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00:00On n'est pas manager né et donc on apprend aux côtés de ses salariés à bien manager, on fait des erreurs.
00:06Bonjour, je suis Créseline de Gatine, j'ai co-fondé Balzac Paris avec Charles et Victorien, mes deux associés.
00:11Balzac Paris, c'est une marque de prêt-à-porter et d'accessoires pour femmes de mode responsable et durable
00:16qui existe depuis maintenant plus de dix ans.
00:19En 2011, Balzac Paris naît autour du nœud papillon créé en France, fabriqué sur mesure.
00:25C'est d'ailleurs pour ces raisons-là qu'on s'appelle Balzac Paris,
00:27puisque Honoré de Balzac a écrit en 1830 un traité sur la vie élégante
00:31dans lequel il y a un passage sur comment se vêtir quand on est un homme et il parle du nœud papillon.
00:35En 2014, on se lance à plein temps dans l'aventure Balzac pour faire de Balzac Paris une mode vendue en ligne.
00:41Dès le début de notre marque, on a vraiment souhaité lui donner un ADN responsable très fort
00:46avec cette notion désirable parce qu'on avait vraiment conscience que les deux devaient rimer.
00:51Et donc en 2014, Balzac Paris est une marque 100% en ligne
00:53et quelques années plus tard, on décide justement de venir Omni-Canal
00:58parce qu'on se lance sur le retail avec notamment notre première adresse
01:01qui est ouverte maintenant il y a deux ans et demi, rue d'Audeville dans le dixième,
01:05quartier cher à Balzac puisque nos bureaux sont dans le dixième,
01:07nous fondateurs nous habitons dans le neuf, dans le dix.
01:09Et cette boutique hyper importante pour nous parce qu'elle permet d'aller à la rencontre de nos clientes,
01:13de leur raconter une histoire, qui nous sommes,
01:15que les ambassadeurs de vente puissent les embarquer justement dans cette notion de responsable, de désirable.
01:20En ce qui concerne, je dirais, ma formation ou mes envies professionnelles,
01:25disons que j'avais vraiment pour ambition de devenir journaliste
01:27pour la simple et bonne raison que j'aime écrire et que j'étais vraiment attirée par cet univers de la presse.
01:31J'ai fait, après mes études, six mois aux versions féminin
01:34et j'ai discuté avec ma responsable de l'époque qui m'a expliqué
01:39« Écoute, Chrysaline, c'est super, mais c'est vrai que c'est un secteur qui est quand même assez bouché.
01:44Toi, je sais que tu as à m'écrire, est-ce que tu n'as pas envie de regarder ailleurs,
01:47de regarder des métiers qui se font notamment sur le digital ? »
01:49Et je découvre le métier de community manager qui était tout nouveau
01:52et Marie-Claire m'appelle pour me dire « Voilà, on a un poste de community manager
01:55qui se libère au Marie-Claire Maison de Marie-Claire Idée.
01:57Est-ce que vous êtes motivé à l'idée de nous rejoindre ? »
01:59L'entretien se passe bien, donc je passe quatre ans là-bas.
02:01Il y avait une certaine notion d'autodidacte quand on arrivait en entreprise
02:05parce qu'on était là pour justement faire éclore la marque sur les réseaux sociaux
02:09tout en écrivant ce que j'expliquais, ce que j'appréciais à l'époque,
02:13ayant vraiment une notion de marketing, de comment faire vivre
02:16et embarquer les gens avec nous sur les réseaux sociaux.
02:19En parallèle du Marie-Claire, on crée en 2011 Balzac Paris
02:22qu'on travaille avec mes associés Charlie Victorien le soir et le week-end.
02:26Je peux justement utiliser mon expérience Marie-Claire pour celle de Balzac Paris.
02:29Donc vraiment très constructeur d'avoir ces deux activités en parallèle.
02:33Balzac Paris fonctionne bien, on vend des deux papillons,
02:36les clients sont embarqués.
02:38Je dirais que je commence à percevoir qu'en fait plus qu'un vêtement,
02:42enfin en l'occurrence un deux papillons, ils ont envie de consommer une histoire
02:45qui venait dans nos apparts de l'époque, choisir leur tissu avec nous en direct, etc.
02:50Donc je comprends qu'en fait le conso, enfin le client disons,
02:54a envie d'être vraiment acteur de sa consommation.
02:56Ces différentes activités ont permis de me mettre justement la puce à l'oreille
02:59sur le Balzac que j'allais construire avec mes associés
03:01et le Balzac qui existe aujourd'hui.
03:03La strade de Balzac, on avait une vision très claire.
03:05Cette marque responsable, pure player à l'origine,
03:08avec une communauté très forte, très fidèle, très présente,
03:11ensuite se déploierait en retail et à terme irait à l'international.
