m'expliquait
37:01que le manque d'effectifs
37:03vient avoir des conséquences
37:04désastreuses
37:05sur la santé mentale
37:06de nos policiers
37:08et effectivement
37:09dans ma clientèle
37:10encore cette semaine
37:11j'ai un client
37:12qui s'est fait tabasser
37:13par des policiers
37:16qui s'est fait tabasser
37:17par des policiers
37:18lors d'une garde à vue
37:19et j'étais très étonnée
37:20parce que
37:21je n'ai pas eu le temps
37:22d'arriver au commissariat
37:23je pensais qu'il allait être déféré
37:24puisqu'il y avait
37:24il y avait rébellion
37:26donc je me suis dit
37:27rébellion
37:27comment est-ce qu'il pourrait
37:28ne pas être déféré
37:29finalement
37:29il a été placé en garde à vue
37:30il est sorti libre
37:31donc c'est qu'il n'y a pas eu rébellion
37:34il a pu avoir rébellion
37:36et il a pu sortir libre
37:37on a vu des situations similaires
37:39on ne connait pas le dossier
37:40moi je connais le dossier
37:42il avait un morceau d'oreille en moins
37:44il y a deux millions d'appels
37:48de police secours
37:49malheureusement
37:49ça n'est pas un cas isolé
37:50c'est pour ça
37:51je pense que
37:52c'est indispensable
37:53de venir préserver
37:55la santé psychologique
37:56de nos policiers
37:57qui sont en sous-effectif
37:58qui font des heures supplémentaires
38:00absolument aberrantes
38:01et dans des conditions de travail
38:02désastreuses
38:03et qu'effectivement
38:04c'est aussi une réalité
38:05j'apporte beaucoup de nuances
38:07à ce propos
38:07parce que
38:08je respecte évidemment
38:09et je rends hommage
38:10à nos forces de l'ordre
38:12qui sont là pour nous protéger
38:13qui font un travail extraordinaire
38:15mais effectivement
38:16il y a des incidents
38:17qui viennent un petit peu
38:19mais c'est infime en France
38:20il y a deux millions d'appels
38:21police secours
38:21et ça se passe très bien
38:23il y a des bavures
38:24il y a aujourd'hui
38:24l'IGPN
38:25il y a l'IGPN
38:27il y a une autorité administrative
38:29qui s'occupe de gérer
38:30ce type de bavures
38:31ou de cas
38:31qui sont infimes
38:32dans notre société en France
38:34on ne peut pas avoir
38:34des propos généralisants
38:35le cas de votre client
38:36est peut-être déplorable
38:37oui mais il n'est pas en france
38:39c'est vrai que dans le monde
38:45la police française
38:46la gendarmerie française
38:47et le maintien de l'ordre
38:48plus généralement
38:49à la française
38:50est considérée
38:51effectivement
38:52comme une excellence
38:53puisque vous regardez
38:54dans les manifestations
38:55et même de manière générale
38:57en France
38:58il y a très peu
38:59de morts
39:00mais attention
39:01c'était pour rebondir
39:02sur cette présomption
39:03sur cette présomption
39:05de légitime défense
39:06qui à mon sens
39:07eu égard à l'expérience
39:08que j'ai sur le terrain
39:09et bien
39:10ne serait pas compatible
39:12avec effectivement
39:13de toute façon
39:14je pense que ça ne serait pas
39:15vous allez garder la parole
39:17Vanessa Edberg
39:18pourquoi ?
39:19puisque c'est un sujet
39:19que vous maîtrisez particulièrement bien
39:21dans une circulaire
39:23que dévoile le Figaro
39:24Bruno Retailleau
39:25invite les préfets
39:26à durcir leur appréciation
39:27des conditions d'acquisition
39:29de la nationalité française
39:30alors que le stock de demandes
39:33a explosé
39:34ces derniers temps
39:35dans cette circulaire
39:36on va le voir à l'antenne
39:37le ministre de l'Intérieur
39:38dit que pour pouvoir
39:40être accueilli
39:40dans la communauté française
39:41le demandeur doit à la fois
39:43démontrer son assimilation
39:44à la communauté française
39:46et en particulier
39:47sa pleine adhésion
39:48aux principes et valeurs
39:49essentielles de la République
39:50faire preuve
39:51d'un comportement
39:52respectueux de nos lois
39:53notamment celles
39:54qui régissent
39:55les conditions d'entrée
39:56de séjour des étrangers
39:56en France
39:57et enfin justifier
39:58d'une autonomie financière
39:59pérenne
40:00cela en vérité
40:01jusque là
40:03c'est du bon sens
40:04mais si le ministre
40:05le rappelle
40:06est-ce que ça veut dire
40:07que ce n'est pas
40:07systématiquement le cas
40:08au fond aujourd'hui ?
