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Le ministre de l'Intérieur était interrogé par Olivier Bost (RTL), Steve Jourdin (Public Sénat), Geoffrey Marain-Joris (M6) et Claire Conruyt (Le Figaro).
Regardez Le Grand Jury avec Olivier Bost du 11 mai 2025.

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Transcription
00:00Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:12Bienvenue dans ce Grand Jury, un Grand Jury en direct sur RTL, un Grand Jury en direct également sur Public Sénat.
00:20Bonjour Bruno Rotaillot.
00:21Bonjour Olivier Bost.
00:22Vous êtes ministre de l'Intérieur et candidat à la présidence des Républicains.
00:26Pourriez-vous être solidaire avec le gouvernement comme ministre et critique avec le gouvernement comme président de parti ?
00:34C'est l'un des angles d'attaque de votre adversaire Laurent Wauquiez.
00:38Une semaine avant l'élection pour la tête des LR, il vous reproche aussi de vouloir dissoudre la droite dans le macronisme
00:45et de vous préparer à vous ranger derrière Edouard Philippe.
00:49Que lui répondez-vous ?
00:51Dans l'actualité, il y a aussi ces référendums que lancera Emmanuel Macron mardi.
00:55Et puis la violence partout, il n'y a plus de zone safe, dit votre prédécesseur à la place Beauvau, Gérald Darmanin.
01:05Il compte sur la surveillance généralisée pour s'en sortir.
01:08Bienvenue dans ce Grand Jury, Bruno Rotaillot.
01:10A mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Claire Convite du Fidiaro, Steve Jourdain de Public Sénat.
01:17Et nous serons rejoints par Geoffrey Marin-Joris de M6.
01:20Dans ce Grand Jury, Bruno Rotaillot, nous parlerons aussi de l'élection du pape.
01:25Dans notre séquence, tout est politique.
01:27Vous répondrez aussi à nos questions express, oui, non, pour ou contre.
01:31Un mini référendum en quelque sorte.
01:33Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:37Et pour commencer cette émission, Bruno Rotaillot, avez-vous des nouvelles récentes du sapeur-pompier volontaire,
01:45très grièvement blessé hier, après avoir tenté de stopper un rodéo urbain à Evian-les-Bains ?
01:52Au moment où je vous parle, les seules nouvelles que j'ai, c'est que son pronostic vital est toujours engagé.
01:56J'y me suis rendu hier immédiatement parce que c'est un sapeur-pompier volontaire.
02:05Cette tentative d'homicide, puisque le procureur de la République l'a désigné comme tel, est abominable.
02:13C'est abject, pas seulement parce que c'est un père de famille,
02:18pas seulement dans les conditions dans lesquelles cette tentative a eu lieu, qui sont terribles,
02:24mais aussi parce que, précisément, c'est un homme de devoir, c'est un sapeur-pompier volontaire.
02:29Bref, c'est quelqu'un, c'est un jeune Français, qui s'est engagé pour les autres.
02:34Sa mission, c'est de secourir des vies humaines.
02:37Et quelqu'un, un individu, a tenté de lui ôter sa propre vie.
02:41Alors vous dites qu'il va falloir tirer des leçons, cet acte abject dont vous parlez.
02:45Quelles sont les leçons que vous pouvez d'ores et déjà tirer ?
02:49Il y a plusieurs leçons à tirer. Il y a une leçon de long terme.
02:52Les hommes et les femmes politiques sont souvent attachés beaucoup trop courts, au piquet de l'instant.
02:58Et quand je m'étais rendu à Nantes, j'avais dénoncé cette société du laxisme
03:02qui a déconstruit méticuleusement les repères, les cadres, l'autorité et les hiérarchies.
03:08Par les d'ensauvagements.
03:08Et cette société absolument a engendré un ensauvagement, une décivilisation et une fabrique de barbares.
03:17Donc il faudra réparer cette société à long terme, à long terme.
03:23La réponse immédiate, c'est que lorsque l'on voit le passé judiciaire, les antécédents judiciaires de ce jeune majeur, il a 19 ans.
03:3419 ans c'est jeune, tout juste majeur.
03:36On voit bien qu'il y a un problème, puisqu'il y a une quinzaine d'antécédents judiciaires, tous liés à la consommation ou au trafic de stupéfiants.
03:46Il a 19 ans, quinzaine d'antécédents judiciaires, à peine six jours de prison et encore en préventive.
03:54Ce qui veut dire qu'on a un souci en France.
03:57C'est la justice des mineurs.
03:59C'est la politique pénale qui vise les mineurs.
04:02On les enferme dans des parcours de violence, parce qu'on ne les sanctionne pas au départ.
04:09Il faut les sanctionner par des courtes peines de prison au départ.
04:13Un texte sur la justice.
04:14Oui, mais ce texte ne prévoit pas des courtes peines de prison.
04:18Je pense qu'il faut, comme aux Pays-Bas, faire tomber des sanctions immédiates, certaines, sûres, dès les premiers délits graves.
04:25Parce que sinon, il y a un sentiment d'impunité qui se développe.
04:30Posez-vous une question, d'ailleurs.
04:32Pourquoi est-ce que les narcotrafiquants, ces grands criminels organisés aujourd'hui, recrutent par Internet des tout jeunes tuers au gage ?
04:40Ils ont 14 ans, ils ont 15 ans.
04:42Ils savent parfaitement qu'il y a ce sentiment d'impunité.
04:45Donc ça, c'est le premier point.
04:46Le texte qui va être adopté définitivement demain, le texte sur la justice des mineurs, qui est un texte de Gabriel Attal, ne va pas assez loin.
04:53Je pense qu'en tout cas, c'est un bon pas.
04:56Nous l'avons soutenu.
04:57Et je pense que, et je parle de révolution pénale, je pense que dans deux ans, ça sera vraisemblablement le débat des présidentielles.
05:05Il faut une révolution pénale, et notamment pour les mineurs.
05:07C'est la première réponse.
05:08Est-ce que ça veut dire qu'il ne faut plus de justice des mineurs et appliquer finalement la justice des majeurs dans tous ces cas-là ?
05:14Vous ne le pourrez pas parce que vous avez une jurisprudence du Conseil constitutionnel d'il y a une vingtaine d'années, à peine, qui indique qu'on ne peut pas juger les mineurs comme des majeurs.
05:23En revanche, moi je pense que l'excuse de minorité qui est aujourd'hui la règle devrait demain devenir l'exception.
05:30Voilà.
05:30Il y a une autre réponse que je voudrais donner puisque ça n'est pas un rodeo à proprement parler, puisque le rodeo était terminé, qu'il faisait des dérapages.
05:39Quand le sapeur-pompier et ses collègues sont descendus pour leur dire d'arrêter.
05:47Mais il y a quand même à l'origine un rodeo.
05:50Il y a plusieurs mois, j'avais demandé aux policiers, aux gendarmes, de me proposer de nouvelles modalités.
05:57En clair, vous aviez deux zones en France.
06:00La préfecture de Paris, qui engage des poursuites, quand il y a un rodeo, des poursuites, je veux dire, physiques, même s'il faut faire très attention lorsqu'il y a notamment du monde, évidemment.
06:11Et puis, le reste, en gendarmerie nationale, zone gendarmerie, zone police nationale, où il n'y avait pas de poursuites.
06:18Je vais prendre, dans quelques jours, une nouvelle instruction pour qu'on puisse généraliser les poursuites sur les rodeos.
06:25Et est-ce qu'il faut saisir les voitures de ceux qui se livrent à ces rodeos urbains ?
06:30Bien sûr, d'ailleurs.
06:31Immédiatement, en attente même du jugement.
06:33Bien sûr, je revendique un grand succès ces derniers mois.
06:36Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
06:37Non, mais je revendique un succès, suite aux différentes instructions que j'avais données.
06:42Nous avons obtenu 65% en plus de saisies de véhicules, deux roues ou quatre roues.
06:50Donc ça, c'est fondamental.
06:52De même qu'il va falloir être très exigeant avec ces garages, ces sociétés qui louent des véhicules.
07:00Parce que vous confisquez un véhicule qui est loué.
07:03Quel dommage, finalement, vis-à-vis de celui qui l'utilise ?
07:07Très peu.
07:08Donc, il faut s'intéresser à ces sociétés.
07:11Là encore, j'ai donné des ordres sur ce sujet-là.
07:15Et il faut que la justice, là aussi, soit très sévère.
07:19Très sévère.
07:20Puisqu'on a un article du Code pénal qui peut punir d'un an à cinq ans de prison,
07:25qui peut punir de 15 000 à beaucoup plus en termes de sommes et d'euros d'amende.
07:30Donc, il faut que la justice soit intraitable.
07:33Je reviens sur une annonce que vous venez de faire sur le fait que les gendarmes seraient incités à intervenir sur les rôles du urbain.
07:41Ça veut dire quoi, concrètement ?
07:42Ça veut dire qu'il faut...
07:43Gendarmes et polices nationales.
07:45Quand je dis gendarmes et polices nationales, vous ne m'avez pas compris.
07:48Aujourd'hui, en réalité, la possibilité, exactement, sous le ressort de la préfecture de police de Paris.
07:55Et ce n'était pas le cas pour le reste de la France.
07:57Et le reste de la France, c'est à la fois en rural, zone gendarmerie, et en urbain, zone police.
08:02Mais intervenir, ça veut dire quoi ?
08:03Ça veut dire s'interposer avec des véhicules, aller au contact...
08:07Ça veut dire poursuivre, engager une poursuite dans des conditions...
08:11Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, par exemple, des policiers et des gendarmes en province regardent les rôles du urbain et n'interviennent pas ?
08:16Absolument.
08:18Mais pas d'interpellation, pas de...
08:19Si, alors, il y a des interpellations.
08:21D'ailleurs, regardez hier, et pourquoi est-ce qu'on a saisi autant de véhicules ?
08:26C'est parce que, souvent, il n'y a pas de poursuite physique, de course-poursuite, pour m'exprimer plus clairement.
08:33Pour donner une image qui frappera l'imagination des auditeurs, des téléspectateurs.
08:37Mais, ce qui est important, aujourd'hui, on l'a bien vu, dans le cas, justement, du sapeur-pompier, vous vous rendez compte que 40 minutes seulement, 40 minutes après, les policiers l'interpellaient.