03:15Et donc c'est cette notion de savoir exactement là où on va
03:19et après en fonction de comment la marque se porte,
03:21en fonction de la croissance de celle-ci, des chiffres d'affaires, etc.
03:25Eh bien la stratégie se met en place.
03:27Près de 10% de notre chiffre d'affaires aujourd'hui est fait à l'international.
03:30Un e-commerçant a la chance de pouvoir vendre partout dans le monde
03:33et donc ça nous met quand même la puce à l'oreille
03:35sur le fait que Balzac Paris a justement une possibilité assez grande,
03:39voire très grande, de se déployer à l'international.
03:42Donc la force d'un Balzac, c'est que cette histoire, en fait,
03:45elle se raconte partout dans le monde.
03:46Et puis quand on s'appelle Balzac Paris,
03:48finalement, ce nom de marque est tellement puissant
03:50qu'on peut très facilement aussi aller le raconter à l'inter.
03:55Je dirais que la secrète sauce de Balzac, c'est la somme de plein de choses.
03:58Il y a notamment cette valeur de mode responsable qui est très chère à Balzac,
04:02que Balzac est très vrai aussi, très authentique.
04:04Il y a aussi cette notion de famille dont je n'ai pas encore parlé,
04:06mais mes deux associés, c'est Charles et Victorien.
04:08Victorien, c'est mon mari.
04:10Charles, c'est mon beau-frère parce qu'il est marié avec ma soeur.
04:12Et donc, il y a quelque chose de très vrai
04:14que certainement on impulse aussi au cœur de Balzac,
04:16au cœur de notre entreprise.
04:17Et donc, les clientes, elles se retrouvent dans certaines de ces valeurs
04:20et elles adhèrent à Balzac aussi bien sur la partie esthétique du produit
04:24parce que c'est ce qu'on leur vend
04:26et c'est ce qu'elles viennent chercher chez nous.
04:27Elles ont envie de s'habiller en Balzac,
04:29mais elles sont fières de porter aussi les couleurs de la marque.
04:32Nous, on appelle ça le tradibar chez Balzac Paris.
04:34C'est ces valeurs traditionnelles d'un vêtement bien fait,
04:37bien pensé, bien coupé,
04:38mais le bar chez le supplément d'âme du vêtement,
04:41les imprimés, le léopard,
04:42ce qui fait qu'on va trouver ça que chez Balzac.
04:44Est-ce que c'est très compartimenté entre Charles, Victorien et moi ?
04:47J'aurais plutôt tendance à dire oui
04:49de par nos formations respectives,
04:51de par notre appétence aussi naturelle.
04:53Quand moi, je vais être vraiment sur l'aspect créatif,
04:56Charles va être plutôt sur l'aspect financier, logistique, etc.
05:01Et c'est aussi nos formations à chacun.
05:03Victorien, lui, qui a un rôle vraiment stratégique,
05:05il a vraiment cette vision presque financière,
05:09il nous apporte des inputs en fonction de l'industrie
05:10dans laquelle il travaille, etc.
05:12Donc, on a tous les trois notre expertise
05:14et on se fait confiance.
05:16Il y a vraiment une notion de confiance.
05:17Bien s'entourer quand on est entrepreneur,
05:19il y a mille manières de le faire, j'imagine.
05:20La nôtre, chez Balzac, pour Charles, Victorien et moi,
05:24c'est déjà de s'être bien associés.
05:25On a des valeurs qu'on partage,
05:27qui sont importantes pour nous,
05:28très intrinsèques à qui on est
05:30et qu'on diffuse dans notre entreprise.
05:32Et déjà, cette notion d'association,
05:34elle est primordiale parce qu'on est solide.
05:38Et donc, on partage, on échange,
05:40on est transparent les uns envers les autres
05:42et on regarde dans la même direction aussi.
05:46Et ça, c'est quand même hyper important.
05:48Après, est-ce qu'on a des coachs ?
05:50La réponse est non.
05:51Mais on a tous, tous les trois,
05:56un réseau assez fort d'entrepreneurs.
05:58Mes soeurs sont entrepreneuses,
05:59une de mes belles soeurs est entrepreneur.
06:01Donc, c'est la chance que j'ai et qu'on a,
06:04c'est qu'on peut beaucoup échanger aussi en famille.
06:06Il y a plein de choses sur lesquelles on échange
06:07et qui sont hyper intéressants
06:09et qui nous permettent justement
06:10de penser out of the box
06:13et à des business différents d'une autre.
06:15On avait levé des fonds avec Balzac Paris en 2017
06:17et récemment, il y a un nouveau fonds
06:19qui est rentré chez Balzac,
06:21donc qui est minoritaire.