40:09c'est absolument
40:10systématiquement le cas
40:11il existe deux sortes
40:12alors pourquoi il le rappelle ?
40:13c'est ça mon interrogation ?
40:15c'est de la com
40:15comme d'habitude
40:16je pense qu'il y a
40:17il y a deux sortes
40:19de naturalisation
40:20la naturalisation par décret
40:21qui vient effectivement
40:22exiger de répondre
40:23à toutes les conditions
40:24que vous venez d'énoncer
40:26donc avoir
40:27évidemment être en mesure
40:28de pouvoir
40:28produire des diplômes
40:30de pouvoir
40:31justifier
40:32de revenus
40:33de maîtriser
40:34la langue française
40:35d'avoir évidemment
40:36un temps de présence
40:37sur le territoire français
40:39qui est supérieur
40:40à 5 ans
40:40on n'a pas encore
40:42j'ai pas encore lu
40:43l'intégralité
40:43de cette circulaire
40:44puisque c'est seulement
40:45des éléments
40:45qui sont apparus
40:46dans le journal
40:47on l'aura demain
40:47voilà
40:48mais il y a seulement
40:49un nouvel élément
40:50effectivement
40:50qui m'est apparu
40:51nouveau
40:52c'est le fait
40:53que maintenant
40:54pour pouvoir
40:55obtenir une naturalisation
40:56il faudra
40:57être en mesure
40:59de justifier
40:59de 5 années
41:00de travail salarié
41:02le droit de la naturalisation
41:04ne change donc pas
41:05fondamentalement
41:05ce qui change
41:06c'est peut-être
41:07le ton
41:08c'est peut-être
41:08l'esprit
41:09mais cela
41:10moi derrière
41:11je me dis
41:12effectivement
41:13que peut-être
41:14que cette loi
41:14n'était pas suffisamment
41:15respectée
41:16ou que l'administration
41:16avait la main
41:17trop légère
41:17l'administration
41:18a un problème
41:19elle a un embouteillage
41:21de demandes
41:22par ailleurs
41:22puisque tout a été
41:23désormais informatisé
41:24tout passe par informatique
41:25donc je crois
41:26qu'il y a
41:26290 000 demandes
41:28il faut faire face
41:29à ça
41:30et c'est très
41:31très compliqué
41:32donc il y a un moment
41:32comment ralentir
41:33la machine
41:34parce que de toute façon
41:35on n'arrive pas
41:35à la traiter
41:36c'est sans doute
41:37ce qu'expliquera
41:38Bruno Rotailleau demain
41:39parce qu'il va
41:39en déplacement à Créteil
41:40pour expliquer tout ça
41:42il y a une machine
41:43qui s'est emballée
41:44de toute façon
41:44on ne fait pas face
41:45on n'arrive pas
41:46à traiter les dossiers
41:47donc il faut trouver
41:48le moyen
41:48d'une manière ou d'une autre
41:50de les ralentir
41:50il y a un certain nombre
41:52une naturalisation
41:54en ce moment
41:54c'est 3 ans
41:55entre le moment
41:55où on formule la demande
41:57et le moment
41:57où on peut espérer
41:58obtenir sa naturalisation
41:59il y a un délai
42:00entre 2 et 3 ans
42:01qui s'écoule
42:01on en saura plus demain
42:03effectivement
42:04puisque nous aurons
42:04la totalité
42:05de cette circulaire
42:07envoyée au préfet
42:07par Bruno Rotailleau
42:08il ne reste un peu plus
42:09de 6 minutes
42:09je voulais quand même
42:10vous entendre