08:50Et il y avait une autre voiture qui était en jeu, quelques heures après, le conducteur, le second conducteur, était interpellé.
08:57Je veux féliciter les forces de l'ordre, parce qu'aujourd'hui, bien entendu qu'on vit dans cette société ensauvagée.
09:04Ce mal, je le touche chaque jour, puisque ces informations m'arrivent en premier.
09:09Donc, j'ai ces informations.
09:11Mais je vois aussi la formidable efficacité de la gendarmerie et de la police nationale, comme on l'a vu d'ailleurs sur l'affaire des prisons.
09:19Vous savez qu'il y avait ces individus qui se sont pris aux établissements pénitentiaires, parfois au domicile des agents pénitentiaires.
09:26Et en 15 jours, on a fait un formidable coup de filet.
09:29Donc, il y a une efficacité de la police et de la gendarmerie.
09:32Dans l'actualité, Emmanuel Macron doit annoncer, la semaine prochaine, l'organisation de référendums à questions multiples.
09:37Claire Convite.
09:38Monsieur le ministre, avant de revenir sur les questions de ce référendum, vous êtes ministre de l'Intérieur, responsable des élections.
09:44Un référendum à questions multiples, est-ce que c'est possible à organiser dans l'immédiat ?
09:50C'est possible. Dans l'immédiat, tout dépend ce que vous mettez sous le terme de l'immédiat.
09:54Avant l'été, je ne le pense pas.
09:57Mais dans les mois ensuite, bien sûr que oui.
10:00C'est un référendum qui est à l'initiative du Président de République.
10:04C'est l'article 11 sur des textes législatifs qui devront passer...
10:07Techniquement, vous êtes prêt aujourd'hui.
10:09Vous avez déjà pris des directives en ce sens pour préparer les communes à organiser ces scrutins.
10:16On a eu lieu d'ailleurs un certain nombre de réunions au ministère de l'Intérieur.
10:18On m'a demandé aussi de trancher un certain nombre de questions.
10:22Est-ce qu'on peut dématérialiser tout ou partie, par exemple, du référendum ?
10:26Un référendum qui n'est pas dématérialisé, c'est à peu près un coût de 200 millions d'euros.
10:32Il faut prévoir le papier.
10:33Un référendum complètement dématérialisé, c'est 100 millions d'euros.
10:37Mais il y a aussi une graduation pour que...
10:40Je sais qu'il y a une fracture numérique en France.
10:42Il faut y faire aussi attention.
10:44Mais on peut l'organiser.
10:46En revanche, il doit obéir à la lettre, évidemment, de l'article 11.
10:50C'est-à-dire qu'il y a des textes législatifs qui doivent être discutés au Sénat et à l'Assemblée nationale.
10:55Sans pour autant que les deux se mettent nécessairement d'accord.
10:57Est-ce que, justement, très concrètement, les Français vont pouvoir se déterminer sur des lois ?
11:02Ou est-ce qu'il s'agira d'une consultation qui n'engagera pas le Parlement et, finalement, une forme de sondage national ?
11:09Moi, je suis gaulliste et je crois à la souveraineté populaire.
11:15Je crois donc au référendum.
11:18Le pire, c'est qu'il y ait un référendum qui ne soit qu'une habileté, qui soit une ruse sur des sujets secondaires.
11:26Parce que je me souviens très bien, il y a 20 ans, très exactement, le référendum sur le traité constitutionnel, 55% des Français disent non.
11:36Et deux ans après, on contourne par le Parlement, par le traité de Lisbonne.
11:40Ça ne tenait pas à la nature du référendum, pour le coup ?
11:42Non, mais c'est un référendum, ce référendum où on a contourné la volonté populaire est une blessure démocratique.
11:51Donc, ne faisons pas, n'ouvrons pas cette blessure avec un pseudo-référendum.
11:56Donc, il faut qu'il y ait un enjeu sur le référendum.
11:58Sur quel sujet exactement ? Vous avez récemment défendu le sujet de l'immigration.
12:02C'est la priorité numéro une à soumettre à l'avis des Français ?
12:06Je pense que, tôt ou tard, il devra y avoir un référendum sur l'immigration, pour une raison très simple.
12:12C'est qu'il n'y a pas un phénomène qui ait bouleversé autant la société française, sans que jamais les Français n'aient eu à en délibérer.
12:20Alors, l'article aujourd'hui 11, la Constitution, ne permet pas d'organiser un référendum sur l'immigration, sauf sur les questions sociales.
12:29Par exemple, sur le conditionnement des prestations sociales non contributives, allocations familiales, aux nouveaux venus en France.
12:38Ça, c'est possible de le faire. Il y a un autre champ, évidemment, et il reviendra au Président de la République, peut-être en se ratant dans quelques jours un peu plus.
12:47Est-ce que vous attendez du Président de la République qu'il aille sur ce sujet-là, sur ses idées de référendum ?
12:53Moi, je le souhaiterais, qu'on fasse un référendum en France.
12:55Vous en avez parlé avec lui ?
12:57J'en ai parlé une fois, il y a plusieurs mois, avec lui. Moi, je pense que dans la situation politique parlementaire que nous connaissons, non pas au Sénat, mais à l'Assemblée nationale,
13:07le référendum pourrait être un moyen de lever cette hypothèque. Et surtout, je pense qu'on a besoin de l'aspiration démocratique.
13:14Non, d'aller directement. Moi, je crois qu'il y a, j'étais pendant quelques années, comme vous le savez, parlementaire.
13:21Donc, je tiens à la démocratie représentative, parlementaire. Mais je suis gaulliste aussi, et je pense qu'aujourd'hui, c'était d'ailleurs un des souhaits des Gilets jaunes.
13:30Il vaut beaucoup mieux articuler cette démocratie représentative, parlementaire, et une démocratie vraiment qui soit directe. C'est fondamental.
13:39Juste avant de revenir sur les sujets, les autres sujets de référendum possibles, très concrètement, ça veut dire trois urnes dans chaque bureau de vote, par exemple, s'il y a trois questions ?
13:49Non, il peut y avoir... On ne peut pas multiplier les questions, ça n'est pas possible. Ça méconnaîtrait le sujet de la sincérité du scrutin.
13:57Il peut y avoir un bulletin de vote, si j'ose dire, avec un certain nombre de cases à remplir. Mais très peu, très peu. Donc, on ne peut pas partir sur un questionnaire...
14:08Mais trois questions...
14:09À choix multiples, qui comprendraient des dizaines de questions, ça n'est pas possible.
14:12Trois questions, c'est possible.
14:13Deux ou trois questions, c'est possible.
14:15On ne l'a jamais fait, ça. Pardonnez-moi, mais on ne l'a jamais fait.
14:17On ne l'a jamais fait, non. Ça peut être sur plusieurs sujets. Il peut y avoir... Si vous dites qu'il y a trois cases, il peut y avoir trois sujets différents.
14:25Vous ne dites pas de sujets...
14:25Il y a une case oui et il y a une case non.
14:27Mais ce que vous dites pas de sujets...
14:28Je vous rassure, il n'y aura pas simplement la case oui. Il y aura le oui ou le non.
14:32On ne vous dit pas de sujets secondaires. Mais par exemple, on évoque la possibilité de laisser les Français se prononcer sur l'interdiction des écrans.
14:37C'est un sujet secondaire, selon vous, les écrans ?
14:41Non, c'est un sujet majeur, mais c'est un sujet de principe. Il faudrait préciser la règle qu'on veut introduire pour interdire les écrans, vous voyez, pour qu'il y ait une portée significative et normative.
14:54Si on fait le café du commerce dans un référendum, ça ne marche pas. Là, du coup, ce sera, je pense, un camouflet qu'on adresserait aux Français.
15:04Il faut que ce soit des sujets graves, des sujets qui vont engager l'avenir de la nation.
15:09Concrètement, pourquoi ce n'est pas organisable avant l'été ?
15:14Parce qu'il faut le temps. L'été, c'est dans quelques semaines, je vous le rappelle. C'est au mois de juin.
15:20Donc, il faut l'organiser dans des conditions dans lesquelles il puisse y avoir aussi une campagne électorale.
15:27Le processus démocratique qui conduit à un vote, c'est un processus qui, nécessairement, passe par un débat.
15:34S'il n'y a pas de débat, le vote est entaché d'une forme d'insincérité. Dans un, comment dirais-je, dans une élection, bien sûr que...
15:43Donc, ce n'est pas une question d'organisation à proprement parler. C'est une question d'avoir un vrai débat.
15:47C'est pour ça que vous dites...
15:48Ce sont les deux. Ce sont les d'autres. Et puis, il faut qu'il y ait une énorme administration très concrète, y compris avec les communes, pour mettre au point la propagande électorale, pour mettre au point les règles.
16:01C'est compliqué.
16:02On a bien fait des législatives en un mois l'année dernière.
16:04Vous faites bien de le dire. Parce que le ministère de l'Intérieur, je n'étais pas ministre de l'Intérieur, mais un coup de chapeau, quand même, à l'administration de mon ministère,
16:13qui était capable, en quelques semaines, après la dissolution, d'organiser des élections législatives qui n'ont pas été contestées, du reste.
16:18Pour revenir sur ces idées de référendum, François Bayrou, lui, n'est pas du tout partant pour un référendum sur l'immigration.
16:24En revanche, il voudrait un référendum sur la question budgétaire, sur le budget de l'État. Ça, ça vous semble une idée ou pas acceptable ?
16:34Je ne connais pas l'idée du Premier ministre. Le budget est une prérogative parlementaire.
16:39Et le référendum est une initiative, article 11, présidentielle.
16:44Il ne s'agirait pas nécessairement de faire de préjugés, mais par exemple une règle d'or.
16:48Dire qu'on arrête de creuser le déficit dans les années à venir.
16:50Il peut y avoir une règle d'or, mais la règle d'or, que j'avais proposée il y a quelques années, nécessiterait de passer par l'article 89.
16:56C'est-à-dire, pardon d'être un peu technique, mais ça nécessite de modifier la Constitution.
17:01L'article 89, si on doit modifier la Constitution, pourquoi pas ?
17:05Il y a aussi un projet que nous avions voté au Sénat de réforme constitutionnelle,
17:11qui serait d'inscrire le principe de la laïcité.
17:13C'est-à-dire que nul ne peut s'appuyer sur sa religion, sur ses origines, pour échapper à la règle commune.
