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Télématin reçoit l'acteur Jonathan Zaccaï à l'occasion de la diffusion du film "Résistantes", mercredi 7 mai à 21h10 sur France 2.
Télématin reçoit l'acteur Jonathan Zaccaï à l'occasion de la diffusion du film "Résistantes", mercredi 7 mai à 21h10 sur France 2.
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00:00J'adore ce moment au télémateur, il y a du mouvement, il y a du brouhaha.
00:02C'est ça, il y a Nathalie qui s'en va, notre invité qui arrive et qui s'installe.
00:06Bonjour Jonathan Zakai.
00:07Bonjour.
00:08Bonjour.
00:08C'est d'être avec nous.
00:09Mais c'est un plaisir.
00:11Alors dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération, évidemment France Télévisions se mobilise.
00:17Avec une très belle série diffusée donc ce soir à 21h10.
00:20Résistante, c'est une fiction.
00:22Un téléfilm comme on disait auparavant, inspiré de faits réels sur la résistance d'un petit village français occupé.
00:27Là, on va rendre hommage effectivement aux héros, surtout aux héroïnes pendant cette période sombre.
00:33C'est vraiment ça le cœur de ce film Jonathan ?
00:36Oui exactement, c'était ça que je trouvais vachement fort dans ce téléfilm.
00:42C'était l'idée de parler des femmes, des femmes résistantes, de ce couvent qui a vraiment existé.
00:47Après voilà, ça a été fictionnalisé mais de ces gens qui ont vraiment caché des juifs pendant la guerre, qui ont pris beaucoup de risques.
00:53Alors évidemment je joue…
00:55Un collabo.
00:55Un collabo.
00:56Même si les raisons pour lesquelles je me suis engagé sur le film sont très humanistes, on va dire, mon rôle l'est un peu moins.
01:05Donc c'est Armand Gauthier votre rôle, un personnage complexe, mère d'un village, nommé par Vichy.
01:11Il est aussi médecin, docteur, il se retrouve tiraillé entre les Allemands et la milice d'un côté,
01:17et puis de l'autre côté une fille, elle est résistante.
01:21Oui voilà, elle va en fait rentrer dans ce couvent parce qu'elle est malentendante et donc elle va se retrouver en fait témoin de tout ce qu'ils font pour planquer les juifs et tout ça.
01:33Et donc elle va s'engager aussi et évidemment moi ça ne va pas me plaire.
01:38Mais voilà, ça m'intéressait de jouer, de comprendre un peu la… c'est intéressant de jouer des personnages ambigus.
01:43C'est vrai qu'il est complexe, il est ambigu votre personnage.
01:46Et c'est quand même un salaud, pardon.
01:48Quand vous voyez le scénario arriver, vous vous dites quoi ?
01:50Intéressant ou est-ce que j'y vais, j'y vais pas ?
01:53Je me dis, ah ils ont bien fait de penser à moi pour ça.
01:56Est-ce que…
01:57Non mais ça m'intéresse, si vous voulez je me dis, un héros, un salaud par an, comme ça c'est bien, il faut alterner les plaisirs.
02:04Non mais c'est surtout aussi de comprendre la psychologie, on est tous quand même très au courant de cette période et du nombre de gens qui ont collaboré,
02:11de comprendre comment est-ce que… essayer d'humaniser, en tout cas de comprendre en fait comment ça fonctionne,
02:17comment est-ce qu'on peut passer de l'autre côté et je trouve que dans le film c'est bien…
02:22Il y a beaucoup de nuances, chaque personnage amène justement un point de vue très différent.
02:26Alors moi évidemment, voilà, c'est un peu la zone grise on va dire.
02:30Vous aviez un lien personnel ou une curiosité particulière pour cette époque, pour ces grandes pages de l'histoire ?
02:36Écoutez, j'ai un lien particulier, j'ai une famille qui était plutôt cachée on va dire justement,
02:42j'ai de la famille qui était cachée dans un couvent, c'est vrai qu'en Belgique,
02:46et donc ça m'a beaucoup touché l'idée d'évoquer ça.
02:50Alors évidemment, si mes grands-parents ne sont plus vivants, donc ils n'auront pas la difficulté de me regarder jouer un collabo,
02:57c'est pas mal, mais oui, oui, je trouvais ça… c'est une période qui me parle beaucoup évidemment.
03:02On va regarder effectivement quelques images, donc surtout de ces femmes,
03:05ces femmes résistantes pendant la Seconde Guerre mondiale,
03:07mises à l'honneur dans ce film ce soir sur France 2, résistantes.
03:09C'était une femme tellement courageuse.
03:14Ma mère ?
03:15Bienvenue parmi nous Solange.