06:23Mais pour autant, on a fait rentrer
06:25donc une vraie expertise chez Balzac
06:28parce que toutes les personnes qui sont rentrées,
06:30elles ont été à notre place,
06:32elles ont été sur le fauteuil de l'entrepreneur,
06:33elles ont connu justement ce que c'était
06:35parfois les problématiques des entrepreneurs.
06:38Avoir levé avec des experts du retail
06:39qui peuvent nous accompagner,
06:41nous donner des bons tips,
06:42c'est aussi assez porteur pour nous.
06:45Le plus gros défi au début de Balzac
06:46pour Charles-Victorien et moi,
06:48ça a justement été de trouver les bons fournisseurs
06:50pour la simple et bonne raison
06:51qu'on était autodidactes sur le sujet.
06:54On savait qu'on allait y arriver,
06:55mais on avait du mal à voir par où prendre le problème.
06:58Donc on a commencé à se dire
06:59le plus simple finalement,
07:00c'était de produire en France,
07:01déjà parce que c'est des convictions
07:02fortes de dirigeants,
07:03qu'on est dans une logique de marque responsable,
07:05on a envie de faire les choses mieux, différemment.
07:07Donc voilà, on prend notre petit cartable
07:11et on va toquer aux portes
07:12qu'on trouve sur Internet.
07:14Donc on se prend des portes,
07:16on tombe dans des endroits improbables
07:18et puis il y en a certains qui marchent.
07:20Au bout de quelques mois,
07:21on se dit finalement,
07:22le Made in France,
07:22il est quand même un peu moins glorieux
07:24que ce qu'en dit l'étiquette.
07:25Peut-être qu'on est à Paris
07:26et donc on n'a pas été toquer au bon endroit,
07:28mais les personnes qu'on voit travailler,
07:30elles n'ont pas l'air de bosser
07:31dans les meilleures conditions.
07:32Tout ça ne nous semblait pas aussi parfait
07:34que l'étiquette voulait bien le dire.
07:36Et puis on questionne nos clients à l'époque,
07:37on leur dit,
07:38est-ce que si Balzac demain,
07:40au lieu de faire du Made in France,
07:41fait du Made in Europe,
07:42est-ce que c'est quelque chose
07:43qui est un frein à l'achat ?
07:45Et elles nous répondent toutes
07:46que c'est ISO,
07:47c'est-à-dire qu'une fabrication française,
07:49une fabrication portugaise,
07:51pour elle,
07:51c'est tout aussi responsable.
07:53Donc déjà,
07:54ça nous soulage la conscience.
07:55On s'envole au Portugal
07:56et on rencontre une agent
07:57qui s'appelle Anna
07:58et qui travaille toujours avec Balzac aujourd'hui,
08:00qui a énormément grandi justement
08:02grâce à Balzac à nos côtés.
08:04Et on lui explique,
08:05on lui dit,
08:05voilà,
08:05on a un modèle économique
08:06qui est vraiment différent des autres
08:07dans le sens où on produit
08:08des collections capsules tous les mois.
08:10Le vrai avantage
08:11de ces collections capsules tous les mois,
08:12c'est qu'au lieu d'avoir
08:14des productions importantes
08:15à des instants clés de l'année,
08:16comme les marques classiques
08:17l'ont avec vos usines,
08:19nous, on va revenir plus régulièrement.
08:21Et puis,
08:21si un modèle performe,
08:23on sera dans une logique de réassort.
08:24Ce qui nous a permis
08:25d'avoir vraiment des réassorts
08:27et d'être ultra réactifs,
08:29puisqu'aujourd'hui,
08:29on a un modèle
08:31qui nous permet d'avoir des réassorts
08:32en six semaines,
08:34même parfois un peu moins.
08:35Donc ça, c'est vraiment
08:36une des clés du succès
08:37de BASEC Paris,
08:38c'est vraiment d'avoir compris
08:39qu'on pouvait produire moins,
08:41mieux,
08:41et qu'on pouvait aussi
08:42être hyper réactif
08:43en fonction des succès.
08:44Quand on démarre
08:45en tant qu'entrepreneur
08:46et surtout gérer
08:47en tant qu'hôté didacte,
08:48on fait tout.
08:49On est styliste,
08:51alors qu'on n'est pas styliste
08:52de formation.
08:53On fait du market,
08:54on va à la poste,
08:56on fait les colis.
08:58Et puis,
08:58il y a le succès,
09:00la boîte croît,
09:01donc obligatoirement,
09:02on emploie,
09:03on a des gens
09:03qui nous rejoignent.