17:20Mais en réalité, ça vous y est favorable.
17:22Bien sûr, j'y serais favorable.
17:24Mais ça, c'est une modification constitutionnelle qui passe par l'article 89.
17:28C'est une autre procédure, ce n'est pas la même.
17:31Claire Convite.
17:32Sur la fin de vie, M. le ministre, les Français pourraient-ils être consultés ?
17:35C'est donc un projet de loi qui instaurerait le suicide assisté.
17:39Et on sait que vous êtes contre.
17:41Est-ce que ça pourrait être un motif de démission du gouvernement,
17:43si les Français venaient à se prononcer pour, et que mécaniquement, ensuite...
17:48Alors, la démission, on me la demande tous les matins.
17:51Il y a M. Théboune qui me la demande.
17:54Il y a les Insoumis qui me la demandent.
17:55Il y a le Rassemblement National qui me la demande.
17:57J'ai aussi mon compétiteur.
17:59Non, mais...
17:59On va y revenir.
18:00Je pense que...
18:01On sait que ce sujet, comme vous le dites, heurte votre conscience,
18:05et que tous les sujets qui heurteraient votre conscience,
18:06ça, vous l'avez dit, pour le coup,
18:08pourraient amener à reconsidérer votre rôle au sein du gouvernement.
18:12Donc, on vous pose la question.
18:12C'est un sujet qui est porté par le Parlement,
18:15qui n'est pas parté par le gouvernement.
18:18C'est une proposition de loi.
18:19Ce n'est pas un projet d'initiative gouvernementale.
18:23Première chose.
18:23Sur ces deux textes, il y en a un, vraiment, je le soutiens depuis le départ,
18:30c'est l'encouragement pour les soins palliatifs.
18:33Aujourd'hui, ça fait consensus, heureusement,
18:37puisque chaque jour, il y a 400 Françaises et Français qui meurent sans soulagement,
18:41sans avoir accès aux soins palliatifs.
18:44C'est là le vrai scandale.
18:45Je pense que, sur des sujets de société,
18:48la démocratie parlementaire,
18:50où on est capable d'aborder un sujet avec nuance,
18:53est plus à même de répondre que la réponse par un oui ou par un non.
18:58Voilà.
18:59Maintenant, je ne me suis jamais caché.
19:01Je pense, et j'ai regardé ce qui était sorti, notamment, de la Commission.
19:05Ce n'est pas un texte d'équilibre,
19:06c'est un texte radical.
19:08Les Insoumis ont fait passer cette idée
19:10qu'il y aura à la fois l'euthanasie et le suicide assisté.
19:16Voilà.
19:16Et on le voit bien dans les pays qui ont légalisé les deux,
19:19c'est l'euthanasie qui prend le pas sur le suicide assisté.
19:23Et quand on a cette ouverture des droits,
19:27on voit bien que, parce que les soins palliatifs, ça coûte cher.
19:31Vous avez, dans notre dernière année de vie,
19:33la moyenne, le coût de santé,
19:35dans la dernière année d'une vie d'un homme ou d'une femme,
19:38c'est 35 000 euros.
19:39Ce que je crains par-dessus tout,
19:41c'est que demain, ce soit un peu expéditif
19:44et qu'il soit beaucoup plus simple
19:45de recourir à la mort
19:48plutôt que de soulager la souffrance
19:50et que d'avoir des soins.
19:53Ce que je crains demain,
19:54c'est que repose sur chacun de celles et de ceux
19:58qui sont au crépuscule de leur vie,
20:00qui vivent leurs derniers jours,
20:01repose le poids de se dire
20:04cette question terrible,
20:06suis-je un fardeau pour les miens ?
20:08Suis-je un fardeau pour la société ?
20:10Dois-je, par devoir, demander la mort ?
20:13C'est ce que je crains.
20:14À ce moment-là,
20:15on laissera les uns et les autres,
20:17chacun sera laissé
20:18en face de cette question vertigineuse
20:21de la mort.
20:22Moi, ma conception
20:23de la vie et de la mort,
20:25c'est que, précisément,
20:26à ce moment-là,
20:27on doit tenir la main,
20:28une main secourable,
20:30accompagnée jusqu'au bout,
20:32bien entendu,
20:32en soulageant la souffrance.
20:34On ne devrait pas,
20:35aujourd'hui,
20:35parce qu'on a les moyens de le faire,
20:37on a les moyens de soulager,
20:39d'endormir.
20:40Voilà.
20:41C'est la très profonde.
20:42C'est exactement,
20:44bien sûr,
20:44on doit éviter,
20:46évidemment,
20:47je pense l'euthanasie,
20:48et éviter l'acharnement thérapeutique,
20:50mais soulager la souffrance,
20:52faire en sorte qu'on endorme.
20:54Bruno Retailleau,
20:55il est midi 21.
20:56Avec des réponses très courtes,
21:02oui, non,
21:02pour ou contre.
21:03Pour ou contre,
21:03d'abord,
21:04le développement des radars multifonctions,
21:06ceux qui captent la vitesse,
21:08l'usage du téléphone,
21:09les distances de sécurité,
21:10etc.
21:10Pour.
21:11Vous allez débloquer la situation
21:13pour que ça se...
21:14Pour,
21:14on est pour,
21:15il faut simplement
21:16qu'il y ait une robustesse
21:17sur le plan technologique,
21:20parce qu'il ne s'agit pas
21:20d'envoyer des contraventions.
21:22Aujourd'hui,
21:23ce n'est pas prêt.
21:23Si, mais il faut quand même s'assurer
21:26que lorsque l'on met ce genre de matériel
21:28en place,
21:29il soit robuste.
21:30Vous m'aviez dit par oui ou par non,
21:31c'est vous qui...
21:32Oui, oui, oui, non,
21:32je vous ai dit que je vous remercie.
21:33Bon, maintenant que la prochaine fois,
21:34je pourrais m'expliquer.
21:35Non, non, Steve Jourdain.
21:36Faut-il limiter à deux ans
21:36le versement du RSA
21:37pour ceux qui sont en capacité
21:39de travailler ?
21:41Écoutez, je pense qu'il faut mettre...
21:44Écoutez, Olivier Boss
21:45m'a montré le chemin,
21:46donc je pense, moi,
21:48que de toute façon,
21:49il va falloir revoir
21:49notre modèle social.
21:50C'est nous qui, au Sénat,
21:51avons fait voter les 15 heures
21:53de travail en contrepartie du RSA.
21:55Donc oui,
21:56il va falloir changer les choses,
21:57aller bien au-delà.
21:58Je suis pour une allocation sociale unique
22:01pour qu'on puisse plafonner
22:03l'ensemble des prestations sociales
22:05à pas plus de 70% du SMIC
22:06pour que le revenu de l'assistance
22:08paye moins que le revenu du travail.
22:10On reparle de sécurité routière.
22:11Claire, comment vite ?
22:13Oui, pour ou contre ?
22:14Pardon, la mise en place
22:15d'un délit d'homicide routier.
22:17Pour ?
22:17Une proposition européenne
22:18pourrait nous imposer
22:19un contrôle technique
22:21sur les voitures
22:22de plus de 10 ans ?
22:24Contre ?
22:24On va à nouveau taper
22:26les Français
22:26les plus pauvres.
22:28Voilà.
22:29Et dernière question ?
22:29Faut-il élever le capitaine Dreyfus
22:31à titre posthume
22:32au grade de général
22:33de Brigade ?
22:34C'est une idée
22:34qui est défendue
22:35par Gabriel Attal.
22:36Pourquoi pas ?
22:37En tout cas,
22:38il a fait l'objet
22:39d'une énorme injustice
22:40et on a bien vu
22:41à ce moment-là
22:43l'antisémitisme
22:44qui est à l'époque d'ailleurs
22:45un antisémitisme
22:46qui trouvait sa source
22:47à la droite
22:48et à la droite de la droite.
22:50Aujourd'hui, malheureusement,
22:51l'antisémitisme,
22:52il vient plutôt
22:53de l'autre côté,
22:54voilà,
22:55de l'islamisme
22:55ou de celles et de ceux
22:57qui, derrière le masque
22:58de l'antisionisme,
23:00attisent
23:00les braises rougeoyantes
23:02précisément
23:03de l'antisémitisme.
23:04J'entends parler,
23:04bien entendu,
23:05des Insoumis.
23:05L'élection pour la présidence
23:11des Républicains,
23:12c'est dans une semaine.
23:13Alors, il y a deux candidats,
23:14Laurent Wauquiez
23:15et vous, Bruno Retailleau.
23:17Voilà ce que dit
23:18votre adversaire
23:18aux Parisiens ce matin.
23:20Le risque en étant ministre
23:21et président LR,
23:23c'est de se fondre
23:24petit à petit
23:24dans la Macronie
23:25et qu'on renonce
23:26à un candidat
23:27à la présidentielle.
23:29Qu'est-ce que vous voulez répondre ?
23:29Est-ce que j'ai une tête
23:30d'un candidat
23:32qui renoncerait
23:32à ce que mon parti,
23:34ma famille politique,
23:35précisément renonce
23:36à cette clé de voûte
23:38de nos institutions,
23:39la présidentielle ?
23:40Je pense avoir été,
23:41je suis,
23:42le ministre de l'Intérieur
23:43à la parole
23:44qui a été la plus libre
23:45depuis, non pas des années,
23:46mais des décennies.
23:48J'ai suscité parfois
23:48des controverses.
23:50Mais ça ne tient pas
23:50à l'expression politique
23:51et au Premier ministre
23:52qui voulait être
23:52effectivement libre ?
23:53Ça répond,
23:55puisque ma marque de fabrique,
23:56c'est de parler vrai.
23:57C'est ma liberté.
23:58C'est ma force.
23:59C'est dire les choses
23:59telles que je les ressens,
24:01telles que les Français
24:02les ressens,
24:03telles que je les vois.
24:04Et je n'abdique
24:05qui ne crée pas
24:05cette liberté.
24:06Et si demain,
24:07on devait me dire
24:08tais-toi,
24:09évidemment,
24:09là je partirais.
24:10Mais Laurent Wauquiez
24:11va plus loin,
24:11il dit,
24:12vous vous préparez
24:13à un ralliement
24:14à Édouard Philippe.
24:16Mais qu'est-ce
24:16qui lui fait dire cela ?