42:11sur l'une des informations
42:12principales de ce dimanche
42:14qui a provoqué
42:15énormément de réactions politiques
42:16d'ailleurs
42:17le Premier ministre
42:18François Bayrou
42:19qui envisage de soumettre
42:19aux Français
42:20un plan de réforme de l'État
42:22et ses dépenses
42:23pour surmonter
42:24les blocages politiques
42:25alors c'est une option
42:26qui a été largement commentée
42:28tout au long de la journée
42:29qui a suscité
42:30beaucoup d'interrogations
42:32puisque pour beaucoup
42:33cela paraissait
42:34un petit peu flou
42:34alors on va voir
42:36la clé de lecture
42:37de Pierre Lelouch
42:39là encore
42:39alors puisque
42:40nous nous sommes interrogés
42:41on s'est dit
42:42mais alors
42:42sous quelle forme
42:43pourrait prendre ce référendum
42:44est-ce que c'est possible
42:45voyez ce qu'il nous a dit
42:46qu'il est au fond du trou
42:49tout simplement
42:50qu'il ne peut plus rien faire
42:52c'est ça qu'il veut dire
42:53je ne peux pas faire passer le budget
42:55j'avais un mandat
42:56il a été nommé pour ça
42:58d'ailleurs
42:58pour essayer de faire 40 milliards
42:59pour rentrer dans les clous
43:01et faire baisser
43:02cette inflation
43:03de la dépense en France
43:04et des déficits
43:05il dit
43:05je ne peux pas le faire
43:06je ne peux pas
43:07donc ce n'est pas moi
43:08qui vais le faire
43:08donc il renvoie la balle
43:10dans les pieds du président
43:10de la République
43:11qui l'a nommé
43:11plus ou moins d'ailleurs
43:13à contre-coeur
43:14pour lui dire
43:15tu vas me faire un référendum
43:16et on renvoie la balle
43:18sur les français
43:18mais c'est quoi la politique ?
43:20la politique c'est
43:21une élection
43:22suffrage universel
43:23des députés
43:24d'un président
43:24qui sont chargés
43:25de prendre des décisions
43:27au nom du peuple français
43:29là il renvoie la balle
43:30au président
43:30qui naturellement
43:31ne va pas faire de référendum
43:32quoi qu'il fasse
43:33il perd
43:33donc il n'y aura pas
43:34de référendum
43:35deuxièmement
43:36ça ne rentre pas
43:37dans l'article 11
43:38de la constitution
43:38vous pouvez tirer
43:39comme vous voulez
43:40l'article 11
43:41il ne dit pas
43:41que c'est pour faire passer
43:42les budgets
43:42il dit que c'est pour faire
43:43des réformes
43:44le mot réforme
43:45peut être interprété
43:46mais déjà
43:47il y aura un problème
43:48constitutionnel
43:49il y a un problème
43:49de la volonté du président
43:50puis surtout
43:51il y a un problème
43:51de quelles questions
43:52vous posez
43:53quelle que soit la question
43:54vous voulez qu'on vous
43:55augmente les impôts
43:55non
43:56vous voulez qu'on baisse
43:57vos prestations
43:57non
43:58donc de toute façon
43:59c'est foutu
44:00donc Olivier Vial
44:01cette annonce
44:02cette proposition
44:03cette option
44:04en tout cas
44:05de François Bayrou
44:06ce serait un message
44:07subliminal
44:08pour dire
44:09alerte
44:09je ne peux plus rien faire
44:10est-ce que c'est cela ?