09:04Donc ça,
09:04c'est hyper enrichissant
09:05justement d'avoir des gens
09:06qui rejoignent l'entreprise
09:08et qui nous apprennent des choses.
09:10Donc c'est comme ça
09:10qu'on s'est construit,
09:11je dirais de manière
09:12assez organique,
09:13mais avec des personnes clés
09:14qui nous ont permis
09:15justement par rapport
09:15à notre modèle économique
09:16de grandir et de grossir.
09:19Mais ça nécessite aussi
09:20de se recentrer aussi
09:22sur ce qu'on aime faire nous
09:23parce que finalement,
09:25ça permet de déléguer.
09:27Alors il faut savoir le faire,
09:28il faut apprendre à le faire.
09:29Il y a tellement de manières
09:32de manager
09:32et je pense que c'est propre
09:34à chacun,
09:34c'est propre à chaque boîte.
09:36J'ai quatre enfants aujourd'hui,
09:37je viens d'avoir un petit bébé
09:38pour mon bébé.
09:39C'est vraiment la première fois
09:40que j'ai pris un vrai congé maternité,
09:42plutôt long.
09:43J'avais l'esprit très léger
09:44parce que j'ai pu me concentrer
09:46sur mon rôle de maman
09:46et je savais que ça roulait
09:48chez Balzac.
09:49Donc même si jamais j'ai délégué,
09:50il y a des choses que je faisais
09:51avant que je ne fais plus aujourd'hui,
09:52ça me permet de m'épanouir
09:54aussi autrement
09:55dans ma vie perso.
09:57Donc je trouve que tout ça
09:58est très naturel
09:59et très organique
10:00en tout cas pour moi
10:01en tant qu'entrepreneur.
10:02Oui, j'ai fait des sacrifices
10:03pour Balzac Paris
10:04et si jamais c'était à refaire,
10:06pour le résultat
10:07qui est Balzac aujourd'hui,
10:08je les referais.
10:09Et demain,
10:09est-ce que je vais devoir en faire ?
10:11Certainement,
10:11mais est-ce qu'on ne fait pas
10:12tous des sacrifices dans nos vies ?
10:14Maintenant,
10:14je trouve que quand on est entrepreneur,
10:16c'est différent
10:16parce que c'est notre boîte,
10:17c'est notre bébé,
10:18c'est nos tripes.
10:19Donc oui, il y en a,
10:20mais je ne le vis pas
10:23de manière négative.
10:24Être résilient,
10:25mais même de manière générale,
10:26pas que quand on est entrepreneur
10:27dans la vie,
10:28face aux changements
10:29qu'on vit, nous tous
10:30et que vous connaissez tous par cœur,
10:32c'est une force,
10:33c'est une évidence.
10:34Être dans une logique hyper
10:35feel good,
10:36transparente aussi,
10:39de savoir dire les choses
10:40mais toujours avec,
10:42en tirant les gens vers le haut,
10:45je crois que ça contribue justement
10:48à envoyer le bon message
10:49à ses salariés
10:49et d'essayer
10:51de les mettre
10:51dans le même mode que le sien.
10:53J'espère du moins.
10:54Pour être un leader,
10:55je crois qu'il faut être inspirant.
10:56Là, il y a Constance
10:57qui était chez moi
10:59jusqu'à la semaine dernière
11:00et qui était responsable
11:02de la RSE chez Balzac
11:03et puis elle me dit
11:04en tout cas,
11:05Crisoline,
11:05je voulais te remercier
11:06parce que pendant les années
11:08que j'ai passé
11:09chez Balzac Paris,
11:10tu m'as inspirée.
11:11Et du coup,
11:11je lui ai posé la question,
11:12je lui ai dit
11:12qu'est-ce qui t'a inspirée ?
11:14Elle m'a dit
11:14ça m'a inspirée
11:16de voir qu'on pouvait
11:16monter son entreprise,
11:18avoir une vie de famille,
11:19déménager
11:20parce que j'habitais Paris
11:21et désormais j'habite à Lille.
11:22En tout cas, moi,
11:23ça m'a mis en lumière
11:24qu'être un leader,
11:25c'est aussi pouvoir inspirer
11:26par ses choix professionnels
11:28mais aussi ce qu'on fait
11:29en tant que personne.
11:30Alors, en femme inspirante
11:31que vous pourriez interviewer,
11:33je pense à Nathalie Bala.
11:35Il y a quand même
11:35cet exemple de la redoute
11:37qu'elle a réussi
11:38à driver vers le haut
11:40et en faire quelque chose
11:41d'extra
11:42lorsqu'elle était aux manettes.
11:43Je pense qu'elle pourrait
11:44en inspirer plus d'un,
11:46plus d'une
11:46sur le sujet de l'entrepreneuriat.

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