24:18Moi, depuis des années...
24:20Peut-être les amabilités
24:21d'Édouard Philippe
24:21à votre égard.
24:22Mais attendez,
24:22d'abord,
24:23la vie politique,
24:24ce n'est pas la guerre civile.
24:26On peut se respecter.
24:27On peut s'estimer.
24:28s'il y a quelqu'un
24:30ici et ailleurs
24:31qui n'est jamais changé,
24:33qui n'est jamais varié
24:34depuis des années
24:35et des années
24:36avec une cohérence
24:37et une constance
24:38que chacun me reconnaît.
24:40C'est peut-être d'ailleurs
24:41parfois un défaut,
24:43mais c'est bien moi.
24:44Je n'ai jamais varié.
24:45Et c'est votre différence
24:46avec Laurent Wauquiez ?
24:48C'est ce que vous voulez dire ?
24:48Non, je réponds à la question.
24:52Depuis toujours,
24:54je crois au clivage
24:55droite-gauche.
24:55Je le vois.
24:56Je le vois revenir.
24:58Il y a une grosse différence
24:59avec Édouard Philippe.
25:00C'est que lui croit encore
25:02à la pérennité
25:03du bloc central.
25:04Je pense que
25:05cette idée
25:06de l'en même temps,
25:07de la gauche
25:07à la droite conservatrice,
25:09comme il le dit,
25:10est une idée fausse.
25:12Pourquoi ?
25:12Parce que c'est le en même temps.
25:13Et le en même temps,
25:15ne survivra pas
25:16à Emmanuel Macron.
25:17Quand Édouard Philippe
25:18dit au Figuero,
25:18je suis assez convaincu
25:19que nous sommes complémentaires
25:20en parlant de vous.
25:21Il se trompe ?
25:23Ah non, mais c'est lui
25:24qui le dit.
25:24Oui, bien sûr.
25:25Il est sa propre stratégie
25:26pour la présidentielle.
25:29Ça le regarde,
25:29simplement,
25:30pour ce qui me concerne.
25:32Je sillonne la France
25:33de bas en haut,
25:34de long en large,
25:34d'est en ouest,
25:35du nord au sud.
25:37Croyez-moi,
25:38la France,
25:39elle ne penche pas
25:40ni à gauche,
25:41ni au centre.
25:41Elle penche à droite.
25:43Je pense que c'est
25:44avec une ligne claire.
25:45Celle que j'essaie
25:46d'imposer, d'ailleurs,
25:47dans le débat public,
25:48au gouvernement.
25:49Vous, président de LR,
25:50le parti ne se rangera pas
25:51derrière Édouard Philippe.
25:53C'est un engagement.
25:54Notre parti portera
25:55un candidat,
25:57je ne sais pas qui il sera,
25:58ou une candidate,
25:59d'ailleurs,
25:59à l'élection présidentielle.
26:00C'est un engagement.
26:01Parce que nos idées,
26:02non, mais parce que nos idées,
26:03encore une fois,
26:04l'honneur de la politique,
26:05c'est les convictions.
26:06Je le dis depuis,
26:06je le répète depuis des années.
26:08Eh bien, aujourd'hui,
26:09nos convictions
26:09ne sont pas les mêmes.
26:11Je veux une ligne de droite.
26:12Je veux une ligne claire.
26:13J'essaie de parler clairement.
26:15Je prends des positions
26:16qui sont très, très claires,
26:17qui permettent d'ailleurs
26:18de structurer
26:19le débat politique français.
26:21Eh bien,
26:22une fois que,
26:22si j'espère en tout cas,
26:24si les adhérents votent pour moi,
26:27c'est la ligne
26:28que nous continuerons à porter
26:29jusqu'au présidentiel.
26:30Claire Convite.
26:31Pour être tout à fait clair aussi,
26:32si vous êtes élu président
26:33du parti Les Républicains,
26:35est-ce que dans ce cas,
26:36vous pouvez encore être
26:37solidaire du gouvernement ?
26:39Est-ce qu'il ne sera pas le temps
26:42de se poser la question
26:43de « est-ce que je démissionne
26:44maintenant que je suis
26:45à la tête d'un parti ? »
26:46À vous aussi.
26:47Vous y tenez à ma démission,
26:49Claire Convite.
26:51Moi, je pense que,
26:52encore une fois,
26:53si je suis élu...
26:53C'est possible d'être solidaire
26:54du gouvernement
26:55en étant président de LR.
26:56Si je suis élu
26:57dans 8 jours,
26:58président de LR,
27:00je pense que
27:00président de LR,
27:02cela me donnera du poids
27:03au gouvernement
27:05et je pense que,
27:07inversement,
27:08le ministre de l'Intérieur
27:09donnera de la force
27:11à LR.
27:12J'en suis absolument convaincu.
27:14On a une preuve,
27:15d'ailleurs,
27:15c'est que la participation
27:17au gouvernement,
27:18nous savions très bien
27:19que ce serait
27:19prendre des risques,
27:21prendre des coups.
27:22Des coups,
27:22j'en ai reçu
27:22de toutes parts.
27:24Mais regardez les Français.
27:25On est le parti
27:26qui,
27:27aux législatives
27:29partielles
27:31ou municipales,
27:32a le plus progressé.
27:33Il y a dans la salle,
27:34ici,
27:34personne de la voix,
27:35Christelle Niasse,
27:36qui a triomphé.
27:37Vous voyez,
27:37dans un département compliqué,
27:39Val-de-Marne,
27:40dans une ville,
27:41là aussi,
27:42quand on disait
27:42que c'est M. Louis Boyard
27:44qui l'emporterait sur elle,
27:45elle a triomphé
27:46Christelle Niasse.
27:47Cela veut bien dire
27:48que nos électeurs
27:49ont ratifié
27:50le choix
27:50d'entrer au gouvernement
27:52qui était un choix
27:52non pas individuel,
27:54collégial.
27:54Mais la question,
27:56Bruno Retailleau,
27:56pour être claire,
27:57c'est est-ce qu'il n'y aura pas
27:58finalement un peu
27:59Mister Retailleau
28:00et docteur Bruno,
28:01c'est-à-dire
28:02solidaire avec le gouvernement
28:04en étant ministre
28:05et critique avec le gouvernement
28:06lorsque vous entrerez
28:08dans le siège de LR ?
28:10Moi,
28:11je ne pense pas,
28:12alors,
28:12s'il y en a bien un
28:13qui ne souffre pas
28:14de dédoublement
28:16de la personnalité,
28:17c'est votre serviteur.
28:17J'ai plein d'autres défauts.
28:18Je suis prêt,
28:19d'ailleurs,
28:19à les lister
28:20si vous le souhaitez
28:21immédiatement
28:21sur le champ,
28:22mais je n'ai pas ce défaut-là.
28:23Est-ce que vous pensez
28:24un seul instant
28:25que depuis la fin
28:27du mois de septembre,
28:28avec d'abord
28:29Michel Barnier,
28:29et je veux lui rendre hommage,
28:31j'étais fier
28:32de servir à ses côtés,
28:33et ensuite
28:33avec François Berreau,
28:34vous pensez un seul instant
28:35que je n'ai pas
28:37une parole libre
28:37quand je parle de l'Algérie,
28:39quand je parle du voile,
28:41quand je parle
28:41de l'état de droit
28:42qui ne doit pas être
28:43un prétexte
28:43pour ne pas changer
28:44la règle de droit
28:45quand celle-ci
28:45ne protège plus les Français.
28:47Voilà.
28:48Je ne changerai pas.
28:49Vous parlez de qualité
28:49de défaut.
28:50Est-ce que vous pouvez nous citer
28:51une qualité que Laurent Wauquiez
28:52a et que vous n'avez pas ?
28:55Oh, écoutez,
28:56il a tellement de qualité
28:56que ça serait trop long
28:58à vous citer.
28:59Bien sûr qu'il a des qualités.
29:00On vient,
29:01on est dans la même famille politique.
29:02C'est important.
29:05Et donc,
29:05on a des lignes
29:06qui sont vraiment
29:07très très voisines.
29:08Après,
29:08on n'a pas le même tempérament.
29:10Et la politique,
29:10c'est des convictions,
29:12des idées
29:12et une façon
29:13de les incarner,
29:15de mettre de la chair autour.
29:16On a deux tempéraments
29:17qui sont très très différents.
29:18Le choix
29:19de nos électeurs,
29:21c'est-à-dire
29:21des adhérents,
29:22dimanche,
29:22ils devront départager
29:24à la fois
29:24non pas tellement
29:26des lignes
29:26mais aussi
29:27la façon de les incarner,
29:28des tempéraments
29:29parce qu'il faudra
29:30qu'on porte ces idées-là.
29:31Bruno Retailleau,
29:32derrière l'élection
29:33à la tête des Républicains
29:34et aussi 2027.
29:36On en parle
29:36juste après la pause
29:37dans ce Grand Jury.
29:38A tout de suite.
29:39...
29:39...
29:40...
29:41...
29:45...
29:47...
29:49Bruno Retailleau,
29:53ministre de l'Intérieur
29:54et candidat
29:55à la présidence
29:56des Républicains
29:56et l'invité
29:57de ce Grand Jury
29:58en direct sur RTL
29:59et sur Public Sénat.
30:01À mes côtés
30:02pour vous interroger,
30:03Claire Convite
30:03du Figaro
30:04et Geoffrey
30:05Marin-Joris
30:05de M6.
30:08Le Grand Jury
30:082027,
30:10c'est demain.
30:11Alors en vue de 2027,
30:12Laurent Wauquiez
30:12considère que
30:13la seule différence
30:14entre LR
30:15et le Rassemblement
30:16national
30:17porte sur des questions
30:18économiques.
30:19Il souhaite lui
30:19un rassemblement
30:20des droites
30:20de Gérald Darmanin
30:22à Sarah Knaffo.
30:24Votre droite
30:25à vous,
30:26Bruno Retailleau,
30:27va de qui à qui ?
30:28Ma droite à moi,
30:30ce sera la droite
30:31qui va défendre
30:34les honnêtes gens.
30:36C'est ce que
30:36le projet
30:37que nous devrons porter.
30:39Ce n'est pas
30:39la droite
30:41d'une tambouille
30:41des appareils politiques.