44:12en tout cas
44:12ça ressemble beaucoup
44:13au jeu de la patate chaude
44:14effectivement
44:14on se jette la balle
44:16en disant là
44:17je ne peux plus rien faire
44:19à l'Assemblée nationale
44:20je n'ai aucune majorité
44:22pour faire adopter
44:24un budget
44:24on a vu
44:25sur tous les ballons d'essai
44:27qu'ils ont lancés
44:27il y a eu des fins
44:28de non recevoir
44:29à chaque fois
44:29il y a toujours
44:31en stock
44:34le problème
44:35de la réforme des retraites
44:36qui va sans doute
44:36s'il est obligé
44:37d'aller dans le sens
44:38des syndicats
44:39coûter encore de l'argent
44:40donc effectivement
44:41il envoie
44:42la patate chaude
44:44au président
44:45qui a priori
44:46son entourage
44:47vient de déjà
44:48la lui renvoyer
44:49en disant
44:49que ce n'était pas
44:50à l'ordre du jour
44:50donc on a ça
44:52et effectivement
44:52après la question
44:53de traiter ça
44:55sur un référendum
44:56on sait la difficulté
44:58d'écrire une question
44:59une question
45:00sur un sujet
45:00aussi vaste
45:02je ne vois pas du tout
45:04comment c'est envisageable
45:05donc je pense
45:06qu'effectivement
45:07oui c'est plus un SOS
45:08une pression aussi
45:10à mettre sur les partis politiques
45:11en leur disant
45:11et aux partis politiques
45:13de sa majorité
45:14en leur lui disant
45:15il va falloir quand même
45:16que vous serriez les rangs
45:17parce que les français
45:18nous regardent
45:19c'est un peu ce qu'il dit
45:20d'ailleurs
45:20au-delà du référendum
45:21il dit que c'est un sujet
45:22qui doit concerner les français
45:23pas les partis
45:23je pense qu'il essaye
45:25et un pays paralysé
45:29au fond
45:29c'est ce qu'on peut retenir
45:30non mais la dette
45:31est une menace existentielle
45:32il faut s'en rendre compte
45:34et je pense que
45:35c'est ce qu'est en train
45:36de dire François Berggrot
45:37l'intérêt de la dette
45:38on en a parlé hier
45:40l'intérêt de la dette
45:41c'est 100 milliards
45:42c'est deux fois le budget
45:42enfin ça va être 100 milliards
45:44ça va être deux fois
45:45le budget de l'armée
45:46vous vous rendez compte
45:47donc on va être
45:48totalement paralysé
45:49pied et point de lit
45:50on ne pourra plus rien faire
45:51quoi qu'il arrive
45:52il faut prendre des mesures
45:53et des mesures
45:54mais la première mesure
45:54ce n'est pas une nouvelle
45:55l'élection présidentielle
45:56c'est à dire qu'il faut
45:57puisque le pays est paralysé
46:00il faut sans doute
46:03prendre le temps par les cordes
46:06et dire les choses
46:07il y a de l'argent
46:08à trouver partout
46:08est-ce que l'AME
46:09on continue
46:10oui mais on connaît
46:11est-ce que
46:11depuis l'élection
46:13d'Emmanuel Macron
46:14il y a 180 000 fonctionnaires
46:15en plus
46:16on vous avait promis le contraire
46:17comment on fait
46:18pour les fonctionnaires
46:19qu'est-ce qu'on fait
46:19pour l'hôpital
46:20il y a tout un tas d'endroits
46:22où on peut y aller
46:23on peut couper dedans
46:24la question c'est
46:25est-ce que vous nous donnez
46:26quittus pour y aller
46:27pour enlever
46:28faire des économies
46:30de 10% de tous les secteurs
46:31il ne peut pas prendre
46:31la trousse honneuse
46:32de Ravière-Milleil
46:34finalement aujourd'hui
46:35François Bayrou
46:35c'est ce qu'il nous dit aussi
46:36il se moque un peu des français
46:38parce qu'on avait invité
46:39les français
46:39le 25 mai 2009
46:41à un référendum
46:42sur le traité
46:42pour la constitution européenne
46:4354,68% des français
46:45étaient contre
46:46et pourtant
46:46ils n'ont pas écouté
46:47les français
46:48et je pense que les français
46:49n'ont pas oublié
46:50je pense que les français
46:51n'ont pas oublié
46:51et c'est prendre un peu
46:53pour des idiots
46:54je pense les français
46:55de balancer ça
46:56vous le disiez
46:57la constitution française
46:59n'est peut-être même
46:59pas adaptée de toute façon
47:00aujourd'hui
47:01à la réalité
47:03et à nos réalités
47:04moi je le vois
47:04en tant qu'élu local
47:05la constitution
47:06et notre cinquième république
47:07sans vouloir tout réformer
47:09il y a aujourd'hui
47:10il y a une déconnexion totale