03:16Vous savez qu'il a été nommé par Vichy ?
03:18Je vais m'occuper de sa fille.
03:19Vous devez fuir, vous avez été dénoncés ?
03:21Je veux savoir qui les a prévenus.
03:23Si tu sais quelque chose et que tu te tais, tu seras compliceurment.
03:25Je ne supporterai pas que tu dénonces quelqu'un.
03:27Arrêtez-vous !
03:28Dieu !
03:29Nous n'avons rien à cacher.
03:30On a toujours quelque chose à cacher.
03:32Tu devrais te méfier, Armand.
03:33Il faut les surveiller, nos filles.
03:34Notre chère Ligne.
03:42Trésistante.
03:43Oui, Ligne Renaud.
03:4496 ans, il me semble.
03:46Performance incroyable.
03:47Elle joue Mère Madeleine dans les années...
03:50Mère Madeleine.
03:51Madeleine, pardon.
03:51Madeleine dans les années 70.
03:54Elle raconte ses souvenirs de guerre.
03:56Tourner avec elle, c'est comment ?
03:58C'est une légende quand même.
03:59Écoutez, j'avais très envie de tourner avec le réalisateur Renaud Bertrand.
04:02Et évidemment, l'idée de me retrouver avec Ligne Renaud et de la rencontrer, de la croiser,
04:07c'était évidemment...
04:08Ça faisait partie des plaisirs de...
04:09Et voilà, je n'ai pas été déçu.
04:11Elle a ce regard perçant, cette humanité.
04:14C'est très, très, très vif.
04:16Enfin, je ne vous apprends rien.
04:16Voilà, c'est une grande dame.
04:18Et c'était un bonheur énorme.
04:21Camille, vous allez voir ça.
04:22Camille, oui.
04:23Vous, vous adorez faire plaisir à nos invités ?
04:25Tout à fait.
04:26Alors, qu'est-ce que vous faites ce matin ?
04:28Alors, ce matin, on part pour une petite interview.
04:31Vous avez un petit côté british en vous.
04:36Vous le savez ou pas ?
04:37Wow.
04:39Wow, my dear.
04:40C'est un petit hommage à Louise ce matin.
04:42If you want to talk about this.
04:43Super accent, quand même.
04:44Je vais faire l'interview en anglais, je vous préviens.
04:46Je vais vous trouver ce matin que vous avez quand même beaucoup de similitudes avec un certain James Bond.
04:50Bon, alors, fun fact number one.
04:52Oui, je commence avec les superlatifs.
04:54Vous avez tourné sous la direction de Riley Scott.
05:01Et ça, pardon, mais c'est trop la classe.
05:03C'était sympa ou pas ?
05:04C'était exceptionnel, oui.
05:05C'était une grande expérience.
05:06Racontez-nous, le film, c'était quoi ?
05:07Vous avez tourné avec lui ?
05:09Je jouais le roi Philippe Auguste dans Robin des Bois.
05:13C'était vraiment une expérience incroyable.
05:15On peut être qu'il y a dans le chaise aussi.
05:16On vous reconnaît à peine, dis donc, sur la photo.
05:19En quoi c'était incroyable, alors ?
05:20En fait, vous pourriez jouer dans Kiss, il y a un biopic de Kiss avec cette perruque.
05:24Écoutez, je vous remercie de lancer cette proposition dans l'air.
05:30Je ne sais pas si elle retombera dans les bonnes mains.
05:33Non, non, c'était une expérience incroyable, vraiment pour plein de raisons.
05:37C'est très agréable de travailler dans ces conditions-là.
05:40C'était dingue, c'était comme un rêve.
05:41C'est génial, quand on se retrouve dans des productions comme ça,
05:43on a l'impression de jouer à être…
05:46On y croit, on a du mal à y croire.
05:47Surtout quand on a une perruque qui vient de Florence,
05:49des bottes qui viennent de Turin et qu'on a un costume complètement taillé sur mesure.
05:54Non, c'était impressionnant, voilà.
05:56Alors, Jonathan, fun fact number two.
05:59Vous avez été repéré par une autre production incroyable,
06:02celle de Danson Abeille.
06:03Et en plus d'être repéré, vous avez été pris, en fait.
06:05Oui.
06:06Mais c'est fou aussi, cette expérience.
06:07Quelle série.
06:08Ça vous étonne à ce point-là ?
06:09Non.
06:09Non, non, non, non, non.
06:10C'est quand même dingue que ce soit vous qui soyez…
06:13C'est fou.
06:13C'est parce que je voulais dire.
06:15Énorme succès.
06:16Écoutez, non, c'était incroyable de me retrouver, évidemment, dans cette série culte.