30:43Je veux que
30:44ensemble,
30:45avec les militants,
30:46les adhérents
30:47qui vont nous accompagner,
30:47si je suis élu
30:48dimanche prochain,
30:50on porte cette idée
30:51d'un grand parti
30:51à la fois moderne,
30:53à la fois populaire
30:54et patriote.
30:55Donc vous ne voulez pas
30:56parler en...
30:56Vous ne voulez pas
30:57établir un périmètre politique
30:59avec des alliés potentiels ?
31:01Le parti s'adressera
31:03nos idées
31:04à tous les Français.
31:05Ce que moi je souhaite,
31:06c'est que reviennent
31:07vers nous
31:08des gens qui nous ont quittés.
31:09Qui nous ont quittés
31:10parce qu'on les a déçus.
31:11Ce n'est pas de leur faute,
31:12c'est notre faute.
31:13Parce que trop souvent,
31:14on a été une droite
31:15qui s'excuse,
31:16une droite honteuse,
31:16une droite qui n'assumait
31:18pas ses convictions,
31:19ses idées.
31:20Une droite qui ne travaillait
31:21pas suffisamment
31:22pour proposer aux Français
31:23un vrai projet de société,
31:24une vraie perspective.
31:26Et ce que je veux,
31:26c'est que demain,
31:27celles et ceux
31:28qui nous ont quittés
31:28reviennent par exemple.
31:30Par exemple,
31:31ceux qui sont partis
31:32pour voter Marine Le Pen,
31:34pour voter Éric Zemmour,
31:35pour voter Emmanuel Macron
31:36ou plus généralement d'ailleurs
31:38pour se réfugier
31:39dans l'abstention.
31:40Et ça, c'est possible
31:41puisqu'on est en train
31:42de le faire.
31:43On est passé
31:44de 42 000 adhérents
31:46à plus de 120 000.
31:47Et parmi,
31:48c'est trois fois plus,
31:50parmi ceux-là,
31:50beaucoup reviennent.
31:52Ils me le disent
31:52dans tous les meetings.
31:53Ils viennent me voir.
31:54Ils me le disent.
31:55Donc, ce qui est possible
31:56à une petite échelle,
31:58le sera à une plus grande échelle.
31:59Mais après,
32:00ce qu'a dit Laurent Wauquiez,
32:01est-ce que vous craignez pas
32:01que s'il perd
32:03dimanche prochain,
32:04il fasse finalement
32:05comme Éric Ciotti ?
32:07Non, écoutez,
32:08là, votre question me surprend.
32:10Bah non,
32:11quand il définit
32:11son périmètre politique,
32:13c'est large et ça peut...
32:14C'est pas ce que je veux dire.
32:15C'est pas ce que je veux dire.
32:15Il peut ne plus être
32:16chez LR dans sa famille politique.
32:18Précisément.
32:19Je pense que l'antidote de cela,
32:20c'est la démocratie.
32:22C'est les idées
32:23et les électeurs.
32:24Quand un électeur,
32:25une électrice,
32:26souhaite voter,
32:27veut choisir,
32:28il va choisir des idées.
32:30Et moi,
32:30ce que je vais porter,
32:31ce que l'on va travailler,
32:32parce que trop souvent,
32:34la droite a eu
32:35cette obsession présidentielle,
32:36elle pensait qu'il suffirait
32:38de désigner un chef
32:39et on arrête de réfléchir.
32:41Non, non,
32:41il faut qu'on réfléchisse.
32:43Ça fait trop longtemps
32:43que la droite
32:44n'a pas inventé
32:45des idées neuves
32:46qui peuvent séduire
32:47les Français.
32:48Et moi,
32:49ce que je veux porter
32:50dans le projet,
32:51c'est défendre
32:52ces Français
32:53qui sont des honnêtes gens,
32:54la France des honnêtes gens,
32:56parce que c'est la France
32:57de la décence,
32:58comme disait Orwell,
32:59c'est la France
33:00de ceux qui travaillent,
33:02de ceux qui élèvent
33:03difficilement parfois
33:04leurs enfants,
33:04de ceux qui aiment la France,
33:05qui croient
33:06en la République,
33:07qui croient en la nation,
33:08et c'est malheureusement
33:09la France silencieuse,
33:10c'est la France du silence,
33:11parce qu'elle ne fait pas de bruit,
33:13elle casse pas,
33:14elle manifeste très très peu,
33:16et surtout,
33:17les hommes et les femmes politiques
33:18ne l'écoutent plus.
33:19Je ferai marre à juriste.
33:20Que pensez-vous d'une primaire
33:21du bloc central
33:22qui est appelée de ses voeux
33:23par Gérald Darmanin
33:24pour éviter d'être disqualifié
33:25au deuxième tour
33:26de la présidentielle en 2027 ?
33:28Écoutez,
33:28je pense que ça n'est pas
33:29une bonne idée
33:29parce que je pense que,
33:30et c'est ce que j'appelle
33:32depuis des années,
33:33je pense que la tripartition actuelle,
33:35c'est-à-dire deux ailes radicales,
33:37RN,
33:38LFI,
33:38une gauche pour l'instant
33:39très dominée par LFI,
33:41avec un grand bloc central,
33:43ça aboutit
33:44aux faits minoritaires
33:46au Parlement.
33:47Avec le risque donc
33:48de ne pas être qualifié
33:49pour le deuxième tour ?
33:50Non,
33:50je pense que 2027
33:52se fera très clairement
33:54sur une ligne de droite.
33:56Je les vois les Français,
33:56croyez-moi.
33:57La France,
33:58je le répète,
33:58je le redis,
33:59elle ne penche pas
34:00ni à gauche ni au centre.
34:02La France penche à droite.
34:04Elle veut moins d'immigration,
34:05moins d'impôts,
34:07un État qu'on puisse
34:08déburocratiser,
34:09une justice
34:10qui accepte
34:11de vraies sanctions,
34:12ces idées
34:12qui sont des idées
34:13que le général de Gaulle
34:14aurait appelées
34:15des idées
34:15qui concernent
34:16la majorité nationale.
34:17C'est ce que je veux faire,
34:19nous ferons.
34:20On va s'adresser
34:20à une majorité nationale
34:22de Français
34:23qui veulent la rupture
34:24à partir de quelques évidences,
34:26le travail qui paye
34:26plus que l'assistance,
34:28une école qui soit
34:29une école méritocratique
34:30parce qu'aujourd'hui,
34:32les Français
34:32ne le savent pas ça.
34:33On dit qu'on a
34:34une école républicaine.
34:35Tu parles
34:35de tous les pays européens,
34:38l'école française
34:38et l'école
34:39où le succès
34:40des enfants,
34:41des élèves
34:41dépend le plus
34:42du revenu,
34:43de la position sociale
34:45des parents.
34:45C'est tout cela
34:46qu'on va proposer
34:47et croyez-moi,
34:48sur ces idées
34:49qui sont des idées
34:51de bon sens,
34:52des évidences,
34:53beaucoup de Français
34:54peuvent venir à nous.
34:55Vous êtes amateur
34:56d'équitation,
34:57Bruno Retailleau.
34:58Quelle est votre allure
34:59favorite pour une échéance
35:00comme 2027 ?
35:01C'est le galop,
35:01le trop ou le pas ?
35:03Les trois sont nécessaires.
35:05Tout bon cavalier
35:05de dressage
35:06vous dira que précisément
35:08le pas,
35:09le trop,
35:11mais il y avait
35:12une très belle devise
35:13que les écuyers
35:15de Saumur ont,
35:16c'est en avant,
35:17calme et droit.
35:19Je trouve que
35:19la droiture,
35:21pour la droite,
35:22c'est pas mal
35:22comme qualité.
35:23À propos de rester calme,
35:25Cyril Hanouna,
35:25que vous connaissez bien,
35:26vous a-t-il fait part
35:27de ses ambitions présidentielles ?
35:29Ou c'est vraiment
35:30un canular ?
35:31Je le connais
35:32et j'ai beaucoup de respect.
35:33C'est un grand professionnel.
35:36Non,
35:36il ne m'a pas fait part.
35:37Vous n'avez pas échangé
35:38avec vous sur le sujet ?
35:38Mais j'ai cru comprendre
35:39que c'était un fake.
35:41J'ai cru comprendre
35:42que c'était de l'intox.
35:44Donc vous y croyez ?
35:44Vous pensez que c'était
35:45un canular ?
35:46Écoutez,
35:46ça le concernera.
35:49Il s'est expliqué,
35:50je crois, non ?
35:50Le Grand Jury,
35:53l'actualité de la semaine.
35:55Gérald Darmanin
35:56a eu dans un entretien
35:57dimanche dernier
35:57cette formule.
35:58Il n'y a plus
35:59de zone safe
36:00d'endroit sûr
36:01en France.
36:02Il a dit
36:02la France est plus violente,
36:04l'insécurité s'est généralisée,
36:06métastasée,
36:07elle se manifeste
36:07partout et tout le temps.
36:09Est-ce que c'est pas d'abord
36:10un énorme aveu d'échec
36:12pour votre prédécesseur
36:13qui est quand même resté
36:14plus de 4 ans
36:15en place Beauvau ?
36:16Non,
36:17parce que je pense
36:17qu'on ne peut pas effacer
36:19des décennies
36:20de laxisme,
36:22des décennies
36:22de déconstruction
36:24de tous les repères
36:25que j'ai énumérés
36:26tout à l'heure,
36:26le respect,
36:27l'autorité,
36:28la hiérarchie.
36:29On ne peut pas traiter
36:30avec le yac à faucon
36:31ce qui relève
36:33des choses
36:34et des causes
36:35qui sont des causes racines
36:36de l'éducation
36:36des familles.
36:37En revanche,
36:38il a raison,
36:39il a raison.
36:40Vous aurez une échange avant
36:41mais est-ce que vous imaginez
36:42passer 4 ans à Beauvau
36:43et de faire ce constat
36:44à la sortie de Beauvau ?
36:46C'est quand même particulier ?
36:47Je pense qu'on peut faire
36:48un constat
36:49et ce constat est juste
36:50et qu'on ne doit pas
36:52accepter la fatalité.
36:53Je l'ai dit,
36:54c'est la même question
36:55que vous m'avez posée
36:56en introduction tout à l'heure
36:57vis-à-vis de ce pompier
37:00volontaire
37:01qui est en train
37:01de lutter contre la mort.