47:12de la réalité
47:12ce qu'on retient surtout
47:13c'est que le pays
47:14est totalement paralysé
47:15et dans une situation
47:16budgétaire catastrophique
47:18donc comment s'en sortir
47:19c'est pour ça que j'évoquais
47:20est-ce qu'il faudrait
47:22on ne faudrait-il pas songer
47:24à une nouvelle élection
47:25le système institutionnel français
47:28est complètement à bout de souffle
47:30sur tous les plans
47:30sur tous les plans
47:31on voit bien
47:32puisqu'on a une
47:33on a eu une espèce
47:34d'assemblée nationale
47:35qui nous représente
47:37qui est complètement
47:37alors qui est devenue
47:38un peu représentative
47:39mais qui du coup
47:39ne fonctionne plus
47:40parce qu'en France
47:41on n'a pas du tout
47:41la culture du consensus
47:43comme en Allemagne
47:44ou ailleurs
47:45donc ça ne peut pas marcher
47:46un système
47:46où vous avez
47:47toutes les forces politiques
47:47représentées de cette manière
47:48ne peut pas fonctionner
47:49et puis après
47:50vous avez un premier ministre
47:51qui fait semblant
47:52de ne pas connaître
47:52la constitution
47:53et vous proposer
47:54un référendum
47:54sur un sujet
47:55qui n'est absolument
47:56pas éligible au référendum
47:57absolument pas éligible
47:58au référendum
47:59donc on a quand même
48:00un vrai souci
48:01de ce côté là
48:01et non seulement
48:02il n'est pas éligible
48:03mais en plus
48:03c'est vraiment pour le coup
48:05se foutre des français
48:06Vanessa peut-être
48:07pour conclure
48:08il nous reste malheureusement
48:09un peu plus de 50 secondes
48:11on en aurait parlé
48:12jusqu'au bout de la nuit
48:13bien évidemment
48:14c'est sûr
48:15moi j'étais un petit peu
48:15désemparée à la lecture
48:16de cette interview
48:17puisqu'effectivement
48:18on voit un premier ministre
48:19qui vient se livrer
48:20à un diagnostic
48:21comme un observateur extérieur
48:23de la situation
48:23sans être aucunement
48:26force de proposition
48:27qui vient d'ailleurs
48:28dresser des constats
48:30qui me semblent
48:30très loin de la réalité
48:32comme par exemple
48:33le fait qu'effectivement
48:33dans les pays tiers
48:34le coût du travail
48:36est bien moins important
48:38qu'en France
48:39évidemment les charges sociales
48:41les charges sociales
48:41les charges patronales
48:42l'URSSAF tout simplement
48:44il faut le désigner
48:45qui vient peser sur les salaires
48:46et qui vient finalement
48:47baisser le pouvoir d'achat
48:49des français
48:50qui ne voient pas
48:51au final
48:52un salaire très important
48:54alors pour financer
48:55leur retraite
48:55pour financer leur prévoyance
48:57leur santé
48:57très bien
48:58mais la réalité
48:59c'est que finalement
49:00on voit les retraités
49:01bon bah ils ne vivent pas
49:02avec des montants
49:04très importants
49:04donc je pense qu'il faut
49:05vraiment rechanger
49:06et parler de capitalisation
49:08on arrive au terme
49:09de cette émission
49:10j'ai quand même
49:10Olivier Vial
49:11une dernière question
49:12à vous poser en 10 secondes
49:13je ne sais pas si vous allez
49:13pouvoir me répondre
49:14mais quand François Bayrou
49:16annonce un référendum
49:17alors qu'il sait
49:17on l'imagine pertinemment
49:18que ce n'est pas possible
49:19cela m'interpelle
49:21pourquoi ?
49:23alors ça on pourrait dire
49:23que c'est le style Bayrou
49:24parce qu'il vit quand même
49:26il a une tendance
49:27à vraiment tout théoriser
49:29et depuis un petit moment
49:31il essaie de théoriser
49:32le fait qu'il faut
49:33des réponses complexes
49:34aux problèmes complexes
49:35et ça c'est sa grande théorie
49:37sauf qu'à un moment donné
49:38il disserte
49:39et là je suis assez d'accord
49:40il est plutôt dans un exercice
49:42de dissertation
49:43plutôt que dans un exercice politique
49:45un grand merci à tous les cinq
49:46c'était passionnant
49:47l'actualité qui continue
49:49avec Isabelle Piboulot
49:50pour l'édition de la nuit
49:51dans un instant
49:51merci à Coralie De Laplace
49:52de m'avoir aidé
49:53à préparer cette émission
49:55excellente mission
49:56notre antenne
49:56la matinale demain
49:57Romain Desarbres
49:58ce sera à 6h
50:00à très vite
50:00merci à tous les