06:20Les personnages tout autour, enfin, tous ces personnages qu'on connaît si bien,
06:23ce sont des gens tous d'une classe à l'image de leur personnage, d'ailleurs.
06:27Vous avez eu un petit coup de cœur ou pas pour un des personnages qui jouent avec vous ?
06:30Écoutez, j'ai un…
06:32Un petit crush.
06:33Un crush, c'est un grand mot, puisque je vais vous parler de Hugh Bonneville, donc c'était pas…
06:38Oui, mais un crush…
06:40Mais oui, non, les actrices sont très, très…
06:42Oui, oui, non, elles sont très, très belles et très impressionnelles.
06:45En fait, oui, alors c'est bien qu'on tombe sur elles, voilà.
06:47Voilà, c'est ça, le crush.
06:48Oui, voilà.
06:48Oui, c'est ça, c'est elle, le crush.
06:49Moi, j'étais amoureux d'elle, évidemment.
06:51Il était une fois en Amérique, Elisabeth McGovern, et j'avais un peu honte de lui parler de ça,
06:56parce qu'elle a cette scène mythique, d'ailleurs, très, très violente avec De Niro, entre autres.
07:00Évidemment, je lui en ai parlé.
07:01Vous lui avez dit que vous étiez fan ?
07:02Oui, je lui ai dit que j'étais fan.
07:04C'est bien, c'est bien le dire.
07:05Et elle était, en fait, super émue.
07:06Évidemment, c'est un film qui a marqué sa carrière, sa vie.
07:09C'est un film mythique, quoi, donc…
07:10Et Jonathan, fan fact number three, j'étais obligée de finir par ça.
07:14Je sais que vous avez voulu être James Bond.
07:16Ah bon ?
07:17Un petit James Bond beige, ça vous aurait plu ou pas ?
07:19Oui, alors vraiment, un James Bond de la louse, on va pas se mentir.
07:23Un James Bond à qui les choses…
07:25Voilà.
07:25Vous avez préparé un petit photomontage pour vous projeter dans votre futur…
07:29Ah ouais ?
07:30C'est un peu violent comme image.
07:34Mais je vous remercie de ne pas m'avoir montré torse nu à côté de Daniel Craig, c'est un sympa.
07:37Mais en attendant l'arrivée du rôle de James Bond,
07:40vous avez joué plein de personnages différents, exceptionnels, et à l'international.
07:45Donc voilà, on voulait le mettre en valeur ce matin.
07:46C'est très gentil, à vous.
07:47Et surtout, ça n'arrive pas par hasard, parce que vous voulez être acteur dès votre jeune âge.
07:52Ce n'est pas une question, c'est un constat.
07:54Et c'est l'un de vos amis, Frédéric, qui nous l'a confié.
07:57« Coucou Jonathan, j'espère que tu vas bien.
08:01On se connaît depuis très longtemps, je n'ose pas dire depuis combien de temps.
08:04On était enfant à Bruxelles, et on faisait ensemble des blagues téléphoniques.
08:07Et j'étais fasciné par ton talent d'acteur qui était déjà présent à l'adolescence.
08:13Alors j'ai une question très sérieuse à te poser.
08:14Est-ce que, pour être acteur, il faut garder sa part d'enfance ? »
08:20Ah, grand enfant, Jonathan Zakaï.
08:23Ça va faire un peu déprimant si je dis oui.
08:27Ça fait un peu le vieux gamin retardé.
08:29Oui, oui, une part d'enfance, c'est sûr.
08:31En tout cas, il faut jouer.
08:32C'est vrai que parfois, on l'oublie d'ailleurs avec le stress, avec la pression, les choses.
08:37Mais c'est vrai qu'il ne faut jamais perdre ça, tout à fait.
08:39Juste une question, c'est qui Frédéric alors ?
08:41Parce que nous, on ne le connaît pas.
08:42On a fait un très beau film ensemble.
08:43Il est, entre autres, professeur à la Sorbonne de cinéma et réalisateur.
08:47On a fait le cours de la vie, qui est avec Agnès Jaoui et Géraldine Lacache.
08:51Et on a fait un très beau film ensemble.
08:53Et on a d'autres projets ensemble.
08:55Et donc, ça me fait très plaisir.
08:56On avait fait des blagues téléphoniques.
08:57On se connaissait il y a très longtemps.
08:59Et on avait vraiment, malheureusement, fait marcher des gens un peu trop d'ailleurs.
09:03Donc, on s'était fait engueuler par nos parents.
09:07Jonathan Zakaï, qui est notre invité, jusqu'à 9h30.
09:09pour ce très beau film ce soir sur France de Résistante.
09:12On va, dans un instant, écouter de la musique, notamment la BO de votre vie.
09:15Vous allez voir, c'est juste après une pause.