37:03Il est entre la vie
37:03et la mort.
37:04Je le rappelle,
37:04je le répète.
37:06On a des réponses immédiates
37:07et des réponses
37:08plus lointaines.
37:09Il va falloir reconstruire
37:10une société.
37:10Ça,
37:11ça sera l'enjeu
37:12de la prochaine présidentielle.
37:13Mais on pourrait aussi
37:14avoir cette révolution pénale.
37:16Je pense qu'en France,
37:17on vit sur une politique pénale
37:19qui est très inspirée
37:20de la gauche
37:21et qui a déconsidéré
37:22la notion de sanction.
37:23Alors qu'il est aujourd'hui
37:24ministre de la Justice,
37:25ouvre lui une autre piste
37:26qui serait la réponse technologique,
37:28notamment avec la généralisation
37:30de la reconnaissance faciale.
37:31Est-ce que ça,
37:31vous y êtes favorable ?
37:33On peut tout étudier.
37:35Tout étudier.
37:36Et ce que je souhaite,
37:37moi déjà,
37:38premier pas,
37:38c'est que
37:38l'expérimentation
37:40qu'on a testée
37:41à juste titre
37:42pendant les Jeux Olympiques
37:43de caméras algorithmiques.
37:44Oui,
37:44c'était pas de la réponse faciale.
37:45Caméras algorithmiques.
37:46Oui,
37:46mais ça peut nous aider.
37:47Or,
37:48aujourd'hui,
37:48la loi,
37:49elle est tombée.
37:50Il faudra un nouveau texte
37:51pour représenter au Parlement
37:53cette idée
37:54qu'on peut justement
37:56s'appuyer sur la technologie.
37:57Mais franchement,
37:58la technologie,
37:59c'est une chose.
38:00Mais c'est une petite chose.
38:02Il faut une volonté
38:02dans ce pays
38:04d'avoir une politique pénale
38:05qui assume la sanction.
38:07Qui assume la sanction.
38:08J'ai parlé de courte peine.
38:10On a quand même,
38:11dans notre pays,
38:12cette drôle d'idée
38:13qu'on a un juge
38:14qui prononce une sanction
38:16et un juge
38:17d'application des peines
38:19qui va réformer la sanction.
38:21On est un des pays
38:22qui a le plus développé
38:23les aménagements de peines
38:25parce qu'on dit
38:26la prison,
38:27en réalité,
38:28c'est terrible.
38:28Ben non.
38:29Les Pays-Bas nous ont montré...
38:30Il faudra plus cette étape
38:31de juge d'application des peines.
38:32C'est ça que vous dites.
38:32En tout cas,
38:33on est les seuls
38:33avec l'Italie
38:34à avoir un juge
38:35d'application des peines.
38:36Ce que je veux,
38:37peu importe,
38:38juge d'application des peines
38:39ou pas,
38:39c'est qu'il y a trop d'écarts
38:41entre les peines
38:41qui sont prononcées
38:42et les peines
38:43qui sont réellement exécutées.
38:46Voilà.
38:47Et encourues, d'ailleurs.
38:48Donc, il faut revenir
38:49au sens de la sanction.
38:51C'est ce qu'ont fait
38:51les Pays-Bas
38:51avec des courtes peines,
38:53des peines notamment
38:54pour les mineurs.
38:55Et tant qu'on n'aura pas
38:56justement cette révolution pénale,
38:58on ne pourra pas
38:59réintroduire
39:00notamment des repères
39:02vis-à-vis de l'autorité
39:03et du respect des autres.
39:04Claire Convite.
39:05Monsieur le ministre,
39:05vous défendez ce que vous appelez
39:06une sécurité du quotidien.
39:07Vous avez établi pour ça
39:08une liste de villes
39:09où la sécurité est renforcée.
39:12Est-ce que l'on aura
39:13la liste de ces villes,
39:14de ces quartiers bientôt ?
39:16Pardon ?
39:17Est-ce qu'on aura
39:18la liste de ces villes,
39:19de ces quartiers ?
39:19Vous pouvez l'avoir.
39:20Je pensais que vous l'auriez.
39:21D'ailleurs, il y a
39:21un peu plus d'une vingtaine,
39:2325 villes.
39:25Elles ont été désignées.
39:26Ce sont les villes
39:27de sécurité renforcées.
39:30Ce sont ces villes
39:31où le trafic,
39:32c'est considérablement...
39:33Est-ce que c'est le cas
39:33de la ville, par exemple,
39:34de Rennes ?
39:35Parce que la...
39:36C'est le cas
39:36de la ville de Rennes.
39:38Elle n'a pas assez d'effectifs.
39:40Aujourd'hui,
39:40encore de police,
39:41les syndicats de police
39:41le disent aussi d'ailleurs,
39:42il y a eu sept fusillades
39:43en moins de quatre mois
39:44dans un quartier de Rennes.
39:46Croyez-moi,
39:46on va s'en occuper.
39:47Comme on s'en est occupé,
39:49on est en train
39:49de s'en occuper à Grenoble,
39:51à Nantes.
39:52À Nantes,
39:52les conditions
39:52ont considérablement changé.
39:54Nantes-Saint-Nazaire
39:55a été pour nous
39:56une sorte d'expérimentation.
39:58Il y a eu plus de 550 interpellés,
39:59des commerces qui ont fermés.
40:02À Nîmes,
40:03600 interpellations,
40:04là encore,
40:05des commerces
40:06qui ont été fermés.
40:07Et Rennes,
40:08j'ai donné des instructions
40:09très précises au préfet.
40:11Simplement,
40:11on va disposer désormais
40:12d'un texte
40:13sur le narcotrafic
40:14qui vient du Sénat d'ailleurs.
40:17C'est mon groupe
40:17qui l'a porté.
40:18Ce n'est pas une question
40:18de nombre de policiers,
40:19c'est ça que vous êtes en train de dire ?
40:20Non, bien sûr que non.
40:21D'abord,
40:22un,
40:22on va avoir enfin
40:23un texte
40:24qui est un grand texte fondateur
40:25qui va nous permettre
40:26de lutter
40:27à armes égales.
40:29C'est exactement
40:29ce qu'on a fait
40:30avec le terrorisme
40:31et avec succès.
40:32On va utiliser
40:32les mêmes armes.
40:34Et ensuite,
40:34on a une stratégie
40:35qui n'est plus
40:36uniquement une stratégie
40:37de coup de poing
40:38avec des forces de sécurité
40:40qui est une stratégie,
40:41c'est important,
40:42je vais mettre
40:43trois minutes,
40:44même pas,
40:44deux minutes.
40:45Un,
40:45c'est le judiciaire,
40:47c'est-à-dire qu'avec
40:48l'autorité judiciaire,
40:49on judiciarise des parcours
40:51pour pouvoir démanteler
40:52des réseaux.
40:53Deux,
40:53le coup de poing,
40:54bien sûr,
40:54avec les gendarmes,
40:55les policiers
40:56pour occuper l'espace public.
40:57Et trois,
40:58là encore,
40:59les entraves administratives
41:00pour démanteler
41:01l'écosystème
41:02de la drogue,
41:02parce qu'Al Capone
41:03est tombé
41:04sur les questions fiscales
41:05et que l'entravail
41:06administratif,
41:07c'est que l'ensemble
41:07des ministères,
41:08y compris le fisc,
41:09etc.,
41:10travaillent notamment
41:10pour qu'on fère
41:11des blanchisseuses,
41:12des commerces
41:13qui blanchissent
41:13l'argent.
41:14Parmi les policiers
41:15qui luttent
41:15contre le narcotrafic,
41:16il y a des policiers
41:17qui estiment aujourd'hui
41:18qu'ils manquent
41:18de reconnaissance,
41:19c'est le cas des BRI,
41:20des policiers de la brigade
41:21de recherche et d'intervention.
41:23Ce sont les hommes,
41:23par exemple,
41:24qui ont interpellé
41:25les complices de Mohamed Amra
41:26ou des auteurs
41:27des attaques de prison
41:28que vous évoquiez
41:29tout à l'heure.
41:29Ils ont un message
41:30pour vous,
41:31ils vous demandent
41:31une prime
41:32pour leur engagement.
41:33Écoutez-les.
41:34On nous demande
41:34de tout faire
41:35et très bien,
41:36lutte contre le narcomanditisme,
41:38lutte contre le grand banditisme,
41:39lutte contre le terrorisme.
41:41Nous,
41:41on défendra toujours
41:42la veuve et l'orphelin,
41:44mais par contre,
41:44l'impact sur la vie privée
41:45est sans aucune mesure
41:47comme toutes les unités
41:48traditionnelles de police.
41:49Il faut juste
41:49que maintenant,
41:50ils nous donnent
41:51la reconnaissance juste.
41:52Depuis quelque temps,
41:53j'entends que les fonctionnaires
41:54sont des fainéants.
41:55Vous avez la chance
41:56d'avoir une unité
41:57qui, elle,
41:57compte pas ses heures.
41:58Est-ce que vous pourriez
41:59reconnaître financièrement
42:01que ces gens s'investissent
42:02corps à l'âme
42:03pratiquement 365 jours par an ?
42:06Il s'agit de deux policiers
42:07de la BRI
42:08au micro-RTL
42:09de Maxime Lévy.
42:10Je précise qu'ils ne sont pas
42:11responsables syndicaux.
42:12C'est pour ça que leur voix
42:12a été un peu transformée.
42:15Ils ne sont pas assez payés ?
42:17En réalité,
42:18la question,
42:19ce sont deux questions
42:20qui sont très justes.
42:21Il y a des policiers
42:22qui sont sur la voie publique.
42:24Et d'autres policiers,
42:26notamment la BRI,
42:27qui sont dans la grande filière
42:29de l'investigation.
42:30Et cette filière
42:31de l'investigation,
42:32elle souffre.
42:32Pourquoi ?
42:33Tout simplement parce que
42:34quand il y a des enquêtes,
42:36c'est nuit et jour.
42:38Et c'est tous les jours
42:39de la semaine.
42:40Je considère qu'il va falloir
42:41les valoriser.
42:43J'ai demandé d'ailleurs
42:44à la direction générale
42:46de la police nationale
42:47de me faire un certain nombre
42:48de propositions
42:49que j'ai eues,
42:50qui ont été discutées
42:51avec les organisations syndicales
42:53et qui seront dans quelques semaines
42:55tranchées
42:55pour qu'enfin,
42:57on puisse mieux reconnaître
42:58la filière de l'investigation
43:00qui est en crise.
43:01Donc ils seront mieux payés.
43:02Notamment...
43:03Donc ils seront mieux payés.
43:04C'est ce que vous êtes en train de dire.
43:05Oui, mais attendez,
43:05je ne négocie jamais
43:07sur un plateau de télévision
43:08ou de radio.
43:08Ce n'est pas le style de la maison.
43:10je négocie avec des organisations syndicales
43:12et j'ai fait précisément
43:14de la revalorisation
43:15de la filière d'investigation
43:17une de mes priorités.
43:18Pourquoi ?
43:19Je viens de l'expliquer
43:20parce qu'il y a eu des primes
43:21notamment de voix publiques
43:23qui ont écrasé
43:24le différentiel
43:25entre ce que peuvent percevoir
43:27ceux qui travaillent
43:28dans l'investigation
43:29et qui travaillent là aussi
43:30et comme tous d'ailleurs
43:31énormément,
43:32qui s'exposent.
43:33Donc c'est une justice
43:34à laquelle je veux remédier.
43:37Geoffrey Marangeris.
43:37Vous avez adressé
43:38en début de semaine
43:39au préfet une circulaire
43:40qui durcit les conditions
43:41de naturalisation
43:42avec notamment
43:43l'obligation
43:44d'avoir des revenus stables,
43:47d'être insérés professionnellement
43:48pendant 5 ans.
43:50Il y a aujourd'hui
43:51trop de personnes
43:53qui fraudent,
43:54trop de personnes
43:55qui sont naturalisées.
43:56On rappelle,
43:56c'est 66 000 naturalisées
43:58en France l'année dernière
43:59contre 500 à 800 000 personnes
44:01qui sont en situation irrégulière.
44:03Plus une trentaine de mille
44:04parce que vous avez
44:05des naturalisations
44:06qui dépendent de mon ministère
44:07et d'autres naturalisations
44:08qui dépendent
44:09du ministère de la Justice.
44:11Ça fait à peu près
44:12100 000 personnes.
44:13Mais il faut quoi ?
44:14Il faut zéro naturalisation ?
44:15Non,
44:15mais je vais vous dire,
44:16j'accepte et j'assume
44:17de faire en sorte
44:19qu'on durcisse les critères.
44:20Parce que la naturalisation,
44:21c'est entrer de plein pied
44:22dans la citoyenneté française.
44:24Et ça,
44:25c'est pas un droit.
44:26Ça, c'est une chance pour moi.
44:28C'est une chance,
44:29c'est d'ailleurs
44:29notre droit aussi.
44:30Le Code civil
44:31parle d'assimilation.
44:33Et moi,
44:33je parle d'assimilation.
44:34L'article 21-24
44:36du Code civil
44:36dit que nul ne peut être
44:38naturalisé
44:38si justement
44:39il n'apporte pas
44:40la preuve
44:40de cette assimilation.
44:41La question pour
44:42une autre tailleau,
44:42c'est est-ce que vous attaquez
44:43finalement un petit chiffre ?
44:45Parce que ça concerne
44:46effectivement beaucoup
44:46moins de personnes
44:47que le nombre de personnes
44:48qui sont aujourd'hui
44:48en situation irrégulière.
44:50Mais je m'attaque
44:50à tous les chiffres.
44:51Vous estimez à combien
44:53le nombre de personnes
44:53en situation irrégulière
44:54en France ?
44:55En France,
44:56c'est entre 600,
44:58900 000,
44:59800 000 personnes.
45:01Mais ce que je veux dire,
45:02c'est qu'on a déjà
45:03des résultats.
45:04J'ai fait une circulaire
45:05sur les régularisations.
45:06Il y a moins de régularisations.
45:08Il y a moins les entrées,
45:09les visas de long séjour.
45:11Il y a plus d'expulsions,
45:13notamment d'éloignements forcés.
45:15Mais ce que je veux dire,
45:16c'est que là,
45:17il y a un symbole.
45:18Être français,
45:19ça se mérite.
45:19J'assume de durcir
45:21les critères.
45:22Critères qui concernent
45:23l'autonomie pour le travail.
45:25Critères qui concernent
45:26le respect de la loi.
45:27Ceux et celles
45:27qui ont fraudé
45:28n'ont pas vocation
45:29à être naturalisés.
45:31J'assume aussi
45:32de renforcer le critère,
45:34notamment de connaissance
45:35du français.
45:36Est-ce que ça veut dire
45:36que quelqu'un
45:36qui a été en situation irrégulière
45:38ne pourra jamais
45:39être naturalisé ?
45:40C'est ce que j'ai demandé
45:42au préfet.
45:42Il y a une jurisprudence.
45:43Donc on ne peut pas passer,
45:44là encore,
45:45au-dessus des juges.
45:46C'est pour ça,
45:46du reste,
45:47qu'il faudra demain
45:48un grand référendum
45:50pour l'immigration
45:51pour remettre à plat
45:53y compris
45:53un certain nombre
45:54de jurisprudences
45:55et donner aux Français
45:56le véritable choix
45:58sur les différentes filières,
46:00les différentes modalités
46:01de l'immigration.
46:02Claire Convite.
46:03Renaud Rotaillou,
46:04vous détenez un rapport
46:04sur les frères musulmans.
46:06Est-ce que vous confirmez
46:06la tenue d'un conseil
46:07de défense à l'Elysée
46:08le 21 mai,
46:09donc dans dix jours
46:10pour évoquer ce rapport
46:12qui est pour l'instant
46:12tenu secret ?
46:14Je vous confirme.
46:15Il y aura bien
46:16ce conseil de défense
46:17qui sera présidé
46:18par le chef de l'Etat,
46:19il sera bien
46:20le 21 mai
46:21et pour moi
46:21c'est fondamental
46:22parce que ça signifie
46:24que ce rapport,
46:24cette question,
46:25elle va être placée
46:26au cœur de l'Etat
46:27et au cœur
46:28de l'interministérialité.
46:30Il n'y a pas
46:30que le ministre de l'Intérieur
46:31doit s'en saisir.
46:32Conseil de défense,
46:33ça veut dire
46:33que c'est une dimension
46:35terroriste ?
46:36Conseil de défense,
46:38non,
46:38c'est pas que le terrorisme
46:39mais c'est une question
46:41qui concerne vraiment
46:43une menace
46:44sur la République,
46:45une menace
46:46sur la nation.
46:47Vous gardez secret
46:48ce rapport
46:49parce que vous allez
46:50en parler à l'Elysée
46:51dans dix jours
46:52ou pas ?
46:53Non,
46:54on garde secret
46:55ce rapport
46:56tout simplement
46:57parce qu'il est classifié,
46:58confidentiel défense.
47:00Si je le mettais
47:01dans la nature,
47:02je pourrais avoir
47:03à faire à la
47:04cour de la République.
47:06Vous avez bien fait
47:06la promesse
47:07de le rendre public,
47:08non ?
47:08Bien sûr,
47:09mais quand vous avez
47:09des noms,
47:11des organigrammes,
47:12vous ne pouvez pas
47:13le mettre
47:14dans le public
47:14et d'ailleurs,
47:15vous avez des informations
47:16qui,
47:17si elles étaient connues,
47:18y compris de ceux
47:19qui sont dans ce rapport,
47:20pourraient les renseigner.
47:21Il n'en est pas question.
47:22Vous êtes en train de préparer
47:22une version allégée
47:24et vous le rendez public
47:26quand ?
47:27Après,
47:28ça dépendra aussi,
47:29ce sera pris
47:29le 21 mai prochain.
47:31Est-ce que l'une des trajectoires
47:32dans ce rapport
47:33pourrait être
47:33l'interdiction
47:34des frères musulmans ?
47:36Non,
47:37parce que
47:37le problème
47:38des frères musulmans
47:39de cette confrérie,
47:41c'est qu'il y a peu de choses
47:42dans la confrérie secrète.
47:44En réalité,
47:45c'est l'entrisme.
47:46Les frères musulmans,
47:47je m'explique
47:48pour rendre un peu
47:49compréhensible le sujet,
47:51les frères musulmans
47:52ont inventé
47:52la matrice politique
47:53de l'islamisme.
47:55Mais ils ont un discours
47:56très très lisse.
47:58Et derrière,
47:58aujourd'hui,
47:59on n'arriverait pas
48:00à constituer des preuves
48:01pour une dissolution.
48:02En revanche,
48:03là où on peut taper,
48:04et c'est ce que l'on fait
48:05pour dissoudre
48:06ou faire des entraves
48:07administratives,
48:08c'est sur l'entrisme.
48:10Dans les clubs de sport,
48:11dans les écoles,
48:12Al-Kindi,
48:13par exemple,
48:13sur Lyon,
48:14la question d'Averroès,
48:16la question de leur propre
48:17institut de formation
48:18qui est à Château-Chinon,
48:19dans la Nièvre,
48:20qui vient d'être
48:20perquisitionnée.
48:22Là, du coup,
48:22bien sûr,
48:23il y a une menace
48:24qui est une menace
48:25subversive
48:26pour la République.
48:28Et cette menace,
48:29elle est d'autant plus
48:29complexe à appréhender
48:30qu'elle se dissimule.
48:32Derrière aussi,
48:33un discours
48:33qui est très très lisse,
48:35qui utilise souvent
48:35nos propres valeurs,
48:37la liberté contre la liberté,
48:38la tolérance
48:38contre cet esprit
48:40de tolérance.
48:42Le Grand Jury,
48:43tout est politique.
48:45Tout est politique.
48:46François Bayrouz
48:47sera auditionné mercredi
48:48par la commission
48:49d'enquête parlementaire
48:50sur Bétarame.
48:51Le Premier ministre,
48:52Bruno Retailleau,
48:53peut-il se dépêtrer
48:54de ses versions successives
48:56sur ce qu'il savait
48:57ou sur ce qu'il ne savait pas ?
48:59Écoutez,
48:59j'ai aucun doute
49:00sur la sincérité
49:02du Premier ministre.
49:04Il a mis ses enfants
49:05dans cet établissement
49:07et évidemment,
49:08il apportera les preuves
49:09et je ne doute pas
49:11que le 14 mai prochain...
49:12Vous êtes d'accord
49:12avec la ministre de l'Éducation
49:13qui parle d'un
49:14mitou scolaire ?
49:15Pardon ?
49:16Vous êtes d'accord
49:16avec la ministre de l'Éducation,
49:18Elisabeth Borne,
49:18qui parle d'un mitou scolaire ?
49:20Mais on sait parfaitement
49:22que dans des établissements,
49:23là où il y a des jeunes
49:24de la jeunesse,
49:24pendant des années,
49:26il y a pu y avoir
49:26des comportements
49:27d'ordre quasiment criminel.
49:30la pédophilie,
49:32les mauvais traitements,
49:34c'est de cela
49:34dont on parle.
49:35Que ce soit dans le sport,
49:37que ce soit dans les écoles,
49:38que ce soit dans les familles,
49:40avec l'inceste, etc.
49:41On le sait, cela.
49:43Et il faut faire
49:44la transparence.
49:45Et je ne doute pas
49:46que le Premier ministre
49:47apportera,
49:48le 14 mai prochain,
49:50devant la commission
49:51d'enquête,
49:52tous les éléments
49:53qu'elle lui demandera.
49:53Et si, malgré tout,
49:55il ressort affaibli
49:56de ses auditions
49:57au sein de cette commission
49:58d'enquête,
49:59doit-il démissionner
49:59pour ne pas faire
50:00assurer le gouvernement ?
50:01Très franchement,
50:02je ne me situe absolument pas
50:03dans cette hypothèse.
50:05Absolument pas.
50:06Je lui fais confiance
50:06pour rapporter
50:07tous les éléments
50:08et je n'en doute vraiment pas.
50:09Bruno Rotaillot,
50:10vous êtes aussi
50:10ministre des cultes.
50:12L'Église s'est choisi
50:13un pape cette semaine.
50:14Léon XIV,
50:15c'est un pape américain,
50:16apparemment dans la lignée
50:17du pape François
50:18qui veut défendre
50:19les pauvres
50:20et les migrants.
50:21Est-ce que c'est
50:22une bonne nouvelle
50:22ou est-ce que vous auriez
50:23préféré un pape
50:25plus traditionnaliste,
50:26on va dire ?
50:26Moi, je ne suis pas cardinal.
50:28Je suis ministre des cultes
50:29mais je n'ai pas le droit
50:30de vote au conclave.
50:31C'est très bien.
50:32Je suis attaché
50:32à la laïcité.
50:34J'ai observé
50:34comme des millions,
50:35des centaines de millions,
50:36plus d'un milliard
50:37de catholiques
50:38l'élection de ce pape
50:40qui était une élection
50:40surprise
50:41mais une élection
50:41très très rapide
50:42puisqu'il faut en moyenne
50:44depuis l'an XIII,
50:45c'est la fin du XIXe,
50:47cette mode,
50:49cette scrutin
50:49pour pouvoir départager
50:50un pape
50:51et là,
50:52il n'en a fallu que quatre.
50:52Bon, c'est plutôt
50:53une bonne nouvelle.
50:54Non, je n'ai rien à dire
50:55sur le fond.
50:56Simplement,
50:57comme beaucoup de Français
50:58catholiques ou pas,
50:59d'ailleurs croyants ou pas,
51:01je l'ai vu apparaître
51:02et j'ai trouvé
51:03que par sa physionomie,
51:05par son visage,
51:06il exprimait
51:06une grande bonté,
51:07une grande bienveillance.
51:09Il a choisi un nom
51:10qui, pas un nom d'ailleurs,
51:12avec le chiffre 14,
51:14je ne sais pas
51:15si c'est le nom
51:15ou le chiffre
51:16qui importe de plus.
51:18En tout cas,
51:18ça le situe effectivement
51:20dans la lignée
51:21d'un pape
51:22qui s'appelle Léon XIII
51:23qui est connu
51:24pour avoir construit
51:25la doctrine sociale
51:26de l'Église,
51:27la préférence vis-à-vis
51:28des pauvres,
51:29au moment où une partie
51:29de l'Église à l'époque
51:30s'était beaucoup
51:31embourgeoisée
51:32et avait peut-être
51:33parfois choisi
51:35le parti des puissants.
51:36Vous allez le rencontrer
51:37prochainement
51:37ou vous aimeriez le rencontrer ?
51:38Il a plein de choses
51:39à faire,
51:40peut-être je serai amené
51:41à le croiser.
51:43Mais je pense
51:44qu'on a besoin,
51:45encore une fois,
51:46et je suis ministre des cultes,
51:48on a besoin
51:49de ces grandes religions,
51:50alors il y en a qui croient,
51:51d'autres qui ne croient pas,
51:52mais je pense
51:53que ce sont
51:54des réserves de sens.
51:55Et comme ministre des cultes,
51:57j'entends que la laïcité
51:58soit strictement appliquée,
52:01un, neutralité de l'État,
52:02mais deux,
52:03je défends vraiment
52:04surtout la liberté
52:05de conscience
52:06et la possibilité
52:07à près de tous
52:08nos concitoyens,
52:08qu'ils soient catholiques,
52:09chrétiens,
52:10qu'ils soient musulmans,
52:11qu'ils soient juifs,
52:12ou autres,
52:13bouddhistes ou autres,
52:14de pouvoir exercer
52:15leur foi
52:16comme ils l'entendent,
52:17en pleine liberté
52:18et surtout en pleine sécurité.
52:19Emmanuel Macron
52:20a reçu le président syrien
52:21par intérim
52:22cette semaine,
52:23Ahmed Al-Shahra.
52:24Est-ce que c'est une faute,
52:26une lourde erreur
52:27de recevoir
52:28un ancien djihadiste
52:29ou est-ce que c'est
52:29ce qu'on appelle
52:29de la réelle politique ?
52:32Écoutez,
52:32moi je comprends
52:32que c'est pu choquer
52:34un certain nombre
52:35de Françaises
52:35et de Français.
52:36j'ai été le premier parlementaire
52:39en 2014,
52:40en août 2014,
52:42à me rendre en Irak,
52:44plus exactement
52:44dans le Kurdistan.
52:46C'était à Erbil
52:47et j'avais constitué
52:48à l'époque
52:49un des tout premiers groupes,
52:50le premier groupe au Sénat
52:51de soutien
52:52pour les chrétiens d'Orient.
52:54Donc c'est une question
52:54à laquelle je suis très sensible.
52:56Chacun connaît
52:57le passé djihadiste
52:58d'Amed Al-Shahra
53:01et je n'ai pas vu
53:03très souvent
53:04des djihadistes
53:04se convertir
53:05par miracle
53:06aux valeurs
53:06de la démocratie.
53:07Est-ce que ça veut dire
53:08que vous êtes inquiet
53:08pour les chrétiens d'Orient ?
53:10Ceci étant,
53:11la question est trop compliquée
53:13pour que je ne la développe pas plus.
53:15Je suis gaulliste
53:15et vraiment sur la diplomatie
53:16c'est la bonne ligne.
53:18Nous avons des intérêts
53:19en Syrie.
53:20Les intérêts
53:21c'est que les djihadistes
53:22qui sont enfermés,
53:24gardés par des Kurdes
53:25mais en territoire syrien
53:26restent là-bas,
53:27enfermés,
53:28qui ne reviennent pas.
53:29D'autres terroristes
53:30qui évoluent en liberté
53:31dans l'ouest,
53:33dans le nord-ouest
53:33de la Syrie.
53:34Ça c'est un intérêt
53:35qui ne reviennent pas chez nous.
53:36Et l'intérêt
53:37traditionnel
53:38dans la diplomatie française
53:39de protection
53:40des chrétiens d'Orient.
53:42Alors pour que ces intérêts
53:43soient respectés,
53:44que doit-on faire ?
53:45Ignorer le nouveau régime
53:46ou discuter avec lui ?
53:48Bien sûr.
53:50De Gaulle a discuté
53:50avec Khrouchev.
53:52De Gaulle a discuté,
53:53a même reconnu
53:53la Chine de Mao
53:54avec des dizaines
53:56à l'époque
53:56de millions de morts.
53:57Donc il faut être très prudent.
53:59Une toute dernière question
54:00Bruno Rotaillot.
54:01Est-ce que vous avez
54:02les moyens
54:02de vous opposer
54:03aux mandats d'arrêt internationaux
54:05qui ont été lancés
54:05par l'Algérie
54:06contre l'écrivain franco-algérien
54:08Kamel Daoud ?
54:10En tout cas,
54:11il est hors de question
54:12que la France
54:13prête la main
54:14à cette application.
54:16Est-ce que vous pouvez
54:16contester
54:17ces mandats d'arrêt internationaux ?
54:19On l'examine simplement
54:20ce que je veux dire
54:21sur l'Algérie.
54:22Ça commence à bien faire.
54:25Boalem Sansal
54:25est toujours retenu
54:27injustement
54:28dans les geôles algériennes.
54:30Maintenant,
54:31il y a un autre écrivain.
54:33L'Algérie,
54:33le régime algérien,
54:34je sépare
54:35avec le peuple,
54:36a émis
54:37un mandat international
54:38d'arrêt.
54:40Quasiment chaque jour
54:41de la semaine,
54:42nous renvoyons
54:43des Algériens
54:44dangereux
54:44qui n'ont rien à faire
54:45sur le sol de France
54:46et qui nous sont renvoyés.
54:47L'Algérie n'applique
54:48toujours pas
54:49les accords
54:50de notamment
54:511994.
54:53Ça suffit pour l'Algérie.
54:53Et l'Algérie fait des barbouseries
54:55et il y a des barbouseries
54:56sur le sol français
54:57et on ne va rien dire.
54:58Moi, je pense
54:59qu'il faut hausser le ton.
55:00Pas seulement hausser le ton.
55:02Il y aura d'ailleurs
55:02une réunion
55:02avec le président de la République.
55:04Il faut prendre
55:04de nouvelles mesures
55:05pour faire en sorte
55:06que la riposte
55:07soit une riposte
55:08beaucoup plus forte
55:09que ce qu'elle nous l'est
55:10jusqu'à présent.
55:11Merci beaucoup,
55:12Bruno Retailleau
55:12pour ce grand jury.
55:13Bon dimanche à tous.
55:14On se retrouve la semaine prochaine.